Rien de bien grave dans ce chapitre !

Chapitre 3 :

Ce matin-là, Marguerite fut réveillée par une chanson de Frank Sinatra & sa fille qui avait été reprise par Robbie William & Nicole Kidman.

- L'originale était bien meilleure, marmona-t-elle en fermant la radio

Elle leva doucement et descendit prendre son petit déjeûné.

Ce n'est pas elle qui préparait ses plats, elle avait engagé une cuisinière. Et une femme de ménage ainsi qu'un valet. Bien oui, tant qu'à avoir de l'argent à ne plus savoir quoi en faire, autant en profiter.

- Le journal d'aujourd'hui, madame.

- Merci Alberto.

Elle lu le titre et recracha son café.

Véronica Layton agressée hier soir, titrait le journal

Elle couru vers le téléphone et appella chez Véronica avant même d'avoir lu l'article. Elle laissa sonner mais personne ne répondit.

Paniquée, elle se prépara à aller au poste de police mais le téléphone sonna. Elle regarda sur l'afficheur : Ned Malone.

Elle décrocha.

- Où est Véronica !

- C'est moi.

- Aaaah ! Ça va ? Tu vas bien ? Ils t'ont fait mal ?! Qu'est-ce que tu fais chez Malone !! Et puis tu aurais pu m'appeler, j'ai failli avoir une attaque en lisant le journal.

Véronica partit à rire à l'autre bout du fil.

- Je vais très bien. Ils ont failli me… mais Ned est arrivé à temps.

- D'accord. Ça va maintenant ? demanda Marguerite en soufflant de soulagement

- Oui, oui, très bien.

- Très bien ? Dis-moi Véronica, s'est-il passé quelque chose avec ton journaliste.

Silence. Cette fois ce fut Marguerite qui éclata de rire.

- Je dois passer au poste de police et j'aide Finn à déménager aujourd'hui, ajouta Véronica en cachant son rire

- D'accord. On se revoit bientôt.

- Oui. Au revoir.

Elle revint dans la salle à manger et passa par la cuisine où la cuisinière écoutait la télévision. Elle roula des yeux en voyant John Roxton.

- Il est si heureux avec son épouse qu'il a annoncé qu'il laisserait temporairement sa carrière.

- Quoi ?

Marguerite regarda l'homme. Il semblait heureux. Mais elle ne se laissait pas duper. Il prononçait de grandes phrases voulant dire que son bonheur était absolu avec son épouse et qu'il voulait lui consacrer du temps ainsi qu'à son mariage. Son sourire était grand.

Mais ses yeux regardaient ailleurs, il accordait plus d'impotance à se concentrer qu'à son épouse. Il se concentrait à abandonner son rêve, sa vie. Un homme vraiment en amour aurait abandonné sa carrière. Mais lui semblait souffrir. Il n'aimait pas la brunette à ses côtés. Les autres se faisait bluffer. Pas Marguerite.

Elle eut soudain de la pitié pour cet homme et secoua la tête. Elle le détestait toujours autant. Mais la pitié atténue la haine.

*-*-*

- Ton appartement va être très beau !

- Oui. Il est un peu petit mais tant que je suis seule à l'intérieur, ça ne dérange pas beaucoup.

- Si tu fais d'autres publicités, peut-être que tu vas pouvoir en avoir un plus gros. Et si tu remportes la bourse d'étude et la prochaine compétition tu auras sûrement une petite maison !

- Bon là, rêves pas trop !

- Tu veux aller manger quelque chose ?

Finn déposa sa boîte et se mordit la lèvre inférieure.

- Non merci, je n'ai pas faim.

- Tu n'as pas manger de la journée et on a travaillé comme des folles. J'ai mangé ce midi et j'ai vraiment très faim… tu es sûre que tu vas bien ?

- Oui oui. J'ai grignoté tout-à-l'heure et j'ai perdu l'appétit.

- Tu es sûre ?

- Oui je te dis !

Véronica ne fut pas impressionnée par l'agressivité de sa sœur.

- J'ai été anorexique à ton âge tu sais. Même avant toi.

- Je sais, j'étais là.

