Chapitre 8 : Mécontentements.

Séverus se leva après la sieste imposée qu'il venait de faire. Constance avait fini par se calmer dans ses bras et dormait paisiblement maintenant. Il la recouvrit avant de sortir de la chambre. Il alla trouver Dumbledore et s'excusa de ne pas être venu lui parler avant, ayant voulu rassurer Constance. Dumbledore était plus qu'outré par ce qui venait de se passer.

-Je n'ai pas eu d'autre choix que de le tuer. je lui avais dit que je le ferais si il tentait quelque chose. Il a encore trahi Voldemort de toutes façons. L'autre fois il a faillit faire découvrir l'entrée de notre repère à un Auror, ce qui lui a valut une semaine de torture. Mais Voldemort a voulu le garder à ses côtés. C'était un imbécile doublé d'un obsédé. J'aurais dû me douter de quelque chose quand j'ai vu son regard à chaque fois qu'il voyait Constance. -Calmez-vous Séverus. Vous avez fait ce qu'il fallait. Maintenant, il va vous falloir expliquer toute la situation à Voldemort pour éviter de futurs désagréments. Dites-lui la vérité, je suis sûr qu'il l'acceptera mieux qu'un mensonge. Après tout, Pieters s'en est prit à un autre sujet de Voldemort et cela doit sûrement être important pour Voldemort. -Je n'avais pas l'intention de mentir. Je préfère y aller maintenant. Pourriez-vous demander à Pomfresh d'aller voir Constance ? Elle n'était pas réveillée quand je suis partis. -D'accord. Séverus soyez prudent. -Je le serais.

Séverus sortit sous le regard de Dumbledore. La pluie commençait à tomber et promettait de rafraîchir l'atmosphère rapidement. Il transplana jusqu'au repère de Voldemort et se dirigea à l'intérieur avec rage. Lorsqu'il fut entré dans la pièce où Voldemort recevait tous ses sujets, il appela son Maître.

-Et bien, en voilà des manières pour appeler ton Maître Séverus ! Lança la voix de Voldemort qui entrait dans la salle à son tour par la petite porte dérobée dans le mur. -Maître, saviez-vous les intentions de Pieters ? -Pieters ? Pourquoi me parles-tu de Pieters ? Tu m'as l'air bien énervé ! -Pieters a tenté de brutaliser Constance aujourd'hui même ! -Comment ? Lui demanda Voldemort d'un air peu surpris.

Séverus le considéra avec attention.

-C'est vous qui lui avez demandé de venir la trouver et monter toute cette mascarade ? -Je ne lui ai rien dit du tout et parle-moi sur un autre ton ! Tu es peut- être sur ma principale mission mais je n'hésiterais pas à te faire payer ton insolence ! -Maître, il a essayé de. -Je l'ai compris Séverus ! Où est-il ? Je vais lui parler au sujet de ce qu'il a fait. Je ne veux tout de même pas qu'il aille perturber Constance, cela gâcherait mes chances d'avoir mon héritier. -Il est mort Maître. -Comment ? Lui demanda Voldemort d'un air très désagréable. -Je lui ai lancé le sortilège impardonnable. -Comment as-tu osé ? Sur l'un de tes semblables ! Vociféra Voldemort de sa voix perçante.

Sans plus de précisions, il lui lança le sortilège Doloris. Séverus s'écroula sur le sol, la douleur le traversant sur tout le corps. Voldemort accentua le sortilège, le griffant dans le dos et le faisant saigner de toutes parts.

-Si. vous me. tuez. vous n'aurez. pas votre. fils. Parvint à articuler Séverus, n'ayant trouvé que cela à dire.

Voldemort arrêta, non content de lui d'avoir réussi à faire prendre conscience à Séverus qu'il allait assurer sa mission.

-Je voulais juste te l'entendre dire. Vois-tu, ta potion d'illusion n'a pas réellement fonctionné et l'infirmière de ton « épouse » m'a alors avoué que tous les deux n'agissiez pas réellement comme un couple devrait le faire. Je suis très déçu Séverus ! Je te faisais confiance mais tu m'as trompé. Tu sais ce qui t'en coûtera pour m'avoir menti ! -Maître, je vous promet que je vais le faire, mais je ne voulais pas brusquer Constance. Elle est trop fragile pour. -Qui te demandes de te préoccuper de la fragilité de l'un de mes sujets ? Hurla Voldemort. Tu vas rentrer à Poudlard et terminer, pardon commencer ta mission sur le champ ! Si tu ne le fais pas, je te jures que tu perdras la vie et que je n'hésiterais pas à envoyer un autre de mes sujets, bien que je n'apprécie pas de les avoir comme géniteurs ! Pieters n'était qu'un avertissement, alors je serais toi, je me mettrais à la tâche ! Disparais maintenant avant que je ne change d'avis et que je te fasses disparaître définitivement !

