Un grand merci à tous mes lecteurs et aux personnes qui prennent le temps de laisser une review ! Voici un chapitre qui donne la parole à Zechs.
Bonne lecture ! ! !
Défi…
Partie 6 : Se battre pour celui qu'on aime…
Trowa avait l'impression de flotter au dessus de son corps. La douleur avait disparu mais il ne ressentait plus rien. La seule chose dont il se souvenait était les pleurs de sa sœur et une personne lui demandant de tenir bon. Il ouvrit un œil et ne fut pas surpris de reconnaître une chambre d'hôpital. Il était certain que c'en était une car il se rappelait un autre éveil identique à celui-ci. Un réveil où on lui avait annoncé qu'il était le seul survivant.
Il referma les yeux et tenta d'analyser sa situation. Deux perfusions se trouvaient de chaque côté de ses bras. Son dos ne le faisait plus souffrir mais il pouvait sentir des bandages et autre, peut être même un plâtre. Ce fait lui fit à nouveau ouvrir les yeux. Si le médecin avait choisi de l'opérer, il ne pourrait jamais parvenir à payer la somme. Il en aurait pour toute sa vie. Mais d'un autre côté, il pourrait suivre l'école de restauration car plus de problème de santé. Il se secoua mentalement la tête puis décida de bouger. Comme il s'y attendait, il ne put s'asseoir. Il avait bien un plâtre. Maintenant en regardant de plus près, il était entouré de cette matière dure et blanche. Il pâlit dangereusement et se recoucha aussitôt.
Il tourna le regard vers la fenêtre. Le soleil pénétrait par le store légèrement ouvert. Il devait être le milieu d'après-midi. Mais de quel jour ? Combien de temps s'était écoulé depuis sa perte de conscience ?
Il soupira puis avisa le cordon reliant à l'alarme des infirmières. Il se décida à le faire marcher.
Quelques secondes après qu'il eut appuyé sur le bouton, un troupeau de blouses blanche, bleue et rose pénétrèrent dans la petite pièce en se bousculant allègrement. Son médecin remit rapidement de l'ordre en demandant le silence et en faisant sortir la moitié de la gent féminine.
" Pardonne moi Trowa, mais nous étions tous si inquiets pour toi ".
Il hocha de la tête d'un air compréhensif puis demanda avec difficulté.
" Com…Bien ? ".
" Tu es resté quatre jours sans connaissance et je t'ai opéré le deuxième jour de ton arrivée ici ".
Le médecin lui prit le bras pour lui prendre son pouls puis lui fit un sourire de bienveillance.
" Quand tu te sentiras mieux nous parlerons des circonstances qui m'ont amené à t'opérer. Pour le moment ne te tracasse de rien et pense simplement à te reposer, d'accord ? ".
Il acquiesça faiblement. De toute façon, il ne pouvait pas le contredire. Une infirmière lui demanda s'il avait envie de quelque chose.
" Eau ".
Elle approcha délicatement un verre d'eau et l'aida à boire avec une paille. Il cligna des yeux pour la remercier et se concentra à nouveau sur son médecin.
" Je pense que le mieux, c'est que l'on attende ton prochain éveil pour que ta sœur vienne te voir ".
Il ouvrit de grands yeux effrayés. Oui, et Cathy ? Qui s'était occupé d'elle durant son absence ?
" Ton ami, Zechs Winner s'est occupé de tout. Elle est entre de bonnes mains. Il a aussi fait appeler tes grands parents, mais nous en reparleront plus tard. Tu ne pense à rien et tu dors pour récupérer ! ".
Il lui pressa la main pour lui montrer son soutien puis tout le personnel sortit de la chambre, le laissant seul face à sa réalité. Zechs…Il avait fait ça. Pour lui. Un sourire étira son visage fatigué et il sombra dans un sommeil réparateur.
