Disclaimer : Tout appartient à J. K. Rowling, sauf le personnage de Mayra
Lafféma
Chapitre 22 : Rencontre avec Malfoy Senior
Mayra se précipita dans sa chambre et retira sa malle de sous son lit. Elle en retourna frénétiquement le contenu, se maudissant d'être si peu à l'ordre. Elle émit un soupir de soulagement lorsqu'elle finit par mettre la main sur l'objet convoité : son magnétophone. Elle tenta de le mettre en marche, mais se rappela que le trafic d'ondes magiques était trop intense à Poudlard pour faire fonctionner un appareille électrique. «Bien», pensa-t- elle. «Là où je veux l'utiliser, les ondes magiques devraient être moins importante... Enfin, je l'espère...».
Il ne restait plus qu'à trouver un moyen de s'y rendre. C'était beaucoup trop loin pour s'y rendre en balais et fabriquer un porte-au-loin était au- de-là de ses compétence en matière de charme. Il ne restait donc plus que la poudre cheminette. Mais encore là, un problème se posait. La presque totalité des cheminés de l'école étaient bloquées de manière à empêcher le transport. Alors où en trouver une qui serait fonctionnelle? La seule qui lui vint à l'esprit fut celle du Professeur Dumbledor. De plus, il connaissait la situation dans laquelle se trouvait Draco et lui permettrait certainement de s'en servir. Oui, c'était décidé : Mayra allait demander à Dumbledor si elle pouvait utiliser sa cheminé. Et comme il n'y a rien de mieux que le présent, elle allait le faire immédiatement.
Entrant dans la salle commune, Mayra se dirigea toute de suite vers Hermione qui était absorbée dans la lecture d'un volume plus dense qu'un dictionnaire en mâchant distraitement le bout de sa plume.
«Hermione? C'est quoi le mot de passe du bureau de Dumbledor cette semaine?»
«Chocogrenouille», répondit-elle sans quitter le texte des yeux. Puis elle releva brusquement la tête, réalisant qu'elle n'aurait pas dû révéler ainsi le mot de passe du bureau du directeur. «Pourquoi tu veux savoir ça?»
Mais il était trop tard, Mayra avait déjà traversé la tableau.
Arrivée devant la porte du bureau, elle s'arrêta pour prendre un grande respiration. «Faites qu'il dise oui! Chocogrenouille.»
Le passage s'ouvrit et Mayra pénétra à l'intérieur. Elle entra dans le bureau. Dumbledor était assis derrière une pile de parchemin et la regardait comme s'il s'était attendu à ce qu'elle vienne le voir. «COMMENT est-ce qu'il réussit à faire ça!?», se demanda-t-elle.
«Bonjour Miss Lafféma. Que me vaut le bonheur de votre visite?»
«Et bien, c'est à propos de Draco, Professeur. Vous savez se qui lui est arrivé et aussi qu'on a, pour l'instant, aucune preuve de du lien entre la tentative de meurtre et Lucius Malfoy. Voyez-vous, je me suis dit que je pourrait sûrement aider Draco.», commença-t-elle.
«Et c'est tout à votre honneur.»
«Oui... enfin... J'ai eu une idée, mais j'aurai besoin de votre aide. Lucius Malfoy est un homme arrogant et un peut trop confiant, et je pense qu'il ne serait sans doute pas trop difficile pour quelqu'un qui n'aurait pas l'air dangereux... comme moi... de lui faire avouer son implication. Tout ce que j'aurais à faire, ce serait d'enregistrer la conversation avec mon magnétophone. Comme c'est un appareille moldu, il n'en connaît certainement pas l'existence. Tout ce qu'il ne faudrait c'est l'accès à une cheminé qui pourrait me transporter au Manoir Malfoy... VOTRE cheminé...», finit-elle par dire.
Il y eut un court silence.
«Votre «plan», Miss Lafféma, est fort intéressant.», dit-il simplement.
«Alors, vous allez me permettre d'utiliser la cheminé de votre bureau?», demanda-t-elle souriante, pleine d'espoir.
«Non» Le sourire de Mayra s'effaça. «Bien que je trouve votre tentative tout à fait honorable, je ne permettrai pas que vous mettiez ainsi votre vie en danger. Lucius Malfoy n'est pas un homme que l'on peut se permettre de sous-estimer, Mayra. Je vous conseille de ne rien tenter. Et je suis certain que le jeune M Malfoy serait d'accord avec moi.», dit-il avec un léger sourire.
«Vous ne comprenez pas! Je suis certaine que je peux...», commença-t-elle à argumenter.
«Non, Mayra.», la coupa-t-il calmement. «Maintenant, je crois que vous devriez vous rendre dans la Grande Salle, le souper va bientôt être servit.»
Ces dernière paroles furent dites sur un ton posé, mais avec un aplomb qui découragea Mayra de tenter de le convaincre. Irritée, elle se leva et sortit en trombe du bureau sans dire un mot.
«Non, mais pour qui est-ce qu'il se prend! Bon, il est peut-être le plus grand sorcier de tout le monde magique, mais... quand même! Je sais que je peux le faire!», ragea-t-elle intérieurement sur le chemin de la Grande Salle.
Elle y arriva avant ses amis, alors elle se laissa simplement tomber sur l'une des chaise. Elle emplit son assiette de mets pris au hasard dans les plateaux devant elle, mais rien ne lui faisait vraiment envie. Elle se contenta de tracer distraitement des figures aléatoires dans ses patates pilées avec sa fourchette.
