Chapitre 27 : Clouds who is hiding my feelings
Tout le monde était couché au château. Rusard n'était pas là et les fantômes se faisaient discrets. Suh portait une longue robe blanche et un châle de la même couleur. Si quelqu'un la voyait, il la prendrait de suite pour une revenant : son pas était lent et les yeux fixés face à elle, rien de précis à l'horizon.
Suh remontait du sous-sol, elle était encore au même endroit. Le sommeil lui manquait depuis quelques jours, elle marchait sans savoir où aller.
- Mon bébé, dit une voix.
- Ne m'appelle pas comme ça, s'il te plaît, dit Suh.
Charlie était adossé sur le mur, près d'un immense tableau.
- Pourquoi ?
- Tu me chasses de ta vie et tu te permets de m'appeler… Charlie, à quoi tu joues ?
- Je ne joue pas, Makoto, je t'assure.
Charlie s'avança et prit la main de Suh, la portant à ses lèvres.
- Ai shiteru, dit-il.
- Non, c'est pas vrai ! Suh secoua la tête.
- Si, je ne mens pas.
- Si, tu mens ! Si c'était le cas...
« Si c'était le cas, tu ne m'aurais pas laissé »
- Je ne pourrais jamais réparer ce qui s'est passé…
Charlie porta de nouveau la main de la jeune fille à ses lèvres.
- J'ai eu du mal à t'aimer. Tu le sais, et toi tu détruis tout. Charlie, je ne peux pas.
- Je comprends, mais j'ai dû mal à me faire à l'idée de te voir avec un autre, dit Charlie, la voix tremblante.
- Un autre ? dit Suh.
- Harry, je crois que tu le sais mais tu ne veux pas l'admettre.
- Charlie, qu'est-ce que tu me fais ?
- Je mets les choses au point, qu'on ne se fasse pas d'illusions plus longtemps.
- … Qu'est-ce qui te pousse à t'expliquer ?
Suh se mit à croupis, les genoux cachés sous sa longue robe.
- Je ne veux pas te voir mourir, dit Charlie.
- Pourquoi est-ce que je mourrais ?
- J'ai fait un rêve plusieurs fois, toujours le même. Quand nous étions ensemble, et je ne veux pas que ça se produise… Je t'ai vu mourir, Makoto. Je ne veux pas que ça se produise.
*** *** *** ***
Ron, Harry et Youhei étaient dans le dortoir. Ils n'arrivaient pas à dormir, alors ils discutaient.
- Harry, tu as parlé avec Suh ? demanda Ron
- Oui, et elle m'a jetée.
- C'est parce qu'elle a peur, et puis c'est une fille. C'est lent à la détente, mais on y peut rien. On les aime, pas vrai ? dit Youhei.
- T'as pas froid en caleçon, dis-moi ? dit Ron à Youhei.
Les jeunes garçons étaient en pyjama, mis à part Youhei.
- Non, je suis plus à l'aise comme ça. Les humains se prennent la tête pour un rien. C'est juste une tenue.
- Dis ça à Hermione et elle te bottera les fesses, dit Ron.
- Tu t'es déjà mis en caleçon devant elle ? Petit malin va ! Youhei lui fit un clin d'œil.
- Oh ça va ! D'abord c'est pas vrai !
- A qui tu veux faire croire ça ? sourit Harry.
- Tu vas pas t'y mettre ?!
- Je suis sûr que Hermione sera heureuse de son cadeau de Noël, sourit Youhei.
- Tu lui as offert quoi ? Et pourquoi tu lui offres quelques chose ? Ron venait de dire tout ça rapidement, avec une pointe de jalousie.
- C'est pas ce que tu crois. C'est parce qu'elle m'a rendu service, je suis sûre qu'elle va aimer. Vous verrez. Et toi Harry, tu vas offrir quoi à ma sœur ?
- Ben j'avais un cadeau mais… Enfin avec Sirius on a trouvé un truc pas mal, dit Harry.
Il regarda Ron.
- Je lui ai acheté un collier, mais elle va trouver ça complètement ridicule, dit Ron en parlant de Hermione.
- Dis-lui que ça vient du cœur, tu vas voir comment elle va réagir, ça marche toujours ce genre de phrases avec les filles.
Youhei prit sa couverture et se roula jusqu'à son lit.
- Mouais, firent les deux autres, sceptiques.
*** *** *** ***
Folken regardait Remus endormi près de lui. Il se leva, mit un pull et sorti de sa chambre. Il vagabonda un long moment et s'arrêta face à une porte. Il toqua.
Une personne ouvrit la porte de l'intérieur, l'air grincheux.
- Quoi ? dit Néo.
- Je peux entrer, il faut que je te parle.
Son frère dégagea le passage.
Il s'installèrent face à face, Néo prit un verre et se servit du cognac.
- T'en veux ? Néo désigna son verre.
- Non, et pose ton verre sinon tu vas le faire tomber.