Ö Ö Ö Ö
Zechs se laissa tomber sur un banc, épuisé. Cela faisait quatre jours qu'il n'arrêtait pas. Tout d'abord après que Cathy lui ait expliqué que Trowa était inconscient. Il avait appelé une ambulance et s'était lui même rendu au domicile du châtain. Quand il était arrivé sur place, les infirmiers et médecins s'occupaient déjà du jeune homme. Il avait tout suite pris Cathy sous son aile et l'avait rassurée, sans réellement savoir si tout allait vraiment bien. Trowa avait l'air si pâle.
Ö Ö Ö Ö Flash-backÖ Ö Ö Ö
Un des hommes lui demanda s'il savait ce qui avait pu se passer et il interrogea avec douceur la petite fille.
" Cathy ? Que s'est il passé ? ".
Elle renifla encore puis se calma doucement.
" Je venais de rentrer de l'école et il était là ! J'étais très contente. On a parlé et je lui ai demandé de t'appeler. Il a accepté mais au moment où il s'est levé, il est tombé ! Je ne savais pas quoi faire. Et je t'ai téléphoné parce que j'avais le numéro sous les yeux ".
Elle se serra contre lui puis ferma les yeux. Zechs lui caressa les cheveux avec douceur. Un autre des urgentistes s'approcha de lui :
" Savez-vous ce qui a pu causer ce malaise ? ".
" Son dos…Je sais qu'il a des problèmes ".
" Hum…dans ce cas, c'est sans doute de la fatigue et ce n'est qu'une légère anémie. Nous allons l'emmener au central. Son médecin personnel, vous savez qui c'est ? ".
Zechs n'en avait aucune idée. Il ne lui avait jamais posé la question. La voix fluette de Cathy répondit :
" Le Professeur Thomas… ".
Un des hommes acquiesça :
" Je le connais ! On peut y aller ! ".
Zechs avait été soulagé de pouvoir accompagner Cathy et Trowa à l'hôpital. Il rassura la fillette puis reporta son attention sur le châtain. Celui-ci avait l'air plus pâle que d'habitude mais son visage reflétait la sérénité du sommeil. Cela aurait pu paraître une bonne chose, sauf que peut être, il était dans le coma. Qu'il ne dormait pas réellement mais luttait intérieurement pour rester en vie. Il ferma les yeux se demandant si quelque chose aurait pu être fait avant ce drame. La veille, Trowa n'avait présenté aucun réel trouble et tout à l'heure même s'il était essoufflé, il n'avait pas l'impression d'être à l'article d'une crise. Il commença à s'en vouloir. Il aurait peut être dû se renseigner un peu plus sur son état de santé. Mais c'est vrai que ce qui le préoccupait avant tout était de se faire accepter par Trowa et rien d'autre. Il soupira légèrement puis posa les yeux sur le visage inquiet de Cathy.
" Ne t'inquiète pas ! Il est costaud ! Tout va bien se passer ! ".
" Mais…Si on l'opère pas ! Ca recommencera ! ".
" L'opérer ? ".
Cathy hocha de la tête.
" C'est parce que c'est trop cher…Il veut pas qu'on soit pauvre ".
Zechs comprit immédiatement ce que la petite lui disait. Trowa pouvait retrouver sa mobilité s'il était opéré. Mais l'opération devait coûter une somme astronomique. Il repensa à la discussion qu'il avait eu avec le châtain à l'hôpital. Il allait agir et prévenir ses grand parents. Eux pourront prendre soin de lui et même lui payer une partie de cette fichue opération. Ils ne refuseraient tout de même pas de sauver leur petit fils !
" Je vais faire ce que je peux, Cathy ! Cesse de t'inquiéter, OK ? ".
" Oui… ".
Ils arrivèrent après quinze minutes aux urgences et Zechs regarda partir la personne qui lui était la plus chère au monde.
Le professeur Thomas vint le voir plus de deux heures après que Trowa soit entré. Il l'accompagna dans son bureau et déposa Cathy qui s'était endormie dans l'un des sofas.
" Je vous reconnais, vous étiez avec eux Vendredi ".
" Oui, je suis un ami de Trowa, Zechs Winner…Pouvez-vous me dire ce qui s'est passé ? ".
Le professeur s'installa à son bureau et lui fit signe de s'asseoir aussi.
