Chapitre 40 : Sand's grain of the sand-box

Suh était brûlante, Harry et Néo se démenaient tant bien que mal pour essayer de la soigner. La jeune fille avait une serviette humide sur le front, mais cela semblait totalement inefficace.

- Je ne sais pas quoi faire d'autre, dit Harry.

- Il faut attendre que sa fièvre baisse, c'est tout, dit Néo. Je vais vous laisser tranquille…

Harry acquiesça.

Néo sortit.

- Makoto… chuchota Harry.

Elle ne répondit pas.

- Je t'en prie, guéris vite…

Il laissa sa tête reposé sur le matelas et tint la main de Suh dans la sienne.

*** *** *** ***

Malgré l'interdiction de sortir de leurs dortoirs, Draco et Ginny discutaient dans le parc de l'école, qui était étrangement silencieux. Ginny se laissa aller sur le banc et soupira.

- J'en ai assez, à croire que les professeurs ne nous font pas confiance, dit Ginny.

- Ils n'ont pas tort, après ce qui s'est passé ici...

Ginny lui donna un coup de coude.

- Tu ne vas pas recommencer ! C'est du passé, oublie ça, tu veux.

Draco regardait le sol, pensif.

- Je ne suis pas encore assez fort pour ça, mais je réussirai… dit Draco.

- De quoi tu parles ?

- Rien…

- Au fait… Pourquoi as-tu échangé ton écharpe avec celle d'Hermione ? demanda Ginny sans le regarder.

Draco cligna des yeux et regarda la jeune fille qui observait avec un intérêt étrange le ciel.

- Pourquoi tu me demandes ça ?

- Comme ça, dit-elle d'un ton un peu brusque.

« Je rêve ou… »

- Tu me fais une crise de jalousie ou quoi ? demanda Draco.

- Ca ne va pas ?! Pourquoi je ferais ça ? dit Ginny avec empressement, les joues empourprées.

Le garçon recula légèrement.

- Oh, pardon.

- Je l'ai fait juste parce que tu me l'avais demandé… dit le blond.

Ginny mit ses mains sur le visage.

- Ginny, tu es jalouse ? demanda-t-il en se penchant sur elle.

- Je… je crois que je commence sérieusement… à m'attacher à toi, c'est tout.

Draco se redressa et quitta le banc.

- Excuse-moi, mais je ne suis pas prêt pour ça, pas encore…

- …

Ginny soupira.

Il y eut un bruissement d'ailes au dessus de leur tête et un hibou grand-duc se posa sur l'épaule de Draco. Il reconnut le volatile, détacha fébrilement le parchemin de la patte de l'oiseau et lit le contenu.

« Je ne te demande pas de me pardonner, mais juste de m'écouter.

Le maître s'est associé avec des vampires, je l'ai guetté. Il va en envoyer à Hogwarts.

Je ne te demande pas de me faire confiance, mais je te dis la vérité.

Crois-le ou non, mais ta mère m'a demandé de te laisser tranquille…

Je le ferai, je respecterai sa dernière volonté

Fais attention à toi

Lucius »

- Qu'as-tu, Draco ? demanda Ginny.

Il se tourna vers elle et secoua la tête.

- Il faut que tu informes ceux de ta maison…

*** *** *** ***

Ron et Hermione étaient dans la salle commune qui était maintenant vide, s'étirant longuement, Ron quitta son siège.

- Que fais-tu ? demanda Hermione.

- Chercher ma sœur, je n'aime pas la savoir dehors alors que l'on nous a interdit de sortir.

Hermione lui lança un regard appuyé.

- Ce n'est que ça ?

- … Oui, enfin bon. Tu viens ?

La jeune fille acquiesça.

Les couloirs étaient silencieux et si calme que les deux adolescents pensaient que l'école avait été déserté. En traversant le couloir principal pour se rendre dans le Hall, ils tombèrent nez à nez avec un homme. Hermione cligna des yeux et continua sa route en compagnie du rouquin.

- Excusez-moi, dit l'homme.

Ron se retourna.

- Je cherche le professeur Dumbledore…

- A quel sujet ? demanda Hermione.

- Pour le poste de professeur en soins des créatures magiques.

- Ah, son bureau se trouve au premier étage, au fond du couloir Est.

- Merci…

L'homme leur jeta un dernier regard et s'en alla. Son regard croisa cependant celui d'Hermione qui frissonna : l'homme avait les pupilles violettes et un air menaçant, l'instant d'après, ses yeux reprirent la couleur d'origine.

- Qu'est-ce que t'as, 'Mione ?

- … Je, non rien, je dois me faire des idées.

