8. Bring me to life !
La bataille stoppa, les Mangemorts voulant voir si leur maître avait
réussit, et les élèves attendant de savoir si Harry avait retrouver ses
pouvoirs. L'attente ne fut pas longue, Harry était entièrement recouvert de
glace.
- Ha ! Ha ! Ha ! J'ai réussi, hurla Voldemort. Plus personne ne peut me
résister.
- Je... Je... Que m'arrive-t-il ?
C'était Romain. Il tomba à genou puis à plat ventre, il venait de mourir.
- Oups ! J'ai dû oublier de lui dire qu'il mourrait en prononçant cette
formule, ce n'est pas une grosse perte.
Il recommença à rire.
- De toute façon, j'aurais été obligé de le tuer. Je ne peut me permettre
de laisser en vie les personnes qui connaissent mes intentions.
Une vague de murmures parmi les alliés de Voldemort, tous en savait trop.
D'un geste de la main, Voldemort les anéantis tous, comme s'il s'était agit
de fourmis.
- C'est ton tour Potter ! Je vais briser la glace.
Il n'en n'eut pas le temps, une centaine de rayons bleus vinrent le
frapper. McGonagall ! Elle était accompagnée de tout un tas de petits elfes
bras tendus. Voldemort se débattait, mais une sorte de main bleue le tenait
serrer. Une voix retentit alors, elle aurait pu sembler familière à Harry
s'il avait pu l'entendre, une voix remplie de puissance, mais cette fois,
elle ne sortait pas de la bouche de Dumbledore, mais de celle de
McGonagall :
- Tom Elvis Jedusor ! Vous êtes à jamais banni de cette école, nous n'avons
pas le pouvoir de vous tuer, mais si vous revenez, nous serons prêt à vous
recevoir.
- Croyez-vous me faire peur ?
- Moi, non, mais Monsieur Potter, oui.
- Vous ne pourrez pas le libérer, moi même je ne connaît pas le contresort.
- Nous le trouverons, ne vous en faites pas pour cela, nous le trouverons
La main qui tenait Voldemort se mit à tourner, de plus en plus vite.
Jedusor en fut légèrement étourdit : c'était l'effet recherché. La main
s'ouvrit et il disparu dans le lointain ciel.
Tout le monde se releva, lentement, comme si un geste brusque pouvait
réduire en miette la statue de glace au milieu de la salle. La directrice
s'en approcha. Harry était figé dans sa rage. Cho se releva et s'en
approcha aussi. Les larmes aux yeux, elle caressa le visage de son bien-
aimé. Malgré la glace, il gardait une certaine chaleur.
Dans la salle, tous se rendaient compte que le dernier espoir venait de
s'envoler. Harry Potter n'était plus. Voldemort, lui, était présent plus
que jamais dans l'esprit de tous. Qu'allait-il se passer à présent, le Lord
allait revenir et tuer tous ses opposants. Il n'aurait aucun mal à ça.
Les personnes présentes mirent un certain temps à assimiler cette
information. Puis peu à peu, ils reprirent leurs esprit, McGonagall la
première :
- Mesdames et messieurs les professeurs, élèves de Poudlard, l'heure est
grave. Afin de ne pas alarmer les autres élèves, nous allons installer
cette... statue dans la salle du fond. Monsieur Smile ? Cédric ?
- Oui, professeur.
- Voudriez-vous allez chercher Miss Potter dans sa chambre.
Cédric partit immédiatement.
- Il faut aussi emporter les blessés dans une autre salle, l'infirmerie
sera trop petite.
Lorsque Cédric arriva devant la porte des premiers années, il s'arrêta et
attendit. Après quelques secondes, une clé vola près de lui, fit le tour de
sa tête et vint finalement se poster devant lui à hauteur de ses yeux :
- Tu n'est pas un premier année, lança la petite voix criarde de la clé
ailée. Que vient tu faire ici ?
- Je vient chercher une élève.
- Qui ?
- Miss Eva Potter.
- Pourquoi ?
- La directrice McGonagall veut la voir.
- Ok ! Tu peut entré.
