Chapitre 26 : Une vie de moldu.
Constance ouvrit les yeux brusquement, sentant comme un vide à ses côtés. Elle regarda à la place qui était à présent vide du côté du lit où Séverus devait se trouver.
- Séverus… Appela-t-elle, sentant la panique la gagner.
Elle ne voulait pas le perdre une nouvelle fois. Pourquoi n'était-il pas avec elle ? Elle se leva et alla vers le lit de Lisa par instinct. Vide aussi.
- Lisa… Séverus…
Elle entendit alors les babillages de Lisa qui provenaient de la salle de bain. Elle s'y dirigea et trouva une chose qu'elle n'avait encore jamais vue même pas à Poudlard. Séverus était dans le bain, baignant Lisa qui avait l'air de beaucoup apprécier, la levant devant lui et la replongeant dans l'eau. il tourna la tête et découvrit sa femme qui les regardaient de la porte en souriant.
- Oh ! Je crois qu'on a réveillé maman… Dit Séverus à sa fille.
Pour toute réponse, Lisa tappa avec sa main à la surface de l'eau, arrosant tout sur son passage.
- Je crois qu'on a une diablotine en guise de fille ! Lança Séverus en essayant de ne pas se faire arroser.
Constance s'approcha de la baignoire et s'agenouilla à côté de lui pour l'embrasser.
- J'avais peur en me réveillant. Je ne te voyais plus. Lui dit-elle.
- Lisa était réveillée et comme tu dormais encore, je m'en suis occupé. Je n'ai pas trop perdu la main !
- Elle adore prendre des bains avec moi, ce n'est pas étonnant qu'elle aime ça avec son père… Vous me faites une petite place ?
- Avec plaisir ma chère !
Constance se déshabilla et entra dans l'eau, en face de Séverus. Lisa bougea pour se tourner vers sa mère en criant de joie et Séverus la passa à sa femme.
- Bonjour ma chérie… Tu as réveillé papa ? Il n'a pas beaucoup dormi, tu sais ?
- Je récupère vite. Toi tu es épuisée par contre.
- Je suis en pleine forme… Lui dit-elle en se penchant vers lui pour l'embrasser, Lisa en dessous d'elle.
D'ailleurs, la petite fille tapa avec sa main sur les joues de ses parents en souriant et en babillant.
- Je crois qu'une certaine personne adore qu'on s'occupe d'elle… Plaisanta Séverus.
Ils passèrent donc plusieurs minutes dans le bain à jouer avec Lisa avant de sortir et de se préparer -Constance changeant leurs vêtements avec sa baguette. Ils commendèrent ensuite leur petit déjeuner que Séverus et Constance prirent parfaitement enlacés sur la lit, Constance devant Séverus entre ses jambes et profitant surtout de la bouche de l'autre plutôt que leurs croissants.
- On ferait bien d'y aller. Je ne sais pas ce qu'on va faire maintenant. Tu ne peux pas rentrer à Poudlard et il est hors de question que je rentre sans toi ! Lui dit Constance.
- Et bien, je crois que pendant ces huit mois qui me reste sans magie, nous allons devoir vivre comme de simples moldus, enfin pour ma part. Lui répondit Séverus.
- Et bien nous serons des moldus et nous retournerons à Poudlrad quand tu auras récupéré tes pouvoirs ! Lui dit-elle avant de l'embrasser.
Ils sortirent donc, Séverus portant Lisa dans ses bras et se rendirent à l'appartement de Franck.
- C'est quel appartement ?
- Je ne sais pas. Nous allons voir…
Constance regarda les noms sur les boîtes aux lettres et toruva le prénom de Franck, ne sachant pas son nom, elle en déduit que "Walters" devait être le sien.
- Deuxième, appartement 9.
Ils montèrent les marches et arrivèrent devant une porte portant le numéro neuf. De leur côté, ils entendirent les cris amusés d'Annie et son rire.
- Et bien ! Apparemment, ils s'amusent bien ! Lança Constance.
