TITLE / TITRE : "Akito et son double"
AUTHOR / AUTEUR : Anaëlle Sohma
EMAIL : anaelle_sohma@yahoo.fr
CATEGORY / CATÉGORIE : Un peu de mystère, de "psychologie", des hypothèses, pas beaucoup d'action, tout ça sur fond de romance yaoi (mais pas très poussée... ^^;;;;;)
SPOILERS : Fruits Basket, les 26 épisodes de l'anime + les 6 premiers tomes du manga + l'identité du coq et du cheval
RATING / NOTES : PG-13
CONTENT WARNING / AVERTISSEMENT : petite romance yaoi (donc, relation amoureuse entre hommes). Mais je ne pense pas la développer beaucoup. Ca sera même assez discret. ^-^
SUMMARY / RÉSUMÉ : un mystérieux individu s'est introduit dans le manoir des Sohma...
STATUS : chapitre 7
ARCHIVE : si vous tenez à archiver ma fanfic sur votre site, aucun problème, mais je vous serais reconnaissante de m'en demander l'autorisation avant de le faire. Merci! ^o^
DISCLAIMER : Les personnages et la série "Fruits Basket" sont la propriété de Natsuki Takaya, ils ne m'appartiennent pas (seul le "mystérieux individu" et le scénario sont de mon cru). Les fanfics que j'écris ne me rapportent pas d'argent et ne sont écrites que dans le but de divertir. Ce texte n'a aucune intention de discréditer l'auteur ou quiconque touchant à "Fruits Basket". Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées n'est que pure coïncidence.
AUTHOR'S NOTES / NOTES DE L'AUTEUR : Me voici de retour après quelques semaines d'absence, durant lesquelles j'ai activement travaillé au renflouement de mon porte-monnaie! ^__^V J'en aurai bien besoin, parce que ce mois-ci il y a le tome 7 de Fruits Basket qui sort. Enfin!!! ^o^ Et pis y a aussi le nouveau Saki Hiwatari chez Delcourt, "Magie intérieure", je crois… j'ai hâte de voir ce que ça donne! ^-^
Toujours un grand merci pour les reviews, ça m'aide beaucoup! ^o^ Pour les derniers chapitres, j'ai d'ailleurs été assez surprise, c'est drôle! ^^ Il y a certaines parties de ma fic que j'essaie de rendre volontairement mystérieuse, mais je me suis rendue compte qu'il y avait d'autres points qui vous intriguaient, auxquels je n'avais jamais songé! ^^;;;;; Alors ça m'aide beaucoup d'avoir votre avis! Merchi! =^_^=
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Akito et son double
Chapitre 7
Akitarô pénétra timidement dans la chambre no 348. Il était un peu mal à l'aise, il avait la désagréable impression de ne pas être à sa place. L'odeur de désinfectant et de maladie planant dans l'air n'arrangeait rien à son sentiment. De temps à autre, on entendait un enfant pleurer, un murmure de voix, ou encore un lit poussé dans le couloir par un infirmier. Pourquoi les hôpitaux sont-ils toujours aussi lugubres, songea-t-il amèrement. Enfin, c'est justement cette ambiance qui devrait me servir... du moins je l'espère.
La 348 était une chambre individuelle. Il s'approcha du seul lit de la pièce, dans lequel reposait une jeune fille au teint pâle, les yeux clos et ses longs cheveux noirs éparpillés sur l'oreiller. Elle était couverte de bandages, et son bras et sa jambe étaient immobilisés dans du plâtre. Sur les quelques espaces de peau non recouverts, on pouvait apercevoir des contusions, qui avaient viré du violet au jaunâtre avec le temps. Son souffle était lent et régulier - sans doute dormait-elle. On lui avait administré de la morphine par perfusion, pour calmer les douleurs.