«Il doit bien y avoir un moyen.», se dit-elle en soupirant découragée.
À ce moment là, Ginny et Hermione vinrent la rejoindre à table. Ginny la salua.
«Hey, May! Hermione et moi, on a pensé que ce serait bien de se faire une petite soirée entre fille.» Elle s'approcha et continua en chuchotant. «On pourrait utiliser le passage qui mène à Pré-au-lard et aller au Trois- Balais pour boire une bièreaubeurre.»
Mayra sourit. «Oui! C'est une super idée! On aura qu'à partir un peu avant la fin du souper demain, comme ça les corridors seront vides. Et on pourra...» Elle s'arrêta soudain quand une idée la frappa. «Pré-au-lard...» Comment n'avait-elle pu y penser avant? Presque tous les commerces du village étaient reliés au réseau de cheminés! Revenant à la réalité, elle constata que Ginny et Hermione attentaient toujours qu'elle finisse sa phrase.
«Euh.... on pourra en profiter pour faire nos achats de présents pour Noël.», finit-elle.
Elles la regardèrent drôlement, mais décidèrent de ne rien demander et acquiescèrent avec enthousiasme. Mayra avait soudain retrouvé son appétit. Terminant de d'avaler le contenu de son assiette, elle balaya du regard la table des Serpentards. Elle tomba sur Draco. Il semblait l'étudier avec un regard suspicieux. Elle lui offrit son sourire le plus innocent. Il fronça les sourcils. De toute évidence il d'avalait pas son petit jeu d'actrice. Elle lui fit un clin d'oeil malicieux. Cette fois il ne put s'empêcher de sourire. Mayra se leva et se prépara à partir.
«Je dois aller vérifier quelque chose à la bibliothèque, et après je vais me coucher, alors je vous verrai demain les filles!»
Elles lui souhaitèrent tout de suite bonne nuit et retournèrent à leur assiette. Mayra se dirigea vers la sortie, et croisa le Professeur Dumbledor en traversant la porte.
«Miss Lafféma», la salua-t-il avec un signe de tête. Il la fixa avec regard appuyé.
«Oh, non!», pensa-t-elle. «Il sait! Il sait... c'est sûr! Qu'est-ce que je fais!? Bon, du calme Mayra. Il ne le sait pas. Comment le pourrait-il? Vite, répond lui!»
«Professeur», lui répondit-elle avec le même signe de tête. Puis, elle poursuivit son chemin dans le corridor. Après avoir fait quelques pas, elle se retourna pour être certaine qu'il était allé s'asseoir pour le souper. Lorsqu'elle constata que c'était le cas, elle poussa un soupir de soulagement et continua à marcher.
Brusquement, un bras fort l'entoura par la taille et elle se retrouva le dos plaqué contre le torse d'une personne qu'elle savait très bien être son Serpentard favori.
«Qu'est-ce que tu mijotes, petite ratoureuse!?», lui chuchotta-t-il dans l'oreille.
Elle se retourna dans ses bras.
«Moi? Mais rien mon chéri.», répondit-elle avant de déposer un baisser sur ses lèvres.
«Et tu espères que je vais croire ça? Je commence à te connaître. Je SAIS que tu prépares quelques chose, je suis SÛR que ça a rapport avec mon père et je suis PRESQUE SÛR que je ne vais pas aimer ça. Alors?»
Il la regardait comme on regarde un enfant de cinq ans à qui on veut faire avouer qu'il avait l'intention de manger des biscuit avant le souper. Cette pensé faillit faire éclater de rire Mayra, mais elle se retint, songeant que de lui rire en pleine face ne serait certainement pas le meilleur moyen de lui calmer la conscience. Elle se contenta de se coller un peu plus sur lui et de lui sourire en papillotant des cils. Il soupira, résigné.
«Et bien, si c'est comme ça, je veux que tu me fasses une promesse.»
«Tout ce que tu veux Drakichou!» Il roula les yeux.
«Je veux que tu me promet que tu ne débarqueras pas seule au Manoir Malfoy pour faire sortir des aveux de force à mon père.»
Elle y pensa un moment.
«Je te PROMETS que je ne vais pas aller seule au Manoir Malfoy pour arracher des aveux de force à ton père.»
Il la regarda un moment, songeant qu'étrangement quelque chose semblait clocher dans la promesse qu'elle venait de lui faire, mais finit par l'accepter. Le promesse fut scellée avec un long baiser. Elle finit par s'excuser, prétextant d'aller à la bibliothèque, et il retourna dans la Grande Salle.
Dès que Draco eut disparut de son champ de vision, Mayra changea de direction et se rendit discrètement vers l'entrée du passage menant à Pré- au-lard. Elle prononça le mot de passe et entra.
«Luminos»
Le couloir s'éclaira légèrement. Mayra prit une bonne respiration et commença sa progression sous terre vers le village.
Tranquillement, en marchant, Mayra se mit à réaliser ce dans quoi elle venait de s'embarquer. Serait-elle capable maîtriser Lucius Malfoy comme elle l'imaginait? Et s'il s'avérait plus difficile à manipuler que prévu? Il n'irait sûrement pas jusqu'à lui faire du mal... n'est-ce pas? Il se gênerait! «Réveille, Mayra!», se dit-elle. «Tu parles d'un homme qui conspire pour faire tuer son propre fils!».
