Chapitre 15 : The twins and the wolf
Suh était allongée sur son lit, les bras croisés derrière la nuque. Elle ne voulait voir personne, comme à son habitude. Sa chambre était située à l'extrémité des locaux scolaires, une chambre individuelle qu'elle avait depuis son arrivée ; loin des élèves et loin des curieux puisque que sa chambre se situait au troisième étage, l'étage interdit.
- Pathétique, se dit-elle à voix haute, en regardant le miroir placé face à son lit.
Cela ne faisait pas deux mois qu'il y avait cours qu'elle avait déjà causé des ennuis. Même pendant sa première année, cela s'était mieux déroulé que ça. Enfin non, pas tant que ça…
Il faisait froid dans sa chambre, parce qu'elle avait refusé d'y mettre du chauffage.
« Encore une mauvaise habitude » pensa-t-elle.
Pelotonnée dans sa cape, elle se roula en boule et se mit à pleurer.
Dobby était assis en boule, au pied du lit et balançait sa tête d'avant en arrière.
- Maîtresse, s'il vous plaît ...
- Va-t-en, Dobby ... dit-elle doucement.
- Maîtresse ... Vous allez être malade, laissez-moi au moins chauffer la pièce ...
- Ca suffit, laisse-moi ! C'est pas le froid qui me tuera, dit-elle entre deux sanglots.
Dobby se leva, prit le plateau avec la tasse fumante, une assiette pleine de nourriture et le posa face à Suh.
- Je dois amener ça à maîtresse, c'est Mr le directeur qui m'a dit de le ramener. C'est pour votre bien, miss ...
- Je n'ai pas faim !
- Ca fait deux jours que vous n'êtes pas sorti, miss. Pas manger ni bu, c'est pas bon miss ! 'Faut pas être malade sinon Dobby va être triste.
Suh se redressa et regarda l'elfe de maison.
- Tu sais Dobby, je suis habituée à ne pas manger pendant plusieurs jours. C'est pas grave, je t'assure.
L'elfe secoua la tête, faisant tinter son bonnet sur lequel il y avait une clochette et apporta une boîte blanche.
- Madame l'infirmière m'a dit aussi de vous amener des pansements. Votre blessure n'est pas guérie.
Il montra du doigt l'endroit où elle s'était fait mordre par Remus, son poignet avait presque noircit à où il y avait des traces de dents. Son bras tremblait violemment.
- Ce n'est rien ...
- Je vous laisse les pansements, maîtresse. Utilisez-les ...
- Merci, mon Dobby.
L'elfe sourit, fit une révérence et sortit pour retourner en cuisine.
*** *** *** ***
Raziel, dans sa grotte, criait de rage et de désespoir. Il souffrait atrocement au poignet, noircit par des marques qu'il ne connaissait pas.
Il frappa de son poing sur la roche, jusqu'à ce que le sang coule et ne puisse plus le bouger. La douleur le faisait toujours délirer, mais à ces moments, il y avait toujours sa sœur. Mais là ...
- Makoto, j'ai mal !!! Aide-moi ! Je t'en prie ...
Cela dura plusieurs jours où il tomba malade.
*** *** *** ***
Le cours de potion était devenu le cours le plus passionnant de la plupart des élèves : en effet, comme Ashura n'était pas en âge d'aller à l'école, Severus en avait la charge.
Charmante enfant, sauf quand il fallait lui raconter une histoire. Il avait beau essayé, Severus ne cessait de céder aux caprices de cette petite. Bien sûr, le cours était toujours aussi dur, mais l'atmosphère y était moins tendue et le professeur avait arrêter de retirer des points injustement à cause de sa fille qui ne partageait pas sa partialité. Tous les élèves des autres maisons s'étaient pris d'affection pour elle, même s'il s'agissait de la fille du professeur Snape.
Youhei était en retard pour le cours de métamorphose. La serre étant très éloignée de la salle, il l'avait l'excuse signée du directeur pour le retard à ce cours, mais depuis quelques temps, son retard se transformait en absence.
Il vit les élèves de sa classe sortir de la salle, et saisit le bras de Hermione.
- Eh ! Youhei, qu'est-ce qui ...
- Hermione ! Viens avec moi, vite ! Faut que je te parle !
Il l'amena dans un coin emprunté par peu d'élèves et posa ses mains sur les épaules de la jeune fille qui sursauta.