Voldemort lui lança un sortilège d'expulsion qui le fit sortir de la pièce. Séverus roula dans le hall devant les deux Mangemorts qui montaient la garde et qui se mirent à rire devant son air pitoyable. Ils le relevèrent et le conduisirent dehors en le jetant à terre. Séverus se retrouva à genoux sous la pluie qui tombait à grosses gouttes et qui coulait sur ses cheveux et les parties de son corps mises à nues à cause du sortilège qu'il venait de subir, le faisant saigner dans le dos et le torse. Il se releva difficilement et transplana jusqu'à Poudlard. Il arriva à entrer dans le hall et se faufila jusque dans ses appartements afin de soigner ses plaies ensanglantées, évitant soigneusement de croiser des élèves trop curieux. Arrivé à destination, il vit Pomfresh qui sortait de sa chambre.

-Mon dieu, que vous est-il arrivé ? Lui demanda-t-elle en le voyant arriver dans cet état. -Je me suis trop approché du Saule Cogneur. Comment va Constance ? -Elle va mieux. mais venez avec moi, je vais vous soigner. -Non, ça ira. J'ai une potion dans mon laboratoire. -Mais. -Je vous dis que je vais m'en tirer seul ! Merci ! Lui lança-t-il d'un air énervé et exaspéré.

Pomfresh fut atterrée par son attitude et préféra ne pas protester.

-Très bien. Je vous laisse alors. Lui dit-elle d'un air digne.

Elle s'éloigna en râlant et Séverus entra dans sa chambre.

-Mon dieu, qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? -Plus tard. Dit-il à Constance qui se tenait assise dans le lit et le regardait entrer tout amoché.

Il s'enferma dans la salle de bain et prit une douche pour enlever tout le sang qui lui coulait de part en part et collait par endroits. L'eau le piquait mais cela le calma. Il n'arriva pas à arrêter les saignements de cette façon mais il appliqua des serviettes éponges sur les plaies, du moins le temps qu'il aille préparer sa potion pour arrêter le sang. Il ne se préoccupa pas de se rendre présentable pour sortir et passa juste une serviette autour de la taille avant d'ouvrir la porte. Il trouva Constance qui se tenait devant l'entrée de la salle de bain, surprise de le voir ouvrir la porte si brusquement, et peut-être de le voir si peu habillé pour une fois.

-Vous saignez ! S'exclama-t-elle en montrant les plaies ensanglantées sur son torse et ses épaules. -Je sais. je vais aller faire une potion. Lui dit-il, peu de sympathie dans la voix.

Constance se poussa pour le laisser passer et vit que l'état de son dos n'était guère mieux.

-C'est Voldemort qui vous a fait ça ? Lui demanda-t-elle alors qu'il pénétrait dans son laboratoire.

Il s'arrêta et avant de refermer la porte il lui répondit.

-Oui.

Il ferma et prépara sa potion cicatrisante. Une fois celle-ci terminée, il la prit et ressortit. Il trouva Constance effondrée sur l'un des fauteuils devant la cheminée. Il ferma les yeux et se dirigea vers la salle de bain pour ôter les dernières traces de sang qui coulait sur son corps. La potion agit rapidement et bientôt, il n'y eut plus trace de blessures, juste quelques cicatrices qui disparaîtraient d'ici quelques jours. Il se regarda dans la glace de la salle de bain et baissa la tête soudainement. Il retourna dans la chambre et prit des vêtements propres pour aller se rhabiller dans la salle de bain. Il réapparut dans l'embrasure de la porte et regarda Constance qui avait cessé de pleurer et regardait par la fenêtre, l'air absent. Il se rapprocha d'elle et la regarda. Elle se tourna vers lui et le regarda profondément.

-Il a voulu vous faire payer la mort de Pieters ? Lui demanda-t-elle, la voix tremblante. -Ce n'est pas seulement pour ça. Il sait. -Il sait ? Quoi ? -Pour la potion. Cela n'a pas fonctionné. Il a envoyé Pieters pour. faire ce que je n'ai pas fait.

Constance laissa échapper ses larmes qu'elle s'efforçait de garder au fond d'elle et se retourna vers la fenêtre en cachant son visage entre ses mains.

