CHAPITRE 3 :

En nous levant, Draco m'a paru songeur. Il m'a demandé où étaient les toilettes et s'est absenté quelques minutes. Pendant ce temps, j'ai attendu dehors. « Dans quoi me suis-je embarquée? ». Je sais que je suis de caractère plutôt impulsive, mais je ne me croyait pas capable de passer ainsi la journée avec un jeune homme rencontré, comme ça, sur la rue. « Mais que fait-il? Pourquoi est-ce si long avant qu'il ne sorte de ces toilettes? ». Son absence à durée environ sept minutes. Il m'a ensuite rejoint mais paraissait un peu essoufflé, comme s'il s'était dépêché, mais je n'ai pas posé de questions et nous avons commencé notre « mission ».

Avant d'entrer dans la première boutique, Draco s'est arrêté et m'a fait face. Il a sortis sont porte monnaie et me l'a tendu.

« Tiens, j'aimerais te le confier. j'ai un peu tendance à trop dépenser alors je te laisse les cordons de ma bourse! » m'a-t-il dit.

Il m'a un peu confuse, ici, mais j'ai accepté l'objet pour le mettre dans mon sac. Nous sommes ensuite entrés dans la boutique, un GAP. Je connaissais déjà le genre vestimentaire de la boutique et je soupçonnais que Draco pourrait aimer. Les vendeurs nous ont regardés bizarrement, surpris de voir un « gothique » enter dans la boutique mais lui n'a rien remarqué. De toutes façons, depuis que nous marchions ensembles, tout le monde le dévisageais, il a dû s'y habituer car il n'en tenait pas compte. Il gardait la tête haute et regardais devant lui. Mon compagnon a d'abord observé les mannequins et les publicités autour. Il m'a montré ce qu'il aimait et j'ai tenté de le retrouver sur les tablettes. C'était très amusant de jouer à la styliste pour quelqu'un d'autre. Il me donnais parfois son accord, je sélectionnais ainsi toute une gamme de vêtements pour lui.

« Est-ce que vous cherchez une grandeur en particulier? » nous a demandé un vendeur.

« Euh.. une grandeur? » lui a répondu Draco.

« Oui, la taille des vêtements que vous cherchez. Quelle taille portez-vous monsieur? »

Sa confusion était si réelle que j'ai dû retenir un rire. C'était comme s'il n'avait aucune idée de ce que le vendeur parlait. Je suis alors venu à sa rescousse.

« Je crois qu'il fait plutôt dans le medium. Nous allons choisir des morceaux et les essayer ensuite, merci! » ai-je dit au vendeur qui m'a sourit et est parti plus loin.

« Merci, vraiment! Je n'avais aucune idée de ce qu'il parlait. Eh si j'essayais ceci? »

Il m'a montré une chemise d'été. Je dois avoué que pour quelqu'un qui ne connaissait rien à la monde, il avait un goût sûr. J'ai choisi encore quelques morceaux et il les a ensuite essayés. Après quelques minutes, nous avons payé les vêtements qu'il aimait et nous sommes sortis pour visiter un autre magasin. Bien sûr, il était vêtu de quelques nouvelles acquisitions. Désormais, il avait l'air d'un jeune normal qui ne sort pas du partie de « Donjons et Dragons » et il n'était pas du tout gênant de marcher à ses côtés car les gens ne nous dévisageaient plus. Nous avons poursuivi comme cela en arrêtant aussi dans les boutiques de chaussures et d'accessoires. Le magasin de sports de plein air est celui qu'il a le plus aimé, je pense. C'est dans celle là qu'il m'a montré le plus de gens habillé comme il aimait. C'est aussi dans ce magasin qu'il a le plus acheté, à mon grand plaisir car tout ces vêtements lui allaient à ravir. Maintenant, dans ses sacs, il y avait de quoi s'habiller tout le restant de la saison : des bermudas et des chandails manches longues et courtes (pour le petit look grimpeur-randonnée-vélo de montagne), des jeans et des chemises qui lui donnaient un air naturel mais branché. Il a également choisi un petit manteau dans une boutique de skateboard et, vraiment, c'était le vêtement qui faisait qu'il avait vraiment un look d'enfer! Le dernier détail qui rend une pâtisserie encore plus appétissante.

Malgré le fait qu'il était vraiment beaux comme ça, avec ses nouveaux vêtements, il y avait encore quelque chose qui m'accrochait. Pourtant, il avait une allure impeccable. Le style, les couleurs, les chaussures, les cheveux. c'était ça! Les cheveux! Que faisait un jeune homme qui a du goût et du style avec les cheveux léchés vers l'arrière sur la tête. Ses cheveux était, tout d'abord beaucoup trop longs, cette coupe a dû être à la mode dans les années 80, ou même jamais! Non, vraiment, les cheveux. ça n'allait pas du tout! Je me suis informé à notre dernier vendeur pour savoir s'il connaissait un bon salon de coiffure dans les environs et j'ai pris l'initiative d'y amener Draco.