« Ou peut-être pas… »

*** *** *** ***

Dobby courait vers l'extérieurs des cuisines, tenant dans ses petites mains d'elfe un gros bol d'eau chaude. Il montait le plus rapidement possible les marches qui le séparait de la chambre. L'elfe en renversa une bonne partie sur les tapis mais ne s'en souciait guère, il s'arrêta net face au directeur qui patientait face à la porte de la chambre de Suh.

- Dobby, que fais-tu ici ?

- Pour Miss, monsieur le Directeur. Miss maîtresse est brûlante alors Dobby ramène de l'eau pour Miss !!

Dumbledore entra dans la pièce, suivi par le petit être.

- Monsieur, dit Harry en se levant.

- Ca va Harry, reste assis.

Dobby humidifia une serviette et la posa sur le front de Suh.

- Comment va-t-elle ? Sa température a baissé ou pas ?

Il secoua la tête.

- Pas encore, professeur.

- Ce n'est pas comme d'habitude… Peut-être devrais-je…

Un elfe de maison arriva alors et demanda au directeur de le suivre.

- Que se passe-t-il ?

- Un homme vous cherche, monsieur le Directeur. Il veut vous voir.

- Bien, je te suis, dit Dumbledore. Harry, je te confie Suh.

Il acquiesça de la tête.

*** *** *** ***

Raziel avait un baluchon dans la main, remplis de bonnes choses à manger et des vêtements de rechange pour son père. Son « habitation » n'était pas des plus belles mais était très bien isolée du reste du monde. Quand il arriva dans la grotte, Severus était en train de désinfecter ses plaies bénignes. ( il lui en restait tout de même quelques-unes )

Au fond de la grotte, dans un partie assez éclairée, il y avait l'épée de Gryffindor. Elle était suspendue par de nombreuses chaînes et maléfices à quiconque voulait s'en emparer. C'était une précaution que Raziel avait effectué, sans donner une explication à son paternel.

- Papa, je t'ai ramené de quoi manger ! Et des vêtements aussi, dit Raziel.

- Ah, merci.

Le garçon s'assit et défit son sac de tissus, il tendit la chemise et le pantalon froissés.

- Il y a eu une attaque cet après-midi à Diagon Alley, dit Raziel en mordant goulûment dans un morceau de pain.

- Quoi ? Que s'est-il passé ?

- Death-eaters, vampires… Raziel haussa les épaules.

- Des vampires ????

- Ouais.

- Et le bilan ? Il y a eu des morts ? demanda Severus.

Raziel acquiesça.

- Des centaines de morts, des blessés, des disparus… qu'on ne retrouvera pas de toute façon.

- Etais-tu là ?

- Ouais, mais ce n'est pas mon problème.

Severus fronça les sourcils.

« Je me demande bien qui est le plus maléfique entre toi et Makoto, quand je t'entends parfois… »

- Il faut que je retourne à Hogwarts, Raziel.

- Non, c'est trop dangereux.

- Et quoi encore ? Ta sœur doit être morte d'inquiétude !

- Elle l'est. Mais les vampires s'en prennent aux humains, tu risques de tomber sur un os si tu pars maintenant, laisse passer.

Le garçon soupira.

- Si tu y vas, je t'accompagnerai.

- Raziel, tu n'es pas vraiment le bienvenu là-bas…

- Je sais, mais il faut tout de même que j'y aille. J'ai un détail à régler avec ma petite sœur…

Il jeta un œil à l'épée et s'adossa sur le mur de pierre.

- Dès que tu es prêt, on part.

*** *** *** ***

Suh était dans un songe, ni lumière ni présence. Elle ne voyait rien. Il y avait cependant des bribes de voix, assez éloignées.

Hogwarts.

Le parc était désert, le lac était calme. Suh se trouvait à la lisière de la Forêt Interdite, elle fit signaler sa présence par de furtifs appels mais rien ne se passa. Le château était fermé quand elle voulut ouvrir les portes. Grimaçant face à la situation, elle partit au terrain de Quidditch.

La jeune fille poussa la porte du terrain, personne. Enfin si.

Quelqu'un était assis sur les gradins, le dos face à Suh. Il ne semblait pas l'entendre.

Vu la carrure, il semblait avoir un peu plus de seize ans, la tête légèrement courbé. Les cheveux d'un noir profond et quelque peu désordonné, riant.

Il n'était pas seul. Elle l'appela mais le garçon ne se retourna pas.

La personne avait dans les bras quelqu'un, de petit. Un garçon qui penchait la tête pour voir qui les dérangeait.

Deux paires d'yeux vert émeraude la regardèrent puis elle se réveilla.

