Chapitre 5 : Messages personnels
A partir de cette instant, tout s'enchaîna très vite.
Des aurors venus de nul part entourèrent Harry et Ginny, les cachant à la vue de Hermione et Ron. Les baguettes tendues, ils observaient tout les mouvements de la foule, attentifs. Celui qui semblait être le chef fit un signe de tête à deux officiers, qui aussitôt encadrèrent le couple. Ils fendirent la foule, qui chuchotait. Harry serra un peu plus fort la main de Ginny, qui était encore retournée par le message dans le ciel. Les deux hommes ne soufflaient mot, et ils atteignirent Poudlard en un temps record. Dès qu'ils eurent passé la porte, les aurors soupirèrent de soulagement et rangèrent leurs baguettes. Le hall d'entrée, d'habitude si bruyant, était silencieux.
- Venez M.Potter, nous devons vous conduire dans le bureau de monsieur le directeur.
Harry souffla. Il allait encore une fois se retrouver avec une multitude de gardes du corps très très rapprochés.
- Je vous suit. Déclara Harry, résigné.
Il sentit Ginny se tendre. Comme si elle savait que les prochaines évènements allaient très mal se passer. Il lâcha sa main et passa un bras autour de sa taille. En tournant à l'angle du couloir, Harry se demanda si les aurors connaissaient le mot de passe. Mais il n'eut pas à aller au bout de cette pensée, car il aperçu Dumbledore qui se tenait devant sa gargouille, Fumseck sur ses épaules. L'oiseau n' était pas aussi étincelant qu'à son habitude, synonyme que sa prochaine renaissance n'allait pas tarder. Quand ils arrivèrent à sa hauteur, il salua les aurors, puis posa une main sur l'épaule du survivant.
- Harry, il faut que nous parlions. Il jeta un coup d'?il au reste du groupe. Messieurs, voulez-vous ramener Mlle Weasley vers la tour de Gryffondor. J'aimerai discuter avec M.Potter en privé.
Son ton avait quelque chose d' effrayant et c'est pour ça que Ginny ne protesta pas. Dumbledore fit monter Harry dans son bureau.
- Assied-toi !
Il s'éxécuta, docile.
- Harry, je pense que tu sais qui est l'auteur du message que tu as vu dans le ciel.
- Oui.
- L'heure est grave.
- Oui.
- Il te provoque. Il cherche a te faire réagir. Il va essayer de t'atteindre. Directement ou indirectement.
Harry tressaillit en pensant à tout ses amis. Dumbledore reprit :
C'est pourquoi j'ai décidé 'engager des aurors pour une surveillance rapproché du château et . . .
- Et ? Il inclina la tête en signe d'attente.
- Et. un auror sera avec toi en permanence.
BANCO !!!!! pensa intérieurement Harry.
- Ne proteste pas ! Tu sais qu'on a besoin de toi ! Si Voldemort te prenait maintenant, qu'es qu'on deviendrait ?
Harry se leva et commença à marcher en rond autour du perchoir de Fumseck.
- Je sais que tu n'aimes pas ce genre de . . . traitement. Mais je te connais. Ta seule pensée est que cette invitation peut te permettre de te venger de ce qu'il a fait à Sirius.
Dumbledore avait mis le doigt là où il fallait ! Aussitôt, Harry s'arrêta.
- Il payera un jour. Pour toutes les horreurs qu'il a fait.
- Harry, jure-moi que tu ne feras pas de bêtises.
Les doigts croisés derrière le dos, Harry jura qu'il ne ferait rien. Puis, il se détourna et sortit.
Ron l'attendait devant le tableau de la Grosse Dame. En quels mots, il lui expliqua que tout le monde était chamboulé par le message, sauf les Serpentards avec Malefoy en tête. Quand ils pénétrèrent dans la salle commune, tout le monde regarda Harry d'un ?il incertain. Il rassura Hermione sur son état.
- Je crois que Ginny t'attend. Elle est dans le dortoir.
