Chapitre 24 : Le rechercher
Oui, je sais, il était long à venir celui-là ! Mais boulot durant l'été oblige, j'étais légèrement crevée cette semaine pour écrire ! Mais enfin bon, en voici un tout neuf ! Alors j'espère que les retrouvailles vous plairont et je mets juste un rating en "R" pour la fin mais ce n'est pas trop détaillé.
Alors bonne lecture et gros bisous à mes revieweurs !!!!! kiss kiss gensi
Mara : Je suis contente que l'histoire te plaise. Moi aussi je suis une grande fan de Sévi (ça se voit pas du tout ! lol) et dans toutes mes fics, il est très présent (même dans H.P et les Traqueurs que j'ai mis sur le site)
Heaven2 : Merci ! La suite tout de suite même si elle a été longue à venir !
Kikilouni : Voilà un nouveau chapitre tout chaud !
Deedlit : Trop chou ? Attends de voir la fin de ce chapitre dans ce cas ! lol
Constance reposa le combiné, plus troublée encore que ce qu'elle pouvait imaginer.
- Séverus...
- Ils vous ont pas laissé le temps de lui parler hein ? Pffff ! Des vrais pourris ceux-là. Mais vous inquiétez pas je vais vous y conduire moi à votre mari.
Constance regarda Annie. C'est vrai qu'elle lui ressemblait, bien qu'il y ait des différences flagrantes avec elle comme son nez plus petit, ses cheveux un peu plus clairs, sa bouche plus grande et tout le temps souriante –bien que Constance souriait souvent avant. Avant... Mais elle lui ressemblait, cela allait sans dire.
- Vous... vous êtes vraiment ma sœur ? Demanda-t-elle.
- Oh ! Et bien je pense. Venez, je vais vous expliquer. Lui dit Annie en s'asseyant elle-même sur le canapé, invitant Constance.
La jeune femme s'approcha et s'installa à ses côtés.
- Voilà, je suis tombée par hasard sur votre mari à Phoenix. Il m'a dit que c'était un sorcier...
- Un... un sorcier ?
- Vous le saviez pas ?
Constance écarquilla un sourcil. Elle n'avait pas encore ce côté là en tête et elle ne pensait plus que son mari pouvait être un sorcier, tout comme elle était une sorcière.
- Vous aussi vous en êtes une apparemment. On a beaucoup discuté vous savez... Et bref, il m'a dit qu'il vous cherchait et il m'a parlé d'un transfert après une bataille contre un gars là... comment qu'il m'a dit ? Veldom... Vildo... Voldi...
- Voldemort...
Deuxième coup dur dans son esprit. Elle revoyait de nouvelles scènes avec un homme assez repoussant et qui lui souriait sarcastiquement. Constance en eut même la chair de poule.
"-Mes chers sujets, je vous présente Séverus et Constance Rogue..."
"-Dois-je croire que Constance ait réussi à te transformer depuis le premier jour où tu l'as connue ?"
"-Emmenez-la !"
"-De combien de mois est-elle enceinte à présent ?"
Des cris, des lumières aveuglantes et la voix glaciale de cet être... Lord Voldemort. Elle se souvenait à présent. Son mariage avec Séverus, leur adaptation, sa vie –pas toute sa vie, mais une partie- le fait qu'elle avait des pouvoirs... Des pouvoirs... sa baguette... la Marque... sa fille...
- Il faut que j'aille chercher Lisa... lança Constance en se levant mais en se rasseyant rapidement, sentant sa tête lui tourner et la faire souffrir.
- Helà ! Du calme ! Vos souvenirs reviennent et je crois pas que vous précipiter va vous aider ! Vous vous souvenez de ce gars alors. Voldiquelque chose.
- Oui Voldemort. C'est lui qui nous a marié de force...
- Vous avez été forcée à vous marier et vous aimez votre mari ? Chapeau !
- Non, au début nous ne nous aimions pas mais nous avons su que nous étions dans le même camp et nous sommes tombés amoureux... Mais je vous dirais tout plus tard. Dites-moi pourquoi je ne vous connais pas si vous dites être ma sœur ?