Folken jouait avec les manches de son pull. Néo se mit à tapoter l'accoudoir des doigts.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Néo, je veux renoncer à mon immortalité.
Silence.
Néo mit plusieurs minutes avant de comprendre ce que son frère voulait dire. Il posa son verre sur le rebord de la table, mais se brisa au sol.
- Pardon ? Tu peux répéter ?
- Je veux être humain.
- Je savais, j'ai bien entendu, dit Néo.
- Est-ce que tu m'en veux ?
- Non, c'est ton choix, mais les petits vont avoir du mal.
- Je t'en laisse la charge, Makoto ne pourra pas le faire, dit Folken.
- Tu vas leur manquer.
- C'est pas comme si j'étais déjà mort, tu sais, sourit Folken.
*** *** *** ***
Noël : Tout le monde faisait la fête, le château étant vide de gens. Dans le dortoir des Gryffindor, il n'y avait que Ginny et Hermione qui venaient de se lever.
- Oh, c'est spécial comme cadeau, m'enfin bon, Ginny rangea le paquet sur le côté et trouva une enveloppe au pied du sapin.
- Ah, je l'ai vu aussi, c'est pour toi, dit Hermione en saisissant le cadeau de Ron.
Ginny ouvrit l'enveloppe et ne put s'empêcher de sourire. Il y était écrit de façon tremblante :
« Joyeux Noël
je ne suis pas très doué pour offrir quoique ce soit alors j'espère que ça te suffira
Draco »
Hermione, elle, ouvrait le paquet avec précaution. Son visage vira au rouge. Ginny lui fit un clin d'œil.
- Alors, il a pas de goût mon frère ? T'es sûre ?
- Oui, bon, je peux me tromper…
- Allez, mets-le ! Ca va lui faire plaisir !
Hermione prit le collier et mit ses mains derrière le cou, mais se ravisa.
- Je… je vais plutôt lui demander de me le mettre lui-même, dit Hermione en rougissant.
Ginny se mit à siffler.
- Là, c'est certain, il va fondre ! C'est quoi ce que tu lui as offert ?
Hermione rougit encore plus.
- J'en avais assez de nos disputes et de ces conversations sans fin alors j'ai tout écrit, Hermione fit un signe de la tête et montra une enveloppe posée au pied du sapin.
Ginny ouvrit grand les yeux.
- Non, Hermione… C'est…
Le jeune fille hocha la tête.
- Il va passer le plus beau noël, ça je peux te l'assurer, dit Ginny en explosant de rire.
C'est alors que Hermione saisit un paquet portant son nom. Intriguée, elle ouvrit et…
*** *** *** ***
Les garçons venaient de se réveiller, il y avait des bribes de voix et des têtes ensommeillés qui tiraient sur leurs rideaux.
- Joyeux Noël !!!! crièrent les jumeaux Weasley.
- Ouais, joyeux noël les gars, dit Ron en baillant.
Harry mit ses lunettes sur le nez et plia ses couvertures.
- Harry, cadeau !! Descendons ! dit joyeusement Ron.
- En parlant de cadeau, je me demande si Hermione a vu… commença Youhei.
- YOUHEI !!!!!!!!!!!!!
- Oui, Hermione a vu, sourit le garçon.
Hermione débarqua dans le dortoir, l'air furieux et le visage rouge de colère.
- Hermione, tu pourrais…
- Silence !! Youhei, comment as-tu pu ?!
Youhei eut à peine le temps de bouger que Hermione lui sauta dessus, saisit un oreiller et tenta de l'étouffer avec.
- Toi aussi, joyeux noël Hermione !!!!
Youhei riait comme un fou en essayant de se dégager de la jeune fille.
- Tu n'as vraiment aucun tact ! C'est pas amusant ! Arrête de rire ! Pourquoi est-ce que tu m'as donné ça ????
Ron réussit à dégager Hermione de Youhei, qui s'étala sur son lit, le sourire aux lèvres.
- T'aurais préféré quoi d'autre ? Moi je me suis dit à la rigueur, c'est à ta taille. Ca pourrait être ton objet fétiche, dit Youhei en souriant innocemment.
Hermione jeta l'oreiller au visage du garçon qui tomba à la renverse.
- Tu as offert quoi à Hermione pour qu'elle se mette dans cet état ? demanda Harry.
Ginny était à l'embrasure de la porte du dortoir, se tenant les côtes. Elle fit un signe aux garçons et ils s'approchèrent. Explosion de rire.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? dit Ron.
Hermione poussa Ron et sortit en vitesse de la pièce, rouge de honte.
- Youhei a offert à Hermione un de tes caleçons, dit Harry en s'essuyant les larmes.
- QUOI ???????!!!! Ron eut les oreilles rouges pivoine.
- Moi je trouve qu'elle l'a bien prit, non ? dit Mihoshi
- Je dirais même qu'elle était honoré… Mais ça bousille notre cadeau, pas vrai les gars ? Yue secoua la tête et les jumeaux Weasley balança un paquet sur la tête de Ron.
