TITLE / TITRE : "Akito et son double"
AUTHOR / AUTEUR : Anaëlle Sohma
EMAIL : anaelle_sohma@yahoo.fr
CATEGORY / CATÉGORIE : Un peu de mystère, de "psychologie", des hypothèses, pas beaucoup d'action, tout ça sur fond de romance yaoi (mais pas très poussée... ^^;;;;;)
SPOILERS : Fruits Basket, les 26 épisodes de l'anime + les 5 premiers tomes du manga + l'identité du coq et du cheval
RATING / NOTES : PG-13
CONTENT WARNING / AVERTISSEMENT : petite romance yaoi (donc, relation amoureuse entre hommes). Mais je ne pense pas la développer beaucoup. ^^
SUMMARY / RÉSUMÉ : un mystérieux individu s'est introduit dans le manoir des Sohma...
STATUS : chapitre 3
ARCHIVE : si vous tenez à archiver ma fanfic sur votre site, aucun problème, mais je vous serais reconnaissante de m'en demander l'autorisation avant de le faire. Merci! ^o^
DISCLAIMER : Les personnages et la série "Fruits Basket" sont la propriété de Natsuki Takaya, ils ne m'appartiennent pas (seul le "mystérieux individu" et le scénario sont de mon cru). Les fanfics que j'écris ne me rapportent pas d'argent et ne sont écrites que dans le but de divertir. Ce texte n'a aucune intention de discréditer l'auteur ou quiconque touchant à "Fruits Basket". Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées n'est que pure coïncidence.
AUTHOR'S NOTES / NOTES DE L'AUTEUR : Le chapitre 3! ^o^ On va enfin voir apparaître Akito... j'espère qu'il sera suffisamment bien rendu! J'ai parfois de la peine à bien le cerner. ^^;;;;
Et sinon... le mystérieux inconnu devrait bientôt entrer en scène! ^-^ Enfin, pas tout de suite, mais prochainement...
* * * * *
Akito et son double
Chapitre 3
L'esprit torturé par le mystère du message anonyme, Hatori se décida finalement à courir au chevet d'Akito, pour la visite médicale qu'il n'avait pas pu lui rendre cet après-midi. Il enfila sa blouse blanche et se saisit de sa sacoche contenant tous ses instruments, puis quitta sa chambre, une pointe d'angoisse dans le cœur, en se demandant comment l'accueillerait Akito.
Très étonnamment, celui-ci ne fit aucune remarque de toute la consultation. Il se contenta de laisser flotter sur ses lèvres un petit sourire méprisant qui rendait son silence très éloquent. Hatori ne savait trop sur quel pied danser. Devait-il lui expliquer pourquoi il n'avait pas pu venir cet après-midi, ou valait-il mieux faire comme si de rien n'était? Dans l'alternative, il préféra se réfugier dans un silence prudent. Aucun mot ne fut échangé durant l'entrevue, si ce n'est quelques instructions au patient, comme "Ouvrez grand la bouche" ou "Entrouvrez le haut de votre yukata".
L'état de santé d'Akito connaissait une brève accalmie. Hatori s'en réjouit, soulagé que son absence n'ait pas prêté à de lourdes conséquences. Bien sûr, Akito devait mourir à date fixe et il était théoriquement impossible qu'il s'en aille plus tôt, mais certaines crises pouvaient laisser de graves séquelles au malade. Une simple otite non soignée pouvait conduire à la surdité. Hatori s'en serait terriblement voulu de ne pas avoir été là si le chef de famille avait été dans un état critique. Il était de sa responsabilité de s'occuper de lui, et cet après-midi, il avait failli à son devoir. Heureusement pour lui et Akito, tout allait bien.
La consultation terminée, il rangea stéthoscope, thermomètre et loupe auriculaire dans sa sacoche et jeta dans une corbeille à papier le bâtonnet de bois qui lui avait permis d'ausculter le fond de la gorge de son patient. Il prévint Akito qu'il irait bientôt lui chercher son repas, comme d'habitude - une servante le préparait dans les cuisines du manoir, mais c'était Hatori qui le lui apportait, car le chef de famille ne tolérait que les membres du Juunishi sur son territoire, et encore. Ce soir, un menu léger composé pour l'essentiel de bouillon serait servi à Akito. Les malades ne doivent pas se charger l'estomac avec une nourriture trop riche.