- Oh ! Et bien Sévinou –j'aime bien lui donner des surnom, ça le fait enrager- m'a dit de contacter ma mère adoptive qui vit à Denver. Et oui, j'ai été adoptée. Bon, ma fausse mère n'est pas très recommandable mais elle m'a nourrie et élevée depuis l'âge d'un an alors je suis attachée à elle, bien que je l'ai déçu... enfin bref, passons. Je l'ai retrouvée en train de rentrer... de son boulot, et je lui ai carrément sauté dessus. Elle m'a presque mis dehors vu son état de clairvoyance et elle pensait que j'était un voleur... Bref, je l'ai rassurée et je lui ai demandé des renseignements concernant mon arrivée. Bon, elle était pas très fraîche alors elle m'a sortit des trucs dans le genre "elle était pas d'ici et elle m'a donné de l'argent pour que je m'occupe de toi". Elle m'a aussi dit d'aller voir dans sa chambre, dans le placard, il y avait une boîte qu'elle avait toujours gardée sans me le dire et il y avait même mes affaires de quand j'étais bébé. Y a pas à dire, ma mère adoptive m'a peut-être toujours dit que j'étais pas sa fille et qu'elle ne s'occupait pas toujours de moi, mais je l'aime bien quand même !
- Qu'est-ce qu'il y avait dans les affaires ?
- J'y arrive ! J'ai regardé à l'intérieur et j'ai trouvé une lettre et... ça...
Annie ramassa son sac à dos et en sortit un petit paquet contenant une couverture brodée aux initiales de son prénom A.E., une mèche de cheveux, un pendentif et un objet d'apparence magique que Constance prit entre ses mains.
- C'est un... un... comment ça s'appelle... Commença Constance.
- Vous connaissez ?
- J'en ai déjà vu mais je ne me souviens plus du nom. Et je ne me souviens pas de ce qu'il faut faire pour le faire fonctionner. Je crois que ça montre des images du passé.
- Ouah ! J'aurai bien aimé qu'il marche moi !
- Vous avez la lettre ?
- Oh oui ... Tenez !
Constance prit le bout de papier qu'Annie lui tendait et le lu.
" Madame, je consent que ce que je vais vous demander n'est pas une décision qui m'a été facile à prendre et qui ne va peut-être pas vous arranger. Mais je sais que c'est à vous et à personne d'autre que je peux confier ma petite fille Annie. Je vous ai parlé l'autre jour dans ce café et j'ai su que c'était vous qui pourriez vous en occuper. Je ne peux malheureusement pas emmener Annie avec moi car ma famille n'en voudrait pas et je n'ose imaginer ce qu'ils lui feraient par la suite. Je suis déchirée de devoir l'abandonner mais je préfère qu'elle soit en sécurité ici. Mon autre fille, Constance, et moi partons dès demain et je tâcherais de revenir chercher Annie quand j'en aurais l'occasion, en essayant d'attiser les foudres de mon époux. Je ne promet rien quand au succès de cet essai. Mais sachez que c'est un choix douloureux que de vous laisser ma petite fille de un an. Son père ignore son existence et je ne souhaite pas lui en faire part. Vous trouverez ci-joint son acte de naissance. Je vous remercie par avance de vous occuper de ma petite fille, en espérant un jour pouvoir la retrouver... Avec toutes mon affection, Lisa Erwing."
Constance avait les larmes aux yeux en lisant cette lettre. C'était sa mère qui avait écrit cela. SA propre mère qui avait fait la même chose qu'elle venait de faire avec Lisa, sa fille. Sa mère avait eu une aventure ici, du côté des moldus et avait eu une fille avec lui, sans qu'il le sache. Et les foudres de son père... elle comprenait. Le père d'Annie n'était pas sorcier et Fletchus n'aurait jamais voulu avoir de Sang-mêlé dans la famille. Lisa avait dû abandonner sa fille au monde des moldus à cause de son père. Ce n'est pas Eddy qui l'avait tuée... mais Fletchus... Lui qui disait toujours que Lisa s'enlisait dans la détresse un peu plus chaque jour parce que son fils les trahissait, c'était faux, elle en voulait à son époux et elle s'éteignait car elle ne pouvait pas avoir son autre fille avec elle. Constance l'avait perdue à l'âge de dix ans et son père n'avait cessé de tout mettre sur le dos de son frère depuis ce temps là.
- Et ben ! Faut pas vous mettre dans des états pareils ma belle ! Lui dit Annie en venant lui caresser le dos pour al réconforter, voyant que Constance pleurait de plus en plus.
