Chapitre 6 : Ta dernière chance
20. . .19. . .18. . .17. . .16. . .15. . .
Dans quinze secondes, Monsieur-Sans-Gêne tournerait à l'angle du couloir et irait rejoindre ses collègues dans une salle vide.
La voie serait libre.
Dans quinze secondes, Harry sortirait de son lit, doucement.
Pas besoin de cape d'invisibilité cette fois, il savait qu'il ne rencontrerait personne.
Le destin avait décidé que la réunion des professeurs se déroulerait cette nuit, que les couloirs seraient vides.
3. . .2. . .
Personne ne s'apercevra de sa disparition à temps.
1. . .0. . .
Personne.
Il atterrit doucement dans un fauteuil.
La salle où il se trouvait était plongée dans la pénombre et il ne parvint pas à distinguer les limites de la pièce.
Mais alors, qu'il commençait à se lever, une lueur blanche, vive, éclaira intensément la pièce.
Harry dût fermer les yeux et attendre quelque secondes avant de poser un regard sur la salle maintenant éclairée.
Il était là. Assis, nonchalamment, sur un fauteuil en face de lui.
Voldemort le fixait, une ébauche de sourire au coin des lèvres.
La détermination qu'on pouvait lire sur son visage surprit Harry.
Il remarqua aussi, les yeux écarquillés, que son rival et lui étaient séparés par un bouclier, qui éclairait les deux hommes d'une douce lumière bleu.
Mais on ne distinguait toujours pas les murs de la salle.
D'abord intrigué, Harry examina - sans quitter son siège - l'étrange mur transparent.
Puis une expression indéchiffrable passa dans le vert de ses yeux mais elle fut bien vite remplacée par de la résignation.
Harry rangea sa baguette dans sa poche.
Ils n'étaient pas là pour se battre, mais pour parler.
Ils restèrent de longues minutes, à s'observer . . . finalement le mage noir brisa le silence.
- Je pense que tu sais pour quelle raison je t'ai fait venir ici.
- Bien sûr. Vous voulez me forcer à rejoindre votre camp.
- Raaa !! Tout de suite les grands mots.
- C'est pourtant la vérité. Vous l'avez proposé à mes parents ( un frisson remonta le long de son échine ), ils ont refusé, ils sont morts . . . maintenant, c'est à moi que vous allez le demander.
- C'est exact, je ne cherche pas à cacher mes intentions. Mais avant ma question et ta réponse, nous allons discuter.
- Nous n'avons rien à nous dire.
- Harry . . . Harry . . . dit-il en secouant la tête. Je suis sûr que nous avons le choix de sujets pour discuter . . . à commencer par . . .
- Dites-moi plutôt ce que fait ce bouclier magique au milieu de la pièce.
Le visage de son interlocuteur s'assombrit.
- Ce n'est pas moi qui l'ai mit là.
- Ginny, c'est toi qui as crié ?
Un sanglot fut sa seule réponse.
- Ginny, tu pleures ?
- Il est parti . . . R.. . Ron . . . répondit-elle, la voix saccadée.
- Qui est parti ? Qu'es qu'il se passe ?
- Ha. . . Harry a disparu . . . Il a disparu . . .
Pendant quelques secondes, il resta pétrifié d'horreur ; puis, comme parcouru d'une décharge électrique, il se précipita vers la porte qu'il ouvrit à la volée, pour se retrouver nez à nez avec Dumbledore.
- Professeur . . . Harry. . . commença-t-il.
- N'est plus dans son lit, je sais. Finit-il à sa place.
Ron la regarda interdit mais finit par hocher la tête.
Dumbledore savait tout ce qui se passait dans son école.
Mais alors, pensa Ron, il aurait pu empêcher la disparition de Harry. S'il l'avait voulu. . .
Pendant que les professeurs et les élèves arrivaient en grand nombre, Ron en profita pour harponner Hermione qui montait les escaliers quatre à quatre et la traîna jusqu'à la porte du dortoir des élèves de 6ème année où se massait déjà la quasi-totalité des élèves.
Elle pleurait aussi, et quand elle pue enfin atteindre la chambre des garçons, elle se précipita vers Ginny, refermant ses bras autour de ses épaules.
Elle lui disait, d'une voix émue, qu'il fallait être forte et ne pas pleurer alors qu'elle-même ne contrôlait plus ses sanglots.
Les deux adolescentes étaient agrippées l'une à l'autre, désespérément.
Ron s'approcha, déboussolé par l'amitié si puissante des filles dans ce genre de malheur.
D'une main tremblante, il caressa doucement les cheveux de Ginny.
