Transcending flesh
Merci pour les reviews, ça fait toujours chaud n'au cœur @^___^@
Suppu : bah toi-même tu sais ^^, ça vient ça vient ^^ je sais ça fait bizarre surtout quand tu connais la personne qui écrit ^0^
Myllenia : marci @^_^@ la suite arrive. Pour l'instant il n'est pas à l'ordre du jour que les fondateurs rencontrent HP et toute sa clique, mais c'est une idée à creuser.. hé hé hé à creuser.
Mat : ça s'est bien vrai !!! Mais j'espère que ça te plaît quand même.
Pour les spoilers, recommandations etc, tout ça se trouve sur le chapitre 1…
Disclaimer : Tous les persos appartiennent à Mme Rowling, espérons que le tome 5 répondra à nos attentes (et dieu sait qu'elles sont HENAURMES !!!) ^^
Petite question : est-ce que quelqu'un sait comment mettre en gras ou souligné dans ff.net ?? c'est le principe du HTML ou pas ?? v_____v, éclairez pas lanterne svp.
Petit blabla de ma part : pour ceux qui aiment les Sims, j'ai trouvé des Skins Harry Potter, et même de quoi faire Hogwarts comme maison. Mais les seuls persos que je cherche, ce sont les Malefoys, père et fils !!!!
Bon place à la lecture, et have a good time !!!
*** *** ***
ATTENTION : ceci est une version réécrite du chapitre 2 précédemment mis en ligne… alors à ceux qui l'ont déjà lu, et bien j'ai ajouté 2, 3 petites choses et pour ceux qui ne l'ont pas lu,… où est-ce que vous étiez ??!!??? lol ^^
CHAPITRE 2 : ballottage
Le lendemain, après les occupations du matin, Helga fut appelée devant la Mère Directrice pour son discours traditionnel d'adieu.
Elle la félicita pour ses excellents résultats scolaires et son excellente conduite au sein du couvent. Pendant plusieurs dizaines de minutes, la vieille nonne énonça à quel point elle plaçait ses espoirs en elle et la complimenta encore. Il faut dire qu'Helga était l'une des sorcières les plus douées de l'époque.
Dans la cour intérieure du couvent, Helga fut rejointe par ses compagnes de fortune et les étreignit l'une après l'autre tandis que certaines pleuraient.
Après avoir fait le tour de ses condisciples, Helga brandit sa baguette magique sur ses paquets.
« Reducto »
Elle les glissa dans la bourse à côté de sa baguette accrochée à sa ceinture, qu'elle portait sous sa chaude houppelande et sortit par la grande porte en chêne massif. Il pleuvait à grosses gouttes. Dans la cour de l'édifice, l'attendait une petite troupe de voyageurs : une litière portée par deux robustes chevaux protégée par cinq hommes armés sur leurs montures. Devant la litière, attendaient un jeune page et une jeune femme grande et chaudement vêtue, la tête encapuchonnée. Habillée entièrement dans un camaïeu de bleu, celle-ci semblait d'une beauté éblouissante. En voyant Helga s'approcher, La jeune femme souleva son capuchon à pointe et laissa découvrir un visage lisse, jeune et pâle. Sa bouche était pleine et rebondie, la peau d'albâtre, des yeux bleus, profonds et les sourcils épilés en une savante arcade. Ses cheveux châtains étaient coiffés en une immense natte qui lui surmontait la tête en une couronne de couleur ambre. Sa chevelure devait être immensément longue car une natte épaisse tombait du côté d'une de ses épaules. L'espace d'une fraction de seconde, Helga crut voir une sorte de halo de couleur bleue autour de son amie, suivi d'un sentiment de puissance extrême qui s'évanouit aussitôt. Comme c'est étrange ! Helga cligna des yeux et se les frotta pour s'assurer que ce n'était pas une fantaisie de sa part ou une illusion d'optique due au soleil. Mais plus rien. Helga rejeta cette hallucination d'un revers de la main.
« Helga. »
« Rowena. »
« Je suis heureuse de te revoir. Cela fait si longtemps ! » Sourit Rowena, découvrant ses dents blanches.
