Disclaimer : Tout appartient à J. K. Rowling, sauf le personnage de Mayra Lafféma.

[A/N] : Je vais juste vous dire une chose... Bonne lecture! Et un gros merci à tout le monde qui m'a envoyé des commentaires, c'est vraiment apprécié.

Chapitre 21 : Tellement immatures!

L'alarme de la montre de Mayra sonna. Première constatation : Je ne suis pas dans ma chambre. Seconde Constatation : Je ne suis pas dans un niveau d'habillement très élevé... pour ne pas dire nul. Dernière constatation : Je ne suis pas seule.

Ses yeux ensommeillés s'ouvrirent difficilement. Elle cligna des paupières plusieurs fois pour finir par se rendre compte qu'elle se trouvait toujours dans ce coin retiré des cuisines, près d'une cheminé. Elle voulut se redresser, mais quelque chose l'en empêchait. Elle baissa les yeux, pour découvrir que Draco, qui était toujours profondément endormi, lui encerclait la taille d'un bras protecteur.

Un sourire radieux se dessina sur le visage de la Griffondor au souvenir de la veille. Après leur première... expérience, ils s'étaient rhabillés et avaient partagé un souper. Cela leur avait donné l'occasion de discuter de diverse choses. C'est elle qui avait animé la majore partie de la conversation, mais Draco l'avait écouté parlé avec intérêt de sa famille, du Québec, de ses amis à Garannéa et de ses projets futurs. Elle avait l'intention d'ouvrir une école pour sorciers de moins de onze ans au Québec, car il n'y en avait toujours pas. Cela compliquait grandement la vie des parents qui devaient envoyer leurs enfants dans les écoles moldues. Ce n'est pas qu'ils n'aimaient pas les moldus, mais il est difficile d'expliquer à un enfant de six ans qu'il ne doit en aucun cas parler du monde magique à ses camarades. Les parents qui en avaient les moyens, comme ceux de Mayra, optaient pour l'enseignement à domicile.

Draco, lui, avait déjà eut une offre de se joindre au ministère du contrôle des infractions des décrets magiques. Il plaisanta, disant qu'il deviendrait probablement premier ministre dans le temps de le dire! Malgré l'humour de ses paroles, Mayra devinait qu'il était animé par un profond désire de réussite. Il était ambitieux. Un digne Serpentard avait pensé Mayra un sourire au lèvre.

Pour dessert, ils avaient mangé un délicieux gâteau au chocolat. Mayra n'avait pu s'empêcher de fixer la bouche de Draco pendant qu'il mangeait. Cette manière qu'il avait de passer sa langue sur ses lèvres après chaque boucher pour effacer la trace de chocolat qui y restait... c'était trop pour elle! Ils avaient fini par se retrouver à nouveau sur le divan... et c'était reparti pour un tour! Cette fois avait été différente de la première, il n'y avait pas la même urgence entre eux. Ça avait été plus tendre, ils avaient prit leur temps, ils avaient rient ensemble...

Ce qui la ramenait à ça présent position.

Elle fit attention de ne pas réveiller Draco en retirant le plus doucement son bras de sa taille, et se leva. Assise sur le bord du divan, elle commença par enfiler ses sous-vêtements puis commença à mettre sa chemise, mais n'eut pas le temps de la boutonner, qu'un bras l'attira dans un geste possessif vers une position horizontale.

«Oh non, ma chère! Il n'est pas question que tu te rhabille tout de suite, miss!»

Il lui effleurait à peine la peau de sa nuque avec ses lèvres. Elle en frissonna, mais réussit tout de même à lui répondre sur un ton qui se voulait indigné :

«Parce que tu pense que tu vas pouvoir me dire quand j'ai le droit d'enfiler mes vêtements? Et bien, j'ai des petites nouvelles pour toi, M Malfoy!»

«Oh! Mais JAMAIS je n'oserais te dicter le moment où tu dois porter TES vêtements, mais comme c'est MA chemise que tu étais sur le point de boutonner, je me suis donné le droit de m'objecter.»

Elle baissa les yeux et constata qu'il avait raison.

