Chapitre 10 : La véritable vie conjugale.
Constance ouvrit les yeux lentement le lendemain matin. Elle sentit la chaleur d'une main serrée contre son dos. Elle remua la tête et la releva doucement du torse sur lequel elle était posée. Elle trouva le visage paisible et endormi de celui qui lui avait fait connaître une passion qu'elle n'avait jamais connue auparavant. Elle en était sûre maintenant, ce sentiment qui la tiraillait depuis peu était bien le même qu'il éprouvait depuis plus longtemps qu'elle sans qu'elle le sache. Elle bougea un peu plus et se mit sur le ventre, laissant la main de Séverus retomber à côté d'elle. Elle le vit remuer les lèvres et s'amusa à passer son doigt dessus. Séverus ouvrit les yeux et découvrit le visage radieux de sa femme -il pouvait réellement le dire à présent- qui lui souriait en passant son doigt sur ses lèvres. Elle se pencha dans le creux de son cou et l'embrassa en remontant vers le torse pour terminer sur les lèvres. Un long baiser matinal avant tout, voilà ce dont elle avait envie. Elle passa sur lui et Séverus l'enlaça de ses bras en la caressant dans le dos. Ils restèrent dans cette position pendant un moment jusqu'à ce qu'un coup frappé au carreau leur fit tourner la tête dans sa direction.
-Qu'est-ce qu'il veut encore ? Gémit Constance en voyant Hermès.
Elle descendit de Séverus et passa le drap autour d'elle, laissant son époux sans rien sur lui par la même occasion, ce qui le fit râler en sentant la fraîcheur de la pièce le gagner. Il fallait dire aussi que les couvertures n'étaient pas vraiment restées à leur place durant la nuit et le drap était tout ce qui leur restait encore sur eux après leur première véritable nuit. Séverus se leva donc et alla rejoindre Constance qui ouvrait la fenêtre et décrochait le parchemin de la patte de l'oiseau. Séverus ouvrit le drap et se glissa derrière elle en les entourant tous les deux avec celui-ci.
-Ca va être pratique comme ça. lui dit-elle en déroulant le parchemin. -J'ai froid. lui dit-il encore endormi et en l'entourant de ses bras et posant sa tête sur son épaule. Qui est-ce ? -Ca ne peut être que mon frère.
Séverus relâcha son étreinte mais Constance lui attrapa le bras et se colla à lui tout en lisant le message.
-Ce n'est rien. Il me dit juste que nous faisons bien ce qu'on a prévu pour le 15. -Qu'est-ce que vous allez faire le 15 ? -Empêcher les Mangemorts de tuer les chefs des Départements du Ministère comme nous l'a dit Voldemort. -Vous allez réellement faire ça ? C'est risqué. -Si tu nous aidais, ça pourrait être plus facile ! Lui dit-elle en se tournant vers lui. -Je t'ai déjà dit que je ne m'associerais jamais avec ton frère. -Je ne te parles pas de t'associer à lui, juste de nous aider. Nous manquons de personnes pour ces missions. Tous craignent Voldemort et peu de personnes veulent risquer de se faire prendre par les Mangemorts pour trahison. -Tu imagines que tu peux avoir plus d'ennuis que tes coéquipiers. -Je sais. Mais je veux me débarrasser de Voldemort.
Elle le regarda avant de se laisser embrasser langoureusement.
- Au fait, il y a quelque chose qui me trotte dans la tête depuis un bout de temps... lui dit-il en la regardant. - Quoi donc ? Fit Constance. - Les fois où tu étais sensée être à la boutique et que je te retrouvais dans la salle de bain, tu me paraissait bien anxieuse quand je t'appelais. - Oh ! Ces fois-là ! Et bien vois-tu, tu n'es pas le seul à faire en sorte que le plan de Voldemort ne fonctionne pas. J'ai fait en sorte de ne pas... tomber enceinte, c'est tout ce que je peux te dire, je n'ai pas l'intention de rentrer dans les détails...
Constance eut un sourire et l'embrassa.
-Et si on allait prendre une douche avant d'aller manger. en plus je meurs de faim ! -D'accord. vas-y en premier, je vais terminer ma nuit qui a été légèrement courte. -Ah ? Moi je pensais qu'on aurait prit notre douche ensemble. Enfin, ce n'est pas grave. Lui dit-elle en s'avançant, le laissant seul avec le drap, et en se dirigeant vers la salle de bain.
Elle ne resta pas longtemps seule sous sa douche et ils rejoignirent la grande salle après quelques longues minutes passées sous le jet d'eau. A l'heure où ils prirent leur petit déjeuner, il n'y avait plus beaucoup de personnes et ils étaient les seuls à la table des professeurs. Ils virent Drago entrer dans la grande salle, suivit de près par Harry, Ron et Hermione. Constance leur adressa un regard aimable qu'ils lui rendirent, voyant qu'elle avait l'air en meilleure forme que la veille. Ils se mirent à discuter entre eux et regardèrent dans sa direction de temps à autre.
-Nous ferions mieux d'y aller. Lui dit Séverus à l'oreille. -Tu as quelque chose de prévu ? -Il faut qu'on aille voir Dumbledore et que tu lui expliques qui tu es réellement. Il pourra certainement mieux nous aider à nous sortir de ce pétrin comme ça. -D'accord. Lui dit-elle dans un large sourire.
Ils entendirent des rires provenant de la table qu'occupaient les quatre sorciers membres de l'organisation secrète. Ils tournèrent la tête dans leur direction, les voyant en train de faire comme si de rien n'était.