Une larme solitaire finit par couler sur sa joue avant qu'il n'entoure à son tour sa s?ur et sa petite-amie de ses bras, envahi par le chagrin.
Ils restèrent longtemps ainsi, se consolant mutuellement avant que Mme Pomfresh ne s'approche, trois fioles à la main.
Ginny n'avait toujours pas bougé.
Roulée en boule sur le lit de Harry, une main crispée sur la lettre qu'elle n'avait pas encore ouverte, elle ne parlait pas, n'écoutait pas.
Elle ne pleurait même plus.
Hermione et Ron étaient assis non loin de là, main dans la main, les yeux rougis et gonflés.
Dumbledore, Mc Gonagall, Pomfresh, Rogue et les aurors étaient partis depuis longtemps pour rejoindre le bureau du directeur.
Avant de partir, ils leur avaient fait avaler une potion de somnolence, qui ne les endormait pas mais qui les plongeait dans une léthargie où l'on oubliait tout.
Au début, Ginny avait rechigné à la prendre, ne voulant pas oublier Harry. Mais Pomfresh l'avait rassuré en lui signalant que la potion ne faisait effet que pendant deux heures. Au moins le temps que l'on mette en place les recherches, avait-elle ajouté.
Finalement, la jeune fille accepta tout comme les deux Gryffondors.
On demanda également à Dean, Seamus et Neville de quitter leur dortoir et aux élèves de bien vouloir se rassembler dan la salle Commune.
Là, le professeur Mc Gonagall leur expliqua simplement que Harry Potter n'était plus dans son lit et que l'on fouillait le château à sa recherche.
- Nous vous donnerons de plus d'amples informations au petit-déjeuner.
Et elle quitta la Tour des Gryffondor, laissant derrière elle des élèves anéantis.
Dans le bureau du directeur, c'était une tout autre histoire ; tout le monde était très énervé, parfaitement capable de parler et pleinement conscient de la situation. :
- Vous n'auriez jamais dû le laisser seul. Reprocha Rogue aux aurors.
- Vous nous aviez dis qu'il y avait toujours une surveillance dans les couloirs. Renchérit Plérin, un grand gaillard assez impressionnant.
- Tout le corps enseignant était convoqué pour une réunion.
- Il a dû en profiter pour quitter son dortoir.
- C'est impossible. Personne n'était au courant. Nous avons été convoqués en urgence quinze minutes avant le début de la séance.
- Le petit a dû le savoir, vous auriez dû être plus discret.
- Excusez-moi, mais M.Rusard n'a pas arpenté les couloirs de l'école en criant à qui voulait l'entendre que tous les professeurs étaient convoqués chez le professeur Dumbledore. . .
Et je vous rappelle que c'est vous qui avez dit à votre collègue au beau milieu d'un couloir rempli d'élève, qu'il serait bon de surveiller Hermione Granger et Ron Weasley, mais qu'il valait mieux ne pas attirer l'attention sur cette nouvelle mission.
Bien sûr, ce n'était pas nécessaire de baisser la voix, même si lesdites personnes à surveiller étaient à, à peine deux mètres cinquante de vous ( l'ai précise la madame. ) !!!! vociféra le professeur de métamorphose, mi- énervée, mi-moqueuse.
Penauds, les aurors présents baissèrent la tête alors que Rogue ricanait silencieusement.
- Je ne pense pas que ce soit le moment !! cria Dumbledore, faisant taire l'assistance. M. Potter n'est plus dans le château, et encore moins dans le parc. Il est parti. . . au nez et à la barbe de tous ! C'est le seul problème présent.
- Comment pouvez-vous le savoir ? Il est peut-être caché dans une pièce. Le professeur Rogue m'a appris que le jeune homme possédait une cape d'invisibilité, il a dû s'en servir pour. . .
- Non. Dit Mc Gonagall, levant la main pour stopper l'auror. La Grosse Dame est formelle. Elle a laissé sortir Harry dans la nuit, sans cape d'invisibilité. Elle ne l'a pas vu revenir.
Il haussa les épaules, peu convaincu.
- Vous l'avez ? demanda Rogue, qui s'était tourné vers son directeur.
- Oui, finit par lâcher Albus en lui tendant un parchemin.
Severus déroula délicatement le papier.
Après l'avoir parcouru des yeux pendant une bonne minute, il secoua la tête.
- Effectivement, je ne le vois nulle part.
- Qu'est-ce que vous racontez ? demanda précipitamment Landes en jetant un coup d'?il à la carte par-dessus l'épaule de Rogue.
