Disclaimer : Tout appartient à J. K. Rowling, sauf le personnage de Mayra Lafféma.

[A/N] : Je vais juste vous dire une chose... Bonne lecture! Et un gros merci à tout le monde qui m'a envoyé des commentaires, c'est vraiment apprécié.

Chapitre 18 : Quand on tombe en amour

Mayra Lafféma n'avait pas un faible pour Draco Malfoy. Non... En réalité, suite à la soirée, elle dût se rendre à l'évidence qu'elle adorait littéralement le tombeur au cheveux blonds.

Quand ils s'étaient trouvés si près l'un de l'autre, elle avait d'abord été confuse. Les sentiments qu'elle avait ressentis étaient si forts et si... contradictoires. Mais qu'en la chanson avait pris fin, et qu'il s'était écarté d'elle, elle avait comprit. C'était comme si elle avait regardé une image en la gardant contre son nez : elle savait qu'il y avait quelque chose, mais sa vision était embrouillée. Puis, de la même manière, lorsqu'il l'avait quitté, tout était devenu limpide : Elle était raide dingue de lui!

Cette nouvelle découverte lui fit repenser à son "plan". Non... il n'était plus question de tourner autour du pot ou de le rendre jaloux. Il fallait qu'elle le lui dise. Elle se rendait compte que ce petit jeu la torturait plus qu'il ne l'aidait. Oui... elle devait en finir avec cette plaisanterie. Ne serait ce que pour sa propre santé mentale!

Mais il sembla à Mayra que Draco faisait tout pour se faire oublier. Il ne mangeait que très rarement dans la Grande salle (Mayra le soupçonnait de s'approvisionner directement aux cuisines) et, en cours, il arrivait toujours le dernier et quittait le premier. La semaine passa sans que Mayra n'eut trouvé le bon moment pour lui parler.

Quel jour on était déjà? Ah oui! Vendredi. C'était le premier match de Quidditch de l'année : Griffondor vs Serpentard. Mayra avait hâte d'assister à cette partie, car elle était sûre que l'animosité naturelle que les deux maisons éprouvaient l'une envers l'autre était telle que ce devait forcément avoir des répercutions sur le terrain. Ça promettait d'être un match haut en couleur!

Elle se redressa lentement dans son lit. Elle savait ce qu'elle avait à faire. Si elle désirait avouer son amour à Draco, elle ne pouvait tout de même pas le faire en tant que "copine de Dean". La solution était simple : une rupture au milieu de la salle commune.

Elle s'habilla rapidement, et se dirigea discrètement vers le dortoir des garçons. Lorsqu'elle entra, Dean, Ron, Harry et Seamus étaient assis sur le lit de Ron et jouaient aux cartes, version sorcier bien sûr (ça se remarquait aux voix des cartes...). Elle prit une expression sérieuse.

«Dean, il faut que je te parle.»

Il releva la tête, et voyant son air, il se leva et la suivit à l'extérieur. Elle l'entraîna vers la dortoir des filles, dans sa chambre vide. Mayra prit une pose théâtrale avec une main sur le front.

«Dean, je crois que nous deux... c'est finit!» Elle poussa un bref et bruyant soupire.

Il la regarda étrangement, comme si pendant un instant il l'évaluait, puis il lui fit un sourire complice.

«Salle commune?» demanda-t-il simplement.

Mayra fit signe que oui, et ils sortirent de la chambre. Mayra la première, Dean à sa suite. Dean commença.

«Mais attend May! Je suis sûr qu'on peut arranger tout ça! Je te promet que je vais faire des effort! Tu ne peux pas me faire ça!»

Mayra se retourna vers lui avec un air désolé.

«Je m'excuse Dean... Tu es un amour, mais je ne pense pas que nous deux ce soit fait pour marcher. Crois moi, ça me brise le coeur à moi aussi!»

Les yeux de Dean étaient humides. «Wow! C'est un bon comédien.» se dit Mayra. Il ne pleurait pas, mais ses yeux de petit chien perdu faisaient leur effet.

«On va rester amis au moins?» Il avait les yeux pleins d'espoir.

Elle s'approcha doucement de lui, un sourire triste sur le visage, prit son visage entre ses mains et lui embrassa gentiment le front. Il la serra dans ses bras puis s'en sépara pour aller se réfugier au creux d'un divan, dans un coin de la salle commune.

C'était parfait. De cette façon, ils étaient tous les deux redevenus officiellement célibataires, et personne ne passerait pour "le méchant" dans l'histoire. Juste avant de quitter la tour de Griffondor. Elle constata avec amusement que Dean était déjà entouré de trois ou quatre filles qui le consolaient, feignant d'être désolées pour lui... En fait, peut être étaient elle désolées pour lui, mais... elles étaient surtout heureuses pour elles-mêmes!

Elle sortit de la salle commune, et comme il restait un certain temps avant d'aller déjeuner, elle s'en alla en direction du Repaire (c'était comme ça que Ginny et elle avait nommé leur pièce secrète). Elle fut surprise d'y trouver sa meilleure amie. Ginny griffonnait quelque chose sur un parchemin.

