Chapitre 7 : The Fight

Suh avançait péniblement vers le fond de la grotte, la main posée sur la roche. Sa respiration était difficile, son cœur battait de façon irrégulière, il était toujours difficile pour elle de se déplacer contre son gré, ses membres étaient endoloris.

- 'Liel ?…

Sa voix résonnait en un écho incertain. Plus elle avançait et plus le bruit d'une chute d'eau se faisait distinct.

- … Tu es là ? fit une voix.

- Oni-Ue !!

Suh courut et s'accroupit vers la forme allongée et faible. Ses mains tremblaient et son regard était flou.

- Oni-Ue, tu es brûlant !

Le garçon leva les yeux vers sa sœur et lui sourit.

- Tu es venue…

- Oui, je suis là… Lilian, tu peux te lever ?

Il secoua la tête.

- Il faut que tu reprennes des forces, cet endroit n'est pas bon pour toi, il faut que tu quittes ce lieu enfin !

Suh mit le bras de son aîné sur son épaule et le déplaça afin qu'il puisse s'asseoir.

- Ce n'est pas nécessaire, puisque tu es là.

- Oni-Ue, je ne peux pas rester. Albus m'attend à Hogwarts.

- Pourquoi ???! s'emporta le garçon. Il n'a pas besoin de toi comme moi j'ai besoin de ta présence !

- Je t'en prie, il a besoin de moi. Quand tu as besoin de moi, je suis toujours là, je dois l'aider…

- Ne t'en vas pas !

- Je vais rester pour le moment, Oni-Ue, elle lui prit la main et l'embrassa sur le front.

Il s'allongea sur ses genoux et ferma les yeux, elle lui chantonna un air mélodieux et il s'endormit.

*** *** *** ***

Première heure de l'après-midi. La salle de classe était silencieuse. Les élèves avaient sortis leur manuel scolaire et attendaient patiemment les professeurs. Suh n'était toujours pas là.

- Ils en mettent du temps, dit Ron, accoudé sur la table.

- Sirius a peut-être le trac. Ou alors il voit pas le temps passé.

Sur les tables, de l'autre côté de la pièce, les Slytherin chuchotaient et pointaient du doigt Harry, qui les dévisageait.

- Vous avez rien de mieux à faire que de vous dévisager, comme ça ? demanda Yue.

- Tu sais, Suzuhara, depuis toujours, les Slytherin et les Gryffindor ne s'entendent pas. Pas étonnant, vu qu'ils sont tous assez bêtes pour accepter des profs pareils.

Harry se leva. Ron lui saisit le bras.

- Vous êtes de la même école, et de la même classe ! Vous êtes vraiment arriérés ! répondit Yue.

- Tu ne sais pas à qui tu t'adresses ?! cria Pansy. Draco est…

- Je vois que la leçon de tout à l'heure ne t'a pas suffit. Si tu n'es pas sage, il suffit d'un mot et tu finis dans le ventre d'un dragon… sourit Mihoshi de façon effrayante.

Harry cligna des yeux et regarda Miho.

Il mimait avec sa main et sa bouche le geste d'un dragon mangeant férocement un morceau de viande. Elle rougit de colère.

- Tu dis ça parce que tu as ta sœur prétentieuse derrière toi. dit-elle.

Mihoshi se leva et agrippa Pansy à la gorge. Elle tentait de se libérer mais son étreinte était trop forte.

- Tu peux te moquer de moi, si tu veux, sur ma façon de parler ou de faire, - il resserra son poing sur sa gorge - mais jamais, jamais, jamais insulter ma sœur, de n'importe quel façon sinon je te fais bouffer tes tripes par le nez et je te balance du haut de la tour sans regret et sans larmes.

Il regarda Malfoy dans les yeux.

Harry lui tint le bras.

- Mihoshi, ça suffit. Elle est en train d'étouffer.

- Pff…

Il la relâcha et elle tomba au sol, effrayée.

