Voici le chapitre 6 :

*-*-*

- Allez, venez Marguerite ! Je suis sûr que ce film va vous plaire.

- Non ! Non !

- Véronica et Malone y vont.

- Et qu'est-ce que ça peut me faire ? Roxton, je n'ai pas envie de…

- Et puis vous êtes préparée, essayez de me faire croire que vous en vouliez pas !

- Je…

- Allez !

Roxton lui prit la main et l'entraîna à l'extérieur.

C'était la première d'un film quelconque, deux semaines après Noël. Les journalistes firent toute une histoire quand ils virent John Roxton arriver avec la jolie Marguerite Smith. Mais cette fois, il n'y avait rien à dire de vraiment intéressant à part que John Roxton s'était présenté avec Marguerite Smith.

Tous les deux sortirent manger dans un restaurant avec Véronica et Malone après la représentation.

- La scène avec le tueur était particulièrement…

- Dégoutante ?

- Oui !

Les deux hommes sourirent.

- Vous n'aimez pas les films d'horreur ?

- J'ai toujours l'impression qu'on va me tuer dans ma douche après avoir écouté ce genre de film, frissonna Marguerite

- Oh, mais je pourrai surveiller les environs la prochaine fois si vous voulez, proposa Roxton

- Ah ah ah, très drôle, fit Marguerite en voyant les trois autres éclater de rire

Véronica arrêta de rire et regarda au loin.

- Quoi ?

Marguerite se retourna et figea. Un homme blond la regardait. Un bel homme blond.

- Qui est-ce ? demanda Malone

- Étienne.

Elle se tourna vers Roxton et lui sourit. Elle se leva, anxieuse, et se dirigea vers l'homme. Quant elle arriva à sa hauteur il lui sourit tristement.

- Bonjour.

- Bonjour.

Un silence très désagréable s'installa.

- Hum, Marguerite… j'aimerais te parler.

- Je t'écoutes.

- Je… suis désolé. Pour tout. Nous sommes amis depuis notre naissance. Notre amitié a été bêtement gâchée. Je me sens tellement stupide. Je suis… vraiment, vraiment désolé. J'aimerais vraiment retrouvé l'amitié que nous avions avant… avant… tout ça.

Marguerite le regarda dans les yeux.

- Nous ne retrouvons jamais la force de notre amitié d'autrefois.

Il baissa la tête.

- Mais… une nouvelle peut peut-être naître.

Il leva la tête et sourit.

- Tu es sérieuse ?

- Oui. Maintenant Étienne Krux, je dois partir. À un autre jour mon cher.

- Au revoir Mademoiselle Smith. Oh et… j'aimerais être invité à votre mariage très chère.

Marguerite lui sourit et secoua la tête.

- Bye.

Elle retourna avec ses trois amis et sourit.

- Alors ? demanda Véronica

- Et bien, il reste toujours Étienne.

*-*-*

- Bien joué, Mlle. Smith.

- Pardon ?

Marguerite se retourna et se retrouva face à un inconnu.

- Vous avez défait le mariage de John Roxton et Danielle pour vos fins personnels !

Lui et une dizaine d'autre personnes semblaient fâchées.

- Qu'est-ce que vous…

- Ce n'est pas parce qu'on aime un homme qu'on doit l'avoir pour soi. Si vraiment vous l'aimiez, vous l'auriez laissé tranquille. Nous avons lu l'article sur cette pauvre Danielle. Vraiment, c'est horrible de votre part.

- Je ne…

- Ne prétendez pas le contraire !

Elle grimaça et leur tourna le dos, décidée à les ignorer.

- Je suis désolée Finn, je vais revenir. Docteur Sumerlee, prenez soin d'elle.

- Fait attention Marguerite, dit la jeune fille en chaise roulante, ils semblent… fâchés.

- Oui.

Marguerite traversa la foule de gens et chercha Roxton du regard.

- John !

- Marguerite que…

Elle se dirigea vers lui et lui prit la main. Les gens s'approchèrent d'eux, maintenant confus.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Tu sais l'interview qu'a donné Danielle en pleurs. Et bien…

- Ah, je vois. Écoutez-moi tous !