- Mais que. . . que. . . bégaya-t-il en fixant le petit point qui portant son nom situé dans « Bureau du directeur ».
Il releva finalement la tête, lançant à Albus Dumbledore un regard rempli d'incompréhension.
- Comment avez-vous fait ça ?
Dumbledore émit un petit rire pendant que les autres s'approchaient doucement du sujet d'étude.
- La carte n'est pas à moi et ce n'est pas moi qui l'aie fabriquée.
- Qui alors ?
- Des élèves. . . Je vous présente la « Carte du Maraudeur ».
- Les maraudeurs ? demanda-t-il d'une voix suraiguë. James, Sirius, Remus et Pettigrow ?
- Oui, se sont les créateurs de cette carte. Vous les connaissiez ?
- J'ai fait mes études en même temps qu'eux. J'étais à Serdaigle. ( pour Mj, dont c la maison préférée ) Nous ne nous entendions pas très bien. . .
Rogues marmonna alors une phrase entre ses dents que personne ne comprit vraiment mais qui ressemblait fort à. . .
« Taessayédepiquerlapetiteamiedelupin »
- Je ne savais pas qu'ils avaient inventé ce petit bijou ! Je me doutais qu'un jour ils feraient un truc de bien. Je ferais mes compliments à Black. . . Enfin, si je le vois. . . Il paraît qu'il ne sort plus de chez lui. . .
Les occupants de la pièce bougèrent subitement, alors que sur cette dernière phrase, les murs du bureau devinrent soudainement très intéressant.
« Ne pleure pas. . . Ne pleure pas. . . » se répéta Ginny en essayant de décacheter l'enveloppe d'une main fébrile.
Depuis dix secondes à peine, le sort ne faisait plus effet.
Et sa première pensée cohérente fut que cette lettre pouvait les aider ; elle en était sûre.
Mais quand son regard se posa sur l'écriture ronde et noire, son c?ur se serra et malgré tout ses efforts, une larme solitaire coula sur sa joue droite :
Si tu lis cette lettre Amour,
C' est que je suis parti vers le danger.
Mais j'espère que tu comprendras
Que je n'avais pas le choix,
Que l'un de nous doit mourir.
Mais cela ne sera pas moi, je ne le laisserai pas faire.
Je te l'ai promis, je ferai tout
Pour revenir près de toi.
Car s'il a fait de ma vie un enfer,
Tu es mon petit coin de Paradis.
Je t'aime.
Je t'aimerai toujours.
De tout mon c?ur.
Harry.
Il l'aimait ? Harry l'aimait sincèrement ? Harry était parti retrouver. . . Vous-Savez-Qui ?
La conscience de la jeune fille rechignait à enregistrer cette dernière information.
Mais au fond d'elle-même, Ginny se dit qu'elle l'avait toujours su. . . mais qu'elle avait tout simplement refusé de regarder la vérité en face.
Le garçon qu'elle aimait depuis qu'elle avait 10 ans était parti combattre le seigneur des Ténèbres. . .
Vous-savez-Qui. . . Voldemort. . . cet homme. . . cette chose qui se croyait assez puissante pour déterminer le sort de chacun.
Elle ne l'avait jamais autant haïs qu'à cet instant précis.
Mais l'image de Harry s'imposa à elle et elle refoula sa haine et sa colère.
Il fallait qu'elle prévienne Dumbledore. Même si celui-ci devait déjà savoir.
Elle ouvrit la porte du dortoir à la volée, se rua vers les escaliers et sortit de la Salle Commune d'un pas précipité.
Les larmes brouillaient sa vue, ne la prévenant pas qu'elle fonçait dans quelqu'un.
BOUM ! Elle s'écroula sous le choc.
Elle leva les yeux sur la forme sombre. Le professeur Rogue.
- Que se passe-t-il, Mademoiselle Weasley ? demanda-t-il en l'aidant à se relever.
- Voldemort. . . répondit-elle d'une voie grave.
Elle ne tremblait pas.
Pendant quelques instants, Harry resta incrédule face à la mine sombre de Lord Voldemort.
- Ce n'est pas vous ?
- Puisque je viens de le dire !! Cria Voldemort, le visage rouge.
Apparemment, il était fort mécontent qu'on lui ait fait une « farce » sans son accord.
Harry se leva pour aller poser une main sur la surface lisse et dure.
- Ce n'est pas arrivé tout seul dit-il en plongeant ses yeux dans ceux de son ennemi. Et je suis sûr que vous savez qui a fait ça. . .
Il ne put s'empêcher de rire intérieurement en voyant Voldemort relever fièrement la tête. Il avait visé juste.