Séverus frappa à la porte et attendit. Celle-ci s'ouvrit quelques secondes après par Franck qui avait les cheveux blonds aujourd'hui.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé avec tes cheveux ? Lui demanda Constance.
- Heu…je crois qu'Annie s'amuse beaucoup avec son nouveau jouet !
De l'intérieur ils entendirent Annie lancer :
- Franck ! Regarde, le canapé est en train de voler ! C'est trop marrant ! Oops !
Le "Oops" suivait le grand "boom" provenant du salon. Ils entrèrent tous et virent la pagaille qui régnait dans l'appartement. Des fleurs qui reposaient un peu partout, des animaux qui couraient dans tous les sens, des gerbes d'étincelles qui volaient en toute part, des nuages et des bulles entouraient Annie qui était derrière le canapé.
- Ah salut vous trois ! Passé une bonne nuit ? Leur lança-t-elle.
- Euh oui… mais qu'est-ce que c'est que tout ce bazar ? Lui dit Constance.
- Je me suis amusée avec ma baguette pour l'essayer. Franck m'a donné des leçons particulières ! Au fait, je crois que j'ai un peu abîmé le pied de ton canapé… Lança-t-elle en direction de Franck.
Franck se dirigea vers le meuble et remarqua qu'il manquait un pied, ce qui faisait que le canapé était penché. Il éclata de rire devant l'air désolé d'Annie.
- Je savais pas que ça retomberais aussi vite… Lui dit-elle.
- Je sens que tu vas avoir besoin d'apprendre assidument la magie ma Chocogrenouille !
- Ma choco… Commença Constance qui se tût avant d'éclater de rire.
- Ne me dis pas que ton Sévinouchet ne te donnes pas de petit surnom quand même ! Rétorqua Annie.
- Arrête avec tes surnoms ! Lui lança Séverus.
- Oh ! Quel rabat-joie quand même ! Je me demande vraiment ce qu'elle te trouve de si attirant !
- Ah ça, je ne te le dirais pas ! C'est privé ! Lui dit Constance en prenant Séverus par le bras.
- Bon, je ne voudrais pas vous interrompre, mais que va-t-on faire maintenant ? Séverus, tu as pris une potion qui agit combien de temps ? Demanda Franck.
- Il me reste encore huit mois.
- Et qu'avez-vous décidé de faire avec Constance ?
- Quelle question ! Nous allons attendre que la potion ait terminé de faire effet et nous allons vivre comme de simples moldus. Bon je pourrais toujours me servir de mes pouvoirs en attendant. Répondit Constance.
- Moi je n'ai jamais connu Sévinou… Commença Annie.
- Séverus ! Je m'appelle Séverus !
- Oui ça va Merlin ! On a compris ! Donc comme je le disais avant que Schtroumpf Grognon nous face sa petite crise, je ne l'ai jamais connu en sorcier et je trouve qu'il se débrouille bien en moldu comme vous dites. Bon à part quelques petits trucs qu'il n'a pas compris comme le coup du maquereau et qui m'a bien fait rire !
- Le maquereau ? Demanda Franck.
- Il pensait que les flics le recherchaient pour m'employer pour vendre du poisson !
Franck et Constance se mirent à rire, mais pas Séverus qui commençait à regretter de retrouver Annie.
- Bon, tu as terminé Miss Chocogrenouille ?
- Ah non ! Ca s'est réservé à mon titi de m'appeler comme ça ! Lui dit Annie en prenant Franck par la taille.
- Je rêve… Continua Séverus.
- Bon, maintenant que vous savez ce que vous voulez faire, je peux vous aider à vous installer. Il y a un appartement en ville qui vous irais et Séverus, tu pourrais travailler chez un ami moldu à nous.
- Quelle activité ?
- Je pense que ça va te plaire. Herbologiste. Il a besoin d'un assistant pour l'aider dans ses préparations et il m'avait proposé le poste mais comme mon père avait besoin de moi… Qu'est-ce que tu en dis ?
Séverus regarda Constance qui lui sourit.