La porte s'ouvrit et Cédric se précipita à l'intérieur. C'était une pièce
ronde, plusieurs tableau étaient accroché au mur :
- Que fais-tu là, écuyer ?
Cette voix venait du tableau au-dessus de la cheminée. Il représentait un
vieux chevalier, sur ce qui semblait être un cheval.
- Ecuyer ? lança Cédric.
- Oui, c'est a toi que je parle, et je te prierais de cesser d'élever la
voix ainsi, ou je t'embroche sur mon glaive.
- Sais-tu où tu as été placé Chevalier ?
- Oui, je suis très exactement au-dessus de la cheminé de la salle commune
des premiers années.
- C'est exact, et qu'arriverait-il si, malencontreusement, tu venais à
tomber du mur et que tu te retrouvais pris dans les flammes de l'âtre ?
Le Chevalier déglutit difficilement.
- Si tu ne veux pas que cela t'arrive, je te conseil de rengainer ton cure-
dent et d'aller promener ton âne ailleurs.
Le Chevalier devint rouge de colère, mais le souvenir du feu dans la
cheminée l'empêcha de répondre.
- C'est impossible professeur McGonagall ! lança Rogue. Cette statue ne
bougera pas. Et impossible aussi de la cacher avec un sortilège.
McGonagall était déborder, entre les élèves à transporter, les Elfes qui
demandaient l'explication qu'elle n'avait pas eu le temps de donner dans la
cuisine, et cette fichue statue qui ne voulait pas bouger d'un pouce.
- STOP ! cria-t-elle.
Le silence se fit immédiatement.
- Maintenant, écoutez-moi tous. Je veux que les professeurs se rendent dans
la salle du deuxième étage, anciennement la salle métamorphose, et y feront
un brin de ménage avant d'installer des tables en guise de lits. Les élèves
en bonne état transporteront les blessés dans cette même salle, et les
installeront sur lesdites tables. Exécution !
Toute la salle se mit en mouvement comme un seul homme. McGonagall,
satisfaite, se tourna en direction des Elfes.
- Je vais vous expliquer.
Lorsqu'il arriva devant l'escalier du dortoir des filles, une seconde clé
vint lui tourner autour :
- Tu n'est pas une fille, lança-t-elle se fichant totalement de son âge.
Même discussion qu'avec la première clé. La clé s'écarta et le laissa
passer. Il monta les marche, passa la tête dans la première chambre. Elle
fut accueillit (la tête) par des gloussements et des cries scandalisées.
Eva n'était pas là. Il passa à la seconde, même gloussements, même cries,
même absence d'Eva. La troisième, idem. La quatrième, une de plus, mais
toujours pas d'Eva. Dans la cinquième, même résultat. Enfin la dernière,
elle ne pouvait être que là. Non ? Non. Aucune trace de Miss Potter.
- Vous pouvez retourner aux cuisines à présent.
Et voilà deux cents petits pieds qui se lancent vers la porte. Les
professeurs revenaient justement de la pseudo-infirmerie, suivit des
sixièmes et septièmes années encore en état.
- Merci à vous d'être venu nous aider dit-elle à la famille Weasley et
Hermione, Lupin et Maugrey. Vous pouvez à présent rentrer chez vous. Merci
encore. Il est temps d'aller se coucher, lança-t-elle aux autres personnes
présentes. Bonne nuit, moi je vais attendre Miss Potter.
Chacun regagna sa chambre, laissant la directrice seule au milieu de la
grande salle avec pour seul compagnie, une Cho, en larme, qui venait de
perdre une deuxième fois l'homme qu'elle aimait.
Cédric redescendit les marche quatre à quatre, mais où était-elle allée
encore ? Il entendit une voix lorsqu'il traversa la salle commune :
- Je sais où elle est.
Il s'arrêta net et regarda le Chevalier :
- Où ?
- Plus gentiment.
- Je vais perdre patience, dit Cédric en attrapant le cadre.
- D'accord, j'avoue tout, approche !
Cédric s'approcha.
- Juste derrière toi, assise sur le fauteuil, elle s'est endormit sous la
cape d'invisibilité de son père.
