Chapitre 19 : A la recherche de son passé.
Constance ouvrit les yeux en sentant une sensation de chaleur sur elle. Elle se releva avec un terrible mal de tête et regarda autour d'elle. Elle sentait quelque chose bouger dans ses bras.
- Mais… mais… qui es-tu toi ? Demanda-t-elle en voyant le bébé s'agiter dans ses bras.
Pour toute réponse la petite fille se mit à pleurer.
- Oh non ! Ne pleure pas ! Où est ta maman ? Hein ? Où est-elle ?
Constance berça le bébé contre elle en se relevant. Elle regarda autour d'elle et vit qu'elle était dans une forêt. Mais comment avait-elle atterri ici, elle ne le savait pas.
- Mais où est-ce que je suis ?
Elle fit quelques pas et se retrouva dans une clairière. Il faisait nuit mais la lune lui permettait de voir son chemin. La petite fille se mit à pleurer encore contre elle et Constance paniqua.
- Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Qui es-tu ? Et qu'est-ce que je fais ici ?
Constance ne se souvenait que quelques petits détails. Elle connaissait son prénom, ça elle en était sûre, mais elle ne savait rien d'autre à part une lumière aveuglante blanche et une voix qui se répercutait dans sa tête. "Non ! " Qui avait bien pu hurler de cette façon ? Un cri de désespoir…
- Non ! Arrête de pleurer ! Lisa…
Ce fut comme un tilt. Elle venait de donner un prénom à ce bébé qui se trouvait dans ses bras.
- Lisa… c'est ça… Je me souviens de ton prénom…
Pour toute réponse, Lisa cessa de pleurer.
- Mais qu'est-ce qu'on fait ici ?
Constance entendit un craquement de branches derrière elle et elle fut prise de panique. Elle avança en regardant derrière elle de temps en temps, protégeant sa fille contre elle. Elle se mit à accélérer en entendant des sons étranges dans les feuillages.
- Eh ! Vous ! Qu'es'qu'vous faites sur mes terres ?
Constance poussa un cri violent en voyant une masse noire devant elle, la pointant à l'aide d'une fourche.
- Qui qu'vous êtes, Crédiou ! Qu'es'que vous voulez me voler ? mdr
- Je… je… me suis perdue ! Lui répondit Constance en paniquant de plus belle devant ce paysan.
- Perdue ? Et qu'es'qu'vous venez faire par là ! Dans mon champ !
- Il y avait quelque chose dans la forêt… Monsieur… aidez-moi, je vous en prie !
- Moi j'aide personne ! Allez vous-en !
- Je ne sais pas où aller… je vous en prie, ma fille a froid… je… je ne sais pas ce que je fais là… ni qui je suis…
Constance sentit les larmes l'envahir et se laissa tomber à genoux en tenant sa fille serrée contre elle. Le paysan resta silencieux mais finit par baisser sa fourche.
- Relevez-vous bon sang ! J'vais pas vous bouffer ! J'vais vous conduire en ville et vous irez voir les poulets…
Constance le regarda et se releva.
- V'nez ! Lui dit-il en avançant sans l'attendre.
Constance le regarda s'éloigner un instant dans la nuit illuminée et finit par le suivre, Lisa pleurant contre elle.
-… toujours les bonnes femmes ! 'Peuv' pas rester avec leurs mioches dans la cuisine… 'pa possible ! Bougonna le paysan devant Constance.
Constance remarqua de la lumière un peu plus sur la droite, vers laquelle ils se dirigèrent. Elle découvrit une ferme et une voiture garée devant. Deux chiens s'approchèrent des deux arrivants, sautant sur leur maître et allant voir qui était l'invité. Ils se mirent à sentir Constance en remuant la queue et aboyèrent –apparemment de contentement.
- Flitch ! Divo ! Couchez ! Lança le paysan.