- Très bien. J'irais voir ton ami.
- Et bien voilà ! Vous allez vivre comme de vrais petits moldus, le mari au travail et la femme à la maison s'occupant des enfants. Bon là, il n'y en a qu'un mais c'est la même chose ! Lança Annie.
- Est-ce que ton père n'aurait pas besoin d'un coup de main à la boutique ? J'étais vendeuse dans une librairie en Angleterre. Demanda Constance à Franck.
- Je pourrais lui demander si tu veux. Mais ta fille, je ne sais pas si ça serait intéressant de la garder avec toi, ce n'est …
- Tu veux rire ? Je vais m'en occuper moi ! Il faut bien qu'elle fasse connaissance avec sa nouvelle super tatie ! Lança Annie.
- Ah non ! Je n'ai pas envie que ma fille devienne une excentrique comme sa tante ! Tu vas me l'effrayer ! S'interposa Séverus.
- Une excentrique moi ? Tu rigoles ! C'est parce que toi tu es un trouillard et que tu es renfermé !
- Un trouillard moi ? Je ne suis pas un trouillard !
- A peine, j'ai cru que tu allais me tomber dans les pommes quand j'avais conduit l'autre fois !
- Tu te croyais où ? Tu as failli nous tuer !
- WOW ! TEMPS MORT LES DEUX ! Les coupa Constance en les séparant.
Séverus et Annie la regardèrent avant de se regarder à nouveau et d'éclater de rire. (c'est quelque chose Sévi qui rigole ! ).
- Ah ! Je crois que je vais bien m'amuser avec mon nouveau beau-frère !
- En parlant de beau-frère. Je t'informe juste que ta sœur et moi allons nous marrier.
- Heu, une minute là. Tu ne m'as pas dit que vous étiez mariés ? Demanda Annie.
- Nous voulons faire un vrai mariage.
- Je t'expliquerais. Lui dit Constance.
Après avoir parlé pendant un long moment, Séverus et Constance prirent congé d'Annie et de Franck, ce dernier donnant rendez-vous à Séverus le lendemain pour le travail dont il lui avait parlé et l'appartement à visiter. Annie et Franck avaient préféré laisser les deux amants retrouvés seuls, qu'ils profitent enfin de ce moment qu'ils avaient tant cherché.
- Je n'aurais jamais cru te retrouver et trouver une sœur en même temps ! C'est Eddy qui va être surpris ! OH ! En parlant de lui. Tu ne crois pas qu'on devrait leur dire qu'on s'est retrouvé et que tout va bien ? Lui demanda Constance quand ils furent dehors.
- Pas encore. Je crois qu'il vaudrait mieux ne rien dire et attendre que la potion ne fasse plus effet.
Constance s'arrêta et le regarda.
- Tu veux être éloigné de la sorcellerie et de tous ceux que tu connais ?
- Je ne veux pas m'éloigner. Je veux juste profiter du peu de temps qu'il nous reste où nous pourrons être tous les deux, enfin tous les trois avec Lisa. Je veux rattraper le temps que nous avons perdu sans avoir à vous partager avec les autres, comme tu dis.
- Tu sais quoi ? Je crois que c'est une bonne idée ! Laissons-les de côté et profitons de ces huit mois, juste toi, Lisa et moi. Et Annie bein sûr !
- Je crois qu'on va la voir souvent avec son nouveau petit ami…
- Elle est rapide contrairement à moi ! Et dire que nous, nous avons vécu pendant plusieurs mois sans ne rien faire et en partageant pourtant le même lit !
- Je crois que l'on s'est arrangé par la suite pour partager réellement le lit ensuite ! Ironisa Séverus en l'enlaçant par la taille.
Ils marchèrent dans le centre ville, regardant les boutiques en montrant à Lisa les illuminations de Noël qui allait ariver à grand pas dans deux semaines. Le premier Noël en famille.
- Tu crois que le père Noël va venir pour gâter notre petite Lisa ? Lui demanda Constance.