- Je suis désolée... Lui dit Constance en souriant à travers ses larmes. Mais si j'avais su... maman est morte avant de m'avoir fait comprendre quoi que ce soit. Elle me l'a toujours caché. A quatre ans j'ai découvert mon véritable père alors qu'on rentrait chez nous, dans le monde magique et j'ai totalement oublié ma vie d'avant. Si j'avais su que j'avais une sœur...
- C'est pas grave ! Y'a pas mort d'homme ! Bon, c'est pas que je voudrais m'imposer, mais est-ce que je pourrais grignoter quelque chose ?
- Oh ! Oui bien sûr... Il y a le frigo là-bas. Ecoutez...
- On pourrait peut-être se tutoyer, non ?
- Oui... Très bien. Alors, je vais aller chercher Lisa pendant que vous... que tu manges et tu n'as qu'à prendre une douche si tu le souhaites.
- Ok !
- Je reviens tout de suite !
Constance ressortit de l'appartement et courut à sa station de bus pour aller chez la mère de Thomas, récupérer Lisa. Elle signala à celle-ci que c'était la dernière fois qu'elle avait à garder Lisa, car elle avait trouvé un autre travail dans l'ouest –chose évidemment fausse, mais il fallait bien trouver quelque chose à dire. Marie, la mère de Thomas avait paru surprise mais lui souhaita bonne chance pour la suite, avant de la serrer affectueusement contre elle.
Sa fille dans ses bras, Constance repartit chez elle, le cœur battant. En ouvrant la porte, elle eut la mauvaise surprise de tomber sur...
- Thomas ? Qu'est-ce que vous faites ici ?
- Figurez-vous que je venais essayer de vous parler mais j'ai eu la surprise de tomber sur cette jeune personne... qui me dit qu'elle est votre sœur !
Constance entra, et regarda Annie qui avait un verre de soda dans la main.
- Ton doc veut pas me croire ! Lui dit Annie en s'approchant.
- Si Thomas, elle est ma sœur et elle m'a aidé à retrouver une grande partie de mon passé. Vous savez, celle que vous me dites d'oublier concernant l'homme que j'avais éternellement à l'esprit !
Thomas la regarda avec étonnement. Constance lui avait parlé sur un ton de reproche pour la première fois. Il se rapprocha d'elle et l'éloigna d'Annie.
- Ecoutez, il y a beaucoup de personnes comme elle qui arrivent à embobiner les gens pour profiter d'eux. Elle vous a roulé et vous êtes tombée dans le panneau !
- Non. Elle m'a apporté les preuves que j'attendais et mon cœur ne m'y trompe pas.
- Mais vous êtes aveuglée par vos pensées... vous croyez que tout ce qu'on peut vous dire sur votre passé est ce qu'il s'est passé...
- Je lui ai parlé Thomas.
- Parlé ? A qui ?
- Mon mari. Séverus. Je lui ai juste parlé pendant deux secondes, mais je lui ai parlé. Et IL m'a parlé.
- Mais Constance... puisque je vous dit que...
- Eh toubib !
Thomas se tourna et vit que Annie était derrière lui.
- Si elle te dis qu'elle lui a parlé, laisse-la donc ! Elle a déjà assez souffert comme ça sans son mari, alors si j'étais toi, je la laisserais tranquille ! Les gars dans ton genre ça me dégoutte. Vous profitez d'elle parce qu'elle est perdue et vous lui embrouillez l'esprit pour qu'elle tombe amoureuse de vous !
- Je vous demande pardon ? Je n'embrouille l'esprit de personne !
- Ah oui ? Vous me faites pourtant penser le contraire ! Alors si j'ai un bon conseil à vous donner, laissez-la partir aller retrouver son mari ou je sens que vous allez vous retrouver à l'hôpital et pas pour ausculter !
- Thomas. Je ne peux pas rester. Séverus m'attend, il a besoin de moi.
- Je vous dit que vous le regretterez !
- Non, je sais qui je suis à présent. Je n'ai plus ma place ici. Sortez s'il vous plaît. Je dois partir.
Thomas la regarda avec intérêt. Il ne voulait pas qu'elle s'en aille, cela se voyait dans ses yeux mais il préféra la laisser.
- Très bien. Je vous laisse à votre folie. Mais je ne répond de rien s'il vous arrive quelque chose.
- Il ne m'arrivera rien, je vous le promet.
Thomas passa sa main sur sa joue en lui souriant timidement et sortit sans un mot de plus.