Alors c'est elle, le cheval? se dit Akitarô en la voyant. Isuzu Sohma. Rin. La pauvre, dire que c'est Akito qui l'a mise dans cet état... Qu'est-ce qui lui a pris de faire une chose pareille? Si seulement il savait... en leur faisant du mal, c'est lui-même qu'il blesse. Il n'y est vraiment pas allé de main morte. Je comprends que Rin n'ait plus envie de le revoir... Quelle mauvaise surprise ça va être pour elle! Est-ce de la cruauté de la part d'Akito, cette décision d'accompagner Hatori dans sa visite? J'espère que j'arriverai à l'en détourner...
Désœuvré, il décida de passer le temps en changeant l'eau des fleurs qui trônaient à côté du lit, puis regarda la vue par la fenêtre de la chambre. Il consulta sa montre. Ils devraient bientôt arriver, se dit-il avec soulagement - mais aussi avec une pointe d'angoisse. Akitarô avait fait part à Hatori de sa volonté de revoir le chef de famille et lui avait demandé quel était son programme pour les jours à venir. Il cherchait un moment opportun pour le rencontrer à nouveau - ce qui risquait d'être difficile car, vu l'issue de la première entrevue, Akito n'aurait sûrement pas envie de lui parler. Le dragon lui avait alors parlé de cette visite qu'il aurait à faire à une parente, Rin, une jeune fille maudite par l'esprit du cheval et hospitalisée suite aux coups que lui avait infligés le chef de famille sur une poussée de colère. Akito avait insisté pour accompagner Hatori et ce dernier se sentait pris entre deux feux, car il savait que Rin ne voulait plus jamais revoir son bourreau, et il ne tenait pas à lui imposer sa présence. Etonnamment, Akitarô avait semblé enchanté d'apprendre cette visite à l'hôpital et avait promis au médecin qu'il serait sur place. Il pourrait ainsi parler au chef de famille. Et surtout, il avait l'intention de lui montrer quelque chose, avait-il ajouté, plongeant Hatori dans la plus grande perplexité.
Soudain, la porte de la chambre s'ouvrit. Akitarô se raidit, prêt à faire face aux arrivants. Mais au lieu de voir apparaître Hatori et Akito, comme il s'y attendait, il se trouva nez à nez avec un drôle de garçon aux cheveux blancs et au look... plutôt destroy. Celui-ci lui jeta un regard suspicieux.
"B'jour!" finit-il par lancer, calmement, les mains dans les poches.
"Bonjour, euh... Hatsuharu Sohma, c'est ça?" demanda Akitarô, hésitant. Il avait eu l'occasion de voir Haru de loin, lors de ses premières "incursions" dans le domaine des Sohma, et pensait savoir - presque par intuition - qu'il était le bœuf.
"On se connaît?" demanda Hatsuharu, méfiant.
"Je fais aussi partie de la famille Sohma", répondit le jeune homme. "Je m'appelle Akitarô."
"Enchanté", fit le bœuf. Et sans plus s'intéresser à lui, il se dirigea nonchalamment vers le lit où reposait Rin. Il approcha une chaise et s'y assit, silencieusement. Après avoir dévisagé un long moment la jeune fille, il se leva, approcha sa main de son visage et lui caressa délicatement la joue, lui murmurant des paroles qu'Akitarô ne parvint pas à saisir - de toute façon, celui-ci n'avait aucune intention de jouer les indiscrets pendant cette scène intime.
Hatsuharu finit par se retourner et adressa à nouveau la parole au jeune homme:
"Vous êtes un ami de Rin? Elle ne m'avait jamais parlé de vous..."
"En fait..." commença Akitarô, un peu embarrassé. "...je ne la connais que très vaguement. Je suis ici car j'attends la visite de Hatori-san et d'Akito-sama."
Le bœuf se raidit soudain et ses traits se contractèrent.
