Chapitre 42 : Thunder only happens when it's raining

Suh se tenait entre le dragon géant et Lucius. L'homme voulu s'avancer mais Suh le retint de faire un mouvement. Shooting Star avait la gueule ouverte et était prêt à cracher du feu.

- Petit démon, écarte-toi de mon chemin !! rugit la bête.

- Non, je ne peux pas.

Le dragon leva la tête vers le ciel et cracha sans fin du feu en guise de mécontentement.

- Ne joue pas à ça avec moi ! Tu sais ce qu'il représente pour moi, petit démon !

- Je le sais, mais je ne peux pas ! Il est le père d'un de mes amis !

- De quoi parlez-vous ? dit Lucius. Je n'ai jamais vu de dragon.

Suh se retourna.

- Ah bon ? Tu es sûr ? Parce que se jouer d'un dragon, c'est pas vraiment la chose à faire… Surtout quand il est en colère.

- Je sais que c'est lui, je reconnais son odeur !

- Oh ça va, n'en fais pas un plat ! T'as le flair aussi prodigieux que le mien et c'est pas peu dire, dit Suh ironiquement. Si ça se trouve, il était là au mauvais endroit, au mauvais moment.

- Je n'en crois rien ! Il y a eu une attaque préparée, et nous en étions les cibles ! Mon fils a péri de sa main !

Shooting Star s'avança vers Lucius et lui agrippa l'avant-bras dans la gueule et ne la lâcha pas. Du sang coulait sur l'herbe mais Lucius ne broncha pas, son visage exprimait la douleur mais il ne dit rien.

Ils se regardèrent dans le blanc des yeux.

- Shooting Star, cria Suh. Lâche-le !

- Laisse, dit l'adulte. Amène Draco à l'infirmerie, je te rejoindrai.

- Mais Lucius…

- Vas-y…

Elle partit lentement, tenant le bras de Draco sur son épaule et en le faisant traîner un peu au sol. Lucius la suivit du regard puis reporta son attention au monstre.

- Qu'ai-je fait pour que tu veuilles ma mort, seigneur Dragon ? demanda Lucius.

Le démon le regarda de ses immenses pupilles jaunâtres et laissa s'échapper des fumées grises de son museau.

« Tu as tué mon fils unique lors d'une embuscade. Il y a trois ans de cela… »

- Oh, et donc, parce que je suis un Death-eater, je suis responsable. L'odeur qui me suit sans cesse, est sûrement celle de mon maître. Je n'ai jamais tué de dragon et c'est la première fois que j'en vois un d'aussi près.

« Tu n'as pas l'air de mentir, mais je ne peux pas te croire… »

- Tu m'en vois désolé, seigneur.

Le dragon rugit et cracha un long jet de flammes.

« Les Humains n'ont aucune parole ! Si j'apprends que tu m'as dupé, Humain, je ferai de toi mon prochain repas. Sois-en sûr ! Et je te dégusterai ! »

- Je prends note de cette invitation. Je ne tiens pas à mourir digéré par une créature de ton envergure, Lucius s'inclina.

Shooting Star relâcha sa prise sur le bras de l'homme. Lucius grimaça à la vue de son bras ensanglanté et de ses manches déchirées.

- Quel gâchis, c'était ma tenue préférée…

Lucius fit bouger sa baguette au-dessus de sa blessure et le sang s'arrêta de couler, mais la blessure était toujours ouverte.

- Si tu veux vraiment un coupable, prends-toi en à Lord Voldemort. C'est lui le fautif.

Il partit en laissant le dragon perplexe.

*** *** *** ***

Wilheim avait l'esprit embrouillé et tout son corps était endolori.

- Maudit sorcier ! dit-il avec rage. Je me vengerai.

Lorsqu'il traversa le couloir qui menait à l'intérieur du bâtiment, il croisa un élève. Il fit un geste de la main et sortit des griffes puissantes de ses doigts. Il bondit sur le garçon et l'entailla au niveau de cou. Du sang coulait légèrement sur son cou que Wilheim lécha avec délectation.

- Délicieux… dit-il en s'essuyant la bouche.

Il buta contre l'élève du pied et le regarda. Wilheim sourit et porta le corps inconscient.