" Et bien, après plusieurs analyses, il s'agit d'une crise d'anémie. Apparemment, son taux de glycémie était très bas, il n'avait pas du manger de la journée et j'ai contacté l'infirmière du lycée qui le suit elle m'a dit qu'il n'avait presque pas dormi de la nuit…Le tout a eu raison de ses forces… ".
Zechs ouvrit de grands yeux puis baissa la tête. C'était sa faute. Trowa avait du être mis au courant du pari la veille après son départ et du coup n'avait pu fermer l'œil de la nuit. Il se sentait encore plus coupable que d'avoir fait ce pari. Il mettait la vie du jeune homme en danger.
" Il…Il va aller mieux ? ".
Le médecin prit un air grave et joignit ses mains devant lui.
" Je ne devrais pas en parler avec quelqu'un qui ne fait pas parti de sa famille, mais je sais que ses grands parents de s'occuperont pas de lui, sa grand mère me l'a clairement fait comprendre le jour où ses parents ont été tués. Ma conclusion est que s'il n'est pas opéré rapidement, les vertèbres ne se remettront jamais en place et continueront à lui jouer des tours. Cela se traduit pas des crises de douleur aiguë où il devient comme paralyser. Je ne sais vraiment plus quoi faire… ".
" Je vais en parler avec ses grands parents ".
Le médecin releva des yeux attentifs sur lui.
" Ce serait la solution. Je sais par ce que Trowa a bien voulu me raconter que ce sont des gens aisés. Ils pourraient tout à fait subvenir au coût de l'opération… ".
" Avez-vous des renseignements sur eux ? ".
Le professeur farfouilla dans ses dossiers puis sortit celui du châtain. Il prit une feuille vierge et nota l'adresse dessus.
" Monsieur et Madame Barton... Faites ce que vous pouvez et donner moi la réponse le plus tôt possible. Voici mon numéro de portable. Le mieux serait de pratiquer l'opération demain ".
" Je pense y aller demain matin, aujourd'hui il est trop tard. Je vais m'occuper de Cathy… ".
" Merci, monsieur Winner ".
Zechs serra la main du praticien puis reprit la fillette dans ses bras. Il appela son chauffeur puis patienta en sirotant un café. Il avait bien entendu demander à voir Trowa, mais les infirmières lui avaient répondu que son état ne le permettait pas. Il accepta de reporter sa visite à demain. De toute façon il ne pouvait rien faire de plus.
Arrivé chez lui, Quatre lui sauta directement dessus :
" Zechs ! Que se passe-t-il ? Qui est cette petite fille ? ".
" C'est Cathy, la sœur de Trowa. Il y a eu un…incident. Trowa est aux urgences, apparemment un demi coma, mais il est hors de danger d'après son médecin ".
Quatre recula d'un pas et heurta Heero derrière lui.
" Dans le coma ? ".
" Hum…Tu sais, il a des problèmes de santé. Son dos est abîmé suite à un accident de voiture ".
Il confia Cathy à l'une des femmes de chambre puis se laissa tomber sur le canapé du salon.
" Il…Il a appris l'existence du pari, hier soir, après que je l'ai quitté. Du coup, il n'a pas dormi de la nuit et n'a rien mangé. Il a fait une crise d'anémie ".
Il sentit des larmes recommencer à poindre. Décidément, il devenait sentimental. Heero dit doucement :
" Est-ce que vous en avez parlé ? ".
Zechs regarda le brun puis hocha de la tête.
" Oui, il m'a pardonné, je crois. Ou c'est ce que j'ai compris. Il allait m'appeler quand il a eu sa crise. C'est la petite qui m'a prévenue. Oh, bon sang ! C'est de ma faute ! ".
Quatre s'approcha de lui et posa une main rassurante sur son épaule.
" Non, tu n'y es pour rien. C'est le destin. On ne peut rien faire contre ces crises ? ".
" L'opérer…Demain, je vais aller voir ses grands parents pour leur demander leur aide ".
" Ils n'étaient pas là ? ".
" Non…Ils se fichent de leurs petits enfants ".
Quatre fronça les sourcils.
" Comment comptes-tu t'y prendre ? ".