- Quoi ? dit-elle, impatiente.
- Cho m'a accordé un rancart ! J'ai eu du mal, elle avait refusé au début et à force ... Elle a dit oui !!! il sautillait.
- Ah, bien. C'est pour ça que tu m'as kidnappée ? dit-elle d'un ton de reproche.
- Aide-moi ! Ca se passe comment ? Je sais pas, t'es une fille ! Aide-moi !!! il se mit à genoux et simula des larmes.
- Merci de voir que je suis une fille… Ca suffit, idiot ! Lâche-moi !!!
- Aide-moi !!!
- D'accord, d'accord ! Mais arrête, tu me fais honte ! Des gens nous regarde !
Il lui saisit la tête et l'embrassa sur les joues.
- Merci, t'es un amour !!!!
- Arrête !!! cria-t-elle, rouge.
*** *** *** ***
Ginny était sortie depuis quelques heures de l'infirmerie, un peu patraque mais bien. Ce qui s'était passée était un peu confus dans son esprit, mais tout ce dont elle se souvenait, c'est que Malfoy avait essayé de la protéger. Elle lui en était d'ailleurs reconnaissante. La jeune Gryffindor se dirigea vers la Grande Salle et s'assit avec son frère qui l'accueillit à bras ouverts.
- C'est merveilleux, tu es sortie ! dit Ron.
- Oui, mais arrête, j'étouffe ! dit-elle, en se dégageant de son aîné.
- Désolé ...
- Ginny, tu as une bonne mine, sourit Hermione.
- Toi aussi, qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu es rouge, dit-elle.
Hermione détourna son regard et continua de déjeuner sans répondre.
- Mimi Hermi, c'était amical, rien de plus, sourit Youhei en lui faisant un clin d'œil.
- La prochaine fois, évite ça !! Il y a d'autres façons de demander des conseils !
- De quoi parlez-vous ? dit Harry.
- Rien ! Et toi, elle pointa sa fourchette sur Youhei, motus et bouche cousue !
Il rit de bon cœur et continua de discuter avec ses voisins de table.
- Au fait, vous n'avez pas vu Suzuhara ? dit Ginny.
- Quel Suzuhara ? Il y en a quand même 5 rien que dans cette école ... dit Ron.
- Suh, je crois qu'elle s'appelle. Je voudrais la remercier pour ... enfin vous savez quoi.
- Moi aussi je l'ai cherché, mais je ne sais pas où elle est. Ses frères non plus ne savent pas, dit Ron. Apparemment, elle ne dort pas dans le dortoir des Slytherin.
- Ah bon ? Où ça alors ? dit Harry.
- Ca t'intéresserait de savoir, hein ? sourit Ron.
- Imbécile, répondit-il.
- Alors, où dort-elle si ce n'est avec ceux de sa maison ? demanda Hermione.
- Elle a une chambre à part, c'est Mihoshi qui me l'a dit.
- Pourquoi tu lui as demandé où elle dormait, depuis quand ça t'intéresse ? dit Hermione, le regard suspicieux.
- Depuis quand TU t'intéresses à ce que je fais ? dit Ron.
- Ca va, ça va, calmez-vous ! dit Harry.
C'est alors qu'un hibou de l'école apparu d'une fenêtre et déposa une lettre devant Ginny.
- Pas très ponctuel comme hibou, fit Ron. C'est quoi comme lettre ?
- Ca ne te regarde pas.
- C'est un amoureux ? continua-t-il.
Ginny lui tira la langue et ouvrit l'enveloppe.
L'écriture était tremblante et hésitante. L'encre était verte.
" Rendez-vous dans le parc dans dix minutes "
Il n'y avait pas de signature. Intriguée, Ginny rangea la lettre et regarda les alentours. Elle se retourna et regarda la table des Slytherin. Draco l'observait, puis détourna les yeux.
- C'est qui, alors ? demanda son frère.
- Les filles n'aiment pas les curieux. Souviens-t-en, cher grand frère, dit-elle en sortant.
*** *** *** ***
Pompom était au bord de la crise de nerfs, Sirius était là depuis quelques jours, ne voulant pas laisser son ami.
- Mr Black ! Vous ne me faites pas confiance ? Depuis le temps où j'ai eu à m'occuper de votre cas lors de votre scolarité, il ne s'est jamais rien passé de grave. Vous avez tous vos membres ?
