Chapitre 5 : The Storm's kid with the name of Draco Malfoy
Le 30 juillet, la veille de l'anniversaire de Harry. Suh n'arrivait pas à fermer l'œil alors elle quitta son lit ( son lion toujours dans les bras ) et descendit les escaliers. Remus lisait un livre, une couverture l'enveloppait. Il leva les yeux de son livre et sourit à Suh.
- Bonsoir trésor, tu ne dors pas ?
- Non, j'y arrive pas… dit Suh.
- Quelque chose te tracasse ?
- Non.
- Tu es sûre ?
- Tu lis quoi ?
Elle changea vite de conversation, Remus n'insista pas et lui montra le livre.
- Un livre sur les créatures magiques ? demanda Suh.
- Oui, il est très intéressant. Il y a plus d'espèces que je ne le croyais. Ce genre de livre m'a toujours passionné.
-Tu me le prêteras quand tu auras fini ?
- Oui, il ferma les yeux et soupira.
- A qui tu penses ?
Remus leva un sourcil d'étonnement.
- Qu'est-ce qui te fais penser que je pense à quelqu'un ?
Suh haussa les épaules.
- Je sais pas, tu en donnes l'impression, dit-elle.
Remus réfléchit un moment. Il se détendit sur le canapé et regarda le feu de la cheminée.
- C'est vrai, je pense à quelqu'un.
Il ferma le livre.
- Est-ce que c'est… Non rien.
Il tourna brusquement la tête vers elle.
- Non, vas-y, je t'écoute.
Elle hocha la tête et lui tira la langue.
- Demain c'est l'anniversaire de Harry, tu m'accompagnes à Hogsmeade pour lui acheter un cadeau ? Tu m'aideras à le choisir, dit-elle.
- Ok, ça me va, dit Remus, résigné.
- Bon, il faudrait peut-être se coucher pour demain.
- Ok.
Ils quittèrent sans tarder le salon et se dirigèrent jusqu'à leur porte de chambre respectif.
- Bonne nuit, trésor, dit Remus.
- Bonne nuit, grand frère, répondit Suh en souriant et monta les marches.
Remus ressentit une sorte de déjà-vue puis il haussa les épaules, et partit se coucher.
*** *** *** ***
Des rayons de soleil vint doucement réveillé le visage endormi de Remus. Il ouvrit les yeux et s'étira. Aujourd'hui allait être une longue journée. De sa chambre, il entendait les ronflements de Sirius au dessus. Il sourit et se changea.
Dans le couloir, il vit Suh et Harry discuter en pyjama tous les deux.
- Bonjour les enfants, dit-il.
- Salut Remus ! répondirent-ils en chœur.
- Vous ne vous êtes pas encore changé ?
- Je comptais le faire après avoir fini de m'être brosser les dents, dit Suh.
- Moi je trouve que le pyjama me va à ravir, je vais porter ça aujourd'hui, dit Harry d'un ton amusé.
- Tu devrais cesser de fréquenter ton parrain. Tu commences à avoir ses mauvaises habitudes, dit Remus en souriant.
- Oh non ! Un Sirius, ça suffit ! C'est même déjà beaucoup ! Un vrai numéro à lui tout seul ! dit Suh, prenant un air faussement outrée.
- Suh, dis-moi, tu ne veux pas te couper les cheveux ? Tu voies bien comme ça ? dit Remus.
- Justement, tout à l'heure elle m'a demandé de les lui couper, dit Harry, sa brosse à dent en main.
- Juste devant, c'est vrai qu'ils me gênent.
- On verra enfin la couleur de tes yeux ! dit Remus.
- Comme mon grand frère, marron clair et noir, dit Suh.
- On dit vairon, Suh, dit Harry, en haussant les épaules.
- Brosse-toi les dents en silence, dit Suh en lui tirant la langue.
- Au fait, tu as un frère ? dit Remus en réfléchissant.
- Pas un, 6 frères ! répondit-elle d'un ton détaché.
- Quoi ? dit Harry. Et moi qui croyait que Snape détestait les mômes rien qu'en voyant comment il traitait ses élèves !
- Trois grands frères : Néo, Folken et Raziel ; les jumeaux : Yue et Mihoshi, et le cadet Youhei.
- Tu as des frères jumeaux ? demanda Harry.
- Deux têtes de mules. Bornés, ils adorent faire des farces.
- Je croyais que Snape n'avait…
- C'est plus compliqué, Harry. Je t'expliquerais en temps voulu, dit Suh.
Elle regarda Remus qui secoua la tête en signe de compréhension.
*** *** *** ***
En fin de matinée, Remus et Suh ( ça y est, Harry lui a coupé les cheveux ! Et il est très content du résultat ! ) partirent chercher le cadeau de Harry.
Harry attendit le réveil de Sirius pour préparer le déjeuner. Ce dernier descendit assez vite.
- Bonjour Harry !
Sirius avait les cheveux attachés et portait un jean et une chemise bleu marine. Il tendit les bras vers son filleul avec un grand sourire et celui-ci lui répondit d'un ton las. Sirius fronça les sourcils.
- Harry, tu es bien normal aujourd'hui pour quelqu'un qui a 16 ans.
Harry s'arrêta, regarda son parrain et leva un sourcil.
- On est le 31 ? dit Harry.
- Mais oui, Harry ! C'est ton anniversaire, Hermione et la famille de Ron viennent aujourd'hui pour fêter ça !
- Ca m'était complètement sorti de la tête.
Harry tenait une petite pelle et un balai et se dirigeait vers le salon.
- Je vois ça… Où sont Remus et Suh ?
- Sortis. Ils avaient l'air pressés.
- Ensemble ? Sûrement pour ton cadeau.
- Oui…
- Qu'est-ce que tu fais ?
- J'ai coupé les cheveux de Suh, je nettoie. C'est tout.
- Ah bon ? On la distingue mieux alors. Tant mieux, il ne faut pas cacher le visage d'une si jolie fille ! s'exclama Sirius.
- Jolie… - Harry rougit - Oui, c'est ça…
- Harry ? sourit Sirius.
- Quoi ? il tournait le dos à son parrain.
- Regarde-moi.
Il se retourna à contre-cœur.
- Quoi ? dit-il sans regarder son parrain.
Sirius éclata de rire et tomba sur son fauteuil.
- Harry,… Si tu voyais ta tête ! Tu es rouge jusqu'aux oreilles !
- Arrête de raconter des salades. Tu m'ennuies…
- Dis, elle est si belle que ça ?
- Qui donc ? dit distraitement Harry.
- Suh…
Harry ramassa la pelle et partit en vitesse. Derrière lui, il pouvait entendre rire Sirius.
« Faux… c'est faux… J'aime Cho… »
*** *** *** ***
Remus et Suh revinrent les bras chargés de paquets. Suh déposa l'un d'eux à la cuisine et vit Harry assit, la tête appuyée sur la table.
- Harry ?
Il leva la tête lentement et se cacha de nouveau le visage, à nouveau rouge.
Suh s'agenouilla près de lui et posa sa main sur le bras de Harry.
- Non, ne me touche pas… le supplia mentalement Harry.
- Sirius a dit quelque chose, c'est ça ?
Il secoua la tête.
Suh se leva et posa de nouveau sa main sur la tête de Harry. Elle lui caressa doucement les cheveux.
- Quoiqu'il dise, n'oublie pas ce qu'il était dans sa jeunesse.
Il leva ses yeux vers les siens et elle lui fit un clin d'œil.
« Facile à dire »
Lorsqu'elle quitta la cuisine, Sirius vint l'aborder. Il avait posé un bras sur le mur et souriait en imitant les gentlemen. Il tenait une rose invisible dans la main.
Il regarda Suh et comprit pourquoi son filleul avait l'air si gêné : Son air intrigué dévoilait chez elle un air innocent, des lèvres pulpeuses, des cheveux glissant le long de ses épaules, sur son visage on pouvait distinguer des multitudes de mèches coupés en dégradés, dégageant ses grands yeux vairons. Sa robe s'arrêtait au niveau des cuisses, et elle portait des chaussettes qui montaient également jusqu'aux cuisses, ce qui cachaient toute présence de peau. Ses épaules étaient nues, marqués par de petites cicatrices.
- Alors ? Qu'est-ce que vous avez fait tous les deux dans la cuisine ?
- Idiot, j'ai rangé le gâteau au frais et j'ai discuté avec Harry.
- Gêné ?
- Très, je sais pas ce que tu lui as dit, mais c'est pas le moment. C'est son anniversaire.