- Je pense que oui… et qu'il aimerait bien aller voir la maman de la petite Lisa après la distribution de cadeaux ! Lui dit Séverus en se penchant vers elle pour l'embrasser.
En passant devant une bijouterie, Séverus s'arrêta.
- Regarde… Lui dit-il en montrant les bagues du doigt.
- Et regarde le prix ! Je te signale que nous n'avons pas beaucoup d'argent ! La bague de fiançailles attendra qu'on rentre à Poudlard !
- Je n'ai pas l'intention d'attendre qu'on rentre à Poudlard pour t'épouser !
- Tu veux te marier à la façon moldue ? Pincez-moi je rêve ! Toi, tu veux un mariage moldu ?
- Je ne veux que ton bonheur ! Et je sais que comme toutes les femmes, tu rêves de te marier en blanc avec toutes ces fanfreluches et tout le toutim qui va avec !
Constance le regarda en écarquillant un sourcil.
- Tu parles d'un romantisme ! Mais c'est vrai, que j'ai toujours rêvé d'avoir un mariage comme le font les femmes moldues. C'est tellement… beau !
- Tu n'auras qu'à aller avec ta sœur voir les robes de mariées… Moi je n'ai pas le droit de la voir.
- Tu en connais un rayon sur le mariage moldu dis-moi !
- J'ai eu le temps de me documenter pendant ces quelques mois…
- En prison, il y avait des magazines sur les robes de mariées ?
- Non pas de magazines, mais il y avait un détenu qui parlait de sa fiancée et il disait qu'ils se marieraient quand il sortirait. Et il n'arrêtait pas de me saoûler avec la préparation alors que je ne lui demandais rien du tout. N'empêche que ça m'a donné des idées…
- J'imagine très bien ma petite puce avec une belle robe pour le mariage de ses parents ! Il aurait fallu attendre qu'elle marche, elle aurait porté les alliances ! Ca aurait été drôle ! Lança Constance en embrassant Lisa.
Ils retournèrent à leur hôtel et le lendemain, Séverus se rendit chez Franck pour aller voir l'ami dont il parlait qui proposait le poste d'herboriste. Le dénommé Daniel l'engagea après avoir vu qu'il était très habile dans les préparations. En ce qui concernait l'appartement, ce dernier était situé en centre ville et était certe peu spacieu, mais largement suffisant pour les quelques mois qui leur restait. Constance et Annie les avaient rejoints le midi pour le visiter et les deux femmes s'étaient tout de suite posé sur la décoration et la disposition des meubles -que Constance s'arrangerait pour faire apparaître avec l'aide de la magie.
- Je sens que je vais me plaire dans notre nouveau chez-nous ! Annonça Constance quand ils se retrouvèrent dans leur appartement avec Séverus et Lisa à la fin de leur aménagement (rapide, façon sorcier !).
- Tu penses que tu t'y habitueras ? Je veux dire que c'est plus petit qu'à Poudlard et tu n'as certainement pas été habituée à vivre précairement… Lui dit Séverus.
- Où crois-tu que j'ai vécu pendant ces derniers mois ? Un studio qui faisait à peine la salle à manger et la chambre ! Et je m'y suis très vite habituée ! Et même si nous n'avions pas un sou, je vivrais avec toi sous les ponts !
- Sous un pont ? Carrément !
- Et après ? Je ne veux plus jamais être séparée de toi…
- Moi non plus je ne veux plus jamais te quitter, ne t'en fais pas !
Séverus rapprocha ses lèvres des siennes et l'embrassa passionnément.
Ainsi débuta leur nouvelle vie en tant que simples moldus. Séverus allait à son travail le matin et revenait le soir, Constance revenant avant lui de la boutique du père de Franck, récupérant Lisa chez Franck où Annie restait avec sa nièce. Elles s'étaient nettement rapprochées et il aurait été drôle de penser que quelques jours auparavant, elles ne se connaissaient même pas !
- Tiens, ce n'est pas Constance ce soir ? Demanda Annie en ouvrant au sorcier alors qu'elle attendait sa sœur qui venait récupérer Lisa.
