Note de l'auteur : Voilà !! J'ai essayer de traduire une fic !!! Franchement je l'ai trouvée superbe !!!!!! Alors je veux vous en faire profiter !!!!!! L'histoire est peu commune !!! J'espère que vous allez aimer et que j'ai bien traduit !!!!!! Bonne lecture !!!!!
Titre original : Ruined in a Day
Auteur: Net Girl
Traductrice : Euh…ben moi !!lol
J'ai pas réussi à mettre un lien alors, je vais raccourcir l'adresse, vous écrivez ça à la suite de fanfiction.net/ dans la barre d'adresse : read.php?storyid=982805
J'espère que j'ai pas été trop confuse !!!lol
Disclaimer : Rien est à moi (sauf la traduc), les persos sont à J.K et la fic à Net Girl !!!!
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Détruit en un jour (1ère partie)
« Non ! »
Harry Potter se redressa précipitamment sur son lit, haletant bruyamment. Ses yeux étaient grands ouverts mais le monde autour de lui était flou. Une main tâtonnant sur sa table de nuit pour trouver ses lunettes, pendant que l'autre ramenait de son front ses cheveux trempés de sueur en arrière. Inspirant et expirant lentement, il mit ses lunettes en place.
La chambre était vide. Tous les autres étaient réveillés et probablement en train de prendre le petit déjeuner, se préparant pour la journée de classe. Aujourd'hui était Halloween – le dernier que Harry passera à l'école de Poudlard pour sorciers et sorcières. C'était un jour dans l'année scolaire que presque tout le monde attendait avec impatience. Presque tout le monde. Pendant que les autres élèves profitaient de la somptueuse fête que l'on donnait pour la nuit d'Halloween, Harry ne pouvait s'empêcher de penser au tragique anniversaire qui partageait ce jour.
Il ferma ses yeux tandis qu'il pressait sa main droite sur son front. Les cauchemars devenaient encore pires. Sa cicatrice lui faisait mal presque sans interruption depuis les deux dernières semaines. Ceci ne se passait seulement quand Voldemort préparait quelque chose. Une année scolaire ne serait pas complète sans lui.
Enlevant sa couverture, il sortit du lit et marcha tranquillement jusqu'à la commode, munie d'un miroir. Ses deux mains restaient sur la commode pour rester calme. Lentement, il leva la tête et fixa son reflet. Il ne se reconnaissait pratiquement pas.
Ces nuits de cauchemars agités avaient complètement modifié son apparence physique. Avec un début de larges cercles noirs en dessous des yeux, ses yeux eux-même étaient vides. En bref, on aurait dit qu'il avait été écrasé par un camion. Il ne pouvait plus le cacher plus longtemps à ses amis, et il n'avait pas l'intention de leur en parler, à moins qu'il en soit obligé.
Il laissa sa tête se courber encore une fois, les yeux à demi-fermé, comme il avait l'habitude de le faire. Les cauchemars et tout ce qui lui passait par la tête depuis tout à l'heure étaient encore plus atroces que son apparence extérieure. Des cauchemars, qu'il ne pouvait décrire que comme des visions de l'Enfer, le torturaient. Des massacres de tellement de personnes innocentes – Moldus et sorcier y compris – la peine affligée aux autres humains le troublait. Mais pas autant que comment il se sentait vis à vis de tout ça quand il y repensait.
Se désintéressant des cours des professeurs, Harry revisitait ses horreurs dans sa tête pendant les classes. Une partie de lui, une part qui devenait de plus en plus dominante ses dernières semaines, s'en fichait totalement. Les conséquences de ces atrocités perpétuées dans ces rêves, elles n'existaient tout simplement pas. Pas de conséquences. Pas de culpabilité. Pas le moindre intérêt pour aucun des deux.
Ses yeux s'ouvrirent complètement. [Que m'arrive t-il ?] se demanda t-il. Ses muscles étaient tendus pendant un moment quand sa cicatrice le brûla soudainement. Il fit une grimace de douleur. [Est-ce que je deviens fou ? Est-ce que c'est le nouveau plan de Voldemort contre moi ? De me rendre malade ?]
Le son des voix des élèves attira son attention. Il regarda par-dessus son épaule, observant anxieusement la porte, espérant qu'aucuns de ses camarades de chambre allait rentrer. Une minute passa. Personne ne vint. Il était encore seul. Il se relaxa.