Elle envisagea pendant une seconde de faire demi-tour et de retourner dans la sécurité de Poudlard, mais un image dans son esprit l'en empêcha. Elle songea à Draco, comme elle l'avait vu en entrant à l'infirmerie, pale et faible. Non, elle ne pouvait pas renoncer. Elle devait essayer.
Elle arriva au bout du passage, vis-à-vis une trappe. Elle l'ouvrit et se retrouva au sous-sol de la confiserie de Pré-au-lard. S'introduisant discrètement à l'étage, elle constata qu'il y avait encore des clients, se qui lui permit de se faufiler jusqu'à la cheminé de service sans attirer l'attention. Elle prit une petite poignée de Poudre de Cheminette sur manteau de cheminé et s'installa dans le foyer. Elle déglutit péniblement et s'éclaircit la gorge avant de dire :
«Manoir Malfoy!»
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Une fois que ses pieds furent sur la terre ferme à nouveau, Mayra se permit de rouvrir les yeux. Avec précaution, elle sortit de l'âtre. La pièce était très sombre, à l'exception de quelques coins éclairés par des chandelles. Elle s'écarta encore davantage da la cheminé habillée de marbre noir. La pièce était vaste. Il semblait s'agire d'une sorte de salon. L'ameublement était d'un luxe apparent, allant des chandeliers en argent, aux meubles massifs fais du bois sombre dont elle ne pouvait identifier la nature, en passant pas les riches tapisseries qui recouvraient chaque murs. Sa contemplation fut brusquement interrompue par une voix profonde provenant d'un zone d'ombre du salon.
«Qui êtes-vous, et que venez-vous faire dans ma demeure? Je ne crois pas que vous ayez été invitée.»
Lucius Malfoy sortit doucement de l'ombre pour s'approcher de Mayra. Elle eut un moment le souffle coupé. Draco était physiquement la copie conforme de son père, à l'exception des quelques rides et de la couleur des yeux. Draco avait les yeux d'un gris plus foncé que ceux de son père. Réalisant soudain qu'elle ne lui avait toujours pas répondu, elle se secoua mentalement. Elle mis en marche le magnétophone dans la poche de sa robe. Puis elle prit un apparence confiante, une posture droite mais détendue et répondit avec une voix claire.
«Qui je suis? Mon nom est Mayra Lafféma, je suis une élève de septième année de Poudlard. Et pour ce qui est de la raison de ma présence en votre demeure, et bien, disons que je crois que je peux vous aider.» Elle afficha son meilleur sourire supérieur.
«M'aider? Voyez-vous ça... Qu'est-ce qui vous fait dire que j'ai besoin d'aide? Et surtout de l'aide d'une «enfant» tout droit sortit de la maison des braves Griffondor, rien de moins!», dit-il avec un sourire sarcastique. «N'ayez pas l'air si surprise. Je sais qui vous êtes. Je suis au courrant de tout ce qui se passe à Poudlard, SURTOUT ce qui concerne mon fils.» Il était évidant qu'il voulait lui faire savoir qu'il était au courrant de sa relation avec Draco.
«Vous CROYEZ me connaître, M Malfoy, mais en réalité vous ne savez rien à mon propos. De plus, j'ai 18 ans, je ne suis pas une enfant.»
Il la regarda de la tête au pied, puis remonta tranquillement, appréciant l'image de la jeune femme dans son uniforme, sa robe de sorcier ouverte. Une fois sur revenu à son visage, il lui fit un sourire plein de sous- entendus.
«En effet.», dit-il simplement.
Mayra ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel et de soupirer.
«Tel père, tel fils.»
Il la regarda attentivement.
«En réalité, mon fils et moi avons des... des opinions divergentes à plusieurs égards.»
Elle lui sourit.
«Oh, mais je l'espère!»
Il lui leva un sourcils comme pour lui dire «Vraiment?», alors elle continua.
«Venons en au point si vous voulez bien.» Un cours silence. «Je veux vous aider à assassiner votre fils.», dit-elle comme si elle lui avait proposé de l'aider à porter ses valises.
Il la considéra un instant.
«Et qu'est-ce qui vous fait dire que je désire faire une telle chose?»
«Vous croyez être le seule à se tenir au courant de tout ce qui se passe?», lui répondit-elle avec une expression de profonde condescendance.
Il fronça les sourcils, il n'aimait visiblement pas le ton de Mayra, mais il se calma à nouveau.
«Je vois. Il semblerait qui le jeune Zambini est manqué de discrétion.» Il fit une pause, puis lui sourit. «Allons dans mon bureau, nous y serons plus à l'aise pour discuter.»
Il lui ouvrit la porte du salon, et la guida à travers le manoir avec une main dans le bas du dos de Mayra.
Le c?ur de Mayra s'arrêta une seconde. «Zambini!», pensa-t-elle. Mais elle fit en sorte que la surprise ne se voit pas sur son visage.
Il la fit finalement entrée dans son bureau et lui fit signe de s'asseoir, alors que lui s'éloigna un peu pour se verser un verre. Restant debout, il prit une gorgée, et reprit la parole.
«Ce qui m'intrigue, c'est que connaissant votre relation... affective avec mon fils, il m'est difficile de croire que vous pourriez m'être d'une quelconque aide.»