«Oh... Je me disait bien que malgré tout... oserais-je dire l'exercice?... qu'on a fait hier, je ne pouvais pas avoir maigrit tant que ça. Désolé.» dit-elle avec un air dégagé.

«Ce n'est rien, tu peux la garder. De toute façon tu est plus belle que moi dedans.» ajouta-t-il en recommençant à lui embrasser la cou.

Mayra leva les yeux au ciel, et se retourna pour lui faire face.

«Mais qu'est-ce qu'ils ont tous les hommes à fantasmer sur une femme qui porte leurs vêtements?» soupira-t-elle.

Il s'accota sur un coude pour lui parler.

«C'est assez simple en fait. D'abord, une femme dans des vêtements trop grands donne l'impression qu'elle est plus petite, plus vulnérable. Disons seulement que ça appel la brute protectrice en nous! Et en plus, si une femme porte tes habits, elle s'imprègne de ton odeur. C'est un peu... une manière de marquer notre territoire.» Expliqua-t-il, comme s'il était l'animateur d'un documentaire sur les animaux.

Mayra le regardait, incrédule.

«Non, mais quel macho!» lâcha-t-elle finalement.

Elle se leva d'un bond et commença à s'habiller... cette fois avec ses propre vêtements. Parfois, Draco pouvait être tellement... aaarrrrggggg!

Une fois qu'elle eut terminé de se vêtir, elle lui fit à nouveau face décidée à ne rien lui laisser passer. Mais une fois que ses yeux s'eurent posés sur lui, elle sut qu'elle n'y arriverait pas. Il était toujours sur le divan, ne portant rien d'autre que son pantalon, un sourire en coin, un sourcil relevé et une lueur espiègle dans le regard. Elle tenta du mieux qu'elle pouvait de garder une expression sévère, mais cela ne fit que l'amuser davantage.

«Allez...» soupira-t-il. «Tu sais que tu vas me pardonné à autant déclarer forfait tout de suite, mon ange.»

«N'en soit pas si sûr, Malfoy.» Elle était déterminée à rester intraitable.

«Tu veux que je supplie? Très bien!»

Il se leva, pour venir s'agenouiller devant elle. Un air de petit chien battu sur le visage.

«Pardonne moi, s'il te plaît.»

Elle se croisa les bras sur la poitrine et garda le silence. Bien entendu, elle ne lui en avait jamais vraiment voulu, après tout, il était juste... et bien... un homme quoi! Mais comme elle ne disait rien, il poursuivit.

«S'il te plaît! Je vais être un gentil garçon. C'est promis. Pardonne moi, toi, la perfection faite femme...»

Il était toujours agenouillé devant elle. Il posa ses mains sur les hanches de Mayra, l'attira à lui et commença à lui embrasser le ventre. Mayra lui caressa doucement les cheveux, ce qui lui fit relever la tête, et lorsqu'il vit qu'elle lui souriait, il prit un air de triomphe.

«Ah! J'ai gagné!»

Elle rit.

«Tu crois ça? Dans ce cas, veux-tu bien me dire qui vient tout juste de me supplier à genou de lui pardonner? Si je ne me trompe pas je pense que c'est toi, Dracounet!» lui dit-elle comme si elle parlait à un enfant de cinq ans.

Il se leva, et soupira en roulant des yeux.

«Bon, ça va! Tu as gagné... mais s'il te plaît, ne m'appelle plus JAMAIS Dracounet!»

«Pourquoi? Tu préfères Drakichou?» Il lui lança un regard disant "n'y songe même pas". «C'est bon, j'arrête. On ferait mieux de déjeuner.»

«Oui. Et ensuite on ira faire un tour dans la Grande Salle.» ajouta-t-il.

«Pourquoi faire?»

«Je ne sais pas... Il y a longtemps que je n'ai choqué personne, ça commence à me manquer.» lui répondit-il nonchalamment.