Akito s'était assis sans un mot sur son futon, le dos tourné à Hatori et le regard perdu en direction du jardin qu'on pouvait apercevoir par la porte-fenêtre entrouverte. Quelques oiseaux sautillaient sur le perron, la fraîcheur du soir les ayant fait sortir de leur cachette. Le dragon fit quelques pas en direction de la porte et, au moment où il s'apprêtait à la faire coulisser, Akito rompit enfin le silence, d'une voix calme mais glaciale.
"Tu es vraiment cruel, Hatori."
"Nous y sommes", se dit ce dernier. Il pivota pour regarder Akito, mais celui-ci lui tournait toujours le dos. Hatori savait qu'il était dans son tort, aussi ne chercha-t-il pas à se disculper ou à amadouer le chef de famille, il se contenta de lui présenter ses excuses.
"Sumimasen, Akito-sama", murmura-t-il. "Cela ne se reproduira pas."
Et il le pensait sincèrement.
Mais Akito n'avait pas dit son dernier mot. Il bouillonnait de fureur contenue, cela se sentait malgré le calme apparent de sa voix. Les membres du Juunishi le haïssaient et seraient tous très soulagés le jour de sa mort, mais l'abandon de Hatori, qui lui avait toujours été si fidèle malgré sa froide indifférence, passait à ses yeux pour une véritable trahison. Et ce n'était pas la seule chose qui tracassait Akito. Il y en avait une autre, plus grave, qui le révoltait littéralement.
"Je pensais que l'histoire de Kana t'aurait quelque peu ouvert les yeux", ajouta-t-il. "Veux-tu donc que tout cela recommence?"
Hatori prit la phrase comme un coup de couteau dans le ventre. Les mots peuvent faire souffrir autant que les coups, et Akito savait manier les uns comme les autres. Le dragon gardait une telle blessure de cette période qu'il n'aimait pas qu'on la lui rappelle. Surtout pas de la part d'Akito, qui lui apparaissait comme un juge lui ayant fait remarquer son inconscience. Mais en l'occurrence, la douleur du coup porté se doubla d'une complète surprise. Où voulait en venir Akito? Quel rapport y avait-il entre Kana et son absence de l'après-midi?
"Je ne comprends pas, Akito-sama."
Alors, Akito se retourna. Il souriait toujours, mais dans ses yeux flamboyait une colère magistrale. Il était sur le point d'exploser mais se contenait, ayant la ferme intention de faire durer le plaisir et de jouer le plus longtemps au chat et à la souris avec Hatori. Il savait que dans cette entrevue il le dominait complètement et il n'était pas près de lâcher le pouvoir qu'il exerçait sur lui. Le "dévoué médecin" était pris dans les fils de sa toile.
"Ne me mens pas, tu sais très bien que cela ne sert à rien", susurra-t-il.
Hatori était complètement perdu. Il n'y comprenait rien. Akito, lui, s'irritait de la détresse qui émanait de son regard. Son étonnement était-il feint? Avait-il donc tant envie de protéger ses acquis, qu'il était prêt à mentir au chef de famille? Cette pensée le fit exploser. Il était le maître et nul ne pouvait le défier.
"Pourquoi?" hurla-t-il. "Pourquoi t'es-tu arrogé le droit de prendre une nouvelle assistante sans m'en parler???"
Hatori faillit lâcher sa sacoche de surprise. Depuis les terribles conséquences de sa relation avec Kana, il avait fait tout son possible pour ne plus mêler qui que ce soit aux problèmes de la famille Sohma. Il avait même essayé d'en détourner Tohru Honda - bien que cela ait été vain. Il n'avait même jamais eu le courage de rebâtir une liaison avec une autre femme. Dans de si mauvaises conditions de vie, il lui semblait presque criminel d'entraîner quelqu'un à ses côtés. Alors, prendre une associée! Ce n'était absolument pas envisageable à ses yeux. Même UN associé, c'était hors de question!
"Il... Il doit y avoir un malentendu, Akito-sama", commença prudemment Hatori. "Je ne me serais jamais permis..."
"MENTEUR!" hurla celui-ci, explosant enfin. "MENTEUR! TRIPLE MENTEUR!"
