C'est alors qu'un lourd grondement se fit entendre en direction de Fangorn. Les orques s'arrêtèrent et se tournèrent vers la sombre forêt. Nos deux compagnons furent surpris par le bruit qui ressemblait à des craquements de branches. Ils jetèrent un coup d'oeil au loin. Aragorn vit des ombres gigantesques se déplacer dans leur direction. Legolas reconnut les étranges créatures.

« Des Ents! »

Des dizaines d'hommes-arbres sortaient de la forêt et marchaient vers Isengard. Ils semblaient vouloir attaquer. Legolas aperçut Merry et Pippin sur le dos de l'un d'eux.

« Les Hobbits! »

Merry vit l'Elfe et le Rôdeur dans les escaliers.

« C'est Aragorn et Legolas! Que font-ils ici?

-Hey, Aragorn! cria Pippin en lui faisant signe de la main. Nous arrivons à votre rescousse!

-Silvebarbe, nos compagnons sont encerclés. Il faut les aider! »

Silvebarbe se dirigea vers les grandes marches et écrasa tout être sur son chemin. Il ne restait plus que les orques qui bloquaient l'entrée.

Aragorn était soulagé.

« Nous ne sommes plus seuls. Les Ents veulent leur vengeance. Ils se battront avec nous.»

Silvebarbe se pencha pour que les Hobbits soient à la hauteur de leurs compagnons.

« Vous ne savez pas à quel point je suis heureux de vous voir! s'exclama Pippin.

-Et nous donc! répondit Legolas.

-Ce sont des amis de Gandalf? demanda Silvebarbe.

-Oui. Ils sont de notre côté, dit Merry.

-Nous vous croyions avec les Hommes. Que faites-vous en Isengard? questionna Pippin.

-Saroumane tient prisonnière une personne très importante. Nous sommes venus la libérer, dit Aragorn.

-Et vous, que faites-vous ici avec les Ents? demanda  Legolas.

-En constatant les nombreux arbres dévastés par Saroumane, nous les avons convaincu de se battre pour la paix de la Terre du Milieu. »

On entendit des cris stridents. D'autres orques étaient sortis des cavernes. Ils s'étaient rassemblés pour se battre contre les Ents.

« Nous n'avons plus le temps de bavarder, dit Silvebarbe. Il faut les massacrer!

-Retenez -les. Nous nous occupons de Saroumane, dit Aragorn aux hobbits.

-Très bien! Ils vont mordre la poussière! cria Merry.»

Silvebarbe se releva et rejoignit la bataille en compagnie des Hobbits. Aragorn et Legolas se jetèrent sur les Orques qui bloquaient l'entrée et ils les abattirent.

 Ils défoncèrent la porte; Orthanc était vide.

« Trouvez Ounilam. Je me charge d'empêcher que d'autres ennemis pénètrent la Tour, dit Aragorn. »

Legolas se pressa de chercher dans les couloirs. Il entendit des bruits qui le menèrent à l'entrée de la cave où se trouvait Saroumane.

Le magicien était au bout de ses forces. Il n'arrivait pas à enlever du corps d'Ounilam la lumière qui emplissait son coeur. Il s'arrêta net et reprit son souffle. Aussitôt, les yeux d'Ounilam revinrent à la normal, ainsi que tout son corps. La lumière qui brillait dans sa poitrine disparut. Toujours maintenue par les lianes, la jeune fille oscillait entre la mort et la vie. Saroumane avait réussi à aspirer toute son énergie vitale, exceptée cette lumière qu'il voulait si ardemment. Il tomba à genou, complètement désemparé. Il ne savait comment contrôler la force qui habitait la jeune fille. Si le plus grand sorcier de la Terre du Milieu n'en était pas capable, qui pouvait y arriver?

 Saroumane essaya de réfléchir, mais il entendit du vacarme provenant de l'extérieur de la tour. Il laissa Ounilam à la cave et alla voir ce qui se passait. Legolas perçut quelqu'un monter de la cave. Il se cacha derrière une colonne de pierre. Saroumane passa près de lui sans le voir. Quand il fut certain que le sorcier n'était plus dans les parages, l'elfe se dirigea furtivement vers la cave. Il pointa son arme devant lui tout en descendant. Il était prêt à tirer au moindre doute. Puis, il aperçut dans le noir une silhouette noué fermement par des dizaines d'énormes racines qui sortaient de partout des murs. Il s'approcha davantage et reconnut le corps suspendu de la jeune fille. Il baissa son arc, horrifié.

