Mélusine d'Oratlante : Métaphysique du Psychopompe

Aaah, le truc inutile et détesté par tous les auteurs de fanfiction... j'ai nommé : le Disclaimer ! *roulement de tambour dramatique* La tension est à son comble, s'pas ?

M'ouais, j'ai vu pire.

J'aimerais bien dire que cette tradition du disclaimer est assez concon. C'est vrai quoi, c'est retourner le couteau dans la plaie : très « hé, mecs, vous avez remarqué à quel point on gagne du fric et pas vous ? On peut même piquer vos idées, ouais »

Bref, la fanfiction, c'est un peu comme jouer les nègres de Mitterand la célébrité en moins, et surtout sans copyright. Battez-vous, égorgez-vous, nous gardons vos sous.

De toute façon, honnêtement, si je disais un truc du genre « mes chers petits enfants, je m'appelle JRR Tolkien et l'histoire que je raconte est vraiment la suite du Seigneur des Anneaux parce que je le vaux bien, » franchement, est-ce que vous y croiriez, vous ?

D'accord, Jikahèr n'est pas morte.

N'empêche, ses petits-enfants, qu'est-ce qu'ils vont se faire comme fric !

Amitiés économiques,

Mélusine.

Chapitre sixième.... bonne lecture à tous !

Réflexions et Pierres Taillées, ou l'Univers Dans Une Plume

Une très légère bruine imprégnait l'herbe d'un voile de sueur odorante, et poissait l'air encore chaud du soleil disparu. Le soir arrivait, sans la lueur dorée au-dessus des montagnes d'Altaïr, la grande chaîne de l'Est aux vents puissants qui poussaient la pluie sur Girade et ses collines vertes car on était en Angleterre, là où il n'y avait pas de rose au soleil couchant, et où pourtant la pluie venait.

Ce désespoir des touristes n'était pas partagé toutefois par une créature étrange, aux grands yeux dorés qui contemplaient la morne plaine avec un éblouissement assez peu compréhensible. Elle avait les bras ballants, et parcourait la campagne londonienne d'une démarche dansante tout en admirant le paysage d'un soir sur Londres. Elle était trempée de cette rosée tardive, mais ne songeait pas à essuyer les larmes qui enlaçaient l'ondée sur ses joues et elle leva le visage au ciel pour pousser un cri de triomphe qui fendit l'air humide sans écho, jusqu'à disparaître. Elle souriait faiblement, à présent déterminée, elle marchait droit devant elle sans se retourner, baissant la tête. Au-dessus d'elle, quelques nuages s'amoncelèrent pour précipiter la pluie sur l'Angleterre. Le matin serait pâle et bleu, et adviendrait alors ce que pourrait advenir.

Le hurlement lacéra le silence ainsi qu'une lame écorchée de rouille puis il mourut brusquement à l'angle de l'immense bâtisse en pierre et ardoise, dont la silhouette se découpait, fantomatique, sur le linceul bleui du ciel matinal. Et tout fut calme – si calme – comme si rien ne s'était passé. L'aube glaciale pansait le silence béant comme une ultime blessure.

La maison se dressait, fière et droite malgré ses tuiles brisées et sa tour branlante où n'habitaient plus que les corbeaux son squelette acéré ombrageait l'aube sanglante d'une tache inquiétante. Les murs lézardés suintaient le mal et la nuisance, et les fenêtres béantes sur l'obscurité malsaine exhalaient un relent de mystère morbide. Encore une fois, la maison avait vaincu.

Le vent siffla par les meurtrières nombreuses, se faisant soupir de satisfaction sinistre.

Et le silence retomba.

***

La première Faëriane d'Orpadh ploya sa haute taille afin de recueillir la petite plume qui ondulait au sol. Au creux de sa longue main aux doigts translucides, la duvet semblait briller d'une lumière mystérieuse et rassurante, comme le soleil d'Ouest sur le sommet des montagnes. Lucrèce de Loessian leva ses longs yeux d'ambre et rencontra enfin le regard inquiet de Feneriel, qui se tortillait avec nervosité. Prenant garde à ne point baisser la tête, il frissonna de la tête aux pieds sous la calme insistance des prunelles perçantes.