Il se mit à rire et courut voir Remus, Suh à ses talons.
- Sirius, c'est pas drôle ! Ne rie pas comme ça !
- Excuse-moi Suh, mais c'est risible !
- Tu vas pas recommencer Sirius… dit Remus.
- Hein ? dit Suh.
- Il essaie de jouer les cupidons.
Suh saisit un objet en porcelaine, dit quelques phrases et le transforma en éventail en papier et frappa la tête de Sirius.
- Avant d'aider les autres, trouve-toi une femme, pépé ! Ou un homme… sourit-elle.
- Je ne te permets pas ! Je n'ai que 3…
- C'est ça, c'est ça ! A d'autre, t'es tellement vieux que les femmes te fuient !
Un bruit venant de la cheminée les firent s'arrêter toute conversation.
De la poussière se souleva, mais on put tout de même distinguer du rouge. Des gens arrivèrent.
- Bonjour Sirius !
C'était Ron Weasley, l'un des meilleurs amis de Harry. Comme toujours, le rouquin n'arrêtait pas de grandir. Ses tâches de rousseur se faisaient moins présentes et son visage moins enfantin.
Il fut suivi par ses frères, ( les jumeaux, Bill ) sa jeune sœur Ginny et ses parents. Il y avait également Hermione Granger.
Elle arborait un grand sourire.
- Sirius !
Elle se jeta dans les bras du parrain de son ami, qui le lui rendit bien.
Remus salua les convives et Suh riait.
- Qu'est-ce qui te faire rire, Suh ? dit Sirius.
- Rien, je me disais… elle avait un sourire moqueur.
- C'est pas ce que tu crois !
- Mais je ne crois rien. - elle se tourne vers Hermione - Je m'appelle Suh, enchantée.
- Moi de même, Hermione Granger - elles se serrent la main - tu sais, Harry m'a beaucoup parlé de toi.
- C'est toi Suh ? - Ron la regarde bien - A moi aussi, il m'a beaucoup parlé de toi, mais il m'avait pas dit que tu étais aussi jolie ! Enchanté !
- C'est gentil, Suh lui serra la main en lançant un air féroce à Sirius qui riait.
Ron lui présenta les membres de sa famille.
- Je te présente mon frère… commença Ron.
- Pas la peine, Ron, elle me connaît déjà, dit Bill. Je ne savais pas que tu étais revenu en Angleterre Makoto.
La jeune fille ouvrit grand les yeux et sourit.
- Moi je ne savais pas que tu connaissais Harry.
Ils sourirent mutuellement et Bill la prit dans ses bras.
- Ca me fait vraiment plaisir de te voir…
- Moi aussi Bill.
- D'où tu la connais, Bill ? dit Ron.
- C'était une amie de Charlie.
- Et il ne nous l'avait jamais présenté ! dit Fred.
- C'est parce qu'elle est jolie, dit George.
- Arrêtez, dit Suh timidement.
- Pourquoi « était » ? dit Ron.
- Tu poses trop de question, répondit Bill.
- Ron ! Hermione ! Et tout le monde ! Ca me fait plaisir de vous voir ! dit Harry.
Il se précipita vers eux.
- Joyeux anniversaire, mon chéri ! dit Mme Weasley.
- Ca me fait plaisir de vous voir ! dit Harry.
- Tu l'as déjà dit ! dirent Suh et Sirius simultanément.
Ils se regardèrent.
- Tu le fais exprès ? dit Suh.
- C'était ma réplique ! dit Sirius.
- S'il vous plaît, vous deux… dit Remus. C'est pas le moment.
Le discussions prirent place et la joie et la bonne humeur par la même occasion.
*** *** *** ***
A la fin de la fête, Ron et Hermione furent autorisés à passer la nuit chez leur ami, qui fut enchanté.
Ils montèrent se coucher ; Ron avec Harry et Hermione avec Suh.
- Alors ? Content de ta soirée ? dit Ron en enfilant un pyjama.
- Bien sûr, pourquoi je ne le serais pas ? répondit Harry.
Ron se mit à sourire et se roula dans ses couvertures, Harry lui jeta un regard intrigué.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien… Vous vous tenez souvent la main, comme ça ? dit Ron.
- Ben oui. Et alors ?… C'est une amie ! répondit Harry soudainement.
- Oui oui, j'ai vu ça. Vous étiez en grande conversation, métamorphose, roses et le baratin habituel…
- Et toi, c'est pour quand avec… Harry se tut.
Si Ron ne voyait rien, il n'allait sûrement pas l'aider. Il se voyait mal en costume de cupidon avec des ailes dans le dos…
- Avec qui ? dit Ron, étonné.
- Personne.
- Mais tu n'aimais pas une fille à Hogwarts, non ?
Harry posa sa tête sur son oreiller et retira ses lunettes. Il soupira.
- Je… je ne sais pas…
- Comment ça ? En quatrième année, tu arrêtais pas de regarder la table des Ravenclaw, non ?
- Oui, dit Harry.
- Qui c'est ? demanda Ron.
- Je ne te le dirais pas, répondit Harry.
- Et pour Suh ? C'est pareil ou pas ?
- …
- Tu vois, tout est dit. Bonne nuit, Harry.
- Bonne nuit, Ron.
« Je verrais ça à la rentrée »
*** *** *** ***
Les jours passèrent à une vitesse folle, Ron et Harry s'envoyèrent des lettres pour savoir ce qui se passaient ; Hermione, elle, écrivait beaucoup à Suh. ( « Histoire de filles ! » lui répondait toujours Suh )
La rentrée arriva. Sirius et Remus, accompagnés de Harry et Suh allèrent à King's Cross.
- Depuis l'année dernière, les professeurs accompagnent les élèves dans le Hogwarts Express, au moins, on est plus rassuré ! expliqua Harry.
- La situation empire, à ce que je vois, dit Suh.
- Tu imagines pas à quel point, dit Sirius. Bon, Remus et moi, on doit aller voir les autres professeurs. Restez ensemble, on se voit dans le train !
Ils s'éloignèrent.
Harry alla déposer les bagages dans le train pendant que Suh l'attendait sur le quai, recherchant son père de vue. Elle posa sa peluche à terre.
- Tu es perdue ? sifflait une voix derrière elle.
Suh grimaça intérieurement. Elle l'avait complètement oublié, lui. Elle se retourna pour faire face à Malfoy, Crabbe et Goyle, juniors et seniors.
- Bonjour Lucius, dit Suh. Draco…
Elle sourit à ce dernier qui semblait très heureux. Draco s'approcha et lui fit un baise-main, et en profita pour s'approcher d'elle et lui chuchoter à l'oreille.
- J'ai beaucoup pensé à toi, cet été, princesse, sourit-il.
- Tu connais mes amis… dit Lucius.
« Tiens, t'as des amis , Jure ? » pensa Suh en souriant.
- Plus ou moins. Le visage de Suh n'exprimait aucun sentiment apparent.
- Tu sais, Suh, Draco n'a pas arrêté de parler de toi au manoir, - Draco sourit - il était peiné de voir que tu ne pourrais pas te libérer pour venir.
« Si c'est pour que ça recommence comme la dernière fois… »
- Je l'ai déjà expliqué à Narcissa…
Crabbe et Goyle seniors firent un mouvement, mais furent arrêté par Lucius. Il les regarda et fit un signe de tête. Elle était la seule à appeler la femme de Lucius ainsi, et le manque de respect n'existait pas dans l'entourage des Malfoy.
Suh fronça les sourcils.
Lucius sourit et inclina la tête afin de la laisser poursuivre.
- Comme je viens de dire, j'ai déjà dit à ta femme que je ne pouvais pas, mon tuteur n'aurait pas apprécié que je parte sans prévenir.
- Je comprends… Quand, alors ? dit Lucius.
Elle le regarda dans les yeux, la même expression d'indifférence sur le visage.
- Les vacances d'octobre, ça te va ?
Malfoy regarda son fils qui paraissait satisfait. Il hocha la tête.
- Mais à propos, je n'ai jamais eu l'honneur de rencontrer ton… tuteur.
- C'est à mon père que tu dois t'adresser maintenant.
Il cligna des yeux et prit un autre visage.
- Ton père, dis-tu ?
- Bonjour Lucius, dit une voix.
- Oh, Severus, quelle surprise ! dit Malfoy senior.
Snape regarda sa fille ( elle lui fit un clin d'œil discret ) et la tint par les épaules, de façon très protectrice.
- … Je ne savais pas que les professeurs avaient le droit à tant de familiarités avec les élèves, dit Lucius.