« Ounilam... Non... »

Il craignait qu'il soit trop tard. Il releva son arc et tira sur les lianes. Il réussit à en couper quelques unes. Il prit ses deux poignards et acheva d'hacher les plus grosses racines qui retenaient la fille. Il trancha une dernière liane et Ounilam tomba. Legolas l'attrapa avant qu'elle n'atteigne le sol. Il s'agenouilla et la déposa délicatement par terre. Elle avait été gravement blessée par les épines tranchantes, sans compter toutes les plaies qu'elle avait déjà.

« Ounilam, revenez à vous!... Ounilam, vous m'entendez? »

Elle ne bougeait pas. Legolas était éploré. Il la prit et la serra contre lui. Ses bras enveloppaient son corps inerte couvert de sang. Les mains et les vêtements de l'elfe devinrent rouges.

« Je vous en prie.... Restez en vie...murmura-t-il dans sa langue. »

Legolas l'étreignait, essayant de lui transmettre sa propre énergie vitale. Il attendit quelques instants, puis il perdit tout espoir de la maintenir en vie. Il ferma les yeux, profondément affligé. La grande tristesse qui l'envahissait lui fit prendre conscience de ce qu'il ressentait réellement pour elle. Son chagrin n'était pas seulement dû à la perte de l'Arme qui aurait été utile pour combattre le Mal. Il avait de véritables sentiments pour cette petite paysanne. Il ignorait comment, en une seule journée, il avait put développer un tel attachement envers elle. Néanmoins, la peine qui le tenaillait était bien présente dans son coeur; il ne pouvait la contenir comme il avait toujours eu l'habitude de le faire en des circonstances aussi tragiques.

Sans qu'il ne s'en rende réellement compte, Legolas versa une larme. Celle-ci roula sur sa joue pour tomber sur les yeux clos de sa protégée. À ce moment, les paupières de la jeune fille s'ouvrirent lentement. Legolas ne se rendit compte de rien. Il la serrait toujours contre lui. Les doigts d'Ounilam bougèrent et se refermèrent en poing. Elle se remit à respirer normalement. L'elfe sentit son souffle léger dans son cou. Il rouvrit brusquement les yeux et il entendit une voix faible chuchoter à son oreille.

« Que suis-je... »

Legolas la prit par les épaules et la regarda; il ne pouvait y croire.

« Ounilam! Vous êtes toujours vivante...»

L'elfe était ému. La fille était incapable de bouger, mais elle le regarda gravement.

« Que suis-je? continua-t-elle sur un ton faible et inquiet.

-Ounilam... »

Legolas ne savait comment lui expliquer.

« Que suis-je?...Dites le moi... Je vous en conjure... Vous savez quelque chose, j'en suis certaine...

-...Vous êtes... »

La voix de l'elfe tremblait.

«Vous représentez notre unique chance de vaincre nos ennemis.»

Ounilam ne comprenait pas.

« En vous se cache une lumière, une arme puissante. Une arme destinée à servir le Bien. Saroumane désire la prendre, voilà pourquoi il vous a fait tant souffrir.

-Mais... Comment je pourrais porter une arme en moi? C'est impossible.

-Nous ne savons pas de quelle manière, mais nous savons qu'elle est bien là, en vous. »

Ounilam avait du mal à croire que son corps contenait une Arme quelconque, mais cette révélation expliquait bien des choses qu'elle ne comprenait pas avant. Elle sentit que ses deux protecteurs n'étaient pas simplement venus pour la sauver. Elle crut que leur attention n'étaient que prétexte pour s'approprier cette lumière en elle. Elle se sentit trompée.

Legolas la leva et la transporta dans ses bras.

« Il faut sortir d'ici.»

La fille s'agita.

« Non. Laissez-moi.

-Hors de question.

-Je refuse de partir. Je préfère mourir ici que vous accompagner.