« Qu'est-ce que ceci, dis-moi, jeune apprenti ? » interrogea la prêtresse en mettant la plume sous le nez de Feneriel, qui se promit de ne pas éternuer. Elle avait une voix claire et profonde, à la fois rauque et douce, et il se sentit quelque peu rasséréné.

« Heu… une plume ? » fit-il, assez perplexe et mal à l'aise devant la question qu'il ne parvenait pas à interpréter.

La Faëriane acquiesça avec un sourire indulgent. « Certes. C'est sans doute une plume. Mais… » Elle fit une pause, le temps de faire tournoyer la plume devant ses yeux, et reprit : « …mais c'est peut-être un monde. » Feneriel pencha la tête de côté. Il n'était pas très sûr de bien suivre.

« Vois-tu, Enfant, cette plume est tombée d'un oiseau, et elle faisait jusqu'à présent partie d'un tout, elle était plume parmi des milliers d'autres et maintenant, elle est entre mes doigts, et soumise à ma magie. » Feneriel commençait à comprendre où elle voulait en venir. « Si je décide, en ma qualité de Douée, de donner vie à cette plume de manière particulière, je pourrais y voir tout un nouveau monde, infiniment petit mais existant. Qui me dit d'ailleurs qu'il n'y est pas déjà ? Si d'aventure il me prenait l'envie de créer dans cette plume, le Majunivers se doterait d'une vie nouvelle. Est-ce un bien, ou un mal, jeune Faërian en devenir ? »

Feneriel entrevoyait confusément la réponse, mais il savait que la prêtresse n'en attendait aucune. Avec un dernier sourire, elle se détourna de lui pour achever sa marche, qui devait la mener au cœur du temple. Feneriel la suivit des yeux un long moment, sans pouvoir décider s'il devait la suivre, ou non. Mais elle cessa de marcher brusquement alors qu'elle était au milieu des marches – il y eut un curieux souffle d'air et l'horizon se tordit un instant – et se tourna à demi vers lui, comme pour l'attendre. Autour d'elle l'atmosphère se distendait, et il était probable que le temps s'étirât cela était dû à une extratrordinaire puissance de création, car comme les Premiers arrivés sur cette Terre la magicienne était détentrice du pouvoir de changer le monde. Cela avait quelque chose d'assez effrayant aux yeux de n'importe qui, même du plus puissant des Mystifils mais elle paraissait en mesure d'apporter, seule, des réponses qui semblaient ne jamais devoir venir. Aussi Feneriel enjamba-t-il les marches branlantes quatre à quatre pour la rattraper, tandis qu'elle reprenait l'ascension du palais.

Ils croisèrent quelques personnes qui, toutes, s'inclinaient respectueusement, et le jeune garçon se sentit plein d'importance, à être vu ainsi en compagnie d'une des plus puissantes créatures d'Orpadh. A ses côtés, la Faëriane arborait un sourire rêveur, comme inattentive à ce qui l'entourait, un sourire d'une étrange ironie. Il avait entendu dire, autrefois, que les plus grands Doués savaient se trouver dans divers endroits en même temps, rien que par la force de leur pensée, et de demanda si elle était Ailleurs, en ce moment précis. Il n'osa poser la question, s'estimant heureux d'avoir vu la créature fabuleuse une fois au moins, et ne voulant risquer de se couvrir de ridicule en interrogeant de sotte manière quelqu'un qui n'avait, vraisemblablement, pas temps à perdre.

« Est plus sot encore celui qui ravale ses questions, » fit la prêtresse d'un ton léger, sans dissimuler un malicieux sourire. ils étaient arrivés dans l'antichambre du bureau de Sanarzed Viférine, c'est-à-dire le bureau de son premier secrétaire, après avoir passé divers barrages de gardes en armure scintillante, et la jeune femme avait pris place dans un fauteuil assez sobre, que Feneriel jugea inconfortable. Il se percha précautionneusement au bord d'une chaise sculptée de manière ostentatoire, ignorant de ce qu'il était bon de faire ensuite. En principe, il n'avait même pas le droit d'être là, mais se sentait animé de la pensée un peu coupable qu'après tout, le Gouverneur lui-même n'oserait rien tenter si Lucrèce en personne se portait à son secours. Comme la plupart des gens d'Altaïr, Feneriel détestait Sanarzed et il se réjouissait d'un possible affrontement qui, une fois n'étant pas coutume, lui permettrait de voir le vieux Viférine ravaler sa morgue. Ricanant intérieurement à cette pensée, il rencontra les yeux de la mystérieuse Faëriane – et rougit jusqu'aux oreilles. Une pensée confuse lui traversa l'esprit, qui précipitait devant ses yeux les mots de « don, » « télépathe, » « pouvoir » et « au secours. » Mais à sa grande surprise, le sourire de la jeune femme s'élargit, et elle se contenta de lever le nez au plafond, comme pour en compter les innombrables fioritures. Le Gouverneur avait un goût déplorablement baroque en matière de décoration.