Draco semblait dégoûté, Suh, elle, souriait.
- Non, c'est interdit, répondit Snape.
- Tu enfreins les règles de l'école, alors ?
- Je ne suis pas à Hogwarts et c'est ma fille que tu dévisages.
- Quoi ? dit Draco.
- Vous m'avez parfaitement entendu, Mr Malfoy, dit Snape en s'adressant à Draco.
- Tu ne nous avais pas dit que tu avais une fille, et encore moins qu'elle était particulièrement charmante. - Suh fit une grimace intérieure, « Merlin ! Il m'a fait un compliment, quelle horreur ! » se disait-elle. - Tu es un vilain cachottier.
- Ma vie privée ne regarde que moi, répondit Snape.
Il tourna les talons, entraînant sa fille avec. Un peu plus loin, elle lui prit la main.
Draco sortit sa baguette.
- Accio peluche !
Il la saisit et la garda près de lui.
Suh et Severus rangeait les affaires de cette dernière.
- Comment tu as connu ce type, papa ?
- Je te retourne la question.
Suh hocha la tête. « Tel père tel fille » disait Sirius, et il n'avait pas tort.
- Papa, ne le fréquente pas trop, je n'aime pas du tout ses sous-entendus. Il prépare un mauvais coup…
- Malheureusement je dois faire avec…
- Comment ça ? dit Suh.
Il s'arrêta et fixa sa fille. Il posa une main affectueuse sur le visage de Suh.
- Makoto, j'ai bien peur de ne pas pouvoir te répondre. En tout cas, je garde un œil sur ses imbéciles, j'ai l'impression qu'il me cache quelque chose.
- Tu crois pas si bien dire…
*** *** *** ***
Dans le train, les conversations sur les divers potins affluaient. Ron et Harry discutaient quidditch, tandis que Hermione lisait un livre d'Arithmancie. Suh regardait le paysage, rêveuse.
Elle se leva et saisit sa valise, et commença à défaire ses bagages.
- Qu'est-ce que tu fais, Suh ? dit Hermione.
- Je cherche Griffon…
- Mais tu l'avais en main il y a deux minutes ! dit Harry.
- Ah bon ? répondit Suh. Zut, tu as raison.
Elle saisit sa baguette et fit un geste négligé qui rangea sa valise à sa place.
- Tu l'as peut-être laissé tomber dans le train en venant ? dit Harry.
- Je vais voir, je reviens !
Elle leur fit un clin d'œil et sortit.
Elle entrait de compartiment à compartiment, ne trouvant aucune trace de Griffon. Elle commençait à paniquer.
« J'espère que je ne l'ai pas oublié sur le quai ! » se dit-elle.
Elle arriva au dernier compartiment et y vit Draco, accompagné de ses acolytes. Elle semblait figée puis décida tout de même de lui demander.
Avant qu'elle ne puisse dire quoique se soit, Draco fit un signe de tête et Crabbe et Goyle sortirent du wagon et refermèrent juste derrière Suh.
- Euh, Draco. Tu n'aurais pas vu un lion en peluche dans le coin ? Je l'ai égaré.
Draco s'assit confortablement, les bras en croix sur le dossier de la banquette et avait croisé les jambes. Il l'invita à faire de même. Elle s'assit en face de lui.
- Un lion en peluche, dis-tu ?
- Oui, avec un ruban violet et un écusson, dit Suh.
- Effectivement, ça me dit quelque chose.
- Où l'as-tu vu ? s'empressa de dire Suh.
Il leva d'un geste sa baguette et fit apparaître le jouet.
- Griffon ! Merci Draco…
- Ne me remercie pas, lui souriait-il. C'est tout naturel, princesse.
Il lui tendit puis, d'un geste, se ravisa.
- Finalement… Il me plaît bien.
- Mais, il n'a aucune valeur pour toi. S'il te plaît, rends-le moi.
- Pourquoi ? dit-il.
- C'est un cadeau et j'y tiens énormément.
- De qui ?
- Je n'ai pas envie de te répondre. Qu'est-ce que tu veux ?
Ses yeux avaient changés d'expression. Elle le dévisageait.
- Calme-toi, princesse. Je ne vais pas l'abîmer, juste que… Tu me donnes quoi en échange ?
- Pardon ? dit Suh.
- Je l'ai retrouvé, j'estime avoir le droit à une récompense…
Sa langue caressait avec douceur ses lèvres qui s'étirait en un large sourire.
- Il y a des limites à tout.
Elle se leva et tenta d'ouvrir la porte. Sans succès. Elle était maintenue de l'extérieur par les gorilles de Malfoy.
Suh voulu frapper d'un bon coup de pied dans la porte lorsque Draco lui saisit la main. Elle voulut crier, mais le son s'étouffa lorsqu'il mit sa main sur sa bouche.
- Chut, princesse, on pourrait t'entendre…
Elle le fusilla du regard. Il commença à se pencher vers elle lorsqu'elle lui mordit fortement la main, et le repoussa de son pied. Il atterrit à l'autre bout du wagon.
- S'il faut aller jusqu'à la bagarre, tu auras intérêt à savoir te défendre, parce que je vais pas me laisser faire ! dit-elle.
Il sourit.
- Voyons voir ça…
*** *** *** ***
Harry, Ron et Hermione jouaient à la bataille explosive lorsque qu'ils se rendirent compte que Suh n'était toujours pas revenu.
- Suh n'est toujours pas revenu, Harry, dit Ron.
- Elle a peut-être rencontré des amis à elle, dit Hermione.
- Elle ne connaît personne mis à part vous et moi dans ce train.
Harry se leva, et Ron fit de même.
- Qu'est-ce que tu as, Ron ? dit Harry.
- J'ai vu Malfoy tout à l'heure. J'ai pas aimé la tête qu'il faisait, et il avait un truc dans les mains, dit Ron.
- C'est maintenant que tu le dis ! s'écria Hermione.
- 'Mione, on revient, dit Harry en ouvrant vivement la porte.
Ils avancèrent au fur et à mesure du couloir et virent au loin Crabbe et Goyle discuter, devant la porte d'un compartiment.
- Malfoy est là ? dit Ron.
- Ouais, et il a pas envie de voir ta sale tronche, dit Crabbe.
Goyle riait.
- Ouvre cette porte, dit Harry.
- Pas possible, il veut pas être dérangé.
Harry et Ron se regardèrent, puis hochèrent la tête mutuellement. Ron fut le premier à frapper Goyle, il tentait de le dégager de l'entrée. Harry avait rangé ses lunettes et cognait le visage déjà boursouflé de Crabbe.
Après quelques secondes de bagarre intense, Crabbe et Goyle étaient à terre.
- J'y crois pas, on les a mis K.O., dit Ron.
- Depuis le temps qu'on voulait les cogner, au moins on a réussi.
Il ouvrit la porte et ce qu'il vit le mit en pétard.
Malfoy était étendu par terre, roulant sur lui-même ; Suh était près de la porte, se tenant fermement le poing.
- Ca va, Suh ? demanda Ron.
- 'Pas de mal, Ron… dit Suh.
Harry, lui, s'avança vers Malfoy et le frappa de ses poings. Il continuait de le taper, même s'il ne bougeait pas.
Ron attrapa le bras de Harry et le fit se calmer. Malfoy était à terre, inconscient, et plein de sang sur le visage.
- Tu n'étais pas obligé de t'acharner sur lui, il a eu son compte, dit Ron.
- Pas assez, je trouve, dit-il.
Ron semblait perturbé. C'était la première fois qu'il voyait son ami frapper quelqu'un de la sorte, même si c'était Malfoy.
Harry remit ses lunettes et prit la peluche dans ses mains et la donna à Suh. Ron l'observa un instant, et décida de sortir à l'extérieur avec la jeune fille.
- Il doit être en colère… dit Suh.
- Laisse, vaut mieux le laisser tranquille. Il a des trucs à régler avec Mr Fouine…
« Si ça c'est pas de la jalousie… ! » pensa Ron.
Ils retournèrent dans leur cabine.
*** *** *** ***
Harry regarda ses mains. Elles étaient pleines du sang de Malfoy.
Draco ouvrit les yeux et vit que Harry le dévisageait, un visage plein de haine. Il essaya de se relever lorsque Potter le saisit par le cou et le poussa contre la fenêtre.