- C'est de la part de tous les quatre… Du sur mesure, dit Fred.
Ron ouvrit le paquet.
- Qu'est-ce que … ?
Ron tint des deux mains une extrémité du vêtement, dévoilant un magnifique caleçon rose brodé avec le nom ' Hermione ' en bleu.
Harry et Ginny étaient à terre, riant à n'en plus finir.
- C'est malin, on aurait dû lui donner avant, peut-être que Hermione aurait préféré le voir dedans, non ? dit George.
- Eh Ron ! Voilà ta chance, balade-toi devant 'Mione avec ça, on va voir si elle réagit si mal, dit Youhei.
- C'est ça, avec ça ce sera finit de notre amitié, vous êtes fou.
- Elle va le prendre pour un pervers, dit Ginny. D'ailleurs le cadeau de Hermione t'attend en bas, tu devrais le prendre en vitesse.
- Ouais. Reprenez-ça, si 'Mione tombe dessus, commença Ron.
- Comment ça ? Hermione fouille tes affaires ? dit Fred.
- Alors la réaction de tout à l'heure est fondé ! Ce caleçon-là n'était pas son préféré, sourit Georges.
- Fais-lui un défilé pour savoir lequel elle choisirait, dit Yue.
- Bon, je descends sinon ils ne finiront jamais, dit Ron à Harry.
- Attends, je viens avec toi.
*** *** *** ***
- Suh ? Qu'est-ce que tu fais là ? dit Ginny.
- J'ai entendu le vacarme en passant, je suis venue voir. Et puis, joyeux noël aussi, sourit-elle.
- Joyeux noël, répondirent-ils.
Suh s'assit sur un fauteuil et s'étira longuement. Charlie avait à peine les yeux ouverts.
- Ouah, Charlie ! On t'avait pas vu ! dit Ginny. T'as mal dormi ou quoi ?
- C'est pas ça, passons s'il vous plaît…
Il fit un signe de tête à Harry et sortit.
- Suh, vous avez passez la nuit ensemble ? demanda Ron.
- On a pas fait que discuter si tu veux savoir.
Silence.
- Euh, on a mangé un morceau et on a dormi, vous pensez à quoi ?
- Rien, dit Ginny.
- Ben je...
- Stop, dirent Suh et Ginny en même temps.
Harry monta les escaliers et redescendit au bout de quelques minutes, les mains derrière le dos.
- Quoi ? Hermione m'offre une lettre ?! s'écria Ron.
Ginny sourit.
- Oh, plus que ça, Ron, Ginny sortit de la salle commune.
Il haussa les sourcils et ouvrit la lettre.
- Je vous laisse, 'vais voir Hermione, dit Ron.
- Hum… fit Harry en attirant l'attention de Suh.
- Oui, excuse-moi. Avant toute chose, j'ai… Enfin Charlie et moi on a réglé certains points et maintenant tout est clair. Il me faut juste un peu de temps. Tiens, fit Suh.
Elle tendit une boîte rouge et or.
- Ne fais pas attention à l'emballage, c'est du banal, sourit la jeune fille.
Harry eut un hoquet de surprise : dans la boîte, il y avait une chaîne en or blanc et un cristal blanc de la taille d'un gros diamant.
- Le cristal est ensorcelé, il peut faire apparaître un message ou un truc du genre. A toi de voir, dit Suh.
- Je sais je connais…
Harry fit un sourire et donna le cadeau de Suh.
- C'est Sirius qui m'en avait parlé, je ne savais pas quoi trop t'offrir.
Suh se mit à rire, elle tenait dans la main exactement le même pendentif qu'elle avait donné à Harry.
- Ben la coïncidence, merci.
Suh embrassa Harry sur la joue et s'assit sur l'accoudoir du siège de Harry.
- De quoi tu as parlé avec Charlie ? demanda Harry.
- Tu veux vraiment savoir ?
Il secoua la tête, comme un enfant. Suh glissa sur le fauteuil et s'assit sur les genoux de Harry.
- On a… parlé… de mon éventuel futur… sentimental…
- Ah, fit Harry.
Suh tira sur le col de pyjama de Harry. Il craignit une attaque soudaine de la jeune fille puis ferma les yeux. Il sentit alors sur des lèvres sur les siennes, l'embrassant timidement. Harry ouvrit les yeux.
- Suh ? dit-il, hésitant.
- Joyeux Noël…
Elle se pencha de nouveau et recommença.
- Je rêve ?
Suh le pinça si fort qu'il cria.
- Aïe ! Mais ça va pas ?!
- T'as mal ? Toi ? Désolée… mais tu pensais que c'était un rêve, dit-elle en tirant la langue.
- T'as pas l'air si désolé que ça, dit Harry en se massant la joue.