- Bien sûr. . . Elles sont peut-être invisibles aux yeux du monde, mais je peux sentir leur présence et même voir à travers leurs boucliers. Les Archimedes(1) ne me font pas peur.
Harry arrêta de respirer. Les Archimedes ? Les fées de la protection céleste ? Ces créatures mythiques, presque imaginaires, avaient construit ce mur entre lui et Voldemort ? C'est impossible !
Voldemort, lui, n'était pas troublé le moins du monde.
- La protection qu'elles t'ont apportée - car c'est bien pour toi - ne te servira à rien. Je ne compte pas me battre. Du moins pas aujourd'hui.
Aujourd'hui, c'est ta dernière chance. Je te le propose une dernière fois. Joins-toi à moi !
La prophétie ne s'accomplira pas, tu resteras en vie et tu seras à mes côtés !! Tout puissant ! Nous serons les maîtres !
Harry frissonna à la mention de la prophétie. Bien sûr, il n'avait jamais pensé que Voldemort puisse ignorer l'existence des informations données par Mlle Trelawney, mais savoir que son destin était étroitement lié à cet homme ne lui plaisait guère.
- Ma dernière chance ? Je n'ai donc pas autant de temps que mes parents ?
Voldemort resta silencieux, les yeux brillants.
- Oh ! Mais suis-je bête ! Continua Harry, se vidant de toute sa hargne. Vous vouliez que je grandisse. Vous vouliez les faire souffrir !
Vous croyez que je vais me joindre à un homme qui a fait de ma vie une succession de désastres ? de malheurs ? Je ne veux pas devenir votre bras droit. Ni maintenant ! Ni jamais !
Sous le coup de la colère, Harry cracha, sa salive dégoulinant sur la protection.
- Tu as donc choisi le camp des faibles. La prochaine fois sera donc notre dernière rencontre. Celle-là même qui mettra fin à ta vie. Un sourire machiavélique apparut sur son visage pâle. Et la fin de l'existence de Poudlard.
- Vous ne pourrez pas attaquer l'école. Et encore moins la détruire ! Cria Harry. Dumbledore vous en empêchera !
Voldemort explosa littéralement de rire à la mention du magicien.
- Tu penses vraiment que ce vieux fou me fait peur ?
Je n'ai jamais attaqué l'école parce que je n'avais rien à y gagner.
Et ton directeur. . . Ton directeur ne pourra rien faire. Il est faible. Sa puissance ne peut rivaliser avec la mienne. Mais bientôt, il va tomber.
Il jeta un coup d'?il à Harry.
Tout ce que tu aimes ne sera plus.
Harry martela violemment le mur transparent avec ses mains.
- Tu ne pourras rien y faire.
Trouvant la force en lui, il abattit ses poings sur la protection qui se fissura.
Il sentit d'abord ses muscles se contracter, puis il eut l'impression de tomber. . . Mais il ne toucha jamais le sol.
Il eut conscience du rire de Voldemort avant que ses oreilles ne se mettent à bourdonner, sa cicatrice à chauffer.
Malgré son instinct de survie, Harry sombra dans l'inconscience.
Il ne se rendit pas compte qu'il venait d'atterrir lourdement sur de l'herbe.
Il était de retour à Poudlard.
(1) = ne cherché pa dans les livres de mythologie ou autre, c un cratère de la lune. . .
********
Voilà donc, j'ai preske mis 2 mois pour vous sortir ce chapitre. . .
Je n'ai d'explication, a part ke l'inspiration ne me venai pa et ke j'ai repri l'école. . .
Pour le chapitre 7, ben faudra attendre un peu, car au debut il n'aurai pa du exister mai je ss obligé de l'inclure dans l'histoire.
A la prochaine !
Merci à :
Umbre77, pour sa review et ses conseils. je la remerci en pv cette cherie là
Xaebhal, qui ma bcp aidé pendant toute les vacances. Bizzz et merci pour ta review
Les maraudeuses, merci pour vos encouragements, ça fai tjrs très très plaisir
MPZT, mici bcp pour les compliments ( rougi ) j'espère ke ce chapitre te plaira aussi
Kevin, merci, dsl kil y est pa de scène hot. . . p-t la prochaine fois ;)
Amel, merci ma cherie !!!!!
Anoxia Gryffondor, contente ke ça te plaise !!!!
Steph', mici bcp de cette tite review.
Aslan-343, voilà la suite. bonne lecture !! (
et surtt
merci à Ccilia ki a eu l'amabilité de me corriger mon chapitre. mici !!!!