Pas même Ron ou Hermione étaient au courant pour ses cauchemars. Il pensait que Ron allait suspecter quelque chose, mais son meilleur ami n'en avait pas mentionné un mot pendant qu'ils étaient réveillés. D'ordinaire, Ron s'occupait de ses propres affaires quand Harry était inquiet. D'ordinaire, Hermione, d'autre part, ne le faisait pas. Si elle sentait que quelque chose n'allait pas, elle l'aurait déjà questionné à ce propos.
Quittant le miroir, il se prépara et s'habilla pour la journée de classe. S'il se cachait dans sa chambre, cela attirerait sans doute une attention non voulue sur lui. Il ferait comme hier et les jours d'avant il s'habillerait, irait en cours, et ne dirait pas un mot à qui que ce soit.
Une fois habillé, il ouvrit le tiroir qui contenait ses robes d'école. Sa main se gela à quelques centimètres de la robe noire, décorée avec l'emblème de Griffondor.
« Pas Serpentard, pas Serpentard, » murmura t-il, distraitement. C'était ce qu'il avait répété fermement quand McGonagall plaça le Choixpeau magique sur sa tête il y six ans.
'Tu serais parfait, tu sais, tout est ici dans ta tête.' Chuchota le Choixpeau dans son oreille comme réponse à ses supplications. 'Et Serpentard t'aidera sur la voix de la grandeur, il n'en fait aucun doute.'
Ses yeux restèrent captivés par le lion qui était sur le fond rouge et or. Ses parents étaient des Griffondors. Tout comme McGonagall et Dumbledore. Chaque personne qui était à Griffondor devenait un honorable sorcier ou sorcière. Certainement aucuns d'entre eux ne se seraient sentis comme Harry Potter se sentait sur ses cauchemars. Albus Dumbledore en serait complètement horrifié, il en était sûr.
Après, au plein milieu de ses réflexions, devant ses yeux – il n'était pas sûr si c'était réel ou seulement son imagination – le lion sur l'emblème de sa robe se transforma en un serpent argenté. Sa langue fourchue rentrait et sortait de sa bouche. Le rouge et or, aussi, se changea en de l'argent et du vert, couleurs de la Maison de Serpentard.
« Harry…Potter… » chuchota une voix sifflante venant de quelque part autour de lui. L'œil du serpent brilla d'un rouge vif et augmenta d'intensité pendant que la voix appelant Harry devenait plus forte. Le résulta des deux l'hypnotisait. Il ne pouvait pas bouger un seul muscle seulement fixer le serpent devant lui.
[Il n'y a pas un seul sorcier ou sorcière, qui a mal tourné, qui n'était pas à Serpentard,] gronda la voix de Hagrid par-dessus l'appel des autres.
Soudainement, la porte de sa chambre s'ouvrit à la volée et l'effraya. Le serpent aux yeux rouges s'évapora instantanément avec les armoiries de Serpentard, et redevint l'emblème de Griffondor. La voix était aussi partie.
Ron Weasley ne prêta aucune attention à Harry tandis qu'il se dirigeait vers sa propre garde de robe et commença à éparpiller ses affaires. Apparemment, il cherchait quelque chose. Quelques instants plus tard, il fit un soupir de soulagement.
« Tu es là ! » déclara t-il à l'objet qu'il avait trouvé. Il rayonna fièrement tandis qu'il tenait la broche que tous les préfets mettaient. « Je croyais t'avoir perdu. » Il épingla le bouton sur sa robe et ce fut là qu'il remarqua enfin Harry. « Salut . »
Harry resta immobile devant son tiroir ouvert, une main encore serrée sur la robe qu'il avait l'intention de prendre. Il n'avait pas pris une seule respiration depuis que Ron était entré dans la chambre. Est-ce que Ron avait entendu la voix ? Il n'en avait pas l'air. [Tout est dans ton esprit, Harry,] pensa t-il. [Ron ne l'a pas entendue parce que c'est dans ta tête.]
