Chapitre 5 :
Lorsque Marguerite arriva chez elle, elle prit un bain et en sortant, ouvrit la télévision.
- M. Roxton, pourquoi avez-vous rompu avec Danielle ?
- On ne peut pas demander à quelqu'un de vivre avec quelqu'un qu'il n'aime pas.
- Vous ne l'aimiez plus ?
- Non.
Pourquoi je tombe toujours sur cet homme quand j'ouvre la télé.
- Avez-vous couché avec Marguerite Smith ?
- Non.
Alberto entra dans la chambre à ce moment.
- Votre mère au téléphone pour vous.
- Merci Alberto, marmona-t-elle, Allô ?
- COMMENT AS-TU PU ?!
- Maman, de quoi tu parles ?
- Tu as incité cet homme à quitter sa fiancée pour toi, c'est ça ?!
- Bye maman.
Elle racrocha et donna le téléphone à Alberto.
- Si elle rappelle, ce qui ne m'étonnerais pas, vous ne me la passer pas.
- Bien madame. Euh, aujourd'hui c'est la compétition nationale de plongeon.
- Oh mon dieu Finn ! À quelle heure elle passe ?
- 15h.
- Et il est ?
- 10h.
- Bien, j'ai le temps. Merci Alberto.
À quatorze heures, Marguerite se rendit à l'endroit où Finn compétitionnait. Elle arriva juste à temps.
- 3 jours avant Noël, quelle idée.
- Marguerite ! On est là.
- Salut Véronica, Malone et… Roxton ? Que faites-vous ici ?
- Je suis un sportif et j'ai été invité. Et vous ?
- Finn est la sœur de ma meilleure amie. Et par ailleurs, c'est moi qui lui ai fait son maillot.
- Vous avez donc tous les talents ma chère ?
- Oh, pas celui de cuisiner, s'exclama Véronica en riant
- Et voici Finn Layton (!!!!) qui s'avance sur le tremplin, fit la voix du commentateur, Je vous rappelle qu'elle a raflé tous les prix dans les autres compétitions et c'est la plus jeune ici. Si elle obtient 9.17 ou plus, elle gagne cette compétition…. Le silence est absolu.
Finn était pâle et maigre. Pas mince, maigre.
- Elle va bien ? demanda Marguerite
- Non, répondit Véronica inquiète
Elle sauta du tremplin et réussit son enchaînement presque parfaitement. Sur le tableau, on afficha 9.43. La plupart des gens se mirent à applaudir et siffler, mais pas Véronica, Marguerite, Malon et Roxton. Ils se levèrent et Roxton se déchaussa rapidement. Finn ne sortait pas de l'eau !
Il courru jusqu'à la piscine et plongea à l'intérieur, tout habillé. Quand il remonta avec Finn, la panique s'installa dans la foule.
- Finn ! cria Véronica en approchant de sa sœur
- Elle ne respire plus !
- Il faut lui faire le bouche-à-bouche !
Le reste fut confus pour Véronica. On l'empêcha de voir sa sœur et Finn partit en ambulance.
- Véronica ! Resaisis-toi ! Viens, on va à l'hôpital.
- Elle est morte ?
- Non. Véronica. Elle n'a pas mangé depuis deux jours à peu près. Elle… elle…
- … elle est comme moi.
- Non, toi tu as passé par dessus. Il va falloir l'aider, Véronica.
Véronica hocha la tête et Marguerite, Malone, Roxton et elle partirent vers l'hôpital.
- Je voudrais voir Finn Layton.
- Vous êtes de la famille ?
- Je suis sa sœur.
- Venez. Les autres restez ici.
Véronica suivit l'infirmière jusqu'à la chambre de Finn.
Elle était entubée de partout et elle regardait par la fenêtre,
- Finn…
- Véronica, je suis désolée, dit-elle sans la regarder
- Finn, tu m'avais juré…
- Tu sais c'est comment Véronica, tu l'as été. Tu as été comme moi.
- Ce n'est pas une raison de faire la même chose ! Tu en ai presque morte, tu te rends compte ?!
- Je suis… je suis désolée. Je ne peux même pas te jurer que je vais arrêter, tu te rends compte ?!
Elle s'était tournée vers sa sœur et pleurait.
- Je sais… je sais…
- J'en suis presque morte et je… Tu sais depuis combien de jours je n'ai pas mangé ? Quatre jours ! J'ai bu beaucoup, beaucoup d'eau et de jus d'orange. Mais j'ai fait plus de sport encore. Et je n'ai pas avalé une miette. Enfin, peut-être, mais je l'ai sûrement vomi ! Je ne me souviens de rien ! Pfff, en plus ils vont m'envoyer en thérapie.