-Laisse-les Séverus ! Lui dit Constance en lui prenant la main.
Ils se levèrent et sortirent de la grande salle pour aller trouver Dumbledore. Premièrement, le directeur de Poudlard fut surpris de les voir aussi. proches, ce matin. Séverus lâcha la main de Constance aussitôt, mais Dumbledore sourit face à son comportement.
-Ne soyez pas gêné de la sorte Séverus ! Depuis le temps que je me doutais qu'il se passait quelque chose. Mais je ne suis pas là pour vous parler de votre relation. Alors Constance, vous n'êtes donc pas au service de Voldemort. -C'est exact. Je fais partie de la communauté de l'Ombre. J'ai rejoins mon frère. -Eddy Erwing ? Oui, je m'en serais douté. Lui dit Dumbledore en regardant Séverus. -Il n'est pas au service de Voldemort et il s'est racheté une conduite en voulant créer cette organisation. Je vous assure qu'il a changé, quoi que je ne sache pas vraiment comment il était avant. Leur dit Constance en les regardant tour à tour. -Et bien, je dois dire qu'à cause de lui, nous avons faillis perdre Séverus car il l'a dénoncé à Voldemort, croyant se remettre dans les bonnes grâces de son Maître. -Sans parler de cette fois où il a lancé une embuscade qui a coûté la vie à Fergus. -Je le sais Séverus. Mais votre épouse n'y ait pour rien et cela prouve que vous la distinguez de son frère par votre attention avec elle. -Elle n'a rien à voire avec cet assassin. -Arrête de le traiter d'assassin ! Tu ne sais pas ce qu'il a dû faire pour se sortir de là ! Il s'est enfuit de la folie de Voldemort et si ça se trouve, ton frère se trouvait dans cette embuscade sans qu'il le sache ! Lui hurla Constance en se dirigeant vers la porte. -Constance ! Ne vous énervez pas, nous pouvons parler calmement. Lui dit Dumbledore. -Non merci, tant que Séverus n'arrêtera pas d'agir comme ça envers mon frère, je ne parlerais pas.
Elle sortit, furieuse et laissa Dumbledore et Séverus seuls.
-Séverus, il va falloir que vous vous habituez à la présence d'Eddy, vous le savez ! -Comment le pourrais-je ? Il a tué mon frère ! -Constance n'a peut-être pas tort vous savez . Eddy a agit certainement sans savoir qui était là ce soir-là. -Il n'a jamais démenti en tout cas. Ce lâche s'est enfuit avant que je ne le rattrape. -Ecoutez, pour le moment, je vous conseille de parler avec votre épouse pour lui confier ce qu'elle désire entendre. Vous viendrez me voir quand vous vous serez mis d'accord.
Séverus ferma les yeux et acquiesça.
-Je suis ravi de savoir Constance de notre côté. -Je le suis également. lui dit Séverus d'une voix distante. -Ne voyez pas le mal partout Séverus. Je suis certain que cette jeune femme vous aiderais à vous rendre la vie plus simple et belle. -Très bien. j'irais lui parler. -Maintenant. Il vaut mieux aller lui dire ce que vous avez sur le c?ur avant que la situation ne s'aggrave entre vous.
Séverus le regarda avec des yeux sombres mais finit par hocher la tête. Il sortit du bureau et se rendit à ses appartements. Il n'y trouva pas Constance et ressortit. Il se dirigea vers le parc, se doutant qu'elle serait là étant donné qu'elle appréciait aller se promener au bord du lac. Il la trouva debout devant le lac qui commençait à geler avec le froid polaire qui s'installait. Elle était emmitouflée légèrement dans sa cape et Séverus se dit qu'elle allait finir par attraper la mort comme ça. Elle ne se retourna pas quand elle l'entendit s'approcher d'elle.
-Ecoute. -Non toi écoute. Je ne vais pas passer mon temps à me battre pour savoir lequel des deux je dois défendre. Commença Constance en se retournant vivement et en le dévisageant. -Tu n'as pas à défendre qui que ce soit. -Vous êtes tout ce qu'il me reste ici. Mon père est trop fidèle à Voldemort après ce que mon frère a fait et qui a faillit lui coûter la vie. Mon frère est celui qui m'a fait prendre confiance en moi alors que mon père m'avait éloigné d'ici pour que je ne risque pas de rencontrer mon frère pour aller le rejoindre. Et toi, tu es le seul qui puisse me comprendre car nous sommes tous les deux pris au piège d'une situation qui va finir par s'empirer.
Séverus la serra contre lui en la voyant avec les yeux embués. Elle pleura sur son épaule et se cala contre lui.
-Je vais te dire ce qu'il s'est passé avec ton frère à l'époque où nous étions avec Voldemort. Mais rentrons d'abord. Il fait trop froid ici.
Constance resta accrochée à lui et ils rentrèrent dans leurs appartements, s'asseyant en s'enlaçant devant la cheminée.