Roxton s'avança vers la dizaine de personne.

- Il est vrai que j'ai lâché Danielle pour une autre femme. Mais il y avait longtemps que je ne l'aimais plus. Je suis désolé pour elle, mais elle doit faire face à la réalité. C'est Marguerite Smith que j'aime.

Il se tourna vers Marguerite et l'embrassa. Elle fut d'abord surprise mais elle répondit tendrement à son baiser.

- Et bien. Que se passe-t-il ici ? fit Véronica en arrivant

En voyant qu'elle n'aurait pas de réponse de sitôt, elle soupira.

- Oh, trouvez une chambre ! (C'est dans ces moments-là que l'anglais en meilleur : Oh, get a room !)

Ce soir-là, Roxton raccompagna Marguerite jusqu'à chez elle. Elle souriait et il adorait la voir ainsi.

- Tu veux que je…

- Non pas ce soir. Souper de famille. Et disons que ma mère ne te portes pas dans son cœur.

- Bien. Mais il faudra bien que je finisses par la rencontrer. Ils arrivent à quelle heure ?

- Dans trente minutes.

- D'accord au revoir je t'aime.

- Au revoir, je t'aime aussi.

Elle l'embrassa et sortit de la voiture.

Roxton ne sut jamais pourquoi il n'avait pas été capable de la quitter des yeux, ou de la laisser seule. Peut-être qu'il avait préssentit ce qui allait se passer. Mais heureusement qu'il avait eut peur.

Marguerite entra dans la maison et trouva drôle que la porte soit débarrée. Elle déposa ses clés et entra dans la cuisine.

Elle était là, tout en noir, en colère et avec un pistolet. Elle pointa Marguerite et tira. Elle déposa le fusil dans la main de sa victime.

Roxton entra dans la cuisine et vit une personne s'enfuir et Marguerite sur le sol, une balle dans l'abdomen.

- Oh non. Marguerite.

Il décrocha le téléphone et appella une ambulance.

- Marguerite, tiens bon.

Il plaça sa tête sur ses genoux et prit sa main.

- John… je…

- Chuut, ne parles pas.

Elle ferma ses yeux et lâcha prise.

- Marguerite, non, non, ne meures pas, restes… Je sais que tu le peux, je t'en pris.

Roxton laissa échapper quelques larmes et s'étendit à côté d'elle, déchiré par la douleur. La douleur qui était sûrement plus grande que Marguerite pouvait ressentir à ce moment.

Ils ne se connaissaient pas depuis lontemps. Ça avait été le coup de foudre, même s'ils l'avaient refusé. Et maintenant, ils étaient brisés.

*-*-*

- Véronica ! Je suis venu dès que j'ai su.

- Ned !

La jeune blonde se jeta dans les bras du journalistes et éclata en sanglot.

- Oh mon Dieu, qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je ne sais pas ! J'ai juste reçu un coup de fil de sa mère en pleurs ! Elle m'a dit que Marguerite était morte !

- Quoi !? Et Roxton ?!

- Je ne sais pas !

- Véronica Layton, Ned Malone ? fit un homme en arrivant

- Oui ? répondit Ned

- Vous pouvez entrer.

Les deux adultes entrèrent dans une salle où se tenaient déjà la famille des deux concernés, c'était-à-dire les quatre parents et William, le frère de Roxton.

- Asseyez-vous. Je me présente, je suis Arthur Sumerlee. Je connais déjà votre sœur Véronica et je vous ai déjà accordé un entrevue, c'est cela ? demanda-t-il à Malone

- Oui, exact.

- Je ne vais pas tourner autour du pot. Marguerite n'est pas morte. Mais elle est dans un coma très profond. Rien de vital n'a été touché, mais sa chute lui a causé une commotion cérébrale.

- Et pour Roxton ? demanda William

- Il est aussi dans le coma. Un choc nerveux.

Les deux familles étaient abbatues. Les trois femmes pleuraient et les hommes se retenaient pour ne pas en faire autant.

- Vont-ils se réveiller ?

- Je n'en sais rien. Tant que John Roxton croit Marguerite morte, il risque de rester dans le coma. Et pareil pour Marguerite…

*-*-*-*

Bientôt la suite !