Chapitre 9 : La communauté de l'Ombre.

Séverus ne refit son apparition que lors du repas du soir et ne lui adressa pas la parole. Il passa la soirée dans son bureau et ne rentra que vers les deux heures du matin, Constance étant déjà en train de dormir profondément de son côté du lit. Il regrettait un peu son comportement, mais il gardait à l'esprit le fait qu'elle ait repris contact avec son frère. Celui-là même qui avait failli tout faire s'écrouler autour de lui. Il s'était juré d'oublier cette histoire et n'y pensait d'ailleurs plus depuis la première seconde où il avait vu la jeune s?ur de Eddy arriver à ses côtés. Mais il refaisait surface dans sa vie et il ne présageait rien de bon. Si jamais il allait tout répéter à Constance, tout ce qu'il avait fait jusqu'ici tomberait à l'eau. Et même si Constance n'appréciait pas Voldemort, elle ne se priverait certainement pas pour aller répéter ce qu'elle savait à son Maître, surtout que cela lui serait peut-être utile pour la suite, d'entrer dans les faveurs de Voldemort. Et maintenant que Séverus et elle étaient fâchés, cela risquait de rendre la situation envenimée.

Il se coucha à ses côtés et l'observa un moment, repensant à ce qu'elle avait vécu aujourd'hui et à son comportement avec elle. Et surtout le baiser. Ce baiser qu'elle lui avait donné alors qu'elle était pleinement consciente. Avait-elle fait cela pour se faire pardonner que ce qui arrivait était en partie de sa faute car elle ne voulait pas se laisser approcher, comme le voudrait la mission, ou bien l'avait-elle fait car elle ressentait finalement quelque chose pour lui ? Il s'endormit sur ces pensées et laissa ses problèmes s'évader pour une nuit.

La semaine passa aussi rapidement que les autres pour Séverus. Constance, elle, avait du mal à retravailler à la boutique. Lorsqu'elle avait vu Adis rentrer, elle avait failli hurler de terreur. Elle lui expliqua ce qui s'était passé et Adis en fut outré.

-Il a dû prendre de mes cheveux pendant que je dormais. il ne m'a pas assommé ou fait quoi que ce soit dont je me souvienne en tout cas pour me les prendre. Mais et toi ma douce, tu vas bien ? -J'essaie d'oublier. Heureusement que Séverus est arrivé avant que ce gros porc ne tente de faire quelque chose. -Tu as l'air de bien l'apprécier ton mari imposé ! Lui dit Adis dans son sourire édenté. -Ne dites pas de bêtises ! En plus maintenant, il me fait la tête à cause de ce que j'ai fais hier ! Et surtout depuis qu'il sait que j'ai parlé à Eddy. il était furieux quand il l'a su. Vous ne voulez pas me dire ce qui s'est passé avec Eddy ? -Je ne le peux pas ma belle, seul ton frère le pourrait. Moi je n'entre pas dans vos histoires de famille ! -Mais ce ne sont pas des histoires de famille ! Après tout, j'aide Eddy depuis plus de cinq ans sans que père ne le sache et je fais une mission -enfin je devrais faire une mission- qui est plus périlleuse que les autres. Pourquoi ne me dit-il jamais ce qu'il s'est passé exactement ? -Tout ce que je sais, c'est qu'il est responsable d'un grand nombre d'arrestations de Mangemorts mais le reste je n'en sais pas plus. Fais-lui confiance. Je suis sûr qu'il te sortira de là. Attend la semaine prochaine que vous soyez tous réunis avec les autres. Et je crois qu'il y a de nouveaux membres qui viennent se joindre à nous. -Très bien, je m'arrangerais pour rester plus tard. De toute façon, Séverus ne se doute jamais de rien. -Il continue de croire que tu fais du rangement ? -Oui. Ca m'ennuie de lui mentir après ce qu'il essaie de faire pour nous sortir de cette situation, mais c'est tout de même un serviteur de Voldemort et je ne peux pas prendre le risque de lui révéler qui je suis réellement. Même si Eddy a dit qu'il ne servait plus autant Voldemort qu'avant, je ne peux pas prendre le moindre risque. Il ne se priverait pas pour aller le dire à Voldemort et notre organisation serait perdue. -Je sais. Mais sois tout de même prudente ! -Je le serais.