« Moi aussi ! »
Les deux jeunes filles s'étreignirent et papotèrent pendant quelques minutes.
« Viens, rentre vite dans cette litière, tu verras, elle est chaude et confortable. Tu vas attraper froid si tu restes trop longtemps comme ça dehors » Assura la jeune Ravenclaw en désignant le dais. Le jeune page pré-pubère se pencha alors en avant, montrant cérémonieusement le marche-pied pour atteindre la litière, tout en soulevant le dais. Les deux jeunes femmes prirent place derrière les tentures, s'installèrent sur les coussins et Rowena Ravenclaw ordonna la mise en marche le convoi. La litière commença à se mouvoir, entourée de sa garde.
« Je préfère me déplacer comme les Moldus, c'est moins risqué, surtout par les temps qui courent. Même si leurs bûchers ne me font pas peur, je préfère être tranquille. »
« Oui, tu as raison. C'est plus sensé. »
« Alors, Je suis heureuse de te voir saine et sauve, enfin sortie de cet enfer ! »
« Je ne dirais pas ça, s'offusqua Helga. Je n'y étais pas en danger. Et puis j'ai beaucoup appris. J'ai eu une éducation magique très poussée. Et j'étais la première de ma promotion. »
« Je n'en doute pas, tu as toujours été la plus méticuleuse dans ton travail. Mais ils ne t'ont rien appris de la vie, là-bas. »
« Détrompe-toi, je sais coudre, cuisiner, chanter, lire et tenir des registres. »
Rowena leva les yeux au ciel.
« Oui, donc ça confirme ce que je te disais, elles ne t'ont rien appris de La Vie là-bas. Savoir quelle est la meilleure bièreaubeurre, le meilleur ragoût, comment flatter l'ego d'un homme… savoir le satisfaire, comment se comporter dans une auberge moldue, et j'en passe. Tu n'étais entourée que de femmes et de saintes-nitouches qui plus est, là où tu as grandi. La vie à l'extérieur est quelque peu différente. »
Pendant quelques minutes, un silence régna dans la litière. Soudainement Helga le rompit.
« Où as-tu prévu de m'héberger ? Dans ton château à côté de Londres ? »
« Non. Nous prenons le chemin inverse, nous allons en Cornouailles. »
« En Cornouailles ? Qu'allons-nous faire là-bas ? »
« Tu verras cela bien assez tôt. Mais dis-toi que ta présence est indispensable. Zut, je manque à tous mes devoirs. Ta cape est trempée, tu risques d'attraper froid. Laisse-la-moi que je te donne un châle plus chaud. »
Helga retira sa pelisse et la tendit à son amie. De son côté, Rowena remarqua la tenue de sa compagne. Une large robe noire, traversée de motifs jaunes, au décolleté carré, à la mode de l'époque, qui lui collait à la peau à cause de l'humidité qui avait transpercé le velours. Rowena eut un sourire en imaginant ce que cela cachait.
Elle détailla longuement sa compagne. Elle n'avait pu manquer de remarquer ce halo jaune autour d'Helga, pâle mais bien présent, accompagné d'une sensation de force colossale. Oui. Ils l'avaient enfin trouvée. Ils l'avaient cherchée longtemps et avaient rejeté bon nombre de candidats potentiels à l'exécution des directives de Merlin. Car oui, elle aussi avait accueilli le vieux magicien dans ses songes. Depuis de nombreuses années, d'ailleurs. Les rêves étaient espacés au début. Mais depuis quelques mois, ils s'étaient multipliés à une vitesse fulgurante et emplissaient entièrement ses nuits. Elle y avait ressenti une impression de détresse et d'urgence qu'elle n'avait jamais éprouvée auparavant. Pourquoi le plus grand magicien de tous les temps sentait-il le monde de la Magie en danger pour ainsi investir quatre sorciers d'une mission capitale ? Rowena ne savait pas. Les voies de Merlin sont impénétrables, se dit-elle en esquissant un sourire. « Oui cette fois, c'est la bonne. Du moins, je l'espère. »
*** *** ***
La route cahotait, et les occupantes de la litière étaient ballottées de part et d'autre de leur moyen de transport. Le voyage semblait durer longtemps. La Cornouailles n'était pas à côté.