*** *** *** ***
Le temps s'écoula rapidement, et la Grande Salle réunit de nouveaux les familles dans la joie et la bonne humeur.
Remus et Folken étaient un peu à l'écart. Apparemment leur discussion était grave, la gravité de leurs visages ne passaient pas inaperçus.
- Les Suzuhara, réunion ! dit Folken.
Intrigués, Ashura, Youhei, les jumeaux et Suh s'approchèrent de leur aîné.
- Bonjour Remus, dit Suh.
Il lui répondit d'une voix faible et il baissa la tête.
Shiva et Severus s'assirent près de Néo, ce dernier embrassa sa mère. Les petits firent de même sauf Suh. ( bougresse )
- Je dois vous parler, dit Folken.
Ashura s'assit sur les genoux de son frère et eut une mine inquiète.
- Qu'est-ce t'as, nii-chan ? dit l'enfant.
- Ecoutez, c'est pas facile à dire.
Folken inspira et se lança.
- Je renonce à mon immortalité, dit-il en une traite.
- QUOI ??????!!!
Yue eut une mine outragée et Youhei frappa la table du poing.
- Qu'est-ce qu'a dit le frère de Suh ? dit Ron.
- Il renonce à son immortalité, dit Hermione doucement.
- T'es pas fou ?! Tu sais ce qui peut se passer si tu y renonces ! dit Yue.
- Je sais, mais je veux quand même y renoncer.
- Mais tu peux pas nous faire ça ?! dit Youhei.
- Eh, calmez-vous, c'est sa décision. Il a le droit de choisir son chemin, dit Mihoshi.
- C'est tout l'effet que ça te fait ! Yue, qui était pourtant le plus calme, était hors de lui.
- Mais il peut mourir, dit Ashura.
- Folken, dit Shiva. Une fois humain, tu ne pourras plus récupérer tes pouvoirs, ta décision mérite une certaine réflexion.
- C'est tout réfléchi.
Remus avait le visage caché sous ses mains, les coudes sur la table.
- Moi j'approuve pas, dit Yue.
- Moi non plus, Youhei se leva et quitta la salle.
- Mihoshi, va parler à ton frère. Raisonne-le, dit Severus.
Il se leva et partit suivre son cadet.
- Je ne demande pas votre permission, juste votre soutien. Les humains n'ont pas de choix à la naissance, moi si, Folken parlait d'une voix neutre, presque menaçante.
- Moi ce que j'en dis, du moment que tu es heureux, sourit Suh. On a pas notre mot à dire. Tu as mon soutien, fonce nii-chan .
- Tu sais que je t'aime toi ? dit Folken.
- Je sais, ajouta-t-elle avec un clin d'œil, je te demande juste de faire gaffe.
*** *** *** ***
Youhei était face au lac, le visage défait et plein de larmes. Mihoshi s'approcha de son cadet et le prit par les épaules.
- Tite tête… dit Mihoshi.
- Commence pas, c'est pas le moment.
- Folken a fait son choix, il aimerait que tu le soutiennes aussi.
- Je peux pas. J'ai l'impression d'être trahi…
- Pourquoi ? Il est heureux, il a enfin trouvé ce qu'il voulait.
- Et nous ? On compte pas ?
- Hei-chan, il sait qu'on est là ; tu l'as blessé tout à l'heure mais tu t'en es pas rendu compte.
- Je … je l'ai blessé ? dit Youhei.
- Oui, tu as eu une réaction assez inattendue je dois dire…
- De jour en jour, vous vous ressemblez, tu sais Hei-kun ? dit Suh.
Elle prit ses petits frères dans ses bras et embrassa Youhei sur le front.
- Je ressemble à qui ? dit Youhei.
- Folken. Contrairement aux êtres humains, nous avons la possibilité de changer notre physique selon notre volonté. Tu ne l'as pas remarqué, mais dans quelques années même moins tu seras comme lui.
- C'est mon modèle.
- Moi aussi, mais il faut le laisser vivre, dit Mihoshi.
- Ok, Youhei sourit et ils retournèrent au château.
*** *** *** ***
Après le déjeuner, Thadeus et Severus étaient dans les appartements privés de ce dernier. Severus parlaient de sa vie et de la vie de « ses » enfants.
- Donc Makoto est ta seule fille, dit Thadeus.
- Non, il y a son jumeau aussi.
- Ah ? Je ne l'ai pas vu.
- Et tu ne le verras sans doute jamais…
- Pourquoi ?
- Il n'est pas avec nous, il ne nous aime pas, dit Severus, un pointe de déception.
- Ces enfants t'ont profondément changé, mon fils. Mais j'en suis heureux, tu es épanoui, dit Thadeus.
- Je ne vois pas ce que tu veux dire, sourit Severus.
- Quel charmante discussion, dit une voix.
Severus se retourna et vit, assis à sa fenêtre, un jeune homme.
- Raziel…
Le jeune homme sourit et s'approcha de son père.