- Ecoute-moi bien Malfoy, - il parlait calmement mais ses yeux exprimaient de la fureur - ne t'avise plus jamais de recommencer ce que tu as tenté de faire. Ou crois-moi, ton père ne sera pas capable de te reconnaître dans ta tombe…
- Oh, Potter ? - il imita un sourire niais - Tu es jaloux ? Comme c'est attendrissant.
Harry resserra son étreinte.
- Ne joue pas avec moi, ce n'est vraiment pas le moment.
- Sensible en plus ? Tu me fais marrer, Potter !
Draco retomba sur le sol, massant sa joue que Harry venait de violemment cogner puis il s'en alla.
Dans le couloir, Crabbe et Goyle étais toujours H.S.
Il s'essuya les mains avant d'ouvrir la porte de son wagon. Etrangement, le compartiment était silencieux. Il regarda ses amis.
Hermione semblait effrayé. Elle sortit un miroir de son sac et le tendit à Harry.
- Tu devrais… te regarder, tu es…
Effrayant. C'est tout ce qu'il pouvait dire. Il avait un regard plein de haine et de mépris, et apparemment, cette expression ne l'avait pas quitté. Pas étonnant que ceux qui passaient près de lui s'écartaient.
Il ferma les yeux et respira un bon coup.
- Je suis désolé.
- C'est pas ta faute, et Malfoy ? dit Ron en lisant la gazette du sorcier et qui mâchait son chocogrenouille, sans le regarder.
- Lui, je m'en occuperais plus tard. Où est Suh ? dit Harry.
- Elle est aux toilettes, je crois que tu l'as effrayée…
Il sortit sans un mot et attendit patiemment devant la porte des toilettes des filles.
Elle sortit quelques instants après, tenant son lion.
- Je suis désolé, dit-il doucement.
Elle sursauta.
- Tu n'as pas à t'excuser, tu m'as aidé. Merci.
Il la prit tendrement dans ses bras et laissa sa tête se glisser le long de son cou. Un bruit de porte se fit entendre et il vit Cho.
Cette dernière le remarqua et sourit. Elle retourna brusquement dans son wagon.
Harry ferma les yeux et serra Suh un peu plus contre lui.
Derrière Harry, quelqu'un toussota. Il grogna et en se retournant, il grogna de nouveau.
- Bonjour, professeur, dit-il avec lassitude.
- Bonjour Potter…
Snape fixait avec appréhension les mains de Harry et Suh qui étaient l'une dans l'autre. Harry le remarqua et la serra un peu plus.
- Allons dans le wagon, nous arriverons à Hogwarts dans une quinzaine de minutes.
Ils acquiescèrent et partirent du couloir.
*** *** *** ***
Suh ouvrit la porte et entra. Snape saisit l'épaule de Harry.
- J'ai un mot à vous dire.
Et il referma violemment la porte.
- Je peux savoir à quoi vous jouer, Potter ?
- Mais je ne joue pas, professeur.
- Mr Malfoy a le visage en sang, qu'est-ce qui vous est passé par la tête ?
- Il y a…
Il s'interrompit.
« Si je lui dit ce qui est arrivé, c'est lui qui va le tuer… »
- On s'est vu, on s'est insulté, je l'ai cogné. Rien de bien nouveau.
Snape ne dit rien.
- Et tout à l'heure ?
- Quoi, tout à l'heure ? dit Harry.
- Vous et Suh…
Harry éclata de rire.
- Rien qui puisse vous intéresser, professeur. Je ne vous imaginais pas comme un père protecteur et jaloux !
Il s'éloigna.
« C'est exactement ce que m'a dit Makoto… » pensa Snape.
Avant la fin du voyage, Sirius se décida enfin à dire qui était son collègue pour les DCFM, ce qui n'enchanta pas du tout Snape.
- Ben oui, ça ne pouvait être que le professeur Lupin ! dit Ron, joyeux.
Snape lui lança un regard noir. Ron regarda ailleurs, perturbé.
Hermione regardait Suh avec une mine un peu compatissante : en effet, elle était assise entre Harry et Snape, ce qui ne les amusaient absolument pas. Quand l'un parlait, l'autre faisait tout pour le ridiculiser. Suh semblait au bord de la crise nerveuse.
- Hermione, tu veux pas changer de place ? S'il te plaît…
- Pour rien au monde, très chère ! dit Hermione en souriant.
Suh regarda Ron avec des yeux de biche. Celui-ci s'approcha et chuchota à son attention.
- Je suis désolé, mais j'veux pas mourir. Je ne sais même pas pourquoi Snape est là.
- Qu'est-ce que vous manigancez, vous deux ? dit Harry, assez durement.
Ron se recula et feinta l'ignorance.
- Ben, euh… commença Suh.
Elle ne put continuer sa phrase car un étrange bruit retentit de l'extérieur. Ils regardèrent tous vers la fenêtre et aperçut un phénix.
- Suzaku ! Ma belle ! dit Suh.
- C'est pas Fumseck ? dit Harry.
- Non, Fumseck, c'est un mâle ! Elle, c'est ma petite Suzaku.
- Je croyais que seul le directeur avait un phénix, dit Snape.
- Ben non…
L'oiseau se posa délicatement sur la main que sa maîtresse tendit et fit des sons mélodieux.
- Tu as une lettre, maîtresse.
- Cet oiseau parle ?! dit Ron.
- Pourquoi elle parlerait pas ?
Elle regarda Suzaku et saisit le petit parchemin.
« Petite sœur,
après avoir lu ta dernière lettre, j'ai décidé de venir au plus vite à Londres. Je suis avec les trois imbéciles, Folken étant toujours en Chine. Je travaille actuellement au Ministère de la Magie pour avoir des nouvelles rapidement,
Je te tiens au courant, passe le bonjour à ton père
Je t'embrasse
Néo »
- Qui est-ce ? dit Snape en chuchotant à l'oreille de sa fille.
- Lis-le par toi-même, dit-elle en souriant.
Il parcoura rapidement la lettre et le rendit à Suh.
- C'est pas plus mal… dit-il.
- Du moment que les trois idiots ne viennent pas, ça va.
- Pourquoi tu dis ça ? Tes frères sont comment ? dit Snape.
- Ils sont spéciaux, mais ils sont de nature incontrôlable. Surtout Mihoshi, il a plus mon mauvais caractère qui ressort chez lui.
- C'est toi qui les a élevé, les jumeaux ? dit Snape.
- Oui… dit Suh. Suzaku, va rejoindre 'Liel, et reste avec lui.
Le phénix s'envola et partit.
Snape frémit et regarda ailleurs.
« J'ai fait une bêtise, je crois » pensa Snape.
*** *** *** ***
Lorsque le train s'arrêta, tous les élèves descendirent. Les premières années traversaient le lac en barque et les autres prenaient les calèches.
Le professeur McGonagall attendait les élèves à l'entrée du château, le visage impassible. Elle fit son habituel discours et fut suivi par les premières années. Suh dut les suivre à contre-cœur, en grimaçant.
- A tout à l'heure… dit-elle.
Et ils s'éloignèrent tous et se dirigèrent vers la Grande Salle. Tous les élèves assis, McGonagall menait les nouveaux devant la table des professeurs.
Dumbledore leur sourit et se leva.
- Très chers élèves, aujourd'hui débute une toute nouvelle année scolaire, le commencement pour certains et la fin d'apprentissage pour d'autres. Et cette année, nous accueillons cette fois deux professeurs en Défense contre les Forces du Mal : Sirius Black et Remus Lupin, qui a accepté de revenir enseigner. - des applaudissements retentirent en écho dans toute la salle - Comme chaque année, aucun élève n'est autorisé à s'introduire dans la Forêt Interdite ou ne doit sortir hors du couvre-feu. Les visites à Hogsmeade sont cependant maintenus.
Il se rassit et fit un signe de tête au professeur de métamorphose.
- Il est de coutume depuis de longues années de faire passer le test du Choixpeau magique à chaque élève de 1ère année, cependant cette année, nous accueillons de nouveaux élèves qui viennent d'être transférée d'une école étrangère, dit McGonagall.
- Des nouveaux élèves ? Je croyais qu'il n'y avait que Suh, dit Ron.
Elle déplia le parchemin et se mit à lire :
- Suzuhara, Suh.
Suh avança vers le tabouret, et fit un signe de tête et Minerva qui fit de même. Elle s'assit et le professeur posa le chapeau sur sa tête.
Il fit quelques mouvements et s'anima.
« Il va m'envoyer à la même maison… »
- Tu as raison, les autres ne te conviendront pas, répondit le choixpeau.
Elle voulut lui rétorquer mais il en fut autrement :
- SLYTHERIN !
Cria le vieux chapeau.