« Pourquoi ne pas avoir transplané ? Le pays est troublé. » demanda Helga au bout d'un moment à son amie.
« Parce que nous n'aurions pas eu le temps de discuter entre filles et voyager ainsi comme les Moldus permet de voir le paysage. Même si le temps ne si prête pas aujourd'hui, je te l'accorde. »
« Tout de même. On pourrait très bien tomber sur des coupes jarrets, non ? ou pire encore, des membres de la rébellion, des soldats du roi Danois ou que sais-je encore…» s'inquiéta Helga.
« Ne t'affoles pas. Notre troupe est protégée par des sorts anti-moldus. Si nous passons à côté de n'importe quelle troupe de Moldus, ils seront irrésistiblement attirés par quelque chose qui les éloignera de notre chariot. J'ai tout prévu pour que nous soyons tranquilles. Un ami à moi nous a concocté ces chevaliers que tu vois autour de nous. Il est très doué pour faire apparaître ce genre d'illusions.
Elle entrouvrit le dais écarlate, ne sont ni des sorciers, ni des moldus.
« Ce n'est qu'une projection, une pâle imitation de soldats moldus, mais qui peuvent agir sur la réalité et faire très mal à nos assaillants. Bonjour messieurs » finit-elle en leur adressant un clin d'œil aguicheur.
Helga pouffa. Le voyage ne serait pas ennuyeux avec Rowena. Elle avait toujours un mot pour amuser, un mot d'esprit, une petite pique là où il le fallait. Un cerveau toujours aux aguets pour de nouvelles connaissances et sensations. Voilà comment fonctionnait la jeune Ravenclaw.
« Comment vont tes parents ? » demanda Helga pour relancer la conversation. Rowena se renfrogna légèrement. Ce n'était pas son sujet de conversation favori.
« Ils sont vieux, fatigués et usés. A l'heure où je te parle, ils sont dans leurs thermes pour alléger leurs douleurs aux articulations. Mais tels que je les connais, ils sont toujours en train de se persuader que l'un est plus malade que l'autre. Ils ont toujours été comme ça, et je ne vois pas de changement avec les années. M'est avis qu'ils finiront là-bas. Quoi ? Qu'est ce que j'ai dit ? » demanda Rowena devant l'expression offusquée de sa compagne.
« Tu parles d'eux d'une façon… si peu affectueuse. »
« C'est vrai, j'avais oublié que tu ne te souviens pas des tiens. Excuse-moi mais tu ne les respecterais pas si tu les voyais et surtout si tu les avais eus toute ta vie sur le dos. Ils sont tellement dans leur petit monde qu'ils ont oublié qu'ils avaient une fille. C'est pour cela que je me suis élevée presque toute seule. Ne fais pas cette tête-là. Ce n'est pas dramatique. D'accord, je n'en parlerai plus. Juré. Et maintenant parlons de toi, fit-elle avec un regard malicieux. Comment as-tu fait pour tenir pendant toutes ces années dans ce couvent si… reclus ? »
« Hé bien… que veux-tu savoir exactement ? Parce que les études que j'y ai faites, tu les as faites toi-même avec ton précepteur. »
« Oui, bien sûr, d'ailleurs, il n'y avait pas qu'en Astrologie qu'il était doué, mais bon, passons. Dis-moi comment ça se passait, ce que vous faisiez à part les cours, à quoi jouiez-vous quand vous n'aviez pas cours, comment se passaient vos journées, quoi. »
« Euh… Et bien, on s'occupait du troupeau d'Hippogriffes de la Mère Supérieure, nous faisions les potions de la Sœur Guérisseuse, nous jardinions, nous étudions et nous lisions... »
« Pendant tant d'années ? Je comprends mieux. Comment combliez-vous vos temps libres ? Vos veillées ? Et puis… tu n'as pas rencontré un homme beau, gentil et attentionné là-bas ? N'as-tu pas flirté ? »
« Je… nous n'avions pas accès aux lieux communs. Les sœurs nous protégeaient farouchement. Les seuls hommes acceptés sur nos terres étaient les malades qui remplissaient l'hospice. Et ce ne sont pas le genre d'homme que tu aimerais mettre dans ta couche, crois-moi ! Il est arrivé plusieurs fois que nous y allions en cachette avec mes condisciples mais nous ne pouvions pas nous en approcher suffisamment. » répondit Helga en finissant par rougir.
