A/N : Et de six !
Ah, oui, coucou :p Voici la dernière traduction de la Korrasami Week. C'est un début d'une histoire plus longue (que j'aimerais faire en dix chapitres, mais vous me connaissez…) et j'ai toujours rêvé d'écrire une fic comme ça :D J'aime beaucoup les mangas Cat's Eye, si vous connaissez. C'est l'histoire d'une voleuse qui sort avec un policier mais doit cacher ses méfaits. Bref, on est pas exactement sur le même genre. Beaucoup plus noir. Infos ci-dessous :
Défi : Jour 6 – Identité (Identity)
Couple : Korra/Asami
Personnages : Korra, Asami, Beifong, Mako (d'autres plus tard peut-être)
Genre : Policier, noir, mystère, romance, angst (et peut-être d'autres trucs à venir)
Résumé : Korra est une enquêtrice spéciale : elle peut sentir le Mal, ce qui rend la tâche de trouver les âmes corrompues plus facilement et fait d'elle l'une des meilleures dans son domaine. Un jour, on lui donne une étrange affaire, une affaire qu'elle ne ferait pas habituellement. Puis, des gens étranges essaient de la corrompre pour avoir accès à cette affaire spéciale et une mystérieuse femme vient la sauver, tout en la mettant en garde. Est-ce qu'elle va réussir à trouver l'identité du coupable malgré les dangers l'environnant ?
Avertissements : Description de violence.
Mots : ~4700
Bonne lecture !
Elle vit le couteau se diriger vers son abdomen. Elle n'hésita pas, elle frappa le poignet de l'agresseur et prit l'arme avant de lui trancher la gorge, son sang giclant sur son visage. Il tomba au sol en faisant des bruits horribles entre la respiration difficile et l'étouffement. Puis, la pièce devint enfin silencieuse.
Elle respira bruyamment, regardant autour d'elle. Il y avait quatre corps. Tous avaient été tués par elle. Elle avait du sang sur les mains, du sang sur ses vêtements, du sang sur le visage. Et l'odeur… Cette odeur métallique mêlée de sueur. Elle n'avait pas le temps de se sentir mal. Elle devait partir. Elle examina les corps, fouillant leurs vêtements, essayant de ne pas regarder leurs visages. Elle trouva un téléphone et le déverrouilla. Évidemment, c'était toujours le même code. Elle fit défiler les listes de contacts jusqu'à ce qu'elle trouve ce qu'elle cherchait.
« Le travail est terminé ?
- C'est moi.
- Donc tu es toujours en vie...
- Il semblerait.
- … Alors, pourquoi tu appelles ? Je suppose que tu veux que plus de gens te poursuivent.
- Tu en aurais envoyé d'autres de toute façon. Je veux juste que tu saches que j'arrive. Donc, tu ferais mieux d'arrêter tes conneries parce que je–
- C'est drôle, tu vois. Tu te fiches de ce qui va arriver à ton père maintenant ? »
Elle serra les dents. Non pas qu'elle ait vraiment le choix.
« Je vais t'arrêter.
- Je t'attends. Tu devrais profiter de la vie pendant que tu le peux encore. »
Elle raccrocha. Elle ne voulait pas en entendre davantage. Elle cassa le téléphone et regarda autour d'elle. Il était temps de faire un peu de ménage. Puisqu'ils avaient planifié son meurtre, ils avaient certainement le nécessaire. Elle devait être rapide. Elle commença à nettoyer tout ce qu'elle avait touché pour effacer les preuves. Elle rassembla rapidement ses affaires, s'assurant de ne rien laisser qui pourrait révéler son identité. Elle tira les corps dans la salle de bain et les mit dans le bain avec les armes. Elle les aspergea d'eau de Javel et ouvrit le robinet.
Ses yeux s'arrêtèrent sur un visage familier.
« Je suis désolée », dit-elle en fermant les yeux de la victime du bout de ses doigts rouges.