Ils se rassirent et les profs entrèrent. Remus et Sirius voyaient que quelque chose s'était passé, mais ils ne posèrent aucune question.

Remus commença à faire l'appel lorsque la porte s'ouvrit dans un léger grincement et se referma. Remus vit une silhouette longer les tables et fit un signe à Sirius. Celui-ci sourit et s'arrêta face à Suh qui rampait près d'une table pour s'y asseoir, ni vue ni connue.

- Bonjour, Mlle Suzuhara, on a perdu quelque chose ? sourit Sirius.

- Euh… Oui, j'ai, euh, perdu mon sac, mais je l'ai retrouvé ! Il était là, le vilain ! Ah ah… Vous me croyez pas, hein ? elle fit une moue déçue.

Il secoua la tête en souriant.

- Il va falloir apprendre à mieux mentir, allez vous mettre devant.

- … Voilà pour l'appel, il manque juste un élève, dit Remus, maintenant, si vous le voulez bien, rangez vos livres et sortez vos baguettes. Nous allons commencer.

Sirius s'approcha et tint sa baguette de la main droite.

- Est-ce que quelqu'un connaît le don des Atlantes ? demanda Sirius.

Hermione, Suh et les jumeaux levèrent la main.

- C'est un don qui permet d'utiliser la magie sans baguette et sans limite en utilisant les éléments environnants, dit Hermione.

- C'est exact, et c'est ce que nous allons vous apprendre à utiliser à partir d'aujourd'hui, dit Remus, enfin un dérivé.

Il montra sa baguette, face aux élèves et la transforma en couteau.

- Avec un niveau très avancé, vous pourrez transformer à votre guise votre baguette en arme. Mais vous devrez être vigilants car cela demande une grande concentration, dit-il.

- Si un loup-garou arrive à le faire... dit Draco sans baisser le ton de sa voix.

Les Gryffindor le fusillèrent du regard. Harry bouillonnait et Suh tapota nerveusement du pied, mais Remus ne réagit pas. Il s'en fichait.

Sirius s'avança vers lui et se pencha, l'air menaçant. Malfoy se recula sur sa chaise.

- Mr Malfoy, Sirius marqua un temps de pause, si vous êtes si malin, faites-nous une démonstration.

Sirius désigna le coin libre vers le tableau et Malfoy se leva, hautain.

Il s'arrêta en plein milieu de la salle et se tourna vers Sirius.

- Que dois-je faire ?

- Quelqu'un veut-il faire un jeu avec Mr Malfoy ? demanda Sirius.

Sans grand étonnement, Harry et Mihoshi levèrent leur main.

Mihoshi se tourna vers Harry et lui sourit.

- Harry, tu me laisses cet honneur ? demanda-t-il.

- Mais je t'en prie. Harry baissa la main et s'adossa sur sa chaise, l'air satisfait.

« Il le ridiculisera mieux que moi » pensa Harry.

- Bien, alors vas-y, dit Sirius.

Mihoshi se leva et sa sœur lui chuchota quelques mots. Il rit et on put clairement entendre les mots « t'inquiètes » et « amoché ».

Ils se placèrent l'un devant l'autre, baguette en main pour Draco et mains dans les poches pour Mihoshi.

- A toi l'honneur, Malfoy.

Celui-ci sourit.

- Incendio !

Du feu jaillit de nulle part aux pieds de Mihoshi qui ne bronchait pas.

On le vit remuer légèrement les lèvres mais aucun son ne se fit percevoir, cependant, une lumière aveugla momentanément Draco et une barrière protégea Mihoshi du feu.

« Non pas que ça me brûle, mais bon. Je veux pas éveiller les soupçons… » pensa Mihoshi.

Draco ne cessa pas d'attaquer Suzuhara qui n'arrêtait pas de se défendre, sans bouger. Remus récita une incantation, puis hocha la tête.

- C'est bien ce que je pensais, très bonne réaction.