« Donc pas de flirt… pas de contact ? Si, je vois que tu rougis, allez raconte !!! Ne fais pas ta mijaurée. »
« Je n'ai pas envie de te raconter ça. Ça ne te regarde pas ! » lui répondit Helga, gênée.
« Allez ! Je suis ton amie, je ne vais pas te juger ! Tu sais, je suis plus ouverte que tu ne le crois, et puis, je suis quand même au courant de ce qui se passe quand on met de nombreuses jeunes filles dans un endroit clos à l'adolescence, je sais ce qui s'y passe. J'ai moi-même expérimenté la chose, vois-tu. »
« Bon bah, tu sais ce qui se passe alors. Je n'ai pas besoin d'expliciter plus en détail. » Bredouilla Helga.
« Ouh ! mais c'est qu'elle prend la mouche ! »
« Pas du tout. »
« Et alors, tu aimais ça non ?
« Oui,… non, enfin, oui, je crois. » Helga était trop consciente de passer pour une fille niaise et sans expérience, sans ouverture d'esprit face à Rowena, apparemment si libre, fière et décidée. Elle l'enviait.
« Ahh ! Bah tu vois ! C'est pas si difficile ! »
Helga sourit faiblement.
« Et puis tu sais, ce sont des choses qui arrivent tout le temps. C'est pas dramatique. J'en sais quelque chose. » La jeune Hufflepuff la regarda, étonnée.
« Tiens, au fait pendant que j'y pense ! » La jeune Ravenclaw fouilla dans la besace derrière un des coussins de la litière. Elle en ressortit un étrange objet en bois, presque aussi haut que l'avant bras. Un objet bizarre qu'Helga ne connaissait pas. Son sommet était formé d'une boule, reliée au corps par une petite corde.
« C'est ce qu'on appelle un Bilboquet. J'ai ramené ça d'un de mes voyages dans le futur. Tu verras, c'est formidable. Tiens. Prends-le. »
Helga empoigna le jouet qui paraissait plus lourd qu'il n'était en vérité. Interdite, elle demanda :
« Et qu'est ce que j'en fais ? »
« Ah ! Ce que tu es gourde ! Regarde. »
Rowena récupéra le bilboquet et enleva la boule du haut. Celle-ci était en fait retenue par une longue et fine tige en bois. Adroitement, la jeune Ravenclaw lança la boule en l'air et la fit retomber sur la baguette.
Mais Helga se montra moins expérimentée et ne parvint pas à enfiler la boule, sous les éclats de rire de sa compagne.
Lorsqu'elle réussit enfin pour la première fois, Rowena applaudit avec grâce et reprit l'objet dans ses mains.
« Bien, je vois que tu as compris. »
« C'est drôle ce jeu. J'aime beaucoup. »
« Tu l'aimeras encore plus quand tu auras vu toutes ses possibilités d'utilisation. »
« ?? » (tête d'Helga : °__° ?)
*** *** ***
Après plusieurs heures de voyage, l'après-midi toucha à sa fin. La faim s'installa dans tous les estomacs et Rowena expliqua à son amie que ce soir, ils allaient souper chez leur hôte. « Encore un peu de patience, lui dit-elle. Tu verras, tu apprécieras leur compagnie. »
Rowena recommençait à la fixer et à la détailler. Helga ne savait plus où se mettre.
« Tu as bien grandi depuis que je t'ai vue la dernière fois. » dit-elle avec un sourire qui se voulait serein.