« Il était temps que tu te lèves, » continua Ron. Il tapota l'enseigne de préfet qui était maintenant en sécurité accrochée à sa robe, puis, regarda vers son ami. « Tu vas rater toute la fête. La dernière année ici, tu sais. Maman dit qu'il faut qu'elle soit inoubliable. » Sa bouche s'étira. « Enfin, quand elle l'avait dit à Fred et Georges, ils ont mis de la Pow-Pow poudre dans l'une des bouteilles de potions de Rogue. Tu t'souviens de ça Harry ? Ca devait être la première fois que Rogue a eu de la couleur sur sa figure. »
Harry ne répondit pas. A la place, il saisit sa robe du tiroir et la mit. De toutes les choses, Ron devrait laisser son satané emblème de préfet derrière lui. Ron était si fier de lui d'avoir eu cet honneur, qu'il avait dormi avec lui en dessous de son oreiller, pendant tout l'été avant la septième année.
Ron fronça les sourcils tandis que Harry mettait silencieusement sa robe. « Est-ce que ça va ? » demanda t-il. Un sourcil se leva quand Harry le regarda. « Tu n'as jamais été si calme à moins qu'il y ait un problème, Harry. Quelque chose te dérange. »
« C'est Halloween, Ron, qu'est-ce qui pourrait bien me tracasser ? » Une trace de sarcasme colorait la réponse de Harry, mais il doutait que Ron s'en soit rendu compte. Il aplatit rapidement ses cheveux avec ses mains, et décida que ça n'en valait pas la peine. Ce n'était pas le fait d'avoir des cheveux bien coiffés, qui allait effacer tous ses autres ennuis.
Ron regardait attentivement Harry quand il comprit enfin. Halloween. [Bien sûr! Comment puis-je être si stupide?] Une expression compatissante maintenant sur son visage, il s'excusa calmement. « Je suis désolé. J'avais oublié ce que ce jour représentait pour toi. »
Harry évita les yeux de Ron, tandis qu'il marchait, sortant de leur chambre. « Pourquoi serais-tu désolé, Ron ? As-tu tué mes parents ? »
Le visage de Ron se teinta de confusion, puis, il rattrapa Harry. « Hé, attends une minute. » Il plaça une main sur l'épaule de Harry pour l'arrêter. « Qu'est-ce qui se passe ? Et c'est plus, que juste la date. »
Il fixa Ron pendant une minute. Ron avait lutté contre vent et marée pendant tout son temps à Poudlard. Depuis le temps, il avait bien vu de quoi Voldemort était capable, malgré cela il restait ami avec Harry. Tout comme Hermione Granger. Ne pouvaient-ils pas penser à eux même ? Ne réalisaient-ils donc pas, que toutes les personnes proches de Harry Potter avaient une tendance fâcheuse à se faire sauvagement assassiner ?
« Ron… » commença t-il lentement. Une pause. « T'es-tu…déjà demandé, si ça en valait la peine ? »
Ron cligna des yeux. « De quoi parles-tu ? Qu'est-ce qui en vaut la peine ? »
« Etre ce que nous sommes, je veux dire… » Il leva une main, et la passa inconsciemment sur l'emblème de Griffondor sur sa robe mais jamais il ne quitta Ron du regard. « T'es-tu déjà demandé si c'est nécessaire ? »
Cependant, Ron était encore complètement perdu. « Je ne te suis pas. Que pouvons-nous être, si ce n'est nous-mêmes ? »
La main de Harry se laissa tomber le long de son corps. Ce n'était pas une discussion à avoir avec Ron. Il ne comprendrait pas de toute façon. Personne ne le comprendrait – sauf peut-être Tom Jedusort.
« Laisse tomber, » dit-il en secouant la tête. « Allons juste manger. » Même s'il n'avait pas faim, Ron lui, l'était encore plus que d'habitude, et c'était le meilleur moyen de changer de sujet.
« D'accord. » Ron garda un œil sur Harry alors qu'il quittait la maison de Griffondor, et se dirigeait vers la Grande Salle où le reste des élèves se rassemblait pour le petit-déjeuner.
Harry paya peu d'attention à la discussion de Ron, tandis qu'il passait devant la table des Serpentards. Il garda ses yeux sur Draco Malfoy qui était accompagné, comme d'habitude, par Crabbe et Goyle. Presque tout le monde restait accroché aux paroles de la bouche du Serpentard aux cheveux lissés. Il n'y avait jamais véritablement pensé auparavant, mais Draco Malfoy était pratiquement toujours de bonne humeur. Toujours en train de rire avec ceux de sa maison, à moins que Harry ait fait quelque chose pour ruiner la journée de Draco. Et ces jours étaient peu nombreux et très écartés.