Elle détourna les yeux et se concentra sur son apparence pour qu'elle ait l'air…. eh bien, normale. Elle lava la majeure partie du sang, sauf sur ses vêtements, mais les recouvrit. Elle les brûlerait plus tard lorsqu'elle n'aurait pas à fuir une scène de crime. Elle prit son sac, ouvrit la fenêtre et partit.
Bientôt, l'eau inonderait la pièce et le sol, quelqu'un remarquerait les corps et la police arriverait. Mais quand ça arriverait, elle serait loin.
Eh bien, c'était… sombre.
C'était le soir. Elle était entrée dans cet hôtel miteux en s'attendant à… Eh bien, elle n'était pas sûre de ce à quoi elle s'attendait, mais certainement pas à ça.
C'était une petite chambre au dernier étage, sous les toits. Il y avait un côté chambre et une salle de bain. C'était plutôt rudimentaire. Là un lit, une table de chevet, une chaise dans un coin et un réfrigérateur. La fenêtre était petite et ne laissait pas entrer beaucoup de lumière, et comme décoration il y avait du papier peint très sombre. Tout cela rendait l'atmosphère plutôt maussade. Enfin, le sang mélangé à l'eau qui couvrait les murs et le sol n'aidait en rien. Avec les quatre corps. C'était la raison de sa venue.
« Alors, ils ont sorti l'artillerie lourde, commenta un officier en la voyant.
- Ravie de te voir aussi, Mako, dit-elle ironiquement, une main sur la hanche.
- Ouais. Je pensais que tu avais un violeur en série à attraper.
- Déjà fait. Je suis sur cette affaire avec toi.
- Ce n'est pas tout à fait ce que tu as l'habitude de faire, Korra. Peut-être que tu seras bientôt transférée. »
Elle haussa les épaules et regarda les cadavres.
Korra était une spécialiste dans son domaine. Elle n'était pas tout à fait de la police mais elle n'était pas non plus une espionne. Généralement, elle était nommée par différents gouvernements pour travailler sur des cas particuliers, comme les tueurs en série. Ça concernait essentiellement des tueurs en série. Et des psychopathes, ou des sociopathes, ou des cinglés.
Elle serait inutile dans des cas normaux, de toute façon. Ce qui la rendait spéciale, c'était… On pourrait dire qu'elle sentait le Mal. Ce que les gens ne savaient pas, c'était qu'il y avait un Esprit de la Lumière en elle. Elle s'appelait Ravaa. Elle était vraiment vieille. Elle choisissait généralement un humain dans lequel elle habiterait et se réincarnerait après la mort de ce dernier. Les humains qu'elle avait choisis étaient souvent devenus de grands leaders de l'humanité et avaient changé le monde pour le meilleur.
Certains d'entre eux, cependant, avaient choisi de se battre dans l'ombre. C'était le cas de Korra. Elle ne se sentait pas l'âme d'un leader. Elle se sentait plus l'âme d'une héroïne, en fait. Vous savez, combattre le Mal et tout ça. Ce qu'elle préférait ? Elle ne pouvait pas se tromper. Elle pouvait au moins faire la différence entre un humain normal qui faisait une erreur et les cinglés qu'elle jetait en prison. Certaines personnes s'étaient simplement laissées dominer par les ténèbres. Raava disait que c'était la conséquence d'un combat qu'elle avait eu avec l'Esprit des Ténèbres il y avait bien longtemps, mais Korra n'avait pas prêté beaucoup d'attention à ce qu'elle avait dit. Tant qu'elle pouvait les arrêter, elle était satisfaite. Même si elle avait l'impression que ça ne s'arrêtait jamais.
Bref, revenons à la tâche à accomplir ! En fait, elle commença à réfléchir à ce que Mako avait dit. Était-elle vraiment compétente pour cette affaire ? Il y avait quatre corps, ok. Donc, c'était un peu un tueur en série. Mais pourquoi y avait-il autant d'armes ? De plus, ils étaient vêtus de noir, comme des espèces d'espions. Il n'y avait pas de mise en scène ou de rituel bizarre, donc ça n'avait pas l'air d'être pour le plaisir. Honnêtement, ça ressemblait plus à un conflit entre gangs ou quelque chose dans ce genre-là. Elle ne travaillait pas sur ce genre de trucs. Pourquoi l'avait-on envoyée là en premier lieu ? Elle devrait poser la question à Beifong.