Fin du chapitre
Le 30 juillet, la veille de l'anniversaire de Harry. Suh n'arrivait pas à fermer l'œil alors elle quitta son lit ( son lion toujours dans les bras ) et descendit les escaliers. Remus lisait un livre, une couverture l'enveloppait. Il leva les yeux de son livre et sourit à Suh.
- Bonsoir trésor, tu ne dors pas ?
- Non, j'y arrive pas… dit Suh.
- Quelque chose te tracasse ?
- Non.
- Tu es sûre ?
- Tu lis quoi ?
Elle changea vite de conversation, Remus n'insista pas et lui montra le livre.
- Un livre sur les créatures magiques ? demanda Suh.
- Oui, il est très intéressant. Il y a plus d'espèces que je ne le croyais. Ce genre de livre m'a toujours passionné.
-Tu me le prêteras quand tu auras fini ?
- Oui, il ferma les yeux et soupira.
- A qui tu penses ?
Remus leva un sourcil d'étonnement.
- Qu'est-ce qui te fais penser que je pense à quelqu'un ?
Suh haussa les épaules.
- Je sais pas, tu en donnes l'impression, dit-elle.
Remus réfléchit un moment. Il se détendit sur le canapé et regarda le feu de la cheminée.
- C'est vrai, je pense à quelqu'un.
Il ferma le livre.
- Est-ce que c'est… Non rien.
Il tourna brusquement la tête vers elle.
- Non, vas-y, je t'écoute.
Elle hocha la tête et lui tira la langue.
- Demain c'est l'anniversaire de Harry, tu m'accompagnes à Hogsmeade pour lui acheter un cadeau ? Tu m'aideras à le choisir, dit-elle.
- Ok, ça me va, dit Remus, résigné.
- Bon, il faudrait peut-être se coucher pour demain.
- Ok.
Ils quittèrent sans tarder le salon et se dirigèrent jusqu'à leur porte de chambre respectif.
- Bonne nuit, trésor, dit Remus.
- Bonne nuit, grand frère, répondit Suh en souriant et monta les marches.
Remus ressentit une sorte de déjà-vue puis il haussa les épaules, et partit se coucher.
*** *** *** ***
Des rayons de soleil vint doucement réveillé le visage endormi de Remus. Il ouvrit les yeux et s'étira. Aujourd'hui allait être une longue journée. De sa chambre, il entendait les ronflements de Sirius au dessus. Il sourit et se changea.
Dans le couloir, il vit Suh et Harry discuter en pyjama tous les deux.
- Bonjour les enfants, dit-il.
- Salut Remus ! répondirent-ils en chœur.
- Vous ne vous êtes pas encore changé ?
- Je comptais le faire après avoir fini de m'être brosser les dents, dit Suh.
- Moi je trouve que le pyjama me va à ravir, je vais porter ça aujourd'hui, dit Harry d'un ton amusé.
- Tu devrais cesser de fréquenter ton parrain. Tu commences à avoir ses mauvaises habitudes, dit Remus en souriant.
- Oh non ! Un Sirius, ça suffit ! C'est même déjà beaucoup ! Un vrai numéro à lui tout seul ! dit Suh, prenant un air faussement outrée.
- Suh, dis-moi, tu ne veux pas te couper les cheveux ? Tu voies bien comme ça ? dit Remus.
- Justement, tout à l'heure elle m'a demandé de les lui couper, dit Harry, sa brosse à dent en main.
- Juste devant, c'est vrai qu'ils me gênent.
- On verra enfin la couleur de tes yeux ! dit Remus.
- Comme mon grand frère, marron clair et noir, dit Suh.
- On dit vairon, Suh, dit Harry, en haussant les épaules.
- Brosse-toi les dents en silence, dit Suh en lui tirant la langue.
- Au fait, tu as un frère ? dit Remus en réfléchissant.
- Pas un, 6 frères ! répondit-elle d'un ton détaché.
- Quoi ? dit Harry. Et moi qui croyait que Snape détestait les mômes rien qu'en voyant comment il traitait ses élèves !
- Trois grands frères : Néo, Folken et Raziel ; les jumeaux : Yue et Mihoshi, et le cadet Youhei.
- Tu as des frères jumeaux ? demanda Harry.
- Deux têtes de mules. Bornés, ils adorent faire des farces.
- Je croyais que Snape n'avait…
- C'est plus compliqué, Harry. Je t'expliquerais en temps voulu, dit Suh.
Elle regarda Remus qui secoua la tête en signe de compréhension.
*** *** *** ***
En fin de matinée, Remus et Suh ( ça y est, Harry lui a coupé les cheveux ! Et il est très content du résultat ! ) partirent chercher le cadeau de Harry.
Harry attendit le réveil de Sirius pour préparer le déjeuner. Ce dernier descendit assez vite.
- Bonjour Harry !
Sirius avait les cheveux attachés et portait un jean et une chemise bleu marine. Il tendit les bras vers son filleul avec un grand sourire et celui-ci lui répondit d'un ton las. Sirius fronça les sourcils.
- Harry, tu es bien normal aujourd'hui pour quelqu'un qui a 16 ans.
Harry s'arrêta, regarda son parrain et leva un sourcil.
- On est le 31 ? dit Harry.
- Mais oui, Harry ! C'est ton anniversaire, Hermione et la famille de Ron viennent aujourd'hui pour fêter ça !
- Ca m'était complètement sorti de la tête.
Harry tenait une petite pelle et un balai et se dirigeait vers le salon.
- Je vois ça… Où sont Remus et Suh ?
- Sortis. Ils avaient l'air pressés.
- Ensemble ? Sûrement pour ton cadeau.
- Oui…
- Qu'est-ce que tu fais ?
- J'ai coupé les cheveux de Suh, je nettoie. C'est tout.
- Ah bon ? On la distingue mieux alors. Tant mieux, il ne faut pas cacher le visage d'une si jolie fille ! s'exclama Sirius.
- Jolie… - Harry rougit - Oui, c'est ça…
- Harry ? sourit Sirius.
- Quoi ? il tournait le dos à son parrain.
- Regarde-moi.
Il se retourna à contre-cœur.
- Quoi ? dit-il sans regarder son parrain.
Sirius éclata de rire et tomba sur son fauteuil.
- Harry,… Si tu voyais ta tête ! Tu es rouge jusqu'aux oreilles !
- Arrête de raconter des salades. Tu m'ennuies…
- Dis, elle est si belle que ça ?
- Qui donc ? dit distraitement Harry.
- Suh…
Harry ramassa la pelle et partit en vitesse. Derrière lui, il pouvait entendre rire Sirius.
« Faux… c'est faux… J'aime Cho… »
*** *** *** ***
Remus et Suh revinrent les bras chargés de paquets. Suh déposa l'un d'eux à la cuisine et vit Harry assit, la tête appuyée sur la table.
- Harry ?
Il leva la tête lentement et se cacha de nouveau le visage, à nouveau rouge.
Suh s'agenouilla près de lui et posa sa main sur le bras de Harry.
- Non, ne me touche pas… le supplia mentalement Harry.
- Sirius a dit quelque chose, c'est ça ?
Il secoua la tête.
Suh se leva et posa de nouveau sa main sur la tête de Harry. Elle lui caressa doucement les cheveux.
- Quoiqu'il dise, n'oublie pas ce qu'il était dans sa jeunesse.
Il leva ses yeux vers les siens et elle lui fit un clin d'œil.
« Facile à dire »
Lorsqu'elle quitta la cuisine, Sirius vint l'aborder. Il avait posé un bras sur le mur et souriait en imitant les gentlemen. Il tenait une rose invisible dans la main.
Il regarda Suh et comprit pourquoi son filleul avait l'air si gêné : Son air intrigué dévoilait chez elle un air innocent, des lèvres pulpeuses, des cheveux glissant le long de ses épaules, sur son visage on pouvait distinguer des multitudes de mèches coupés en dégradés, dégageant ses grands yeux vairons. Sa robe s'arrêtait au niveau des cuisses, et elle portait des chaussettes qui montaient également jusqu'aux cuisses, ce qui cachaient toute présence de peau. Ses épaules étaient nues, marqués par de petites cicatrices.
- Alors ? Qu'est-ce que vous avez fait tous les deux dans la cuisine ?
- Idiot, j'ai rangé le gâteau au frais et j'ai discuté avec Harry.
- Gêné ?
- Très, je sais pas ce que tu lui as dit, mais c'est pas le moment. C'est son anniversaire.
Il se mit à rire et courut voir Remus, Suh à ses talons.