-Comment pouvez-vous dire une telle chose?

-Depuis le début, votre soutien et votre bonté n'étaient que chimères. Vous n'aviez qu'une seule idée en tête : vous emparer de cette chose en moi, tout comme le sorcier Blanc. Alors, j'aime mieux subir les supplices du magicien que d'accompagner des êtres aussi hypocrites que vous...

-Non, vous avez tort! »

Ounilam le força à la poser au sol. Elle tenta de se tenir debout, mais ses blessures étaient trop intolérables. Elle vacilla, mais Legolas l'empêcha de tomber. Il la regarda droit dans les yeux.

 « Ounilam, jamais je n'aurais osé abuser de votre confiance. On vous a trop souvent duper... Rappelez-vous lorsque vous avez pris ma main sur le chemin menant vers Helm. Vous m'aviez cru possédé, mais c'était la Reine des Elfes qui me mettait en garde. C'est elle qui nous a apprit ce que vous cachiez. Avant cela, nous ignorions tout de vous, croyez-moi. Et même si nous avions été au courant, jamais nous vous aurions approcher dans le simple but de vous dérober cette lumière.

-Alors pourquoi êtes-vous ici, si ce n'est pas pour tenter d'utiliser cette arme?

-Nous sommes là pour vous arracher aux prises de ce Magicien, car vous avez un destin à accomplir, certes, mais aussi parce qu'une jeune fille ne mérite pas de terminer ses jours si cruellement possédée par le Mal.

-...Un destin dîtes-vous?

-Oui, notre sort est entre vos mains. Vous avez un combat à mener.

-...À quoi bon...

-Vous avez été choisie Ounilam. Vous devez faire quelque chose. Vous êtes notre seul espoir.

-Pour qui ou pour quoi le ferais-je?

-Pour la Terre du Milieu. Au nom du Bien.

-Le Bien? Quel Bien? Où est-il? Vous pouvez me le dire? Moi je ne vois de Bien nulle part. Je n'ai jamais connu ce que c'est. Je n'ai jamais pu savoir ce que cela représente! Je n'ai jamais eu le sentiment d'être entourée par ce qui est Bien!! Alors pourquoi me battrais-je pour quelque chose que je ne connais pas?»

Legolas prit son visage entre ses mains.

« Jusqu'à aujourd'hui, vous n'aviez aucune notion de ce qu'est le Bien, mais....Regardez-moi. Arrivez-vous à lire ce qui se trouve à travers ce regard? Pouvez-vous deviner ce qui s'y cache?... »

Il la laissa scruter ses yeux, miroirs de son âme. Ounilam perçut bel et bien quelque chose au fin fond de l'elfe, mais elle hésitait à mettre un mot sur ce qu'elle arrivait à voir dans ces yeux. En remarquant le visage surpris de la jeune fille, Legolas comprit qu'elle avait deviné.

« Oui, Ounilam. N'ayez pas de doutes, les regards ne peuvent mentir...Ce que vous voyez...Le sentiment que vous percevez dans ces yeux... Voilà ce qu'est le Bien... Désormais, vous savez que cela existe, que cela vous entoure ...»

Legolas n'arrivait pas à qualifier ouvertement ce qu'il définissait comme étant le Bien. C'était encore trop nouveau pour lui, mais Ounilam n'avait pas besoin qu'on lui explique davantage. Elle fut profondément troublée par cet aveu et demeura silencieuse.

« Le temps presse. Nous allons vous emmener loin d'ici. »

Il transporta la fille jusqu'à la sortie. Aragorn était toujours là; il se battait avec des orques qui voulait pénétrer la tour. Il les tua et se dirigea vers Legolas. Il vit Ounilam a demi-consciente et ensanglantée. Il était à la fois enragé et déchiré de n'être arrivé plus tôt.

« Il vous a martyrisé... dit tristement Aragorn.

-Il n'a pas réussi à extraire l'Arme. C'est ce qui compte.

-Sortons d'ici. »

Aragorn prit Ounilam à son tour.

« Couvrez-nous. Je me charge de rejoindre les Hobbits. »

Legolas prit son arc. Aragorn sortit à la course et dévala les escaliers. L'elfe abattit quiconque voulait attaquer Aragorn et il le suivit de loin.