« Je te retourne le compliment. »
« Les autres seront enchantés. »
« Les autres ? »
Fin du chapitre
That's all folks ^^
Voilà ^^ j'espère que ça vous a plu. La suite au prochain épisode. Dites-moi ce que vous en pensez, si vous avez apprécié ou non, si vous avez des suggestions. Bref, laissez-moi un ptit mot et je vous répondrais au prochain chapitre. @ +
Coda
Merci pour les reviews, ça fait toujours chaud n'au cœur @^___^@
Suppu : bah toi-même tu sais ^^, ça vient ça vient ^^ je sais ça fait bizarre surtout quand tu connais la personne qui écrit ^0^
Myllenia : marci @^_^@ la suite arrive. Pour l'instant il n'est pas à l'ordre du jour que les fondateurs rencontrent HP et toute sa clique, mais c'est une idée à creuser.. hé hé hé à creuser.
Mat : ça s'est bien vrai !!! Mais j'espère que ça te plaît quand même.
Pour les spoilers, recommandations etc, tout ça se trouve sur le chapitre 1…
Disclaimer : Tous les persos appartiennent à Mme Rowling, espérons que le tome 5 répondra à nos attentes (et dieu sait qu'elles sont HENAURMES !!!) ^^
Petite question : est-ce que quelqu'un sait comment mettre en gras ou souligné dans ff.net ?? c'est le principe du HTML ou pas ?? v_____v, éclairez pas lanterne svp.
Petit blabla de ma part : pour ceux qui aiment les Sims, j'ai trouvé des Skins Harry Potter, et même de quoi faire Hogwarts comme maison. Mais les seuls persos que je cherche, ce sont les Malefoys, père et fils !!!!
Bon place à la lecture, et have a good time !!!
*** *** ***
ATTENTION : ceci est une version réécrite du chapitre 2 précédemment mis en ligne… alors à ceux qui l'ont déjà lu, et bien j'ai ajouté 2, 3 petites choses et pour ceux qui ne l'ont pas lu,… où est-ce que vous étiez ??!!??? lol ^^
CHAPITRE 2 : ballottage
Le lendemain, après les occupations du matin, Helga fut appelée devant la Mère Directrice pour son discours traditionnel d'adieu.
Elle la félicita pour ses excellents résultats scolaires et son excellente conduite au sein du couvent. Pendant plusieurs dizaines de minutes, la vieille nonne énonça à quel point elle plaçait ses espoirs en elle et la complimenta encore. Il faut dire qu'Helga était l'une des sorcières les plus douées de l'époque.
Dans la cour intérieure du couvent, Helga fut rejointe par ses compagnes de fortune et les étreignit l'une après l'autre tandis que certaines pleuraient.
Après avoir fait le tour de ses condisciples, Helga brandit sa baguette magique sur ses paquets.
« Reducto »
Elle les glissa dans la bourse à côté de sa baguette accrochée à sa ceinture, qu'elle portait sous sa chaude houppelande et sortit par la grande porte en chêne massif. Il pleuvait à grosses gouttes. Dans la cour de l'édifice, l'attendait une petite troupe de voyageurs : une litière portée par deux robustes chevaux protégée par cinq hommes armés sur leurs montures. Devant la litière, attendaient un jeune page et une jeune femme grande et chaudement vêtue, la tête encapuchonnée. Habillée entièrement dans un camaïeu de bleu, celle-ci semblait d'une beauté éblouissante. En voyant Helga s'approcher, La jeune femme souleva son capuchon à pointe et laissa découvrir un visage lisse, jeune et pâle. Sa bouche était pleine et rebondie, la peau d'albâtre, des yeux bleus, profonds et les sourcils épilés en une savante arcade. Ses cheveux châtains étaient coiffés en une immense natte qui lui surmontait la tête en une couronne de couleur ambre. Sa chevelure devait être immensément longue car une natte épaisse tombait du côté d'une de ses épaules. L'espace d'une fraction de seconde, Helga crut voir une sorte de halo de couleur bleue autour de son amie, suivi d'un sentiment de puissance extrême qui s'évanouit aussitôt. Comme c'est étrange ! Helga cligna des yeux et se les frotta pour s'assurer que ce n'était pas une fantaisie de sa part ou une illusion d'optique due au soleil. Mais plus rien. Helga rejeta cette hallucination d'un revers de la main.
« Helga. »
« Rowena. »
« Je suis heureuse de te revoir. Cela fait si longtemps ! » Sourit Rowena, découvrant ses dents blanches.