Adis était revenu voir Constance la semaine suivante pour avoir des renseignements au sujet des ventes des livres, si elles avaient augmentées ou baissées au contraire. Etant rassuré, il était repartit, ne reparlant pas de leur conversation passée, il y avait trop de monde dans la boutique. La semaine suivante, Constance annonça à Séverus qu'elle serait certainement retenue à la boutique le vendredi soir. Il ne devrait pas l'attendre. Ils se reparlaient un peu depuis quelques jours et Séverus sentait malgré tout qu'il y avait quelque chose de suspect. Il se remémora l'oiseau qui avait apporté le message à Constance quand il était resté caché dans le laboratoire. Elle avait parlé de « la prochaine fois ». Séverus était quasiment sûr qu'elle allait voir son frère ce soir. Elle avait parlé d'un Ed, il en était sûr maintenant. Il bouillait de rage de savoir qu'elle allait le voir et qu'elle lui ait menti quand elle disait qu'elle ne le voyait pas. Le fameux vendredi, Séverus se pressa de terminer son dîner pour aller se préparer dans sa chambre. Il fallait qu'il y aille. Il savait qu'il devait le faire pour être sûr.

Il passa sa cape et sortit dans le vent glacial pour transplaner vers l'allée des Embrumes.

Constance fermait la boutique comme tous les soirs et resta à l'intérieur, prenant garde que toutes les entrées soient fermées, les stores baissés. Elle alla dans l'arrière boutique et alla chercher des parchemins et des plumes qu'elle rapporta au premier étage de la boutique. Elle les disposa sur les tables au centre de la partie « Magie Blanche » et vérifia que tout le monde aurait sa plume et son parchemin. Elle entendit du bruit au rez-de-chaussée et descendit rapidement les marches.

-La voilà ! -Ed', vous êtes en avance ! -On ne pouvait pas faire autrement. Allez-y vous autres ! Lança Eddy en direction d'une trappe dissimulée dans le sol sous une fausse étagère qui basculait pour laisser accès à la cachette.

Bientôt, des têtes émergèrent de la trappe et des sorciers en sortirent. Il y avait quatre hommes et quatre femmes en tout qui furent bientôt rejoins par quatre autres sorciers, plus jeunes ceux-là.

-Malefoy ? Lança Constance lorsqu'elle le vit. -Madame Rogue ? S'étonna le jeune Serpentard.

Il laissa la place aux autres sorciers qui étaient avec lui. Ce n'étaient autre que Harry Potter, Hermione Granger et Ron Weasley. Elle les reconnut sans peine car elle les voyait tous les jours à Poudlard et ils étaient assez connus.

-Ed', ne me dis pas que ce sont eux les nouvelles recrues ? -Et si ma belle ! Ils veulent nous aider. -Mais ils sont trop jeunes ! Ils risques de se faire tuer ! -Pardon, mais je crois que question de risquer de me faire tuer, j'ai déjà eu mon lot d'essais ! Lança Harry en s'avançant vers elle. -Ecoutez, je sais que vous voulez vous débarrasser de Voldemort, mais cela risque d'être dangereux. Vous ne serez pas autant protégé qu'à Poudlard ici. C'est une cachette bien sûr, mais tout le monde peut entrer comme il le souhaite dans cette boutique. Je suis étonnée qu'aucun Mangemort n'est trouvé l'entrée secrète. -C'est justement parce qu'elle est secrète s?urette ! Bon, on y va ? -Ed' ! -Ecoute, on ne va pas y passer la soirée. Je te dis qu'ils seront à la hauteur. Nom d'un chien, ce ne sont pas n'importe quels jeunes sorciers, Harry à déjà réussi à échapper à tant de tentatives de meurtres contre lui de la part de Voldi qu'il pourrait entrer dans le livre des records.

Constance regarda les quatre sorciers tour à tour et finit par baisser la tête.