- Euh, oui m'dame mais ..., il avait toujours un peu peur d'elle, malgré le temps qui s'était écoulé.
- Alors, dehors !
- Sirius ... fit une petite voix.
- Remus ! Comment te sens-tu ? il s'assit et prit la main de son ami.
- J'ai l'esprit embrouillé, mais je suis vivant. Et Suh ? Comment va-t-elle ?
Il secoua la tête.
- Je n'en ai aucune idée. Elle n'est pas venue en cours depuis deux jours.
- Mr Lupin ? Vous sentez-vous mieux ?
- Oui, merci.
- Bien, Mr Black, s'il vous plaît ...
- Madame Pomfrey, attendez ... j'aimerais lui parler.
Elle soupira de dépit et partit dans son bureau.
- Tu voulais me parler ? A quel sujet ?
Remus souriait en silence. Il ferma les yeux puis se redressa lentement.
- Rien, je pense que ce n'est pas encore le moment ...
- Quel moment ? Sirius était perdu.
- Sirius, un jour on aura une conversation. Mais je crois que tu n'es pas encore prêt alors on va arrêter pour le moment.
Remus se mit à rire et toucha le menton de Sirius où naissait une petite barbe.
- Je suppose que tu as passé la nuit à mon chevet ? Sirius secoua la tête.
- Tu vas me faire le plaisir de te rendre présentable et de faire tes cours, professeur. Je pourrais sûrement sortir dans quelques heures si Pomfrey est de bonne humeur.
- Ok ... Tu ne veux rien ?
Remus sembla loin.
- Si, mais pour le moment, tu ne pourras pas me le donner ... se dit -il.
- Quoi ?
- Non, rien, vas-y.
*** *** *** ***
Ginny trainaît le pas. Elle n'était pas sûre, mais si c'était le cas. Pourquoi lui a-t-il écrit ?
- Par ici, fit une voix.
Ginny s'approcha avec précaution et un bras la saisit, l'amenant un peu plus loin.
Elle vit très vite qu'elle ne s'était pas trompée.
- Malfoy ? dit-elle, timidement.
Il acquiesça sans se retourner. Ils s'arrêtèrent près des serres désertes et il lâcha le bras de Ginny.
Il y eut un silence pendant lequel Ginny se posait des centaines et des centaines de questions.
- Pour quoi m'as-tu donné rendez-vous ? dit-elle en un souffle.
Sans la regarder, il lui répondit.
- Ne te fais pas d'illusions ! C'est pas un rendez-vous amoureux !
Ginny montrait une indifférence qu'elle avait du mal à dissimuler.
- Alors pourquoi ?
Draco se retourna et lui donna une rose. Ginny la prit, de plus en plus étonnée.
- Je ne comprends plus ...
- C'est pour la dernière fois ... Je sais que ça ne réparera pas ce qui s'est passé. Je n'ai pas tenu ma promesse, dit Draco, le regard plein de regrets.
- Ce n'était pas ta faute.
- Si ! J'aurais très bien pu mourir à ta place ! Pourquoi tu m'as protégé ?!
Ginny tourna les talons.
- Parce que j'estime que chaque vie mérite d'être vécue, et que le caractère change avec le temps. Pour n'importe qui.
Elle partit seule en laissant un Draco perplexe.
- En tout cas, j'ai une dette envers toi, Weasley ...
*** *** *** ***
Tout le monde avait passé une journée assez agréable sans ennui, trop calme selon leur goût. L'entrée de Lupin à la table des professeurs produit des acclamations et applaudissements de beaucoup d'élèves, heureux de voir leur professeur rétablit.
- Vous allez mieux, m'sieur ? cria un élève de Hufflepuf.
- Oui, merci.
Remus tourna la tête pour voir un Severus avec un enfant assis près de lui.
- Qui est l'enfant près de Severus ?
Sirius haussa les épaules et continua son repas.
- Je ne déjeunais pas dans la grande salle depuis ces deux jours.
- C'est sa fille, la petite Ashura. Très appréciée en cours à ce que j'ai entendu dire par les élèves.
McGonagall se pencha vers eux et leur chuchota doucement à leur encontre. Sirius jeta un regard oblique à son ennemi de toujours.
Il constata avec stupéfaction que quelques élèves parlaient avec lui.
- Monsieur ? dit une élève de Ravenclaw.
- Oui, mlle Grant ?