- Je suis heureux de te voir enfin…
Fin du chapitre
Tout le monde était couché au château. Rusard n'était pas là et les fantômes se faisaient discrets. Suh portait une longue robe blanche et un châle de la même couleur. Si quelqu'un la voyait, il la prendrait de suite pour une revenant : son pas était lent et les yeux fixés face à elle, rien de précis à l'horizon.
Suh remontait du sous-sol, elle était encore au même endroit. Le sommeil lui manquait depuis quelques jours, elle marchait sans savoir où aller.
- Mon bébé, dit une voix.
- Ne m'appelle pas comme ça, s'il te plaît, dit Suh.
Charlie était adossé sur le mur, près d'un immense tableau.
- Pourquoi ?
- Tu me chasses de ta vie et tu te permets de m'appeler… Charlie, à quoi tu joues ?
- Je ne joue pas, Makoto, je t'assure.
Charlie s'avança et prit la main de Suh, la portant à ses lèvres.
- Ai shiteru, dit-il.
- Non, c'est pas vrai ! Suh secoua la tête.
- Si, je ne mens pas.
- Si, tu mens ! Si c'était le cas...
« Si c'était le cas, tu ne m'aurais pas laissé »
- Je ne pourrais jamais réparer ce qui s'est passé…
Charlie porta de nouveau la main de la jeune fille à ses lèvres.
- J'ai eu du mal à t'aimer. Tu le sais, et toi tu détruis tout. Charlie, je ne peux pas.
- Je comprends, mais j'ai dû mal à me faire à l'idée de te voir avec un autre, dit Charlie, la voix tremblante.
- Un autre ? dit Suh.
- Harry, je crois que tu le sais mais tu ne veux pas l'admettre.
- Charlie, qu'est-ce que tu me fais ?
- Je mets les choses au point, qu'on ne se fasse pas d'illusions plus longtemps.
- … Qu'est-ce qui te pousse à t'expliquer ?
Suh se mit à croupis, les genoux cachés sous sa longue robe.
- Je ne veux pas te voir mourir, dit Charlie.
- Pourquoi est-ce que je mourrais ?
- J'ai fait un rêve plusieurs fois, toujours le même. Quand nous étions ensemble, et je ne veux pas que ça se produise… Je t'ai vu mourir, Makoto. Je ne veux pas que ça se produise.
*** *** *** ***
Ron, Harry et Youhei étaient dans le dortoir. Ils n'arrivaient pas à dormir, alors ils discutaient.
- Harry, tu as parlé avec Suh ? demanda Ron
- Oui, et elle m'a jetée.
- C'est parce qu'elle a peur, et puis c'est une fille. C'est lent à la détente, mais on y peut rien. On les aime, pas vrai ? dit Youhei.
- T'as pas froid en caleçon, dis-moi ? dit Ron à Youhei.
Les jeunes garçons étaient en pyjama, mis à part Youhei.
- Non, je suis plus à l'aise comme ça. Les humains se prennent la tête pour un rien. C'est juste une tenue.
- Dis ça à Hermione et elle te bottera les fesses, dit Ron.
- Tu t'es déjà mis en caleçon devant elle ? Petit malin va ! Youhei lui fit un clin d'œil.
- Oh ça va ! D'abord c'est pas vrai !
- A qui tu veux faire croire ça ? sourit Harry.
- Tu vas pas t'y mettre ?!
- Je suis sûr que Hermione sera heureuse de son cadeau de Noël, sourit Youhei.
- Tu lui as offert quoi ? Et pourquoi tu lui offres quelques chose ? Ron venait de dire tout ça rapidement, avec une pointe de jalousie.
- C'est pas ce que tu crois. C'est parce qu'elle m'a rendu service, je suis sûre qu'elle va aimer. Vous verrez. Et toi Harry, tu vas offrir quoi à ma sœur ?
- Ben j'avais un cadeau mais… Enfin avec Sirius on a trouvé un truc pas mal, dit Harry.
Il regarda Ron.
- Je lui ai acheté un collier, mais elle va trouver ça complètement ridicule, dit Ron en parlant de Hermione.
- Dis-lui que ça vient du cœur, tu vas voir comment elle va réagir, ça marche toujours ce genre de phrases avec les filles.
Youhei prit sa couverture et se roula jusqu'à son lit.
- Mouais, firent les deux autres, sceptiques.
*** *** *** ***
Folken regardait Remus endormi près de lui. Il se leva, mit un pull et sorti de sa chambre. Il vagabonda un long moment et s'arrêta face à une porte. Il toqua.
Une personne ouvrit la porte de l'intérieur, l'air grincheux.
- Quoi ? dit Néo.
- Je peux entrer, il faut que je te parle.
Son frère dégagea le passage.
Il s'installèrent face à face, Néo prit un verre et se servit du cognac.
- T'en veux ? Néo désigna son verre.
- Non, et pose ton verre sinon tu vas le faire tomber.
