Chapitre 39 : Terror's Wave

De l'intérieur de la bâtisse, Voldemort pu constater les faits : les géants avaient encerclés tout le périmètre, détruisant les protections et capturant toute vie qu'ils croisaient. L'homme serpent cria de rage.

- Comment se fait-il qu'ils soient ici ?!!! Qui leur a donné notre position ?!!!!

- Ils ont capturé beaucoup des nôtres, ils les ont fait parler de force…

- Qu'attendez-vous pour les attaquer ?!

- Nos sorts ne leur font aucun effet, my Lord !

Voldemort sortit de la salle et se dirigea vers les armureries où devaient être exposés les items des fondateurs.

- TOI ! dit Voldemort.

Raziel avait dans les mains l'épée de Godric Gryffindor et des éclats de verre tout autour de lui.

- Tu en as mis du temps à venir, Voldemort…

- C'est toi qui a libéré le traître ! Pourquoi ?!

- Il n'était pas convenu de le torturer, je l'ai emmené en lieu sûr.

- Je croyais que le sort des humains ne t'intéressaient pas !

- C'est vrai, mais Severus Snape est mon père. Salut !

Il disparut.

En moins d'une journée, la cachette de Voldemort fut détruite par les géants, l'homme serpent dût battre en retraite pour le moment. Avec une poignée de fidèles, il retourna dans l'ancienne demeure des Riddle pour s'y cacher.

- Wormtail !

- Mon maître…

- Rappelle tous les Dementors et créatures qui puissent nous aider. Ils veulent la guerre, ils l'auront…

- Serons-nous assez, face aux géants ? demanda Peter.

Vodemort sourit.

- Je vais faire appel aux gobelins…

*** *** *** ***

Lorsque Suh se réveilla dans les bras d'Harry, elle constata qu'il faisait encore très sombre à l'extérieur. Elle se mit à bailler et réveilla son compagnon.

- Harry, dit-elle doucement.

- Mm, quoi ?

- Il faut se lever, les cours…

- Il fait encore nuit…

Suh prit sa montre et cligna des yeux. Il était 6 :48.

- Harry chéri, il est presque sept heures.

- Quoi ? Mais pourquoi fait-il…

La porte de la chambre s'ouvrit avec fracas et laissa passer un petit être.

- Miss, maîtresse ! Dobby vient vous chercher, miss !! dit l'elfe.

- Bonjour. Que se passe-t-il, Dobby ?

- Des dragons, maîtresse !! Partout dans l'école, au moins une dizaine dans le parc, une vingtaine aux alentours de la Forêt et pleins dans les airs, maîtresse ! Ils veulent vous parler !!!

L'elfe gesticulait, ne tenant pas sur place, les lèvres tremblantes.

- Ah, c'est pour ça qu'il fait si sombre… Bon, je me change et je descends, merci Dobby.

Le petit elfe partit.

- Pourquoi sont-il là, à ton avis ? demanda Harry en enfilant son pantalon.

- Comme cela fait un mois normalement que je ne l'ai pas vu, il attend sûrement ma réponse, dit Suh.

- Ah bon, avec une escorte personnelle ?

- Ouais, c'est Hagrid qui aurait été content de voir ça…

Ils descendirent jusqu'au Hall d'entrée où plusieurs élèves étaient entassés entre eux, apeurés et criant dans tous les sens. Le professeur McGonagall tentait tant bien que mal de les calmer.

- Suh ! Dieu merci, tu es saine et sauve ! dit le professeur.

Suh sourit, un peu embarrassée.

- Que se passe-t-il, Minerva ?

- Il y a un dragon énorme dans la Grande Salle ! Je crois que c'est le leader…

- Je ne suis pas énorme, dit le dragon en crachant du feu.

Les élèves partirent du hall, apeurés. Suh et Harry entrèrent.

- Shooting Star ! Ce n'était pas la peine de les effrayer ! dit Suh dans un ton de reproche.

Le dragon se mit à rire.

- Excuse-moi petit démon. C'est tellement risible que je ne peux m'en empêcher…

- Mouais… Au fait, merci pour la dernière fois. Comment tu as fait pour nous déboussoler, comme ça ?

Shooting Star leva la patte et secoua le doigt, faisant sortir sa longue langue de la bouche.