-D'abord, il faut que je te parle de mon frère, Fergus. Personne ne savait qu'il était mon frère -du moins à Poudlard, car il a fait sa scolarité à Durmstang. Il m'a rejoint lorsque je suis allé avec Voldemort vers la fin de ma scolarité. Nous nous retrouvions après de longues années de séparation, à cause de notre tuteur qui restait plus présent à ses côtés. Je ne lai revu qu'à 17 ans. Il a voulu entrer lui aussi dans le rang des Mangemorts et s'est joint à nous. Ton frère était déjà avec nous. A l'époque je trouvais qu'il me surveillait beaucoup et cela m'a tapé sur le système. Un jour alors que je revenais de Poudlard, il m'a dit qu'il savait que je n'étais pas à la solde de Voldemort. Comment l'avait-il découvert je ne sais pas mais il m'a dit des bribes de conversation que j'avais eue avec Dumbledore. -Il est animagi Séverus. il se transforme en corbeau. Lui dit Constance en fixant le feu. -Je ne le savais pas. voilà donc comment il a réussit à nous écouter. Enfin, il a dit à Voldemort ce qu'il avait entendu, mais je ne savais pas que c'était pour le piéger. Il préparait déjà sa sortie en se faisant bien voir de Voldemort. Bien entendu, Voldemort a eu des doutes sur cette histoire et ne l'a pas écouté. Il a faillit le tuer mais Eddy s'est enfuit avant -il a dû se transformer pour s'en sortir, je comprend maintenant comment il a fait- et alors que Voldemort mettait sa tête à prix, il nous a envoyé à sa recherche. Eddy avait prévu une sortie de ce genre et avec l'aide d'un ami à lui j'en suis certain, il nous a tendu un piège, le groupe de Mangemort et moi, et c'est là que mon frère a été tué. J'ai juste eu le temps de voir ton frère s'éloigner avant qu'il ne disparaisse à jamais de ma vie. Jusqu'à hier. C'est à ce moment que j'ai compris que je n'avais plus ma place au sein des Mangemorts et heureusement pour moi, Voldemort est tombé peu de temps après et j'ai pu trouver de l'aide auprès de Dumbledore. Il m'avait déjà pardonné en me faisant devenir espion pour lui pendant que j'appartenais aux Mangemorts. Mais comme mon frère avait disparu, j'ai tout rejeté. Il était tout ce qu'il me restait et je l'avais perdu après l'avoir retrouvé peu de temps avant. Alors tu comprends pourquoi je ne veux plus jamais parler à ton frère ? Je le hais pour ce qu'il a fait, la mort de mon frère et le fait de m'avoir dénoncé pour pouvoir piéger Voldemort à son tour. J'ai failli mourir le soir où Voldemort m'a convoqué mais il a vite compris que ton frère se payait sa tête. J'ai souhaité de tout mon fort intérieur qu'il se fasse tuer pour avoir risqué de me faire découvrir.
Séverus lui caressa le bras alors qu'elle se tenait serrée contre lui. Elle ne disait rien et son silence inquiétait Séverus.
-Tu peux me dire que je suis idiot de continuer à le détester mais. -Non. Je comprend ce que tu ressens. Eddy ne m'a jamais parlé de cette histoire. Il me disait juste de me méfier de toi car il pensait que tu étais réellement retourné auprès de Voldemort. Je suis vraiment. désolée de ce qui t'es arrivé par sa faute.
Il sentit qu'elle avait des sanglots dans la voix et il la fit se tourner.
-Non Constance, ne pleure pas. tu ne pouvais pas savoir. Tu n'y es pour rien. Tu es tout l'opposé de ton frère. Je ne veux pas que tu te rendes responsable de quoi que ce soit. C'est une affaire entre ton frère et moi. -Mais il m'a menti. je croyais qu'il n'avait fait que s'enfuir pour se cacher de Voldemort et faire en sorte d'aider à se débarrasser des Mangemorts. Je ne savais pas. -Constance, je t'ai dit que tu n'avais rien à te reprocher.
Il la regarda et avant qu'elle ne dise autre chose, il se pencha vers elle et l'embrassa. Il tâcha de lui faire passer l'idée qu'elle se sentait responsable des malheurs autour de son époux. Ils restèrent devant la cheminée jusqu'à ce qu'ils se décident à aller trouver Dumbledore et ne trouvèrent ensemble qu'une seule issue à cette mission.
-Séverus, nous savons tous les trois que vous ne pouvez plus procréer. Voldemort va s'en rendre compte rapidement maintenant. Il ne faudra agir seulement lorsqu'il le saura. A partir de cet instant, vous ne le rejoindrez plus dans son repère. Vous serez en sécurité à Poudlard, mais vous Constance, je ne pourrais vous protéger si vous rejoignez votre frère. -Ne vous inquiétez pas pour moi. Je me débrouillerais comme j'en ai l'habitude à chaque fois. -Vous risquez d'être poursuivis à partir du moment où vous aurez trahis Voldemort. Constance, vous ne pourrez plus travailler à la boutique, j'en ai peur. -Adis comprendra, j'en suis certaine. -Tu pourras rester ici et me servir d'assistante si tu le souhaites. Lui proposa Séverus. -Je ne suis pas très douée en ce qui concerne la préparation des potions, désolée ! Mais je pourrais toujours m'occuper en préparant les attaques contre Voldemort. Mais il y a un problème, comment va-t-on savoir à présent ce que prépare Voldemort ? -J'ai déjà pensé à cela. Croyez-vous que Séverus soit le seul à me servir d'espion ? Je connais quelqu'un qui sait se faufiler partout sans se faire voir.
La tête de Séverus changea d'expression soudainement.
-Pas lui ! Déjà Eddy. ne me dites pas. -Si Séverus ! Vous savez que Sirius pourra nous renseigner ! -Sirius ? -Sirius Black est le parrain de Harry et il nous sert d'éclaireur quant aux plans de Voldemort. Il est animagi et nous aidera à avoir des renseignements sur lui. Je lui ai dit de venir me trouver le plus vite possible. -C'est le même Sirius que celui dont tu m'as parlé ? Celui qui te faisais ces blagues ? Demanda Constance à Séverus. -Celui-là même. -Génial ! Déjà qu'il ne supporte pas mon frère, qu'est-ce que ça sera quand Black sera ici ? -Mais j'espère qu'ils éviteront de se lancer des animosités. Sirius est dans le même camp que vous et que nous tous. Séverus, il faudra vous habituer à coopérer tous les deux. -J'essaierai. -Séverus. Lui dit Constance d'un air énervé. -J'ai dit que j'essaierai ! -Très bien. Je ne vous retiens pas plus longtemps. Vous devez avoir des choses à faire. Leur dit Dumbledore.