Les hobbits lançait des pierres aux orques tout en demeurant accrochés à Silvebarbe. Les Ents avaient l'avantage; les ennemis, malgré leur grand nombre, n'étaient pas de taille. Merry remarqua Aragorn courir, transportant quelque chose dans ses bras et essayant d'éviter les ennemis.

« Silvebarbe! Notre ami a besoin d'aide! »

L'arbre marcha jusqu'à lui et le protégea de l'assaut des Orques. Legolas les rejoignit.

Saroumane, quant à lui, était monté en haut de la tour et ne pouvait qu'observer le massacre de ses Orques. Il était impuissant, car il avait dépensé énormément d'énergie pour retirer la lumière d'Ounilam.

Des Ents s'étaient dirigés vers le grand barrage qui contrôlait la rivière. Ils détruisirent les pierres qui retenaient les eaux. Le barrage céda et la rivière déferla en cascade, emportant tout sur son passage.

Legolas remarqua l'énorme vague qui se dirigeait rapidement vers eux.

« Nous allons être emporter! cria- t-il.

-Non, montez sur moi, proposa Silvebarbe.»

Aragorn se jucha sur une branche tout en maintenant Ounilam contre lui. Legolas sauta sur le dos de Silvebarbe juste à temps. Puis, la rivière inonda Isengard et noya tous les ennemis. Elle emplit les cavernes et détruisit tout ce que Saroumane avait construit. Les Ents avaient remporté la victoire. Ils avaient enfin vengé tous leur semblables qui avaient été massacrés par le sorcier et ses disciples.

« Nous avons réussi! s'exclama Pippin.

-Je crains qu'il nous reste encore une bataille à remporter, dit Legolas.

-Merry, Pippin, il faut que nous nous rendions jusqu'au Rohan. Votre ami peut-il nous y conduire?demanda Aragorn.

-Silvebarbe, accordez-nous un dernier service, dit Merry. »

L'Ent hésitait.

« Il en va de la survie de toute une cité! dit Legolas. »

« Bien, répondit Silvebarbe, mais c'est bien parce que vous êtes des amis de Gandalf.

-Saroumane ne tardera pas à réagir. Fuyons! Nous devons atteindre le Gouffre de Helm avant le lever du soleil, dit Aragorn. »

Silvebarbe courra à travers les flots et gagna la forêt de Fangorn. Nos compagnons se tenaient fermement à l'arbre. Aragorn observait sa protégée durant le trajet. Elle était faible.

« Accrochez-vous, Ounilam, murmura Aragorn.

-Qui est cette jeune femme? Pourquoi Saroumane la tenait-elle en otage?demanda Pippin.

-Elle détient une arme en elle.

-Une arme? questionna Merry.

-Oui, Saroumane a tenté de se servir de cette arme, mais il a échoué.

-Qu'allez-vous faire d'elle à présent?

-Si elle tient bon, elle pourra nous aider à vaincre la grande armée de Sauron.»

Silvebarbe traversait la forêt rapidement.

« Je vais vous conduire jusqu'à une grotte à la lisière de la forêt, près des montagnes. De là, vous continuerez seuls.

-Mène- t- elle au cavernes situées sous la Forteresse de Helm? demanda Aragorn.

-Je crois que oui.

-L'armée de Saroumane est sans doute déjà sur place. J'espère qu'il n'est pas trop tard, dit Legolas.»

Ils arrivèrent enfin à destination. Silvebarbe déposa les semi-hommes, l'elfe et Aragorn au sol.

« Merci mon ami, dit Pippin.

-Nous vous devons une nouvelle terre en l'honneur de tous vos semblables qui ont périt, dit Legolas.

-Contentez-vous d'abattre le reste des orques du magicien et j'en serai très satisfait.

-Comptez sur nous, dit Aragorn.

-Adieu Silvebarbe, dit Merry. »

L'Ent repartit retrouver les siens, dans la forêt.