Ça ressemblait à une autre scène de crime d'il y a quelques jours dans un autre hôtel. Deux personnes avaient été tuées. On aurait dit qu'elles s'étaient entretués, mais la pièce avait également été inondée et les preuves supprimées, comme si quelqu'un couvrait ses traces. Il y avait peut-être un lien. C'était peut-être pour ça qu'on avait besoin d'elle. Elle arrêta de se poser des questions et continua à examiner la scène du crime. Après une heure supplémentaire à regarder autour d'elle et à parler avec la police, elle partit. Elle aurait plus d'informations plus tard de toute façon, une fois les cadavres examinés et la scène analysée.
Elle sortit du bâtiment et décida d'aller se promener. Elle faisait toujours ça même si elle se faisait engueuler après. Plus d'une fois, elle avait attrapé le coupable rien qu'en se promenant autour de la scène du crime. Ils revenaient toujours. Certains d'entre eux, du moins. Ils ne s'attendaient tout simplement pas à être repérés par une simple intuition.
C'était une belle journée. Il faisait beau, un vent léger soufflait et les rues de Republic City bourdonnaient de vie. Tout allait bien… Du moins pour les personnes qui vivaient encore. Et pour le coupable qui s'était enfui. Parce qu'il était libre. Pour l'instant. Elle l'attraperait. Elle avait toujours réussi à les attraper. Qui qu'ils soient.
« Ne sois pas si imbue de toi-même, commenta Raava, entendant ses pensées.
- Pourquoi ? On s'en sort très bien, répondit-elle.
- Le combat contre le Mal est un combat de longue haleine. Tu devrais le savoir mieux que quiconque.
- Ouais. Je sais. Mais je n'abandonne pas.
- Tu as raison. »
Korra aurait presque levé les yeux au ciel. Raava et elle se connaissaient depuis quoi ? 25 ans ? Et elle se sentait toujours obligée de commenter ses pensées pour lui donner un coup de pouce. Néanmoins, elle savait que son rôle était important, donc cela ne la dérangeait pas beaucoup. Parfois, ça l'aidait.
Soudain, elle se retourna. Elle regarda dans le vide. Elle aurait pu jurer qu'elle avait senti quelqu'un la regarder… Ça devait être une impression. Avec son travail, elle avait tendance à être un peu trop prudente parfois.
Enfin, RAS… Tu parles d'une perte du temps. Elle ferait mieux d'aller au poste pour parler à Beifong.
Peut-être que revenir sur la scène du crime n'était pas la meilleure idée. Elle devrait s'enfuir, quitter cette ville, disparaître. Mais si elle le faisait, il n'y avait pas de retour possible. Elle ne pourrait pas retrouver sa vie, elle ne pourrait pas arrêter tout ça et il y aurait probablement plus de morts. Elle ne pouvait pas le permettre. C'est pourquoi elle était revenue.
Elle se rendit en haut d'un bâtiment à proximité et vit la police arriver et commencer à enquêter. En fait, elle ne pensait pas qu'on en arriverait là. Elle pensait qu'ils viendraient chercher leurs camarades et feraient disparaître les corps. Ou peut-être qu'ils la chercheraient. Pourtant, elle ne pouvait voir que des policiers. Et… Oh, alorsils l'avaient envoyée elle.
Korra Nirvelli. Une sacrée star de la justice. Elle avait lu un article sur elle une fois. Ils disaient qu'elle pouvait dire qui était le coupable d'un seul coup d'œil. Et si jamais elle vous trouvait, vous n'aviez aucune chance de vous échapper. On disait qu'elle avait réussi à terminer une enquête en quelques heures à peine et que le coupable avait avoué ses crimes après seulement quelques minutes avec elle.