"Akito? Ici? Pourquoi... pourquoi veut-il voir Rin?" demanda-t-il, très inquiet. Il savait que si sa bien-aimée avait atterri dans cet hôpital, dans cet état lamentable, cela était entièrement dû au chef de famille qui avait une nouvelle fois voulu faire preuve de son autorité sur les membres du Juunishi. Rin lui avait fait part de son dégoût profond pour Akito et de sa décision de ne plus jamais avoir à le rencontrer. Hatsuharu redoutait donc fortement le choc que pourrait lui causer la visite du chef de famille. Et surtout, il se demandait anxieusement quelles étaient les intentions de celui-ci.
"Je ne sais pas ce qu'il compte faire", avoua Akitarô. "Mais... je veux essayer de le détourner de cette visite."
Haru hocha la tête, malgré tout effrayé pour la jeune fille. Il hésitait. Il ne savait pas s'il valait mieux rester à ses côtés pour, le cas échéant, la protéger d'Akito, ou alors s'il était préférable que le chef de famille ne le voie pas ici, ce qui pourrait provoquer en lui une nouvelle vague de colère. Il se sentait terriblement lâche d'abandonner Rin, mais c'était probablement la solution la plus raisonnable. Même Black ne pourrait rien faire contre Akito si celui-ci prenait la mouche.
Sa décision prise, il se dirigea négligemment vers la sortie, comme si ce combat intérieur ne s'était jamais déroulé. Juste avant de sortir, il se retourna pour saluer Akitarô:
"Bon, ben... salut!"
"Sayônara", répondit tout aussi tranquillement le jeune homme.
* * * * *
Akitarô n'eut pas trop longtemps à attendre dans la chambre silencieuse avant l'arrivée de Hatori et Akito. Moins de cinq minutes après le départ de Hatsuharu, ils étaient déjà là - le bœuf l'avait vraiment échappée belle! Ce fut le médecin qui apparut le premier dans l'encadrement de la porte, suivi de près par le chef de famille, entièrement vêtu de noir, comme à son habitude lors de ses rares escapades à l'extérieur du manoir.
Le dragon aperçut tout de suite Akitarô près du lit de Rin et fit comme si de rien n'était. Il ne prit même pas la peine de le saluer, se contentant d'un bref hochement de tête auquel le jeune homme répondit par un discret sourire. Akito, lui, fut désagréablement surpris de trouver le jeune homme au chevet de Rin - et encore, c'était un euphémisme. Comment? après avoir osé lui voler l'attention de Hatori, ce sans-gêne comptait s'emparer aussi d'Isuzu? Il ne manquait vraiment pas d'air! Et en plus, en plus... il ressemblait tellement à Kureno, son fidèle confident, avec ses cheveux et ses yeux clairs. Il y avait vraiment quelque chose de familier en lui. C'était troublant, énervant. Avait-il quelque lien avec le coq? Il ne le tolérerait pas. Jamais.
"Konnichi wa, Akito-sama!"
L'interpellé hésita entre gifler le jeune homme ou l'ignorer délibérément. Ainsi, il osait le saluer, comme si de rien n'était, avec ce sourire sur les lèvres? Comme s'il était... son ami? Qu'est-ce qu'il croyait? Décidément, le petit Tarô était bien naïf. Akito se dit qu'il était entouré d'imbéciles - après Tohru Honda et sa prétendue sollicitude, voici qu'il tombait sur un autre grand cœur pétri de bonnes intentions. De quoi lui donner la nausée, pour sûr! Mais tu ne perds rien pour attendre, mon grand, se dit-il avec un cruel plaisir. Je sais toujours frapper là où ça fait mal. C'est ma spécialité. Il suffit juste de trouver le bon endroit.
"Akito-sama, s'il vous plaît", commença Akitarô en inclinant légèrement le buste. "J'aurais quelque chose à vous montrer, si ça ne vous dérange pas."
"Eh bien, tu as en du courage, de te présenter devant moi après notre dernière entrevue", lança ironiquement le chef de famille.