Constance vit les chiens s'éloigner pour rentrer dans la maison. La porte s'ouvrit et une femme assez corpulente sortit pour se tenir sur le perron.
- Qu'est-ce qui se passe Jack ?
- Une bonne femme qu'était dans l'champ… Lança le paysan, prénommé Jack apparemment.
- Une femme ?
- Bah v'nez vous ! Elle va pas vous bouffer la Pauline ! Lança Jack à Constance en se retournant.
Constance s'avança et s'approcha de la lumière. Lisa se remit à pleurer, ce qui fit réagir la femme sur le perron.
- Et ben ma pauv' petite ! Qu'est-ce que vous faites par ici ? Demanda Pauline en s'approchant de Constance. Jack Iggins, tu vas m'entendre !
- Oh ça va la Pauline ! Demandes-y pourquoi qu'elle était dans le champ !
- Ne faites pas attention à ce vieux bougon ma p'tite, il est zinzin. Venez avec votre trésor, vous allez vous réchauffer ! Dit Pauline en tenant Constance par les épaules.
- Merci madame…
- Bah faites pas autant de manière va ! Appelez moi Pauline ! Lui dit Pauline en lui souriant d'un sourire jauni.
Elle la conduisit à l'intérieur pendant que Jack allait râler en s'éloignant dans la grange avec ses chiens. Constance découvrit l'intérieur de la maison campagnarde au fur et à mesure qu'elle avançait en suivant la femme de Jack. C'était une femme de petite taille corpulente aux cheveux grisonnant et frisés. Elle marchait d'une démarche boiteuse mais assurée et avançait rapidement à l'intérieur de sa demeure. La maison par elle-même était typique des maisons campagnardes avec son mobilier restreint, de style rustique. Elles avancèrent jusqu'à la cuisine où un feu ronflait dans le poêle, procurant une chaleur agréable dans la pièce.
- Asseyez-vous ! Lui dit Pauline en lui présentant une chaise.
- Merci.
Constance apprécia de s'asseoir enfin après cette course dans la forêt et tout ce qui lui était arrivé. Lisa pleurnichait dans ses bras et Constance sentit une sensation humide au niveau de la poitrine.
- Olà ma p'tite ! On dirait qu'vous avez des fuites ! Elle doit avoir faim ! Lui dit Pauline en lui désignant les deux grande traces ovales qui tâchaient le haut de sa robe.
Constance se mit à rougir devant ce spectacle qu'elle offrait mais la vieille femme la rassura.
- Vous inquiétez pas ! J'connais ça avec les cinq beaux gaillards que le Jack et moi on a eu ! Et pas une fille dans tout ça ! J'vais aller vous chercher de quoi vous changer, profitez-en pour lui donner son repas à c'te p'tiote !
- Merci…
Pauline sortit de la cuisine et Constance dégrafa le haut de sa robe pour donner le sein à Lisa. La petite fille s'empressa de boire le lait avidement, recevant enfin ce qu'elle réclamait depuis longtemps. Elle observait le bébé en train de téter et se plongea dans ses pensées. La voix résonnait toujours dans sa tête et elle lui semblait familière. Et cette lumière blanche aveuglante. D'où provenait-elle ? Elle voyait une forme devant elle, une silhouette d'homme ou plutôt de monstre. Elle voyait largement deux lumières rouges qui la fixaient, comme deux yeux démontrant la folie de cet être. Si cette lumière pouvait disparaître, elle se souviendrait sûrement ce qu'il se passait.
- Comment qu'elle s'appelle ?
La voix de Pauline la sortit de ses pensées. La femme se tenait à ses côtés et regardait le bébé avec envie et adoration. Constance regarda Pauline et lui sourit. Elle se sentait en confiance avec elle, comme elle le serait avec une mère ou une grand-mère.
- Lisa. Elle s'appelle Lisa.
- Oh bah ça c'est marrant, ma grand-mère s'appelait comme ça ! Et vous, c'est quoi votre p'tit nom ?