- Si je te le dis, ce n'est plus un secret…

Suh cligna des yeux.

- T'es vraiment têtu, toi !

- C'est dans ma nature, petit démon… Tiens, n'es-tu pas celui que tout le monde nomme « Le Survivant » ? dit le dragon en regardant Harry dans les yeux.

Harry parut mal à l'aise et acquiesça.

- Oui, Shiva m'a beaucoup parlé de toi, petit homme du nom de Harry Potter.

- Ah bon ? fit le garçon.

- Dis-moi, Shooting Star, pourquoi es-tu venu avec ton clan ?

- J'ai décidé d'accepter ta proposition. J'ai besoin de me dégourdir les pattes, cela fait longtemps que je n'ai pas chassé du Dementors, dit-il en crachant de nouveau du feu.

- Ecoute, pour l'humain…

- Je t'adore, petit démon. Mais c'est non. Je dois venger mon fils ou il ne reposera jamais en paix…

Suh sembla déçue.

- Au fait, nous avons croisés des géants un peu plus au Nord…

- Vous ne vous êtes pas entretués, au moins ? Ce sont nos alliés !!! s'exclama Suh.

- Non, non. Apparemment, ils revenaient d'un massacre. Ils avaient des prisonniers.

- Ils ont dû trouver la cachette de l'homme serpent alors… il faut que je parle à Fridvula…

- Ne t'en fais pas pour ça. Tiens…

Shooting Star fit tomber des cendres face à la jeune fille.

- C'est quoi ? demanda Suh.

- La lettre que t'a laissé Fridvula avec son rapport détaillé…

- Euh, oui mais là, c'est brûlé…Comment va-t-elle… Harry s'arrêta de parler quand le dragon le dévisagea.

- J'ai rien dit, dit Harry en grimaçant.

Suh mit sa main au-dessus des cendres et récita une ancienne formule. La cendre se mit à se lever et à reprendre sa forme initiale. Il fallut quelques secondes à peine, et la lettre se trouva à ses pieds. Suh l'ouvrit.

« P'tit chou ( Suh rigola à son appellation )

Nous avons réussi à débusquer des espions de Voldemort qui traînaient en Transylvanie. Apparemment, les vampires ont accepté de s'allier à lui, gare à ton cou ! ( Suh grimaça )

Les Humains devront faire attention, les loups-garous aussi seraient dans le coup.

Les espions ont été enfermés comme convenu dans la prison d'Azkaban, il y en a très peu pour le moment mais ils ne s'échapperont pas car les dragons gardent le bâtiment, toujours comme convenu !

Shooting Star m'a dit qu'il avait réussi à recruter des Ogres, ( Suh jeta un œil étonnée au dragon qui sourcilla ) je ne sais pas où il veut en venir. Ils sont bêtes, il a dû les appâter avec la chair des Dementors. Il paraît qu'ils adorent ça…

D'un camp comme dans un autre, nous somme à égalité. Le choix vous appartient, les Humains.

Borrey »

Suh soupira.

- Alors ? demanda Harry.

Suh lui tendit la lettre qu'il lit rapidement.

- Erk, des vampires !

- Exactement, il fait se méfier d'eux… Je vais donner ça à Albus. Vous pourrez rester ici, je vais expliquer la situation aux élèves, sourit Suh.

- Merci… Et rassure-les, je ne mangerais que de l'herbe pour cette fois. Je m'affinerai un peu, j'ai pas pris un peu de poids, d'après toi ?

Suh se mit à rire.

- Shooting Star, lorsque tu seras empâté, tu ne pourras plus bouger. Tu es très bien comme ça !

Le dragon essaya de sourire mais dût s'arrêter car il n'y arrivait pas.

- Par contre, vous dormirez dehors. Les élèves mangent dans cette salle, et toi tu prends toute la place !

- D'accord, d'accord.

*** *** *** ***

Quand Suh et Harry partirent à la rencontre de Dumbledore dans son bureau, ils trouvèrent celui-ci en train de lire un parchemin.

- Bonjour Albus.

- Oh, bonjour les enfants. Vous allez bien ?

Ils acquiescèrent en souriant.

- Tiens, il y a de bonnes et mauvaises nouvelles mais il faut que tu le saches, dit Suh en tendant la lettre à son tuteur.