"On pourrait appeler cela... l'énergie du désespoir", répondit le jeune homme sans sourciller. "Mais je n'aurais pas cette prétention. Disons simplement que je suis... un peu fou." Mais bon, vu les circonstances, je n'ai pas tellement le choix, compléta-t-il par-devers lui.
Quel crétin! songea Akito. Pour qui se prend-il? Son comportement n'est pas celui d'un fou, mais d'un insolent qui prend plaisir à jouer avec le feu... Mais ces gens-là finissent toujours par se brûler les ailes...
"Allons, allons", répondit le chef de famille en souriant chaleureusement. "Un peu de folie ne peut que pimenter la vie..."
Akitarô fut déstabilisé par ce revirement. Il ne s'attendait pas à cette répartie si amicale. Qu'est-ce qu'il est sympathique, tout à coup! Et... vraiment, comme il est beau quand il sourit comme ça! Mais je ne comprends pas... est-ce du bluff? Qu'est-ce qu'il mijote?
"Ano... Dois-je comprendre... que vous acceptez ma proposition?" demanda le jeune homme, hésitant sur le comportement à adopter - se réjouir de la bonne humeur d'Akito ou prévoir un coup bas. Tout lui semblait tellement facile. Il s'était attendu à devoir le traîner de force - ce dont il aurait été incapable, évidemment.
"Bien sûr que j'accepte! Alors... que voulais-tu me montrer? Cela ne m'engage à rien de te suivre, n'est-ce pas?" continua Akito, toujours aussi chaleureux.
"N... Non, bien sûr", bafouilla Akitarô, qui s'en voulut aussitôt d'avoir l'air aussi désemparé. "Je... Suivez-moi, s'il vous plaît."
Alors que le jeune homme lui tournait le dos pour franchir la porte, Akito eut un regard mauvais en sa direction. Un petit sourire perfide apparut sur ses lèvres. C'est ça, cours, mon agneau, cours. Je te suis, oh oui, je te suis de très près, même. Montre-moi tout ce que tu as à me montrer, pauvre naïf. Je serai ravi d'apprendre à mieux te connaître. Oui... car plus tu te dévoiles, plus je découvre tes points faibles. Et lorsque je les aurai bien repérés... Là, mon pauvre, tu vas souffrir, fais-moi confiance...
* * * * *
Si Akito avait espéré pouvoir mieux cerner son adversaire, il en fut pour ses frais, car le jeune homme n'avait - pour l'instant - aucune intention de se dévoiler. Bien loin de là, il était fermement résolu à provoquer une nouvelle fois le chef de famille et à étudier sa réaction. Quand Hatori lui avait parlé de cette visite à l'hôpital, un plan avait germé dans son esprit. Il ne savait pas s'il arriverait réellement à le mettre en œuvre - si Akito "coopérerait" ou non -, mais il fallait tenter le coup. Il était peu probable que d'autres opportunités se présentent de sitôt. Il fallait agir maintenant - quelles qu'en soient les conséquences.
Akito se laissait guider dans les couloirs, se demandant avec une impatience perfide ce que tenait tant à lui montrer le jeune homme. Une de ses proches connaissances était-elle hospitalisée ici? Ou alors travaillait-il en ces lieux? Quoi qu'il en soit, il était persuadé qu'il allait voir quelque chose en rapport avec Akitarô - ce en quoi il se trompait lourdement.