- Constance.
- Constance ! C'est joli ! C'est pas courant dans la région.
- Excusez-moi, mais est-ce que vous pourriez me dire où nous sommes ?
- Pas loin de Norfolk ma p'tite ! Vous venez d'où avec votre accent ?
- Norfolk ? Où est-ce que ça se situe ? Demanda Constance, ne se préoccupant pas du fait qu'elle lui demande d'où venait son accent.
- Bah dans le Nebraska ! D'où vous venez ? Lui demanda Pauline, amusée.
- Le Nebraska ? En Amérique ? Nous sommes en Amérique ?
- Je veux qu'on est en Amérique ! Vous venez d'où ?
- Il me semble que je viens… d'Angleterre.
Comment elle le savait, Constance l'ignorait. Mais les mots étaient sortis d'eux même de sa bouche.
- Et bah ! Vous en avez fait du chemin ! Et qu'est-ce que vous faisiez dans cette forêt ?
- Je … je ne sais pas… Je me suis réveillée là-bas et je ne me souviens de rien. Juste mon nom et celui de ma fille…
- Vous êtes… comment qui disent les autres ? Demanda Pauline en cherchant dans sa mémoire.
- Amnésique… j'en ai bien peur. Termina Constance pour elle.
Pauline la considéra avec pitié sembla-t-il à Constance.
- Vous inquiétez pas, demain on vous emmènera en ville et on vous fera examiner par le doc'. En attendant, vous allez vous coucher, vous avez une tête d'épouvantail ! On a un berceau qui traîne là-haut pour le fiston de mon aîné. Il vient de temps en temps avec sa petite femme. J'vous le présenterais un de ces jours !
Constance lui sourit et releva Lisa qui avait terminé de boire. Elle se rhabilla et berça Lisa contre son épaule.
- Par contre, il va falloir faire à l'ancienne parce que j'ai pas de vos couches en plastique ! Et pour moi y'a que ça de vrai, des vrais langes d'avant ! Venez, je vais vous montrer où vous allez coucher ! Oubliez pas vos vêtements sur la table…
Constance se leva et prit les vêtements entassés à côté d'elle. Elle suivit Pauline et monta à l'étage avec elle. Elles avancèrent, Pauline lui montrant au passage la salle de bain et les toilettes et elles entrèrent dans une chambre au fond du couloir.
- J'vais vous chercher de quoi la changer et je vous laisserais dormir, vous devez être fatiguée !
Pauline sortit sans attendre de réponse et Constance fit le tour de sa nouvelle chambre. Elle était composée d'un mobilier simple ; lit de deux places, une armoire, un bureau et une chaise à bascule. Elle posa les affaires sur le lit et entendit Pauline revenir, un tas de linges blancs dans les mains.
- Voilà ! Vous pourrez la rendre toute propre avec ça ! Je vous laisse, vous inquiétez pas, demain on ira voir le doc'. Passez une bonne nuit !
- Merci beaucoup Pauline…
- Y'a pas de quoi ! Vous savez ça me fait plaisir d'avoir d'la compagnie ! Le Jack est souvent dehors et c'est pas pour le peu de temps qu'il passe ici que j'me rends compte qu'il est là ! Enfin… Reposez-vous et vous inquiétez pas ! Tout s'arrangera !
- Merci encore.
- De rien ! Bonne nuit !
- Bonne nuit…
Pauline sortit et referma la porte. Constance changea sa fille et la coucha avant de se changer et de gagner son lit. Elle resta assise dans son lit en regardant droit devant elle, pensant. Qui était-elle et que faisait-elle ici ? Est-ce que quelqu'un pensait à elle, la connaissait, la recherchait ? Constance l'ignorait mais à quelques milliers de kilomètres de là, un homme pensait à cet instant à elle, perdu dans la contemplation du feu de sa cheminée.
***
- Séverus, vous savez que cela va prendre du temps. Mais elle reviendra.