- Ok. Merci Hermione.
Il s'avança vers l'escalier . . .
- Non, pas ce dortoir-là, celui des garçons.
Surpris, Harry changea de direction et monta les marches qui menaient à son dortoir. Enlacés, Hermione et Ron le regardèrent franchir la porte de la chambre.
- Tu crois que leur amour survivra à ce genre d'épreuves ?
- L'avenir nous le dira. Il faut espérer.
En pénétrant dans son dortoir, Harry tendit l'oreille. Il percevait un minuscule gémissement étouffé. A pas feutrés, il s'approcha de son lit ; et ce qu'il vit lui déchira le c?ur. Ginny était étendue sur le lit, devant lui, la tête enfouie dans l'oreiller. Elle pleurait tout en humant à pleins poumons l'odeur du coton. Harry s'assit avec précaution sur le bord du lit.
- Ginny . . .
Au son de sa voix, la jeune fille se recroquevilla sur elle-même et ramena ses genoux sur sa poitrine.
- Ginny . . .
Doucement, il s'allongea à côté d'elle. Automatiquement, elle vint se blottir contre lui.
- Ne pleure pas . . .
Il passa un bras autour de ses épaules. Elle releva lentement la tête.
- J'ai tellement peur Harry . . .
- Peur de lui ?
- Peur pour toi ! Peur qu'il t'arrive quelque chose ! Peur qu'on t'enlève à moi !
- Oh . Ginny !
Il couvrit son visage de petits baisers.
- Il ne m'arrivera rien.
- Harry . . . s'il te plait . . . jure-moi que tu ne feras rien.
L'intéressé soupira. Harry avait menti à Dumbledore ( d'ailleurs, le directeur le savait très bien ), mais pour Ginny, il ne pouvait pas jouer la comédie.
- Non, je ne peux pas te promettre ça. Mais je peux te dire que je ferais tout ce que je peux pour revenir près de toi.
- Jure le moi.
- Je te le jure.
Au moment où Harry posait ses lèvres sur celles de Ginny, Ron apparut en courant :
- Harry ! Vite ! Je crois que tu devrais venir !
Intrigué par le ton presque paniqué du garçon, ils se levèrent. Quand ils atteignirent le palier de l'escalier, Harry grogna. La totalité des élèves de la Salle Commune était collée aux fenêtres ; et il ne fallait pas être bon en divination pour trouver le sujet de cette soudaine émeute. Hermione sortit de la foule et vint à leur rencontre.
- Va-y. dit-elle simplement à l'adresse de Harry.
Il s'avança ; Ginny aussi. Il l'arrêta. Elle lui lança un regard suppliant. Il l'embrassa doucement.
- Reste-là. S'il te plait.
Finalement, elle inclina la tête et recula d'un pas. Il lui envoya un faible sourire puis disparu dans la foule. Il n'eut aucun mal à se frayer un chemin. Quand il arriva à la fenêtre, il leva les yeux vers le ciel. En dessous du premier message - qui était toujours aussi lumineux - on pouvait en lettre verte :
« Souffrances »
Malgré lui, Harry rigola. Un rire franc. Parvati et Lavande lui lancèrent un regard choqué. Dumbledore avait raison : Voldemort provoquait Harry, mais le mage n'était pas sur son terrain ; ou en tout cas, il ne l'était plus. Il retourna auprès de ses amis.
- Très jolie la couleur. On va manger ?
Ron acquiesça tandis que Hermione désapprouvait totalement la désinvolture de Harry. Cependant, elle ne fit aucun commentaire.