Folken jouait avec les manches de son pull. Néo se mit à tapoter l'accoudoir des doigts.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Néo, je veux renoncer à mon immortalité.
Silence.
Néo mit plusieurs minutes avant de comprendre ce que son frère voulait dire. Il posa son verre sur le rebord de la table, mais se brisa au sol.
- Pardon ? Tu peux répéter ?
- Je veux être humain.
- Je savais, j'ai bien entendu, dit Néo.
- Est-ce que tu m'en veux ?
- Non, c'est ton choix, mais les petits vont avoir du mal.
- Je t'en laisse la charge, Makoto ne pourra pas le faire, dit Folken.
- Tu vas leur manquer.
- C'est pas comme si j'étais déjà mort, tu sais, sourit Folken.
*** *** *** ***
Noël : Tout le monde faisait la fête, le château étant vide de gens. Dans le dortoir des Gryffindor, il n'y avait que Ginny et Hermione qui venaient de se lever.
- Oh, c'est spécial comme cadeau, m'enfin bon, Ginny rangea le paquet sur le côté et trouva une enveloppe au pied du sapin.
- Ah, je l'ai vu aussi, c'est pour toi, dit Hermione en saisissant le cadeau de Ron.
Ginny ouvrit l'enveloppe et ne put s'empêcher de sourire. Il y était écrit de façon tremblante :
« Joyeux Noël
je ne suis pas très doué pour offrir quoique ce soit alors j'espère que ça te suffira
Draco »
Hermione, elle, ouvrait le paquet avec précaution. Son visage vira au rouge. Ginny lui fit un clin d'œil.
- Alors, il a pas de goût mon frère ? T'es sûre ?
- Oui, bon, je peux me tromper…
- Allez, mets-le ! Ca va lui faire plaisir !
Hermione prit le collier et mit ses mains derrière le cou, mais se ravisa.
- Je… je vais plutôt lui demander de me le mettre lui-même, dit Hermione en rougissant.
Ginny se mit à siffler.
- Là, c'est certain, il va fondre ! C'est quoi ce que tu lui as offert ?
Hermione rougit encore plus.
- J'en avais assez de nos disputes et de ces conversations sans fin alors j'ai tout écrit, Hermione fit un signe de la tête et montra une enveloppe posée au pied du sapin.
Ginny ouvrit grand les yeux.
- Non, Hermione… C'est…
Le jeune fille hocha la tête.
- Il va passer le plus beau noël, ça je peux te l'assurer, dit Ginny en explosant de rire.
C'est alors que Hermione saisit un paquet portant son nom. Intriguée, elle ouvrit et…
*** *** *** ***
Les garçons venaient de se réveiller, il y avait des bribes de voix et des têtes ensommeillés qui tiraient sur leurs rideaux.
- Joyeux Noël !!!! crièrent les jumeaux Weasley.
- Ouais, joyeux noël les gars, dit Ron en baillant.
Harry mit ses lunettes sur le nez et plia ses couvertures.
- Harry, cadeau !! Descendons ! dit joyeusement Ron.
- En parlant de cadeau, je me demande si Hermione a vu… commença Youhei.
- YOUHEI !!!!!!!!!!!!!
- Oui, Hermione a vu, sourit le garçon.
Hermione débarqua dans le dortoir, l'air furieux et le visage rouge de colère.
- Hermione, tu pourrais…
- Silence !! Youhei, comment as-tu pu ?!
Youhei eut à peine le temps de bouger que Hermione lui sauta dessus, saisit un oreiller et tenta de l'étouffer avec.
- Toi aussi, joyeux noël Hermione !!!!
Youhei riait comme un fou en essayant de se dégager de la jeune fille.
- Tu n'as vraiment aucun tact ! C'est pas amusant ! Arrête de rire ! Pourquoi est-ce que tu m'as donné ça ????
Ron réussit à dégager Hermione de Youhei, qui s'étala sur son lit, le sourire aux lèvres.
- T'aurais préféré quoi d'autre ? Moi je me suis dit à la rigueur, c'est à ta taille. Ca pourrait être ton objet fétiche, dit Youhei en souriant innocemment.
Hermione jeta l'oreiller au visage du garçon qui tomba à la renverse.
- Tu as offert quoi à Hermione pour qu'elle se mette dans cet état ? demanda Harry.
Ginny était à l'embrasure de la porte du dortoir, se tenant les côtes. Elle fit un signe aux garçons et ils s'approchèrent. Explosion de rire.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? dit Ron.
Hermione poussa Ron et sortit en vitesse de la pièce, rouge de honte.
- Youhei a offert à Hermione un de tes caleçons, dit Harry en s'essuyant les larmes.
- QUOI ???????!!!! Ron eut les oreilles rouges pivoine.
- Moi je trouve qu'elle l'a bien prit, non ? dit Mihoshi
- Je dirais même qu'elle était honoré… Mais ça bousille notre cadeau, pas vrai les gars ? Yue secoua la tête et les jumeaux Weasley balança un paquet sur la tête de Ron.