" Je ne sais pas encore mais s'ils refusent de l'aider, alors…Alors, je payerai moi même ! ".
Quatre fixa son frère puis fit un petit sourire.
" C'est une idée, mais tu ne crois pas qu'il sera très très en colère si tu fais ça ? ".
" Je prendrai le risque ! "
Ö Ö Ö Ö
Plus tard, il appela chez Duo. Ce fut Wu Fei qui répondit et il attaqua directement :
" Dis moi que ce n'est pas toi qui lui a révélé l'existence du pari ! ".
" De quoi est-ce que tu parles ! ? Et je te signale que cela ne se fait pas d'agresser les gens à…Putain ! Zechs ! Il est presque trois heures du matin ! ".
Il bégaya quelques mots incompréhensibles puis la voix de Duo s'éleva, inquiète.
" Zechs ? Je commençais à m'inquiéter. Quatre m'a dit que tu étais parti en vitesse cette après midi. Que se passe-t-il ? ".
" Trowa a fait un malaise et… ".
" Encore ? ".
" Comment ça encore ? ".
" Et bien, Dimanche, il a fait un malaise le soir, mais il a pas voulu que j'appelle un médecin… ".
" C'est vrai ? Bon sang ! Mais pourquoi est-ce qu'il n'en a pas parlé ! ".
" C'est Trowa. Il est pas très bavard. Comment va-t-il ? ".
" Il est dans le coma…Mais son état est stable ".
Le silence lui répondit et il ferma les yeux.
" Je te rappellerai quand j'en serai plus ".
" Atte… ".
Il raccrocha puis se coucha sur son lit. Il s'endormit immédiatement, vaincu par la fatigue nerveuse qu'il avait accumulée depuis la fin d'après midi.
Ö Ö Ö Ö
" Je vais m'occuper d'elle. Il faut simplement que je prévienne son école et ensuite nous irons à l'hôpital ".
" Merci beaucoup Quatre ! Bon ! Je vais y aller ! Tout va bien Cathy ? ".
La fillette hocha de la tête avec courage puis prit la main de Quatre. Zechs fit un dernier salut et monta dans la voiture, direction la famille Barton.
La maison était aussi belle et grande que la sienne. Située aux abords de la ville, elle s'élevait sur trois étages et était entourée d'une barrière finement ciselée. Plusieurs chênes s'éparpillaient dans le jardin et une haie de roses complétait le décor. La maison en elle même montrait la richesse des propriétaires et il sentit une pointe de colère vis à vis de ces gens. Comment pouvaient-ils abandonner leurs propres enfants dans le besoin ? Il tenta de se calmer mais frappa avec vigueur à la porte. Une femme tout de noir vêtue lui ouvrit. Elle devait avoir dans les soixante ans, malgré un maquillage assez outrageux. Ses émeraudes, si identiques à celle de Trowa, reflétèrent de la curiosité et de l'ennui.
" Vous désirez ? ".
" Je suis Zechs Peacecraft Winner. J'aimerai parler à Monsieur ou Madame Barton de leur petit fils ".
Les sourcils de la femme s'élevèrent de stupeur. Il avait utilisé son nom complet en se disant que cela pourrait peut être la toucher. En effet, l'entreprise que ses parents possédaient était relativement bien connue dans le milieu bourgeois.
" Je suis Cathleen Barton. Mais je ne vois pas de quoi vous voulez parler ".
Zechs serra les dents. Elle ne voyait même pas Trowa comme un membre de sa famille. Il respira un bon coup puis dit :
" Il est aux urgences de l'hôpital central. Il a fait un malaise qui l'a laissé dans un demi coma… ".
Si la femme fut émue par ces paroles, elle n'en fit rien paraître. Elle resta de marbre puis demanda avec froideur :
" C'est lui qui vous a demandé de venir nous voir ? ".
Zechs faillit jurer mais se retint, il s'exclama :
" Je viens de vous dire qu'il était dans le coma ! Vous savez ce que cela signifie ? ! ".
