Chapitre 5.

Véronica secoua la tête quand elle descendit les escaliers.

- Ils dorment. Je crois qu'ils ne pourront pas nous aider.

- Il va falloir aller chercher Malone. Combien de temps s'est écoulé ?

- Selon ce que j'ai compris, à chaque jour s'écoule là bas 1,6 périodique an donc chaque minute équivaut à…

- Combien de temps Challenger ?

- Je n'ai pas eut le temps de finir mon calcul.

- Bon, pas de temps à perdre. Allons le chercher. Je m'en charge.

*-*-*

La jeune blonde n'apparrut pas en chair. Ils n'avait plus assez de forces. Mais elle apparut tout de même. Elle entendit des pleurs. Thomas.

Elle entra dans la chambre de son « fils » et sourit. Oui, il avait été son fils. Mais elle ne ressentait plus rien. Il n'était qu'une illusion après tout.

Il cessa de pleurer quand il la vit et sourit.

- Mama…

Véronica fut surprise, attendrie même, et fut tentée de le prendre. C'était son premier mot. Elle tendit sa main vers le berceau.

À ce moment, Ned entra dans la chambre. Il stoppa, croyant qu'il rêvait.

- Quel âge a-t-il ? demanda-t-elle

- Quatre mois, répondit-il machinalement

- Il n'avait que huit jours lorsque je suis morte. Le temps passe définitevement trop vite ici.

- Sortez, je ne sais pas qui vous êtes, mais sortez.

Véronica leva la tête vers Ned et retira sa main du berceau. Elle s'approcha de lui.

- Vous allez disparaître bientôt, ça se voit.

- Ned, c'est moi. Tu es dans un cauchemar. Un terrible cauchemar dont tu dois te réveiller. Je t'en prit.

- Véronica est morte.

Ned avait changé. Il ne souriait pas, tout comme il ne pleurait pas.

Véronica inspira profondément, réfléchissant à ce qu'elle pourrait lui dire pour qu'il soit convaincu. Il y avait bien sûr la technique à la Marguerite, l'embrasser. Mais dans l'état où ils étaient tous les deux, ça ne fonctionnerait pas.

Il y avait celle à la Challenger, débiter toutes les explications scientifiques. Mais Ned n'avait sûrement pas la tête à encaisser ça…

Où celle à la Roxton… qui finalement ressemblait beaucoup à celle de Marguerite.

Et la sienne alors ? Elle n'avait pas trop d'idée de quoi dire…

- Tu te souviens ce matin-là en 1923, lorsque tu es revenus de ton éxpédition…

- Je ne…

- Écoutes-moi. Ce jour là, tu te souviens bien de ce qu'il s'est passé ?

- Comment oublier…

- Et puis je t'ai avoué combien je regrettais de ne t'avoir jamais dit combien je t'aimais, que j'avais peur parce que tu ne venais pas du plateau et que je ne voulais pas te perdre…

- Oui…

- C'est une semaine après que le cauchemar a débuté…

- Quand ta mère est… et que nous n'y croyins pas parce que… oh non… Alors je suis depuis cinq ans endormi ?

- Non, trois jours. Tu dois te réveiller.

Malone plissa ses yeux et les ouvrit lentement.

- Rebienvenue, lui dit Véronica en souriant

*-*-*

(petite musique tellement quétaine qu'il y a à chaque conclusion d'épisodes, même quand il y a de quoi pleurer pour des semaines. Et gros plan sur Tree House…)

- C'est le plus horrible cauchemar que je n'ai jamais vécu ! déclara Malone

- Oui, soupira Véronica, Horrible. Mais il y avait aussi de bons côtés, malheureusement. De toute façon c'est déjà flou dans mon esprit. Mes sentiments, mes états d'âmes… oh que je détèstais Londres.

Marguerite sourit et secoua la tête.

- Heureuse de ne pas avoir assisté à ma propre mort, assura-t-elle

- Oh, oui. Contentez-vous heureuse de ne pas avoir avalé ce poison !

Roxton ne dit rien, mais il avait un air mesquin. Marguerite sembla lire en lui et fit de gros yeux.

- Oh, non non non, peu importe ce que tu penses, ce n'était pas la vrai moi.

Véronica cacha son sourire et se retint pour ne rien ajouter. C'est vrai, tomber enceinte ce n'est pas comme attrapper la grippe. Et une tentative ne suffit pas toujours.

Roxton remarqua que les sourires coquins n'étaient pas simplement dirigés vers Marguerite mais plutôt vers lui.

- Ce n'était qu'un rêve ! ajouta-t-il

- Oh oui.

- Bien sûr !

- Tout à fait…

- Qu'est-ce que vous insinuez tous les trois ? se fâcha Marguerite

- Oh rien.

- Mais rien voyons !

- Insinuez quelque chose ?

- Jamais de la vie !

- Vous délirez mes pauvres !

- Ah taisez-vous ! firent Marguerite et Roxton en se retirant chacun de leur côté

Véronica, Ned et Challenger éclatèrent de rire, oubliant peit à petit, le cauchemar qu'ils avaient vécu.