-C'est ma faute. Dit-elle à travers ses mains. -Non, vous n'y êtes pour rien. Lui dit Séverus en la prenant par les épaules. Constance, je vous ai dit que je trouverais un moyen de nous sortir d'ici et je le trouverais. -Il faut que nous fassions ce qu'il veut ou il vous tuera ! -Qu. quoi ? -Je sais que c'est ce qu'il vous a dit ! Ne mentez pas, il vous a dit qu'il vous tuerait si vous ne faisiez pas ce pour quoi vous avez été engagé. -Je ne veux pas. Je ne pourrais pas.

Constance s'effondra encore plus et se laissa tomber sur son épaule. Séverus la laissa une fois de plus pleurer contre lui en la berçant. Après tout, c'était plus lui qu'il aurait fallu consoler à l'heure actuelle. Il était en sursis, mais Constance également. Voldemort n'hésiterait pas à envoyer les pires serviteurs qu'il avait pour avoir ce qu'il voulait. Constance leva les yeux vers lui et le regarda de son regard rougi par les larmes.

-Nous n'avons aucune issue. vous le savez. Il nous tuera tous les deux. -Non, il ne vous fera rien, croyez-moi. Il tient trop à avoir ce qu'il souhaite. Mais je ne veux pas le laisser vous faire subir des atrocités par la suite. Vous ne méritez pas un tel sort. De toute façon il n'obtiendra jamais ce qu'il veut de moi, vous le savez. -Je ne veux pas que vous vous fassiez tuer par ma faute.

Séverus lui prit la tête entre ses deux mains et la regarda.

-Je vous promet qu'il ne me tuera pas. Je vous ai dit que je nous sortirais de là.

Constance le regarda aussi profondément qu'il la regardait et sans trop savoir quelle force la poussait à le faire, elle approcha son visage du sien et posa ses lèvres sur les siennes. Séverus était encore plus stupéfié que la fois où elle l'avait embrassé dans son état d'ébriété sans en avoir le souvenir comme lui l'avait encore à l'esprit. Cette fois, elle était pleinement consciente et l'embrassait, mais peut-être plus par désespoir que par amour. Il la repoussa gentiment, sachant qu'elle faisait cela sans réellement le vouloir.

-Ne faites pas quelque chose que vous ne désirez pas faire. Lui dit-il en lui tenant le visage entre les mains.

Constance le regarda d'un air gêné et baissa la tête. Séverus recula et s'éloigna d'elle pour sortir de la chambre, le c?ur serré.

Il alla parler à Dumbledore de son « entretien » avec Voldemort, ne sachant qu'au même instant, Constance s'apprêtait à rejoindre une personne qui pourrait certainement leur venir en aide et qui ferait prendre un tout autre tournant à leurs vies.

Constance se retrouva dans l'Allée des Embrumes, plus vite qu'elle ne le pensait. Elle était partit sur un coup de tête, tout s'embrouillant au fond d'elle. Pourquoi l'avait-elle embrassé ? Elle ne l'avait pas calculé, ses gestes s'étaient fait d'eux-mêmes avant qu'elle ne réfléchisse. Elle entra dans la boutique et eut un instant de panique, réalisant à nouveau ce qu'il lui était arrivé peu de temps auparavant. Le corps de Pieters devait être étendu sur le sol à l'étage et cela la bloqua. Elle repensa à la scène qui s'était déroulée juste avant, interrompue juste avant que Pieters ne fasse quelque chose, par Séverus. Mais elle entendait encore les paroles de Pieters raisonner dans ses oreilles. Il lui avait parlé de l'infirmière et elle comprenait maintenant qu'il s'était rincé l'?il pendant qu'elle passait ses examens de contrôle. Elle sentait aussi son odeur mêlée de sueur et d'alcool qui revenait dans ses narines. Elle ne put faire un mouvement et resta sur le seuil de la porte, se laissant déborder par une vague de tristesse. Une main vint la faire sursauter alors qu'elle sentait les larmes monter en elle. Elle hurla et entra précipitamment dans la boutique en regardant qui venait de poser la main sur elle.

-Eddy ! Tu veux me faire mourir de peur ? Lui hurla-t-elle dessus en sentant les larmes s'échapper d'elle. -Eh ! Ce n'est pas la peine de te mettre dans cet état ! Bon, d'accord, je ne le ferais plus, promis !

Constance se laissa tout de même aller à ses pleurs, ce qui paniqua son frère.