- Merci.
Cédric se retourna et s'approcha dudit fauteuil. Le bras tendu, il effleura
la cape, l'empoigna, et finalement la tira, dévoilant Eva Potter,
profondément endormi. Il s'approcha doucement :
- Eva, réveille-toi !
- ...
- Eva, réveille-toi. J'ai... des nouvelles.
Elle ouvrit les yeux et se redressa comme si elle était réveillée depuis
longtemps.
- C'est fini, mon père et Voldemort ont disparu.
- Non, pas vraiment.
- Comment cela, raconte-moi. Que s'est il passé ?
- Et bien, à quelques seconde près, tous se serait passer comme tu viens de
le dire, mais juste avant qu'il retrouve son pouvoir, ton père a reçu un
puissant sortilèges. Il est, comme mort, mais pas définitivement. Voldemort
a dit qu'il y avait un moyen de le récupéré, un seul moyen.
- Voldemort est encore en vie ? !
- Oui, mais les Elfes l'ont fichu dehors.
- On peut descendre, je voudrait le voir ?
- Oui, bien sûr, j'était justement venu te chercher, McGonagall veut te
parler.
McGonagall attendait dans la salle, d'un claquement de doigt, les corps des
Mangemorts et des Détraqueurs disparurent. Seul un livre restait ouvert sur
le sol froid. La directrice s'en empara. Le titre lui même était
évocateur :
« Ramène-moi à la vie ! »
(Bring me to life ! en anglais)
Elle l'ouvrit et le parcouru. Ce livre ne parlait que de magie noir. Il
disait, comment ramener les morts à la vie, ce qu'elle croyait impossible
jusqu'à présent, mais pour ce sortilège, il fallait contrôler la Magie
Elémentaire Noir. L'ouvrage disait aussi comment faire pour qu'une personne
soit comme morte, mais sans l'être. Bien sûr, on pouvait lire les
contresorts de tous. Non, pas celui-ci. Pas « la Nuit Eternelle ». Il
expliquait qu'il fallait lancer un premier sort, l' « immobilius », puis
commencer a énoncer les différentes formules écrites sur trois pages.
- Professeur McGonagall ?
- Ha ! Vous voilà.
Eva se rapprocha de sa mère et contempla son père. Tous les sentiments
passèrent dans sa tête : un haine infini contre Voldemort qui lui avait
enlevée son père et ainsi mit sa mère dans un grand état de détresse, de
l'amour pour sa mère qui en avait grand besoin, de la tristesse pour son
père, l'espoir de le revoir vivant. Très vite tous ces sentiments
laissèrent la place à une détermination inébranlable. A cette instant, elle
se jura de tout faire pour anéantir Voldemort.
- Eva ?
L'interpeller se retourna et s'approcha de sa directrice.
- Je suppose que tu sais déjà ce qu'il s'est passé, dit cette dernière en
lançant un regard de biais à Cédric.
- Oui, professeur.
- Alors, tout ce que je peut te dire, c'est que je suis désolée.
- Pourquoi, vous n'y êtes pour rien.
- Si j'était arriver quelque seconde plus tôt avec les Elfes, la fin de
l'histoire aurait été écrite différemment.
- Professeur ! Le seul en cause est Voldemort, vous n'y êtes pour rien.
- Mais...
- Vous n'y êtes pour rien !
McGonagall aurait mit une retenue à Eva si elle avait parler ainsi dans
d'autres circonstances, mais elle souriait. Elle avait fait venir Eva pour
la... « consoler », mais elle paraissait plus bouleversée que la petite
Potter. Elle ne réussit qu'à prononcer un mot :
- Merci.
- Chers élèves. Le ministère de la magie n'est pas au courant de ce qu'il
s'est passé hier soir, et il se serait sûrement opposé à ce que je vais
vous dire.
Les élèves, qui prenait leur petit déjeuner, ne cessait de regarder la
chose recouverte d'un drap au milieu de la pièce.
- Un grand homme a dit, il y a 12 ans... il a dit : notre union fera notre
force, notre division notre faiblesse. C'est à nouveau vrai aujourd'hui,
nous sommes en pleine crise...