- Je comprends mieux maintenant, dit le vieil homme.

- Comprendre quoi ? dit Suh.

- Lis ça.

Harry se pencha sur elle et lit pardessus son épaule.

« Albus

Je viens de recevoir un rapport inquiétant, mais personne ne semblait vouloir s'en préoccuper…

Des vampires.

J'en ai croisé plus d'une dizaine dans les ruelles de Londres, dans les vieux quartiers. Je crains qu'ils ne recommencent leurs sombres manigances.

J'en ai fait suivre certains, et il s'avère qu'ils se retrouvent tous au même endroit : La maisonnette des mages. Réputés pour y avoir abriter tous les anciens détraqués magiques et créatures mystiques en fuite.

Ils ne se rassemblent pas pour rien, il y a toute une assemblée.

Mon informateur m'a fait part d'une nouvelle inquiétante : Dahlia et Wilheim sont là.

Dis à ma sœur de faire très attention, ainsi qu'a mes frères et la petite.

Je ne veux pas qu'il leur arrive quelque chose comme à maman ou papa.

Néo »

- Merlin, Dahlia ! fit Suh.

- Qui sont ces deux-là ? dit Harry.

Albus attendait également la réponse.

Suh avait les yeux ouverts, regardant le vide.

- Dahlia est celle que l'on appelle « la Mère ». La Reine des Damnés, c'est elle qui a enfanté tous les vampires pures, ceux qui n'ont pas été mordus pour le devenir.

- Elle est dangereuse ? demanda Harry.

Suh était blême.

- Très. Je ne l'ai jamais croisée, et je prie pour que cela ne m'arrive pas… Elle ne craint pas le soleil…

- En quoi est-elle dangereuse ? demanda Albus.

- Les vampires sont réputés pour s'approprier des proies jeunes et beaux… Suh jeta un regard en biais à Harry.

- Et ce Wilheim ?

- Un vampire qui a l'air d'avoir près de vingt cinq ans. Je ne sais rien d'autre pour son apparence, mais je sais en tout cas qu'il est cruel. C'est le fils de Dahlia, le seul qui ai survécu pendant toutes ces années. Il méprise les Humains, Albus, je ne supporte pas la présence des vampires. Je ne pourrais pas t'aider si j'en croise…

- Comment se fait-il que tu ne supportes pas leur présence ? demanda Harry.

- Ils m'attirent.

- Je ne comprends plus…

Suh baissa les yeux et ne dit plus rien.

- Il n'y a pas un moyen de les tuer ? Ou les repousser ? dit Harry.

- Normalement, le soleil et les pieux en bois, en plein cœur. Mais pas ces deux-là…

- Et l'eau bénite et les croix ? dit Harry.

- Ca c'est les Muggles qui ont inventé ça, ça ne fonctionne pas comme ça malheureusement. Albus, il faut contacter les membres de l'Ordre du Phénix…

- Oui, je vais envoyer une missive.

Suh siffla doucement et fit apparaître Suzaku.

- Ma petite Suzaku, tu pourrais apporter des missives au membre de l'Ordre ?

- Bien sûr, maîtresse.

Dumbledore écrivit ses lettres et les transmit à Suzaku qui s'envola.

- Ce soir, réunion à 21h, ne soyez pas en retard.

- Quoi ?… Moi aussi ? fit Harry.

Le directeur sourit.

- Oui, toi aussi, c'est important. J'ai des choses à te révéler et je pense que c'est le bon moment.

*** *** *** ***

Il y avait un silence pesant dans les cachots ce jour-là. Sam avait le visage de plus en plus pâle. Lorsque Suh entra dans la salle, accompagnée d'Harry, Sam eut un hoquet de surprise.

Elle quitta son siège et se dirigea vers sa nièce.

- Makoto…

- Sam, tu as une mine affreuse, dit Suh en regardant sa tante de haut en bas.

- Où étais-tu ? J'étais si inquiète… J'annule le cours, sortez ! dit Sam d'une voix forte.

Les élèves prirent leurs affaires et sortirent en silence, lançant des regards médusés et étonnés.

Sam s'assit sur un pupitre et prit les mains de Suh dans les siennes.

- Tu as appris pour Shiva ?

- Oui…

- Mon dieu, en si peu de temps. Ma chérie, je me suis inquiétée.