- J'ai une bonne idée…

*** *** *** ***

Draco était en train de se plaindre, gesticulant et vociférant contre l'infirmière qui le forçait à prendre une potion. Suh était sur une chaise, l'air ailleurs.

- Prends cette potion ou je ne réponds plus de rien, Draco, cria Pomfrey.

- Non ! Je n'ai rien, regardez, fit-il en montrant ses bras et son cou, je n'ai rien !

- Tu vas prendre cette potion ou je t'enfermerai jusqu'à la fin de l'année dans cette pièce !

- Mais puisque je vous dis que je vais bien !

L'infirmière se mit à grogner et se dirigea vers son bureau en claquant la porte.

- Qu'est-ce qui te prend, Draco ?

Le blond la regarda dans les yeux, les yeux brûlants de colère.

- Cette... chose ! Cet enfoiré de prof !

- Pardon ? fit Suh.

- Il a osé m'embrasser, moi ! Je le hais ! Je n'aime pas les hommes moi !!! ( mouahaha -__- )

- Euh... Qu'est-ce qui s'est passé au juste ?

- Il m'a cerné, m'a fait un sermon à deux mornilles et m'a... Brr, j'en ai froid dans le dos ! Et après je ne me souviens pas, dit Draco en se grattant la tête.

Suh soupira puis quitta son siège.

- Le sort impardonnable ne marche pas contre les vampires. A l'heure qu'il est, il doit être en train de ruminer de haine.

- Hein ? De quoi tu parles ? Qui a jeté un Doloris ?

- Pas un Doloris… L'autre, le sort de mort…

- Avada Kedavra ? dit Draco. Tu ne connais pas son nom ?

- Si mais j'évite de le dire à tout bout de champs, précaution oblige…

- C'est vrai. On sait jamais avec toi.

- Ecoute, je m'inquiète pour Lucius alors je vais...

- Pardon ? Mon père est ... Lucius est là ?

- Il t'a sauvé la vie, et puis c'est ton père malgré tout.

- Dis-moi, c'est moi ou tu as oublié ce qu'il a fait il y a pas trois mois, là ? C'est un assassin !

- Et tu es son fils. Calme-toi Draco, ok ? Je vais aller le voir, reste sage...

- Inutile, je suis là, dit la dite personne.

- Lucius, dit Suh, Merlin ! Ton bras !

Suh accourut auprès de l'adulte et lui soigna le bras.

- Merci, chuchota-t-il.

La jeune fille ne lâcha pas son étreinte sur le bras de Lucius.

- Parle-lui, tu risques de perdre ton fils comme ta femme alors n'attend pas que cela soit définitif, souffla-t-elle.

Lucius acquiesça.

- Je vois que tu as suivi mon conseil, comme toujours... dit Lucius à Draco.

- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi, Death-eater ! cria Draco.

Lucius eut un léger mouvement de recul, à peine perceptible.

- Je vois, alors la prochaine fois débrouille-toi pour que ça se fasse au moins dans un lit. Les ronces et les caissons de bois, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable si tu vois ce que je veux dire, dit-il en lui lançant un regard hautain. Suh, je dois voir le directeur ; accompagne-moi jusqu'à son bureau...

- Ok, Draco...

Le garçon tourna la tête de façon dédaigneuse.

- Humpf, fais ce que tu veux.

Ils sortirent tous les deux.

*** *** *** ***

Severus et Raziel venaient d'arriver à Hogsmeade. Ils ne parlaient pas, laissant le jeune homme dans ses réflexions.

- Depuis quelques jours tu ne parles pas, tu as un soucis ? demanda Severus.

- Je suis épuisé.

- Désolé, mais transplaner dans mon état, c'est la mort assuré, dit l'adulte.

- Je sais… c'est ça qui me fatigue, j'ai jamais autant marché.

- Petite nature.

- Peut-être, mais c'est pas moi qu'on a retrouvé suspendu à un plafond, les mains attaché à des barres métalliques, dit Raziel.

- … Judicieuse remarque mais tu as encore détourné la conversation. Tu as un soucis ?

- Oh non, pas moi. Tu demanderas ça à Makoto...

Snape lui lança un regard appuyé et étonné.

- Comment ça ?

- Ce n'est pas à moi de te répondre, père.