« Dépêchons-nous, dit Legolas. »

Ils coururent dans la caverne et ils aboutirent là où tous les Rohirims s'étaient réfugiés. Toutes les femmes et les plus jeunes enfants s'y trouvaient. On les avait cachés là, car c'était le seul endroit sûr pour les protéger des guerriers ennemis.

Les Rohirims furent surpris de voir apparaître des gens du fond des cavernes. Ils crurent d'abord qu'il s'agissait d'ennemis, mais Eowyn était dans la foule et elle reconnut le Rôdeur.

« Aragorn! Je vous croyais morts! »

Les gens furent rassurés de constater qu'ils n'étaient pas des ennemis. Ils ne reconnurent même pas Ounilam tant elle était mal en point. Eowyn alla à la rencontre d'Aragorn. Celui-ci déposa la fille contre un rocher.

« Nous sommes parvenus à délivrer Ounilam.

-Pourquoi avoir risqué votre vie ainsi?

-Elle peut empêcher le massacre du peuple de votre oncle. »

Eowyn regarda le corps meurtrie d'Ounilam.

« Comment peut -elle arriver à empêcher tout un peuple de périr?

-Nous ignorons de quelle manière, mais elle en a le pouvoir...

-J'ai peur qu'il ne soit trop tard avant que vous trouviez un moyen d'empêcher quoi que ce soit.

-Pourquoi? La guerre a commencé?

-Oui. Tous les hommes sont là-haut. Mêmes des enfants et des vieillards y sont.

-Comment? Déjà?

-Des elfes également.

-Des elfes? demanda Legolas.

-Oui, des envoyés d'Elrond venus honorer l'Alliance faite autrefois par les Hommes et les Elfes. »

Legolas s'agenouilla près d'Ounilam. La jeune fille leva péniblement le bras et de sa paume, caressa la joue de l'elfe.

« Je vous demande pardon...

-Pourquoi donc?

-Pour avoir douté de vos intentions sincères. Je me suis injustement mise en colère contre vous... Et je vous demande aussi pardon pour ne pas être à la hauteur de ce que vous attendez de moi. »

Legolas prit délicatement cette main qui lui caressait la joue. Il la serra.

« Vous serez à la hauteur...Vous le devez...

-Legolas... Vous surestimez mes forces. Je ne peux vous aider...

-Si, vous le pouvez. Nous nous en remettons qu'à vous.

-Je ne sais pas comment utiliser cette Arme logée en moi...

-Il faut chercher en vous. Vous devez vous concentrer!

-Je n'en suis pas capable! dit-elle, désespérée. »

Un grand tremblement de terre survint brusquement. Cela provenait d'en haut.

« Legolas, ils ont besoin de nous. Nous devons rejoindre les autres, dit Aragorn. »

Le Rôdeur prit la fille par les épaules et la regarda gravement.

« Ounilam, nous avons confiance en vous. Vous pouvez y arriver. Nous vous laissons avec Eowyn et les Hobbits et nous allons nous joindre à la guerre. Je vous promets de résister jusqu'à ce que vous trouviez le moyen d'extraire de vous cette lumière. »

Puis, il la quitta et fit signe à Legolas de le suivre. Ils partirent vers la forteresse. Les Hobbits restèrent près d'Ounilam et chuchotèrent entre eux.

« Je me demande ce que Aragorn voulait dire par « lumière ».

-Je ne sais pas Pippin, mais si Aragorn dit qu'elle peut nous aider, il faut le croire. »

Eowyn alla chercher un mouchoir imbibé d'eau et elle épongea les blessures d'Ounilam.

« Pauvre petite. Je n'ose imaginer toutes les souffrances auxquelles vous vous êtes mesurée. »

Elle observa ses yeux profonds, emplis de frayeur et de douleurs.

« Comment le peuple de mon oncle peut-il craindre une jeune fille si vulnérable? »

La fille avait la vue embrouillée. Elle arrivait à peine à distinguer la silhouette qui s'adressait à elle.

Ounilam n'entendait plus rien.

Elle se sentait agoniser.

Ses dernières forces la quittaient.

Elle était persuadée que c'en était fini pour elle.

Elle ferma les yeux et ne respira plus.

« Ounilam? »

Eowyn secoua la jeune fille.

« Ounilam, n'abandonnez pas! »