- Non. Elle m'a dit qu'elle avait quelque chose à faire. Elle a appelé pour que je vienne récupérer Lisa.
- Très bien… Viens, elle est est dans son parc, elle essaie d'avancer à quatre pattes !
Séverus suivit Annie dans le salon et vit le parc où Lisa reposait au milieu de ses jouets. Il s'approcha de sa fille qui faisait du va et vient sur ses genoux et ses bras sans avancer. Il s'agenouilla devant le parc et la regarda.
- Bonjour ma belle… Lui dit-il.
Quand elle entendit la voix de son père, Lisa tourna la tête et tomba, étant destabilisée. Séverus se mit à rire tout comme Annie et il la prit dans les bras.
- Je vois que tu t'essaies à la marche ! C'est très bien.
- Ta chère petite poupinette toute trognon…
- Toujours autant excessive dans tes surnoms… Nota Séverus.
- Oui bref, elle sait faire des bisous !
- On peut savoir comment tu t'y es pris ?
- Bah, je lui ai juste tendu la joue et elle m'a embrassé ! Essaie, tu vas voir !
Séverus écarquilla un sourcil et tendis cependant la joue vers sa fille. A sa surprise, Lisa l'embrassa maladroitement (tout comme le ferait un bébé) avant de le taper malicieusement sur la joue avec sa main.
- Tu vois !
- J'en connais une qui va apprécier ! Au fait, en parlant de Constance, elle voudrait que tu viennes avec elle demain, comme c'est samedi.
- Oh ! Je suppose qu'elle veut aller voir les robes. Vous avez arrêté une date ? Qu'on se prépare quand même !
- Nous en discutons encore pour le moment.
- Tu ne penses pas que vous pourriez inviter quelques amis de votre Poule au lard…
- Poudlard. Corrigea Séverus.
- Oui Poudlard. Surtout si nous avons un frangin, d'après ce que j'ai compris.
- Nous voulons que cela soit discret. Franck et toi serez nos témoins.
- D'accord. Mais ça ne me dis pas quand vous avez prévu de le faire !
- Normalement en mai.
- Vous prévoyez loin !
- J'ai juste besoin de temps…
- Du temps ?
- Pour économiser. Lui dit Séverus un peu mal à l'aise. Un comble pour un sorcier devenu moldu ! Ne pas avoir d'argent !
- Oh ! Allez ! Réjouis-toi ! Je suis sûre que ta chère et tendre se moque de l'argent ! Tu pourras lui acheter sa bague un peu plus tard. Je peux même demander à…
- Ne demande rien à personne ! C'est ma femme, c'est moi qui lui achète sa bague.
- D'accord ! D'accord ! Tu devrais peut-être rentrer. Elle doit être revenue maintenant.
- Je pense qu'elle va t'appeler pour demain. Vous verrez ensemble.
- D'accord. Laisse-moi faire un énorme bisou à ma petite poupée qu iest belle à croquer ! Lui dit Annie en embrassant Lisa sur le visage.
- Tu vas me l'étouffer !
- L'étouffer sous mes baisers ! On aura tout vu, grincheux !
- Bon, à lundi.
- Oui c'est ça ! A lundi. Tu te défiles, comme toujours ! Au fait, on fait bien le réveillon ici ?
- Normalement oui. Tu en parleras avec ta sœur.
- Oui Grand chef !
Séverus se contenta de secouer la tête et de sortir de l'appartement, Lisa dans ses bras et son sac à langer passé en bandoulière.
- On va en profiter pour aller chercher le cadeau à maman. Tu veux bien ? Dit Séverus à sa fille alors qu'ils avançaient dans la rue.
Bien entendu, la petite fille ne lui répondit pas et se contenta de regarder les passants et les illuminations de Noël en froissant un pan du manteau de son père entre ses doigts. Séverus entra dans la bijouterie et alla au comptoir, débarrassant sa fille de son bonnet .