McGonagall regardait Harry d'un ?il perçant, comme si elle mémorisait chacun de ses mouvements et qu'elle s'apprêtait à bondir si il y avait le moindre problème. D'ailleurs, en y réfléchissant bien, il n'y avait pas qu'elle qui regardait le survivant comme ça. Tout le monde le surveillait. Surtout l'auror qui se trouvait derrière lui à ce moment même alors qu'il était assis à côté de Ron à la table des Gryffondors. Ils en avaient aussi rencontré 5 autres dans les couloirs du collège. Pour l'instant, ils ne gênaient personne ; mais Harry savaient que cela allait vite changer. Il eut la confirmation de ses doutes plus tard dans la soirée . . . L'auror, qui s'appelait en réalité Marvin Landes, était rentré avec eux dans la salle commune. Il s'était installé dans un sofa et avait sorti une feuille de journal de Guerrier Hebdo qu'il avait commencé à lire. Discrètement, Harry et Ginny étaient montés dans la chambre de la jeune fille. Les 5 premières minutes de baisers passionnés se passèrent sans interruption, jusqu'à ce que la porte s'ouvre à la volée et que Landes rentre brusquement dans la pièce. Il pilla net en reconnaissant les deux silhouettes enlacés.
- Ouf . . . J'ai cru qu'il vous était arrivé quelque chose M. Potter, je ne vous voyait plus. Mais apparemment, tout va bien . ( à qui le dit-tu ? )
Et il repartit sans s'excuser.
- Mais il se prend pour qui celui-là ? dit Harry d'un ton bourru en s'éloignant de Ginny.
Elle le rattrapa par le bras et le fit pivoter vers elle.
- Il est déjà reparti ; ne t'occupe pas de lui, occupe toi de moi.
Harry se radoucit et ils reprirent là où ils s'étaient arrêtés.
Il se réveillait en plein milieu de la nuit avec une douleur effrayante à sa cicatrice. Harry eut du mal, avec sa souffrance et sans ses lunettes, à apercevoir la silhouette de Monsieur-Sans-Gêne - comme l'avait surnommé Harry - derrière la porte du dortoir. Ne voulant pas alerter l'auror, donc toute l'école, il décida d'essayer de se rendormir. Voldemort n'était pas loin, Harry le savait . . . Mais il ne pouvait, pour l'instant en tout cas, rien faire à ça. La douleur finit par disparaître, alors qu'une main invisible finissait d'écrire une nouvelle menace.
Ginny se leva très tôt ce matin là. Quand elle ouvrit les rideaux de son lit à baldaquin, son regard se posa sur la pièce éclairé par les premiers rayons du soleil. Tout n'était que silence. Comme tout les matins depuis 2 jours, sa première action fut de jeter un coup d'?il à travers sa fenêtre. Encore un message était apparu pendant la nuit. Bien que les autres l'avaient plus ou moins laisser indifférente, la nouvelle menace couleur rouge sang lui arracha un frisson. En dessous des 5 autres messages qui était venu s'ajouter aux deux premiers, on pouvait lire :
Your tomb is dug, I awaits you
Perplexe, Ginny rejoignit sa salle de bain. Elle se déshabilla rapidement et rentra dans la douche. L'eau chaude qui ruissela sur ses courbes féminines lui apporta une sensation de calme et de paix intérieur. ( exactement ce dont j'ai besoin ) Mais le changement de température qu'elle subit quand elle sortit de son univers aquatique ( imaginez Ginny en train de faire le poisson ) la ramena à la réalité. Quand elle regagne sa chambre, elle put observer Mélanie qui s'étirait telle un félin sur le bord de son lit. Son amie finit par tourner la tête vers elle.
- Oh Gin' ! déjà debout ?
- Oui.
Elle abandonna sa serviette sur son lit et s'avança, nue, jusqu'à son armoire. Mélanie ne leva même pas les yeux. Les amies de dortoir de Ginny connaissaient l'absence de pudeur de la jeune fille. Et aucune n'y faisait attention. Elle choisit un nouvelle uniforme et s'habilla rapidement tandis que Mélanie, traînant les pieds, se rendait dans la salle de bain inoccupée. Ginny était pressée, comme tout les matins. Comme tout les matins, elle voulait savoir. Savoir si Harry n'avait pas bouger de son lit cette nuit. Elle finit de bourrer son sac de toute les affaires dont elle aurait besoin pour la journée. . . et s'avança vers la porte. Mais la porte s'entrouvrit doucement avant qu'elle n'est le temps de poser la main sur la poignée. Ce fut la tête de Harry qui passa par l'entrebâillement. D'abord surprise, elle finit par réagir et par pousser Harry derrière la porte alors qu'elle-même se retrouvait avec lui dans le couloir. Elle avait à peine refermer la porte que Harry l'embrassait doucement ; elle soupira bruyamment. C'était un soupir de soulagement. Harry s'écarta, un petit sourire au coin des lèvres.