- Alors pourquoi tu m'en parles ? dit nerveusement l'adulte.

- C'est toi qui me poses les questions, je ne fais que répondre...

- Tu es aussi éloquent que ta sœur, tu le sais ça ?

- Merci du compliment, sourit Raziel.

Silence.

- Est-ce que mes petits frères me connaissent ?

Severus haussa les épaules.

- Je ne sais pas. Elle ne m'avait pas parlé de toi, alors à tes frères...

- Père...

- Oui ?

Raziel s'agrippa à son paternel.

- Je ne veux pas les voir... Ashura ne m'aime pas, je l'ai vu dans ses yeux.

- C'est une enfant, elle ne te connaît pas non plus.

- Je veux voir Makoto... Elle me manque, vraiment...

- Tu réagis comme un enfant, t'as 18 ans, à la base...

- 19 ans, j'ai eu 19 ans il y a deux jours...

- Ah... Je ne savais pas. Quel jour exactement ? J'ai un peu perdu la notion du temps.

- 14 février.

- Oh, comme c'est amusant... dit Severus de façon sarcastique.

- Je vois pas en quoi...

- Laisse courir, fiston.

Raziel eut un grand sourire de satisfaction.

- Quoi ? fit Snape.

- J'aime bien cette appellation, « fiston ».

- Pas possible, un vrai gosse...

- Oh, le château...

Severus sourit à son tour.

- Allons-y. J'ai besoin d'un bon bain...

- Je ne te le fais pas dire, sourit Raziel en se grattant le nez.

- Pardon ?

- Rien, je plaisante...

« La réaction qu'il va avoir quand il va apprendre pour Makoto... Je me demande qui sera le plus à plaindre, Makoto ou Harry ? » pensa Raziel en souriant.

*** *** *** ***

Suh était un peu mal à l'aise, depuis qu'ils avaient quittés l'infirmerie, Lucius était silencieux et marchait un peu en retrait. Elle sentait constamment un regard posé sur elle, qui la scrutait ou autre chose du genre. Ils croisèrent certains élèves qui, au passage de Lucius Malfoy, s'écartaient presque en courant. Arrivés devant l'immense gargouille, Suh se retourna.

- Je vais te laisser ici.

Il ne dit rien. Suh cligna des yeux.

- Euh, tu connais le mot de passe ?

- Non.

Suh grogna intérieurement et donna le mot de passe à la statue qui s'écarta pour céder le passage.

Suh marcha à l'opposé de Lucius qui s'apprêtait à entrer puis Suh s'arrêta, les yeux mi-clos et la main appuyée sur son ventre ; ses genoux se plièrent.

« Ite... Merlin, ça fait mal !! »

Elle frappa sur le mur et tenta de se redresser, appuyée contre le muret de la fenêtre. Suh s'adossa lentement, la tête baissée et le ventre endolori par des crampes successives.

- Qu'est-ce que tu as ? demanda Lucius.

- T'es encore là ? dit-elle difficilement. Je croyais que tu voulais parler à Albus...

- Je crois que tu devrais aller t'allonger.

- Ca va, c'est rien. J'ai juste eu un malaise...

Lucius se pencha sur elle, sceptique et posa ses mains sur le ventre et le dos de la jeune fille.

- Eh ! Retire tes mains !

- Il en a bien de la chance, dit-il faiblement.

- Pardon ?

- J'ai été marié, je pense savoir reconnaître lorsqu'une femme est enceinte. Aussi jeune soit-elle...

Suh inspira difficilement, Lucius n'avait pas bougé un cil.

- Qu'est-ce que tu as ? Lucius, tu es bizarre...

- J'ai toujours été fasciné par toi, dit Lucius en caressant la joue de Suh qui eut un visage horrifié. Elle le repoussa violemment.

- La mort de Narcissa t'a gravement atteint. Je crois qu'il y a encore de la place à l'hôpital de St-Mangouste…

- Je suis sérieux, dit-il en s'approchant.

- Moi aussi.

Suh était contre la fenêtre.

- Je vais tombée si tu continues à avancer. Et puis c'est quoi cette histoire ?! Ca te prend souvent, ne m'approche pas !

Suh avait son pied en l'air, près à repousser l'homme s'il le fallait.