Elle lui sourit en secouant la tête, et ils appelèrent un elfe pour demander à déjeuner. Un fois leur repas terminé, ils utilisèrent un sort de défroissement pour redonner un peu d'allure à leur tenue, et ils se dirigèrent vers la Grande Salle. Un fois dans l'entrée, ils s'arrêtèrent, ignorant les commentaires qu'avait amené leur main jointes.

Avec une pointe d'humour, il lui demanda :

«Alors, chez-toi ou chez-moi?»

Elle regarda alternativement la table de Griffondor et celle des Serpentard. La curiosité l'emporta.

«Chez-toi.»

«Très bien! Me ferez-vous l'honneur?» Lui demanda-t-il en lui proposant son bras, qu'elle prit avec joie.

Ils marchèrent donc ensemble vers la table de Draco. Il l'aida à s'asseoir, puis s'assit à son tour. Les réactions des élèves à la table étaient partagées, allant de la sincère curiosité à la profonde indignation. Il suffit que Draco leur lance un seul regard pour qu'ils cessent de les fixer. Et à son expression, Mayra put dire qu'il adorait ça. Presque aussitôt, un garçon au cheveux noir assez baraqué s'avança vers eux. Mayra se rappelait l'avoir vu quelque part, mais... Ah, oui! Il était batteur pour l'équipe des Serpentard. Il leur souriait, mais son sourire lui donnait froid dans le dos. Draco lui adressa la parole le premier.

«Hé, Zambini! Quoi de neuf?» demanda-t-il d'un air détaché.

«Oh, tu sais, la routine... tricher aux examens, m'entraîner pour jeter les Impardonnables, terroriser les premières année... rien de bien spécial.»

Il était évident qu'il disait tout ça pour choquer Mayra.

«Mais à ce que je vois Draco...» Il promena son regard sur Mayra. «... c'est toi qui a quelque chose de neuf.» Il la regarda intensément dans le yeux, promenant un doigt sur son avant-bras. «N'est elle pas a-do-ra- ble...»

Draco retira lentement la main de Zambini, un lenteur cachant la possessivité qui se voyait dans son regard.

«Elle l'est...» répondit-il. «Mais attention, Zambini. Tu sais je n'aime pas partager.» Son ton modéré avait juste ce qu'il faut d'autorité pour faire comprendre qu'il ferait mieux de ne pas recommencer.

Zambini soupira. «Quel dommage, vraiment!» Il fit une pause. «Vous ne mangez pas?»

C'est Mayra qui lui répondit.

«Ne t'en fais pas pour lui. Je m'occupe très bien de ses appétits.» dit- elle, feignant de ne pas voir le sous-entendu scabreux qu'elle venait elle- même de glisser.

Zambini lui fit un sourire froid et, avec un bref salut de la tête à Draco, il tourna les talons.

Il était presque l'heure de se rendre aux cours, alors les élèves commencèrent à déserter la Grande Salle. Mayra et Draco se levèrent et firent de même. À la sortie, une voix les fit arrêter.

«Mayra! Mais qu'est-ce que tu penses que tu fais? T'es complètement inconsciente ou quoi?» C'était Harry.

Ginny, non loin derrière, roula les yeux en soupirant.

«Qu'est-ce qu'il y a Potty? On insulte les dames maintenant?»

C'était au tour de Mayra de soupirer.

«À ce que je vois, c'est TOI qui s'attaque aux dames! Qu'est-ce que tu lui as à fait, hein? Espèce de... de... de Mangemort!»

Draco voyait rouge.

«Pas étonnant que tu ne possèdes aucune manière! Qu'est-ce qu'on peut espérer de quelqu'un qui n'a pas eu de parents pour les lui inculquer!»

«J'aime autant ne plus avoir de parent que d'avoir eut un père comme tien!»

À ce moment là, il était VRAIMENT temps d'intervenir.

«Non, mais vraiment!» s'exclama Mayra pour attirer leur attention. «À voir la passion avec laquelle tu parle à Harry, je vais commencer à être jalouse. Oh, mais non! Continue surtout! Pourquoi tu ne le frapperais pas tant que tu y es? Ce serait vraiment la chose la plus INTELLIGENTE à faire!» dit-elle furieuse, en gesticulant.