20. . .19. . .18. . .17. . .16. . .15. . .
Dans quinze secondes, Monsieur-Sans-Gêne tournerait à l'angle du couloir et irait rejoindre ses collègues dans une salle vide.
La voie serait libre.
Dans quinze secondes, Harry sortirait de son lit, doucement.
Pas besoin de cape d'invisibilité cette fois, il savait qu'il ne rencontrerait personne.
Le destin avait décidé que la réunion des professeurs se déroulerait cette nuit, que les couloirs seraient vides.
3. . .2. . .
Personne ne s'apercevra de sa disparition à temps.
1. . .0. . .
Personne.
Il atterrit doucement dans un fauteuil.
La salle où il se trouvait était plongée dans la pénombre et il ne parvint pas à distinguer les limites de la pièce.
Mais alors, qu'il commençait à se lever, une lueur blanche, vive, éclaira intensément la pièce.
Harry dût fermer les yeux et attendre quelque secondes avant de poser un regard sur la salle maintenant éclairée.
Il était là. Assis, nonchalamment, sur un fauteuil en face de lui.
Voldemort le fixait, une ébauche de sourire au coin des lèvres.
La détermination qu'on pouvait lire sur son visage surprit Harry.
Il remarqua aussi, les yeux écarquillés, que son rival et lui étaient séparés par un bouclier, qui éclairait les deux hommes d'une douce lumière bleu.
Mais on ne distinguait toujours pas les murs de la salle.
D'abord intrigué, Harry examina - sans quitter son siège - l'étrange mur transparent.
Puis une expression indéchiffrable passa dans le vert de ses yeux mais elle fut bien vite remplacée par de la résignation.
Harry rangea sa baguette dans sa poche.
Ils n'étaient pas là pour se battre, mais pour parler.
Ils restèrent de longues minutes, à s'observer . . . finalement le mage noir brisa le silence.
- Je pense que tu sais pour quelle raison je t'ai fait venir ici.
- Bien sûr. Vous voulez me forcer à rejoindre votre camp.
- Raaa !! Tout de suite les grands mots.
- C'est pourtant la vérité. Vous l'avez proposé à mes parents ( un frisson remonta le long de son échine ), ils ont refusé, ils sont morts . . . maintenant, c'est à moi que vous allez le demander.
- C'est exact, je ne cherche pas à cacher mes intentions. Mais avant ma question et ta réponse, nous allons discuter.
- Nous n'avons rien à nous dire.
- Harry . . . Harry . . . dit-il en secouant la tête. Je suis sûr que nous avons le choix de sujets pour discuter . . . à commencer par . . .
- Dites-moi plutôt ce que fait ce bouclier magique au milieu de la pièce.
Le visage de son interlocuteur s'assombrit.
- Ce n'est pas moi qui l'ai mit là.
- Ginny, c'est toi qui as crié ?
Un sanglot fut sa seule réponse.
- Ginny, tu pleures ?
- Il est parti . . . R.. . Ron . . . répondit-elle, la voix saccadée.
- Qui est parti ? Qu'es qu'il se passe ?
- Ha. . . Harry a disparu . . . Il a disparu . . .
Pendant quelques secondes, il resta pétrifié d'horreur ; puis, comme parcouru d'une décharge électrique, il se précipita vers la porte qu'il ouvrit à la volée, pour se retrouver nez à nez avec Dumbledore.
- Professeur . . . Harry. . . commença-t-il.
- N'est plus dans son lit, je sais. Finit-il à sa place.
Ron la regarda interdit mais finit par hocher la tête.
Dumbledore savait tout ce qui se passait dans son école.
Mais alors, pensa Ron, il aurait pu empêcher la disparition de Harry. S'il l'avait voulu. . .
Pendant que les professeurs et les élèves arrivaient en grand nombre, Ron en profita pour harponner Hermione qui montait les escaliers quatre à quatre et la traîna jusqu'à la porte du dortoir des élèves de 6ème année où se massait déjà la quasi-totalité des élèves.
Elle pleurait aussi, et quand elle pue enfin atteindre la chambre des garçons, elle se précipita vers Ginny, refermant ses bras autour de ses épaules.
Elle lui disait, d'une voix émue, qu'il fallait être forte et ne pas pleurer alors qu'elle-même ne contrôlait plus ses sanglots.
Les deux adolescentes étaient agrippées l'une à l'autre, désespérément.
Ron s'approcha, déboussolé par l'amitié si puissante des filles dans ce genre de malheur.
D'une main tremblante, il caressa doucement les cheveux de Ginny.