« Il est parfois risqué, jeune Doué, de penser trop fort du mal d'un homme puissant, » dit-elle enfin, et Feneriel se tassa du mieux qu'il put sur sa chaise. Elle poursuivit, faisant mine de n'avoir rien remarqué. « Cependant, je t'accorde que Sanarzed est un vieux grincheux désagréable et imbu de sa personne, qui n'a, de surcroît, aucun goût artistique, » acheva-t-elle en se détournant du plafond. Ses yeux étaient très mobiles et jamais ne se posaient très lontemps sur le garçon mais sa voix grave et profonde captait l'attention de son voisin d'une manière hypnotique. Feneriel ne chercha plus à dissimuler son intérêt. De quoi avait-il peur, après tout ? Ne l'avait-elle pas fait mander ?

« Malheureusement, » reprit-elle, « il y a de ces gens qu'il te faudra supporter si tu veux obtenir les moyens de vivre décemment durant toute une existence – et je ne parle pas de moyens subsidiaires, bien entendu. » Feneriel s'autorisa un petit sourire. Elle enchaîna : « J'ai moi-même à endurer certains désagréments de la nature humaine, depuis de trop d'années pour que tu puisses les compter. » Feneriel tressaillit. Il avait déjà entendu dire que les Faërians vivaient plusieurs siècles, et il se demanda si cela était vrai, et combien la si belle Lucrèce avait vu d'hivers sur Loessian. Et Loessian ? Qu'en savait-il ?

« Rien, probablement. A commencer que ce n'est pas une légende je le sais, j'y vis. » Le jeune garçon avala sa salive, et se maudit intérieurement pour sa curiosité maladive. Mais la jeune femme se contenta de lui sourire, et se tourna à nouveau vers le plafond d'un air réfléchi. Un nœud de bois sculpté en forme de losange parut captiver soudain son intérêt. Elle mit un moment à redescendre parmi les mortels.

« La curiosité n'est pas toujours un défaut, mon garçon. C'est l'indiscrétion, qui est un bien mauvais prétexte. Bien que parfois je sois obligée d'être indiscrète, car ce que les gens ne disent pas est souvent ce que je cherche. »

« Alors vous lisez vraiment dans l'esprit des gens ? » interrogea Feneriel, passionné et désormais incapable de se contenir. Elle lui sourit à nouveau.

« Disons que j'entrevois le fil de leurs pensées. Et cela n'est pas possible pour tous les êtres, malgré toute la puissance que l'on peut déployer à cet effet. Ce n'est pas une simple question de magie, car ce qui compte avant tout, c'est la force d'âme. Et certaines personnes sont si têtues, ou si obtuses, qu'il m'est difficile de savoir ce qu'ils pensent vraiment. D'autre part, je répugne en général à violer l'esprit du monde. Cela est une chose indicrète, et ne doit être réalisée que pour le bien de l'autre. Et parfois, vouloir le bien d'autrui à ses dépends n'est pas un bien. »

« Mais vous le feriez, n'est-ce pas, si cela devait servir au bien du monde ? » insista Feneriel.

« Mon enfant, je sais précisément ce que tu penses, et ce n'est pas par ma magie. Tu te demandes si je pourrais retrouver ton amie en fuite grâce à son esprit, ou la prier – ou la forcer – à revenir. Oui, ton affection pour elle est plus évidente que l'agencement déplorable de cette pièce. » (Feneriel se demanda l'espace d'un instant dans quel sens il devait saisir la réponse) « Mais cela aussi serait une intervention bien dangereuse. »

Elle s'interrompit et baissa les yeux vers la cordelette d'or qui fermait sa ceinture. L'espace d'un instant, elle sembla plongée dans un désarroi profond – mais la sensation passa et Feneriel pensa avoir rêvé.