-Très bien. Allons-y. -Madame. Lui dit Drago. -Appelle-moi Constance, on ne va pas passer notre temps à se vouvoyer non plus ! -D'accord, Constance est-ce que ton mari est au courant de ce que tu fais ? -Séverus pense que je suis du côté de Voldemort, il pense que je fais du rangement à l'heure actuelle ! -Tu aurais dû lui dire qui tu es en vérité. Lui dit Harry. -Quoi ? Pour qu'il aille me dénoncer à Voldemort ? -Il n'est pas au service de Voldemort. Répondit Hermione. -Comment ? Demanda Constance en tournant son regard vers Eddy. -Quoi ? J'ai dis que je n'étais pas sûr ! -Espèce d'idiot ! Moi je croyais qu'il était vraiment revenu auprès de Voldemort ! Et dire qu'on est en train de se creuser pour nous sortir de cette saleté de Mission ! Lui hurla Constance dessus. -Une mission ? Demanda Hermione. -Nous ne sommes pas vraiment mariés avec Séverus. Avoua Constance. Nous sommes en mission de la part de Voldemort pour pouvoir. faire son héritier. -Quoi ? Un enfant ? Voldemort veut que vous fassiez son fils avec Rogue ? Demanda Harry. -Mais il n'est pas prêt de l'avoir et le problème c'est que nous subissons une pression de la part de notre cher Maître. Il est hors de question qu'on fasse quoi que ce soit ! Et moi qui pensait qu'il ne voulait pas me brusquer ! Tu parles, c'était juste pour éviter que le plan de Voldemort n'aboutisse ! Je me sens soulagée d'un coup. -Pour le moment, nous devons parler de la prochaine attaque qu'on va devoir lancer contre la troupe de Mangemort pour le 15. Tu as bien dit qu'ils ont prévu d'infiltrer le Ministère pour se débarrasser des chefs des Départements ? Lui dit Eddy. -Oui.

Ils s'installèrent tous autour des tables et Eddy resta debout, expliquant leur plan.

-Bon, tout d'abord, nous allons envoyer trois éclaireurs dans le Ministère pour surveiller l'intérieur. Dehors, trois autres assureront la surveillance extérieure. Les autres suivront les Mangemorts -Constance, tu t'arrangeras pour trouver les noms de ceux qui y vont- et nous les neutraliseront avant qu'ils ne lancent quoi que ce soit. Nous ferons tout ceci à visage couvert, nous ne devons risquer aucune fuite vis à vis des autres. Surtout pour vous quatre.

Il regarda longuement Harry, Ron, Hermione et Drago.

-Et en ce qui concerne le lieu et l'heure de rendez-vous ? Demanda un des sorciers. -Constance ? -Et bien, il faudra être devant le Ministère vers trois heures de l'après- midi. Voldemort a demandé à ce qu'on soit là-bas à cette heure-là. -Tu ne risques pas de te faire prendre ? Lui demanda Drago. -Non. Nous sommes avec des capuches, on ne se reconnaît pas entre nous ! Je mettrais un pantalon ce jour là. Et je viendrais vous rejoindre avant que l'on ne se rende dans le Ministère. Je devrais peut-être demander à Séverus de nous accompagner maintenant que je sais qu'il n'est pas avec Voldemort ! -Si tu pensais le faire, ce n'est pas la peine, il est déjà au courant. Lui dit Eddy en regardant derrière elle. -Quoi ? Demanda Constance, étonnée. -Il est juste au bout de la table !

Les regards qui n'étaient pas déjà tournés vers Constance et qui avaient donc vu Séverus, se tournèrent vers elle et découvrirent le professeur de potions de Poudlard qui les observaient de son regard interrogateur. Constance se leva vivement de sa chaise et vint à sa rencontre.

-C'était ça le rangement de la boutique ? Traiter avec cet espèce d'assassin ? Lui dit-il en montrant Eddy de la tête.

Les regards se portèrent vers le jeune homme qui leva les yeux au ciel.