- Je… je suis passée par là aussi. Et c'est sûrement ce qu'il va le plus t'aider. Tu vois, j'ai été anorexique, mais je ne pourrais pas te conseiller, j'ai eu trop de mal à en sortir. Tu sais c'est comment. J'aurais peur de retomber dans tout ça… Tu m'imagines à 23 ans, retourner dans mon adolescence ?
Finn se mit à rire et secoua la tête.
- Je vais tout faire pour en sortir. Promis.
*-*-*
Finn ne put pas sortir le jour de noël et elle se promis de recommencer à manger, tant elle était déçue de manquer Noël.
Marguerite, Véronica passaient toujours soit le 24 au soir ensembles ou le 25 au matin… ou les deux. Et la plupart du temps elles avaient leurs familles avex elles. Cette année-là, Marguerite fêta le 24 au soir avec sa famille. C'était-à-dire ses parents, ses trois cousins et sa cousine et ses quatre « adorables » enfants.
Elle avait toujours été légèrement dégoûtée par sa cousine trop parfaite. Elle s'était mariée avec un homme encore plus parfait et leurs enfants étaient beaucoup trop sages pour des enfants. Mais tout le monde était charmé.
Ses trois cousins, issu du mariage parfait de la sœur de sa mère étaient tous sur le point d'être quelqu'un de brillant. Le premier qui avait vint-deux ans allait se marier et faisait son droit. Le second de 18 ans entrait à l'Université en médecine. Et le dernier de seize ans… et bien il n'avait rien de spécial finalement. Peut-être que c'était pour cela qu'elle l'appréciait plus.
Elle écoutait distraitement sa parfaite famille quand ce cousin justement l'aborda.
- Alors, Marguerite, il paraît que toi et le célèbre John Roxton vous… commença-t-il un sourire malin sur les lèvres
- Ah non, je n'ai pas couché avec. Franchement Phillipe ! Tu as quel âge au fait ?
- Ah, ah, on parle de toi là. Je suis sûr qu'il s'est passé quelque chose, il est écrit dans ton visage.
- Et comment fais-tu pour le savoir, mon cher ?
- Mmm, je te connais pas beaucoup. Mais je sais voir quand quelqu'un a quelque chose de spécial.
- J'ai quelque chose de spécial alors ?
- Tu as l'air… amoureuse !
Elle sourit timidement et baissa la tête.
- Bah, je l'ai juste embrassé.
- Ah ah ! Je le savais !
- Je l'ai juste embrassé je te dis ! Et puis, j'étais endormie et je ne m'en souviens plus trop bien. C'était au milieu de la nuit alors…
Phillipe recracha son jus et Marguerite remarqua qu'elle en avait trop dit et que tout le monde la regardait avec attention.
- Comme c'est romantique ! dit la fille de quatre ans de sa cousine
- Comme c'est intéressant, ajouta Phillipe
- Mais oui Marguerite, pourquoi ne pas tout nous raconter ? demanda son père
- J'ai tout dit, je suis désolée.
- Je n'en suis pas aussi sûr, fit Phillipe en souriant
Elle compris à ce moment qu'il voulait seulement faire marcher toute la famille et elle sourit. Oh oui, décidément, c'était son cousin préféré.
- D'accord, tu as gagné. Mais je ne pourrais pas le dire devant les enfants de toute façon.
Phillipe cacha son sourire et tous les autres eurent un air surpris. Mélodie demanda à sa plus vieille d'emmener les autres enfant ailleurs.
- Mais vous savez, moi et Véronica avions eu une dispute et j'étais tellement boulversée.
- Qu… qu'est-ce que tu veux dire ?
- Allons Mélodie, tu le sais très bien.
Phillipe se retenait pour ne pas exploser de rire.
- Tu veux dire que… que toi et Véronica vous… vous… enfin Véronica et toi… vous…
- Couchez ensemble ?
Toute la famille lâcha un cri dans le style « QUOI ! » « C'est scandaleux ! » « Comment as-tu pu ?! ». Phillipe quand à lui tomba à la renverse tant il riait et Marguerite sourit malicieusement.
- Ce n'est pas vrai et je n'ai rien fais avec John Roxton non plus. Maintenant, si vous voulez bien m'excusez, je crois que je vais rentrer. Au revoir et merci Phillipe. Oh. Et quand vous parlez de moi et de combien j'ai fichu ma vie en l'air, ne pensez pas que je ne vous entends pas. Et je ne regrette rien de ma carrière. Au revoir et joyeux Noël.
Phillipe l'accompagna jusqu'à la porte.
- Je voudrai être comme toi quand j'aurai ton âge. Enfin, en plus viril.
- Oui, en plus viril, dit-elle en riant, Merci.
- De rien. Joyeux Noël.
- Joyeux Noël aussi.
En sortant de la maison Marguerite eu seulement le temps d'entendre une voix d'enfant demander : « Maman ? Elle voulait dire quoi Marguerite à propos de Véronica ? »
*-*-*