Une larme solitaire finit par couler sur sa joue avant qu'il n'entoure à son tour sa s?ur et sa petite-amie de ses bras, envahi par le chagrin.
Ils restèrent longtemps ainsi, se consolant mutuellement avant que Mme Pomfresh ne s'approche, trois fioles à la main.
Ginny n'avait toujours pas bougé.
Roulée en boule sur le lit de Harry, une main crispée sur la lettre qu'elle n'avait pas encore ouverte, elle ne parlait pas, n'écoutait pas.
Elle ne pleurait même plus.
Hermione et Ron étaient assis non loin de là, main dans la main, les yeux rougis et gonflés.
Dumbledore, Mc Gonagall, Pomfresh, Rogue et les aurors étaient partis depuis longtemps pour rejoindre le bureau du directeur.
Avant de partir, ils leur avaient fait avaler une potion de somnolence, qui ne les endormait pas mais qui les plongeait dans une léthargie où l'on oubliait tout.
Au début, Ginny avait rechigné à la prendre, ne voulant pas oublier Harry. Mais Pomfresh l'avait rassuré en lui signalant que la potion ne faisait effet que pendant deux heures. Au moins le temps que l'on mette en place les recherches, avait-elle ajouté.
Finalement, la jeune fille accepta tout comme les deux Gryffondors.
On demanda également à Dean, Seamus et Neville de quitter leur dortoir et aux élèves de bien vouloir se rassembler dan la salle Commune.
Là, le professeur Mc Gonagall leur expliqua simplement que Harry Potter n'était plus dans son lit et que l'on fouillait le château à sa recherche.
- Nous vous donnerons de plus d'amples informations au petit-déjeuner.
Et elle quitta la Tour des Gryffondor, laissant derrière elle des élèves anéantis.
Dans le bureau du directeur, c'était une tout autre histoire ; tout le monde était très énervé, parfaitement capable de parler et pleinement conscient de la situation. :
- Vous n'auriez jamais dû le laisser seul. Reprocha Rogue aux aurors.
- Vous nous aviez dis qu'il y avait toujours une surveillance dans les couloirs. Renchérit Plérin, un grand gaillard assez impressionnant.
- Tout le corps enseignant était convoqué pour une réunion.
- Il a dû en profiter pour quitter son dortoir.
- C'est impossible. Personne n'était au courant. Nous avons été convoqués en urgence quinze minutes avant le début de la séance.
- Le petit a dû le savoir, vous auriez dû être plus discret.
- Excusez-moi, mais M.Rusard n'a pas arpenté les couloirs de l'école en criant à qui voulait l'entendre que tous les professeurs étaient convoqués chez le professeur Dumbledore. . .
Et je vous rappelle que c'est vous qui avez dit à votre collègue au beau milieu d'un couloir rempli d'élève, qu'il serait bon de surveiller Hermione Granger et Ron Weasley, mais qu'il valait mieux ne pas attirer l'attention sur cette nouvelle mission.
Bien sûr, ce n'était pas nécessaire de baisser la voix, même si lesdites personnes à surveiller étaient à, à peine deux mètres cinquante de vous ( l'ai précise la madame. ) !!!! vociféra le professeur de métamorphose, mi- énervée, mi-moqueuse.
Penauds, les aurors présents baissèrent la tête alors que Rogue ricanait silencieusement.
- Je ne pense pas que ce soit le moment !! cria Dumbledore, faisant taire l'assistance. M. Potter n'est plus dans le château, et encore moins dans le parc. Il est parti. . . au nez et à la barbe de tous ! C'est le seul problème présent.
- Comment pouvez-vous le savoir ? Il est peut-être caché dans une pièce. Le professeur Rogue m'a appris que le jeune homme possédait une cape d'invisibilité, il a dû s'en servir pour. . .
- Non. Dit Mc Gonagall, levant la main pour stopper l'auror. La Grosse Dame est formelle. Elle a laissé sortir Harry dans la nuit, sans cape d'invisibilité. Elle ne l'a pas vu revenir.
Il haussa les épaules, peu convaincu.
- Vous l'avez ? demanda Rogue, qui s'était tourné vers son directeur.
- Oui, finit par lâcher Albus en lui tendant un parchemin.
Severus déroula délicatement le papier.
Après l'avoir parcouru des yeux pendant une bonne minute, il secoua la tête.
- Effectivement, je ne le vois nulle part.
- Qu'est-ce que vous racontez ? demanda précipitamment Landes en jetant un coup d'?il à la carte par-dessus l'épaule de Rogue.