La femme recula d'un pas et Zechs crut un instant qu'elle allait lui claquer la porte au nez. Mais un homme du même âge fit son apparition. Il était plutôt grand, d'une forte musculature, châtain foncé et les yeux marrons. On voyait qu'il devait prendre soin de lui.
" Que se passe-t-il Cathleen ? Qui est ce jeune homme ? ".
Elle hésita et donc Zechs se présenta à nouveau. Peut-être aurait-il plus de chance avec lui.
" Je suis Zechs Peacecraft Winner. Je viens vous voir car votre petit fils a fait un malaise cette nuit, j'ai pensé que vous souhaiteriez être averti ".
L'homme ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt devant un regard peu aimable de sa femme. Il secoua la tête puis dit :
" Je vais vous demander de nous laisser tranquille ! Nous n'avons pas de petits enfants ! Allez vous en ! ".
Zechs resta immobile sous le coup de la surprise. Ils allaient jusqu'à renier l'existence de Trowa et Cathy ? Il perdit son sang froid et s'écria :
" Comment pouvez-vous dire cela ? ! Ils ont besoin de vous ! Vous ne croyez pas qu'ils ont déjà assez souffert comme ça ? Bon sang ! Il va peut être mourir ! Et vous n'aurez même pas bouger le petit doigt pour l'aider ! ".
La femme le fixa avec dégoût puis se retourna pour rentrer chez elle :
" Partez ou j'appelle la police ! ".
Il ne rajouta rien mais se calma en voyant une lueur de tristesse passée dans les yeux de l'homme. Il se mordit les lèvres puis énonça tout bas, en partant :
" Il est dans le service du professeur Thomas… ".
Puis tout haut :
" Je vous remercie pour votre aide ! Au moins, on peut dire que la famille a une grande importance à vos yeux ! Je vous souhaite tout le bonheur possible ! ".
Il marcha rapidement vers sa voiture et demanda à son chauffeur de l'amener à l'hôpital.
Ö Ö Ö Ö
Il prit rapidement sa décision et entra dans le bureau du professeur Thomas.
" Je me demandais s'il était possible que je paye l'opération… ".
Le médecin le regarda un instant surpris puis joignit ses doigts devant lui.
" Je ne crois pas que vous imaginiez la somme que cela représente… ".
" J'ai de l'argent ne vous en faite pas pour ça ! Il est urgent de l'opérer…Ses grands parents n'ont rien voulu entendre. Moi, ce que je désire c'est qu'il aille mieux ! Et je suis prêt à vider mon compte en banque pour lui… ".
Il baissa les yeux puis soupira :
" Je sais, ça peut vous semblez puéril mais je le désire plus que tout. Je veux l'aider…".
" Je dois avouer que cela me réchauffe le cœur de voir quelqu'un qui tient à lui. Je le trouvais si seul. Hum, je ne vois pas de problème pour payer. Je vais vous donner tous les formulaires. Mais il va rester tout de même un sérieux problème. Il est mineur, et pour ce genre d'opération j'ai besoin d'une signature…Connaissez-vous quelqu'un qui pourrait se porter garant ? ".
Zechs ouvrit de grands yeux puis réfléchit. Ses parents l'auraient bien fait mais ils étaient en conférence en Amérique. Qui pourrait remplir ce rôle ? Il secoua la tête et sentit la tristesse l'envahir à nouveau.
" On ne peut pas faire une fausse signature ? ".
" Ce n'est qu'un document administratif, mais je ne peux pas accepter un faux…Et je ne peux pas signer moi même car je suis le médecin qui va pratiquer…Peut être une infirmière ? ".
Zechs sentit l'espoir l'envahir à nouveau puis se précipita dehors suivi par le professeur. Ils stoppèrent tous deux immédiatement. Devant eux, se trouvait le grand père de Trowa. Zechs serra les dents puis s'approcha de l'homme.
" Monsieur Barton ? ".
L'homme se tourna immédiatement vers lui, sa pâleur faisait peine à voir. Apparemment, il avait du prendre beaucoup de courage pour venir ici sans que son Dragon de femme le sache.
" Je… ".
Il baissa la tête puis murmura :
" Je voudrais faire tout mon possible pour aider mes petits enfants, mais je suis un homme faible. Je souhaite payer l'opération… ".