- Je suis pas en état d'utiliser ma magie alors n'en profite pas ! C'est quoi ce revirement soudain ?!

Lucius ouvrit la bouche mais des bruits de pas dans le couloir le fit renoncer. La statue qui protégeait le bureau du directeur se déplaça. Dumbledore semblait perdu. Suh poussa légèrement Malfoy et marcha rapidement vers son tuteur.

- Albus ! Qu'est-ce qui se passe ?!

- Suh… Reste ici, je reviens.

- Mais je…

Le directeur disparut dans un angle. Lucius et Suh étaient silencieux, celle-ci se dégagea de l'homme et fixait l'endroit où était parti Albus.

- Je… je vais voir ce qui se passe, dit-elle.

- Je te suis.

Suh haussa les épaules et marcha un peu plus vite à la recherche de son mentor.

Du haut de la tour du bâtiment Nord. Une pluie rouge sous un soleil radieux et des cris troublant le calme de la forêt.

Un élève était suspendu dans les airs, les boyaux extirpés et attaché aux pierres. Il glissait petit à petit dans le vide. Suh était horrifiée.

- Mon dieu, qui a fait une chose pareille ? cria un élève.

- Professeur ! Par ici, dit une élève de septième année. Il est suspendu à cette tour !

- Retournez en classe, dit Dumbledore.

- …secours, fit une voix lointaine.

- Quoi ? Suh leva la tête en regardant attentivement le garçon.

- Qu'est-ce que tu as ? dit le vieil homme.

Suh lui agrippa la manche de sa robe, la main tremblante.

- Albus, il vit encore…

- Quoi ?

- Je l'entends…

Il y eut un vent assez fort et le corps glissa, se fracassant contre les parois rocheuses du château et explosant au sol, des centaines de mètres plus bas et éclaboussant de son sang les quelques personnes qui se trouvaient en dessous. Madame Pomfrey poussa un hurlement de frayeur et lâcha de surprise sa baguette.

Dumbledore s'approcha, écœuré, sur les restes de ce qui fut l'un de ses élèves.

- C'est horrible… Qui a fait ça ? dit l'infirmière, la main sur la bouche.

- Je ne sais pas, dit le directeur.

- Il était encore vivant, mais c'est pas possible…

Suh trembla de tous ses membres, la main portée sur sa bouche. Elle fut prise de nausées et recula. Elle leva les yeux de nouveau vers la tour et l'aperçu, lui souriant comme si de rien n'était. Ce fut le noir total pour Suh.

- Suh !

Dumbledore voulut la rattraper mais Lucius la prit dans ses bras.

- Mr Malfoy ? Que faites-vous ici ?

- Plus tard, il faut d'abord s'occuper de ça, dit-il en désignant la carcasse vide du semblant d'être humain et Suh qu'il tenait dans ses bras.

*** *** *** ***

Harry avait volontairement séché le cours de divination, partit en vadrouille dans les couloirs déserts du château. Pour parler franchement, il était déprimé. Très déprimé.

« Elle ne m'a pas répondu. Elle ne m'a pas répondu… »

- …ry, Harry !

- Hein ? Oui ?

Il chercha de vue la voix qui l'appelait mais il ne vit personne. C'est alors qu'il sentit une douleur dans son pied, quelqu'un lui marchait dessus.

- Oh, pardon Ashura. Qu'est-ce que tu fais là ?

La fillette croisa les bras et fronça les sourcils.

- C'est pas parce que je fais moins d'un mètre que… Rah, tu m'énerves !

Harry sourit et s'accroupit face à elle.

- Excuse-moi, mais je n'ai vraiment pas l'habitude de regarder d'en bas mes interlocuteurs.

- Tes quoi ? dit Ashura.

- Rien, tu veux te promener avec moi ?

- Oui, oui, elle sautilla partout autour de lui. Harry prends-moi dans tes bras !

Harry tendit les bras et Ashura lui sauta au cou.

- Doucement, ma grande ! Je vais tomber.

- Tu sèches, Harry ?

- Euh… Oui, un peu…

Il marcha un peu au hasard, tournant et contournant certains passages très convoités.

- Tu t'es disputée avec Ane-Ue ?

- Non, pourquoi ?