«Vous voyez, c'est exactement ce que je disait il y a une minute; vous ne me connaissez absolument pas. Vous savez pourquoi j'ai séduite Draco en premier lieu? Je savais que les Malfoy étaient des adeptes de magie noire depuis plusieurs générations et que vous, son père, étiez un Mangemort. Or, il se trouve que j'ai un intérêt tout particulier pour certains sombres aspects de la magie et un profond dégoût pour cette minable race que sont les moldus. Je veux devenir une Mangemort. Mais je viens d'une famille de poules mouillées qui craignent les mages noirs. Ma mauvaise fortune s'est encore aggravée en me faisant placer chez les Griffondors. C'est alors que j'ai rencontré Draco. J'ai cru que le séduire me rapprocherais de mon but, mais ma chance étant ce qu'elle est, il s'est trouvé que Draco n'avait pas les mêmes... bonnes dispositions en matière de magie noire que le reste de sa famille.»
Elle se leva gracieusement et avança avec une lenteur mesurée vers Lucius. Arrivée à sa hauteur, elle s'assit sur la table où il venait de déposer son verre, jambes croisées.
«La chance ma enfin sourit le jour où j'ai su que vous aviez tenté de tuer votre fils.» Elle lui sourit. «Ce qui nous ramène ici, aujourd'hui. Je suis venu vous faire une proposition. Comme je suis plutôt «proche» de Draco, je pourrait aisément le tuer sans qu'il ne se soit jamais douté de quoi que ce soit. En échange, vous m'aiderez à me faire accepter parmi les Mangemorts. Qu'en dite vous?»
Calmement, il saisit à nouveau son verre pour un prendre une gorgée, puis le reposa. Le c?ur de Mayra était près à sortir de sa poitrine, mais elle prit soin de garder le même sourire en coin et de ne pas montrer son malaise.
Finalement, il la regarda intensément dans les yeux. Ses yeux gris pale lui glaçaient le sang. Il lui fit un sourire machiavélique en s'approchant encore un peu.
«Je crois que ce sera un PLAISIR de faire affaire avec vous, Miss Lafféma.»
Il posa un main glaciale sur sa taille et la descendit vers sa hanche. «Oh, non!», pensa Mayra. Mais il était trop tard. Sa main était arrivé sur la poche où elle garait son magnétophone. Il fronça les sourcils, mais garda son calme habituel.
«Mais qu'est-ce qu'on a ici?» Il retira le magnétophone de la poche. «Un magnétophone?» Il eut un petit rire devant le visage horrifié de Mayra. «Surprise que je sache de quoi il s'agit? Vous ne devriez pas. «Connais tes amis, et encore mieux tes ennemis.» Je connais très bien la technologie moldue.»
Il laissa tomber le magnétophone par terre et, d'un seul puissant coup de canne, le brisa en morceaux. Il retourna ensuite un visage haineux vers la jeune femme terrifiée.
«Comment ferez-vous maintenant pour sauver mon trouillard de fils sans ses précieux aveux?» Lui cracha-il au visage. Son rictus lui donnait un air dément.
La première pensé qui traversa l'esprit de Mayra fut : «Non, Draco. Tu n'as rien avoir avec ton père.»
«Je... je vais vous... vous dénoncer! Je vais témoigner devant le ministère!» réussit-elle à bredouiller.
Il éclata d'un rire glacial.
«Vous découvrirez bien vite, très chère, que l'on n'accuse pas Lucius Malfoy sans preuve. J'ai le bras long, et vous ne faites tout simplement pas le poids.» Il fit un pause. «D'autant plus que j'ai l'intention de faire en sorte que vous ne soyez plus en état de me causer le moindre tort... plus jamais.»
Sur ce, il sortit sa bagette et la pointa sur Mayra.
«Je ne ferais pas ça si j'étais vous, M Malfoy.», dit une voix calme, mais autoritaire.
Là, au milieu de la pièce, comme sortit de nul part, se trouvait Albus Dumbledor. En cet instant, bien que rien dans sa posture ou dans son expression faciale ne fut proprement menaçant, son pouvoir magique et son contrôle étaient tels qu'ils emplissaient totalement le bureau.
Lucius avait soudain perdu le peu de couleur qu'il avait sur le visage. Très lentement, il s'éloigna de Mayra, et elle put à nouveau respirer. Elle sauta de la table et se précipita au coté du Professeur. Il lui fit un sourire rassurant et posa une main sur son épaule.
«Lâchez votre baguette, Lucius. Et je vous conseille de vous assoire, j'ignore combien de temps les Aurores prendront à arriver.»
À peine dix minutes plus tard, quatre Aurores apparurent au Manoir Malfoy et emmenèrent Lucius à Azkaban.
Une fois que l'adrénaline fut redescendu, Mayra éclatât en sanglot. Elle avait eu tellement peur. Dumbledor l'attira contre lui et la serra contre sa poitrine. La sérénité qui de son directeur eut tôt fait de la calmer.
«Venez, Miss Lafféma.», finit-il par dire. «Il est temps que vous alliez vous coucher. Je crois que vous avez vécu assez d'émotion pour ce soir. Nous reparlerons de tout cela demain matin dans mon bureau.»
Après un petit reniflement, elle secoua positivement la tête. Dumbledor porta une main à l'intérieur de sa robe et en sortit un cube rubique. Ils posèrent tous les deux une main dessus et en un instant, ils furent de retour à Poudlard.