« Moi aussi ! »
Les deux jeunes filles s'étreignirent et papotèrent pendant quelques minutes.
« Viens, rentre vite dans cette litière, tu verras, elle est chaude et confortable. Tu vas attraper froid si tu restes trop longtemps comme ça dehors » Assura la jeune Ravenclaw en désignant le dais. Le jeune page pré-pubère se pencha alors en avant, montrant cérémonieusement le marche-pied pour atteindre la litière, tout en soulevant le dais. Les deux jeunes femmes prirent place derrière les tentures, s'installèrent sur les coussins et Rowena Ravenclaw ordonna la mise en marche le convoi. La litière commença à se mouvoir, entourée de sa garde.
« Je préfère me déplacer comme les Moldus, c'est moins risqué, surtout par les temps qui courent. Même si leurs bûchers ne me font pas peur, je préfère être tranquille. »
« Oui, tu as raison. C'est plus sensé. »
« Alors, Je suis heureuse de te voir saine et sauve, enfin sortie de cet enfer ! »
« Je ne dirais pas ça, s'offusqua Helga. Je n'y étais pas en danger. Et puis j'ai beaucoup appris. J'ai eu une éducation magique très poussée. Et j'étais la première de ma promotion. »
« Je n'en doute pas, tu as toujours été la plus méticuleuse dans ton travail. Mais ils ne t'ont rien appris de la vie, là-bas. »
« Détrompe-toi, je sais coudre, cuisiner, chanter, lire et tenir des registres. »
Rowena leva les yeux au ciel.
« Oui, donc ça confirme ce que je te disais, elles ne t'ont rien appris de La Vie là-bas. Savoir quelle est la meilleure bièreaubeurre, le meilleur ragoût, comment flatter l'ego d'un homme… savoir le satisfaire, comment se comporter dans une auberge moldue, et j'en passe. Tu n'étais entourée que de femmes et de saintes-nitouches qui plus est, là où tu as grandi. La vie à l'extérieur est quelque peu différente. »
Pendant quelques minutes, un silence régna dans la litière. Soudainement Helga le rompit.
« Où as-tu prévu de m'héberger ? Dans ton château à côté de Londres ? »
« Non. Nous prenons le chemin inverse, nous allons en Cornouailles. »
« En Cornouailles ? Qu'allons-nous faire là-bas ? »
« Tu verras cela bien assez tôt. Mais dis-toi que ta présence est indispensable. Zut, je manque à tous mes devoirs. Ta cape est trempée, tu risques d'attraper froid. Laisse-la-moi que je te donne un châle plus chaud. »
Helga retira sa pelisse et la tendit à son amie. De son côté, Rowena remarqua la tenue de sa compagne. Une large robe noire, traversée de motifs jaunes, au décolleté carré, à la mode de l'époque, qui lui collait à la peau à cause de l'humidité qui avait transpercé le velours. Rowena eut un sourire en imaginant ce que cela cachait.
Elle détailla longuement sa compagne. Elle n'avait pu manquer de remarquer ce halo jaune autour d'Helga, pâle mais bien présent, accompagné d'une sensation de force colossale. Oui. Ils l'avaient enfin trouvée. Ils l'avaient cherchée longtemps et avaient rejeté bon nombre de candidats potentiels à l'exécution des directives de Merlin. Car oui, elle aussi avait accueilli le vieux magicien dans ses songes. Depuis de nombreuses années, d'ailleurs. Les rêves étaient espacés au début. Mais depuis quelques mois, ils s'étaient multipliés à une vitesse fulgurante et emplissaient entièrement ses nuits. Elle y avait ressenti une impression de détresse et d'urgence qu'elle n'avait jamais éprouvée auparavant. Pourquoi le plus grand magicien de tous les temps sentait-il le monde de la Magie en danger pour ainsi investir quatre sorciers d'une mission capitale ? Rowena ne savait pas. Les voies de Merlin sont impénétrables, se dit-elle en esquissant un sourire. « Oui cette fois, c'est la bonne. Du moins, je l'espère. »
*** *** ***
La route cahotait, et les occupantes de la litière étaient ballottées de part et d'autre de leur moyen de transport. Le voyage semblait durer longtemps. La Cornouailles n'était pas à côté.