Constance et Séverus se regardèrent et ce fut Constance qui répondit.
-Oui, nous devons régler un problème au sujet de notre prochaine visite chez Voldemort. Lui dit-elle. -Ah ? Très bien. Je vous contacterais quand j'aurais des nouvelles de Sirius.
Constance et Séverus le saluèrent avant de sortir du bureau. Séverus attrapa son épouse par la taille et lui parla à l'oreille.
-Un problème pour notre visite chez Voldemort ? Lui demanda-t-il. -Oui, il faut bien qu'il pense que l'on agit réellement comme un vrai couple !
Elle lui sourit et l'embrassa rapidement avant de descendre avant lui et se dépêcher de gagner la salle de bain qu'elle avait utilisée une fois pour prendre un bain, afin de soulager son mal de tête le lendemain de la soirée où elle était ivre. Séverus l'y rejoint et ils ne ressortirent de cet endroit que tardivement pour gagner leur chambre. Arrivés là-bas, ils eurent la mauvaise surprise de voir le vautour de Voldemort qui attendait sur le rebord de la fenêtre, celle-ci étant ouverte et laissant entrer le froid glacial de l'extérieur. Constance regarda Séverus et celui-ci alla chercher le message que portait l'oiseau à la patte. Il s'envola une fois sa missive dans les mains de Séverus. Il déplia le papier et le lut.
-Notre cher Maître veut nous voir le 20 décembre. -Aussi loin ? C'est étonnant, d'habitude il nous prévient peu de temps avant. Cela nous laisse plus d'un mois. -Il est prévoyant et il veut que nous nous attelons à la tâche qu'il nous a confiée. -Vraiment ? Lui dit Constance en s'approchant de lui.
Il la regarda s'approcher et la laissa passer ses bras autour de sa taille.
-Je pense qu'il sera content de nous alors ! Lui dit-elle avant de l'embrasser.
Quelques jours passèrent sur ce nouveau rythme pour eux deux, chacun apprenant les habitudes de l'autre dans l'intimité comme dans la vie courante et qui leur avait échappées jusqu'ici. Dumbledore les fit venir pour leur parler de l'entretien qu'il avait eu avec Sirius. Ce dernier assurerait son rôle d'espion au sein du repère de Voldemort comme il le faisait habituellement sans jamais se faire prendre. A croire qu'il savait se confondre avec le paysage !
-Il doit être doué pour ne pas se faire repérer par Voldemort ! Annonça Constance alors qu'ils retournaient à leurs appartements. -C'est surtout un inconscient doublé d'un imbécile ! -Séverus. -Je n'ai rien dit.
Constance réussissait à lui faire baisser sa garde envers Sirius à chaque fois qu'ils parlaient de lui, bien qu'il ne soit pas le premier à aborder le sujet. Il ne savait lequel des deux, entre Eddy et Sirius, il détestait le plus. Mais là n'était pas l'important car ce qui les préoccupaient était l'attaque qui devait se dérouler dans deux jours. Constance paraissait sereine mais au fond d'elle elle était anxieuse. Elle espérait surtout que les quatre nouvelles recrues de la communauté réussiraient leur mission et surtout qu'il n'arriverait rien à ceux-ci ou aux autres membres. Elle retrouva Eddy la veille, à sa boutique et se montra très froide avec lui.
-Ecoute Constance, je te l'ai dis, c'est de l'histoire ancienne. Et je n'ai pas tué son frère ! -Il t'as vu Ed' ! Comment as-tu pu faire ça ? En plus le dénoncer alors qu'il était du même côté que toi ! -Bon, on ne va pas y passer la journée. je suis venu ici pour savoir si nos jeunes recrues sont toujours d'attaque. -Je les ai vu hier et ils m'ont confirmé leur venue avec nous. Je les emmènerais avec moi, il n'y a que Harry et Drago qui savent transplaner. Les deux autres n'ont pas leur permis. -Tu crois qu'il y a besoin d'un permis dans ces conditions ? Franchement ! -Et un permis pour ne pas trahir les autres, tu crois que c'est obligatoire ? -J'abandonne. De toute façon, j'ai ce que je voulais savoir. On se voit demain et sois prudente. Au fait ton mari nous accompagne ? -Je ne sais pas. Je sais qu'il viens pour faire croire qu'il va attaquer le Ministère mais ensuite je ne sais pas ce qu'il a l'intention de faire. -Ah. on verra bien. -Au fait, tu te souviens des messages que tu m'envoyais pour en savoir un peu plus sur notre relation avec Séverus ? Lui demanda-t-elle en s'apprêtant à gagner l'arrière boutique. -Pour savoir si tu avais « réalisé » ta mission ? Oui. -Et bien je peux te dire que grâce à toi, c'est le cas aujourd'hui. Oui je peux dire que c'est grâce à toi étant donné que tu étais le motif de notre dispute l'autre soir et que nous nous sommes réconciliés de la meilleure façon qu'il soit !
Elle disparut dans l'arrière boutique, sous le regard incrédule de son frère qui se métamorphosa en râlant avant de prendre son envol.