Draco finit son histoire et tout le monde autour de lui éclata bruyamment de rire. Malfoy rayonnait, plutôt content de la réaction de la foule. Puis, il se rendit compte que Harry le fixait intensément. Plaçant une main près de sa bouche, il s'approcha de ses camarades et dit quelque chose. Pendant tout ce temps, il ne quitta pas Harry des yeux. Ses yeux se plissèrent tandis qu'il s'asseyait de nouveau sur sa chaise à la fin, tous lancèrent un regard dangereux à Harry.
Imperturbable, Harry continuait à les fixer. Il semblait qu'être immoral était la meilleure façon de vivre. Draco faisait tout ce qu'il voulait, sans se soucier des conséquences, parce que, dans ce monde, elles n'existaient pas. Pas de conséquences, pas de culpabilité. La liberté. Il enviait Draco sur ce point. Il voulait cette liberté.
« Ron ? » La voix de Hermione Granger le ramena à la réalité. Les voix et l'effervescence du hall revenaient comme si quelqu'un avec appuyer sur le bouton de marche d'une radio. Ses réflexions sur Malfoy parties, il se joint à ses amis de la table de Griffondor.
« Tu l'as trouvé? » demanda Hermione à Ron, tandis qu'il s'asseyait sur une chaise à côté d'elle. Elle remarqua l'insigne de préfet sur sa robe avant qu'il ne puisse répondre. « Ah, je vois que oui ! Tu vois ? Ne t'ai-je pas dit qu'il serait à la dernière place où tu penserais à regarder ? Je pense que tu devrais m'écouter plus souvent. »
« Tu ne trouve pas qu'on t'écoute déjà suffisamment ? » répliqua Ron avec une expression blessée sur le visage. Il sauta quand Hermione lui donna un coup de pied sous la table. « Aïe ! »
Hermione sourit d'un air satisfait, quand Ron se baissa pour tenir sa jambe, puis, elle se tourna vers Harry. « Et il était temps que tu te lèves, Harry. J'étais sur le point de t'envoyer Dumbledore… » Elle s'arrêta en milieu de phrase, quand elle le regarda plus précisément. « Harry, tu as l'air horrible ! » s'exclama t-elle.
Il haussa les épaules avec insouciance. Il savait parfaitement de quoi il avait l'air, et il n'avait pas besoin d'elle pour le lui faire remarquer. Jetant un coup d'œil furtif vers la table des Serpentard, il vit Malfoy au milieu d'une autre discussion, les mains bougeant tandis qu'il parlait à son public attentif.
Hermione refusa d'être ignorée. « Es-tu malade ? » insista t-elle, alors qu'elle s'appuyait sur la table. Ses yeux se plissèrent pendant qu'elle étudiait Harry. « Si tu l'es, tu ferais mieux d'aller chez Madame Pomfresh avant que ça ne se détériore, » conseilla t-elle. « J'ai beaucoup de choses à faire cette année, Harry, et je ne peux pas prendre sur mon temps pour t'aider à rattraper, si tu rates trop de cours… »
« Je n'ai jamais dit que j'étais malade, » répondit-il agressivement alors qu'il se tournait sur sa chaise. « Et je n'ai non plus pas besoin de ton aide pour rester au niveau, Hermione. Quelques fois, ce que l'on demande dans les cours, n'est pas dans les livres. » Il ne réalisa pas combien sa réponse était brutale, jusqu'à cas ce qu'il vit que tout le monde autour de lui le fixait. C'était facilement la chose la plus horrible qu'il ait dite à quelqu'un, de plus à Hermione. Il ne s'en souciait pas.
De l'autre côté de la table, une Hermione abasourdie fixait Harry. Ces mots la blessaient si profondément qu'elle ne pourrait l'admettre ses joues se chauffèrent d'embarras et de colère. Elle n'avait pas besoin qu'on lui dise, ce qu'il voulait dire par-là, pour la dernière partie de sa phrase. Il l'avait dit trop clairement.