- Je ne suis pas parti. Murmura-t-il doucement.
- Heureusement.
Et dans un rire, elle l'attira de nouveau contre lui.
A la surprise générale, aucun incident ne vint troubler le « calme » du collège. Harry Potter n'hurla pas de douleur et aucune main invisible ne vient déranger le silence du ciel. Tout allait pour le mieux. Même l'auror personnel de Harry semblait gai ! Cependant . . . Harry réfléchissait . . . attendait . . .
Cela se produisit vers 2 heures du matin . . . Un rire glacial tonna comme un coup de tonnerre, comme jamais auparavant. Personne ne fut épargner. Tout le collège se réveilla. Elèves, professeurs, elfes, tableaux, fantômes, . . . Tous ! Mais ce fut Ginny qui réagit la première. Après être sorti de sa torpeur, elle franchit en 2 minutes la distance qui la séparait du lit de harry. Les garçons essayaient d'assimiler tout les évènements, la tête entre les mains. Le c?ur battant, elle écarta les rideaux. Mais le lit était vide. Sous l'oreiller, reposait une petite enveloppe où « Ginny » était écrit sur le devant. Son cri de désespoir fut le deuxième cri qui déchira le ciel cette nuit là. Elle s'effondra sur le sol, la lettre sur le c?ur, et fut traverser de sanglots convulsifs. Au même moment, Harry franchit la grille du par cet comme happer par une force invisible, disparut.
A partir de cette instant, tout s'enchaîna très vite.
Des aurors venus de nul part entourèrent Harry et Ginny, les cachant à la vue de Hermione et Ron. Les baguettes tendues, ils observaient tout les mouvements de la foule, attentifs. Celui qui semblait être le chef fit un signe de tête à deux officiers, qui aussitôt encadrèrent le couple. Ils fendirent la foule, qui chuchotait. Harry serra un peu plus fort la main de Ginny, qui était encore retournée par le message dans le ciel. Les deux hommes ne soufflaient mot, et ils atteignirent Poudlard en un temps record. Dès qu'ils eurent passé la porte, les aurors soupirèrent de soulagement et rangèrent leurs baguettes. Le hall d'entrée, d'habitude si bruyant, était silencieux.
- Venez M.Potter, nous devons vous conduire dans le bureau de monsieur le directeur.
Harry souffla. Il allait encore une fois se retrouver avec une multitude de gardes du corps très très rapprochés.
- Je vous suit. Déclara Harry, résigné.
Il sentit Ginny se tendre. Comme si elle savait que les prochaines évènements allaient très mal se passer. Il lâcha sa main et passa un bras autour de sa taille. En tournant à l'angle du couloir, Harry se demanda si les aurors connaissaient le mot de passe. Mais il n'eut pas à aller au bout de cette pensée, car il aperçu Dumbledore qui se tenait devant sa gargouille, Fumseck sur ses épaules. L'oiseau n' était pas aussi étincelant qu'à son habitude, synonyme que sa prochaine renaissance n'allait pas tarder. Quand ils arrivèrent à sa hauteur, il salua les aurors, puis posa une main sur l'épaule du survivant.
- Harry, il faut que nous parlions. Il jeta un coup d'?il au reste du groupe. Messieurs, voulez-vous ramener Mlle Weasley vers la tour de Gryffondor. J'aimerai discuter avec M.Potter en privé.