-Séverus ! C'est du passé. lui dit Eddy. -Toi, ne m'adresse plus jamais la parole. Vous, j'ai à vous parler. lança-t- il en attrapant Constance par le bras et en l'attirant dans les escaliers. -Séverus ! Vous vous méprisez ! Nous sommes dans le même camp, je le sais maintenant ! Lui dit-elle alors qu'ils arrivaient en bas.

Il se tourna vivement vers elle et la fusilla du regard.

-Je ne serais jamais dans le même camp qu'un assassin. -Mais enfin, dites-moi ce qu'il se passe ! C'est idiot ! Je sais que vous n'êtes pas au service de Voldemort, tout comme je ne le suis pas non plus ! -C'est exact, je ne suis pas du côté de Voldemort mais je ne m'associe pas avec des assassins ! -Mais qu'est-ce qu'il a fait pour que vous le traitiez d'assassin ? -Ce qu'il a fait ? Parce qu'il ne vous a pas mis au courant de ce qu'il a fait ? Très bien, je vais vous le dire. Il a fait tuer mon frère quand nous étions du côté de Voldemort ! Voilà ce qu'il a fait ! Mais je vous l'accorde ce n'est pas important ! Je ne vois pas pourquoi il vous aurait mis au courant de cette histoire ! -Votre frère ? Je ne savais pas que vous aviez un frère. -Je sais rester discret sur les membres de ma famille.Vous voulez jouer aux résistants en incluant des élèves de l'école, très bien. Mais ne comptez pas sur moi pour vous aider là-dedans. J'ai peut-être trouvé un moyen pour nous sortir de notre mission : dire que vous voyez votre frère en cachette, au moins Voldemort me gratifiera-t-il pour cette information et fera arrêter la mission, étant donné que vous le trahissez ! -Vous parlez comme si vous étiez de son côté ! Comment pouvez-vous dire ça ? Eddy a peut-être fait des erreurs mais est-ce que vous n'en n'avez pas fait auparavant ? -Comme tuer le frère de quelqu'un qui est dans mon camp et trahir les autres ? Jamais. Maintenant, restez avec lui mais ne venez pas pleurer pour ce qu'il va se passer par la suite.

Séverus sortit vivement de la boutique et s'éloigna dans la rue déserte de l'Allée des Embrumes. Constance sentait un profond sentiment de colère et un autre sentiment qui s'insinuait en elle dont elle ignorait le sens. Elle remonta les marches de la boutique en quatrième vitesse et fusilla son frère du regard.

-C'était ça l'histoire entre Séverus et toi ! Tu as tué son frère et tu l'as dénoncé à Voldemort concernant sa trahison ! Je comprends pourquoi ta tête est mise à prix par Voldemort ! Tu peux vraiment être fier de toi ! Continuez la réunion sans moi.

Constance redescendit les marches et sortit de la boutique, se lançant à la poursuite de Séverus. Elle transplana et courut, arrivée à Poudlard. Elle se dirigea vers les appartements qu'elle partageait avec Séverus et le trouva plongé dans la contemplation du feu, debout et accoudé à la cheminée. Il ne leva même pas les yeux quand elle fut entrée. Constance le regarda et ferma la porte derrière elle puis se dirigea vers lui. -Je suis désolée. Lui dit-elle en restant derrière lui. -Pour quoi ? Pour m'avoir caché que vous n'étiez pas du côté de Voldemort ou pour m'avoir menti au sujet de votre frère et toute cette organisation. -J'ai rejoins la Communauté de l'Ombre quand mon frère m'a dit qu'il voulait détruire l'empire de Voldemort. Il voulait avoir un nombre important de sorciers qui voudraient le suivre dans son action. Je suis à ses côtés sans que mon père ne le sache. Il pensait que son fils avait finit enfermé dans un asile après tout ce qu'il avait fait. Je sais juste que Eddy a fait lancer pas mal d'attaques contre des Mangemorts et il paraît qu'il n'hésitait pas à participer à de véritables massacres avec les quelques résistants qui s'étaient associés avec lui. J'ai plus de dix ans d'écart avec lui mais il est le seul véritable membre de ma famille encore vivant et qui ne soutienne pas Voldemort. Nous avons réussis à trouver d'autres partisans à notre cause dont les quatre élèves que vous avez vu aujourd'hui. Je ne sais pas quelles étaient vos relations avec Eddy, mais je comprends que vous ayez de la ranc?ur à son sujet. -De la ranc?ur ! Excusez-moi mais voir son frère mourir devant vous n'apporte pas que de la ranc?ur ! Surtout quand vous manquez de vous faire tuer à votre tour par ceux que vous trahissez depuis un bout de temps sans vous faire voir. Encore heureux que Voldemort n'ait pas crû un traître mot de votre frère concernant ma trahison, sinon je serais avec mon frère en ce moment !