- Mais que. . . que. . . bégaya-t-il en fixant le petit point qui portant son nom situé dans « Bureau du directeur ».
Il releva finalement la tête, lançant à Albus Dumbledore un regard rempli d'incompréhension.
- Comment avez-vous fait ça ?
Dumbledore émit un petit rire pendant que les autres s'approchaient doucement du sujet d'étude.
- La carte n'est pas à moi et ce n'est pas moi qui l'aie fabriquée.
- Qui alors ?
- Des élèves. . . Je vous présente la « Carte du Maraudeur ».
- Les maraudeurs ? demanda-t-il d'une voix suraiguë. James, Sirius, Remus et Pettigrow ?
- Oui, se sont les créateurs de cette carte. Vous les connaissiez ?
- J'ai fait mes études en même temps qu'eux. J'étais à Serdaigle. ( pour Mj, dont c la maison préférée ) Nous ne nous entendions pas très bien. . .
Rogues marmonna alors une phrase entre ses dents que personne ne comprit vraiment mais qui ressemblait fort à. . .
« Taessayédepiquerlapetiteamiedelupin »
- Je ne savais pas qu'ils avaient inventé ce petit bijou ! Je me doutais qu'un jour ils feraient un truc de bien. Je ferais mes compliments à Black. . . Enfin, si je le vois. . . Il paraît qu'il ne sort plus de chez lui. . .
Les occupants de la pièce bougèrent subitement, alors que sur cette dernière phrase, les murs du bureau devinrent soudainement très intéressant.
« Ne pleure pas. . . Ne pleure pas. . . » se répéta Ginny en essayant de décacheter l'enveloppe d'une main fébrile.
Depuis dix secondes à peine, le sort ne faisait plus effet.
Et sa première pensée cohérente fut que cette lettre pouvait les aider ; elle en était sûre.
Mais quand son regard se posa sur l'écriture ronde et noire, son c?ur se serra et malgré tout ses efforts, une larme solitaire coula sur sa joue droite :
Si tu lis cette lettre Amour,
C' est que je suis parti vers le danger.
Mais j'espère que tu comprendras
Que je n'avais pas le choix,
Que l'un de nous doit mourir.
Mais cela ne sera pas moi, je ne le laisserai pas faire.
Je te l'ai promis, je ferai tout
Pour revenir près de toi.
Car s'il a fait de ma vie un enfer,
Tu es mon petit coin de Paradis.
Je t'aime.
Je t'aimerai toujours.
De tout mon c?ur.
Harry.
Il l'aimait ? Harry l'aimait sincèrement ? Harry était parti retrouver. . . Vous-Savez-Qui ?
La conscience de la jeune fille rechignait à enregistrer cette dernière information.
Mais au fond d'elle-même, Ginny se dit qu'elle l'avait toujours su. . . mais qu'elle avait tout simplement refusé de regarder la vérité en face.
Le garçon qu'elle aimait depuis qu'elle avait 10 ans était parti combattre le seigneur des Ténèbres. . .
Vous-savez-Qui. . . Voldemort. . . cet homme. . . cette chose qui se croyait assez puissante pour déterminer le sort de chacun.
Elle ne l'avait jamais autant haïs qu'à cet instant précis.
Mais l'image de Harry s'imposa à elle et elle refoula sa haine et sa colère.
Il fallait qu'elle prévienne Dumbledore. Même si celui-ci devait déjà savoir.
Elle ouvrit la porte du dortoir à la volée, se rua vers les escaliers et sortit de la Salle Commune d'un pas précipité.
Les larmes brouillaient sa vue, ne la prévenant pas qu'elle fonçait dans quelqu'un.
BOUM ! Elle s'écroula sous le choc.
Elle leva les yeux sur la forme sombre. Le professeur Rogue.
- Que se passe-t-il, Mademoiselle Weasley ? demanda-t-il en l'aidant à se relever.
- Voldemort. . . répondit-elle d'une voie grave.
Elle ne tremblait pas.
Pendant quelques instants, Harry resta incrédule face à la mine sombre de Lord Voldemort.
- Ce n'est pas vous ?
- Puisque je viens de le dire !! Cria Voldemort, le visage rouge.
Apparemment, il était fort mécontent qu'on lui ait fait une « farce » sans son accord.
Harry se leva pour aller poser une main sur la surface lisse et dure.
- Ce n'est pas arrivé tout seul dit-il en plongeant ses yeux dans ceux de son ennemi. Et je suis sûr que vous savez qui a fait ça. . .
Il ne put s'empêcher de rire intérieurement en voyant Voldemort relever fièrement la tête. Il avait visé juste.