« Bon, d'accord, » commença t-elle tendue. Elle empila bruyamment ses livres et se leva. « Si c'est comme ça que tu te sens envers moi, Harry, je ne te manquerais pas si je pars. » Tournant sèchement les talons, elle alla à l'autre bout de la table pour s'asseoir avec Neville Longdubat et Seamus Finnigan.
Ron regarda Hermione par-dessus Harry. Il ne croyait pas ce qui venait juste de se passer… Il fixa Harry bouche-bée, les yeux grands ouverts. Vrai, Hermione l'irritait aussi, mais jamais au grand jamais, il lui aurait parlé de la sorte, et certainement pas devant l'école toute entière.
« Harry, qu'est-ce qui t'as pris ? » demanda t-il.
Harry lui tourna le dos, ignorant la question. Il vit que plusieurs Griffondors et quelques Poufsoufle, qui les écoutaient attentivement, le regardait abasourdis. Il prétendit de ne pas les avoir remarqué pendant tout le reste du petit-déjeuner.
De temps à autres, Ron lançait à Harry un regard énervé, pour son comportement envers Hermione, mais aussi un regard inquiet. Harry avait montré un intérêt malsain pour la table des Serpentards ce matin. Pendant les dernières semaines il était enfermé sur lui-même, mais jamais si vil comme il l'était juste avant. Des insultes de ce genre, faisait facilement bondir Hermione quand elles venaient de quelqu'un comme Malfoy, elle s'en fichait de lui. Mais là c'était différent.
Bientôt, le hall se vidait. Quand Harry se leva, il se retrouva nez à nez avec Hermione. Ils échangèrent un regard tendu, puis, elle serra ses livres contre sa poitrine, et le contourna. Harry secoua sa tête. Elle resterait comme ça jusqu'à ce qu'il s'excuse. Enfin, s'il s'excuse un jour.
« Harry. » Ron s'attendait à une réponse, quand Harry se retourna. Comme aucunes remarques sournoises ne vint, il croisa ses bras, et plissa les yeux sous le regard de son ami. « Pourquoi as-tu fait ça ? Elle s'inquiète juste pour toi. »
« C'est justement ça son problème. » Il partit, laissant un Ron perplexe debout à côté de la table. Il avait presque quitté le Hall quand la voix Draco Malfoy l'arrêta.
« Des ennuis avec tes amis, Potter ? » demanda Malfoy. Lui, Goyle et Crabbe bougèrent pour bloquer le chemin à Harry pour sortir du Hall. Un coin de la bouche de Malfoy forma un rictus diabolique. « Si j'étais toi, j'essaierais de garder mes amis, même s'ils sont pathétiques. »
« Ah bon ? » demanda Harry, avançant d'un pas vers Draco. Draco n'intimidait aucunes personnes sensées – il était plus une peste qu'autre chose. [Si seulement il pouvait réaliser ça,] pensa Harry. « Je suppose que c'est pour cette même raison, qu'on te voit toujours avec ces deux là ? » Il fit un signe de tête en direction de Crabbe et Goyle, qui étaient dans leur molle position habituelle. Sa voix prit un ton un peu plus sous-entendu quand il ajouta, « C'est pour CETTE raison, n'est-ce pas, Malfoy ? »
Le large sourire sur le visage de l'autre garçon s'effaça peu à peu. « Et qu'est-ce que tu veux dire par-là ? » grogna t-il les dents serrées.
Harry haussa nonchalamment les épaules. « Tu pensais que je voulais dire quoi ? » Il rencontra le regard de Malfoy, se réjouissant en voyant dans ses yeux une rage contenue. Il attendit une réponse, quand rien ne vint, il poussa Malfoy pour sortir. « Dégage de mon chemin. »
« Qu'est-ce que tu ferais, Potter ? » demanda Draco avec un sourire sournois et amusé sur son visage. « T'es-tu levé ce matin en te disant, 'Peut-être que je vais jouer au méchant garçon aujourd'hui ? » Ses yeux se plissèrent quand Harry se retourna. « Tu penses que tu es comme ça? »
« Plus que tu ne le seras jamais, » était la froide réplique de Harry. Il vit, pour juste une seconde, une étincelle de peur dans les yeux de Draco Malfoy. Il dirigea son regard sur Crabbe et Goyle. Les bouffons de Malfoy étaient en manque de mots. Au plus profond de lui, Harry adorait cette sensation de supériorité. Il avait véritablement défié la « position » de Draco. Malfoy n'était rien. Il montait juste sur ses grands chevaux grâce à son nom de famille.