- Eh ben ! Quel pot de colle celui-là ! TU as fait beaucoup de conquêtes pendant que ton mari se faisait tirer dessus, embarqué par les flics...
- Il s'est fait tirer dessus ? S'inquiéta Constance.
- Rien de bien méchant... Je te raconterais. C'est elle Lisa ?
Annie s'approcha de la petite fille qui avait à présent cinq mois et qui regardait la nouvelle venue avec grand intérêt.
- Ce qu'elle est chou ! A croquer ! Tu viens avec tante Annie ?
- Ca ne te déranges pas de la prendre, le temps que je prépare nos affaires ?
- Oh, non bien sur que non ! J'adore les bébés !
Constance lui tendit Lisa et alla préparer les affaires qu'elle emmènerait pour aller chercher Séverus.
- Par contre, il va y avoir un petit problème...
- Lequel ? Demanda Constance alors qu'elle se trouvait dans la salle de bain.
- Ton Sévi, il est en prison pendant encore huit mois...
- Quoi ?
- A moins qu'on ne paye la caution ! Ou que tu n'aie un autre moyen pour le faire sortir !
Constance se mit à réfléchir et ne trouva qu'une seule solution.
- Il faut qu'on aille à Salem...
- Salem ? C'est drôle, c'est là que ton mari voulait aller dès le début !
- Il y a une école de sorcellerie là-bas. Ils pourront peut-être m'aider.. En parlant de ça. C'est étrange que tu n'aie pas de pouvoirs. Tu n'as jamais senti que tu étais différente, que des choses étranges se passaient quand tu étais énervée, que tu avais une émotion forte ?
- Bah quand j'étais petite, je me suis rendue compte que j'arrivais à faire bouger des objets, mais vu comment j'ai grandit, je suis vite revenu à la réalité et je n'ai plus jamais eu de trucs de ce genre.
- Il faudra que l'on te teste...
- Tu veux dire que moi aussi je serais une sorcière ?
- Tu as du sang de sorcière dans les veines...
- Cool ! Faudra que j'achète un balai et un chapeau !
- Ils en vendent un peu partout de ça...
- Sérieux ?
Les deux sœurs commencèrent à discuter de la sorcellerie, chose qui émerveilla Annie. Quand Constance fut enfin prête, une question se posa alors.
- Euh, comment on y va ? J'ai pas de voiture... Lança Annie.
- Oh ! Et bien , je ne sais pas si je pourrais transplaner... je vais voir...
- Transplaquoi ?
Mais trop tard, Constance avait disparu. Elle réapparut quelques secondes après, titubant.
- Oulà ! C'est assez difficile et douloureux pour le moment !
- Qu'est-ce que c'était que ça ? Demanda Annie, les yeux exorbités.
- Le moyen le plus rapide chez les sorciers pour se déplacer. L'inconvénient, c'est qu'il faut savoir l'endroit où on veut aller et là, je me suis restreinte au hall de l'immeuble. Je ne crois pas qu'on pourra y aller de cette façon pour trouver Séverus à Sun Valley.
- Et ben on prendra le bus ou le train !
- J'ai un peu économisé...
- T'en fais pas, j'ai pris un peu de l'argent que j'avais envoyé à ma "chère" mère. Je suis étonnée qu'elle ait pas déjà tout balancé !
Annie sortit une liasse de billets, sous le regard étonné de Constance.
- On pourrait même prendre l'avion avec tout ça ! Mais il vaut mieux qu'on économise, tu crois pas ?
- Oh si !
- On va où alors, Sun Valley ou Salem ?
Constance se mit à réfléchir. Aller directement là où on l'aiderait ou aller voir celui qu'elle aime ?
- Sun Valley... Lui dit-elle dans un large sourire.
- Je m'en doutais bien. Alors en route pour Sun Valley.
***
Elle vient... Je le savais. Annie, tu es formidable ! Je savais que tu la trouverais ! Je n'arrive pas à y croire, Constance que j'avais cru perdue il y a quelques mois va venir me retrouver. Si elle retrouve la mémoire rapidement, elle aura vite retrouvé ses pouvoirs. En espérant qu'elle ait sa baguette... Ce n'est qu'une question d'heures à présent. Elle vient, je le sens... Constance...
***
- On dirait qu'elle commence à en avoir marre du voyage !
- Ca fait plusieurs heures qu'on roule, c'est un peu normal...