Il avait dit ça, toujours tourné vers la cheminée, d'une voix agressive. Constance hésita mais s'approcha lentement derrière lui. En soufflant, de peur de se faire repousser, elle passa ses mains autour de la taille de Séverus et posa sa tête sur son dos.

-Je suis désolée. Lui dit-elle en restant appuyée contre lui.

Elle ne voyait pas l'expression qu'il avait sur le visage et attendait de se faire rejeter à chaque seconde mais il ne bougea pas. Elle releva sa tête et s'apprêta à enlever ses bras mais Séverus la retint et se tourna à ce moment. Elle ne vit plus alors la colère qu'elle avait vue dans ses yeux juste quelques minutes plus tôt, mais une profonde détresse et une douceur qu'elle n'avait jamais vues jusqu'ici dans son regard. Elle le tenait enlacé de ses bras sans pouvoir se résoudre à libérer son étreinte et se perdait dans le noir de ses yeux qui la fixaient. Il l'enlaça à son tour et se pencha vers elle, l'embrassant doucement. Constance parut surprise au début mais elle resserra son étreinte et l'embrassa plus passionnément. Ils échangèrent leur véritable premier baiser à ce moment, sentant le sentiment qui avait commencé à germer en chacun d'eux se libérer et exploiter librement ce qu'ils éprouvaient réellement l'un pour l'autre. Constance passa ses bras autour de son cou et se laissa embrasser plus passionnément par Séverus qui la serrait plus fortement contre lui. Ils détachèrent leurs lèvres au bout d'un moment et se regardèrent en souriant.

-Je crois que la mission se complique. Lui dit-elle en le fixant dans les yeux. -Comment ça ? Lui demanda-t-il en fronçant les sourcils. -Je crois que je tombe amoureuse de mon partenaire. -Dans ce cas nous sommes deux. lui dit-il en se penchant vers elle et en l'embrassant à nouveau.

Il la poussa doucement devant lui et la conduisit vers le lit qu'ils avaient si souvent partagé sans ne rien faire d'autre que dormir chacun de leur côté. Constance se laissa tomber sur le matelas et attira Séverus sur elle, se laissant embrasser dans le cou, tendis qu'elle l'aidait à se débarrasser de ses vêtements. Elle eut tout à coup un détail qui lui revint à l'esprit.

-Attend. si on fait ça, on risque de mettre le plan de Voldemort à exécution. Lui dit-elle en le regardant alors qu'il relevait la tête. -Tu oublies que j'ai pris une potion qui m'empêche d'avoir une descendance.. la seule chose qu'on gagnera c'est qu'il saura qu'on fait réellement notre devoir conjugal sans rien avoir à lui donner en retour. Lui dit-il en l'embrassant à nouveau dans le cou.

Cela rassura Constance qui avait totalement oublié l'histoire de la potion qu'avait prise Séverus. Ils découvrirent pour la première fois le corps de l'autre et partagèrent une passion qui s'était présentée à eux un peu plus tôt mais qu'ils avaient combattue, croyant que cela leur serait proscrit tout le long de leur vie conjugale forcée. Cette union avait peut- être été forcée par le destin mais celui-ci avait été prévoyant sur ce côté en les amenant à se rencontrer pour pouvoir s'allier à la ligue qui vaincrait le Seigneur des ténèbres, alors que ce dernier s'imaginait pouvoir continuer son règne grâce à deux de ses Serviteurs qu'il croyait lui être fidèles.