« Harry »

- Harry, dit-elle.

- Je suis là, Makoto.

Il tenait sa main, le regard empli d'inquiétude. Suh tourna sa tête vers lui.

- Harry, qu'est-ce qui s'est passé ?

- Tu t'es évanouie tout à l'heure, mais ce n'est rien, repose-toi.

- J'ai mal à la tête...

- Tu veux de l'aspirine ?

Elle lui sourit.

- C'est pas de refus.

Il sortit.

- Dobby, tu es là… ?

- Oui, miss maîtresse. Comment allez-vous ?

- Comme quelqu'un qui se sent mal…

Suh se redressa et tapota sur son matelas, faisant signe à l'elfe de venir s'asseoir. Il s'approcha.

- Je me sens bizarre Dobby, ta magie peut m'aider, non ? demanda-t-elle doucement.

- Je ne sais pas Miss, mais je peux essayer.

- S'il te plaît…

Dobby mit ses mains à l'extrémité de la tête de Suh et elle ferma les yeux.

Suh ressentit immédiatement une douleur identique à tout à l'heure. Elle porta ses mains à son ventre et serrait la mâchoire. Des images de meurtres et de sang défilait à toute vitesse, plus morbides les unes que les autres. Des Death-eaters en œuvre et Kane au centre de toutes ces activités.

Suh repoussa Dobby et courut dans la salle de bain.

- MISS !!!! Ca va pas, miss ?!!

Suh vomissait dans la cuvette des toilettes. Dobby arriva et l'aida à se caler sur le mur.

- Miss, ce n'est pas une fièvre ordinaire.

- Oui, j'ai vu…

Elle s'essuya et sortit de la pièce. Dobby la remit dans son lit et s'assit.

- Maîtresse, vous êtes sûre que ça va ?

Suh réfléchissait.

- … Non.

Elle ouvrit grand les yeux quand elle réalisa.

- Dobby…

Elle le regardait avec ses gros yeux ronds.

- Merlin, je comprends maintenant…

- Quoi donc, miss ?

Il y eut un long cri.

*** *** *** ***

En soirée, tous les élèves regardèrent le directeur qui venait d'entrer dans la Grande Salle. Derrière lui, il y avait l'homme qu'avait croisé plus tôt Ron et Hermione.

- Il a eu le poste, apparemment, dit Hermione.

- Qu'est-ce que tu as ? demanda le rouquin.

- Il ne me plaît pas ce type, dit-elle en mâchant sa viande.

- Intuition féminine ?

- Non, intuition de sorcière. Au fait, et Harry ?

- Il est dans le hall, avec Chang.

- Encore ?

Hermione soupira.

- Et Ginny ? Il lui arrive quoi ?

Ron grogna mais ne répondit rien.

Harry était adossé sur le mur, les mains dans les poches et le regard perdu au loin.

- Ecoute, Chang. J'ai très faim, tu veux quoi ?… A part ce que tu me demandes perpétuellement, bien sûr.

- Tu dois te séparer d'elle. Peu importe la manière, je veux que tu t'éloignes d'elle !

- J'ai pas d'ordre à recevoir de toi, Chang.

- Elle a ameuté des dragons, attaquer des Dementors, et tuer de sang-froid des Death-eaters ! Tu veux quoi de plus, dis-moi !

Harry sourit.

- La paix.

- Harry, je t'en prie…

- Fous-moi la paix ! Y'en a marre !

Il frappa du poing sur le mur et entra dans la Grande Salle.

- … et il prendra dorénavant le poste de Hagrid, Mr Suzuhara étant parti.

Il y eut des protestations mais Dumbledore s'arrêta de parler et le repas fut servi.

- Harry ! dit joyeusement Hermione.

- On s'inquiétait. Vous avez encore fait des folies, hein ? dit Ron.

Harry lui jeta un regard noir, Ron se fit tout petit.

- Où est Suh ?

- Malade, répondit Harry.

- Encore ? Mais qu'est-ce qu'elle a ?

- Je ne sais pas, elle a souvent des vertiges ces temps-ci.

« Ah, des vertiges ? » pensa Hermione.

- Comment ça ? Depuis combien de temps ? demanda la jeune fille.

- Je ne sais pas, en tout cas, depuis son retour elle est bizarre.

Hermione fit glisser délicatement ses doigts sous son menton, signe qu'elle réfléchissait intensément. Harry jeta un regard à la table des profs.

- Dumbledore a trouvé un remplaçant ? dit Harry d'un ton douteux.

- Oui, mais ça n'a pas l'air de plaire à Hermione.