- Bien sûr. . . Elles sont peut-être invisibles aux yeux du monde, mais je peux sentir leur présence et même voir à travers leurs boucliers. Les Archimedes(1) ne me font pas peur.
Harry arrêta de respirer. Les Archimedes ? Les fées de la protection céleste ? Ces créatures mythiques, presque imaginaires, avaient construit ce mur entre lui et Voldemort ? C'est impossible !
Voldemort, lui, n'était pas troublé le moins du monde.
- La protection qu'elles t'ont apportée - car c'est bien pour toi - ne te servira à rien. Je ne compte pas me battre. Du moins pas aujourd'hui.
Aujourd'hui, c'est ta dernière chance. Je te le propose une dernière fois. Joins-toi à moi !
La prophétie ne s'accomplira pas, tu resteras en vie et tu seras à mes côtés !! Tout puissant ! Nous serons les maîtres !
Harry frissonna à la mention de la prophétie. Bien sûr, il n'avait jamais pensé que Voldemort puisse ignorer l'existence des informations données par Mlle Trelawney, mais savoir que son destin était étroitement lié à cet homme ne lui plaisait guère.
- Ma dernière chance ? Je n'ai donc pas autant de temps que mes parents ?
Voldemort resta silencieux, les yeux brillants.
- Oh ! Mais suis-je bête ! Continua Harry, se vidant de toute sa hargne. Vous vouliez que je grandisse. Vous vouliez les faire souffrir !
Vous croyez que je vais me joindre à un homme qui a fait de ma vie une succession de désastres ? de malheurs ? Je ne veux pas devenir votre bras droit. Ni maintenant ! Ni jamais !
Sous le coup de la colère, Harry cracha, sa salive dégoulinant sur la protection.
- Tu as donc choisi le camp des faibles. La prochaine fois sera donc notre dernière rencontre. Celle-là même qui mettra fin à ta vie. Un sourire machiavélique apparut sur son visage pâle. Et la fin de l'existence de Poudlard.
- Vous ne pourrez pas attaquer l'école. Et encore moins la détruire ! Cria Harry. Dumbledore vous en empêchera !
Voldemort explosa littéralement de rire à la mention du magicien.
- Tu penses vraiment que ce vieux fou me fait peur ?
Je n'ai jamais attaqué l'école parce que je n'avais rien à y gagner.
Et ton directeur. . . Ton directeur ne pourra rien faire. Il est faible. Sa puissance ne peut rivaliser avec la mienne. Mais bientôt, il va tomber.
Il jeta un coup d'?il à Harry.
Tout ce que tu aimes ne sera plus.
Harry martela violemment le mur transparent avec ses mains.
- Tu ne pourras rien y faire.
Trouvant la force en lui, il abattit ses poings sur la protection qui se fissura.
Il sentit d'abord ses muscles se contracter, puis il eut l'impression de tomber. . . Mais il ne toucha jamais le sol.
Il eut conscience du rire de Voldemort avant que ses oreilles ne se mettent à bourdonner, sa cicatrice à chauffer.
Malgré son instinct de survie, Harry sombra dans l'inconscience.
Il ne se rendit pas compte qu'il venait d'atterrir lourdement sur de l'herbe.
Il était de retour à Poudlard.
(1) = ne cherché pa dans les livres de mythologie ou autre, c un cratère de la lune. . .
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Voilà donc, j'ai preske mis 2 mois pour vous sortir ce chapitre. . .
Je n'ai d'explication, a part ke l'inspiration ne me venai pa et ke j'ai repri l'école. . .
Pour le chapitre 7, ben faudra attendre un peu, car au debut il n'aurai pa du exister mai je ss obligé de l'inclure dans l'histoire.
A la prochaine !
Merci à :
Umbre77, pour sa review et ses conseils. je la remerci en pv cette cherie là
Xaebhal, qui ma bcp aidé pendant toute les vacances. Bizzz et merci pour ta review
Les maraudeuses, merci pour vos encouragements, ça fai tjrs très très plaisir
MPZT, mici bcp pour les compliments ( rougi ) j'espère ke ce chapitre te plaira aussi
Kevin, merci, dsl kil y est pa de scène hot. . . p-t la prochaine fois ;)
Amel, merci ma cherie !!!!!
Anoxia Gryffondor, contente ke ça te plaise !!!!
Steph', mici bcp de cette tite review.
Aslan-343, voilà la suite. bonne lecture !! (
et surtt
merci à Ccilia ki a eu l'amabilité de me corriger mon chapitre. mici !!!!