Eh bien, elle ferait mieux d'éviter cette femme. Ou elle serait foutue. Mais ensuite, elle commença à réfléchir. Et si elle avait été nommée par l'ennemi ? Et si l'ennemi tentait d'utiliser la célèbre détective pour l'atteindre ? Peut-être qu'elle devrait vraiment la surveiller pour le moment… Non pas qu'elle avait mieux à faire de toute façon. Ah, ouais, elle devait trouver un endroit où dormir maintenant que sa chambre était une scène de crime. Elle avait connu des jours meilleurs...
Quand Korra entra dans le bureau de Beifong (sans avertissement bien sûr. Juste parce que ça rendait la cheffe de la police folle), elle rencontra un homme et une femme à l'intérieur. Ils n'étaient pas de la police. On pouvait le voir à leurs vêtements noirs et élégants. Quand ils se retournèrent pour la regarder, elle se sentit incroyablement mal à l'aise, ce qui était vraiment bizarre. Même lorsqu'elle était confrontée aux pires criminels, elle ne sentait pas comme ça. Quelque chose n'allait pas mais elle ne savait pas quoi. Elle était sur le point d'en parler à Raava mais Beifong s'adressa à elle.
« Ah, Korra, pile à l'heure. »
Bizarre. Est-ce qu'elle était… gentille ? Elle ne lui criait pas dessus ? Pourquoi avait-elle l'air aussi grincheuse alors ?
La cheffe de la police désigna les deux invités avec une grimace.
« Ils veulent te demander quelque chose.
- À moi ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
- Laissez-nous nous présenter. Nous sommes les porte-parole d'une petite entreprise. Nous pensons que les quatre meurtres sur lesquels vous travaillez ont un lien avec nous. Ainsi, nous aimerions être informés de l'avancement de l'enquête.
- Euuuh, dit Korra avec un sourcil levé. »
Comment ça se faisait qu'ils savaient sur quoi elle travaillait ? Elle avait à peine commencé ! Il y avait quelque chose de vraiment louche.
« Non merci ? Je veux dire, je ne peux pas. Même si je ne fais pas partie de la police, j'ai un contrat de confidentialité. Je suis désolée de ne pas pouvoir vous aider.
- C'est ce que je leur ai dit, ajouta Beifong . Maintenant, je crois que nous en avons terminé. Vous devriez partir. Je n'ai pas besoin de vous montrer la sortie, si ?
- Bien sûr que non. Nous sommes profondément désolés d'avoir pris autant de votre temps. Au revoir. »
Et c'est ainsi qu'ils partirent. Korra ferma la porte derrière eux et ferma les rideaux. Beifong était assise sur sa chaise, les coudes sur son bureau et sa tête sur ses mains.
« Quelque chose cloche… commenta-t-elle.
- Sans blague ! Ces gars étaient super bizarres ! Et cette affaire est bizarre ! Ce n'est même pas ce que je fais d'habitude. Pourquoi tu m'as mise sur cette affaire ?
- Ce n'est pas moi. J'ai été forcée par les supérieurs. Je n'avais aucune raison de m'opposer à leur décision. »
Elles se turent.
« Alors… et maintenant ? Korra demanda.
- Sois prudente, Korra. Je ne sais pas ce qui se passe mais manifestement quelqu'un essaie de faire quelque chose et tu fais partie de son plan.
- Comme si quelque chose allait m'arriver, se moqua-t-elle.
- Eh bien, ce ne sont pas mes affaires si quelque chose t'arrive de toute façon, déclara Beifong avec un sourire narquois. »
En réalité, elles étaient toutes les deux très inquiètes. Cependant, elles savaient aussi qu'elles avaient traversé des situations difficiles, il n'était donc pas nécessaire de paniquer. Peu importe ce qui se passait, elles pourraient s'en sortir.
« Je suppose que je vais y aller alors, si tu t'en fous », dit Korra en haussant les épaules.
Elle avait mieux à faire.