- Sirius, c'est pas drôle ! Ne rie pas comme ça !
- Excuse-moi Suh, mais c'est risible !
- Tu vas pas recommencer Sirius… dit Remus.
- Hein ? dit Suh.
- Il essaie de jouer les cupidons.
Suh saisit un objet en porcelaine, dit quelques phrases et le transforma en éventail en papier et frappa la tête de Sirius.
- Avant d'aider les autres, trouve-toi une femme, pépé ! Ou un homme… sourit-elle.
- Je ne te permets pas ! Je n'ai que 3…
- C'est ça, c'est ça ! A d'autre, t'es tellement vieux que les femmes te fuient !
Un bruit venant de la cheminée les firent s'arrêter toute conversation.
De la poussière se souleva, mais on put tout de même distinguer du rouge. Des gens arrivèrent.
- Bonjour Sirius !
C'était Ron Weasley, l'un des meilleurs amis de Harry. Comme toujours, le rouquin n'arrêtait pas de grandir. Ses tâches de rousseur se faisaient moins présentes et son visage moins enfantin.
Il fut suivi par ses frères, ( les jumeaux, Bill ) sa jeune sœur Ginny et ses parents. Il y avait également Hermione Granger.
Elle arborait un grand sourire.
- Sirius !
Elle se jeta dans les bras du parrain de son ami, qui le lui rendit bien.
Remus salua les convives et Suh riait.
- Qu'est-ce qui te faire rire, Suh ? dit Sirius.
- Rien, je me disais… elle avait un sourire moqueur.
- C'est pas ce que tu crois !
- Mais je ne crois rien. - elle se tourne vers Hermione - Je m'appelle Suh, enchantée.
- Moi de même, Hermione Granger - elles se serrent la main - tu sais, Harry m'a beaucoup parlé de toi.
- C'est toi Suh ? - Ron la regarde bien - A moi aussi, il m'a beaucoup parlé de toi, mais il m'avait pas dit que tu étais aussi jolie ! Enchanté !
- C'est gentil, Suh lui serra la main en lançant un air féroce à Sirius qui riait.
Ron lui présenta les membres de sa famille.
- Je te présente mon frère… commença Ron.
- Pas la peine, Ron, elle me connaît déjà, dit Bill. Je ne savais pas que tu étais revenu en Angleterre Makoto.
La jeune fille ouvrit grand les yeux et sourit.
- Moi je ne savais pas que tu connaissais Harry.
Ils sourirent mutuellement et Bill la prit dans ses bras.
- Ca me fait vraiment plaisir de te voir…
- Moi aussi Bill.
- D'où tu la connais, Bill ? dit Ron.
- C'était une amie de Charlie.
- Et il ne nous l'avait jamais présenté ! dit Fred.
- C'est parce qu'elle est jolie, dit George.
- Arrêtez, dit Suh timidement.
- Pourquoi « était » ? dit Ron.
- Tu poses trop de question, répondit Bill.
- Ron ! Hermione ! Et tout le monde ! Ca me fait plaisir de vous voir ! dit Harry.
Il se précipita vers eux.
- Joyeux anniversaire, mon chéri ! dit Mme Weasley.
- Ca me fait plaisir de vous voir ! dit Harry.
- Tu l'as déjà dit ! dirent Suh et Sirius simultanément.
Ils se regardèrent.
- Tu le fais exprès ? dit Suh.
- C'était ma réplique ! dit Sirius.
- S'il vous plaît, vous deux… dit Remus. C'est pas le moment.
Le discussions prirent place et la joie et la bonne humeur par la même occasion.
*** *** *** ***
A la fin de la fête, Ron et Hermione furent autorisés à passer la nuit chez leur ami, qui fut enchanté.
Ils montèrent se coucher ; Ron avec Harry et Hermione avec Suh.
- Alors ? Content de ta soirée ? dit Ron en enfilant un pyjama.
- Bien sûr, pourquoi je ne le serais pas ? répondit Harry.
Ron se mit à sourire et se roula dans ses couvertures, Harry lui jeta un regard intrigué.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien… Vous vous tenez souvent la main, comme ça ? dit Ron.
- Ben oui. Et alors ?… C'est une amie ! répondit Harry soudainement.
- Oui oui, j'ai vu ça. Vous étiez en grande conversation, métamorphose, roses et le baratin habituel…
- Et toi, c'est pour quand avec… Harry se tut.
Si Ron ne voyait rien, il n'allait sûrement pas l'aider. Il se voyait mal en costume de cupidon avec des ailes dans le dos…
- Avec qui ? dit Ron, étonné.
- Personne.
- Mais tu n'aimais pas une fille à Hogwarts, non ?
Harry posa sa tête sur son oreiller et retira ses lunettes. Il soupira.
- Je… je ne sais pas…
- Comment ça ? En quatrième année, tu arrêtais pas de regarder la table des Ravenclaw, non ?
- Oui, dit Harry.
- Qui c'est ? demanda Ron.
- Je ne te le dirais pas, répondit Harry.
- Et pour Suh ? C'est pareil ou pas ?
- …
- Tu vois, tout est dit. Bonne nuit, Harry.
- Bonne nuit, Ron.
« Je verrais ça à la rentrée »
*** *** *** ***
Les jours passèrent à une vitesse folle, Ron et Harry s'envoyèrent des lettres pour savoir ce qui se passaient ; Hermione, elle, écrivait beaucoup à Suh. ( « Histoire de filles ! » lui répondait toujours Suh )
La rentrée arriva. Sirius et Remus, accompagnés de Harry et Suh allèrent à King's Cross.
- Depuis l'année dernière, les professeurs accompagnent les élèves dans le Hogwarts Express, au moins, on est plus rassuré ! expliqua Harry.
- La situation empire, à ce que je vois, dit Suh.
- Tu imagines pas à quel point, dit Sirius. Bon, Remus et moi, on doit aller voir les autres professeurs. Restez ensemble, on se voit dans le train !
Ils s'éloignèrent.
Harry alla déposer les bagages dans le train pendant que Suh l'attendait sur le quai, recherchant son père de vue. Elle posa sa peluche à terre.
- Tu es perdue ? sifflait une voix derrière elle.
Suh grimaça intérieurement. Elle l'avait complètement oublié, lui. Elle se retourna pour faire face à Malfoy, Crabbe et Goyle, juniors et seniors.
- Bonjour Lucius, dit Suh. Draco…
Elle sourit à ce dernier qui semblait très heureux. Draco s'approcha et lui fit un baise-main, et en profita pour s'approcher d'elle et lui chuchoter à l'oreille.
- J'ai beaucoup pensé à toi, cet été, princesse, sourit-il.
- Tu connais mes amis… dit Lucius.
« Tiens, t'as des amis , Jure ? » pensa Suh en souriant.
- Plus ou moins. Le visage de Suh n'exprimait aucun sentiment apparent.
- Tu sais, Suh, Draco n'a pas arrêté de parler de toi au manoir, - Draco sourit - il était peiné de voir que tu ne pourrais pas te libérer pour venir.
« Si c'est pour que ça recommence comme la dernière fois… »
- Je l'ai déjà expliqué à Narcissa…
Crabbe et Goyle seniors firent un mouvement, mais furent arrêté par Lucius. Il les regarda et fit un signe de tête. Elle était la seule à appeler la femme de Lucius ainsi, et le manque de respect n'existait pas dans l'entourage des Malfoy.
Suh fronça les sourcils.
Lucius sourit et inclina la tête afin de la laisser poursuivre.
- Comme je viens de dire, j'ai déjà dit à ta femme que je ne pouvais pas, mon tuteur n'aurait pas apprécié que je parte sans prévenir.
- Je comprends… Quand, alors ? dit Lucius.
Elle le regarda dans les yeux, la même expression d'indifférence sur le visage.
- Les vacances d'octobre, ça te va ?
Malfoy regarda son fils qui paraissait satisfait. Il hocha la tête.
- Mais à propos, je n'ai jamais eu l'honneur de rencontrer ton… tuteur.
- C'est à mon père que tu dois t'adresser maintenant.
Il cligna des yeux et prit un autre visage.
- Ton père, dis-tu ?
- Bonjour Lucius, dit une voix.
- Oh, Severus, quelle surprise ! dit Malfoy senior.
Snape regarda sa fille ( elle lui fit un clin d'œil discret ) et la tint par les épaules, de façon très protectrice.
- … Je ne savais pas que les professeurs avaient le droit à tant de familiarités avec les élèves, dit Lucius.