Ashura se resserra un peu plus contre la joue du garçon.

- J'aime beaucoup Ane-Ue, dit-elle.

- Moi aussi, Shushu.

La gamine se mit à rire.

- Quoi ? Qu'est-ce qui te fait rire ? dit Harry.

- Ane-Ue m'appelle comme ça aussi. Dis Harry, personne d'autre ne mourra plus hein ? Je veux pas perdre encore quelqu'un…

Harry s'arrêta de marcher et regarda la petite fille dans les yeux, avec un sourire chaleureux.

- Je ferai tout pour ça, ma puce.

- Je t'aime Harry, dit Ashura en posant sa tête contre l'épaule du garçon.

- Moi aussi…

- Je peux t'appeler Oni-Ue ?

Harry cligna des yeux.

- Bah euh… Oui, si ça te fait plaisir.

- Tu sais, j'ai pas connu beaucoup Aniki… Enfin Folken si tu préfères, je ressens pas trop son absence. C'est mal de dire ça ?

- Non... En vérité je suis assez mal placé pour te parler de ça, mais je ne pense pas que ce soit mal.

- J'ai eu un pincement au cœur, qui m'a fait très mal, quand maman est morte. ET pis papa qui disparaît… Dis, il vit toujours papa, hein ? elle serrait de ses petits poings le chandail d'Harry qui ne savait pas quoi penser.

- Je l'espère…

« Pas que je l'apprécie, mais c'est quand même le père de Makoto »

- T'as pas l'air bien depuis tout à l'heure, ça va pas ?

Ashura avait ses grands yeux bleus posés sur ses yeux verts émeraudes.

- Je sais pas si tu pourrais me comprendre.

- Essaie pour voir !

Harry grimaça et cherchait un moyen d'expliquer à la petite Ashura ce qu'il le tourmentait depuis la matinée.

- C'est grave ou quoi ? Tu l'as demandée en mariage et elle t'a rejetée c'est ça ? Ashura éclata de rire.

Silence.

- Harry Oni-Ue, c'est ça ?

Harry lui lança un regard à demi-souriant.

- Oh pardon, 'voulais pas me moquer ! Elle t'a rejetée ou elle t'a pas répondu ?

- C'est la même chose, dit-il en soupirant.

- Non, c'est pas pareil ! N'abandonne pas, Ane-Ue est une fille bien ! Crois-moi ! Et puis j'aimerais bien t'avoir comme frère, dit-elle en souriant.

- Et moi j'aimerais bien avoir une petite sœur aussi curieuse que toi !

- Arrête euh ! Je vais tomber, dit Ashura en tentant de se dégager des mains chatouilleuses du garçon.

*** *** *** ***

Wilheim admirait du haut de la tour le paysage. Le vent caressait sa peau et le soleil réchauffait sa chevelure ébène. Le garçon semblait près à tomber d'une seconde à l'autre, des larmes coulaient sur son visage rond et il devenait de plus en plus pâle.

- Ah, je n'aimerais vraiment pas être à ta place… Mère m'a toujours appris à faire attention avec mes jouets, mais aujourd'hui je ne suis pas d'humeur, Wilheim caressa les cheveux du garçon, et tu es arrivé. Pas de chance pour toi, être là au mauvais endroit au mauvais moment…

- Pas mourir, dit-il d'une voix faible.

- Quoi ? Tu ne veux pas mourir ? Wilheim éclate de rire. Mais mon garçon, tu es mort mais tu ne le sais pas ! *

Le Hufflepuff se retenait tant bien que mal sur les pierres, ses efforts le faisant cracher encore plus de sang. En dessous, d'eux, il y avait des bribes de voix et des cris.

- Je vous en prie, …Au secours…

Le vent se leva soudainement, Wilheim posa son pied contre le corps du garçon et lui sourit de façon carnassière.

- Passe le bonjour à tes ancêtres !

Il le poussa dans le vide, les cris redoublèrent d'intensité et Wilheim riait. Il se pencha alors rapidement et vit que Suh l'avait vue. Il lui sourit.

Wilheim déploya ses mains en forme de croix et ses yeux reprirent leurs éclats violets. Il poussa un long cri strident.

- Bien, maintenant, c'est la guerre !

Fin du chapitre