Chapitre I : The Shadow of my-self

Albus Dumbledore déambulait dans son bureau, ne sachant pas trop quoi faire… La situation était quelque peu étrange . Lui qui pensait tout savoir sur ses enseignants et collègues, voilà qui prouvait le contraire.

- Cette année va être riche en évènements, dit-il d'une voix neutre.

*** Flash-back ***

Il regardait Snape d'un œil suspicieux.

- Votre fille, dites-vous ? dit-il, hésitant.

- Eh bien, oui. Je, … mm, pense qu'elle en a largement le niveau mais bon, euh…

- Peut importe le niveau, Severus. Depuis quand avez-vous… cette enfant ?

- Elle a 18 ans, ce n'est plus un enfant, Dumbledore lui lance un regard appuyé. Quelques temps déjà...

- Pardon ? répond Albus.

- En fait, je l'ai su ce matin, et je lui ai demandé de venir aujourd'hui, pour s'expliquer. Parce que je ne l'ai jamais vu.

- Vous connaissiez son existence mais vous ne l'avez jamais vu ?

- Non, répondit Snape. Apparemment, elle vivait avec ses frères.

Severus tapotait sur l'accoudoir de ses longs doigts, comme s'il voulait dire quelque chose.

- Autre chose ? demanda son mentor.

- Suh m'a dit que vous étiez son tuteur, c'est vrai ?

- Oui, depuis qu'elle a 8 ans.

- Vous savez ce qu'il lui est arrivé avant cette période ?

- Non, elle ne m'en a jamais parlé.

Dumbledore retira ses lunettes, et posa son menton sur sa main.

- Je vais vous dire ce que je sais sur elle, commença Albus.

Severus écouta patiemment le récit du vieil homme et s'en alla sans un mot lorsqu'il eut fini.

*** Fin du Flash-back ***

Il posa son regard sur l'immense parc du château, l'air songeur.

- Elle l'a finalement trouvé, se dit-il à lui-même, souriant.

*** *** *** ***

Severus attendait près des marches menant à la Grande Salle, les mains crispés sur sa longue robe noire. Il ne savait pas comment réagir, quelle bonne attitude adoptée. Après tout, il n'avait jamais eu d'enfant avant. Et maintenant…

C'est alors que la porte d'entrée se mit à grincer, une fine main apparue, suivie d'une jeune fille qui poussait la porte. Elle s'arrêta et entra dans la salle ; il y eut un silence.

Severus avait les yeux pleins de souvenirs, la jeune fille avait le visage fin, les yeux en amande, vairons, la peau assez pâle et de longs cheveux noirs ébène cascadant sur ses épaules nues, elle avança lentement vers lui, la tête légèrement baissée.

- Bonjour, dit-elle.

Severus avait les mains tremblantes. Le regard qu'elle avait, était le même que celui de Shiva.

- C'est moi qui vous ait écrit… continua-t-elle. Vous savez…

Il acquiesça.

- Quel est ton nom ? demanda-t-il.

- Makoto, enchantée. Suzuhara, pour les humains, parce que j'ai pas de nom de famille approprié.

Il s'approcha d'elle lentement et s'arrêta à quelques pas, elle le regarda de ses grands yeux et lui sourit. Elle avait des cicatrices à peine visible sur le corps, des petites entailles et autres blessures.

- Vous êtes exactement comme elle vous avait décrit.

La jeune fille émit un léger rire.

- Comment ça ? dit-il, surpris.

- Non, rien… Dites, mon courrier ne vous a pas trop… perturbé ?

- A quel sujet ?

- Eh bien, le fait que vous ayez une fille sans le savoir, dit Makoto en haussant les épaules. Enfin, je veux dire, sans qu'elle vous ait mit au courant.

- C'est vrai, d'autant plus que maintenant tu es presque une adulte.

Severus posa sa main sur la tête de l'enfant et lui caressa tendrement les cheveux.

- Tu es son portrait, telle que je me souviens d'elle.

- Merci.

- De quoi ?

- Merci de m'accepter, j'ai eu peur que vous ne…

- Stop, dit-il.

- Ah ?

- Ne me vouvoie pas, Makoto.

Il tendit les bras et elle se jeta dedans, tout sourire.

*** *** *** ***

Sirius venait d'arriver à Hogwarts, préoccupé. Que pouvait lui vouloir le directeur ? Etais-ce par rapport à ces maudits Death-eaters ?