« Pourquoi ne pas avoir transplané ? Le pays est troublé. » demanda Helga au bout d'un moment à son amie.
« Parce que nous n'aurions pas eu le temps de discuter entre filles et voyager ainsi comme les Moldus permet de voir le paysage. Même si le temps ne si prête pas aujourd'hui, je te l'accorde. »
« Tout de même. On pourrait très bien tomber sur des coupes jarrets, non ? ou pire encore, des membres de la rébellion, des soldats du roi Danois ou que sais-je encore…» s'inquiéta Helga.
« Ne t'affoles pas. Notre troupe est protégée par des sorts anti-moldus. Si nous passons à côté de n'importe quelle troupe de Moldus, ils seront irrésistiblement attirés par quelque chose qui les éloignera de notre chariot. J'ai tout prévu pour que nous soyons tranquilles. Un ami à moi nous a concocté ces chevaliers que tu vois autour de nous. Il est très doué pour faire apparaître ce genre d'illusions.
Elle entrouvrit le dais écarlate, ne sont ni des sorciers, ni des moldus.
« Ce n'est qu'une projection, une pâle imitation de soldats moldus, mais qui peuvent agir sur la réalité et faire très mal à nos assaillants. Bonjour messieurs » finit-elle en leur adressant un clin d'œil aguicheur.
Helga pouffa. Le voyage ne serait pas ennuyeux avec Rowena. Elle avait toujours un mot pour amuser, un mot d'esprit, une petite pique là où il le fallait. Un cerveau toujours aux aguets pour de nouvelles connaissances et sensations. Voilà comment fonctionnait la jeune Ravenclaw.
« Comment vont tes parents ? » demanda Helga pour relancer la conversation. Rowena se renfrogna légèrement. Ce n'était pas son sujet de conversation favori.
« Ils sont vieux, fatigués et usés. A l'heure où je te parle, ils sont dans leurs thermes pour alléger leurs douleurs aux articulations. Mais tels que je les connais, ils sont toujours en train de se persuader que l'un est plus malade que l'autre. Ils ont toujours été comme ça, et je ne vois pas de changement avec les années. M'est avis qu'ils finiront là-bas. Quoi ? Qu'est ce que j'ai dit ? » demanda Rowena devant l'expression offusquée de sa compagne.
« Tu parles d'eux d'une façon… si peu affectueuse. »
« C'est vrai, j'avais oublié que tu ne te souviens pas des tiens. Excuse-moi mais tu ne les respecterais pas si tu les voyais et surtout si tu les avais eus toute ta vie sur le dos. Ils sont tellement dans leur petit monde qu'ils ont oublié qu'ils avaient une fille. C'est pour cela que je me suis élevée presque toute seule. Ne fais pas cette tête-là. Ce n'est pas dramatique. D'accord, je n'en parlerai plus. Juré. Et maintenant parlons de toi, fit-elle avec un regard malicieux. Comment as-tu fait pour tenir pendant toutes ces années dans ce couvent si… reclus ? »
« Hé bien… que veux-tu savoir exactement ? Parce que les études que j'y ai faites, tu les as faites toi-même avec ton précepteur. »
« Oui, bien sûr, d'ailleurs, il n'y avait pas qu'en Astrologie qu'il était doué, mais bon, passons. Dis-moi comment ça se passait, ce que vous faisiez à part les cours, à quoi jouiez-vous quand vous n'aviez pas cours, comment se passaient vos journées, quoi. »
« Euh… Et bien, on s'occupait du troupeau d'Hippogriffes de la Mère Supérieure, nous faisions les potions de la Sœur Guérisseuse, nous jardinions, nous étudions et nous lisions... »
« Pendant tant d'années ? Je comprends mieux. Comment combliez-vous vos temps libres ? Vos veillées ? Et puis… tu n'as pas rencontré un homme beau, gentil et attentionné là-bas ? N'as-tu pas flirté ? »
« Je… nous n'avions pas accès aux lieux communs. Les sœurs nous protégeaient farouchement. Les seuls hommes acceptés sur nos terres étaient les malades qui remplissaient l'hospice. Et ce ne sont pas le genre d'homme que tu aimerais mettre dans ta couche, crois-moi ! Il est arrivé plusieurs fois que nous y allions en cachette avec mes condisciples mais nous ne pouvions pas nous en approcher suffisamment. » répondit Helga en finissant par rougir.