- Est-ce que l'on pourra déjeuner avec Ashura demain ?
Severus baissa les yeux vers sa fille qui mâchait son pilon de poulet avec les doigts, toute barbouillée. Il secoua la tête, résigné.
- Ashura ?
- Oui, papa ? dit-elle, tournant son petit visage vers lui et sourit.
- Mlle Grant t'invite à manger à sa table demain, ...
Ashura regarda la jeune fille qui lui souriait. Elle lui sourit à son tour et secoua la tête.
- D'accord ... Si ça te gêne pas, papa.
- Non, tu peux y aller.
- Merci !!
- Merci professeur. A demain, Ashura.
- A demain ...
L'élève et ses amies repartirent à leur table.
- J'y crois pas, Severus a parlé aimablement ... On est dans une dimension parallèle ... dit Sirius.
- Moi je dirais plutôt qu'il est fou de sa fille, sourit Remus.
*** *** *** ***
Dobby revint en fin de soirée dans la chambre de Suh, pour la trouver à terre, inconsciente.
- Maîtresse, miss !!!!
Il s'accroupit et l'observa.
- Oh, vilaine fièvre ! Très vilaine fièvre ! Maîtresse est malade ! Monsieur, maîtresse est malade !!!
Dobby dévala les escaliers et ouvrit avec fracas la porte de la grande salle.
- Dobby ? Que se passe-t-il ? dit Dumbledore.
- Maîtresse, monsieur Dumbledore !!!! Inconsciente !!!!
Severus et le directeur se levèrent en même temps.
- Comment se fait-il ...
- Vilaine fièvre ! Oh oui, c'est une très vilaine fièvre qu'elle a !! Elle n'a pas bougé quand je l'ai appelé, monsieur ! Miss maîtresse est très gravement malade !!
Les deux hommes suivirent l'elfe qui courait aussi vite qu'il pouvait.
- Ashura, reste avec tes frères, dit Severus.
Mihoshi se leva et accueillit sa cadette, inquiète.
- Nii-chan, pourquoi elle est malade ? dit-elle d'une voix aigue.
- Tout le monde tombe malade, répond Yue.
- Mais Ane-Ue peut pas, vous savez bien.
Silence.
Fin de chapitre
Suh était allongée sur son lit, les bras croisés derrière la nuque. Elle ne voulait voir personne, comme à son habitude. Sa chambre était située à l'extrémité des locaux scolaires, une chambre individuelle qu'elle avait depuis son arrivée ; loin des élèves et loin des curieux puisque que sa chambre se situait au troisième étage, l'étage interdit.
- Pathétique, se dit-elle à voix haute, en regardant le miroir placé face à son lit.
Cela ne faisait pas deux mois qu'il y avait cours qu'elle avait déjà causé des ennuis. Même pendant sa première année, cela s'était mieux déroulé que ça. Enfin non, pas tant que ça…
Il faisait froid dans sa chambre, parce qu'elle avait refusé d'y mettre du chauffage.
« Encore une mauvaise habitude » pensa-t-elle.
Pelotonnée dans sa cape, elle se roula en boule et se mit à pleurer.
Dobby était assis en boule, au pied du lit et balançait sa tête d'avant en arrière.
- Maîtresse, s'il vous plaît ...
- Va-t-en, Dobby ... dit-elle doucement.
- Maîtresse ... Vous allez être malade, laissez-moi au moins chauffer la pièce ...
- Ca suffit, laisse-moi ! C'est pas le froid qui me tuera, dit-elle entre deux sanglots.
Dobby se leva, prit le plateau avec la tasse fumante, une assiette pleine de nourriture et le posa face à Suh.
- Je dois amener ça à maîtresse, c'est Mr le directeur qui m'a dit de le ramener. C'est pour votre bien, miss ...
- Je n'ai pas faim !
- Ca fait deux jours que vous n'êtes pas sorti, miss. Pas manger ni bu, c'est pas bon miss ! 'Faut pas être malade sinon Dobby va être triste.
Suh se redressa et regarda l'elfe de maison.
- Tu sais Dobby, je suis habituée à ne pas manger pendant plusieurs jours. C'est pas grave, je t'assure.
L'elfe secoua la tête, faisant tinter son bonnet sur lequel il y avait une clochette et apporta une boîte blanche.
- Madame l'infirmière m'a dit aussi de vous amener des pansements. Votre blessure n'est pas guérie.