Le jeune homme s'arrêta devant une grande porte à double battant, au-dessus de laquelle une pancarte indiquait sobrement "Soins Intensifs". Sur le mur à droite, une rangée de crochets supportait quelques blouses verdâtres et des bonnets en plastique. Akitarô se servit, enfila une chemise par-dessus ses vêtements - c'était une de ces affreuses blouses d'hôpital ouvertes sur le dos - et se coiffa d'un bonnet transparent. Il eut soudain l'air plus vieilli, comme s'il était un chirurgien aguerri sur le point d'entrer en salle d'opération pour une intervention particulièrement délicate - Akito, lui, se contenta de le trouver parfaitement ridicule. Mais le jeune homme lui fit signe de s'équiper pareillement. Le chef de famille fit la grimace et hésita, répugnant à se rendre stupide en endossant ces accessoires inélégants. D'un geste un peu rageur, il finit par arracher une blouse et un bonnet à leurs crochets et s'en revêtit de mauvaise grâce. Il espéra très fort que ce sacrifice en vaille la peine. Puis, un doigt sur les lèvres pour lui faire comprendre qu'il fallait garder le silence en de tels lieux, Akitarô poussa la porte et pénétra à l'intérieur des soins intensifs, suivi de près par Akito, avide de pouvoir mettre en œuvre une nouvelle cruauté.
La transition fut rude. Ils auraient pu croire avoir pénétré dans un autre monde. Ici, tout baignait dans la pénombre et dans un silence étouffant. L'atmosphère était oppressante, pesante, comme si les maux du monde étaient plus concentrés en cet endroit qu'ailleurs. Après un petit temps d'adaptation, ils finirent par distinguer un peu mieux l'univers qui les entourait. Leurs yeux commençaient à distinguer quelques contours de lits et de malades, et à percevoir les multiples points et lignes lumineuses sur les appareils médicaux. Leurs oreilles aussi s'habituaient au calme et se mettaient à déceler plus de sons qu'il ne semblait en avoir au début - bourdonnements de machines, discrets bipbips d'électrocardiogrammes, soufflements réguliers de respirateurs artificiels. Même leur odorat s'affinait au point de déceler une odeur douceâtre, mélange de maladie, de médicaments et de souffrance muette. Si la mort avait une odeur, c'était sans nul doute celle qui planait dans la pièce.
Akitarô entraîna silencieusement mais fermement Akito vers les lits. Les malades étaient blêmes, leurs joues grises et amaigries. Ils semblaient tous profondément endormis, mais pas d'un sommeil salvateur, ils étaient plutôt prisonniers d'une sorte d'état léthargique, provoqué artificiellement pour atténuer leurs souffrances. Leurs cheveux, s'ils n'avaient pas été réduits à néant par les traitements chimiques, étaient ternes, voir blanchis prématurément par la maladie ou la douleur. Leurs corps étaient tous connectés à de multiples appareils et reliés à des perfusions - on aurait dit quelques grotesques marionnettes abandonnées dans la poussière et la pénombre d'un antique grenier.
Akito eut un brusque mouvement de recul à ce spectacle désolant. Sa première réaction fut du dégoût et une peur irrationnelle, comme s'il avait pénétré dans un mouroir, puis ces sentiments se muèrent en un terrible malaise. C'était si affligeant qu'il en venait presque à avoir honte d'être en vie, honte d'être là, debout, dans cette atmosphère oppressante, à contempler ces corps allongés – étaient-ils encore en vie? Il eut soudain une terrible envie de fuir - et il l'aurait certainement fait s'il avait eu un peu moins d'orgueil.
"Qu'est-ce que ça signifie?" demanda-t-il sur un ton glacial.
"Je viens vous montrer de *vrais* morts-vivants!" chuchota Akitarô. Puis il ajouta précipitamment, comme pour se faire pardonner sa grossièreté: "Mais je ne voudrais pas manquer de respect à ces malheureux…"
Le chef de famille sentit une bouffée de colère l'envahir. Il serra les mâchoires, serra les poings, n'ayant qu'une envie, renfoncer dans sa gorge l'insolence de ce petit prétentieux. Ne pouvant décemment s'emporter dans un tel lieu, il ouvrit la bouche pour lui rabattre le caquet, se concentrant au maximum pour ne pas hurler.
"Qu'est-ce que tu peux bien savoir de ma vie, imbécile?" murmura-t-il, les yeux flamboyants dans l'obscurité. "Ils sont peut-être mourants, mais mon lot n'est pas plus enviable, car moi je…"
"Car vous, vous connaissez depuis toujours le jour de votre mort", le coupa Akitarô, stupéfiant littéralement le chef de famille, qui pensait son secret mieux gardé que cela (qui l'avait trahi? QUI?).