- Bonjour. Lui dit la vendeuse.
- Bonjour, je viens chercher la bague que je vous ai commandé l'autre jour.
- Ah, ça devait être ma collègue. Quel nom ?
- Rogue.
- Je vais voir.
Lisa avait remarqué les objets brillants qui les entouraient et aurait bien aimé les toucher si elle avait pu. Elle tendait les mains devant elle, sans réellement savoir où elle les mettaient et voulu attraper à travers la vitre ce qu'il y avait derrière. Séverus souriait en la voyant faire. Il souriat moins cependant, quand il vit un des bracelets passer au travers de la vitre et atterrir à ses pieds.
- Lisa, qu'est-ce que tu as fait ? On va avoir des problèmes… Lui chuchota-t-il en poussant le bracelet avec le pied vers le comptoir.
- Voilà ! Je l'ai ! Lança la vendeuse en revenant avec une boîte dans la main.
Elle ne remarqua pas le bracelet qui brillait de mille éclats à ses pieds et se contenta de déposer la boîte sur le comptoir.
- C'est bien cette bague ? Demanda-t-elle en montrant la bague à l'intérieur du coffret.
- Oui. C'est bien celle-ci. Lui dit Séverus en regardant la bague à la pierre flamboyante d'un vert étincelant.
- Je crois que c'est en bague de fiançaille que vous l'offrez, c'est ce qui est inscrit.
- Oui.
- D'accord. Je vais l'emballer et je reviens.
Il passa cinq minutes avant que la vendeuse ne revienne avec le paquet cadeau et fasse payer Séverus. Addition quelque peu salée à l'arrivée. Mais il avait réussi à avoir de l'avance sur sa paye en expliquanr son problème à Daniel, son employeur. Ce dernier avait été très compatissant et lui avait donné un mois de salaire prévu pour la fin, mois durant lequel Séverus pourrait s'arranger.
- C'est une bien jolie petite fille que vous avez là ! C'est à la maman que vous offrez cette bague ?
" Mon dieu, comment tomber aussi bas ? Non, je l'offre à la grand-mère de l'enfant, ça ne se voit pas ?" Se dit Séverus.
- Oui.
- Elle doit être heureuse. Surtout comme cadeau de Noël, on ne peut pas mieux rêver. Bonnes fêtes monsieur.
- Bonnes fêtes, conclua Séverus en se dirigeant vers la sortie.
- Oh ! Mais qu'est-ce qu'il fait ici ce bracelet ?
Séverus ne se retourna même pas pour voir la tête de la vendeuse. Il sortit et rentra chez lui, sentant la bague cogner contre la poche de son manteau.
- Et si on ramenait des fleurs à maman ? Continua Séverus envers sa fille qui le regardait à présent.
Il acheta un bouquet de fleurs en passant et arrivé devant la porte de leur appartement, il le mit dans les mains de Lisa en essayant de les faire tenir. Il sonna et attendit que Constance ouvre.
- Ah ! Vous voilà ! Oh ! Ma chérie, tu m'offres des fleurs ? Lança Constance en ouvrant la porte.
Elle prit les fleurs et embrassa sa fille.
- Ce n'est pas ton père qui y penserait ! Plaisanta-t-elle.
- Elle avait une folle envie de s'arrêter chez le fleuriste, je n'ai pas pu lui dire non !
Constance l'embrassa en lui souriant.
- Merci, elles sont magnifiques ! Où est-ce que vous étiez ? Ca fait plus d'une demi heure que je vous attends !
- On a été se promener…
Ils rentrèrent et passèrent à table, tout comme ils le faisaient depuis quelques jours à présent, ressemblant réellement à une famille de moldus -si on ne faisait pas attention au objets qui flottaient de ci de là pour alléger les tâches ménagères !
Le lundi étant le réveillon, Séverus et sa petite famille se rendirent chez Franck pour le dîner. A peine la porte s'ouvrit qu'Annie sauta sur Lisa.