Perdant patience, Draco s'avança mais fut violemment repoussé en arrière. Il tomba au sol et se massait frénétiquement le crâne. Sa robe de sorcier prit soudain feu et il paniqua. Pansy courut pour l'aider mais le feu ne s'éteignait pas.

- Qu'est-ce qui se passe ?! cria-t-il.

Mihoshi était maintenant à quelques centimètres devant lui, le regardant froidement.

- On ne prétend pas être sorcier si on ne sait pas se servir d'une baguette, gamin. Surtout si on ne reconnaît pas nos propres sorts.

Il fit éteindre le feu et retourna s'asseoir, sous les yeux médusés de ceux de sa maison.

Harry sourit et Remus applaudit.

- C'était une très belle démonstration, dit Remus. Vous voyez, Mr Malfoy, nous n'avons pas besoin de baguette lorsque l'on connaît le sort de retour.

Draco le regarda, intrigué.

- C'est une sorte de sort que l'on pourrait nommé " revers de la médaille ".

- C'est une sorte de bouclier, en gros, dit Ron.

- C'est ça.

Harry regarda Mihoshi qui lui fit un clin d'œil. Yue leva discrètement le pouce.

- C'est un sort de haut niveau tout de même, j'avoue être stupéfait de voir qu'un élève soit capable de ce genre de prouesse, dit Sirius.

- C'est un sort utile là d'où on vient, pas étonnant qu'on en sache un peu plus que les autres sur les sorts de protections, dit Yue.

Remus cligna des yeux.

- Et d'où venez vous ?

- Du Japon. Là-bas, il y a de nombreuses créatures dangereuses et surnaturelles. Les tanuki aussi sont dangereux, même s'ils en n'ont pas l'air, dit Mihoshi.

- Tu as vu des tanuki ? demanda Remus.

- Oui, pleins. Ils prennent formes humaines mais ils sont facilement reconnaissables.

- Des tanuki ? demanda discrètement Sirius.

Remus lui sourit et s'adressa à l'ensemble de la classe.

- Un tanuki, est une créature magique qui à la possibilité de se transformer à volonté en être humain. Ce sont des ratons laveurs, et ils utilisent généralement une feuille de chêne pour changer de forme. Il est vrai qu'ils sont très mignons, mais dangereux, je ne le savais pas.

- Si, ils le sont ! cria Mihoshi. Y'en a un qui m'a attaqué pendant que je mangeais un sandwich !

Yue riait aux éclats.

- C'est ça dangereux pour toi ? Ce sont des animaux ! C'est normal qu'ils t'attaquent si tu manges en leur présence.

- Il m'a littéralement mangé la main, après elle était pleine de bave… Beurk !

Suh imagina la scène : Mihoshi pleurant toutes les larmes de son corps la perte de son repas avec à la main un homme avec une grosse bouche. Elle éclata de rire.

- Effectivement, si ceci est dangereux pour vous… souriait Remus.

- Dites professeur, dit soudainement Lavande, il serait possible d'en voir en cours ?

- Ah, eh bien… Je pourrais demander la permission au directeur, mais ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui, on a dérivé…

Ils parlèrent longuement du don des sorciers sans baguette.

*** *** *** ***

La plume de Harry tomba soudainement de ses mains. Il se pencha pour la ramasser lorsqu'il ressentit une douleur au front, sa cicatrice le brûlait de l'intérieur. L'obscurité voilait sa vue, et il vit quelqu'un prendre un livre dans la Réserve. Il le serra contre lui et disparut, le titre du rayon

« Créatures et divinités ».

Il frappa du poing sur sa table, faisant sursauter Ron et Hermione, et Sirius s'approcha de lui.

- Harry, qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Sirius.

- Quelqu'un a volé un livre à la Réserve…

Quelqu'un frappa à la porte de la salle et entra. McGonagall se dirigea directement vers les deux enseignants et leur chuchota à voix basse.

Sirius fronça les sourcils et regarda les élèves.