Son ton avait quelque chose d' effrayant et c'est pour ça que Ginny ne protesta pas. Dumbledore fit monter Harry dans son bureau.
- Assied-toi !
Il s'éxécuta, docile.
- Harry, je pense que tu sais qui est l'auteur du message que tu as vu dans le ciel.
- Oui.
- L'heure est grave.
- Oui.
- Il te provoque. Il cherche a te faire réagir. Il va essayer de t'atteindre. Directement ou indirectement.
Harry tressaillit en pensant à tout ses amis. Dumbledore reprit :
C'est pourquoi j'ai décidé 'engager des aurors pour une surveillance rapproché du château et . . .
- Et ? Il inclina la tête en signe d'attente.
- Et. un auror sera avec toi en permanence.
BANCO !!!!! pensa intérieurement Harry.
- Ne proteste pas ! Tu sais qu'on a besoin de toi ! Si Voldemort te prenait maintenant, qu'es qu'on deviendrait ?
Harry se leva et commença à marcher en rond autour du perchoir de Fumseck.
- Je sais que tu n'aimes pas ce genre de . . . traitement. Mais je te connais. Ta seule pensée est que cette invitation peut te permettre de te venger de ce qu'il a fait à Sirius.
Dumbledore avait mis le doigt là où il fallait ! Aussitôt, Harry s'arrêta.
- Il payera un jour. Pour toutes les horreurs qu'il a fait.
- Harry, jure-moi que tu ne feras pas de bêtises.
Les doigts croisés derrière le dos, Harry jura qu'il ne ferait rien. Puis, il se détourna et sortit.
Ron l'attendait devant le tableau de la Grosse Dame. En quels mots, il lui expliqua que tout le monde était chamboulé par le message, sauf les Serpentards avec Malefoy en tête. Quand ils pénétrèrent dans la salle commune, tout le monde regarda Harry d'un ?il incertain. Il rassura Hermione sur son état.
- Je crois que Ginny t'attend. Elle est dans le dortoir.
- Ok. Merci Hermione.
Il s'avança vers l'escalier . . .
- Non, pas ce dortoir-là, celui des garçons.
Surpris, Harry changea de direction et monta les marches qui menaient à son dortoir. Enlacés, Hermione et Ron le regardèrent franchir la porte de la chambre.
- Tu crois que leur amour survivra à ce genre d'épreuves ?
- L'avenir nous le dira. Il faut espérer.
En pénétrant dans son dortoir, Harry tendit l'oreille. Il percevait un minuscule gémissement étouffé. A pas feutrés, il s'approcha de son lit ; et ce qu'il vit lui déchira le c?ur. Ginny était étendue sur le lit, devant lui, la tête enfouie dans l'oreiller. Elle pleurait tout en humant à pleins poumons l'odeur du coton. Harry s'assit avec précaution sur le bord du lit.
- Ginny . . .
Au son de sa voix, la jeune fille se recroquevilla sur elle-même et ramena ses genoux sur sa poitrine.
- Ginny . . .
Doucement, il s'allongea à côté d'elle. Automatiquement, elle vint se blottir contre lui.
- Ne pleure pas . . .
Il passa un bras autour de ses épaules. Elle releva lentement la tête.
- J'ai tellement peur Harry . . .
- Peur de lui ?
- Peur pour toi ! Peur qu'il t'arrive quelque chose ! Peur qu'on t'enlève à moi !
- Oh . Ginny !
Il couvrit son visage de petits baisers.
- Il ne m'arrivera rien.
- Harry . . . s'il te plait . . . jure-moi que tu ne feras rien.
L'intéressé soupira. Harry avait menti à Dumbledore ( d'ailleurs, le directeur le savait très bien ), mais pour Ginny, il ne pouvait pas jouer la comédie.
- Non, je ne peux pas te promettre ça. Mais je peux te dire que je ferais tout ce que je peux pour revenir près de toi.
- Jure le moi.
- Je te le jure.