«Qu'est-ce que tu fais ici de si bonne heure?» demanda Mayra.

Ginny soupira. «Tu sais, je n'aurait jamais cru que c'était aussi... déconcentrant d'avoir un petit ami! Tu peux croire toi que je suis obligée de venir m'enfermer ici pour être capable de m'empêcher de passer tout mon temps avec Harry?» Elle roula les yeux, mais sourit. «Il y a une semaine que je sais que je dois faire ce travaille de Métamorphose et je ne l'avais pas encore commencé! Et il est dû pour ce matin!» Elle se remit à écrire, les sourcils froncés par la concentration.

«Attend un peu, je vais t'aider. Ça ira plus vite.»

Elle alla s'asseoir avec Ginny, et elles se mirent toutes deux au travail. En moins de vingt minutes, elles avaient terminé.

«Merci May! Je n'y serais jamais arrivé sans toi!» s'exclama Ginny, reconnaissante. Mais elle se leva d'un bond. «On est en train de manquer le déjeuner! Allez, viens!»

Elles sortirent toutes les deux, et se pressèrent vers la Grande salle.

«Au fait, May... Tu ne m'as pas dit ce que TU faisais en dehors de la salle commune si tôt... »

«Ah! Ce n'est rien. Dean et moi, nous avons rompu ce matin... Je pense que je ne dois plus jouer comme ça. Sauf que là, ça fait une semaine que j'essaye de trouver un moment pour lui parler. Soit il n'y a pas moyen de le trouver, soit c'est moi qui de dégonfle au dernier moment. Je pensais que je pourrait peut-être l'intercepter avant le match se soir. Là au moins je suis certaine de le trouver!»

«C'est une idée... J'espère que ça va bien se passer... » L'encouragea Ginny.

Sur ce, elles entrèrent dans la Grande salle et allèrent s'installer à leur table. Encore une fois, Mayra fut stupéfaite de la rapidité avec laquelle les nouvelles se transmettaient... et se modifiaient! Il y avait toutes sortes de rumeurs à leur sujet qui circulaient parmi les élèves. Comme celle qui disait qu'ils auraient eu une scène épouvantable dans la salle commune de Griffondor et que l'un des deux aurait trompé l'autre, et que c'était la raison de la rupture. Aussi exaspérant que cela put être, Mayra se dit que l'essentiel, c'était que maintenant tout le monde savait qu'elle et Dean n'étaient plus "ensembles".

Les rumeurs se dissipèrent au cours de la journée quand on put constater que les deux "ex" étaient restés en excellents termes.

Ce soir là, après le souper, Mayra se dirigea d'un pas décidé vers le terrain de Quidditch, dans le secteur de la chambre des joueurs de Serpentard. Avant chaque partie, les joueurs, une fois changés, se rendaient dans une aire d'exercices pour se préparer au match. Mayra avait l'intention d'attendre que Draco sorte de la chambre, et de l'accoster avant qu'il ne s'y rende. Dans un coin, elle vit sortir tous les membres de l'équipe... sauf Draco! «C'est un malédiction ou quoi?» ragea-t-elle. C'en était assez! Elle décida d'allé voir elle-même.

Elle entra dans la pièce avec précaution, s'assurant qu'il ne reste personne. Il n'y avait personne! Il ne pouvait pas être sorti... «... je l'aurais vu!» grogna-t-elle.

«Tu aurais vu quoi?» Demanda une voix dernière elle.

Elle sursauta. C'était Draco.

«Tu m'as fais peur espèce de crétin!» cria-t-elle, un main sur la poitrine, comme pour faire ralentir le rythme de son coeur.

Il fit un sourit en coin en constatant sa nervosité et échappa un petit rire.

«Du calme ma chérie! Qu'est-ce qui se passe? Ta rupture avec Dean te laisserait-elle sans moyen de dompter tes... tensions? Fais attention, à la longue, c'est mauvais pour la santé... tous ces muscles tendus...» Il leva un sourcil, et lui fit un sourire entendu.

Mayra n'allait certainement pas se laissé prendre de court.

«Ma foi, Malfoy, je vous remercie de vous soucier de ma "forme physique"... mais je peux vous assurer que je suis tout à fais à même d'éliminer mes tensions... toute seule. Je n'ai d'ailleurs jamais eu besoin de qui que ce soit. Ne dit-on pas "on est jamais mieux servit que par soit même"?» rétorqua-t-elle.

«Ça dépend... » Dit-il, songeur.

«Ah oui? Et de quoi je vous pris?»

«Eh bien... ça dépend. Si au lieu de le faire seule tu as l'opportunité de le faire... hum, je ne sais pas... disons avec moi... ce serait meilleur pour toi... » Il s'approchait dangereusement d'elle. «... VRAIMENT meilleur... » sa voix n'était plus qu'un murmure.

Jouant le jeu, elle s'approcha à son tour de lui. En retour, elle murmura.

«Vraiment? Comme c'est... intéressant. C'est dommage que je n'ai pas de telles "tensions" pour le moment. » Elle s'était détournée promptement de Draco, le laissant regretter sa proximité. Elle lui refit cependant face, avec une expression mutine. «Mais je te promet que tu seras le premier informé si ça arrive.»