Lisa n'arrêtait pas de gesticuler et de pleurer. Constance et Annie étaient dans le train qui menait à Scottsbluff, d'où elles changerait pour prendre celui qui allait en direction de Boise City, un train à plus grande vitesse pour le reste du chemin. La chaleur était intenable et Constance n'arrivait pas à calmer sa fille.
- Encore combien de temps ? Demanda Constance.
- Environ une demi-heure.
- Je t'en prie ma chérie, calme-toi... Tu verras bientôt nous allons aller retrouver ton papa et tout sera terminé... je te le promets...
***
Constance... Il y a un an, ma vie n'avait aucun sens et je m'enfonçais dans ma solitude. Serait-ce la providence qui t'as conduite jusqu'à moi, en nous mariant de force ? Non, ce n'était pas un vrai mariage. Nous ne sommes pas mariés. On ne peut pas qualifier notre union comme réelle. Je te promets qu'en sortant d'ici, nous nous marierons comme tu l'aurais souhaité... par amour. Amour. Un mot inconnu de mon langage il y a peu et dont j'avais aussitôt perdu la notion en te perdant. Mais en entendant le son de ta voix, je sais que je peux encore prononcer ce mot. Amour...
***
- Il fait nuit, c'est malin. Ils ne vont jamais nous laisser le voir !
- On n'aura qu'à y aller demain à la première heure !
- Je ne vais jamais pourvoir tenir jusqu'à demain !
- Tu as bien attendu quatre mois ! Tu peux bien attendre !
- Je suis à bout de nerfs et si je ne le vois pas, je vais craquer ....
- Ouais bah si tu craques, tu vas faire une bêtise et tu vas te retrouver au poste, ça ne nous aidera pas !
- Au moins, je serais avec lui...
- Tu peux rêver, ils te mettraient en garde à vue !
Constance et Annie étaient arrivées à Sun Valley –escale avant Boise City- et se dirigeaient vers la ville. Le panneau "centre pénitencier de Sun Valley" était affiché à quelques pas de là, mais il était trop tard et jamais on ne les laisseraient entrer, surtout avec un bébé dans les bras. Elles durent donc trouver un hôtel pour pouvoir passer la nuit. Constance ne dormirait pas beaucoup, trop excitée par l'idée que d'ici peu, elle pourrait parler et peut-être toucher celui qu'elle aimait au plus profond de son être. En s'endormant, Constance revit des flashs de sa vie passée. Pas des flashs désagréables. Non, ceux-ci étaient très agréables. Séverus l'embrassait passionnément alors qu'il la conduisait vers leur lit. Constance, malgré son rêve, aurait pu sentir sa propre chaleur tant elle était imprégnée de ses caresses et de ses baisers. Il la déposa sur le lit et lentement, lui ôta ses affaires. Constance était allongée, entièrement nue devant cet homme qui lui avait hanté l'esprit durant tous ces mois et qu'elle cherchait en vain. Il se pencha vers elle et commença à l'embrasser au niveau du cou, faisant jouer sa langue sur la peau de celui-ci, puis descendit lentement vers la poitrine de sa compagne. Il insista longuement sur les deux pointes dressées par la chaleur et l'excitation qui coulaient dans les veines de Constance. Ses mains parcouraient les courbes délicates de sa femme, tendis que sa bouche remontait vers celle, passionnée, de sa femme. Séverus se coucha sur elle, après avoir ôté ses vêtements, et lui donna toute la passion qu'il éprouvait à son égard, les menant tous deux vers des points de désir sulfureux, et...
- Constance ! Il vaut mieux y aller !
- Hein ? Quoi ?
Constance se réveilla en sursaut, cherchant tout autour d'elle où elle se trouvait. Elle venait de faire un rêve, le plus merveilleux qu'elle ait pu faire jusqu'ici et se retrouvait maintenant dans cette chambre d'hôtel pas vraiment luxueuse. Annie avait Lisa dans les bras et était en train de l'habiller.
- Tu devrais y aller, il est déjà neuf heures.
- Quoi ? Mais il fallait me réveiller avant !
- Tu avais l'air d'être dans un beau rêve, je n'ai pas voulu t'interrompre ! Lui dit Annie avec un sourire malicieux.
- Tu ne viens pas avec moi ?
- Il ne vaut mieux pas. Je dois sûrement avoir ma tête d'accrochée sur leur tableau de chasse. Non, je vais rester ici à t'attendre !