- Je suis désolée, mais j'ai eu un petit problème avec Shooting Star, le dragon rouge.

- Grave ? demanda Sam.

- Non, mais… Sam, tu me fais peur.

La femme secoua la tête, un faible sourire sur les lèvres.

- Je suis heureuse de te retrouver, mais la prochaine fois, préviens-nous. Papa a failli avoir une attaque quand il a apprit ton départ précipité.

- Pardon, Suh baissa la tête.

- Tu ne sais pas où se trouve Severus ?

Suh secoua la tête.

- Je comprends…

« Je suis tellement inutile… »

*** *** *** ***

Au même moment, dans les ruelles bondées de Diagon Alley, un groupe de personnes se fondaient dans la foule insouciante et attiraient leurs proies avec une facilité déconcertante.

Une femme et un homme, près de Gringotts, regardaient avec désarroi ce qui allait se produire dans peu de temps.

Autour d'eux, il y avait plusieurs groupes de personnes assis sur les marches de la banque, près à tout éventualité.

- Ces Humains,… Ils sont si insignifiants et insouciants, dit l'homme.

Ils avait les yeux couleur lavande, et des cheveux aussi sombre que la nuit. Son teint mât et sa haute stature ne passaient pas inaperçus dans une foule pareille. Il était vêtu d'une chemise blanche ouverte jusqu'au torse, une cape bleu nuit et un pantalon en cuir noir avec des ceintures à motifs différés et des bottes anciennes.

- C'est ce qui rend la chose si amusante. Je ne regrette pas d'être revenue ici. Quand dis-tu, mon fils ?

Un sourire charmeur, une chevelure ondulée et une cape dissimulant tout son corps.

- Je te suivrai au bout du monde, s'il le fallait, Mère. Tu as toujours les meilleurs idées, surtout lorsqu'il s'agit d'un repas organisé comme celui-ci…

- N'est-ce pas ? sourit Dahlia.

- Qu'attendons-nous, au juste ? dit Wilheim.

- Le signal…

Peu après, il y eut un cri de panique général. Une marque d'un vert flamboyant au dessus d'une boutique représentant un crâne et un serpent sortant de sa mâchoire apparu et une multitudes d'étincelles vertes jaillirent de tous les coins des rues. En l'espace de quelques secondes, plusieurs personnes tombèrent, blessés ou sans vie.

Dahlia sourit en fermant les yeux et mit sa main à l'oreille.

- Entends-tu ça, mon fils ? Ce requiem que nous composent les Humains ? N'est-il pas sublime ?

- Oh si, Mère. Il est splendide, mais ne devrions-nous pas agir ? J'ai bien peur que l'on nous ai oublié dans toute cette agitation.

- Tu as raison, mon fils. Mes fidèles et mes tendres enfants, dit la femme à son groupe, il est temps pour vous de faire ce que vous attendiez depuis ce retour au pays. N'épargnez personne et ramenez-moi tous les futurs potentiels !

Il y eut un cri de joie unanime et les vampires partirent à la chasse.

Un peu en retrait, un jeune homme s'éclipsa en un battement de cil.

*** *** *** ***

En début d'après-midi, tous les professeurs furent appelés au bureau du directeur. Les cours furent suspendus pour la journée et les élèves était dans l'obligation de rester dans la salle commune jusqu'à nouvelle ordre.

- Qu'est-ce qui se passe, à votre avis ? dit Ron.

- Aucune idée, mais vu la tête du professeur McGonagall, ce doit être quelque chose de grave, dit Hermione en se recroquevillant sur le canapé avec Ron.

- Je suis pas sûre, dit Ginny en chuchotant, mais j'ai cru entendre Flitwick parler d'une attaque soudaine, quelque part.

- Harry, tu n'as pas… dit Ron en regardant sa cicatrice.

Il secoua la tête.

- Rien, mais j'ai un doute…

- Sur quoi ? demanda Hermione.

Harry regarda ses amis et soupira.

- Le directeur a parlé de vampires, tout à l'heure avec nous alors…

Ron s'enfonça un peu plus dans le fauteuil, serrant un peu plus sa petite-amie contre lui. Hermione resta de marbre et Ginny semblait tester toutes les couleurs possibles à son teint déjà pâle.

- Quoi ? firent-ils doucement.