-Et bien ma douce, qu'est-ce qui se passe ? C'est Rogue ? Il. il ne t'as quand même pas. -Non ! Hurla Constance en posant sa tête sur son épaule. -Mais qu'est-ce qu'il y a alors ? -Pieters. il a essayé de me. -Quoi ? Lui dit Eddy en la faisant relever sa tête. Il n'a pas. -Il n'a pas eu le temps de faire quoi que ce soit, Séverus est arrivé avant et il. il l'a tué. -Il a tué Pieters ?

Constance acquiesça et reposa sa tête sur l'épaule de son frère.

-Chut. calme-toi. C'est fini maintenant. Où est-ce que ça s'est passé ? -Là-haut. Il doit encore y avoir son corps. -Tu veux que j'aille l'enlever ? -Oui, s'il te plaît.

Mais avant qu'Eddy ne monte à l'étage, des silhouettes se dessinèrent devant la porte d'entrée et trois personnes entrèrent dans la boutique, cachées par des capuches. Eddy se transforma rapidement en corbeau et les Mangemorts le voyant rapidement lui lancèrent des sortilèges qui ne l'atteignirent pas, bien heureusement. Le corbeau sortit de la boutique, laissant Constance seule avec les envoyés de Voldemort.

-Constance Rogue. que faisais-tu avec ce traître ? -R. Rien. Il voulait que je lui donne un livre. -Nous allons t'emmener devant notre Maître. tu lui diras ce que tu faisais ici avec ton frère !

Deux Mangemort emmenèrent Constance avec eux tendis que le dernier montait à l'étage, sûrement pour enlever le corps de Pieters de là. Constance et ses tortionnaires transplanèrent dans l'antre du Seigneur des Ténèbres. Ils l'amenèrent devant Voldemort qui était en train de vider son verre de vin devant la cheminée.

-Maître, nous vous amenons Constance Rogue qui a été vue en compagnie d'Eddy Erwing. -Eddy Erwing ! Tiens donc ! Nous ferait-il le plaisir de revenir vers nous ? Laissez-nous.

Les deux Mangemorts ressortirent et laissèrent Constance seule avec Voldemort.

-Que voilà une étrange coïncidence. Je recevais justement ton époux il y a peu de temps avant toi et maintenant te voilà à ton tour ! Et pourtant, je ne pourrais pas dire que tu accomplisses ton devoir d'épouse qui consiste ici à procréer !

Voldemort s'approcha d'elle et lui assena une paire de gifles qui la fit se reculer en s'écroulant sur le sol.

-Tu me déçois Constance. Ton père également ! Tu me déçois d'autant plus que tu fréquentes ce traître d'Eddy ! -Il est venu sans que je le sache. il voulait un livre de Magie Noire. -Silence !

Voldemort tendis son bras devant lui et aussitôt, un vautour s'approcha de lui et se posa sur son bras. Un parchemin et une plumes apparurent à côté du Seigneur des Ténèbres et d'un geste de la main, Voldemort fit écrire la plume sur le bout de papier. Le parchemin se roula ensuite de lui-même et Voldemort l'attrapa pour le mettre à la patte de l'oiseau.

-Va porter ce message à Séverus Rogue. Dit-il au vautour.

L'oiseau déploya ses ailes et quitta la salle par une ouverture dans le plafond.

-Je ne vais rien te faire mais sache que je garde ton comportement en mémoire. Ton époux sera bientôt ici et tu vas me faire le plaisir, dès que vous serez rentrés, de faire ce que je vous ai demandé. Il me semble que tu as eu largement le temps de t'habituer à ta nouvelle vie. JE n'attendrais pas un mois de plus avant de savoir que tu portes enfin mon héritier ! Si tu ne le fais pas, je t'assures que tu le regretteras car tu seras responsable de la mort de ton époux et de ton. père. -Non. je vous en prie. Pas mon père ! Il a déjà trop souffert. -Que veux-tu que ça me fasse ? Ton idiot de frère n'avait qu'à réfléchir avant ! Heureusement que tu as pris sa place, mais si jamais tu ne fais pas ta mission jusqu'au bout, je peux te promettre que le sang coulera autour de toi ! Me suis-je bien fait comprendre ? -Oui Maître. Lui répondit Constance, les larmes aux yeux. -Bien ! En attendant Séverus, veux-tu un verre de vin ? -Non merci Maître. -Tu as tort ! C'est un grand millésime.