"Je suis au courant, oui", poursuivit le jeune homme. "Et alors? Qu'est-ce que vous croyez? Ces gens-là ne connaissent pas le jour de leur mort, mais ils donneraient tout pour ça. Et même pire, ils *prient* pour que cette mort arrive demain, ou même ce soir, ils prient pour qu'elle vienne les délivrer le plus rapidement possible."
Il marqua un temps de silence, à la fois pour permettre à ses paroles de bien pénétrer l'esprit d'Akito, mais aussi pour se recueillir un instant après avoir dû prononcer une vérité si cruelle.
"Moi, finit-il par dire, je me demande qui est le mieux loti. En tout cas, eux sont *vraiment* des morts-vivants. Alors que vous…"
Il laissa sa phrase en suspens, le regard perdu en direction d'une jeune fille qui avait manifestement eu un grave accident et gisait dans le coma, entubée de partout. Il soupira.
"Je suis fatigué", annonça-t-il sur un ton las, comme si l'atmosphère de la salle lui avait mis le moral à un niveau désespérément bas. "Je pense que je vais rentrer en voiture avec Hatori-san. Prenez le métro, pour une fois, ça vous changera les idées, un grand garçon comme vous devrait en être capable, non?" termina-t-il sur le même air épuisé.
Et il s'en alla les mains dans les poches, sans un regard pour Akito, abandonnant ce dernier à sa rage, planté au milieu des lits dans l'obscurité.
(A suivre…)
Wha ha ha!!! ^____^ Je sais pas vous, mais moi la sortie d'Akitarô me fait bien rire… Enfin bon, je suis peut-être la seule! ^^;;;; J'ai besoin de me détendre, ce passage sur les soins intensifs a été assez dur à écrire. Honnêtement, je sais pas si c'est aussi lugubre pour tout le monde, mais moi j'en ai un très mauvais souvenir. _ Bon, il faut dire aussi que je n'y suis allée qu'une seule fois, et dans des circonstances pas très drôles (c'était peu avant la mort de ma grand-maman, qui y était hospitalisée T_T), alors j'en garde évidemment une vision assez sinistre. Mais des infirmiers ont avoué à mes parents (un peu après le décès) que les soins intensifs étaient un lieu de la *dernière* chance et que très peu de patients en ressortaient vivants… T_T
Bon, autre sujet… ^^;;;; J'ai parlé de Rin, le cheval du Juunishi, dans ce chapitre… Quelques petites précisions sur les spoilers que j'ai à son sujet (pour les curieux ^-^):
D'après une discussion entre Hatori et Shiguré dans le chapitre 38 du manga, elle est effectivement hospitalisée, et c'est à cause de la violence d'Akito (méchant! T_T). Hatsuharu et elle ont une liaison, mais à sa sortie de l'hôpital Rin décidera de rompre. Je pense qu'elle craint qu'Akito ne s'en prenne à Haru, comme il l'a fait dans le cas de Hiro et Kisa. Par la suite on la verra faire des avances à Shiguré. ^____^''
Rin n'aime pas beaucoup Tohru. Elle est toujours désagréable envers elle. En réalité, il semblerait qu'elle soit jalouse d'elle, car Tohru peut fréquenter les membres du Juunishi sans que cela porte à conséquence (entendez par là qu'Akito la laisse faire sans trop s'en mêler), alors qu'elle, Rin, ne peut voir les personnes qu'elle désire sans que le chef de famille vienne y mettre son grain de sel.
Et sinon... elle vit avec Kagura et sa mère. C'est à peu près toutes les infos que j'ai pu récolter sur elle. ^.^
Au prochain chapitre! Et n'oubliez pas de me laisser un petit mot! Merchi! =^_^=
Anaëlle Sohma