- Je ne vais pas rester ici à ne rien faire, à attendre un signe de sa part ! Elle est je ne sais où, seule et sans souvenirs de sa vie passée.
- Je le sais. Mais vous avez entendu Eddy comme moi, Constance retrouvera la mémoire et je suis sûr que la première chose qu'elle fera sera de vous appeler. Mais il ne faut pas vous laisser déborder par la rancune. Tout finira par s'arranger.
Dumbledore posa sa main sur son épaule avant de s'éloigner. Séverus avait regagné ses appartements alors que toute l'école fêtait la défaite de Voldemort dans les couloirs, la grande salle… Lui était resté seul à se morfondre. Où pouvait bien être Constance à l'heure actuelle ? Comment allait-elle, ainsi que Lisa ? Savoir sa fille et sa femme seules, dans un endroit inconnu le rendait presque… malade. Fou de rage et de désespoir. Il repensait aux paroles d'Eddy sans cesse. Constance était avec les moldus, incapable de voir les sorciers et le monde magique. Comment pourrait-il faire pour la retrouver et qu'elle puisse le voir réellement ? Cela était risqué mais il réussirait certainement à la retrouver un jour ou l'autre en allant où son instinct le conduirait… Une simple potion à effet non définitif qui le rendrait comme le commun des mortels, ayant pour seul pouvoir celui de préparer les potions qui lui permettraient de survivre au dehors. Oui, c'était la seule solution qui lui permettrait de ne pas sombrer dans la folie et qui lui donnerait le courage de vivre en partant à sa recherche.
Séverus quitta ses appartements et alla dans son bureau pour préparer les ingrédients nécessaires à sa potion. Alors qu'il était en train de mélanger les différentes fioles et herbes dont il avait besoin, la porte s'ouvrit.
- Séverus ? Je te cherchais…
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Écoute, je sais que ce qui s'est passé est tragique mais je voulais te demander de ne rien tenter…
- Eddy, je n'ai pas de conseils à recevoir de toi. Je vais faire ce qui sera le meilleur moyen pour la retrouver.
Eddy s'approcha du chaudron dont Séverus remuait le contenu.
- Qu'est-ce que tu as l'intention de faire ? Lui demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Aller la chercher…
- Mais je t'ai dis qu'elle ne te verras pas… elle ne peut voir que les mol… Non, tu ne vas pas faire ça !
- Je vais faire ce qui est le meilleur moyen de la retrouver.
- Mais tu as pensé à la suite ? Si tu deviens un simple moldu, tu ne pourras plus revenir à Poudlard, tu ne pourras plus faire de magie…
- Qui te dis que je resterais un moldu toute ma vie ? J'aurais un an jour pour jour pour la retrouver. Après ce délai, je redeviens un sorcier… et je ne pourrais plus prendre la potion.
Eddy le considéra gravement. Séverus lui jeta un rapide coup d'œil avant de regarder son chaudron.
- Je n'aurais jamais pensé te voir comme ça… Lui dit Eddy à un moment en esquissant un sourire.
- Comme quoi ?
- Aussi passionné et amoureux de ma sœur. Toi qui était un être sombre et sardonique, elle a réussi à t'affaiblir.
- Constance ne m'a pas affaibli ! Lui dit Séverus en se retournant vivement vers lui. Je lui suis juste fidèle parce qu'elle est la seule à m'avoir compris ! Je ne suis pas affaibli devant un parterre de crétins ! Tu imagines que ma femme et ma fille se retrouvent seules dans un endroit inconnu ? Qui ne serait pas passionné dans des moments pareils ? Hein ? Dis moi, qui les laisseraient seules ?
Eddy recevait le discours amer et criant sans ciller. A la fin de ce déluge d'émotion, il esquissa un sourire.