Lorsqu'il arriva face à la gargouille, il se mit à réfléchir.

- … Mais… Il ne m'a pas donné le mot de passe ?! Zut !… Ouvre-toi !

Rien ne se produit.

- Je vais y passer des heures !! dit-il en ruminant.

- Euh…

Sirius se retourna et y vit la jeune fille, étonnée de le voir ici.

- Que faites-vous ici ? dirent-ils en même tous.

Sirius lui lança un regard suspicieux.

Elle rougit légèrement et détourna le regard, puis Sirius fit de même, remarquant que cela la perturbait.

- Que fais-tu ici ? Les élèves ne doivent pas être dans cette école en période de vacances, dit-il calmement.

- Je suis venu voir Albus, répondit-elle poliment, un peu agacée.

- Le directeur ? Pourquoi ?

- Cela ne vous regarde pas, monsieur.

Elle avait à présent les sourcils froncés. Il allait lui répondre lorsque le professeur McGonagall arriva.

- Mr Black, vous voilà enfin, elle vit la jeune fille, Suh ?

La jeune fille tressaillit en entendant le nom de Sirius puis se détendit.

- Bonjour Minerva, sourit-elle.

- Mais que fais-tu ici, mon enfant ?

- Je dois voir Albus, comme d'habitude, elle lança un regard ironique à Sirius.

- En début du mois ? C'est rare de te voir arriver si vite.

- Je sais, c'est… Parce que je devais faire quelque chose, j'en ai profité pour venir.

- Bien, dit McGonagall.

- Tu nous ouvres, j'aimerais bien lui parler.

Elle acquiesça puis dit le mot de passe « bounty » et ruminant quelques phrases concernant les mots de passe de plus en plus ridicules. Elle toqua puis attendit qu'une voix lui dise d'entrer.

- Professeur… commença McGonagall.

- Minerva, avez-vous retrouvé Mr Black ?

- Oui il est là… Je vous ai également amenée quelqu'un d'autre.

- Ah ?

Sirius entra suivi de la jeune fille qui souriait. Le directeur ouvrit de grands yeux.

- Suh ? Tu es déjà là ? dit–il en s'approchant.

- Tadaima *.

- Oui, bienvenue, répond le directeur en souriant.

Suh posa son sac à terre et étreignit le vieil homme. Sirius semblait interloqué.

- Ne soyez pas si offusqué, c'est son tuteur… chuchota McGonagall à Sirius.

- D'accord.

Albus la relâcha et la regarda en posant sa main sur la tête de la jeune fille, lui ébouriffant les cheveux. ( « Hé ! » dit-elle amusée )

- Alors, qu'as-tu fait cette année ?

- Rien de bien particulier.

Elle regardait tout autour d'elle, comme si c'était la 1ère fois, montrant clairement qu'elle ne voulait pas répondre.

- Tu as vu ton père ?

Elle secoua la tête positivement, un air un peu plus joyeux.

- Tu as grandi, dit-il en un murmure.

- Il faut bien, c'est ce qu'on appelle la croissance, Albus.

- Alors ? dit-il soucieux.

Suh fronça les sourcils.

- Mais c'est toi qui me demandes mon aide, non ?

- Oui.

- Qu'est-ce que tu veux alors, exactement ?

- Cela concerne Hogwarts.

Elle se mordit la lèvre inférieure et ferma les yeux. Elle semblait réfléchir puis rouvrit les yeux.

- C'est juste pour cette année alors, déclare-t-elle.

- Promis. Sirius ? dit Albus.

- Oui, monsieur ?

- Excusez-moi de vous avoir fait venir mais je pensais que cela pourrait vous intéresser.

- Euh… Quoi donc ?

- Le poste de professeur de Défense contre les forces du Mal.

- Euh… Vous voulez me le confier ?

- Oui, je pense que vous en avez les capacités, mais une aide superflue n'est serait pas de refus, dit Albus en souriant.

« Il doit sûrement parler de Moony… »

- Je lui enverrais un hibou dans la journée, dit Dumbledore.

Sirius aurait pu sauter de joie s'il n'était pas dans le bureau de son mentor. Il sourit. Il pourrait être avec son filleul, le voir plus souvent.

- Je suis d'accord.

- Alors tout est dit, Dumbledore se tourne vers le professeur McGonagall. Pourriez-vous nous laisser Minerva, j'ai quelques petites choses à leur demander.