Elle marqua une pose qui sembla duré des heures, puis elle lança :
- Notre plus grand allié est hors d'état.
Elle montra la statue de glace.
- Il est là, cliniquement mort. Nous pouvons le ramener, mais il nous
faudra du temps, et ce temps, nous ne l'avons pas. Cette nuit, nous
dormirons tous ici, se sera ainsi plus simple de protéger tout le monde.
Durant les cours, les élèves de sixième et septième années seront divisés
en cinq groupe, qui seront répartis dans les autres classes.
Toutes ses transformations entrèrent dans les esprits de tous. Les élèves
ne savaient comment réagir, devaient-ils se réjouir ou au contraire se
plaindre. La directrice repris sa place, et fini de manger.
Les jours qui suivirent passèrent rapidement et sans embûche. Eva restait
tous les soirs, en compagnie de sa mère, au chevet de Harry. Elle lui
parlait comme s'il pouvait l'entendre, ce qui fut sûrement le cas. Puis un
soir Cho eut comme une illumination, une soudaine idée :
- Eva !
- Oui, maman ?
- Sais-tu comment ton père a eu son pouvoir ?
- Non, il ne me l'a jamais montré.
- Chacun des quatre Fondateurs possédait un Bracelet contrôlant un des
Eléments naturels, la Terre, l'Eau, le Vent et le Feu. Seul les descendants
directs des Fondateurs pouvaient se servir des Bracelets. Réunit, ils
forment la Magie Elémentaire. Ton grand père James, le père d'Harry, était
le descendant direct et unique de Gryffondor et de Poufsouffle, tandis que
ta grand mère Lily, la mère d'Harry, descendait de Serdaigle et de
Serpentar. Ce qui a fait de Harry le seul et unique descendant des quatre
fondateurs de Poudlard. Mais il n'est plus l'unique descendant, tu es là à
présent.
- Qu... Hein ?
- Tu es sa fille, donc par conséquent, toi aussi tu as le sang des Grands.
Et donc toi aussi tu peut contrôler la Magie Elémentaire. Nous devons
absolument retrouver les Bracelets.
- Mais on ne sais même pas où ils se trouvent.
- Si, il y en a un au fond du lac et un au dessus de Poudlard.
- Et comment veux-tu que je les retrouve ?
- Si tu veux revoir ton père vivant, c'est la seule idée que nous ayons
pour l'instant.
McGonagall, quant à elle, tentait de déchiffrer l'énigme qui donnait le
contresort pour sauver Harry :
35 1892 194735, 7839 5295 953871912152.
Mais impossible d'y comprendre quoi que ce soit. Cette série de chiffres
était sûrement logique, mais incompréhensible pour la directrice de
Poudlard. Elle l'enverrai dès le lendemain à Hermione qui serait plus
capable de trouver la solution que n'importe qui.
Toc ! Toc !
- Oui !
- Professeur Rogue.
- Qu'y a-t-il pour votre service Madame Potter.
- Auriez-vous une Branchiflore ? C'est très important.
- Attendez ici je vais voir.
Après quelques minutes :
- Tenez, vous avez de la chance c'était ma dernière. Merci beaucoup.
Sur ce elle sortit. Elle se dirigea vers le lac où Eva l'attendait assise,
perdu dans ses songes, les yeux plongés dans le lac.
- Voilà Eva, ceci est une Branchiflore, si tu la mange, tu pourra respirer
sous l'eau. Il te faut descendre au fond du lac et trouver le peuple des
sirènes. Ils habite le lac depuis des millénaires, ils doivent bien savoir
où se trouve se fichu Bracelet.
Eva s'approcha de l'eau.
Attend, si tu n'as pas trouver les sirène dans une demi heure, remonte !
L'effet de la Branchiflore ne dure qu'une heure. Bonne chance.
Eva avança jusqu'à ne plus avoir pied. Elle nageait à la surface. Elle
avala le fruit gluant. Une sensation d'étouffement la submergea. Elle
suffoqua un instant, puis, comprenant se qui se passait, elle plongea et
disparu du champ de vision de sa mère.