- Le reste du cours est annulé, veuillez sortir en silence.

Ils s'exécutèrent en silence. Sirius fit un signe à Harry.

- Harry, viens deux secondes.

Il se leva péniblement et s'avança vers eux.

- Il y a bien eu un vol à la Réserve. Tu as vu le visage de la personne ? demanda Sirius.

- Non, mais il était de taille moyenne, on aurait dit un élève. C'est grave ? demanda-t-il.

- En quelque sorte, oui, répondit McGonagall. Je dois aller voir Suh, excusez-moi.

Elle commença à s'éloigner lorsque Remus l'interpella.

- Il y a un problème avec elle ?

- Oui. Le livre qui a disparu parle de l'histoire de « l'Ange ».

Elle s'en alla sans un mot à la recherche de l'élève.

- Les Anges ? C'est quoi ? demanda Harry.

Sirius haussa les épaules, et Remus prit son sac.

- Allons voir le directeur, je crois que j'ai compris. Harry, on se reverra au dîner. Retourne à ta salle commune.

*** *** *** ***

Ils gravirent les escaliers menant vers le bureau de Dumbledore, lorsque la porte s'ouvrit.

- Je vous attendais tous les deux, dit Albus.

- Ah bon ? dit Sirius.

Dumbledore désigna des chaises, et les convia à entrer. Snape était vers la fenêtre, regardant l'horizon ; McGonagall se tenait face au bureau et discutait avec Hagrid. Il s'assit face à eux et chacun se tut.

- Monsieur le directeur… commença Remus.

Il le regarda droit dans les yeux.

- Oui Remus ? dit le directeur.

- Ce livre qui a disparu, c'est « Créatures des Abîmes », n'est-ce pas ?

- Oui. Comment avez-vous eu connaissance de ce livre ?

- Eh bien, il hésita longuement, je l'ai lu une fois en cachette, dans ma jeunesse… Enfin j'ai essayé.

- Tiens donc… Vous n'avez pas réussi à le lire ? demanda le directeur, avec une mine amusée.

- Non, et je ne sais pas en quelle langue il est écrit.

Albus fit un signe à Minerva et lui chuchota à l'oreille. Celle-ci lui lança un regard interrogatif et sortit.

- Ce n'est pas étonnant, je ne connaît qu'une personne capable de lire ce livre…

- Deux, Albus, rectifia Snape.

- Oui, deux, certes.

Dumbledore posa ses lunettes sur son bureau et patienta.

Fumseck agita ses plumes et se mit à siffler de douces mélodies. Minerva revint et Suh, les mains dans les poches et le regard interrogatif, entra. L'oiseau se dirigea vers la jeune fille et se posa sur son épaule.

- Tu m'as fait demander Albus ? demanda-t-elle.

- Mon enfant, tu sais ce qui s'est passé…

Elle hocha la tête.

- Tu sais qui l'a fait ?

Elle hocha de nouveau la tête, de façon négative cette fois.

- Tu peux nous dire qui l'a fait ?

Elle soupira puis s'assit sur la chaise de son tuteur, qui lui fit la place. Suh ferma les yeux. Fumseck retourna sur son perchoir.

Quelques secondes après, ses cheveux glissèrent le long de son cou et on put très brièvement distinguer un tatouage. Il scintillait comme s'il était exposé à la lumière, cela ressemblait à une rune.

Dumbledore posa une feuille de parchemin en face d'elle et lui mit une plume dans la main gauche. D'un coup, elle se mit à écrire. Vite, très vite, et des symboles inconnus. La feuille se termina vite et il lui en plaça une autre.

Cela durait depuis déjà au moins deux minutes. Les personnes présentes dans la pièce était sans voix. Profitant de son moment d'inattention, le directeur se décida à parler.

- Cela vous étonne-t-il ?

- Mais qu'est-ce qu'elle écrit ? demanda Sirius.