Il aurait pu laisser Draco, debout dans le Hall, muet. Cependant, une voix en lui, lui disait d'aller plus loin.
« Au cas où tu aurais oublié, » continua t-il, alors qu'il avança d'un pas vers Draco. « Certaines familles de sorciers sont meilleures que d'autres. Heureusement pour toi, non ? Si se n'était pas le cas, la tienne ne serait pas capable de te garder ici. » Il fit une pause, sa tête se penchant un peu sur la gauche. « Tu n'as encore rien d'un sorcier, l'es-tu, Draco ? »
Les élèves qui se regroupaient autour d'eux pour assister à la confrontation, tombèrent dans un lourd silence, attendant la réponse de Malfoy.
La mâchoire de Malfoy se serra alors qu'il lançait un regard furieux à Harry, son visage encore plus pâle qu'à l'ordinaire. Le silence régnait, aussi bien qu'ils avaient toute l'attention du public. Potter avait lancé un défi il ne pouvait plus reculer.
« Au moins j'ai encore une famille, Potter, » siffla t-il après un moment de silence. Son sourire lèche-botte revint de nouveau, quand les élèves murmurèrent.
Ginny Weasley se tenait sur la pointe des pieds, et essayait désespérément de regarder par-dessus des Serdaigles de cinquième année devant elle. Elle pouvait à peine voir Harry qui faisait face à Malfoy, et entendait seulement des morceaux de leur conversation. Elle se tendit pour voir plus.
La mâchoire de Harry se desserra après une minute, et un petit sourire apparut sur son visage. « Je n'en serais pas aussi sûr, si j'étais toi, Draco. » Ses yeux étincelèrent diaboliquement derrière ses lunettes. « Aussi loyal qu'ils sont, ils peuvent encore changer de camp. Tu-Sais-Qui n'aimerait pas ça, non ? »
Malfoy n'avait aucune réponse hargneuse à cela. Il resta juste debout dans le Hall, fixant le visage, maintenant satisfait, de Harry. Il lança un bref regard au reste des élèves, remarquant la déception sur les figures des Serpentards. Il bougea inconfortablement de sa place. Potter l'avait humilié, comme jamais auparavant, devant toute l'école. A la fin de la journée, tout le monde serait au courant.
"Venez," grinça t-il alors qu'il jetait un coup d'œil vers Crabbe et Goyle. Les deux garçons restèrent à leur place, incapables de comprendre ce qui s'était passé. « Vous êtes sourds ? J'ai dit venez ! » Sans les attendre, il se fraya un chemin dans la foule.
« Que s'est-il passé ? » demanda quelqu'un à Ginny, alors que le public partait et se dirigeait vers leur classe. « Qu'est-ce qu'à dit Harry ? »
Ginny tendit le cou pour regarder Malfoy. Draco essayait de se débarrasser de Pansy Parkinson qui voulait lui parler. Apparemment, quelque soit ce que Harry avait dit à Draco, ça l'avait bouleversé terriblement. Pendant un court instant, elle se sentait désolée pour lui.
« Allons-y, Ginny, » dit une autre fille, tirant la robe de Ginny. « Je n'ai pas envi d'être en retard pour le cours de potions ! »
Durant toute la matinée de classe, Harry ne paya aucune attention au cours, et même, n'essayait même pas de prétendre d'être intéressé par le sujet. Il s'assit seul, au fond de la classe, pensif. Il n'avait pas besoin de se soucier qu'on l'interrompe, étant donné que Hermione refusait de lui parler, et Ron semblait la suivre. Ce ne fut pas surprenant de la part de Ron. Il pensait à beaucoup de choses : sa confrontation avec Draco, Voldemort, ses parents, et s'il avait été mis dans la bonne maison, avec pleins d'autres choses.
Quand l'heure du dîner arriva, il avait dit moins de deux mots aux autres élèves. A sa place, au bout de la table de Griffondor, loin de Ron et de Hermione, il s'assit lourdement. La nourriture restait intacte sur son plat il n'avait pas faim du tout. A l'autre extrémité, il entendait les voix étouffées de Ron et de Hermione. Ils étaient en train de parler de leur autre ami à propos de ce matin. L'incident « Malfoy » était devenu le sujet du jour.