- Ce n'est qu'une supposition, ne dramatisez pas ! Mais je crois que…

Le portrait de la Grosse Dame pivota et fit place à McGonagall. Elle se dirigea vers le groupe d'Harry.

- Potter, suivez-moi.

Il regarda ses amis et acquiesça.

Lorsqu'ils sortirent de la salle, Harry vit que Suh patientait à l'extérieur, apparemment tout aussi surprise que lui. Le professeur de métamorphose partit et les élèves suivirent au pas de course.

Dans l'infirmerie flottait une odeur de désinfectant encore plus désagréable qu'avant et de multiples bandages traînaient sur le sol. Pomfrey effectuait des allers et retours rapides entre les lits. Elle vit McGonagall et secoua la tête.

- Venez.

Suh courut à l'intérieur, en bousculant Harry.

- NEO !!!!

Son frère était étendu sur l'un des lits, du sang tachait son visage et ses mains tremblaient. Il n'était pas le seul, mais la famille passait avant tout. Suh retira doucement la cape de Néo.

- Merlin, dans quel état tu es ?! Qu'est-ce qui s'est passé ?!

- Les vampires… et des Death-eaters. Tout était planifié, ils ont tué un nombre incalculable de sorciers en l'espace d'une heure. On a rien pu faire.

- Ce n'est pas ta faute, Néo.

Harry s'approcha.

- Ils sont bien décidés à t'avoir, Harry. Tu devras faire très attention, dit Néo.

- Oui, compris.

- Harry, Suh. Vous voilà, dit Dumbledore. Vu ce qui s'est passé, j'ai dû malencontreusement avancé la réunion. Suivez-moi.

- Je m'occupe de monsieur Suzuhara, et il vous rejoindra dans quelques minutes, dit l'infirmière.

*** *** *** ***

Il y avait plusieurs personnes dans le bureau de Dumbledore lorsqu'ils entrèrent, assis patiemment. Harry connaissait tout le monde mais fut stupéfait de voir le masque mortuaire qu'ils portaient tous. Sirius et Remus étaient en retrait.

Les adultes regardaient avec suspicion Suh qui suivait le directeur. Elle ne leur accorda aucun regard.

- Harry, dit joyeusement monsieur Weasley. Je suis content de te voir !

- Bonjour monsieur…

Dumbledore s'assit à son fauteuil, Suh près de lui.

- Bien, attendons quelques minutes et…

- C'est bon, Albus. Je suis là, dit Néo.

- Ah, bon. Commençons alors. Je ne vous cacherai rien, l'attaque qui a été menée était bien l'œuvre des Death-eaters.

Il y eut un silence comprit.

- Mais il y a tout de même la mort inexpliquée des dizaines de gens retrouvées dans les ruelles…

- Inexpliquée ? dit Suh.

- Des corps mutilés et les entrailles ouvertes, la peur sur le visage des victimes…

Suh ferma les yeux et s'adossa sur le dossier, elle se sentait mal.

« Qu'est-ce qui m'arrive ? Je me sens mal… »

- Makoto ? Est-ce que ça va ? demanda Albus, qui s'était redressé.

Elle s'appuya sur le vieil homme et posa sa tête sur son épaule.

- Tu es brûlante, mon enfant…

Suh avait des images étranges dans la tête, comme des fragments.

Diagon Alley, Londres, une maison qui semblait ancienne, un groupe de personnes autour d'un feu, des vampires et une mare de sang, des sacrifices humains atroces, des cadavres dépecés et Kane au milieu de tout ça…

Suh poussa le vieil homme et se mit à hurler, se tenant la tête et déplaçant les meubles dans ses déplacements.

- MAKOTO !!!! Néo la tenait fermement dans ses bras, elle le frappait pour qu'il la laisse.

- Makoto, calme-toi !!! dit Albus.

- Laissez-moi ! Laissez-moi, cessez d'envahir mon esprit !!! Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir…

Suh répéta ses mots sans cesse.

Néo tomba au sol, Suh dans ses bras, elle tremblait et sa fièvre semblait persister.

- Albus, je crois que ce qu'elle voit à un rapport avec ce qui se passe… dit Néo.

- Ou ce qui se passera, dit Harry, sceptique.

Ils le regardèrent.