« Attends. Qu'est-ce que tu as pensé des meurtres ?
- Je suis presque sûre que Mako va te faire un rapport détaillé.
- Je suis sûre qu'il le fera. Mais je veux savoir ce que la oh-si-grande-Korra en a pensé.
- Puisque tu demandes si gentiment… Je ne sais pas vraiment ce que c'est. Ça ressemble à un meurtre de sang-froid, mais les victimes semblaient prêtes à attaquer quelqu'un. Peut-être que c'était un affrontement entre gangs ou quelque chose du genre. Et ce n'est définitivement pas mon domaine de prédilection.
- Je sais. Fais de ton mieux. Tu dois me faire des rapports réguliers pour cette affaire.
- Quoi ? Nooon !
- C'est un ordre. Tant que tu travailles pour Republic City, tu travailles sous mes ordres. Je m'attends à un rapport au moins deux fois par semaine.
- Ugh ! Très bien ! Maintenant, j'y vais ! »
Elle partit en claquant la porte. Beifong soupira. Elle n'aimait pas quand les choses se gâtaient. Mais elle n'allait pas trop y penser. Elle ferait de son mieux, comme elle l'avait toujours fait. Korra pouvait se débrouiller. Du moins, elle l'espérait parce qu'elle ne voulait vraiment pas enquêter sur son meurtre.
On dirait que la suivre était en fait une bonne idée… Korra venait d'entrer dans le poste de police. Ce n'était pas tout à fait son endroit préféré en ce moment, alors elle resta devant et observa. Elle avait tellement sommeil. En fait, elle se demanda quand c'était la dernière fois qu'elle avait passé une bonne nuit de sommeil. Elle commença à rêver d'une couverture et d'un joli oreiller mais fut interrompue par deux silhouettes noires sortant du poste de police. Donc, ils étaient derrière tout ça… Bon, il semblerait qu'elle avait encore des personnes à suivre.
En fait, un seul d'entre eux bougea : l'homme. La femme resta devant le poste de police. Elle alla dans un bar et attendit. Purée, pourquoi était-elle seule dans des moments comme ceux-ci ? Elle aurait besoin de plus d'yeux ! Néanmoins, elle suivit l'homme. Il marcha quinze minutes. Puis, il s'arrêta et attendit près d'un réverbère. Il tapa quelque chose sur son téléphone et attendit encore. Quelques minutes plus tard, alors qu'il fumait, quelqu'un arriva avec une valise et lui demanda un briquet. Il laissa la valise en partant. L'homme qu'elle suivait prit la valise, regarda ce qu'il y avait à l'intérieur et partit.
Elle continua à le suivre mais elle avait un nœud dans l'estomac. Elle espérait vraiment que ce n'était pas ce à quoi elle pensait… Il rejoignit la femme dans un hôtel. Ils y restèrent quelques heures. Quand la nuit tomba, ils repartirent. Bien sûr, elle les suivait toujours. Elle avait eu de la chance de les surprendre en train de partir, en fait. Elle était à peu près sûre qu'elle s'était endormie en attendant. Ça n'aurait pas été grave de toute façon. On aurait dit que c'étaient juste des pions. Elle s'inquiétait juste de l'utilisation de cette valise. Bien évidemment, ils l'avaient avec eux quand ils étaient repartis, ce qui avait confirmé sa théorie.
Ils marchaient comme un jeune couple. Est-ce qu'ils leur avaient appris à faire ça ? Elle était à peu près sûre qu'ils avaient une relation professionnelle… Peu importe. Ce n'était pas ses affaires. Après quelques minutes de plus et quelques trajets en bus, ils s'arrêtèrent dans une partie désaffectée du port. Ouais, ça n'augurait rien de bon. Peut-être qu'il était encore temps pour elle de s'enfuir loin de tout ça.
Alors qu'elle pensait à sa retraite tactique, elle remarqua que quelqu'un était déjà là, les attendant. C'était la policière, Korra. Que faisait-elle là ?