La tête appuyée sur ses mains, il y repensa. Ca avait été horriblement bien, pas seulement parce que Malfoy le méritait, c'était amusant. Il avait adoré enfoncer le couteau dans la plaie, et il l'avait fait si bien, qu'il était parvenu à le bouleverser. La meilleure partie était qu'il ne ressentait aucune culpabilité pour ce qu'il avait dit, même si une partie en lui, lui disait qu'il devrait.
Il examina les élèves des autres tables : les Serdaigles, les Pouffsoufles, et les Serpentards. Des premières aux septièmes années, il les voyait sous différents regards. Ces personnes, et aussi tous ceux qu'il connaissait, avaient grandi connaissant le nom Harry Potter. Un nom habituellement lié avec celui de Voldemort.
Pourquoi ne devrait-il pas être connu ? Il était le Survivant, après tout. Il avait perdu des parents qu'il n'avait jamais connus grâce à Voldemort, et avait vécu onze années de sa vie en Enfer. Pourquoi ne devraient-ils pas connaître son nom ? Pourquoi tout le monde ne devrait-il pas savoir qui il était, et le respecter ?
Son regard atterrit sur la table des Serpentards, il vit Malfoy détourner les yeux. Même après ce qui est arrivé ce matin, Malfoy se débrouillait pour garder sa crédibilité auprès de ses amis. Bien entendu, c'était typiquement un comportement de Serpentard. Malgré l'humiliation publique, le nom de Malfoy conservait toujours sa puissance aux yeux de la maison des Serpentards.
[Ca aurait pu être toi, Harry] dit une voix au plus profond de son esprit cette voix qui grandissait de plus en plus ces dernières semaines. [Le Choixpeau voulait te mettre à Serpentard au début, mais tu avais peur. Tu avais peur de ton propre pouvoir.]
Harry détacha son regard des Serpentards. Etait-ce véritablement pour cette raison, qu'il avait tellement insisté pour ne pas être à Serpentard ? Encore une fois, s'il avait été placé là-bas, beaucoup de choses auraient été différentes. Le monde était tranquille parce qu'il avait dit non. Aussi, Voldemort et ses maléfices restaient.
[Regarde le prix que ça t'a coûté,] continua la voix. [Tu ne peux pas avoir une vie normale comme tout le monde. Est-ce que ça vaut la peine d'être le « bon garçon » ? Qu'est-ce qu'il a fait pour toi, Harry, mis à part t'apporter de la souffrance ?]
Harry pressa les palmes de ses mains sur son front, alors qu'il fermait les yeux. Il n'avait aucunes raisons à l'esprit, ce n'était pas habituel de ne trouver aucune réponse. Quand il considéra honnêtement la question, il n'avait pas de réponse. Aucunes qui étaient « honorable », à aucun degré. Non, ça n'en valait pas la peine. Pas pour lui. Tout les autres profitaient de leur vie, la vie, ils ne l'auraient probablement pas s'il n'y avait pas eu de Harry Potter. Ce n'était pas juste. Et le combat, lui semblait-il, était plutôt absurde. Ses propres parents étaient morts, et Voldemort est revenu.
[Attention, ou tu finiras juste comme eux. Ce n'est pas juste non plus, non?]
« Harry, tu vas bien ? »
Les yeux de Harry s'ouvrirent quand il entendit la voix de Ginny Weasley lui parler. Il enleva sa tête de ses mains, et la trouva debout devant lui. Elle semblait si anxieuse pour lui, ses yeux étaient remplis d'inquiétude. Plus que tout au monde, il souhaitait qu'elle s'en aille.
Ginny passa un bref regard sur lui puis sur le reste de la table des Griffondors. Ils ne faisaient que parler du pauvre Harry, depuis qu'ils s'étaient assis. Aucuns d'entre eux, pas même Ron, n'avaient essayé de trouver ce qui n'allait pas. Et ils s'appelaient les amis de Harry. Ses yeux rencontrèrent de nouveau Harry.