Draco semblait dégoûté, Suh, elle, souriait.
- Non, c'est interdit, répondit Snape.
- Tu enfreins les règles de l'école, alors ?
- Je ne suis pas à Hogwarts et c'est ma fille que tu dévisages.
- Quoi ? dit Draco.
- Vous m'avez parfaitement entendu, Mr Malfoy, dit Snape en s'adressant à Draco.
- Tu ne nous avais pas dit que tu avais une fille, et encore moins qu'elle était particulièrement charmante. - Suh fit une grimace intérieure, « Merlin ! Il m'a fait un compliment, quelle horreur ! » se disait-elle. - Tu es un vilain cachottier.
- Ma vie privée ne regarde que moi, répondit Snape.
Il tourna les talons, entraînant sa fille avec. Un peu plus loin, elle lui prit la main.
Draco sortit sa baguette.
- Accio peluche !
Il la saisit et la garda près de lui.
Suh et Severus rangeait les affaires de cette dernière.
- Comment tu as connu ce type, papa ?
- Je te retourne la question.
Suh hocha la tête. « Tel père tel fille » disait Sirius, et il n'avait pas tort.
- Papa, ne le fréquente pas trop, je n'aime pas du tout ses sous-entendus. Il prépare un mauvais coup…
- Malheureusement je dois faire avec…
- Comment ça ? dit Suh.
Il s'arrêta et fixa sa fille. Il posa une main affectueuse sur le visage de Suh.
- Makoto, j'ai bien peur de ne pas pouvoir te répondre. En tout cas, je garde un œil sur ses imbéciles, j'ai l'impression qu'il me cache quelque chose.
- Tu crois pas si bien dire…
*** *** *** ***
Dans le train, les conversations sur les divers potins affluaient. Ron et Harry discutaient quidditch, tandis que Hermione lisait un livre d'Arithmancie. Suh regardait le paysage, rêveuse.
Elle se leva et saisit sa valise, et commença à défaire ses bagages.
- Qu'est-ce que tu fais, Suh ? dit Hermione.
- Je cherche Griffon…
- Mais tu l'avais en main il y a deux minutes ! dit Harry.
- Ah bon ? répondit Suh. Zut, tu as raison.
Elle saisit sa baguette et fit un geste négligé qui rangea sa valise à sa place.
- Tu l'as peut-être laissé tomber dans le train en venant ? dit Harry.
- Je vais voir, je reviens !
Elle leur fit un clin d'œil et sortit.
Elle entrait de compartiment à compartiment, ne trouvant aucune trace de Griffon. Elle commençait à paniquer.
« J'espère que je ne l'ai pas oublié sur le quai ! » se dit-elle.
Elle arriva au dernier compartiment et y vit Draco, accompagné de ses acolytes. Elle semblait figée puis décida tout de même de lui demander.
Avant qu'elle ne puisse dire quoique se soit, Draco fit un signe de tête et Crabbe et Goyle sortirent du wagon et refermèrent juste derrière Suh.
- Euh, Draco. Tu n'aurais pas vu un lion en peluche dans le coin ? Je l'ai égaré.
Draco s'assit confortablement, les bras en croix sur le dossier de la banquette et avait croisé les jambes. Il l'invita à faire de même. Elle s'assit en face de lui.
- Un lion en peluche, dis-tu ?
- Oui, avec un ruban violet et un écusson, dit Suh.
- Effectivement, ça me dit quelque chose.
- Où l'as-tu vu ? s'empressa de dire Suh.
Il leva d'un geste sa baguette et fit apparaître le jouet.
- Griffon ! Merci Draco…
- Ne me remercie pas, lui souriait-il. C'est tout naturel, princesse.
Il lui tendit puis, d'un geste, se ravisa.
- Finalement… Il me plaît bien.
- Mais, il n'a aucune valeur pour toi. S'il te plaît, rends-le moi.
- Pourquoi ? dit-il.
- C'est un cadeau et j'y tiens énormément.
- De qui ?
- Je n'ai pas envie de te répondre. Qu'est-ce que tu veux ?
Ses yeux avaient changés d'expression. Elle le dévisageait.
- Calme-toi, princesse. Je ne vais pas l'abîmer, juste que… Tu me donnes quoi en échange ?
- Pardon ? dit Suh.
- Je l'ai retrouvé, j'estime avoir le droit à une récompense…
Sa langue caressait avec douceur ses lèvres qui s'étirait en un large sourire.
- Il y a des limites à tout.
Elle se leva et tenta d'ouvrir la porte. Sans succès. Elle était maintenue de l'extérieur par les gorilles de Malfoy.
Suh voulu frapper d'un bon coup de pied dans la porte lorsque Draco lui saisit la main. Elle voulut crier, mais le son s'étouffa lorsqu'il mit sa main sur sa bouche.
- Chut, princesse, on pourrait t'entendre…
Elle le fusilla du regard. Il commença à se pencher vers elle lorsqu'elle lui mordit fortement la main, et le repoussa de son pied. Il atterrit à l'autre bout du wagon.
- S'il faut aller jusqu'à la bagarre, tu auras intérêt à savoir te défendre, parce que je vais pas me laisser faire ! dit-elle.
Il sourit.
- Voyons voir ça…
*** *** *** ***
Harry, Ron et Hermione jouaient à la bataille explosive lorsque qu'ils se rendirent compte que Suh n'était toujours pas revenu.
- Suh n'est toujours pas revenu, Harry, dit Ron.
- Elle a peut-être rencontré des amis à elle, dit Hermione.
- Elle ne connaît personne mis à part vous et moi dans ce train.
Harry se leva, et Ron fit de même.
- Qu'est-ce que tu as, Ron ? dit Harry.
- J'ai vu Malfoy tout à l'heure. J'ai pas aimé la tête qu'il faisait, et il avait un truc dans les mains, dit Ron.
- C'est maintenant que tu le dis ! s'écria Hermione.
- 'Mione, on revient, dit Harry en ouvrant vivement la porte.
Ils avancèrent au fur et à mesure du couloir et virent au loin Crabbe et Goyle discuter, devant la porte d'un compartiment.
- Malfoy est là ? dit Ron.
- Ouais, et il a pas envie de voir ta sale tronche, dit Crabbe.
Goyle riait.
- Ouvre cette porte, dit Harry.
- Pas possible, il veut pas être dérangé.
Harry et Ron se regardèrent, puis hochèrent la tête mutuellement. Ron fut le premier à frapper Goyle, il tentait de le dégager de l'entrée. Harry avait rangé ses lunettes et cognait le visage déjà boursouflé de Crabbe.
Après quelques secondes de bagarre intense, Crabbe et Goyle étaient à terre.
- J'y crois pas, on les a mis K.O., dit Ron.
- Depuis le temps qu'on voulait les cogner, au moins on a réussi.
Il ouvrit la porte et ce qu'il vit le mit en pétard.
Malfoy était étendu par terre, roulant sur lui-même ; Suh était près de la porte, se tenant fermement le poing.
- Ca va, Suh ? demanda Ron.
- 'Pas de mal, Ron… dit Suh.
Harry, lui, s'avança vers Malfoy et le frappa de ses poings. Il continuait de le taper, même s'il ne bougeait pas.
Ron attrapa le bras de Harry et le fit se calmer. Malfoy était à terre, inconscient, et plein de sang sur le visage.
- Tu n'étais pas obligé de t'acharner sur lui, il a eu son compte, dit Ron.
- Pas assez, je trouve, dit-il.
Ron semblait perturbé. C'était la première fois qu'il voyait son ami frapper quelqu'un de la sorte, même si c'était Malfoy.
Harry remit ses lunettes et prit la peluche dans ses mains et la donna à Suh. Ron l'observa un instant, et décida de sortir à l'extérieur avec la jeune fille.
- Il doit être en colère… dit Suh.
- Laisse, vaut mieux le laisser tranquille. Il a des trucs à régler avec Mr Fouine…
« Si ça c'est pas de la jalousie… ! » pensa Ron.
Ils retournèrent dans leur cabine.
*** *** *** ***
Harry regarda ses mains. Elles étaient pleines du sang de Malfoy.
Draco ouvrit les yeux et vit que Harry le dévisageait, un visage plein de haine. Il essaya de se relever lorsque Potter le saisit par le cou et le poussa contre la fenêtre.
- Ecoute-moi bien Malfoy, - il parlait calmement mais ses yeux exprimaient de la fureur - ne t'avise plus jamais de recommencer ce que tu as tenté de faire. Ou crois-moi, ton père ne sera pas capable de te reconnaître dans ta tombe…
- Oh, Potter ? - il imita un sourire niais - Tu es jaloux ? Comme c'est attendrissant.