Elle essaya de se rapprocher le plus possible d'eux sans être vue. Elle se cacha derrière un vieux conteneur mais elle ne pouvait pas bien les entendre. Elle décida de trouver une autre cachette d'où elle pourrait réellement voir ce qui se passait. Elle réussit à utiliser un point plus élevé pour grimper sur le conteneur. Elle s'allongea dessus et regarda la scène se dérouler.
On aurait dit qu'ils parlaient. La femme vêtue de noir parlait à Korra, une femme aux yeux bleus et à la peau bronzée. Cette dernière avait l'air de refuser quelque chose mais elle essayait visiblement d'être gentille. Pendant que les deux femmes parlaient, l'homme s'était agenouillé et avait sorti une seringue.
Oh, putain, elle détestait quand elle avait raison !
Fuis, pensa-t-elle. Allez, Korra… Tu dois partir. Maintenant.
Mais elle ne s'enfuit pas. Elle fronça les sourcils mais continua de parler. Elle fit un pas en arrière et leva les mains en l'air pour montrer qu'elle ne les attaquerait pas. Ils se rapprochèrent d'elle et elle vit une lueur de panique traverser les traits de la femme aux yeux bleus.
Non non non non, pensa-t-elle. Allez ! On ne discute pas avec ce genre de gars ! Qu'est-ce que tu fais, espèce d'abrutie ?!
Elle vit Korra jeter un coup d'œil à l'aiguille puis jeter un coup d'œil derrière elle. Elle ne pouvait pas courir. Elle n'avait pas vu car elle marchait à reculons mais derrière elle il n'y avait que de l'eau.
Merde. Je suppose que je vais devoir intervenir… Je ne peux pas me permettre de l'avoir comme ennemie.
Elle sauta.
Se rendre sur un quai désaffecté en pleine nuit pour rencontrer des gens bizarres était-ce une bonne idée ? Ouais… Korra savait que ça n'était jamais une bonne idée, mais elle avait rencontré cette femme quand elle avait quitté le poste de police. Elle lui avait dit qu'elle voulait parler de l'importance de l'affaire. Elle était à peu près sûre que ce n'était pas de ça qu'ils voulaient parler et qu'ils voulaient la soudoyer.
Alors pourquoi accepter ? Eh bien, d'abord parce qu'elle était curieuse : il y avait quelque chose de bizarre chez ces deux-là. Elle avait besoin de savoir quoi. Ensuite, elle s'était dit que ça l'aiderait à résoudre l'affaire si elle pouvait obtenir plus d'informations sur ce qui se passait. Et enfin, avec Raava avec elle, il ne pouvait rien lui arriver. Normalement.
En fin de compte, ils essayèrent de la soudoyer. Évidemment elle refusa. Elle essaya de les faire parler mais elle s'inquiétait du contenu de cette valise, d'autant plus quand l'homme prit quelque chose à l'intérieur. Une seringue. Ils allaient la droguer ? La tuer ? C'était quoi leur problème ?!
« Écoutez, je suis sûre que nous pouvons en discuter, dit-elle. Vous êtes des gens sympas, vous devriez me laisser partir. Vous vous sentirez mieux comme ça. »
Ils ne semblaient pas écouter. En fait, ils avaient l'air encore plus féroces. Qu'est-ce qui se passait ?
'Raava ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi ils ne m'écoutent pas ?
- Je ne sais pas, Korra. Il semble que je ne puisse pas les atteindre. Ils ont l'air… gris.
- C'est censé vouloir dire quoi ?!
- Je ne peux pas influencer leur partie lumineuse.
- Je suis foutue, c'est ça ?
- Tu devrais courir.'
Korra regarda l'aiguille et regarda derrière elle. De l'eau. Putain, elle était vraiment foutue. Est-ce qu'elle devrait se battre ? Deux contre un ? Elle pouvait se battre. Elle se débrouillait même plutôt pas mal. Mais pas quand elle était coincée et face à une putain de seringue ! Elle était à peu près sûre qu'ils avaient aussi d'autres armes. Et elle n'avait que… ses poings. Elle pensait qu'elle pouvait utiliser les pouvoirs de Raava pour les manipuler afin qu'ils fassent ce qu'elle voulait. Ça fonctionnait normalement ! Elle ne savait pas pourquoi ça ne fonctionnait pas ! Eh bien, pas le temps pour y penser.