- C'est ta mère qui m'a dit ça… Je vais la ramener dans sa chambre, dit le brun.

Néo déposa délicatement sa sœur dans les bras d'Harry et l'escorta jusqu'à la porte du bureau.

- Attends… Suh agrippait la manche de la robe du directeur.

- Qu'y a-t-il ? Tu es malade, il faut que tu t'alites.

- Kane, c'est lui… les corps mutilés, dit Suh faiblement, le visage en sueur. Des vampires…

Elle s'évanouit dans les bras d'Harry qui sortit en trombe.

Néo regarda les deux jeunes adolescents partir et Dumbledore toussa en attirant le regard de tous.

- J'ai reçu un message étrange, peu après le massacre de Diagon Alley…

Il lut à voix haute et distinctes :

« Déjeuner à gorges déployés !!!

Depuis quelques temps déjà, un étrange phénomène se produit en plein centre de Londres.

Pas d'erreur possible, les vampires veulent vous attaquer.

Ils n'ont fait aucune revendication, c'est une guerre ouverte !

Méfiez-vous, sorcières et sorciers. Il semblerait qu'ils veuillent s'en prendre à votre monde.

Pour pouvoir différencier un vampire d'un Humain, il suffit de lui jeter de l'eau bénite, cela les surprendra et c'est là qu'il faudra les décapiter. C'est un moyen sûr et efficace.

Ils sont à la solde de Voldemort, comme l'a déjà dit Néo, j'en suis certain. Ils recherchent Harry Potter pour le mener à l'homme serpent, mais je crains qu'en le voyant, les vampires ne changent d'avis. Il a un potentiel non négligeable. Sur ce… »

- Ce n'est pas signé, dit Albus.

Néo grogna.

- Ca, c'est du Raziel tout craché.

- S'il nous fait part de cela, c'est qu'il n'est pas aussi mauvais qu'il le prétend, dit le vieil homme.

Néo ne répondit pas.

- Albus, que faisons-nous alors ? demanda Minerva.

- Le plus simple d'abord serait d'en informer les élèves. Ils doivent être prudents, ensuite en parler aux personnes sûrs et qui pourraient nous apporter un soutien.

- Cela se compte sur les doigts, dit Arthur. Ils ont tous peur de… Vous-savez-qui.

- Makoto a réussi à convaincre les dragons, à ce que j'ai vu, dit le ministre.

- Oui, et les géants aussi.

- Ils gardent Azkaban à ce qu'on raconte, dit Mondingus Fletcher.

- Oui, les prisonniers y sont renvoyés de force.

- Nous continuerons ce soir cette discussion. Vous voulez sans doutes parler à vos enfants, et moi je m'inquiète pour Suh.

Dumbledore ouvrit la porte de son bureau et quitta les lieux.

*** *** *** ***

Voldemort écoutait le bruit des bûches dans le feu crépitant de la cheminée, les mains crispés sur son fauteuil. Ses fidèles serviteurs avaient réussis, mais ce n'était pas suffisant pour lui. Quelqu'un toqua à la porte et une jeune femme entra, suivi d'un garçon.

- Oh, vous voilà, sourit Voldemort. Je commençais à m'inquiéter.

- Tant de tristesse dans votre voix, Tom. ( il tressaillit à son nom ) Peut-être espériez-vous notre mort avec celles de ses Humains ? dit Dahlia en souriant.

Elle prit un fauteuil et s'assit face à l'homme serpent.

- Vous vous méprenez, très chère. Une chose me tracasse, rien qui puisse vous inquiéter.

- Arrête un peu tes politesses, la vipère. Tu ne nous as pas appelés pour parler du beau temps, n'est-ce pas ?

- Wilheim, un peu de tenue, je te prie. Pardonnez mon fils.

- Ce n'est rien, je comprends, Voldemort sourit, il a soif de « nouvelles conquêtes ».

Wilheim sourit.

- Je vois qu'on se comprend. Alors ?

- Je vous avouerai que c'est la première fois que je vous vois. Alors je suppose que personne de cette époque ne peut vous identifier…

Dahlia sourit.

- Oh, je vois où vous voulez en venir…

- Une infiltration ne vous gênerait sûrement pas ? dit Voldemort.

- Où ça ? dit le garçon.

- Là où il y a plein de viande fraîche en abondance…

Fin du chapitre