- Bien.

Elle disparut derrière la porte.

- Sirius, pourrais-je vous demander un service ? Le vieil homme regarda Suh.

- Bien sûr, qu'y a-t-il ?

- Pourriez-vous héberger Suh jusqu'à la rentrée ?

- Quoi ? Mais je veux pas ! - Albus ignore son intervention -

- Mais, eh bien… Pourquoi ?

- Je ne pourrais pas m'en occuper, j'ai des choses à régler d'ici le 1er septembre et…

Elle le supplia du regard.

- Je ne le connais pas, s'il te plaît…

- Je lui fait entièrement confiance, ne t'en fais pas. Et ne pas le connaître n'est qu'une excuse, Suh.

- C'est pas ça, tu sais très bien…

Elle chuchota quelques mots qui fit à Dumbledore changer de conversation.

- Elle pourra rattraper ses cours avec Harry.

Suh grimaça.

- Où sera papa ?

- Il effectue un travail pour moi, il ne sera jamais chez lui, alors il m'a demandé de te trouver quelqu'un pour s'occuper de toi.

- C'est vrai ce mensonge ? dit-elle, sceptique.

- Suh… - Dumbledore prend un air grave -

- Jusqu'à la rentrée ? elle semblait déçue.

- J'en ai bien peur. Tu le verras à la rentrée.

Elle secoua la tête, signe d'approbation. Elle sortit de la pièce sans un mot.

- Je compte sur vous, Sirius.

- Je ne sais pas, Harry a 16 ans quand même. – Albus leva un sourcil - Il est à un âge où…

- Je pense que Harry saura parfaitement gérer la situation. - sourit Dumbledore – Il est plus réservé que vous.

- Oui.

Il s'apprêta à partir lorsque Albus se rappela.

- Ah oui.

Sirius se retourna.

- Monsieur ?

- J'aimerais ajouter…

- Oui ?

Dumbledore se tut, puis regarda Fumseck qui dormait sur son perchoir.

- Quoiqu'elle fasse, ou dise, je vous demanderais de ne pas lui porter de jugement.

Sirius acquiesça mais était tout de même surpris de cette requête.

- Elle mange peu, forcez-la à manger.

- Ce n'est plus une enfant non plus.

- Je vous enverrais de l'argent, achetez-lui des vêtements convenables. Elle serait bien capable de garder ça sur le dos pendant les deux mois qui vont suivre.

- Ah bon ?

Albus fronça les sourcils.

- Je l'ai recueillie à l'âge de 8 ans, alors elle est quelque peu… différente de nous.

- Ah…

- S'il vous plaît, je ne vous demande rien d'autre.

« C'est déjà beaucoup quand même. » Il ferma les yeux.

- D'accord.

Son mentor sourit.

- Vous savez, malgré son apparence, c'est une enfant très attentionnée.

Sirius acquiesça.

*** *** *** ***

Suh était dans le hall d'entrée de l'école. Elle patientait tranquillement. Elle s'était assise sur les longues marches, sachant que dans quelques semaines, elle devrait les monter dans l'uniforme de Hogwarts.

C'est à ce moment-là que Sirius arriva, la tirant de ses rêveries, elle se releva.

- On y va ? lui dit-il.

Elle secoua la tête positivement. Il l'observa.

- On devrait d'abord aller chercher des affaires à toi.

- Tout est chez moi.

- Où ça ?

- Au Japon. On me les enverra bientôt.

« Je savais bien qu'il blaguait. »

- …Tu veux qu'on s'arrête à Hogsmeade pour que tu puisses te prendre des affaires de rechange ?

Suh regarda à terre. Elle murmura des mots inaudibles.

- Quoi ?

- Je… Je n'ai pas d'argent sur moi…

- On reviendra demain, tu sembles fatiguée.

- Je t'assure que non.

- Dumbledore va m'envoyer de l'argent pour que tu puisses avoir des vêtements, tu vas pas rester avec ça pendant des semaines, non ?

- Il suffit de les laver, répond-elle.

- Tu rigoles ?

- Ai-je l'air de rigoler ?

- Mais où tu vis ? demanda Sirius ironiquement.

*** *** *** ***

Ils marchèrent silencieusement vers Hogsmeade, jusqu'à ce que Suh brise le silence.