Elle prit une position de combat. Mais avant même qu'elle puisse en faire usage, ses deux agresseurs avaient été assommés et la seringue avait été écrasée derrière le talon d'une femme aux cheveux de jais. Ses yeux verts perçants la regardaient droit dans les yeux et elle pâlit.
« Vous êtes dingue ? s'exclama-t-elle. On n'affronte pas des mecs comme ça sans armes !
- Euh ? »
Elle se faisait gronder par… Qui était-ce ? Puis, elle regarda les deux personnes au sol.
« Qu'est-ce que– Vous les avez… tués ? demanda-t-elle.
- Non, je ne les ai pas tués. »
Puis, la femme aux cheveux de jais s'agenouilla et fouilla la valise. Elle prit une autre seringue et la planta dans le cou de l'homme.
« Qu'est-ce que vous faites ? demanda Korra, paniquée.
- C'est un amnésique. Ça va pas les tuer.
- Quoi ? Comment vous savez ça ?
- Je sais, c'est tout.
- Vous les connaissez ?
- Non. »
Elle fit de même avec la femme.
« Vous feriez mieux d'appeler les flics. »
Elle remit les seringues dans la valise et la prit.
« Attendez ! Vous pensez allez où comme ça ?
- Je ne vais pas rester ici.
- Pas fan des flics ?
- Je n'ai rien contre eux. Ce n'est tout simplement pas la meilleure option pour le moment. »
Elle commença à partir mais Korra savait qu'elle devait l'arrêter. Elle était clairement sa meilleure option pour comprendre ce qui se passait.
'Raava, tu penses quoi d'elle ?
- Humaine normale. Sa partie lumineuse était vraiment active lorsqu'elle est venue te sauver. On dirait qu'elle essayait de te protéger. Cependant, elle semble porter beaucoup de culpabilité en elle.
- C'est bien, non ? Ça veut dire que c'est pas une sociopathe.
- Je suppose… Fais attention. Tu as déjà frôlé la mort aujourd'hui.
- Pfff , peu importe. J'aurais pu les affronter. »
Raava ne prit même pas la peine de répondre et retourna plus profondément en elle, où elle se reposait. Elle n'avait pas besoin qu'elle soit présente, de toute façon.
« S'il vous plaît, attendez, ordonna Korra, utilisant un peu du pouvoir de Raava pour rendre la femme un peu plus disposée à l'aider. J'aimerais bien qu'on parle. »
Elle la vit s'arrêter et secouer la tête. On dirait que ça fonctionnait. Donc ses pouvoirs fonctionnaient correctement. Ces deux-là étaient juste bizarres.
« Quoi ? dit la femme, confuse, se parlant presque toute seule.
- Je m'appelle Korra. C'est quoi votre nom ? »
La femme la regarda, perplexe.
« Pourquoi voulez-vous savoir ?
- Vous m'avez sauvé la vie. Je veux vous rendre la pareille.
- Je m'appelle A… Sam. Vous pouvez m'appeler Sam. »
Intéressant… Pourquoi avait-elle hésité à l'instant ? Était-ce un faux nom ? Un surnom peut-être ? Bref. Elle avait des choses plus importantes à demander.
« Ok, Sam. Tu peux me parler un peu de cette valise.
- Oui. Ils l'utilisent pour droguer les gens, dit-elle avec un regard vide.
- C'est pour ça tu es venue me sauver ? Merci.
- De rien.
- Comment tu sais ça ?
- Je… les ai vus l'utiliser. »
Elle avait l'impression que ce n'était pas toute la vérité. Merde, cette femme était douée pour garder des secrets. Les gens racontaient généralement leur vie au bout de la deuxième question.