« Vois-tu, il est aisément possible de tout savoir d'un être. Ce que l'on sait n'est que les actions qu'il a déjà commises, et les paroles que l'on a échangées – et qui n'ont pas toujours eu le sens qu'on leur prête. Seulement cet être peut encore agir d'une manière différente, car le savoir n'empêche pas la déraison même passagère, et il peut alors trahir la confiance que l'on avait placée en lui, ou simplement nous faire une surprise. Il est évident dans notre affaire que la surprise est de taille, bien que relative après tout : la jeune Meliel paraissait avoir un caractère des plus aventureux. »

Le sourire attristé de Feneriel toucha sans doute la jeune femme, qui poursuivit d'une voix plus douce, moins autoritaire. « Mon but n'est pas de charger les amis qui auraient pu la laisser partir (le garçon releva brusquement la tête) mais de retrouver cette enfant, qui court plus de dangers qu'elle n'en faire courir au monde. Le péril du Majunivers ne réside pas en cette aventure assez malheureuse, mais se résume tristement dans les Hommes de l'autre monde qui perdent peu à peu foi. J'espérais… »

Son regard se voila et l'expression étrangement désemparée fit un inquiétant retour sur ses traits affilés. Feneriel songea qu'elle avait l'apparence de quelqu'un qui se sentait coupable, et qu'il n'aimait pas beaucoup le voir sur elle.

« Oui, » répondit-elle doucement. « Ce départ est aussi un peu de ma faute. » Elle se mordit les lèvres et parut hésiter, et Feneriel se pencha pour l'encourager à poursuivre. « J'ai espéré un instant que Meliel, dans son empressement à découvrir le monde des Hommes, pourrait occasionner quelques regains d'espoir parmi ceux qui doutent de l'existence des Rêves. J'ai espéré.... » Elle fronça les sourcils presque avec colère, et se reprit enfin – elle poursuivit avec une sorte de rage, ayant martelé ses derniers mots. « Par les dieux, oui, j'ai espéré un moment que certains l'apercevraient peut-être, et qu'elle puisse donner des Rêves à ces spectateurs du hasard – cela aurait laissé également une chance aux Mystifils de la Terre pour regagner un peu de leurs dons perdus pour la plupart. Je suppose que j'aurais pu l'arrêter, car elle a emprunté l'un des Passages de mon royaume mais sur le moment je n'en avais pas l'intention. Son départ sur la Terre représentait une occasion inespérée, un Pont créé pour quelques Doués que j'aurais appelés à nous, et sa présence seule aurait renforcé un peu l'air appauvri en Rêve d'un certain nombre de créateurs. Si seulement... »

Mais Feneriel n'écoutait plus. Il avait depuis peu le sentiment confus que quelque chose clochait dans ce discours, qu'un élément lui en échappait. Et il ne venait de comprendre. Ne prenant pas garde d'interrompre la Faëriane, il prit brusquement la parole car la question lui brûlait les lèvres.

« Ma Dame, je comprend désormais pourquoi vous n'avez pas retenu Meliel bien que vous en étiez, comme je l'ai toujours pensé, grandement capable. Mais je ne saisis pas autre chose : que s'est-il passé, qui mette Meliel en danger alors qu'elle ne semblait pas l'être ? Pourquoi la chasse-t-on avec tant d'acharnement si sa présence est bénéfique au Majunivers ? »

La prêtresse écarquilla les yeux. Elle observa Feneriel sans mot dire, puis porta la main à ses lèvres en un geste pensif.

« Par le feu du Dragon... mon enfant, on ne t'as donc rien dit ? »

« Mais dit quoi ? J'étais au palais l'autre jour avec les autres sages et les conseillers venus de partout, il y avait un procès et... attendez ! Est-ce que Viférine, je veux dire le Gouverneur, a caché quelque chose ? » Il commençait à être réellement inquiet, à présent. La Faëriane paraissait stupéfaite.

« Il a osé... » répétait-elle entre ses dents. Feneriel prit la liberté de la tirer par la manche. Qu'avait-il omis de dire ?

« Meliel n'a jamais atteint sa destination, Feneriel. »

« Elle... »

« Non. Mais elle a pénétré un autre Imagivers. »

Feneriel retint un cri. Un autre Imagivers, alors qu'elle était Psychopompe...