Akito se leva vivement de son futon. Sa respiration était saccadée, il était tellement en colère que ses membres en tremblaient. Son regard était plus noir et perçant que jamais - yeux grands ouverts et pupilles rétrécies par la fureur. Il avait presque l'air d'un fou. Un fou dangereux.
"N'oublie JAMAIS que vous tous, vous m'appartenez. Vous n'êtes qu'une partie de moi. Je SENS physiquement CHACUNE de vos transformations! Depuis le temps, tu devrais l'avoir compris, Hatori!!!"
Celui-ci préféra ne pas répondre pour le moment... Il ne souhaitait en aucun cas jeter de l'huile sur le feu et faire empirer la situation. Recevoir des coups sans se rebeller, telle était sa spécialité - même s'il devait en souffrir par la suite.
"Comment peux-tu m'expliquer que tu t'es transformé DEUX FOIS entre hier et aujourd'hui? Hein? Réponds!!!"
"J'étais malade, Akito-sama, c'est la vérité."
"C'EST FAUX!!!" s'emporta le chef de famille, faisant violemment deux pas en direction de Hatori, qui recula d'autant par précaution. "MOI, j'étais malade!!!"
Il avança encore de trois pas vers Hatori, le regard fou, les cheveux en bataille et le front couvert de sueur. Puis il sembla se raviser et battit en retraite. En fait, il se dirigea vers une table basse dans un coin de la pièce, sur laquelle était placé un service à thé. "Le thé de l'après-midi!" songea Hatori, soudain mal à l'aise. Il se demanda qui le lui avait amené, et surtout ce qu'Akito pouvait bien avoir en tête.
Celui-ci revint presque aussitôt sur ses pas, brandissant la théière en porcelaine.
"Et ça, qu'est-ce que c'est?" demanda-t-il avec un sourire perfide. "Après s'être jetée à ton cou, ta petite péronnelle est venue m'apporter le thé, comme si de rien n'était!!! Mais bien sûr, elle s'est bien gardée de se montrer! Oh non! Elle a lâchement déposé le plateau par terre, a frappé à ma porte et s'est sauvée sans demander son reste!"
Le cœur de Hatori battait à tout rompre. Etait-ce cette personne qui l'avait à deux reprises ramené dans sa chambre après ses transformations? Mais alors... s'était-il réellement transformé à cause de la fièvre... ou le mystérieux intrus était-il une femme qui l'aurait malencontreusement heurté? Cela ne lui semblait guère plausible. S'il avait été touché ou enlacé, il s'en serait rendu compte. Dans sa tête, il entendait presque Ayame lui faire la morale: "Allons, Tori-san, un homme n'oublie pas ce genre de choses!" Oui, si une femme lui était tombé dans les bras, il l'aurait senti. Indéniablement.
Mais pour l'heure, ce n'était pas ça qui le tracassait le plus. Il y avait un malentendu avec Akito. Et un gros, qui plus est. Comment se sortir de cette délicate situation? Il lui faudrait vraiment beaucoup de tact et de persuasion pour faire comprendre à Akito qu'il se trompait.
"Akito-sama..." commença Hatori, après avoir rassemblé tout son courage et repris son souffle.
Mais le chef de famille ne l'entendait pas de cette oreille. Perdu dans sa propre interprétation des faits, il s'imaginait que Hatori avait l'intention de présenter ses excuses et de demander grâce pour son assistante. Il décida sur-le-champ de ne pas accéder à sa requête. Il avait été beaucoup trop indulgent avec lui jusqu'à présent, désormais il allait lui montrer qui était le chef.
"CA SUFFIT, HATORI!!! Je ne veux même pas voir cette petite traînée! Je t'ordonne de lui effacer la mémoire séance tenante et de la renvoyer dans le gourbi d'où tu l'as sortie! Si tu ne t'en occupes pas, je te jure que je me chargerai moi-même de la faire filer. C'est bien clair???"
Et il envoya valdinguer la théière sur le sol où elle éclata en mille morceaux. Un éclat blessa son pied nu, mais dans sa fureur, il ne s'en aperçut même pas.
(A suivre...)
Voilà, c'est fini! ^o^ Et moi qui voulais réhabiliter Akito... ça va être dur s'il se fâche tout le temps comme ça! Mais on ne le changera pas... ^____^ Et pis je lui réserve quelques surprises...
A la prochaine, n'oubliez pas les reviews! =^_^=