Il montra du doigt l'endroit où elle s'était fait mordre par Remus, son poignet avait presque noircit à où il y avait des traces de dents. Son bras tremblait violemment.
- Ce n'est rien ...
- Je vous laisse les pansements, maîtresse. Utilisez-les ...
- Merci, mon Dobby.
L'elfe sourit, fit une révérence et sortit pour retourner en cuisine.
*** *** *** ***
Raziel, dans sa grotte, criait de rage et de désespoir. Il souffrait atrocement au poignet, noircit par des marques qu'il ne connaissait pas.
Il frappa de son poing sur la roche, jusqu'à ce que le sang coule et ne puisse plus le bouger. La douleur le faisait toujours délirer, mais à ces moments, il y avait toujours sa sœur. Mais là ...
- Makoto, j'ai mal !!! Aide-moi ! Je t'en prie ...
Cela dura plusieurs jours où il tomba malade.
*** *** *** ***
Le cours de potion était devenu le cours le plus passionnant de la plupart des élèves : en effet, comme Ashura n'était pas en âge d'aller à l'école, Severus en avait la charge.
Charmante enfant, sauf quand il fallait lui raconter une histoire. Il avait beau essayé, Severus ne cessait de céder aux caprices de cette petite. Bien sûr, le cours était toujours aussi dur, mais l'atmosphère y était moins tendue et le professeur avait arrêter de retirer des points injustement à cause de sa fille qui ne partageait pas sa partialité. Tous les élèves des autres maisons s'étaient pris d'affection pour elle, même s'il s'agissait de la fille du professeur Snape.
Youhei était en retard pour le cours de métamorphose. La serre étant très éloignée de la salle, il l'avait l'excuse signée du directeur pour le retard à ce cours, mais depuis quelques temps, son retard se transformait en absence.
Il vit les élèves de sa classe sortir de la salle, et saisit le bras de Hermione.
- Eh ! Youhei, qu'est-ce qui ...
- Hermione ! Viens avec moi, vite ! Faut que je te parle !
Il l'amena dans un coin emprunté par peu d'élèves et posa ses mains sur les épaules de la jeune fille qui sursauta.
- Quoi ? dit-elle, impatiente.
- Cho m'a accordé un rancart ! J'ai eu du mal, elle avait refusé au début et à force ... Elle a dit oui !!! il sautillait.
- Ah, bien. C'est pour ça que tu m'as kidnappée ? dit-elle d'un ton de reproche.
- Aide-moi ! Ca se passe comment ? Je sais pas, t'es une fille ! Aide-moi !!! il se mit à genoux et simula des larmes.
- Merci de voir que je suis une fille… Ca suffit, idiot ! Lâche-moi !!!
- Aide-moi !!!
- D'accord, d'accord ! Mais arrête, tu me fais honte ! Des gens nous regarde !
Il lui saisit la tête et l'embrassa sur les joues.
- Merci, t'es un amour !!!!
- Arrête !!! cria-t-elle, rouge.
*** *** *** ***
Ginny était sortie depuis quelques heures de l'infirmerie, un peu patraque mais bien. Ce qui s'était passée était un peu confus dans son esprit, mais tout ce dont elle se souvenait, c'est que Malfoy avait essayé de la protéger. Elle lui en était d'ailleurs reconnaissante. La jeune Gryffindor se dirigea vers la Grande Salle et s'assit avec son frère qui l'accueillit à bras ouverts.
- C'est merveilleux, tu es sortie ! dit Ron.
- Oui, mais arrête, j'étouffe ! dit-elle, en se dégageant de son aîné.
- Désolé ...
- Ginny, tu as une bonne mine, sourit Hermione.
- Toi aussi, qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu es rouge, dit-elle.
Hermione détourna son regard et continua de déjeuner sans répondre.
- Mimi Hermi, c'était amical, rien de plus, sourit Youhei en lui faisant un clin d'œil.
- La prochaine fois, évite ça !! Il y a d'autres façons de demander des conseils !
- De quoi parlez-vous ? dit Harry.
- Rien ! Et toi, elle pointa sa fourchette sur Youhei, motus et bouche cousue !
Il rit de bon cœur et continua de discuter avec ses voisins de table.
- Au fait, vous n'avez pas vu Suzuhara ? dit Ginny.
- Quel Suzuhara ? Il y en a quand même 5 rien que dans cette école ... dit Ron.