Chapitre 22 : Rencontre avec Malfoy Senior
Mayra se précipita dans sa chambre et retira sa malle de sous son lit. Elle en retourna frénétiquement le contenu, se maudissant d'être si peu à l'ordre. Elle émit un soupir de soulagement lorsqu'elle finit par mettre la main sur l'objet convoité : son magnétophone. Elle tenta de le mettre en marche, mais se rappela que le trafic d'ondes magiques était trop intense à Poudlard pour faire fonctionner un appareille électrique. «Bien», pensa-t- elle. «Là où je veux l'utiliser, les ondes magiques devraient être moins importante... Enfin, je l'espère...».
Il ne restait plus qu'à trouver un moyen de s'y rendre. C'était beaucoup trop loin pour s'y rendre en balais et fabriquer un porte-au-loin était au- de-là de ses compétence en matière de charme. Il ne restait donc plus que la poudre cheminette. Mais encore là, un problème se posait. La presque totalité des cheminés de l'école étaient bloquées de manière à empêcher le transport. Alors où en trouver une qui serait fonctionnelle? La seule qui lui vint à l'esprit fut celle du Professeur Dumbledor. De plus, il connaissait la situation dans laquelle se trouvait Draco et lui permettrait certainement de s'en servir. Oui, c'était décidé : Mayra allait demander à Dumbledor si elle pouvait utiliser sa cheminé. Et comme il n'y a rien de mieux que le présent, elle allait le faire immédiatement.
Entrant dans la salle commune, Mayra se dirigea toute de suite vers Hermione qui était absorbée dans la lecture d'un volume plus dense qu'un dictionnaire en mâchant distraitement le bout de sa plume.
«Hermione? C'est quoi le mot de passe du bureau de Dumbledor cette semaine?»
«Chocogrenouille», répondit-elle sans quitter le texte des yeux. Puis elle releva brusquement la tête, réalisant qu'elle n'aurait pas dû révéler ainsi le mot de passe du bureau du directeur. «Pourquoi tu veux savoir ça?»
Mais il était trop tard, Mayra avait déjà traversé la tableau.
Arrivée devant la porte du bureau, elle s'arrêta pour prendre un grande respiration. «Faites qu'il dise oui! Chocogrenouille.»
Le passage s'ouvrit et Mayra pénétra à l'intérieur. Elle entra dans le bureau. Dumbledor était assis derrière une pile de parchemin et la regardait comme s'il s'était attendu à ce qu'elle vienne le voir. «COMMENT est-ce qu'il réussit à faire ça!?», se demanda-t-elle.
«Bonjour Miss Lafféma. Que me vaut le bonheur de votre visite?»
«Et bien, c'est à propos de Draco, Professeur. Vous savez se qui lui est arrivé et aussi qu'on a, pour l'instant, aucune preuve de du lien entre la tentative de meurtre et Lucius Malfoy. Voyez-vous, je me suis dit que je pourrait sûrement aider Draco.», commença-t-elle.
«Et c'est tout à votre honneur.»
«Oui... enfin... J'ai eu une idée, mais j'aurai besoin de votre aide. Lucius Malfoy est un homme arrogant et un peut trop confiant, et je pense qu'il ne serait sans doute pas trop difficile pour quelqu'un qui n'aurait pas l'air dangereux... comme moi... de lui faire avouer son implication. Tout ce que j'aurais à faire, ce serait d'enregistrer la conversation avec mon magnétophone. Comme c'est un appareille moldu, il n'en connaît certainement pas l'existence. Tout ce qu'il ne faudrait c'est l'accès à une cheminé qui pourrait me transporter au Manoir Malfoy... VOTRE cheminé...», finit-elle par dire.
Il y eut un court silence.
«Votre «plan», Miss Lafféma, est fort intéressant.», dit-il simplement.
«Alors, vous allez me permettre d'utiliser la cheminé de votre bureau?», demanda-t-elle souriante, pleine d'espoir.
«Non» Le sourire de Mayra s'effaça. «Bien que je trouve votre tentative tout à fait honorable, je ne permettrai pas que vous mettiez ainsi votre vie en danger. Lucius Malfoy n'est pas un homme que l'on peut se permettre de sous-estimer, Mayra. Je vous conseille de ne rien tenter. Et je suis certain que le jeune M Malfoy serait d'accord avec moi.», dit-il avec un léger sourire.
«Vous ne comprenez pas! Je suis certaine que je peux...», commença-t-elle à argumenter.
«Non, Mayra.», la coupa-t-il calmement. «Maintenant, je crois que vous devriez vous rendre dans la Grande Salle, le souper va bientôt être servit.»
Ces dernière paroles furent dites sur un ton posé, mais avec un aplomb qui découragea Mayra de tenter de le convaincre. Irritée, elle se leva et sortit en trombe du bureau sans dire un mot.
«Non, mais pour qui est-ce qu'il se prend! Bon, il est peut-être le plus grand sorcier de tout le monde magique, mais... quand même! Je sais que je peux le faire!», ragea-t-elle intérieurement sur le chemin de la Grande Salle.
Elle y arriva avant ses amis, alors elle se laissa simplement tomber sur l'une des chaise. Elle emplit son assiette de mets pris au hasard dans les plateaux devant elle, mais rien ne lui faisait vraiment envie. Elle se contenta de tracer distraitement des figures aléatoires dans ses patates pilées avec sa fourchette.