Harry resserra son étreinte.
- Ne joue pas avec moi, ce n'est vraiment pas le moment.
- Sensible en plus ? Tu me fais marrer, Potter !
Draco retomba sur le sol, massant sa joue que Harry venait de violemment cogner puis il s'en alla.
Dans le couloir, Crabbe et Goyle étais toujours H.S.
Il s'essuya les mains avant d'ouvrir la porte de son wagon. Etrangement, le compartiment était silencieux. Il regarda ses amis.
Hermione semblait effrayé. Elle sortit un miroir de son sac et le tendit à Harry.
- Tu devrais… te regarder, tu es…
Effrayant. C'est tout ce qu'il pouvait dire. Il avait un regard plein de haine et de mépris, et apparemment, cette expression ne l'avait pas quitté. Pas étonnant que ceux qui passaient près de lui s'écartaient.
Il ferma les yeux et respira un bon coup.
- Je suis désolé.
- C'est pas ta faute, et Malfoy ? dit Ron en lisant la gazette du sorcier et qui mâchait son chocogrenouille, sans le regarder.
- Lui, je m'en occuperais plus tard. Où est Suh ? dit Harry.
- Elle est aux toilettes, je crois que tu l'as effrayée…
Il sortit sans un mot et attendit patiemment devant la porte des toilettes des filles.
Elle sortit quelques instants après, tenant son lion.
- Je suis désolé, dit-il doucement.
Elle sursauta.
- Tu n'as pas à t'excuser, tu m'as aidé. Merci.
Il la prit tendrement dans ses bras et laissa sa tête se glisser le long de son cou. Un bruit de porte se fit entendre et il vit Cho.
Cette dernière le remarqua et sourit. Elle retourna brusquement dans son wagon.
Harry ferma les yeux et serra Suh un peu plus contre lui.
Derrière Harry, quelqu'un toussota. Il grogna et en se retournant, il grogna de nouveau.
- Bonjour, professeur, dit-il avec lassitude.
- Bonjour Potter…
Snape fixait avec appréhension les mains de Harry et Suh qui étaient l'une dans l'autre. Harry le remarqua et la serra un peu plus.
- Allons dans le wagon, nous arriverons à Hogwarts dans une quinzaine de minutes.
Ils acquiescèrent et partirent du couloir.
*** *** *** ***
Suh ouvrit la porte et entra. Snape saisit l'épaule de Harry.
- J'ai un mot à vous dire.
Et il referma violemment la porte.
- Je peux savoir à quoi vous jouer, Potter ?
- Mais je ne joue pas, professeur.
- Mr Malfoy a le visage en sang, qu'est-ce qui vous est passé par la tête ?
- Il y a…
Il s'interrompit.
« Si je lui dit ce qui est arrivé, c'est lui qui va le tuer… »
- On s'est vu, on s'est insulté, je l'ai cogné. Rien de bien nouveau.
Snape ne dit rien.
- Et tout à l'heure ?
- Quoi, tout à l'heure ? dit Harry.
- Vous et Suh…
Harry éclata de rire.
- Rien qui puisse vous intéresser, professeur. Je ne vous imaginais pas comme un père protecteur et jaloux !
Il s'éloigna.
« C'est exactement ce que m'a dit Makoto… » pensa Snape.
Avant la fin du voyage, Sirius se décida enfin à dire qui était son collègue pour les DCFM, ce qui n'enchanta pas du tout Snape.
- Ben oui, ça ne pouvait être que le professeur Lupin ! dit Ron, joyeux.
Snape lui lança un regard noir. Ron regarda ailleurs, perturbé.
Hermione regardait Suh avec une mine un peu compatissante : en effet, elle était assise entre Harry et Snape, ce qui ne les amusaient absolument pas. Quand l'un parlait, l'autre faisait tout pour le ridiculiser. Suh semblait au bord de la crise nerveuse.
- Hermione, tu veux pas changer de place ? S'il te plaît…
- Pour rien au monde, très chère ! dit Hermione en souriant.
Suh regarda Ron avec des yeux de biche. Celui-ci s'approcha et chuchota à son attention.
- Je suis désolé, mais j'veux pas mourir. Je ne sais même pas pourquoi Snape est là.
- Qu'est-ce que vous manigancez, vous deux ? dit Harry, assez durement.
Ron se recula et feinta l'ignorance.
- Ben, euh… commença Suh.
Elle ne put continuer sa phrase car un étrange bruit retentit de l'extérieur. Ils regardèrent tous vers la fenêtre et aperçut un phénix.
- Suzaku ! Ma belle ! dit Suh.
- C'est pas Fumseck ? dit Harry.
- Non, Fumseck, c'est un mâle ! Elle, c'est ma petite Suzaku.
- Je croyais que seul le directeur avait un phénix, dit Snape.
- Ben non…
L'oiseau se posa délicatement sur la main que sa maîtresse tendit et fit des sons mélodieux.
- Tu as une lettre, maîtresse.
- Cet oiseau parle ?! dit Ron.
- Pourquoi elle parlerait pas ?
Elle regarda Suzaku et saisit le petit parchemin.
« Petite sœur,
après avoir lu ta dernière lettre, j'ai décidé de venir au plus vite à Londres. Je suis avec les trois imbéciles, Folken étant toujours en Chine. Je travaille actuellement au Ministère de la Magie pour avoir des nouvelles rapidement,
Je te tiens au courant, passe le bonjour à ton père
Je t'embrasse
Néo »
- Qui est-ce ? dit Snape en chuchotant à l'oreille de sa fille.
- Lis-le par toi-même, dit-elle en souriant.
Il parcoura rapidement la lettre et le rendit à Suh.
- C'est pas plus mal… dit-il.
- Du moment que les trois idiots ne viennent pas, ça va.
- Pourquoi tu dis ça ? Tes frères sont comment ? dit Snape.
- Ils sont spéciaux, mais ils sont de nature incontrôlable. Surtout Mihoshi, il a plus mon mauvais caractère qui ressort chez lui.
- C'est toi qui les a élevé, les jumeaux ? dit Snape.
- Oui… dit Suh. Suzaku, va rejoindre 'Liel, et reste avec lui.
Le phénix s'envola et partit.
Snape frémit et regarda ailleurs.
« J'ai fait une bêtise, je crois » pensa Snape.
*** *** *** ***
Lorsque le train s'arrêta, tous les élèves descendirent. Les premières années traversaient le lac en barque et les autres prenaient les calèches.
Le professeur McGonagall attendait les élèves à l'entrée du château, le visage impassible. Elle fit son habituel discours et fut suivi par les premières années. Suh dut les suivre à contre-cœur, en grimaçant.
- A tout à l'heure… dit-elle.
Et ils s'éloignèrent tous et se dirigèrent vers la Grande Salle. Tous les élèves assis, McGonagall menait les nouveaux devant la table des professeurs.
Dumbledore leur sourit et se leva.
- Très chers élèves, aujourd'hui débute une toute nouvelle année scolaire, le commencement pour certains et la fin d'apprentissage pour d'autres. Et cette année, nous accueillons cette fois deux professeurs en Défense contre les Forces du Mal : Sirius Black et Remus Lupin, qui a accepté de revenir enseigner. - des applaudissements retentirent en écho dans toute la salle - Comme chaque année, aucun élève n'est autorisé à s'introduire dans la Forêt Interdite ou ne doit sortir hors du couvre-feu. Les visites à Hogsmeade sont cependant maintenus.
Il se rassit et fit un signe de tête au professeur de métamorphose.
- Il est de coutume depuis de longues années de faire passer le test du Choixpeau magique à chaque élève de 1ère année, cependant cette année, nous accueillons de nouveaux élèves qui viennent d'être transférée d'une école étrangère, dit McGonagall.
- Des nouveaux élèves ? Je croyais qu'il n'y avait que Suh, dit Ron.
Elle déplia le parchemin et se mit à lire :
- Suzuhara, Suh.
Suh avança vers le tabouret, et fit un signe de tête et Minerva qui fit de même. Elle s'assit et le professeur posa le chapeau sur sa tête.
Il fit quelques mouvements et s'anima.
« Il va m'envoyer à la même maison… »
- Tu as raison, les autres ne te conviendront pas, répondit le choixpeau.
Elle voulut lui rétorquer mais il en fut autrement :
- SLYTHERIN !
Cria le vieux chapeau.
Fin du chapitre