- Suh, je crois qu'elle s'appelle. Je voudrais la remercier pour ... enfin vous savez quoi.
- Moi aussi je l'ai cherché, mais je ne sais pas où elle est. Ses frères non plus ne savent pas, dit Ron. Apparemment, elle ne dort pas dans le dortoir des Slytherin.
- Ah bon ? Où ça alors ? dit Harry.
- Ca t'intéresserait de savoir, hein ? sourit Ron.
- Imbécile, répondit-il.
- Alors, où dort-elle si ce n'est avec ceux de sa maison ? demanda Hermione.
- Elle a une chambre à part, c'est Mihoshi qui me l'a dit.
- Pourquoi tu lui as demandé où elle dormait, depuis quand ça t'intéresse ? dit Hermione, le regard suspicieux.
- Depuis quand TU t'intéresses à ce que je fais ? dit Ron.
- Ca va, ça va, calmez-vous ! dit Harry.
C'est alors qu'un hibou de l'école apparu d'une fenêtre et déposa une lettre devant Ginny.
- Pas très ponctuel comme hibou, fit Ron. C'est quoi comme lettre ?
- Ca ne te regarde pas.
- C'est un amoureux ? continua-t-il.
Ginny lui tira la langue et ouvrit l'enveloppe.
L'écriture était tremblante et hésitante. L'encre était verte.
" Rendez-vous dans le parc dans dix minutes "
Il n'y avait pas de signature. Intriguée, Ginny rangea la lettre et regarda les alentours. Elle se retourna et regarda la table des Slytherin. Draco l'observait, puis détourna les yeux.
- C'est qui, alors ? demanda son frère.
- Les filles n'aiment pas les curieux. Souviens-t-en, cher grand frère, dit-elle en sortant.
*** *** *** ***
Pompom était au bord de la crise de nerfs, Sirius était là depuis quelques jours, ne voulant pas laisser son ami.
- Mr Black ! Vous ne me faites pas confiance ? Depuis le temps où j'ai eu à m'occuper de votre cas lors de votre scolarité, il ne s'est jamais rien passé de grave. Vous avez tous vos membres ?
- Euh, oui m'dame mais ..., il avait toujours un peu peur d'elle, malgré le temps qui s'était écoulé.
- Alors, dehors !
- Sirius ... fit une petite voix.
- Remus ! Comment te sens-tu ? il s'assit et prit la main de son ami.
- J'ai l'esprit embrouillé, mais je suis vivant. Et Suh ? Comment va-t-elle ?
Il secoua la tête.
- Je n'en ai aucune idée. Elle n'est pas venue en cours depuis deux jours.
- Mr Lupin ? Vous sentez-vous mieux ?
- Oui, merci.
- Bien, Mr Black, s'il vous plaît ...
- Madame Pomfrey, attendez ... j'aimerais lui parler.
Elle soupira de dépit et partit dans son bureau.
- Tu voulais me parler ? A quel sujet ?
Remus souriait en silence. Il ferma les yeux puis se redressa lentement.
- Rien, je pense que ce n'est pas encore le moment ...
- Quel moment ? Sirius était perdu.
- Sirius, un jour on aura une conversation. Mais je crois que tu n'es pas encore prêt alors on va arrêter pour le moment.
Remus se mit à rire et toucha le menton de Sirius où naissait une petite barbe.
- Je suppose que tu as passé la nuit à mon chevet ? Sirius secoua la tête.
- Tu vas me faire le plaisir de te rendre présentable et de faire tes cours, professeur. Je pourrais sûrement sortir dans quelques heures si Pomfrey est de bonne humeur.
- Ok ... Tu ne veux rien ?
Remus sembla loin.
- Si, mais pour le moment, tu ne pourras pas me le donner ... se dit -il.
- Quoi ?
- Non, rien, vas-y.
*** *** *** ***
Ginny trainaît le pas. Elle n'était pas sûre, mais si c'était le cas. Pourquoi lui a-t-il écrit ?
- Par ici, fit une voix.
Ginny s'approcha avec précaution et un bras la saisit, l'amenant un peu plus loin.
Elle vit très vite qu'elle ne s'était pas trompée.
- Malfoy ? dit-elle, timidement.
Il acquiesça sans se retourner. Ils s'arrêtèrent près des serres désertes et il lâcha le bras de Ginny.