«Il doit bien y avoir un moyen.», se dit-elle en soupirant découragée.
À ce moment là, Ginny et Hermione vinrent la rejoindre à table. Ginny la salua.
«Hey, May! Hermione et moi, on a pensé que ce serait bien de se faire une petite soirée entre fille.» Elle s'approcha et continua en chuchotant. «On pourrait utiliser le passage qui mène à Pré-au-lard et aller au Trois- Balais pour boire une bièreaubeurre.»
Mayra sourit. «Oui! C'est une super idée! On aura qu'à partir un peu avant la fin du souper demain, comme ça les corridors seront vides. Et on pourra...» Elle s'arrêta soudain quand une idée la frappa. «Pré-au-lard...» Comment n'avait-elle pu y penser avant? Presque tous les commerces du village étaient reliés au réseau de cheminés! Revenant à la réalité, elle constata que Ginny et Hermione attentaient toujours qu'elle finisse sa phrase.
«Euh.... on pourra en profiter pour faire nos achats de présents pour Noël.», finit-elle.
Elles la regardèrent drôlement, mais décidèrent de ne rien demander et acquiescèrent avec enthousiasme. Mayra avait soudain retrouvé son appétit. Terminant de d'avaler le contenu de son assiette, elle balaya du regard la table des Serpentards. Elle tomba sur Draco. Il semblait l'étudier avec un regard suspicieux. Elle lui offrit son sourire le plus innocent. Il fronça les sourcils. De toute évidence il d'avalait pas son petit jeu d'actrice. Elle lui fit un clin d'oeil malicieux. Cette fois il ne put s'empêcher de sourire. Mayra se leva et se prépara à partir.
«Je dois aller vérifier quelque chose à la bibliothèque, et après je vais me coucher, alors je vous verrai demain les filles!»
Elles lui souhaitèrent tout de suite bonne nuit et retournèrent à leur assiette. Mayra se dirigea vers la sortie, et croisa le Professeur Dumbledor en traversant la porte.
«Miss Lafféma», la salua-t-il avec un signe de tête. Il la fixa avec regard appuyé.
«Oh, non!», pensa-t-elle. «Il sait! Il sait... c'est sûr! Qu'est-ce que je fais!? Bon, du calme Mayra. Il ne le sait pas. Comment le pourrait-il? Vite, répond lui!»
«Professeur», lui répondit-elle avec le même signe de tête. Puis, elle poursuivit son chemin dans le corridor. Après avoir fait quelques pas, elle se retourna pour être certaine qu'il était allé s'asseoir pour le souper. Lorsqu'elle constata que c'était le cas, elle poussa un soupir de soulagement et continua à marcher.
Brusquement, un bras fort l'entoura par la taille et elle se retrouva le dos plaqué contre le torse d'une personne qu'elle savait très bien être son Serpentard favori.
«Qu'est-ce que tu mijotes, petite ratoureuse!?», lui chuchotta-t-il dans l'oreille.
Elle se retourna dans ses bras.
«Moi? Mais rien mon chéri.», répondit-elle avant de déposer un baisser sur ses lèvres.
«Et tu espères que je vais croire ça? Je commence à te connaître. Je SAIS que tu prépares quelques chose, je suis SÛR que ça a rapport avec mon père et je suis PRESQUE SÛR que je ne vais pas aimer ça. Alors?»
Il la regardait comme on regarde un enfant de cinq ans à qui on veut faire avouer qu'il avait l'intention de manger des biscuit avant le souper. Cette pensé faillit faire éclater de rire Mayra, mais elle se retint, songeant que de lui rire en pleine face ne serait certainement pas le meilleur moyen de lui calmer la conscience. Elle se contenta de se coller un peu plus sur lui et de lui sourire en papillotant des cils. Il soupira, résigné.
«Et bien, si c'est comme ça, je veux que tu me fasses une promesse.»
«Tout ce que tu veux Drakichou!» Il roula les yeux.
«Je veux que tu me promet que tu ne débarqueras pas seule au Manoir Malfoy pour faire sortir des aveux de force à mon père.»
Elle y pensa un moment.
«Je te PROMETS que je ne vais pas aller seule au Manoir Malfoy pour arracher des aveux de force à ton père.»
Il la regarda un moment, songeant qu'étrangement quelque chose semblait clocher dans la promesse qu'elle venait de lui faire, mais finit par l'accepter. Le promesse fut scellée avec un long baiser. Elle finit par s'excuser, prétextant d'aller à la bibliothèque, et il retourna dans la Grande Salle.
Dès que Draco eut disparut de son champ de vision, Mayra changea de direction et se rendit discrètement vers l'entrée du passage menant à Pré- au-lard. Elle prononça le mot de passe et entra.
«Luminos»
Le couloir s'éclaira légèrement. Mayra prit une bonne respiration et commença sa progression sous terre vers le village.
Tranquillement, en marchant, Mayra se mit à réaliser ce dans quoi elle venait de s'embarquer. Serait-elle capable maîtriser Lucius Malfoy comme elle l'imaginait? Et s'il s'avérait plus difficile à manipuler que prévu? Il n'irait sûrement pas jusqu'à lui faire du mal... n'est-ce pas? Il se gênerait! «Réveille, Mayra!», se dit-elle. «Tu parles d'un homme qui conspire pour faire tuer son propre fils!».