Constance ouvrit les yeux lentement le lendemain matin. Elle sentit la chaleur d'une main serrée contre son dos. Elle remua la tête et la releva doucement du torse sur lequel elle était posée. Elle trouva le visage paisible et endormi de celui qui lui avait fait connaître une passion qu'elle n'avait jamais connue auparavant. Elle en était sûre maintenant, ce sentiment qui la tiraillait depuis peu était bien le même qu'il éprouvait depuis plus longtemps qu'elle sans qu'elle le sache. Elle bougea un peu plus et se mit sur le ventre, laissant la main de Séverus retomber à côté d'elle. Elle le vit remuer les lèvres et s'amusa à passer son doigt dessus. Séverus ouvrit les yeux et découvrit le visage radieux de sa femme -il pouvait réellement le dire à présent- qui lui souriait en passant son doigt sur ses lèvres. Elle se pencha dans le creux de son cou et l'embrassa en remontant vers le torse pour terminer sur les lèvres. Un long baiser matinal avant tout, voilà ce dont elle avait envie. Elle passa sur lui et Séverus l'enlaça de ses bras en la caressant dans le dos. Ils restèrent dans cette position pendant un moment jusqu'à ce qu'un coup frappé au carreau leur fit tourner la tête dans sa direction.
-Qu'est-ce qu'il veut encore ? Gémit Constance en voyant Hermès.
Elle descendit de Séverus et passa le drap autour d'elle, laissant son époux sans rien sur lui par la même occasion, ce qui le fit râler en sentant la fraîcheur de la pièce le gagner. Il fallait dire aussi que les couvertures n'étaient pas vraiment restées à leur place durant la nuit et le drap était tout ce qui leur restait encore sur eux après leur première véritable nuit. Séverus se leva donc et alla rejoindre Constance qui ouvrait la fenêtre et décrochait le parchemin de la patte de l'oiseau. Séverus ouvrit le drap et se glissa derrière elle en les entourant tous les deux avec celui-ci.
-Ca va être pratique comme ça. lui dit-elle en déroulant le parchemin. -J'ai froid. lui dit-il encore endormi et en l'entourant de ses bras et posant sa tête sur son épaule. Qui est-ce ? -Ca ne peut être que mon frère.
Séverus relâcha son étreinte mais Constance lui attrapa le bras et se colla à lui tout en lisant le message.
-Ce n'est rien. Il me dit juste que nous faisons bien ce qu'on a prévu pour le 15. -Qu'est-ce que vous allez faire le 15 ? -Empêcher les Mangemorts de tuer les chefs des Départements du Ministère comme nous l'a dit Voldemort. -Vous allez réellement faire ça ? C'est risqué. -Si tu nous aidais, ça pourrait être plus facile ! Lui dit-elle en se tournant vers lui. -Je t'ai déjà dit que je ne m'associerais jamais avec ton frère. -Je ne te parles pas de t'associer à lui, juste de nous aider. Nous manquons de personnes pour ces missions. Tous craignent Voldemort et peu de personnes veulent risquer de se faire prendre par les Mangemorts pour trahison. -Tu imagines que tu peux avoir plus d'ennuis que tes coéquipiers. -Je sais. Mais je veux me débarrasser de Voldemort.
Elle le regarda avant de se laisser embrasser langoureusement.
- Au fait, il y a quelque chose qui me trotte dans la tête depuis un bout de temps... lui dit-il en la regardant. - Quoi donc ? Fit Constance. - Les fois où tu étais sensée être à la boutique et que je te retrouvais dans la salle de bain, tu me paraissait bien anxieuse quand je t'appelais. - Oh ! Ces fois-là ! Et bien vois-tu, tu n'es pas le seul à faire en sorte que le plan de Voldemort ne fonctionne pas. J'ai fait en sorte de ne pas... tomber enceinte, c'est tout ce que je peux te dire, je n'ai pas l'intention de rentrer dans les détails...
Constance eut un sourire et l'embrassa.
-Et si on allait prendre une douche avant d'aller manger. en plus je meurs de faim ! -D'accord. vas-y en premier, je vais terminer ma nuit qui a été légèrement courte. -Ah ? Moi je pensais qu'on aurait prit notre douche ensemble. Enfin, ce n'est pas grave. Lui dit-elle en s'avançant, le laissant seul avec le drap, et en se dirigeant vers la salle de bain.
Elle ne resta pas longtemps seule sous sa douche et ils rejoignirent la grande salle après quelques longues minutes passées sous le jet d'eau. A l'heure où ils prirent leur petit déjeuner, il n'y avait plus beaucoup de personnes et ils étaient les seuls à la table des professeurs. Ils virent Drago entrer dans la grande salle, suivit de près par Harry, Ron et Hermione. Constance leur adressa un regard aimable qu'ils lui rendirent, voyant qu'elle avait l'air en meilleure forme que la veille. Ils se mirent à discuter entre eux et regardèrent dans sa direction de temps à autre.
-Nous ferions mieux d'y aller. Lui dit Séverus à l'oreille. -Tu as quelque chose de prévu ? -Il faut qu'on aille voir Dumbledore et que tu lui expliques qui tu es réellement. Il pourra certainement mieux nous aider à nous sortir de ce pétrin comme ça. -D'accord. Lui dit-elle dans un large sourire.
Ils entendirent des rires provenant de la table qu'occupaient les quatre sorciers membres de l'organisation secrète. Ils tournèrent la tête dans leur direction, les voyant en train de faire comme si de rien n'était.
-Laisse-les Séverus ! Lui dit Constance en lui prenant la main.