Ils étaient en danger.

*****

Hem. *raclement de gorge autoritaire*

Avant que les plus coriaces réveillent ceux qui se sont endormis, là-bas au fond de la classe, j'aimerais préciser une toute petite chose au sujet du Majunivers, et de la comprenette universelle qui n'est plus ce qu'elle était. D'accord, les phrases nébuleuses et autres formulations z-alambiquées viennent peut-être de moi (l'absence de surmenage m'épuise – je ne reprend la fac que le 29 septembre et vous n'avez pas idée à quel point rien foutre, c'est un truc crevant) et sont dûs à ma pédanterie caractéristique habituelle, mais je vous assure que rien n'est fait pour embrouiller le gentil lecteur. Oui, évidemment, je n'ai apparemment pas besoin de me forcer pour y arriver. Tu parles d'un métier ! Bande d'ingrats... et ça veut du mystère. *bougonne*

Bref, pas mal de monde (d'accord, d'accord... tout le monde) s'est plaint, enfin a gentiment fait remarquer à l'auteur, donc moi (Gilderoy Lock... pardon, Melly-Mélu) qu'on n'y comprenait que dalle, à mon histoire. Et bien, si ça peut vous rassurer (bien que l'effet inverse soit tout à fait possible) on va enfin savoir à quoi ressemble la Meliel tant contée dans le prochain chapitre. Sisi. Même qu'on va où en est Richie (enfin, ce qu'il en reste) et ce qui arrive dans cette ancienne chambre d'enfant, où... zut, relisez les anciens chapitres.

J'espère que vous finirez par vous retrouver dans mon étalage grandiloquent de noms propres et géographiques, mais n'hésitez pas à me poser des questions par la suite. Je vais quand même essayer d'en devancer quelques unes, histoire de vous éviter le postillonnage de mails en chaîne pour m'appeler au secours. On va tenter de faire simple.

Mon histoire se passe entre deux Imagivers, Orpadh (où vivent les personnages principaux) et celui d'Harry Potter (aïe, un spoiler) où une partie de l'aventure « intéressante » se déroule. Que sont les Imagivers ? Des mondes parallèles au nôtre, créés par les Rêves humains donc l'imagination des hommes qui l'exploitent plus ou moins efficacement. Ce concept sera développé dans quelques chapitres. Les Imagivers sont réunis dans une sorte de galaxie magique appelée Majunivers, dans lequel peuvent se déplacer grâce à la magie ambiante un certain nombre de personnages que l'on nomme Doués. Ceux-là se répatissent en diverses catégories telles que les Faërians, des prêtres chargés de transformer le Rêve en énergie, ou les Mystifils, qui parcourent les mondes à la découverte de nouvelles cultures, content des histoires et en inventent. Les psychopompes... mais ceci sera expliqué plus tard.

La ville d'Altaïr est la capitale de Jerane, première province de l'Orpadh. Les provinces sont des sortes de départements régis par des Conseillers, qui dépendent eux-mêmes du Gouverneur Sanarzed Viférine, un homme puissant et doué pour la politique, mais pas précisément pour les bonnes manières. Cet homme s'oppose souvent à Lucrèce de Loessian, la plus puissante Faëriane d'Orpadh et peut-être du Majunivers, qui vit dans la cité mystérieuse de Loessian, coeur du Majunivers. Là-bas se trouve le noeud de la Source (l'énergie du Majunivers) et donc la possibilité pour n'importe qui de passer d'un Imagivers à l'autre. Ce qui est une fort dangereuse chose, sachant que ce passage entraîne des perturbations dans la Source qui peuvent influencer sur le cours de l'Histoire des Imagivers (puisqu'un Imagivers est composé d'une Histoire rêvée par plusieurs personnes avec ferveur) et mettre en danger des personnages.

Je vais m'arrêter là pour les explications générales, car Lucrèce se chargera de l'expliquer elle-même plus en détails (ciel) et plus loin dans cette histoire. Sachez en tout cas que c'est quelque chose de très sérieux puisque cela permettra de ramener un personnage, et... bon, je suis mûre pour l'oubliette si je poursuis dans cette voie, vu que Sénilezed ne va pas me rater.

Rêveusement vôtre,

Melly-Mélu