Au moment où Harry posait ses lèvres sur celles de Ginny, Ron apparut en courant :
- Harry ! Vite ! Je crois que tu devrais venir !
Intrigué par le ton presque paniqué du garçon, ils se levèrent. Quand ils atteignirent le palier de l'escalier, Harry grogna. La totalité des élèves de la Salle Commune était collée aux fenêtres ; et il ne fallait pas être bon en divination pour trouver le sujet de cette soudaine émeute. Hermione sortit de la foule et vint à leur rencontre.
- Va-y. dit-elle simplement à l'adresse de Harry.
Il s'avança ; Ginny aussi. Il l'arrêta. Elle lui lança un regard suppliant. Il l'embrassa doucement.
- Reste-là. S'il te plait.
Finalement, elle inclina la tête et recula d'un pas. Il lui envoya un faible sourire puis disparu dans la foule. Il n'eut aucun mal à se frayer un chemin. Quand il arriva à la fenêtre, il leva les yeux vers le ciel. En dessous du premier message - qui était toujours aussi lumineux - on pouvait en lettre verte :
« Souffrances »
Malgré lui, Harry rigola. Un rire franc. Parvati et Lavande lui lancèrent un regard choqué. Dumbledore avait raison : Voldemort provoquait Harry, mais le mage n'était pas sur son terrain ; ou en tout cas, il ne l'était plus. Il retourna auprès de ses amis.
- Très jolie la couleur. On va manger ?
Ron acquiesça tandis que Hermione désapprouvait totalement la désinvolture de Harry. Cependant, elle ne fit aucun commentaire.
McGonagall regardait Harry d'un ?il perçant, comme si elle mémorisait chacun de ses mouvements et qu'elle s'apprêtait à bondir si il y avait le moindre problème. D'ailleurs, en y réfléchissant bien, il n'y avait pas qu'elle qui regardait le survivant comme ça. Tout le monde le surveillait. Surtout l'auror qui se trouvait derrière lui à ce moment même alors qu'il était assis à côté de Ron à la table des Gryffondors. Ils en avaient aussi rencontré 5 autres dans les couloirs du collège. Pour l'instant, ils ne gênaient personne ; mais Harry savaient que cela allait vite changer. Il eut la confirmation de ses doutes plus tard dans la soirée . . . L'auror, qui s'appelait en réalité Marvin Landes, était rentré avec eux dans la salle commune. Il s'était installé dans un sofa et avait sorti une feuille de journal de Guerrier Hebdo qu'il avait commencé à lire. Discrètement, Harry et Ginny étaient montés dans la chambre de la jeune fille. Les 5 premières minutes de baisers passionnés se passèrent sans interruption, jusqu'à ce que la porte s'ouvre à la volée et que Landes rentre brusquement dans la pièce. Il pilla net en reconnaissant les deux silhouettes enlacés.
- Ouf . . . J'ai cru qu'il vous était arrivé quelque chose M. Potter, je ne vous voyait plus. Mais apparemment, tout va bien . ( à qui le dit-tu ? )
Et il repartit sans s'excuser.
- Mais il se prend pour qui celui-là ? dit Harry d'un ton bourru en s'éloignant de Ginny.
Elle le rattrapa par le bras et le fit pivoter vers elle.
- Il est déjà reparti ; ne t'occupe pas de lui, occupe toi de moi.
Harry se radoucit et ils reprirent là où ils s'étaient arrêtés.
Il se réveillait en plein milieu de la nuit avec une douleur effrayante à sa cicatrice. Harry eut du mal, avec sa souffrance et sans ses lunettes, à apercevoir la silhouette de Monsieur-Sans-Gêne - comme l'avait surnommé Harry - derrière la porte du dortoir. Ne voulant pas alerter l'auror, donc toute l'école, il décida d'essayer de se rendormir. Voldemort n'était pas loin, Harry le savait . . . Mais il ne pouvait, pour l'instant en tout cas, rien faire à ça. La douleur finit par disparaître, alors qu'une main invisible finissait d'écrire une nouvelle menace.