Ils se levèrent et sortirent de la grande salle pour aller trouver Dumbledore. Premièrement, le directeur de Poudlard fut surpris de les voir aussi. proches, ce matin. Séverus lâcha la main de Constance aussitôt, mais Dumbledore sourit face à son comportement.
-Ne soyez pas gêné de la sorte Séverus ! Depuis le temps que je me doutais qu'il se passait quelque chose. Mais je ne suis pas là pour vous parler de votre relation. Alors Constance, vous n'êtes donc pas au service de Voldemort. -C'est exact. Je fais partie de la communauté de l'Ombre. J'ai rejoins mon frère. -Eddy Erwing ? Oui, je m'en serais douté. Lui dit Dumbledore en regardant Séverus. -Il n'est pas au service de Voldemort et il s'est racheté une conduite en voulant créer cette organisation. Je vous assure qu'il a changé, quoi que je ne sache pas vraiment comment il était avant. Leur dit Constance en les regardant tour à tour. -Et bien, je dois dire qu'à cause de lui, nous avons faillis perdre Séverus car il l'a dénoncé à Voldemort, croyant se remettre dans les bonnes grâces de son Maître. -Sans parler de cette fois où il a lancé une embuscade qui a coûté la vie à Fergus. -Je le sais Séverus. Mais votre épouse n'y ait pour rien et cela prouve que vous la distinguez de son frère par votre attention avec elle. -Elle n'a rien à voire avec cet assassin. -Arrête de le traiter d'assassin ! Tu ne sais pas ce qu'il a dû faire pour se sortir de là ! Il s'est enfuit de la folie de Voldemort et si ça se trouve, ton frère se trouvait dans cette embuscade sans qu'il le sache ! Lui hurla Constance en se dirigeant vers la porte. -Constance ! Ne vous énervez pas, nous pouvons parler calmement. Lui dit Dumbledore. -Non merci, tant que Séverus n'arrêtera pas d'agir comme ça envers mon frère, je ne parlerais pas.
Elle sortit, furieuse et laissa Dumbledore et Séverus seuls.
-Séverus, il va falloir que vous vous habituez à la présence d'Eddy, vous le savez ! -Comment le pourrais-je ? Il a tué mon frère ! -Constance n'a peut-être pas tort vous savez . Eddy a agit certainement sans savoir qui était là ce soir-là. -Il n'a jamais démenti en tout cas. Ce lâche s'est enfuit avant que je ne le rattrape. -Ecoutez, pour le moment, je vous conseille de parler avec votre épouse pour lui confier ce qu'elle désire entendre. Vous viendrez me voir quand vous vous serez mis d'accord.
Séverus ferma les yeux et acquiesça.
-Je suis ravi de savoir Constance de notre côté. -Je le suis également. lui dit Séverus d'une voix distante. -Ne voyez pas le mal partout Séverus. Je suis certain que cette jeune femme vous aiderais à vous rendre la vie plus simple et belle. -Très bien. j'irais lui parler. -Maintenant. Il vaut mieux aller lui dire ce que vous avez sur le c?ur avant que la situation ne s'aggrave entre vous.
Séverus le regarda avec des yeux sombres mais finit par hocher la tête. Il sortit du bureau et se rendit à ses appartements. Il n'y trouva pas Constance et ressortit. Il se dirigea vers le parc, se doutant qu'elle serait là étant donné qu'elle appréciait aller se promener au bord du lac. Il la trouva debout devant le lac qui commençait à geler avec le froid polaire qui s'installait. Elle était emmitouflée légèrement dans sa cape et Séverus se dit qu'elle allait finir par attraper la mort comme ça. Elle ne se retourna pas quand elle l'entendit s'approcher d'elle.
-Ecoute. -Non toi écoute. Je ne vais pas passer mon temps à me battre pour savoir lequel des deux je dois défendre. Commença Constance en se retournant vivement et en le dévisageant. -Tu n'as pas à défendre qui que ce soit. -Vous êtes tout ce qu'il me reste ici. Mon père est trop fidèle à Voldemort après ce que mon frère a fait et qui a faillit lui coûter la vie. Mon frère est celui qui m'a fait prendre confiance en moi alors que mon père m'avait éloigné d'ici pour que je ne risque pas de rencontrer mon frère pour aller le rejoindre. Et toi, tu es le seul qui puisse me comprendre car nous sommes tous les deux pris au piège d'une situation qui va finir par s'empirer.
Séverus la serra contre lui en la voyant avec les yeux embués. Elle pleura sur son épaule et se cala contre lui.
-Je vais te dire ce qu'il s'est passé avec ton frère à l'époque où nous étions avec Voldemort. Mais rentrons d'abord. Il fait trop froid ici.
Constance resta accrochée à lui et ils rentrèrent dans leurs appartements, s'asseyant en s'enlaçant devant la cheminée.