- Pourquoi ? dit le brun à son amie.

- Hein ? Oh, je ne sais pas, il dégage des ondes bizarres… Enfin je ne peux pas l'expliquer.

- C'est quoi son nom ?

- Nigel Gray.

Ils mangèrent en silence.

*** *** *** ***

Le crépitement du feu qui continuait malgré la pièce vide, donnait à la salle commune un air bien triste. Ginny n'arrivait pas à dormir, et son livre ne l'aidait pas à l'assoupir non plus. Le canapé avait beau être confortable, il n'en était pas moins qu'elle ne pouvait fermer l'œil. Hermione écrivait, de gros livres poussiéreux face à elle et éparpillés sur le sol.

- Hermione, dit Ginny.

- Oui, Gin' ? dit Hermione sans lever les yeux.

- Je crois que je suis amoureuse.

- Bien, mais encore ?

Ginny se tourna vers la brunette.

- Eh, je viens de te dire…

- Je sais, je sais. Mais ce n'est pas nouveau.

- Si.

- Draco, je suppose ?

- Comment tu le sais ?

- Je ne passe pas ma vie à fourrer mon nez dans un livre, détrompe-toi.

Silence.

Le portrait de la grosse dame coulissa sur le côté et Suh entra, suivit par Dobby. La Slytherin avait un pull et un châle sur les épaules.

- Suh, dit Hermione en se levant vers elle.

- Bah, t'es pâle, qu'est-ce qui t'arrive ?

Ginny se poussa légèrement et Suh s'assit près d'elle, Hermione sur l'accoudoir du canapé.

- Il fallait que je parle à quelqu'un, et surtout pas mes frères…

- Et Harry ? dit Hermione.

Suh grimaça légèrement.

- C'est à propos de lui ?

Suh secoua la tête.

- Il y a quelque chose qui ne va pas entre vous ?

Dobby s'assit sur la table basse, son chapeau dans les mains et les yeux baissés. Suh se mit à sangloter légèrement, les doigts sous les yeux, tentant d'arrêter les larmes.

- C'est pas une raison pour pleurer ! s'exclama Ginny en posant sa main sur l'épaule de Suh. Calme-toi, et dis-nous ce qui ne va pas.

- Je suis enceinte.

- Effectivement, dit la brune en levant les yeux au ciel.

- Quoi ? fit Ginny. De qui ?

Hermione lui donna un coup de coude.

- Aïe, mais quoi ?… Oh, d'accord !

- Dobby est au courant mais ne le dira à personne. S'il vous plaît, aidez-moi. Qu'est-ce que je dois faire ?

- Bonne question, dit Hermione en s'étirant. Tu en as parlé à Harry ?

Suh secoua la tête de façon négative.

- Tu as peur de sa réaction, qu'il ne l'accepte pas, c'est ça ? Ginny regarda la brune d'un air réprobateur et lui donna un coup de coude à son tour.

- T'en fais pas un peu trop ? chuchota Ginny.

- Non, il faut dire ce qu'il faut dire. Mais Harry n'est pas du genre à laisser tomber quelqu'un, surtout si c'est toi, sourit Hermione.

Suh lui sourit faiblement à son tour.

- Ecoute, ce n'est pas que j'approuve ce que vous avez fait mais… Enfin il faudra assumer maintenant.

Hermione se tint debout, face à Suh.

- Harry doit être mis au courant, c'est son enfant aussi.

Suh acquiesça.

- Oui, mais pas maintenant…

- Le plus tôt sera le mieux je pense, dit Ginny. Il est quelque peu susceptible ces derniers jours, j'ai remarqué.

- A cause de Cho Chang, sûrement, souffla Suh en soupirant, je le lui dirai…

- Tu as l'air de douter, je me trompe ? dit Hermione.

- J'ai un métabolisme différent des humains et… enfin je vais accoucher dans moins de deux semaines.

- Quoi ? firent les deux jeunes filles.

- Mais tu n'as pas changé de taille ! dit Ginny. Je veux dire… elle fit des gestes d'épaisseur sur son ventre.

Suh posa sa main sur son ventre.

- Ca ne serait tarder… mais je n'accoucherai pas ici.

- Pourquoi ?

- Je ne veux pas qu'Albus le sache, ou même Pompom ou les autres. Ils vont avoir un arrêt cardiaque si je leur annonce ça.

- Vrai, dit Hermione. Et Sam, la sœur de ton père ?

- Non, non plus…

- Ton grand-père, il n'est pas ici, et puis il a l'air compréhensif.

- Oui.

Suh regarda les jeunes filles intensément.

- Qu'y a-t-il ? demanda la rouquine.