- Comment…

Il la regarda, elle fixait le paysage face à elle, les yeux étrangement tristes.

- Oui ?

- Comment… vas-tu ?

Elle s'arrêta.

- Ca peut aller, je suis professeur, tout va bien, lui sourit-il.

Elle soupira puis continua à marcher. Sirius fut étonné de sa réaction et la rattrapa assez vite.

- Qu'est-ce que tu as ?

Elle secoua énergiquement la tête.

- Tu ne te souviens pas de moi ?

- Pardon ?

- J'en étais sûre, elle était presque en train de courir.

Lorsqu'ils arrivèrent à Hogsmeade, elle ne lui accorda aucun regard. Sirius ne culpabilisait pas, mais semblait gêné par rapport à cette réaction inattendue.

- Tiens-toi à moi, nous allons transplaner.

Elle s'approcha lentement et s'accrocha à sa robe de sorcier avec difficulté. Il soupira puis ils arrivèrent en un éclair devant chez lui. Suh voulu avancer mais Sirius la retint. Elle le regarda, le regard plein de colère.

- Attends, avant, il faut que je te dise quelque chose.

Elle se tourna vers lui et se calma.

- Je vous écoute.

« Elle me vouvoie de nouveau… »

- Il faut que tu saches que je ne vis pas seul…

- Vous faites ce que vous voulez.

- Tu m'agaces !

- Vous de même ! elle lui tira la langue.

Il respira un bon coup.

- Je vis avec mon filleul.

Un éclair sembla passer dans les yeux de Suh.

- Ha… Harry vit avec toi ?

- Oui, tu le connais ?

Elle grince des dents.

- Oui. Si on veut…

Elle avança jusqu'à l'entrée de la maison. Sirius marchait lentement.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il entendit des bruits de pas courant vers l'entrée.

- Sirius !!

Harry arrivait en courant vers l'entrée, tout souriant.

- Tu en as mis du temps ! dit-il. Harry s'arrêta.

- Qui est-ce ?

- Je m'appelle Suh.

Harry remarqua que les pupilles de la jeune fille étaient différents, et son regard était profond. Elle s'approcha de lui et le prit dans ses bras.

- Euh, je… dit Harry, gêné.

- Comme tu ressembles à ton père... murmura-t-elle.

Elle se détacha de lui et tourna la tête.

- Elle va loger ici jusqu'au 1er septembre, intervint Sirius.

- Pourquoi ? continua Harry.

- Je vais à Hogwarts cette année.

Sirius fit des signes à Harry pour lui dire qu'il lui expliquera plus tard.

- Suis-moi Suh, je vais te montrer ta chambre.

Elle acquiesça et suivit Sirius qui monta les escaliers. Il avança jusqu'au fond du couloir, où la lumière se voyait faiblement.

- Ta chambre est celle-ci, au fond du couloir… Qu'est-ce que tu fais ?

Suh était loin derrière Sirius, elle grimaçait. Son corps tremblait comme une feuille.

- Il n'y a pas de lumière, ici ?

- Non.

Elle courut presque pour arriver jusqu'à lui et le fit presque tomber. Il sentit quelque chose lui agripper fortement le bras. Il ouvrit la porte de la chambre et de la lumière se diffusa plus facilement dans le sombre couloir. Suh se détendit et lâcha Sirius.

- … Repose-toi, la salle de bain est en face de ta chambre. Sers-toi de ce que tu veux. Les serviettes sont dans le placard du haut. Je demanderais à Harry de te prêter de quoi te changer pour le moment.

Elle secoua vivement la tête.

- Merci, merci…

Il posa lentement sur la tête de Suh qui sursauta.

- Mais je t'en prie…

Elle referma la porte de sa chambre et s'y enferma. Sirius descendit rejoindre son filleul.

- Alors Sirius ? Que voulait Dumbledore ?

- Je vais être professeur de DCFM, souriait Sirius.

- Fantastique !! - Harry leva les bras au ciel – Ca va être une super année !

- Oui, mais je ne serais pas le seul professeur, j'aurais un assistant, ou plutôt un collègue dans cette matière.

- Qui ça ?

- Tu verras.

Sirius fronça les sourcils.

- Sirius, qu'est-ce qui t'arrives ? Tu n'es pas content ?

- Harry ? Tu pourrais mettre de l'ekel… euh de l'életriciké dans le couloir…

- De l'électricité, Sirius. Il suffit de mettre une ampoule et d'allumer l'interrupteur, c'est facile.