Ginny se leva très tôt ce matin là. Quand elle ouvrit les rideaux de son lit à baldaquin, son regard se posa sur la pièce éclairé par les premiers rayons du soleil. Tout n'était que silence. Comme tout les matins depuis 2 jours, sa première action fut de jeter un coup d'?il à travers sa fenêtre. Encore un message était apparu pendant la nuit. Bien que les autres l'avaient plus ou moins laisser indifférente, la nouvelle menace couleur rouge sang lui arracha un frisson. En dessous des 5 autres messages qui était venu s'ajouter aux deux premiers, on pouvait lire :
Your tomb is dug, I awaits you
Perplexe, Ginny rejoignit sa salle de bain. Elle se déshabilla rapidement et rentra dans la douche. L'eau chaude qui ruissela sur ses courbes féminines lui apporta une sensation de calme et de paix intérieur. ( exactement ce dont j'ai besoin ) Mais le changement de température qu'elle subit quand elle sortit de son univers aquatique ( imaginez Ginny en train de faire le poisson ) la ramena à la réalité. Quand elle regagne sa chambre, elle put observer Mélanie qui s'étirait telle un félin sur le bord de son lit. Son amie finit par tourner la tête vers elle.
- Oh Gin' ! déjà debout ?
- Oui.
Elle abandonna sa serviette sur son lit et s'avança, nue, jusqu'à son armoire. Mélanie ne leva même pas les yeux. Les amies de dortoir de Ginny connaissaient l'absence de pudeur de la jeune fille. Et aucune n'y faisait attention. Elle choisit un nouvelle uniforme et s'habilla rapidement tandis que Mélanie, traînant les pieds, se rendait dans la salle de bain inoccupée. Ginny était pressée, comme tout les matins. Comme tout les matins, elle voulait savoir. Savoir si Harry n'avait pas bouger de son lit cette nuit. Elle finit de bourrer son sac de toute les affaires dont elle aurait besoin pour la journée. . . et s'avança vers la porte. Mais la porte s'entrouvrit doucement avant qu'elle n'est le temps de poser la main sur la poignée. Ce fut la tête de Harry qui passa par l'entrebâillement. D'abord surprise, elle finit par réagir et par pousser Harry derrière la porte alors qu'elle-même se retrouvait avec lui dans le couloir. Elle avait à peine refermer la porte que Harry l'embrassait doucement ; elle soupira bruyamment. C'était un soupir de soulagement. Harry s'écarta, un petit sourire au coin des lèvres.
- Je ne suis pas parti. Murmura-t-il doucement.
- Heureusement.
Et dans un rire, elle l'attira de nouveau contre lui.
A la surprise générale, aucun incident ne vint troubler le « calme » du collège. Harry Potter n'hurla pas de douleur et aucune main invisible ne vient déranger le silence du ciel. Tout allait pour le mieux. Même l'auror personnel de Harry semblait gai ! Cependant . . . Harry réfléchissait . . . attendait . . .
Cela se produisit vers 2 heures du matin . . . Un rire glacial tonna comme un coup de tonnerre, comme jamais auparavant. Personne ne fut épargner. Tout le collège se réveilla. Elèves, professeurs, elfes, tableaux, fantômes, . . . Tous ! Mais ce fut Ginny qui réagit la première. Après être sorti de sa torpeur, elle franchit en 2 minutes la distance qui la séparait du lit de harry. Les garçons essayaient d'assimiler tout les évènements, la tête entre les mains. Le c?ur battant, elle écarta les rideaux. Mais le lit était vide. Sous l'oreiller, reposait une petite enveloppe où « Ginny » était écrit sur le devant. Son cri de désespoir fut le deuxième cri qui déchira le ciel cette nuit là. Elle s'effondra sur le sol, la lettre sur le c?ur, et fut traverser de sanglots convulsifs. Au même moment, Harry franchit la grille du par cet comme happer par une force invisible, disparut.