- Vous pourriez… Suh avait du mal à s'exprimer.

- Tu veux que l'on vienne avec toi ? dit Hermione.

- Oui.

- C'est d'accord.

- Je viens aussi.

- Moi aussi, Miss ! Je veux être là, miss !

- Dobby…

Il secoua la tête avec rapidité.

- Non, non, non et non ! Je veux être là, je veux aider ma maîtresse ! Miss, s'il vous plaît.

- Pourquoi pas ? Une aide en plus n'est pas de refus, dit Hermione.

- Ok alors, mais il faudra être discret, Dobby.

- Promis ! Merci mille fois !!!

Ginny se frappa alors le front, faisant sursauter Hermione.

- Ca te prend souvent, Gin' ?

- Je viens de penser à un truc… Suh, si tu accouches, ton père sera au courant ?

- Oui, et alors ?

- Il voudra savoir qui est le père, non ?

Hermione et Suh se regardèrent.

- Ouh, la tuile. Déjà qu'il ne l'aimait pas…

- J'imagine Harry, ' professeur, votre fille attend un enfant. Comment ? Oui, c'est le mien. Je peux vous appeler papa ?' non vraiment, Harry est dans de beaux draps.

- Tant pis, ils feront avec, dit Suh.

Les filles se quittèrent peu de temps après, sous les remerciements chaleureux de Suh envers ses deux amies. Dobby la suivait derrière elle, un grand sourire aux lèvres. Il n'y avait pas un chat mais Suh n'était pas rassurée.

« Je n'aime pas l'ambiance qui règne ici… » pensa Suh.

A l'extrémité du couloir où elle se trouvait, un homme la regardait. Il l'interpella.

- Eh, fit-il.

Suh sursauta et regarda la personne qui l'avait appelé. Elle cligna des yeux et fronça les sourcils, elle ne l'avait jamais vu.

- Qu'y a-t-il ? Qui êtes-vous ?

Il lui sourit.

- Le professeur de soins aux créatures magiques, Nigel Gray.

- Enchantée, elle continua sa route.

Suh entendit derrière des pas précipités, elle accéléra. Il lui attrapa le bras et elle s'en détacha hâtivement, Dobby tremblait.

- Attends, ne te sauve pas.

Dobby s'enfuit.

« Je n'aime pas son odeur… Il empeste la mort… »

L'homme lui attrapa les poignets et se colla à son cou, exhalant le parfum de la peau de la jeune fille.

- Qu'est-ce que vous faites ?! Lâchez-moi !

- Hum… Cette senteur, oui. Tu attends un enfant, n'est-ce pas ? sourit-il de façon féroce.

Suh recula, horrifiée.

« Un vampire ! Ici… »

- Wilheim… tenta-t-elle.

Il haussa les sourcils puis sourit de nouveau, lâchant les mains de la Slytherin.

- Je vois que nous ne pouvons pas tromper tout le monde… Enfant bâtarde.

Suh le gifla de toutes ses forces, les yeux féroces.

- Je préfère ça à ta nature.

- Les Humains valent-ils la peine que l'on se battent pour eux ? Quel intérêt as-tu dans cette histoire ?

Suh commençait à avoir des maux de tête, elle posa sa main sur le rebord d'une fenêtre.

« Ca ne va pas, il est trop près de moi… »

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne supportes pas ma présence ?

Wilheim s'approcha davantage.

- Miss !!

Suh regarda vers le couloir du fond et vit Dobby venir en courant, Harry à ses talons et le regard soupçonneux. Elle courut vers lui, il la prit dans ses bras.

- Je me suis inquiété, où étais-tu ? dit Harry.

- Excuse-moi Harry, j'étais…

Suh s'arrêta quand elle vit qu'Harry regardait le vampire avec un regard dur, la serrant un peu plus contre lui.

- Professeur…

- Bonsoir, dit-il en souriant, ce n'est pas une heure pour vous promener, les jeunes. Retournez à vos dortoirs.

Il sourit aux jeunes, un sourire qui en disait long sur ce qu'il pensait.

« Tiens ta langue et tout ce passera pour le mieux… pour le moment »

- Makoto ?

- Pardon, on monte se coucher ? dit-elle avec empressement.

- Oui. Il ne t'a pas ennuyé ?

- Non, non. Ca va.

Harry la regarda mais ne dit rien, ils partirent en remerciant Dobby.

« Je ne peux rien faire, je ne sais pas comment réagir ? Le dire à Albus ou pas ? Je ne veux pas qu'il meure à cause de moi… Merlin, que dois-je faire ?? »

Fin du chapitre