- Wow ! Si elle est pas toute choupinette avec sa robe et ses deux petites couettes ! On dirait un petit lutin ! Sévi, tu as prévu de faire le père-Noël ?
- Comptes là-dessus !
- Ca t'irais bien tu sais !
- Et bien continue d'y rêver, tu ne me verras jamais déguisé en père Noël.
- Si on ne peut même plus plaisanter !
Ils entrèrent et s'installèrent, Constance laissant Lisa avec son père pour aller aider Annie à la cuisine. Franck resta avec Séverus dans le salon, lui proposant un apéritif.
- Comment fais-tu pour la supporter ? Lui demanda Séverus.
- Je dirais qu'elle ait aussi excentrique tout simplement avec toi ! Elle est bien plus… tendre avec moi ! Tu n'as pas de chance, je crois qu'elle aime bien te faire enrager !
- Et je m'en passerais bien ! Je n'arrive toujours pas à l'imaginer vivre en couple. Une amoureuse de la vie en plein air comme elle !
- Tu serais étonné de la voir ici ! Une vrai petite femme d'intérieur. C'est drôle que l'on se soit rencontré de la sorte ! A croire que le destin joue de notre côté !
Le destin. Le voilà qui revenait jouer son rôle. Pour Séverus, celui-ci avait failli tourner au drame quelques temps auparavant et il s'était révélé son meilleur allier pour retrouver Constance. Il n'y avait pas à dire. Le destin lui était favorable cette fois ! Pas comme au temps où il avait rejoint un certain mage noir, pensant que celui-ci lui montrerait le bon chemin.
Le repas s'avéra excellent, appuyant les dires de Franck concernant le fait qu'Annie était une vrai petite femme d'intérieur. La distribution de cadeaux eut également lieu avant que l'heure du départ arrive et Séverus ouvrit avec appréhension celui d'Annie.
- Qu'est-ce que c'est que ça ?
Il sortit de sa boîte, un costume coloré qu'il détailla avec dégoût.
- C'est un costume de clown que j'ai fabriqué avec ma baguette. Je me suis dis que ça t'aiderait à te dérider un peu ! Lui dit Annie en riant.
- Je n'ai pas esoin de me dérider. Je sais être agréable quand je le veux et ce n'ets pas avec toi que j'y parviendrais le plus ! Surtout avec des choses dans ce genre…
- Allez, tu le mettras pour jouer avec ta femme !
- Pardon ? Lui dit Constance qui la regardait avec amusement. Je ne pense pas que ce soit très approprié pour un moment romantique. Je serais trop déconcentrée pour faire quoi que ce soit !
- En tout cas, je ne le mettrais pas. Mais merci quand même. Je pourrais m'en servir pour faire des chiffons !
- Des chiffons avec mon œuvre d'art ? Tu rigoles ! Tu vas me l'encadrer et plus vite que ça !
Séverus secoua la tête. L'heure du départ arriva et Séverus et Constance saluèrent Annie et Franck avant de partir. Arrivant chez eux, Constance coucha Lisa et revint vers Séverus qui attendait devant le sapin, deux flutes de champagne dans les mains. Il sentit les bras de sa "future" épouse glisser autour de ses épaules.
- Joyeux Noël mon chéri…
- Joyeux Noël à toi mon amour. Notre premier Noël et en famille. Je ne l'aurais jamais crû il y a peu de temps.
Il vit un petit paquet devant ses yeux et le regarda avec surprise.
- Ca, c'est ton premier cadeau…
- Mon premier cadeau ?
- Oui, tu auras l'autre… plus tard. Ouvre celui-ci !
Séverus prit le paquet tendis que Constance s'asseyait à ses côtés en l'enlaçant. Il découvrit une chevalière gravée à ses initiales et à l'intérieur gravé en minuscule : "Pour toujours S.C.L.R."
- S.C.L.R ? Qu'est-ce que c'est ?
- Séverus, Constance, Lisa Rogue ! Je pense que ça aurait fait un peu long si je mettais les noms en entier !
- Et si il arrive un petit frère à Lisa, tu vas le mettre à la suite de S.C.L.R ?