- Oui, c'est ça – il ne comprend rien – S'il te plaît.

- J'irai au magasin si tu veux, - soupire Harry - Pourquoi ?

- Je ne m'y connais pas en truc muggle et je crois que Suh a peur du noir. Elle s'est littéralement jeté sur moi tout à l'heure en haut.

- Un truc de fille. Peut-être que tu lui plais ? le taquina Harry.

Sirius se frotta la tête en levant les yeux au ciel.

- Je ne crois pas. Depuis qu'on a quitté Hogwarts, elle a agit bizarrement. Je l'effraie.

- Bizarrement ? répéta Harry.

- Oui, très bizarrement même. Dumbledore m'a dit de passer l'éponge si elle agit bizarrement, et de ne pas me mêler de sa vie, il me force même à la nourrir…

- Effectivement. Il y a plus anormal que le directeur…

- Harry… Je suis sérieux.

- Moi aussi.

Silence.

- Bref, qui c'est ? demanda Harry pour changer de conversation.

- Asseyons-nous d'abord, je suis épuisé.

Ils se dirigèrent vers le salon, où Sirius s'installa confortablement sur son fauteuil préféré. Il attendit que Harry s'assied pour lui parler.

Il lui parla de ce que lui avait dit tantôt Dumbledore : l'affection particulière de ce dernier et leur lien, son comportement, ses réactions. Harry écoutait avec attention. Sirius le regardait, silencieux.

- Elle est protégée avec lui, je ne vois pas le problème.

- De ce point de vue, oui. - conclut Sirius – Mais elle a l'air si…

- … fragile ? continua Harry.

Sirius haussa les épaules.

- Suh n'a pas trop le caractère de quelqu'un qui a vécu la belle vie, et puis Dumbledore la défend et ne la contrarie pas…

- C'est normal, c'est son tuteur, c'est ça ? dit Harry.

- Même, je suis ton parrain mais c'est pas pour ça que l'on est d'accord sur tout, non ? sourit Sirius.

- Vrai…, Harry se tut. Tu sais qui sont ses parents ?

Sirius pinça les lèvres.

- … Non, mais j'ai l'impression de l'avoir déjà vu.

- Je ne l'ai jamais vu ici auparavant.

- Je ne parle pas de son physique, mais de sa façon de faire. Son regard surtout…

Un grand fracas retentit dans la maison. Sirius se leva en un bond, Harry courait vers les escaliers et sortit sa baguette.

- C'était Suh, tu crois ? demanda Harry.

- Oui, ça vient de la salle de bains.

Harry soupira et rangea sa baguette. Il marmonna un léger « Les filles ! » et monta avec son parrain. Ce dernier toqua à la porte et Suh l'ouvrit prudemment.

Sirius attrapa la tête de son filleul dans ses mains et lui cacha les yeux. ( « Qu'est-ce qu'il y a ? » dit Harry en gigotant )

Suh avait seulement sortie la tête, mais on pouvait s'apercevoir que son épaule était nue et qu'elle essayait de se cacher derrière la porte.

- Je n'ai qu'une serviette – Harry arrête de gigoter – Qu'est-ce qu'il y a ? dit Suh timidement.

- On a entendu du bruit, tu n'as rien ? demande Sirius.

- Non, - détourne le regard – j'ai fait tomber toutes les serviettes et du verre qui contenait des brosses, ça m'a surprise. Je suis désolée.

- Tu nous as fait peur en criant comme ça, on a cru que tu… - Harry se dégage de Sirius, il la regarde de haut en bas - t'étais faite agressée…Aïe ! Sirius ! – ses yeux étaient de nouveau cachés par Sirius -

- Regarde pas ! dit Sirius. Si tu n'as rien, ça va. Je me suis inquiété pour rien.

- Tu t'es inquiété… ?

- Ce n'est rien… Qu'est-ce que tu as à la main ?

- … ! – elle cache sa main – Je me suis coupée.

Elle referma brusquement la porte.

- Je vais arrangée ça, merci. Dit-elle en travers de la porte.

Ils haussèrent les épaules et s'en allèrent.

Fin du chapitre

Tadaima *= « Je suis rentrée » en japonais. C'est ce que disent les japonais lorsqu'ils rentrent chez eux. ( pour ceux qui ne le savaient pas )