- Tu es sûre que tu ne veux pas venir ?
- Non, je ne veux prendre aucun risque. Tiens, j'ai préparé ta petite poulette ! Regarde si elle est pas trognon avec sa robe et ses deux petites couettes !
Constance regarda sa fille en souriant. Elle était adorable, c'était vrai, avec sa robe rouge et son petit tablier (cadeau des Iggins, enfin de Pauline) et ses petits pics qui lui servaient de couettes. Annie l'avait préparée alors qu'elle dormait. Elle n'aurait jamais crû rencontrer une personne comme elle. Elle était vraiment exceptionnelle. Elle était ravie que Séverus soit tombé sur elle. Enfin "tomber" est un bien grand mot car Constance savait qu'il n'y avait pas de hasard dans cette rencontre.
- Dépêche-toi ma belle si tu veux avoir une chance de le voir !
Constance se leva et se prépara le plus rapidement possible. En dix minutes elle était prête –record battu- et elle prit ses affaires et sa fille dans les bras.
- Je serais ici. J'attendrais ton retour, t'inquiètes pas ! Allez, va le retrouver ton Roméo !
Constance lui sourit et instinctivement, elle passa ses bras autour de sa sœur –reposant Lisa un instant- et la serra contre elle.
- Va pas me faire pleurer, j'ai horreur de ça ! Allez, sauve-toi ! Lui dit Annie en se reculant et en essuyant une larme au coin de l'œil. Et au fait, demande pas à voir Séverus Rogue mais Black, Sirius Black. Va savoir pourquoi, il a voulu que je l'appelle comme ça !
Constance savait pourquoi par contre. Quand on savait comment Séverus "adorait" Sirius, il ne pouvait se servir de son nom que dans un seul et unique endroit : une prison...
Constance reprit Lisa dans ses bras et sortit finalement de la chambre d'hôtel. Elle prit un taxi et se rendit à la prison de Sun Valley qui se trouvait à la sortie de la ville. Arrivée devant le bâtiment, elle remarqua que la prison n'était pas très grande, chose étonnante. Mais la ville n'était pas immense en elle même. Son cœur battait la chamade alors qu'elle était maintenant devant la porte. Le garde d'entrée lui demanda la raison de sa visite et elle lui dit qu'elle venait voir le prisonnier Sirius Black.
- Venez avec moi...
Un autre gardien venait de faire son apparition et l'emmenait à l'intérieur.
- Vous êtes qui exactement ? Parce que depuis qu'il est là, il a pas eu de visite...
- Je suis sa femme.
Le gardien se retourna et la dévisagea.
- Vraiment ? Et ben y'en a qui savent pas ce qui perdent... Lui dit-il en se remettant en marche.
Ils arrivèrent à l'intérieur après avoir passé une cour. Il y avait des grilles de tous côtés et Constance pouvait voie qu'il y avait des portes qui s'étendaient sur deux hauteurs. Un agent de sécurité lui prit ses affaires et prit son nom et tous les renseignements nécessaires.
- Vous aurez une heure pour lui parler.
Constance était étonnée qu'ils lui laissent autant de temps.
- C'est parce que c'est la première visite de ce prisonnier. Après ce sera une demi-heure.
Il la conduisit dans une petite salle avec une table et deux chaises. Elle s'installa et prit Lisa sur ses genoux. La petite fille commençait à s'impatienter et sa mère lui donna un de ses jouets en plastique. Constance avait le cœur qui accélérait de plus en plus vite à présent que les minutes passaient et que Séverus tardait à venir. Puis elle entendit les bruits de pas se rapprocher. Elle se leva de son siège et quand elle se retourna, elle le vit. Après tous ces mois passés loin de lui, il était là.
- Allez Black, tu as une heure.
Le gardien referma derrière lui après avoir libéré les poignets de Séverus et les laissa seuls, Constance et lui pour ce qui serait leur heure de retrouvaille.
Ahhhh ! JE suis sadique ! Je sais ! Je coupe au meilleur moment ! lol C'est pire que les Feux de La Mort (les feux de l'amour pour ceux qui auraient pas compris ! bien que je regarde pas ce navet ! mais moi au moins, au bout de trois semaines on a changé de sujet !).
Mais au moins, le prochain chapitre, ils auront tout le temps de parler et de s'embrasser... Ahhh ! Que du bonheur en perspective !