-D'abord, il faut que je te parle de mon frère, Fergus. Personne ne savait qu'il était mon frère -du moins à Poudlard, car il a fait sa scolarité à Durmstang. Il m'a rejoint lorsque je suis allé avec Voldemort vers la fin de ma scolarité. Nous nous retrouvions après de longues années de séparation, à cause de notre tuteur qui restait plus présent à ses côtés. Je ne lai revu qu'à 17 ans. Il a voulu entrer lui aussi dans le rang des Mangemorts et s'est joint à nous. Ton frère était déjà avec nous. A l'époque je trouvais qu'il me surveillait beaucoup et cela m'a tapé sur le système. Un jour alors que je revenais de Poudlard, il m'a dit qu'il savait que je n'étais pas à la solde de Voldemort. Comment l'avait-il découvert je ne sais pas mais il m'a dit des bribes de conversation que j'avais eue avec Dumbledore. -Il est animagi Séverus. il se transforme en corbeau. Lui dit Constance en fixant le feu. -Je ne le savais pas. voilà donc comment il a réussit à nous écouter. Enfin, il a dit à Voldemort ce qu'il avait entendu, mais je ne savais pas que c'était pour le piéger. Il préparait déjà sa sortie en se faisant bien voir de Voldemort. Bien entendu, Voldemort a eu des doutes sur cette histoire et ne l'a pas écouté. Il a faillit le tuer mais Eddy s'est enfuit avant -il a dû se transformer pour s'en sortir, je comprend maintenant comment il a fait- et alors que Voldemort mettait sa tête à prix, il nous a envoyé à sa recherche. Eddy avait prévu une sortie de ce genre et avec l'aide d'un ami à lui j'en suis certain, il nous a tendu un piège, le groupe de Mangemort et moi, et c'est là que mon frère a été tué. J'ai juste eu le temps de voir ton frère s'éloigner avant qu'il ne disparaisse à jamais de ma vie. Jusqu'à hier. C'est à ce moment que j'ai compris que je n'avais plus ma place au sein des Mangemorts et heureusement pour moi, Voldemort est tombé peu de temps après et j'ai pu trouver de l'aide auprès de Dumbledore. Il m'avait déjà pardonné en me faisant devenir espion pour lui pendant que j'appartenais aux Mangemorts. Mais comme mon frère avait disparu, j'ai tout rejeté. Il était tout ce qu'il me restait et je l'avais perdu après l'avoir retrouvé peu de temps avant. Alors tu comprends pourquoi je ne veux plus jamais parler à ton frère ? Je le hais pour ce qu'il a fait, la mort de mon frère et le fait de m'avoir dénoncé pour pouvoir piéger Voldemort à son tour. J'ai failli mourir le soir où Voldemort m'a convoqué mais il a vite compris que ton frère se payait sa tête. J'ai souhaité de tout mon fort intérieur qu'il se fasse tuer pour avoir risqué de me faire découvrir.
Séverus lui caressa le bras alors qu'elle se tenait serrée contre lui. Elle ne disait rien et son silence inquiétait Séverus.
-Tu peux me dire que je suis idiot de continuer à le détester mais. -Non. Je comprend ce que tu ressens. Eddy ne m'a jamais parlé de cette histoire. Il me disait juste de me méfier de toi car il pensait que tu étais réellement retourné auprès de Voldemort. Je suis vraiment. désolée de ce qui t'es arrivé par sa faute.
Il sentit qu'elle avait des sanglots dans la voix et il la fit se tourner.
-Non Constance, ne pleure pas. tu ne pouvais pas savoir. Tu n'y es pour rien. Tu es tout l'opposé de ton frère. Je ne veux pas que tu te rendes responsable de quoi que ce soit. C'est une affaire entre ton frère et moi. -Mais il m'a menti. je croyais qu'il n'avait fait que s'enfuir pour se cacher de Voldemort et faire en sorte d'aider à se débarrasser des Mangemorts. Je ne savais pas. -Constance, je t'ai dit que tu n'avais rien à te reprocher.
Il la regarda et avant qu'elle ne dise autre chose, il se pencha vers elle et l'embrassa. Il tâcha de lui faire passer l'idée qu'elle se sentait responsable des malheurs autour de son époux. Ils restèrent devant la cheminée jusqu'à ce qu'ils se décident à aller trouver Dumbledore et ne trouvèrent ensemble qu'une seule issue à cette mission.
-Séverus, nous savons tous les trois que vous ne pouvez plus procréer. Voldemort va s'en rendre compte rapidement maintenant. Il ne faudra agir seulement lorsqu'il le saura. A partir de cet instant, vous ne le rejoindrez plus dans son repère. Vous serez en sécurité à Poudlard, mais vous Constance, je ne pourrais vous protéger si vous rejoignez votre frère. -Ne vous inquiétez pas pour moi. Je me débrouillerais comme j'en ai l'habitude à chaque fois. -Vous risquez d'être poursuivis à partir du moment où vous aurez trahis Voldemort. Constance, vous ne pourrez plus travailler à la boutique, j'en ai peur. -Adis comprendra, j'en suis certaine. -Tu pourras rester ici et me servir d'assistante si tu le souhaites. Lui proposa Séverus. -Je ne suis pas très douée en ce qui concerne la préparation des potions, désolée ! Mais je pourrais toujours m'occuper en préparant les attaques contre Voldemort. Mais il y a un problème, comment va-t-on savoir à présent ce que prépare Voldemort ? -J'ai déjà pensé à cela. Croyez-vous que Séverus soit le seul à me servir d'espion ? Je connais quelqu'un qui sait se faufiler partout sans se faire voir.
La tête de Séverus changea d'expression soudainement.
-Pas lui ! Déjà Eddy. ne me dites pas. -Si Séverus ! Vous savez que Sirius pourra nous renseigner ! -Sirius ? -Sirius Black est le parrain de Harry et il nous sert d'éclaireur quant aux plans de Voldemort. Il est animagi et nous aidera à avoir des renseignements sur lui. Je lui ai dit de venir me trouver le plus vite possible. -C'est le même Sirius que celui dont tu m'as parlé ? Celui qui te faisais ces blagues ? Demanda Constance à Séverus. -Celui-là même. -Génial ! Déjà qu'il ne supporte pas mon frère, qu'est-ce que ça sera quand Black sera ici ? -Mais j'espère qu'ils éviteront de se lancer des animosités. Sirius est dans le même camp que vous et que nous tous. Séverus, il faudra vous habituer à coopérer tous les deux. -J'essaierai. -Séverus. Lui dit Constance d'un air énervé. -J'ai dit que j'essaierai ! -Très bien. Je ne vous retiens pas plus longtemps. Vous devez avoir des choses à faire. Leur dit Dumbledore.