«Tu me déçois, Harry. Je n'aurais jamais cru que tu pouvais être aussi immature!» ajouta Ginny avec toute les condescendance dont elle était capable. «Viens Mayra! Et vous deux, on vous reparlera quand vous aurez fini de jouez à "qui pisse le plus loin"!»

Sur ce elles firent volte-face et se dirigèrent vers la tour de Griffondor pour prendre leur livres.

Harry étant... enfin... étant Harry, il fit tout de suite des excuses pour son comportement à Ginny... bon, d'accord, PRESQUE tout de suite. Mais, comme s'y attendait Mayra, pour Draco ce fut légèrement plus long. En fait, elle dût attendre la début du mois de décembre pour qu'il adressa à nouveau la parole.

Elle était assise près du lac, chaudement emmitouflée dans son épaisse cape d'hivers, un livre de Métamorphose dans les mains, quand elle l'entendit s'approcher. Elle eut pas besoin de se tourner la tête.

«Et bien, il était temps!»

«Écoute Mayra, je suis désolé... mais il faut que tu comprennes que je ne serais jamais ami avec Potter. Il est la personne qui me tombe le plus sur les nerfs! Et, à ce que j'ai pu constater avec les années, c'est réciproque. Alors n'espère pas me voir soudain devenir son meilleur ami, parce que ça n'arrivera pas!»

Cette fois elle se retourna et lui sourit. Elle s'approcha et lui entoura la taille pour l'embrasser. Oh! Comme ça leur avait manqué! Bien installée dans la chaleur de ses bras, elle resta un instant la tête su sa poitrine à s'imprégner de son odeur. Elle finit cependant par relever la tête pour le regarder dans les yeux.

«Je ne m'attend pas à ce que tu deviennes ami avec Harry, Draco. Je ne veux pas que tu changes. J'aime ta langue bien aiguisée. C'est seulement que je ne veux pas que tu t'en serves pour attaquer mes amis.» expliqua-t-elle.

Il soupira. «Je vais essayer... Mais je ne te promet rien! Seigneur, il est tellement exaspérant!»

Elle rit légèrement à sa misère apparente pour une chose aussi simple que de NE PAS attaquer Harry. Ça faisait du bien de le savoir à nouveau près d'elle. Ils s'assirent sur le banc ou Mayra avait lassé ses livres, et discutèrent un moment. Un question lui brûlait les lèvres.

«Alors... qu'est-ce que tu vas faire par rapport à... tu sais... ton père?»

«J'en ai parlé avec Dumbledor. Il m'a dit que ce serais difficile de faire quoi que ce soit, car on a pas de preuve qu'il soit relié à mon empoisonnement.»

«Mais il y a les lettres de menaces qu'il t'a envoyées!»

«Tu crois vraiment qu'il aurait été assez stupide pour me laisser des preuves entre les mains? Non. Je peux t'énumérer un liste de ses défauts longue de plusieurs kilomètres, mais la stupidité n'en fait certainement pas partie! Les lettres qu'il m'envoyait se détruisaient d'elle-même un fois que je les avais lu. Et on ne peut pas accuser Lucius Malfoy sans preuve solide. Il a trop de pouvoir au ministère.»

Ils restèrent en silence un moment. Mayra était découragée.

«Il doit bien avoir une faille!» s'écria-t-elle.

Il eut un faible rire. «Ça me tue de dire ça, mais la première chose qui me vient à l'esprit, c'est un défaut qu'on partage, lui et moi. On est tous les deux horriblement orgueilleux et prétentieux!»

Elle s'esclaffa, mais elle s'arrêta net. Elle avait un idée.

«Ah! Je le sais! Je sais ce que je vais faire!»

Elle se leva d'un bond et courra à toute jambe vers le château. Elle avait quelque chose à vérifier dans sa chambre. Resté derrière, Draco regarda, interloqué, Mayra se précipiter au château. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il était loin d'être sûr qu'il aimerais l'idée de sa petite amie.

[A/N] : Plus qu'un dernier petit chapitre, puis un épilogue et mon fic sera terminé! I