- Elle parle avec l'un de ses frères, c'est leur moyen de communication.

- Je n'avais jamais vu ce genre de… magie, dit Sirius.

- Rien d'étonnant… Makoto n'est pas munie de magie comme la nôtre.

- Je ne vous suis pas.

- Makoto est née avec le pouvoir Atlante, enfin, je dois plutôt dire qu'elle est Atlante. Une pure création de notre mère la Terre, et Merlin, dit Severus.

- Quoi ? Qui est Makoto ? demanda Sirius.

- Ah, oui. Makoto est le vraie prénom de Suh…

Il fit une pause.

- Tout ce qui sera dit dans cette pièce devra rester dans cette pièce. Personne ne doit savoir, surtout pas ton filleul, Black.

- Bien, dit Sirius.

- Suh… est le prénom que lui a donné Lily Potter avant sa mort. Cela signifie « bonheur » dans les langues anciennes.

- Lily ? Elles se connaissaient ? dit Remus.

- Très bien, ainsi que James, Peter Pettigrow… et vous deux.

Silence.

- Mais je m'en souviendrais si je l'avais déjà vu, dit Sirius, même si ce n'était qu'une enfant.

- Non, dit Hagrid, parce qu'à l'âge de 12 ans, son métabolisme a fait que son apparence a tout changé en elle physiquement. Son pouvoir augmente de manière progressif, cela cause des changements considérables.

- Vous la connaissiez également, Hagrid ? dit Remus.

- Oui, c'est moi qui l'ai amené à Lily pour qu'elle s'en occupe. J'avais trouvé ce bout de chou dans la Forêt Interdite, seule et en pleine nuit à 8 ans ! Je ne pouvais pas la laisser là sans rien faire. Alors j'ai décidé d'aller voir le directeur et de le lui montrer l'enfant.

- A cette époque-là, Makoto était très sauvage, dit Dumbledore. Elle n'a laissé personne s'approcher d'elle. Je me souviens qu'elle se débattait et lançait des sorts puissants à notre encontre. Je ne sais rien sur sa vie avant notre rencontre, elle n'en a parlé à personne. Ce qui est sûr, c'est que Lily et elle, s'entendait très bien. Elle a vécut chez les Potter pendant deux ans, jusqu'à leur mort.

Sirius lâcha un léger cri d'exclamation.

- Une petite fille châtain, les yeux verts avec une cicatrice sur la poitrine et le bras marqué d'un tatouage bizarre ? C'est ça ?

- Oui.

Suh ouvrit les yeux et posa sa plume. Elle regarda les professeurs, étonnée puis jeta sa chevelure en arrière et se pencha sur les paperasses entassées sur le bureau.

- Tu as parlé à Néo ? demanda Snape.

- Non. Il ne connaît pas l'existence de ce bouquin.

- Qu'est-ce que tu sais de nouveau ? demanda Albus.

- Je vais traduire ce que j'ai écrit : « Il y a eu une attaque massive sur les collines des pays du Grand Nord, des géants disparaissent des régions neigeuses et se dirigent vers les terres qu'ils ont longtemps abandonnées. Les dragons poursuivent leurs errances à travers le monde, la ' Nymphe ' a quitté son nid pour se porter en terre sacrée. Elle porte un enfant… »

Elle s'arrêta et regarda son père.

- Otou-san, Shiva ha…

Il hocha la tête et lui fit signe de poursuivre.

- « Le ' légendaire ' Néo des airs, ( elle rit à cette phrase ) a déserté son territoire pour celui des Hommes. Il préfère la soumission à la liberté.

Il raconte n'importe quoi !

« Son absence se fait sentir dans les déserts de la terre sacrée. Son aide vers les Humains est une entrave à la dévastation de la race humaine par l'homme qu'ils appellent Voldemort. Une tâche que j'aurais pu éviter de faire. Sache, petite sœur, qu'avec ou sans votre aide, tous mourront, car ils m'ont tous privé de ma vie. A commencer par la ' Nymphe '. C'est dans des moments comme celui-ci que j'aimerais… »

Elle cessa de lire et détourna les yeux des parchemins.