Constance et Séverus se regardèrent et ce fut Constance qui répondit.
-Oui, nous devons régler un problème au sujet de notre prochaine visite chez Voldemort. Lui dit-elle. -Ah ? Très bien. Je vous contacterais quand j'aurais des nouvelles de Sirius.
Constance et Séverus le saluèrent avant de sortir du bureau. Séverus attrapa son épouse par la taille et lui parla à l'oreille.
-Un problème pour notre visite chez Voldemort ? Lui demanda-t-il. -Oui, il faut bien qu'il pense que l'on agit réellement comme un vrai couple !
Elle lui sourit et l'embrassa rapidement avant de descendre avant lui et se dépêcher de gagner la salle de bain qu'elle avait utilisée une fois pour prendre un bain, afin de soulager son mal de tête le lendemain de la soirée où elle était ivre. Séverus l'y rejoint et ils ne ressortirent de cet endroit que tardivement pour gagner leur chambre. Arrivés là-bas, ils eurent la mauvaise surprise de voir le vautour de Voldemort qui attendait sur le rebord de la fenêtre, celle-ci étant ouverte et laissant entrer le froid glacial de l'extérieur. Constance regarda Séverus et celui-ci alla chercher le message que portait l'oiseau à la patte. Il s'envola une fois sa missive dans les mains de Séverus. Il déplia le papier et le lut.
-Notre cher Maître veut nous voir le 20 décembre. -Aussi loin ? C'est étonnant, d'habitude il nous prévient peu de temps avant. Cela nous laisse plus d'un mois. -Il est prévoyant et il veut que nous nous attelons à la tâche qu'il nous a confiée. -Vraiment ? Lui dit Constance en s'approchant de lui.
Il la regarda s'approcher et la laissa passer ses bras autour de sa taille.
-Je pense qu'il sera content de nous alors ! Lui dit-elle avant de l'embrasser.
Quelques jours passèrent sur ce nouveau rythme pour eux deux, chacun apprenant les habitudes de l'autre dans l'intimité comme dans la vie courante et qui leur avait échappées jusqu'ici. Dumbledore les fit venir pour leur parler de l'entretien qu'il avait eu avec Sirius. Ce dernier assurerait son rôle d'espion au sein du repère de Voldemort comme il le faisait habituellement sans jamais se faire prendre. A croire qu'il savait se confondre avec le paysage !
-Il doit être doué pour ne pas se faire repérer par Voldemort ! Annonça Constance alors qu'ils retournaient à leurs appartements. -C'est surtout un inconscient doublé d'un imbécile ! -Séverus. -Je n'ai rien dit.
Constance réussissait à lui faire baisser sa garde envers Sirius à chaque fois qu'ils parlaient de lui, bien qu'il ne soit pas le premier à aborder le sujet. Il ne savait lequel des deux, entre Eddy et Sirius, il détestait le plus. Mais là n'était pas l'important car ce qui les préoccupaient était l'attaque qui devait se dérouler dans deux jours. Constance paraissait sereine mais au fond d'elle elle était anxieuse. Elle espérait surtout que les quatre nouvelles recrues de la communauté réussiraient leur mission et surtout qu'il n'arriverait rien à ceux-ci ou aux autres membres. Elle retrouva Eddy la veille, à sa boutique et se montra très froide avec lui.
-Ecoute Constance, je te l'ai dis, c'est de l'histoire ancienne. Et je n'ai pas tué son frère ! -Il t'as vu Ed' ! Comment as-tu pu faire ça ? En plus le dénoncer alors qu'il était du même côté que toi ! -Bon, on ne va pas y passer la journée. je suis venu ici pour savoir si nos jeunes recrues sont toujours d'attaque. -Je les ai vu hier et ils m'ont confirmé leur venue avec nous. Je les emmènerais avec moi, il n'y a que Harry et Drago qui savent transplaner. Les deux autres n'ont pas leur permis. -Tu crois qu'il y a besoin d'un permis dans ces conditions ? Franchement ! -Et un permis pour ne pas trahir les autres, tu crois que c'est obligatoire ? -J'abandonne. De toute façon, j'ai ce que je voulais savoir. On se voit demain et sois prudente. Au fait ton mari nous accompagne ? -Je ne sais pas. Je sais qu'il viens pour faire croire qu'il va attaquer le Ministère mais ensuite je ne sais pas ce qu'il a l'intention de faire. -Ah. on verra bien. -Au fait, tu te souviens des messages que tu m'envoyais pour en savoir un peu plus sur notre relation avec Séverus ? Lui demanda-t-elle en s'apprêtant à gagner l'arrière boutique. -Pour savoir si tu avais « réalisé » ta mission ? Oui. -Et bien je peux te dire que grâce à toi, c'est le cas aujourd'hui. Oui je peux dire que c'est grâce à toi étant donné que tu étais le motif de notre dispute l'autre soir et que nous nous sommes réconciliés de la meilleure façon qu'il soit !
Elle disparut dans l'arrière boutique, sous le regard incrédule de son frère qui se métamorphosa en râlant avant de prendre son envol.