- Tu te souviens que j'ai failli en tomber dans le coma et que l'on m'a hospitalisé.

- Je ne suis pas anorexique, Véronica, c'est promis. Viens on va mangé si tu insistes.

- Et tu ne vomiras pas après ?

Finn regarda sa sœur dans ses yeux et sourit.

- Je n'ai pas eu le temps de manger aujourd'hui. Ce n'est pas une journée qui fait de moi une anorexique tout de même.

- Non, bien sûr. Allons manger.

Véronica se promit de la surveiller tout de même. Pas trop. Elle savait exactement comment sa sœur pensait si elle était anorexique, elle en avait été une. Perfectionniste. Mange à petites bouchées en compagnie d'autre personnes. Fait le plus d'exercice possible. Veut les meilleures notes. Se rend dans les toilettes après avoir mangé lorsque les autres les y oblige…

Elle secoua la tête et essaya d'oublier tout ça. Elle avait été hospitalisée deux semaines avant le mariage de Marguerite à l'époque et s'était jurée d'arrêter toute sa mascarade pour sa meilleure amie qui avait besoin de soutien.

Elle soupira et suivit sa sœur.

- C'est moi qui paie ! déclara Véronica

- Quoi !

- Et oui, c'est moi la plus riche… dit-elle en lui tirant la langue

*-*-*

Marguerite était assise avec ses parents à la table et mangeait silencieusement.

- J'ai lu l'article que Ned Malone a écrit sur toi. J'aime bien ce journaliste, il écrit de très belles choses.

- Tu dis ça parce que c'est le seul qui n'a rien dit de mal à mon propos.

- Mais non ! Il a fait un très bel article. Je me souviens il a écrit : « Une très jolie femme au yeux troublés. On pourrait la confondre avec Blanche-Neige, mais elle ne laisserait jamais la méchante sorcière l'avoir. Et ne laisserait pas non plus n'importe quel prince l'emmener là où bon lui semble. » J'ai trouvé ça charmant. Et il a même parlé de Véronica. Il a démentit la rumeur selon laquelle vous sortiez ensemble !

- Tu n'y croyais pas maman, j'espère.

- Non, bien sûr !

- Bien. Parce que Véronica sort avec ce Ned Malone justement. Non enfin… ils ne sortent pas ensemble mais on peut dire qu'ils sont très proches.

- Proches comme deux personnes qui se rencontrent un soir, font l'amour et se quittent ? demanda son père en riant

Marguerite cacha son sourire devant sa mère scandalisée.

- Hubert ! Ne dit pas ça devant notre fille !

- Maman, je n'ai plus huit ans tu sais. Mais je crois qu'ils sont plus proches que ça.

- Elle va bien ? J'ai lu le journal ce matin, demanda son père

- Oui, elle va très bien. Elle s'est rapprochée de Malone !

Son père éclata de rire et sa mère sembla choquée.

- Et toi Marguerite ? Tu as rencontré quelqu'un de puis ton divorce.

- Mamaaan, arrête.

- Pourquoi avoir quitté ce charmant garçon !

- Tu ne le portais pas dans ton cœur quand il m'a mise enceinte.

- Non c'est vrai comment aurais-je pu !

- Et bien, je ne l'aimais pas non plus tu vois.

Sa mère poussa un cri et sortit de la table en pleurant.

- Ah c'est pas vrai. Papa !

- Qu'est-ce que tu veux. Elle aurait voulu te voir mariée, heureuse avec pleins d'enfants. Tu es notre seule fille tu sais.

- Elle aurait sûrement voulu que je sois comme ma parfaite cousine Mélodie, qui a épousé un riche à 20 ans et qui a déjà quatre merveilleux enfants blonds !

- … Je préfère que tu épouses quelqu'un que tu aimes et que tu aies le nombre d'enfant que tu veux. Et que par pitié, ils ne soient pas blonds ! Maintenant, tu m'excuseras, j'ai une femme à aller consoler.

Marguerite soupira et secoua la tête. Elle aimait beaucoup sa mère mais parfois, elle exagérait. On ne peut pas demander à quelqu'un de vivre toute une vie avec une autre personne qu'on aime pas !

*-*-*