« Qu'est-ce que tu fais ici de toute façon ? » l'interrogatrice demanda, sincèrement curieuse.
C'était un endroit plutôt isolé pour se promener la nuit.
« J'étais… »
Ensuite, la femme cligna des yeux plusieurs fois et lui lança un regard noir. Soudain, elle prit un couteau sur le corps de la femme – comme si elle savait exactement où il se trouvait – et sauta sur Korra. Elle la plaqua au sol et lui mit le couteau sous la gorge. La femme aux yeux bleus déglutit. Elle ne s'attendait pas à ça… Elle avait été trop rapide pour qu'elle puisse réagir.
« Qu'est-ce que vous me faites ? grommela-t-elle. Je suis presque sûre que vous ne m'avez pas droguée, alors comment vous faites ça ? »
'Oh, grillée, pensa Korra.
- Elle est intelligente, commenta Raava. Elle doit avoir de très bonnes raisons de garder ses secrets.
- On pourrait en parler plus tard ? Quand je n'aurai pas de couteau sous la gorge ?
- Demande-lui juste de le lâcher. Je ne pense pas qu'elle veuille vraiment te tuer.
- Merci… Tu m'es d'une grande aide.'
« Pourriez-vous poser ce couteau ? » demanda gentiment Korra, avec un sourire.
Presque instantanément, l'autre femme laissa tomber le couteau et elle grommela :
« Merde. »
Elle n'arrêtait pas de fixer le visage souriant de Korra. Au bout de quelques secondes, elle se leva et prit la valise.
« Écoutez, dit-elle, vous devriez laisser tomber cette affaire dès que possible. Vous pourriez être blessée pour de vrai la prochaine fois.
- Par vous ?
- Non, pas par moi. Je pars maintenant. Et n'utilisez pas cette merde sur moi. Ça ne marchera pas deux fois. »
Korra sourit vraiment de toutes ses dents. Elle ne savait pas pourquoi mais elle la croyait vraiment. Mais elle la ferait parler. Même si cela lui prenait des années.
« D'accord, dit-elle. Mais prenez ça. »
Elle lui tendit une carte avec son nom, son numéro de téléphone et son adresse e-mail. La femme haussa un sourcil.
« J'aimerais bien que vous la preniez. Vous pouvez venir me voir si jamais vous voulez… partager ce qui se passe. »
Elle vit la main de la femme se rapprocher de la carte mais elle s'arrêta en secouant la tête. Purée, elle était coriace.
« Je vais la prendre mais en échange, vous ne devez pas me mentionner dans le rapport de police.
- Quoi ?
- Je ne suis jamais venue, c'est clair ?
- D'accord, mais seulement si vous me contactez.
- C'est beaucoup demander. Je n'aime pas que les gens jouent avec mon esprit.
- Eh bien, vous résistez très bien, si vous voulez mon avis. »
La femme aux cheveux de jais sourit.
« Très bien, Korra. Je vais vous aider un peu. Essayez de te rester à l'abri du danger. »
Elle prit la carte, tourna les talons et partit.
C'était canon. Sam aimait vraiment jouer la femme mystérieuse. Mais Korra savait qu'elle dévoilerait ses secrets. Elle était sûre qu'elle s'en sortirait tout comme elle était sûre qu'elle résoudrait cette satanée et étrange affaire et qu'elle découvrirait l'identité du coupable. Mais d'abord, elle devait appeler Beifong et s'occuper de ces deux-là. Elle n'allait pas être contente...
A/N : Merci pour la lecture ! Review ?
Personnellement, j'aime beaucoup cette histoire. Ça me ferait très plaisir que vous l'aimiez aussi. J'aimerais vraiment la continuer…
Enfin bref. Prévisions à venir :
- Confinées sort après, je promets x)
- Il me reste une traduction en anglais, je ferai ça si j'ai le courage.
- Fin de Temps + continuation Identité.
- Actuellement en train de retravailler un Soulmate AU que j'aime bien, mais je ne pense pas le poster.
Voilà. À plus !
Lion