- Un petit frère ? Sérieusement ? Lui dit Constance en l'enlaçant par le cou.
- Qui sait… un jour…
Constance lui sourit avant de l'embrasser.
- Maintenant, voici mon cadeau. Lui dit Séverus en lui tendant le paquet.
- Pour moi ? Oh ! J'adore les cadeaux ! Vu la taille, je dirais que c'est un… piano !
- Je pense que c'est une autre musique que celui-ci va te jouer…
Constance le regarda avec amusement et déballa son paquet. Elle resta bouche bée devant ce qu'elle vit.
- C'est… c'est… Commença-t-elle.
- Une…
- Une… Ba…
- Une bague, oui.
Séverus lui prit la boite des mains et en sortit le bijou. Il prit ensuite sa main gauche et la passa à son annulaire.
- Tu veux toujours ?
Constance était plongée dans la contemplation de son bijou et mit un temps avant de répondre.
- Bien sûr que je le veux ! Mais… Séverus, elle a dû te coûter une fortune ! Où as-tu trouvé l'argent ?
Séverus la fit taire en posant un doigt sur ses lèvres.
- Tout ce qui compte, c'est ce que toi tu en penses. Tu l'aimes ?
- Si je l'aime ? Si je l'aime ? Mais Séverus ! Elle est magnifique ! Je… je ne sais vraiment pas quoi dire !
- Juste que tu veux toujours m'épouser.
- Mais bien sûr que je vais t'épouser, même si pour moi nous le sommes déjà ! Oh, tu es un amour ! Merci beaucoup ! Lui dit-elle en passant ses bras autour de son cou avant de l'embrasser avec passion.
Ils commençaient déjà à sentir le désir monter en eux mais Constance recula un peu en le regardant.
- Tu te souviens que j'ai un autre cadeau pour toi…
- Oui, je m'en souviens. Où est-il ?
- Ah, ça, c'est à toi de le trouver quand nous serons dans la chambre.
- Ne me dis pas que tu as acheté un nouveau meuble ! Il n'y a déjà plus de place !
- Pas un meuble ! Je dirais plutôt que c'est quelque chose de décoratif que j'ai fais hier, avec un peu d'aide.
Séverus la regardait avec étonnement. Constance se leva et l'emmena dans la chambre. Elle le fit s'arrêter devant le lit et le laissa mijoter pour qu'il trouve, le sorcier lui tournant le dos sans le vouloir.
- Je ne vois rien… C'est un cadre ?
- Un cadre ? Non, je ne crois pas… Lui dit-elle en se rapprochant derrière lui et en passant ses bras autour de ses épaules.
Séverus remarqua qu'il manquait quelque chose sur ses bras, comme… des manches. Il se retourna et sourit en la voyant dévêtue devant lui.
- Tu es mon cadeau, je m'en serais douté. Mais tu l'es déjà pour moi chaque jour, le sais-tu ? Lui dit-il en la serrant contre lui.
- Pas tout à fait. Il y a une petite nouveauté cette fois-ci. Regarde bien…
Séverus se recula et la détaillan, ravi, cela allait sans dire. Il fit le tour de sa compagne et regarda le bas de son dos attentivement avec stupeur.
- C'est… un tatouage ?
- Je me suis dis que ça te ferais plaisir… après tout, le serpent est bien le signe de ta maison…
- Il est magnifique… Lui dit-il en faisant courir son doigt sir le dessin qui était haut d'environ cinq centimètres juste dans le creux du dos de Constance. Mais pas aussi magnifique que toi…
Il l'anlaça par les hanches avant de la tourner vers lui et de l'embrasser tout en la soulevant et en la conduisant vers le lit pour l'y déposer délicatement. Cette nuit-là, il fit connaissance avec le nouveau symbole qui ornait le bas du dos de Constance en s'en rapprochant souvent à l'aide de ses lèvres et de ses doigts agiles, donnant à sa promise le summum de leur plaisir et de leur désir partagés.