- C'est de la part de tous les quatre… Du sur mesure, dit Fred.
Ron ouvrit le paquet.
- Qu'est-ce que … ?
Ron tint des deux mains une extrémité du vêtement, dévoilant un magnifique caleçon rose brodé avec le nom ' Hermione ' en bleu.
Harry et Ginny étaient à terre, riant à n'en plus finir.
- C'est malin, on aurait dû lui donner avant, peut-être que Hermione aurait préféré le voir dedans, non ? dit George.
- Eh Ron ! Voilà ta chance, balade-toi devant 'Mione avec ça, on va voir si elle réagit si mal, dit Youhei.
- C'est ça, avec ça ce sera finit de notre amitié, vous êtes fou.
- Elle va le prendre pour un pervers, dit Ginny. D'ailleurs le cadeau de Hermione t'attend en bas, tu devrais le prendre en vitesse.
- Ouais. Reprenez-ça, si 'Mione tombe dessus, commença Ron.
- Comment ça ? Hermione fouille tes affaires ? dit Fred.
- Alors la réaction de tout à l'heure est fondé ! Ce caleçon-là n'était pas son préféré, sourit Georges.
- Fais-lui un défilé pour savoir lequel elle choisirait, dit Yue.
- Bon, je descends sinon ils ne finiront jamais, dit Ron à Harry.
- Attends, je viens avec toi.
*** *** *** ***
- Suh ? Qu'est-ce que tu fais là ? dit Ginny.
- J'ai entendu le vacarme en passant, je suis venue voir. Et puis, joyeux noël aussi, sourit-elle.
- Joyeux noël, répondirent-ils.
Suh s'assit sur un fauteuil et s'étira longuement. Charlie avait à peine les yeux ouverts.
- Ouah, Charlie ! On t'avait pas vu ! dit Ginny. T'as mal dormi ou quoi ?
- C'est pas ça, passons s'il vous plaît…
Il fit un signe de tête à Harry et sortit.
- Suh, vous avez passez la nuit ensemble ? demanda Ron.
- On a pas fait que discuter si tu veux savoir.
Silence.
- Euh, on a mangé un morceau et on a dormi, vous pensez à quoi ?
- Rien, dit Ginny.
- Ben je...
- Stop, dirent Suh et Ginny en même temps.
Harry monta les escaliers et redescendit au bout de quelques minutes, les mains derrière le dos.
- Quoi ? Hermione m'offre une lettre ?! s'écria Ron.
Ginny sourit.
- Oh, plus que ça, Ron, Ginny sortit de la salle commune.
Il haussa les sourcils et ouvrit la lettre.
- Je vous laisse, 'vais voir Hermione, dit Ron.
- Hum… fit Harry en attirant l'attention de Suh.
- Oui, excuse-moi. Avant toute chose, j'ai… Enfin Charlie et moi on a réglé certains points et maintenant tout est clair. Il me faut juste un peu de temps. Tiens, fit Suh.
Elle tendit une boîte rouge et or.
- Ne fais pas attention à l'emballage, c'est du banal, sourit la jeune fille.
Harry eut un hoquet de surprise : dans la boîte, il y avait une chaîne en or blanc et un cristal blanc de la taille d'un gros diamant.
- Le cristal est ensorcelé, il peut faire apparaître un message ou un truc du genre. A toi de voir, dit Suh.
- Je sais je connais…
Harry fit un sourire et donna le cadeau de Suh.
- C'est Sirius qui m'en avait parlé, je ne savais pas quoi trop t'offrir.
Suh se mit à rire, elle tenait dans la main exactement le même pendentif qu'elle avait donné à Harry.
- Ben la coïncidence, merci.
Suh embrassa Harry sur la joue et s'assit sur l'accoudoir du siège de Harry.
- De quoi tu as parlé avec Charlie ? demanda Harry.
- Tu veux vraiment savoir ?
Il secoua la tête, comme un enfant. Suh glissa sur le fauteuil et s'assit sur les genoux de Harry.
- On a… parlé… de mon éventuel futur… sentimental…
- Ah, fit Harry.
Suh tira sur le col de pyjama de Harry. Il craignit une attaque soudaine de la jeune fille puis ferma les yeux. Il sentit alors sur des lèvres sur les siennes, l'embrassant timidement. Harry ouvrit les yeux.
- Suh ? dit-il, hésitant.
- Joyeux Noël…
Elle se pencha de nouveau et recommença.
- Je rêve ?
Suh le pinça si fort qu'il cria.
- Aïe ! Mais ça va pas ?!
- T'as mal ? Toi ? Désolée… mais tu pensais que c'était un rêve, dit-elle en tirant la langue.
- T'as pas l'air si désolé que ça, dit Harry en se massant la joue.
*** *** *** ***
Le temps s'écoula rapidement, et la Grande Salle réunit de nouveaux les familles dans la joie et la bonne humeur.