Voldemort se servit un nouveau verre de vin, Constance pleurant silencieusement devant lui, incapable de bouger et baissant la tête, impatiente de voir son mari arriver. Il sembla qu'il passait une éternité à Constance avant que la double porte ne s'ouvre et que Séverus n'entre dans la salle. Elle tenta de lui sourire mais à voir l'air énervé et froid qu'il avait, elle baissa à nouveaux la tête.

-Ah ! Séverus, te revoilà ! Tu as récupéré à ce que je vois ! Je crois que ta jeune épouse s'est mis dans de beaux draps ! Elle a été vue en compagnie de son frère, Eddy Erwing dans la boutique où elle travaille ! A croire que cette expérience avec Pieters ne lui a pas suffit, elle retournait déjà sur son lieu de travail ! Je veux que tu la surveilles mieux que ça Séverus. Après tout, tu n'es pas sans ignorer ce que son frère a fait à notre communauté et je ne veux pas la voir en sa compagnie. Il en va de ta vie et de celle de son père ! Tu peux la reprendre mais un conseil, faites ce que je vous ai dit de faire à chacun et rapportez-moi des nouvelles plus enthousiastes lors de notre prochaine entrevue. Vous pouvez disposer.

Séverus s'inclina devant Voldemort, Constance en fit autant un peu plus doucement, ses larmes coulant à flot sur ses joues. Ils sortirent de la pièce et se rendirent dehors. Séverus ne lui parla pas et avança à ses côtés, l'entendant pleurer silencieusement à côté de lui. Ils transplanèrent et alors que Constance s'apprêtait à se diriger vers le parc pour s'aérer la tête, Séverus l'attrapa par le bras et l'emmena de force dans ses appartements.

-Vous me faites mal ! Lui lança-t-elle en se débattant. -Vous ne voulez vraiment pas me faire confiance ! Lui dit-il en la regardant avec un regard sombre.

Il ouvrit la porte de leur chambre et la fit passer avant lui pour refermer la porte.

-Je peux savoir ce qu'il vous a prit d'aller là-bas ? Vous vouliez vous faire tuer ? Et qu'est-ce que c'est que cette histoire avec votre frère ? -Je ne savais pas qu'il viendrait. je n'étais pas au courant. Ils sont arrivés au moment où Eddy allait repartir ! -Même ! Que faisiez-vous avec cet assassin ? -C'est mon frère ! Cela faisait des années que je ne l'avais pas vu ! -Et moi qui pensais que vous étiez sincère ! Vous risquez de nous faire tuer tous les deux en agissant comme vous le faites ! -J'étais désespérée. Je ne savais plus quoi faire. -Et vous pensiez trouver une réponse dans votre boutique ? En retournant auprès de Pieters ? Si ça se trouve, vous m'avez dit tout ce que vous vouliez pour me faire croire que vous ne vouliez pas faire cette mission ! Qui me dit que vous n'avez pas cherché à attirer Pieters ! Après tout, Voldemort a bien dit que vous étiez un espion qui pourrait rivaliser avec moi !

Constance le gifla pour ce qu'il venait de lui dire.

-Comment osez-vous dire ça ? Vous savez parfaitement que cette mission me répugne ! -Alors pourquoi avoir rejoint Voldemort ? -Parce que vous aimez cette mission ? Je pense que vous êtes comme moi ! -Je ne suis pas comme vous ! Cette mission pourrait être vite résolue si je le voulais, mais je ne suis pas comme les autres, comme vous m'avez dit ! Vous ne voulez pas attendre que je trouve un moyen de nous sortir de cette situation, très bien ! Débrouillez-vous. Vous n'avez qu'à demander à votre frère de vous aider ! -Qu'est-ce que mon frère à a voir là-dedans ? Je vous dit que je ne viens de le voir qu'aujourd'hui. -J'ai mes raisons. Mais allez donc le retrouver, je ne vous en empêche pas et ne venez pas vous plaindre si notre Maître vous envoie tous ses meilleurs sujets pour avoir ce qu'il souhaite.

Séverus la regarda une dernière fois, la fureur déformant son visage et il sortit de la chambre, laissant Constance à ses pensées et à sa peur. Pourquoi s'était-il énervé de la sorte, surtout du fait qu'elle ait revu son frère . Elle savait que Eddy avait faillit mettre à l'eau tout un plan de Voldemort lorsqu'il était Mangemort, mais rien de plus. Il n'était jamais entré dans les détails de sa fuite envers le Seigneur des Ténèbres ni les raisons exactes de ce qui avait provoqué la colère de Voldemort envers lui et son père. Mais elle savait qu'il avait fait autre chose que ce qu'il avait bien voulu lui dire.