Zechs ouvrit de grands yeux surpris puis regarda le professeur Thomas. Celui-ci fit un geste et ils entrèrent tous dans son bureau.
" Vous avez changé d'avis ? ".
L'homme secoua la tête.
" J'ai toujours désiré leur venir en aide. Ils font partis de ma famille quoique ma femme puisse dire, Et j'ai décidé au vu de la situation qu'il était temps que je l'affronte. Je suppose que vous connaissez l'histoire ? ".
Zechs n'osa pas avouer qu'il ne la connaissait pas entièrement. Trowa ne lui avait pas expliqué l'acharnement de sa grand mère à les ignorer Cathy et lui.
" Je ne connais que les grandes lignes ".
Le médecin fixa avec sévérité le vieil homme puis celui-ci ferma les yeux.
" Nous avions deux enfants. Un garçon et une fille. Ma fille vit actuellement en Amérique où elle a épousé un programmeur. Ma femme a toujours béni ce mariage car l'homme était de bonne famille, avec de l'argent. Elle a malheureusement tendance à faire ses choix en fonction du niveau social des gens. Bref, mon garçon… ".
Zechs sentit la gorge serrée du grand père de Trowa à ces mots .
" A rencontré la mère de Trowa à son bureau. Il travaillait pour une grande société qui vend des instruments de musique. Elle était secrétaire. Oui, une simple secrétaire comme l'a si souvent répété Cathleen. Mais il n'a pas abandonné et a bravé sa mère pour pouvoir épouser la petite. Ils ont fait un mariage tout simple. J'ai réussi à tromper ma femme et à y participer. Ils étaient si heureux ensembles. La seule ombre de cette journée était la non présence de Cathleen. Maxime pensait qu'elle reviendrait sur sa décision, mais même après la naissance de leur fils, elle n'a pas voulu les voir. Je ne pouvais rien faire pour changer les choses. J'ai toujours été faible face à elle. J'aime la tranquillité et la contredire est synonyme de tempête. J'ai donc fait de mon mieux, dans mon coin. J'ai ouvert des comptes en banque aux enfants et leur envoyé un présent à chaque Noël ou anniversaire. Mais voilà… ".
Zechs avait maintenant pitié de l'homme. Comment pouvait-il rester avec une pareille femme ?
" Tout aurait pu bien se passer s'il n'y avait eu ce stupide accident. Ce fut la seule et unique fois en quatorze ans qu'elle revit son fils. J'ai de la peine pour elle. Elle n'a même pas versé une seule larme. Elle a continué à ignorer ses petits enfants. Moi, j'ai voulu apporter mon aide, mais Trowa, dieu que c'est une tête de mule… ".
Zechs ne put que sourire face à cette phrase.
" Ne voulait pas de cette aide, j'ai donc continué à alimenter leur compte pour leur permettre de vivre du mieux possible. Mais j'ignorai qu'une opération était nécessaire pour le petit. Sinon, je vous jure que je vous aurai payé immédiatement. Dites moi ce que je dois faire ! ".
Zechs soupira de reconnaissance puis le médecin fit remplir le formulaire au sauveur de Trowa.
Ö Ö Ö Ö Fin Flash-backÖ Ö Ö Ö
L'opération s'étaient déroulée le jour même. Le médecin était ravi de son intervention. La seule ombre était le non réveil du châtain. Mais ses constantes étaient bonnes, il n'était pas en danger. C'est pourquoi quand le médecin lui avait annoncé que Trowa s'était réveillé, il s'était senti le plus heureux des hommes. Il allait enfin pouvoir revoir les émeraudes qu'il aimait tant, ce sourire qui illuminait parfois son visage. Il avait envie de savoir enfin si l'autre lui avait pardonné. Et surtout il voulait lui dire trois mots qu'il n'avait encore jamais prononcé.
NOTE IMPORTANTE ^___^ :
Je crois que ce sera l'avant dernier chapitre, le suivant sera un épilogue…
J'en profite pour vous demander :
vous préférez un épilogue juste après cette scène ou bien plusieurs années après ?