Elle envisagea pendant une seconde de faire demi-tour et de retourner dans la sécurité de Poudlard, mais un image dans son esprit l'en empêcha. Elle songea à Draco, comme elle l'avait vu en entrant à l'infirmerie, pale et faible. Non, elle ne pouvait pas renoncer. Elle devait essayer.
Elle arriva au bout du passage, vis-à-vis une trappe. Elle l'ouvrit et se retrouva au sous-sol de la confiserie de Pré-au-lard. S'introduisant discrètement à l'étage, elle constata qu'il y avait encore des clients, se qui lui permit de se faufiler jusqu'à la cheminé de service sans attirer l'attention. Elle prit une petite poignée de Poudre de Cheminette sur manteau de cheminé et s'installa dans le foyer. Elle déglutit péniblement et s'éclaircit la gorge avant de dire :
«Manoir Malfoy!»
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Une fois que ses pieds furent sur la terre ferme à nouveau, Mayra se permit de rouvrir les yeux. Avec précaution, elle sortit de l'âtre. La pièce était très sombre, à l'exception de quelques coins éclairés par des chandelles. Elle s'écarta encore davantage da la cheminé habillée de marbre noir. La pièce était vaste. Il semblait s'agire d'une sorte de salon. L'ameublement était d'un luxe apparent, allant des chandeliers en argent, aux meubles massifs fais du bois sombre dont elle ne pouvait identifier la nature, en passant pas les riches tapisseries qui recouvraient chaque murs. Sa contemplation fut brusquement interrompue par une voix profonde provenant d'un zone d'ombre du salon.
«Qui êtes-vous, et que venez-vous faire dans ma demeure? Je ne crois pas que vous ayez été invitée.»
Lucius Malfoy sortit doucement de l'ombre pour s'approcher de Mayra. Elle eut un moment le souffle coupé. Draco était physiquement la copie conforme de son père, à l'exception des quelques rides et de la couleur des yeux. Draco avait les yeux d'un gris plus foncé que ceux de son père. Réalisant soudain qu'elle ne lui avait toujours pas répondu, elle se secoua mentalement. Elle mis en marche le magnétophone dans la poche de sa robe. Puis elle prit un apparence confiante, une posture droite mais détendue et répondit avec une voix claire.
«Qui je suis? Mon nom est Mayra Lafféma, je suis une élève de septième année de Poudlard. Et pour ce qui est de la raison de ma présence en votre demeure, et bien, disons que je crois que je peux vous aider.» Elle afficha son meilleur sourire supérieur.
«M'aider? Voyez-vous ça... Qu'est-ce qui vous fait dire que j'ai besoin d'aide? Et surtout de l'aide d'une «enfant» tout droit sortit de la maison des braves Griffondor, rien de moins!», dit-il avec un sourire sarcastique. «N'ayez pas l'air si surprise. Je sais qui vous êtes. Je suis au courrant de tout ce qui se passe à Poudlard, SURTOUT ce qui concerne mon fils.» Il était évidant qu'il voulait lui faire savoir qu'il était au courrant de sa relation avec Draco.
«Vous CROYEZ me connaître, M Malfoy, mais en réalité vous ne savez rien à mon propos. De plus, j'ai 18 ans, je ne suis pas une enfant.»
Il la regarda de la tête au pied, puis remonta tranquillement, appréciant l'image de la jeune femme dans son uniforme, sa robe de sorcier ouverte. Une fois sur revenu à son visage, il lui fit un sourire plein de sous- entendus.
«En effet.», dit-il simplement.
Mayra ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel et de soupirer.
«Tel père, tel fils.»
Il la regarda attentivement.
«En réalité, mon fils et moi avons des... des opinions divergentes à plusieurs égards.»
Elle lui sourit.
«Oh, mais je l'espère!»
Il lui leva un sourcils comme pour lui dire «Vraiment?», alors elle continua.
«Venons en au point si vous voulez bien.» Un cours silence. «Je veux vous aider à assassiner votre fils.», dit-elle comme si elle lui avait proposé de l'aider à porter ses valises.
Il la considéra un instant.
«Et qu'est-ce qui vous fait dire que je désire faire une telle chose?»
«Vous croyez être le seule à se tenir au courant de tout ce qui se passe?», lui répondit-elle avec une expression de profonde condescendance.
Il fronça les sourcils, il n'aimait visiblement pas le ton de Mayra, mais il se calma à nouveau.
«Je vois. Il semblerait qui le jeune Zambini est manqué de discrétion.» Il fit une pause, puis lui sourit. «Allons dans mon bureau, nous y serons plus à l'aise pour discuter.»
Il lui ouvrit la porte du salon, et la guida à travers le manoir avec une main dans le bas du dos de Mayra.
Le c?ur de Mayra s'arrêta une seconde. «Zambini!», pensa-t-elle. Mais elle fit en sorte que la surprise ne se voit pas sur son visage.
Il la fit finalement entrée dans son bureau et lui fit signe de s'asseoir, alors que lui s'éloigna un peu pour se verser un verre. Restant debout, il prit une gorgée, et reprit la parole.
«Ce qui m'intrigue, c'est que connaissant votre relation... affective avec mon fils, il m'est difficile de croire que vous pourriez m'être d'une quelconque aide.»