Il y eut un silence pendant lequel Ginny se posait des centaines et des centaines de questions.
- Pour quoi m'as-tu donné rendez-vous ? dit-elle en un souffle.
Sans la regarder, il lui répondit.
- Ne te fais pas d'illusions ! C'est pas un rendez-vous amoureux !
Ginny montrait une indifférence qu'elle avait du mal à dissimuler.
- Alors pourquoi ?
Draco se retourna et lui donna une rose. Ginny la prit, de plus en plus étonnée.
- Je ne comprends plus ...
- C'est pour la dernière fois ... Je sais que ça ne réparera pas ce qui s'est passé. Je n'ai pas tenu ma promesse, dit Draco, le regard plein de regrets.
- Ce n'était pas ta faute.
- Si ! J'aurais très bien pu mourir à ta place ! Pourquoi tu m'as protégé ?!
Ginny tourna les talons.
- Parce que j'estime que chaque vie mérite d'être vécue, et que le caractère change avec le temps. Pour n'importe qui.
Elle partit seule en laissant un Draco perplexe.
- En tout cas, j'ai une dette envers toi, Weasley ...
*** *** *** ***
Tout le monde avait passé une journée assez agréable sans ennui, trop calme selon leur goût. L'entrée de Lupin à la table des professeurs produit des acclamations et applaudissements de beaucoup d'élèves, heureux de voir leur professeur rétablit.
- Vous allez mieux, m'sieur ? cria un élève de Hufflepuf.
- Oui, merci.
Remus tourna la tête pour voir un Severus avec un enfant assis près de lui.
- Qui est l'enfant près de Severus ?
Sirius haussa les épaules et continua son repas.
- Je ne déjeunais pas dans la grande salle depuis ces deux jours.
- C'est sa fille, la petite Ashura. Très appréciée en cours à ce que j'ai entendu dire par les élèves.
McGonagall se pencha vers eux et leur chuchota doucement à leur encontre. Sirius jeta un regard oblique à son ennemi de toujours.
Il constata avec stupéfaction que quelques élèves parlaient avec lui.
- Monsieur ? dit une élève de Ravenclaw.
- Oui, mlle Grant ?
- Est-ce que l'on pourra déjeuner avec Ashura demain ?
Severus baissa les yeux vers sa fille qui mâchait son pilon de poulet avec les doigts, toute barbouillée. Il secoua la tête, résigné.
- Ashura ?
- Oui, papa ? dit-elle, tournant son petit visage vers lui et sourit.
- Mlle Grant t'invite à manger à sa table demain, ...
Ashura regarda la jeune fille qui lui souriait. Elle lui sourit à son tour et secoua la tête.
- D'accord ... Si ça te gêne pas, papa.
- Non, tu peux y aller.
- Merci !!
- Merci professeur. A demain, Ashura.
- A demain ...
L'élève et ses amies repartirent à leur table.
- J'y crois pas, Severus a parlé aimablement ... On est dans une dimension parallèle ... dit Sirius.
- Moi je dirais plutôt qu'il est fou de sa fille, sourit Remus.
*** *** *** ***
Dobby revint en fin de soirée dans la chambre de Suh, pour la trouver à terre, inconsciente.
- Maîtresse, miss !!!!
Il s'accroupit et l'observa.
- Oh, vilaine fièvre ! Très vilaine fièvre ! Maîtresse est malade ! Monsieur, maîtresse est malade !!!
Dobby dévala les escaliers et ouvrit avec fracas la porte de la grande salle.
- Dobby ? Que se passe-t-il ? dit Dumbledore.
- Maîtresse, monsieur Dumbledore !!!! Inconsciente !!!!
Severus et le directeur se levèrent en même temps.
- Comment se fait-il ...
- Vilaine fièvre ! Oh oui, c'est une très vilaine fièvre qu'elle a !! Elle n'a pas bougé quand je l'ai appelé, monsieur ! Miss maîtresse est très gravement malade !!
Les deux hommes suivirent l'elfe qui courait aussi vite qu'il pouvait.
- Ashura, reste avec tes frères, dit Severus.
Mihoshi se leva et accueillit sa cadette, inquiète.
- Nii-chan, pourquoi elle est malade ? dit-elle d'une voix aigue.
- Tout le monde tombe malade, répond Yue.
- Mais Ane-Ue peut pas, vous savez bien.
Silence.
Fin de chapitre