«Oh! Mais c'est trop d'honneur Miss Lafféma! Maintenant, si ce ne sont pas les cris de tes hormones en détresses qui ont amené ta présence ici, dans le vestiaire des garçons... des Serpentard... seule... avec un membre du sexe masculin, moi en l'occurrence... et à moitié habillé de surcroît, alors, je te le demande, pourquoi es-tu là»

C'est seulement à ce moment là qu'elle remarqua l'habillement de son compagnon, ou plutôt, son non-habillement. Draco ne portait que le bas de son uniforme de Quidditch, il avait le haut dans les mains, et le reste de son équipement traînait par terre un peu plus loin. La lumière naturelle qui venait de la fenêtre dessinait des ombres sur ses muscles et faisait briller ses cheveux, comme toujours, parfaitement peignés. Et la première pensé qui lui traversa l'esprit fut : «Miam! Il est appétissant comme ça!» Inconsciemment, elle passa sa langue sur ses lèvres. Se rendant soudain compte qu'elle fixait son corps depuis un peu trop longtemps, et vu le regard amusé de Draco, un seconde pensé lui vint : «Vite, sorts d'ici May!» Elle se ressaisit et fit à nouveau contacte avec les yeux de Draco.

«J'était simplement venu te dire bonne chance.»

Et elle se retourna pour s'en aller vers les sortie, mais lui jeta un dernier coup d'oeil pour constater avec satisfaction qu'il revêtait maintenant une expression de totale incompréhension. Pour en ajouter un peu, elle fit basculer ses hanches de manière suggestive, tout en gardant un air innocent, en passant par l'entrebâillement de la porte.

Son sentiment de triomphe fut cependant de courte durée, car une fois à l'extérieur, il n'y avait qu'une conclusion à tirer de sa petite rencontre avec Draco : elle s'était encore dégonflée! Elle ne lui avait pas "parlé". Elle soupira et alla rejoindre Ginny dans l'estrade. Elle n'eut pas besoin de lui expliquer ce qui s'était passé, son amie le devinait en lisant sur son visage. Elle lui fit un sourire désolé et lui prit le bras pour la réconforter en silence.

Environ dix minutes plus tard, les joueurs firent leur entré. Des cris se levèrent partout dans le stade. Mayra fixait la porte des Serpentard. Draco venait de sortir. Il prit une grande gorgé de sa gourde d'eau, et enfourcha son balai. La partie commença. Comme l'avait pensé Mayra, l'animosité entre les deux équipe était palpable. Des coups réglementaires mais durs étaient donnés des deux côtés. Les cognards sifflaient aux oreilles des joueurs. Le souafle passait si rapidement d'un joueur à l'autre qu'il était difficile de suivre son trajet.

Le deux attrapeurs patrouillaient le terrain à la recherche du vif d'or. Ils ne manquaient pas une occasion de se bousculer, essayant de faire tomber l'autre de son balai, faisant plusieurs suites de manoeuvres impressionnantes et périlleuses. Si les deux garçons avaient su à quel point, au même moment, deux filles étaient mortes de peur à les voir aller, ils auraient probablement arrêté... ou bien, l'ego masculin étant ce qu'il est, ils en auraient fait encore plus!

Mais ce qui inquiétait le plus Mayra, c'est que Draco ne semblait pas dans son état normal. Plus la partie avançait, plus son équilibre semblait précaire, et son visage, normalement de couleur ivoire, était rougit. Et c'était plus qu'une rougeur dû à l'effort ou au vent. À un certain moment, n'en pouvant plus, il fila à la vitesse de l'éclair vers le banc des joueurs pour attraper sa gourde, puis il retourna à sa position. Il but à nouveau plusieurs gorgés. Mais l'eau ne semblait avoir aucun effet sur son malaise.

Soudain, avec un synchronisation impressionnante, Harry et Draco se précipitèrent dans la même direction. Ils avaient aperçu le vif d'or. Le deux adversaires allaient une vitesse folle. Brusquement, Draco perdit du terrain. On aurait dit qu'il laissait Harry attraper le vif d'or, mais c'était impossible. Puis Mayra s'aperçut que le corps de Draco vacillait dangereusement sur son balai. «Il va tomber!» pensa-t-elle. Aussi tôt cette pensé émise, elle vit Draco tomber en chute libre vers le sol, trente mètres plus bas. Harry qui n'avait rien vu, venait d'empoigner la petite balle dorée. Mayra sortit sa baguette, la pointa vers l'endroit où Draco allait heurter le sol, et cria : «Gelisolmus!». L'impact allait quand même être violent, mais c'était mieux que rien.

Tout c'était passé tellement vite. Et maintenant, du haut de l'estrade, elle regardait d'un regard vide le corps inerte du jeune homme qui avait volé son c?ur.

[A/N] : Désolé pour ceux qui aime les descriptions de match de Quidditch, mais je ne suis pas très douée pour ça, alors j'ai fait ça court...