«Vous voyez, c'est exactement ce que je disait il y a une minute; vous ne me connaissez absolument pas. Vous savez pourquoi j'ai séduite Draco en premier lieu? Je savais que les Malfoy étaient des adeptes de magie noire depuis plusieurs générations et que vous, son père, étiez un Mangemort. Or, il se trouve que j'ai un intérêt tout particulier pour certains sombres aspects de la magie et un profond dégoût pour cette minable race que sont les moldus. Je veux devenir une Mangemort. Mais je viens d'une famille de poules mouillées qui craignent les mages noirs. Ma mauvaise fortune s'est encore aggravée en me faisant placer chez les Griffondors. C'est alors que j'ai rencontré Draco. J'ai cru que le séduire me rapprocherais de mon but, mais ma chance étant ce qu'elle est, il s'est trouvé que Draco n'avait pas les mêmes... bonnes dispositions en matière de magie noire que le reste de sa famille.»
Elle se leva gracieusement et avança avec une lenteur mesurée vers Lucius. Arrivée à sa hauteur, elle s'assit sur la table où il venait de déposer son verre, jambes croisées.
«La chance ma enfin sourit le jour où j'ai su que vous aviez tenté de tuer votre fils.» Elle lui sourit. «Ce qui nous ramène ici, aujourd'hui. Je suis venu vous faire une proposition. Comme je suis plutôt «proche» de Draco, je pourrait aisément le tuer sans qu'il ne se soit jamais douté de quoi que ce soit. En échange, vous m'aiderez à me faire accepter parmi les Mangemorts. Qu'en dite vous?»
Calmement, il saisit à nouveau son verre pour un prendre une gorgée, puis le reposa. Le c?ur de Mayra était près à sortir de sa poitrine, mais elle prit soin de garder le même sourire en coin et de ne pas montrer son malaise.
Finalement, il la regarda intensément dans les yeux. Ses yeux gris pale lui glaçaient le sang. Il lui fit un sourire machiavélique en s'approchant encore un peu.
«Je crois que ce sera un PLAISIR de faire affaire avec vous, Miss Lafféma.»
Il posa un main glaciale sur sa taille et la descendit vers sa hanche. «Oh, non!», pensa Mayra. Mais il était trop tard. Sa main était arrivé sur la poche où elle garait son magnétophone. Il fronça les sourcils, mais garda son calme habituel.
«Mais qu'est-ce qu'on a ici?» Il retira le magnétophone de la poche. «Un magnétophone?» Il eut un petit rire devant le visage horrifié de Mayra. «Surprise que je sache de quoi il s'agit? Vous ne devriez pas. «Connais tes amis, et encore mieux tes ennemis.» Je connais très bien la technologie moldue.»
Il laissa tomber le magnétophone par terre et, d'un seul puissant coup de canne, le brisa en morceaux. Il retourna ensuite un visage haineux vers la jeune femme terrifiée.
«Comment ferez-vous maintenant pour sauver mon trouillard de fils sans ses précieux aveux?» Lui cracha-il au visage. Son rictus lui donnait un air dément.
La première pensé qui traversa l'esprit de Mayra fut : «Non, Draco. Tu n'as rien avoir avec ton père.»
«Je... je vais vous... vous dénoncer! Je vais témoigner devant le ministère!» réussit-elle à bredouiller.
Il éclata d'un rire glacial.
«Vous découvrirez bien vite, très chère, que l'on n'accuse pas Lucius Malfoy sans preuve. J'ai le bras long, et vous ne faites tout simplement pas le poids.» Il fit un pause. «D'autant plus que j'ai l'intention de faire en sorte que vous ne soyez plus en état de me causer le moindre tort... plus jamais.»
Sur ce, il sortit sa bagette et la pointa sur Mayra.
«Je ne ferais pas ça si j'étais vous, M Malfoy.», dit une voix calme, mais autoritaire.
Là, au milieu de la pièce, comme sortit de nul part, se trouvait Albus Dumbledor. En cet instant, bien que rien dans sa posture ou dans son expression faciale ne fut proprement menaçant, son pouvoir magique et son contrôle étaient tels qu'ils emplissaient totalement le bureau.
Lucius avait soudain perdu le peu de couleur qu'il avait sur le visage. Très lentement, il s'éloigna de Mayra, et elle put à nouveau respirer. Elle sauta de la table et se précipita au coté du Professeur. Il lui fit un sourire rassurant et posa une main sur son épaule.
«Lâchez votre baguette, Lucius. Et je vous conseille de vous assoire, j'ignore combien de temps les Aurores prendront à arriver.»
À peine dix minutes plus tard, quatre Aurores apparurent au Manoir Malfoy et emmenèrent Lucius à Azkaban.
Une fois que l'adrénaline fut redescendu, Mayra éclatât en sanglot. Elle avait eu tellement peur. Dumbledor l'attira contre lui et la serra contre sa poitrine. La sérénité qui de son directeur eut tôt fait de la calmer.
«Venez, Miss Lafféma.», finit-il par dire. «Il est temps que vous alliez vous coucher. Je crois que vous avez vécu assez d'émotion pour ce soir. Nous reparlerons de tout cela demain matin dans mon bureau.»
Après un petit reniflement, elle secoua positivement la tête. Dumbledor porta une main à l'intérieur de sa robe et en sortit un cube rubique. Ils posèrent tous les deux une main dessus et en un instant, ils furent de retour à Poudlard.