« Donc pas de flirt… pas de contact ? Si, je vois que tu rougis, allez raconte !!! Ne fais pas ta mijaurée. »
« Je n'ai pas envie de te raconter ça. Ça ne te regarde pas ! » lui répondit Helga, gênée.
« Allez ! Je suis ton amie, je ne vais pas te juger ! Tu sais, je suis plus ouverte que tu ne le crois, et puis, je suis quand même au courant de ce qui se passe quand on met de nombreuses jeunes filles dans un endroit clos à l'adolescence, je sais ce qui s'y passe. J'ai moi-même expérimenté la chose, vois-tu. »
« Bon bah, tu sais ce qui se passe alors. Je n'ai pas besoin d'expliciter plus en détail. » Bredouilla Helga.
« Ouh ! mais c'est qu'elle prend la mouche ! »
« Pas du tout. »
« Et alors, tu aimais ça non ?
« Oui,… non, enfin, oui, je crois. » Helga était trop consciente de passer pour une fille niaise et sans expérience, sans ouverture d'esprit face à Rowena, apparemment si libre, fière et décidée. Elle l'enviait.
« Ahh ! Bah tu vois ! C'est pas si difficile ! »
Helga sourit faiblement.
« Et puis tu sais, ce sont des choses qui arrivent tout le temps. C'est pas dramatique. J'en sais quelque chose. » La jeune Hufflepuff la regarda, étonnée.
« Tiens, au fait pendant que j'y pense ! » La jeune Ravenclaw fouilla dans la besace derrière un des coussins de la litière. Elle en ressortit un étrange objet en bois, presque aussi haut que l'avant bras. Un objet bizarre qu'Helga ne connaissait pas. Son sommet était formé d'une boule, reliée au corps par une petite corde.
« C'est ce qu'on appelle un Bilboquet. J'ai ramené ça d'un de mes voyages dans le futur. Tu verras, c'est formidable. Tiens. Prends-le. »
Helga empoigna le jouet qui paraissait plus lourd qu'il n'était en vérité. Interdite, elle demanda :
« Et qu'est ce que j'en fais ? »
« Ah ! Ce que tu es gourde ! Regarde. »
Rowena récupéra le bilboquet et enleva la boule du haut. Celle-ci était en fait retenue par une longue et fine tige en bois. Adroitement, la jeune Ravenclaw lança la boule en l'air et la fit retomber sur la baguette.
Mais Helga se montra moins expérimentée et ne parvint pas à enfiler la boule, sous les éclats de rire de sa compagne.
Lorsqu'elle réussit enfin pour la première fois, Rowena applaudit avec grâce et reprit l'objet dans ses mains.
« Bien, je vois que tu as compris. »
« C'est drôle ce jeu. J'aime beaucoup. »
« Tu l'aimeras encore plus quand tu auras vu toutes ses possibilités d'utilisation. »
« ?? » (tête d'Helga : °__° ?)
*** *** ***
Après plusieurs heures de voyage, l'après-midi toucha à sa fin. La faim s'installa dans tous les estomacs et Rowena expliqua à son amie que ce soir, ils allaient souper chez leur hôte. « Encore un peu de patience, lui dit-elle. Tu verras, tu apprécieras leur compagnie. »
Rowena recommençait à la fixer et à la détailler. Helga ne savait plus où se mettre.
« Tu as bien grandi depuis que je t'ai vue la dernière fois. » dit-elle avec un sourire qui se voulait serein.
« Je te retourne le compliment. »
« Les autres seront enchantés. »
« Les autres ? »
Fin du chapitre
That's all folks ^^
Voilà ^^ j'espère que ça vous a plu. La suite au prochain épisode. Dites-moi ce que vous en pensez, si vous avez apprécié ou non, si vous avez des suggestions. Bref, laissez-moi un ptit mot et je vous répondrais au prochain chapitre. @ +
Coda