Remus et Folken étaient un peu à l'écart. Apparemment leur discussion était grave, la gravité de leurs visages ne passaient pas inaperçus.
- Les Suzuhara, réunion ! dit Folken.
Intrigués, Ashura, Youhei, les jumeaux et Suh s'approchèrent de leur aîné.
- Bonjour Remus, dit Suh.
Il lui répondit d'une voix faible et il baissa la tête.
Shiva et Severus s'assirent près de Néo, ce dernier embrassa sa mère. Les petits firent de même sauf Suh. ( bougresse )
- Je dois vous parler, dit Folken.
Ashura s'assit sur les genoux de son frère et eut une mine inquiète.
- Qu'est-ce t'as, nii-chan ? dit l'enfant.
- Ecoutez, c'est pas facile à dire.
Folken inspira et se lança.
- Je renonce à mon immortalité, dit-il en une traite.
- QUOI ??????!!!
Yue eut une mine outragée et Youhei frappa la table du poing.
- Qu'est-ce qu'a dit le frère de Suh ? dit Ron.
- Il renonce à son immortalité, dit Hermione doucement.
- T'es pas fou ?! Tu sais ce qui peut se passer si tu y renonces ! dit Yue.
- Je sais, mais je veux quand même y renoncer.
- Mais tu peux pas nous faire ça ?! dit Youhei.
- Eh, calmez-vous, c'est sa décision. Il a le droit de choisir son chemin, dit Mihoshi.
- C'est tout l'effet que ça te fait ! Yue, qui était pourtant le plus calme, était hors de lui.
- Mais il peut mourir, dit Ashura.
- Folken, dit Shiva. Une fois humain, tu ne pourras plus récupérer tes pouvoirs, ta décision mérite une certaine réflexion.
- C'est tout réfléchi.
Remus avait le visage caché sous ses mains, les coudes sur la table.
- Moi j'approuve pas, dit Yue.
- Moi non plus, Youhei se leva et quitta la salle.
- Mihoshi, va parler à ton frère. Raisonne-le, dit Severus.
Il se leva et partit suivre son cadet.
- Je ne demande pas votre permission, juste votre soutien. Les humains n'ont pas de choix à la naissance, moi si, Folken parlait d'une voix neutre, presque menaçante.
- Moi ce que j'en dis, du moment que tu es heureux, sourit Suh. On a pas notre mot à dire. Tu as mon soutien, fonce nii-chan .
- Tu sais que je t'aime toi ? dit Folken.
- Je sais, ajouta-t-elle avec un clin d'œil, je te demande juste de faire gaffe.
*** *** *** ***
Youhei était face au lac, le visage défait et plein de larmes. Mihoshi s'approcha de son cadet et le prit par les épaules.
- Tite tête… dit Mihoshi.
- Commence pas, c'est pas le moment.
- Folken a fait son choix, il aimerait que tu le soutiennes aussi.
- Je peux pas. J'ai l'impression d'être trahi…
- Pourquoi ? Il est heureux, il a enfin trouvé ce qu'il voulait.
- Et nous ? On compte pas ?
- Hei-chan, il sait qu'on est là ; tu l'as blessé tout à l'heure mais tu t'en es pas rendu compte.
- Je … je l'ai blessé ? dit Youhei.
- Oui, tu as eu une réaction assez inattendue je dois dire…
- De jour en jour, vous vous ressemblez, tu sais Hei-kun ? dit Suh.
Elle prit ses petits frères dans ses bras et embrassa Youhei sur le front.
- Je ressemble à qui ? dit Youhei.
- Folken. Contrairement aux êtres humains, nous avons la possibilité de changer notre physique selon notre volonté. Tu ne l'as pas remarqué, mais dans quelques années même moins tu seras comme lui.
- C'est mon modèle.
- Moi aussi, mais il faut le laisser vivre, dit Mihoshi.
- Ok, Youhei sourit et ils retournèrent au château.
*** *** *** ***
Après le déjeuner, Thadeus et Severus étaient dans les appartements privés de ce dernier. Severus parlaient de sa vie et de la vie de « ses » enfants.
- Donc Makoto est ta seule fille, dit Thadeus.
- Non, il y a son jumeau aussi.
- Ah ? Je ne l'ai pas vu.
- Et tu ne le verras sans doute jamais…
- Pourquoi ?
- Il n'est pas avec nous, il ne nous aime pas, dit Severus, un pointe de déception.
- Ces enfants t'ont profondément changé, mon fils. Mais j'en suis heureux, tu es épanoui, dit Thadeus.
- Je ne vois pas ce que tu veux dire, sourit Severus.
- Quel charmante discussion, dit une voix.
Severus se retourna et vit, assis à sa fenêtre, un jeune homme.
- Raziel…
Le jeune homme sourit et s'approcha de son père.
- Je suis heureux de te voir enfin…
Fin du chapitre