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En entrant dans le salon, j'ai eu droit à un regard questionneur. Il m'a demandé ce que nous faisions là et j'ai fait semblant de ne pas l'entendre. J'ai indiqué à la réceptionniste que mon ami voulait une nouvelle coupe, elle l'a regardé et m'a sourit. Je crois qu'elle pensait comme moi, qu'effectivement, les cheveux n'allaient pas du tout. Nous avons patienté un peu et j'évitais les questions de Draco pour être certaine qu'il ne déciderais pas de sortir. S'il avait gardé cette coupe depuis si longtemps, c'était qu'il l'aimait beaucoup ou qu'il n'avait aucunement la notion de l' « acceptable » (ce qui n'était évidemment pas son genre). Si le premier choix était le bon, il serait difficile de lui faire entendre raison. Alors le coiffeur pourrait certainement le faire à ma place!

Mais ne vous y trompez pas! Je ne suis pas le genre de personne qui change l'autre du tout au tout pour ensuite lui reprocher d'avoir changé! Non, au contraire! Il fallait juste avoir vu sa coupe de cheveux! Vraiment affreux! Et tout n'allait pas du tout avec le reste des vêtements. Alors, c'était mieux pour lui.

Notre coiffeur arriva enfin. Il nous a demander la raison de notre visite, mais avant même qu'un de nous deux ne réponde, il s'est exclamé :

« Bien sûr! C'est évident que c'est pour monsieur. eh bien! Vous les voulez courts ou vraiment courts? Teints ou intacts? »

« Qu'est-ce qu'ils ont mes cheveux? » a demandé Draco, on s'entait l'offense dans son ton. Il m'a foudroyé du regard, comme s'il me demandait « Mais c'est quoi ce manège? » . Je savais que j'avais eue raison dans mon questionnement et qu'il aimait ses cheveux. Mais aux grands maux les grands moyens!

« Ça ne va pas du tout, jeune homme!, c'est exclamé le coiffeur. Voyons, pourquoi gâcher de si beaux cheveux sur un si beau visage? C'est naturel la couleur? Parce que si c'est naturel moi je n'y touche pas, c'est trop rare un blond platine comme celui là! »

Mon compagnon m'a interrogé du regard mais ma seule réponse ne fut qu'un sourire. En jetant un regard dans la glace, je pense qu'il a compris qu'il devait changer ses cheveux, aussi. Il a accepté de suivre le coiffeur. J'ai dit à celui-ci de faire ce qu'il pensait en autant que ça allait avec le style de mon ami et que l'utilisation de gel coiffant était absolument interdite, il en avait assez abusé!

J'ai ainsi, sagement attendu, dans le salon d'attente, que mon nouvel ami sorte avec une tête neuve. J'étais encore amusée pas la réaction de mon compagnon. Comme si on lui enlevait une partie de lui même. Pour avoir une telle réaction, il devait avoir cette coupe depuis ses onze ans au moins. Lorsque tout fut fini, j'ai à peine reconnu Draco tellement les cheveux le rendaient différent. Sa chevelure était maintenant plus courte et désordonné, à la Stephen Dorff dans « Extrême inconduite ». Il arborait un sourire de satisfaction profonde. Je crois que lui aussi aimait le changement.

Pour quiconque l'ayant vu en début de journée, Draco Malfoy était en tout point méconnaissable. Du sorcier ténébreux, il était passé au jeune étudiant universitaire sportif et jovial. Bien sûr qu'il était beau quand je l'ai rencontré, mais là. je ne trouve qu'un mot à dire pour le décrire : miamm! Il était à croquer. Mais le pire, c'est que malgré sa bonne humeur contagieuse, il y avait encore énormément de mystère dans son regard. Il n'avait rien perdu du magnétisme qu'il avait quelques heures plus tôt. Je ne pu que lui rendre son sourire.

Comme il se faisait tard, je lui ai fait savoir que je désirais rentrer car j'étais fatiguée. Il m'a raccompagné jusqu'à chez moi et nous avons continué notre conversation, plus tôt entamée dans le café, pendant le trajet. Quand fut venu le moment de se dire au revoir, il m'a demandé :

« Est-ce qu'on pourrait se revoir? »

« Mais bien sûr! Je peux te donner mon numéro si tu veux? Tu n'auras qu'a m'appeler. »

« Hum. je n'aime pas vraiment ces machines. si, plutôt, on se revoyait ici, disons vendredi soir, même heure. On pourrait visiter Londres ensemble, de soir, ou quelque choses du genre? » m'a-t-il demandé.

J'ai accepté son offre, lui ai souhaité une bonne nuit et suis remonté dans mon appartement.