- A-t-il cessé de parler ou c'est toi qui t'es arrêté ? demanda le vieil homme.

Elle lui jeta un regard noir.

- Et pour le livre ? dit-il.

- J'y viens.

« Pour ce qui est de ce bouquin, demande à l'homme serpent. Il a engagé des élèves de cette école où tu te trouves. Il sait qui tu es.

Quoi ?

« Quelqu'un lui a rapporté tout ce qu'il savait sur toi, ton existence. Mais le livre ne lui sera d'aucune utilité puisque personne ne sait lire ce qui y est écrit sauf nous trois

Ai shiteru »

- Voldemort est au courant… La tuile, dit Suh.

- Comme tu le dis, qui peut l'en informer à ton avis ? dit Dumbledore.

- Lucius, dit Snape, il te connaît… N'est-ce pas ?

- Oui, sûrement. Mais je ne savais pas qu'il était partisan de Voldemort, non pas que je savais pas qu'il aimait la magie noire mais,…

dit précipitamment Suh lorsque son père lui soutint le regard.

- Suh ... dit Remus.

Elle se tourna vers lui.

- Les Atlantes sont morts depuis des générations. Et ton père ?

- Mon père est ce qu'il est. De lui, je n'ai que l'apparence humaine, et le caractère ...

Elle sourit.

- Shiva est née du sang de Merlin, c'est tout ce que vous avez à savoir.

- Qui est Shiva ? demanda Sirius.

- Tu poses trop de questions, Sirius, dit Suh.

- ... Excuse-moi, je ne voulais pas être indiscret . Mais, si tu es si puissante, pourquoi ne cherches-tu pas ...? commença Sirius.

- Les contraintes humaines ne sont pas de mon ressort, tant que cela ne perturbe pas l'éco-système. Non je plaisante.

Severus secoua la tête.

- Suh, tu as dit tout à l'heure, " les géants se dirigent vers les terres qu'ils ont longuement abandonnées ", qu'est-c'tu veux dire ? C'est pas bon signe ? dit Hagrid, inquiet.

- Je ne sais pas, il faut leur parler pour en savoir plus. Pour Voldemort, je pourrais l'infiltrer, mais rien de plus, dit la jeune fille.

- Inutile, Severus nous tiendra au courant... dit Dumbledore

- Quoi ?

Elle se tourna vivement vers son père.

- Otou-san, uso.

Pour la première fois, il s'adressa à sa fille dans leur langue " maternelle ".

- Onegai, Makoto ... Doushite anata ...

- Pourquoi me l'avoir caché ?

- J'avais peur de ta réaction.

- Et t'as eu raison ! Pourquoi ?! C'est pas un détail à cacher, kuso ! s'emporta Suh.

- Reste polie, je te prie, dit calmement Severus. Ca fait longtemps que je suis espion, et je ne me suis jamais fait prendre.

- Oui, mais Lucius est au courant ! Tu crois qu'il va laisser filer cette information ! Il va en profiter !

- C'est vrai Severus, je n'y avais pas pensé, dit Albus.

- Tu le savais et tu m'as rien dit ! Je comprends pas pourquoi vous me l'avez caché !

- Pour que tu ne t'inquiètes pas.

- C'est trop tard.

Elle se dirigea vers la porte et s'arrêta.

- Je m'occupe de Voldemort.

Elle sortit.

- Elle l'a plutôt bien pris, je pensais qu'elle allait au moins dévaster mon bureau et faire voler les feuilles, dit Albus en souriant.

Le tiroir de son bureau s'ouvrit soudainement, les stylos se mirent à voler et les feuilles se déchirèrent en vol. Le bureau se souleva et se déplaça.

- Vous avez parlé trop vite, monsieur le directeur, dit Severus.

Fin de chapitre