- Je sais. Qui crois-tu apeurer en parlant comme ça ? Tu ne contrôles plus tes émotions, tout le monde sait que tu tiens à elle. Soit, fais ce que tu pense être le mieux pour Constance et toi, mais je te répète qu'il valait mieux l'attendre, elle reviennent toujours.
- Qui l'a fait avant elle ?
Eddy se mit à sourire en le regardant.
- Ma mère… avec Constance dans les bras… Tu comprends pourquoi elle a sut qu'elle devait faire ça pour que Voldemort se fasse piéger. C'est dans ses gênes.
- Au bout de combien de temps sont-elles revenues ?
Eddy hésita à lui répondre mais devant l'air déterminé de son "beau-frère", il ne put que le lui dire.
- Cinq ans.
Séverus sentit son cœur se serrer.
- Cinq ans ? Elles sont restées cinq années sans vous donner de nouvelles et vous n'avez rien fait pour les retrouver ?
- Mon père l'a fait… mais il a abandonné au bout d'un an. Il commençait à se faire à l'idée qu'on ne les reverraient jamais mais alors qu'on ne s'y attendait pas, ma mère et Constance sont revenues par la cheminée… tout simplement. J'avais vu Constance pour la dernière fois quand elle avait trois mois alors tu parles d'un changement ! Ma mère nous a expliqué qu'elles s'étaient retrouvées en Amérique et qu'au fil des ans, elle a retrouvé la mémoire et est allé à l'école de Salem pour leur faire part de ce qui lui était arrivé. Ils l'ont aidée et elle est rentrée. Alors tu vois, Constance finira par revenir. Juste le temps pour elle de retrouver la mémoire.
- Je ne pourrais jamais attendre cinq années.
- Je ne pense pas que cela lui prendra cinq ans. Vois-tu, mon père aimait ma mère mais pas comme toi tu aimes Constance. Il était plus un protecteur qu'un amant. Bien qu'il l'aimait, mais pas aussi fort que Constance et toi. Écoute, je ne vais pas te dire quoi faire, mais réfléchis bien avant de faire quoi que ce soit.
Eddy regarda un dernier instant le chaudron et Séverus avant de s'éloigner. Séverus regarda la porte se refermer avec un profond sentiment de rancune dans le cœur. Il voulait à la fois suivre le conseil d'Eddy en attendant, avec l'espoir qu'elle reviendrait un jour, et à la fois prendre cette potion pour devancer son retour. C'est pour cela qu'il se tourna vers son chaudron et qu'il versa une louche de la mixture dans une fiole et qu'il sortit de son bureau pour aller préparer ses affaires. Il ne voulait pas attendre. Il voulait la retrouver le plus rapidement possible, ne pas la laisser seule aussi longtemps que l'avait été sa mère avec elle, enfant.
Après avoir expliqué ses intentions à Dumbledore, qui usa de toutes ses bonnes intentions pour le faire renoncer, il sortit de l'école de sorcellerie de Poudlard et se retourna un instant pour voir une dernière fois l'école où il avait passé pratiquement toute sa vie et qui disparaîtrait une fois qu'il aurait bu sa potion. Il avait prévu assez d'argent pour le début de son périple (argent moldu bien entendu) et il s'arrangerait pour faire quelques travaux à droite ou à gauche pour renflouer ses poches. Il prendrait la potion une fois arrivé à destination, là où sa raison le conduisait mentalement. Il se retourna après avoir regardé le château une dernière fois et transplana. Il arriva devant les portes du Ministère où il se dirigea pour aller chercher le moyen de transport qui le mènerait à sa destination. Arrivé devant le bureau des Transports et objets magiques, il se présenta à l'employé de la réception.
- Bonjour, je viens chercher un portoloin.
- Pour quelle destination ?
Séverus se mit à réfléchir longuement, écoutant sa raison et surtout son cœur. Car il s'agissait bien de lui qu'allait résulter la suite des événements. Il prit une grande inspiration et répondit.
- Pour l'Amérique.