« Pourquoi tu t'en occuperais ? » demanda t-il, quand il «était évident qu'elle ne partirait pas. Depuis le jour où il avait rencontré Ginny sur le quai 9 trois-quarts, lors de sa première année à Poudlard, la plus jeune Weasley avait eu un faible pour lui. Même si elle le dément maintenant, elle l'avait toujours. Tout le monde le savait aussi.
« Tu as agis si étrangement depuis ce matin, » lui dit-elle. Elle s'assit sur le peu d'espace qu'il y avait à côté de lui. « Je pensais … que tu aimerais… parler à quelqu'un. Si tu en as besoin, je suis là. » Elle dévia son regard timide de lui. Son cœur battait plus vite, quand elle était à côté de lui.
[Stupide fille,] dit la voix alors que Harry fixait la silhouette de Ginny. [En parler? Qu'y a t-il à parler? Elle ne serait pas en vie, si ça n'en tenait qu'à toi. Oui, elle a une vie gâtée et amusante, merci à tes sacrifices.]
« Je n'ai pas besoin de parler de quoi que ce soit, Ginny, » murmura t-il. Sa main se leva, et ses doigts massèrent sa tempe droite. La douleur était maintenant devenue un vibrement ennuyeux. « Pars juste, et laisse-moi seul. »
Ginny fronça les sourcils et ses épaules tombèrent. « D…D'accord, » répondit-elle docilement. Elle avala sa salive avait difficulté, et sentit le picotement de chaudes larmes dans ses yeux. « Je…Je voulais juste t'aider, Harry. »
[Aider ? Ca c'est la meilleure. C'est toi qui à sauver sa vie sans valeur, et elle croit qu'elle peut aider?]
Harry secoua la tête, puis posa son regard sur Ginny, qui était maintenant debout à ses côtés, prête à partir. « Attends une seconde, » dit-il. Il ne savait pas d'où lui venaient les mots. C'était comme si il n'avait plus le contrôle de ses actes, et que quelqu'un d'autre parlait à travers lui.
Les yeux de Ginny étincelèrent instantanément, et elle se retourna. « Oui ? » demanda t-elle, essayant de ne pas avoir l'air trop exaspérante.
« Peut-être que tu as raison. Peut-être que j'ai besoin de parler à quelqu'un. » Il regarda ses traits s'étirer en entendant cela. Un petit sourire se dessina sur le coin de sa bouche. « Si tu veux toujours me parler. »
« Bien sûr que je veux ! » rayonna t-elle heureuse. « Je ferais n'importe quoi pour toi, Harry. » Elle vira en un rouge brillant, détournant les yeux rapidement. Elle disait toujours les choses les plus idiotes quand elle était près de lui. Pas besoin de se questionner, pour savoir pourquoi il la trouvait futile.
« Je te verrais plus tard, » répondit-il. Il n'enleva jamais ses yeux de la jeune fille. Elle restait nerveusement sur place tordant ses mains. [On va voir bien combien tu feras pour moi,] ajouta t-il dans sa tête. « Ce soir. Juste en dehors du Hall. »
« Ce soir ? » Elle mordit sa lèvre inférieure. La fête d'Halloween était ce soir, et c'était toujours très amusant. Elle passa du regard le Hall. Les élèves partaient pour les cours de cette après-midi. Elle devait savoir qu'est-ce qui était important – le problème de Harry ou la fête. « D'accord, » dit-elle en e regardant. « Je te verrais plus tard. »
« Bien. » Ses yeux la suivirent alors qu'elle partait rejoindre le reste de ses amis de sixième année.[Oui, on va voir combien elle va faire pour toi, Harry.] Il laissa son regard tomber sur le sol, un flot de culpabilité montant en lui. Ce n'était pas juste. Ginny Weasley n'avait rien fait de mal dans sa vie. Elle était la sœur d'un de ses meilleurs amis, et elle avait une confiance aveugle en lui.
[Arrête de penser, Harry. Ca t'amène toujours des ennuis.]
Pressant sa main sur son front, il quitta la table et se dirigea pour son premier cours de cette après-midi.
A suivre…
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Alors c'est bien ?? Vous avez aimé ??
A l'origine c'était un seul chapitre mais je l'ai coupé en deux !!!
Dites moi si ça vaut la peine que je continue !!!!!!
Toutes remarques sont les bienvenues !!!! Si j'ai fait des fautes faut pas hésiter à me le dire !!!!!
Reviews SVP!!!!!!!!!
