Chapitre 44 : Battle's Glow
- Professeur Snape ?!
Harry avait les yeux qui lui piquaient, la bouche complètement sèche. Par réflexe, Harry cacha l'arme sous son chandail qu'il fit pendre à sa ceinture.
« Pas très élégant, mais j'ai pas trouvé mieux »
- Potter, n'oubliez pas de respirer. Vous êtes pâle.
- Mais vous… Je…
Severus croisa ses bras et tapota le sol de son pied, impatient.
- Demain, nous passerons peut-être au verbe conjugué, une pointe d'irritation dans la voix de l'homme.
Harry plissa les yeux de colère.
- Ca fait plus de deux mois que vous avez disparu ! Et c'est tout ce que vous trouvez à dire !
- Ca ne m'a pas plus amusé que ça. Et si c'est tout ce que vous trouvez à me dire, Potter, je vous suggère de faire un demi-tour et de sortir.
Harry tourna les talons, soulagé mais également courroucé. Décidément, sa période captive ne l'avait pas arrangé, bien au contraire.
- Attends.
Harry s'arrêta. Cette voix…
- Raziel ?
- Oh, quel honneur. Tu te souviens de moi ?
- Qu'est-ce que tu fous là ?!
- Potter ! cria Snape. Taisez-vous et mêlez-vous de vos affaires !
- Non, vous, taisez-vous !
Raziel se redressa sur ses jambes et tapota l'épaule de son père.
- Ca va, laisse courir. Je me demandais si tu savais où étais ma petite sœur ? Je ne sens pas sa présence.
- Quoi ? Pourquoi tu me demandes ça ?
Raziel leva les yeux au ciel et secoua la tête.
- Je viens de te le dire.
Harry voulut lui donner un coup de poing mais Severus le saisit par l'arrière du col et l'entraînait vers l'extérieur.
- On parlera plus tard, Lilian. Ne bouge pas de là.
Le garçon eut une mine boudeuse puis il s'assit sur le lit. Harry avait une pure expression d'antipathie envers Raziel, même s'il est le jumeau de celle qu'il aimait.
- Lâchez-moi, je peux marcher seul, dit-il.
Severus le regarda un moment et le lâcha.
- Ne vous occupez pas de mes affaires. Vous ne savez rien, Potter.
- Plus que vous ne croyez, professeur.
*** *** *** ***
Dobby était dans les cuisines depuis une bonne demi-heure. Les elfes ne voulaient pas prendre part aux évènements. Il faisait tout son possible pour les convaincre, mais ce fut bien difficile.
- Dobby a vu, croyez-moi ! Si personne ne fait confiance à Dobby, le monde magique va disparaître. Miss a besoin de notre aide.
- Ce sont des conflits humains, Dobby, dit l'un d'eux. Nous n'avons pas à nous en mêler.
- Mais…
- Exact. Nous n'avons pas les pouvoirs nécessaires.
- Avant d'être des cuisiniers, nous sommes des elfes, dit fièrement Dobby. Nous avons des pouvoirs, alors il faut s'en servir !
- Nous avons beaucoup de travail, nous ne pouvons pas.
Ils commençaient à s'éloigner lorsque Dobby eut une idée.
- Mais, si Monsieur le Directeur ne revient pas, et que le monde magique n'existe plus… Nous n'aurons plus de travail, c'est ça que vous voulez ?!
Les elfes ouvrirent grand leurs yeux et secouèrent la tête.
- Alors venez, il faut aider Monsieur le Directeur.
Dobby ouvrit la porte de la cuisine et attendit qu'ils sortent. Un premier fit un pas à l'extérieur, un peu effrayé et fut suivit par un autre, et ainsi de suite.
Tous se retrouvèrent dans les couloirs, en file indienne.
- Oh, quel joli spectacle. Une belle brochette d'elfes prêts à l'emploi, dit Shooting Star.
Les elfes crièrent apeurés, mais furent encerclés par les dragons.
- J'avais justement un creux…
- Attendez, messires Dragons, dit Dobby.
- Oh, en voilà un bien courageux. Quel est ton nom, petit ? demanda le dragon.
- Dobby, messire. Ne nous mangez pas, nous voulons aider nos maîtres à sauver leurs élèves.
Le dragon eut un battement de sourcils.
- Comment vous, petites créatures insignifiantes, savez ça ?
- Miss maîtresse m'a tout raconté. Nous ne pouvons pas nous battre contre vous, mais avec vous. C'est ce qu'elle a dit.
- Qui donc ?
- Makoto maîtresse, dit l'efle.
Shooting Star éclata de rire, se roulant au sol.
- Et elle se moquait de l'alliance. Mais pourquoi vous ?
Dobby semblait réfléchir.
- Nous avons un pouvoir qui pourrait vous servir…
- Oh, tu m'intéresses. Je t'écoute… dit le dragon rouge.
*** *** *** ***
Sirius et Sam avait parlé de la situation avec Dumbledore, qui soupira de résignation. Les professeurs jetaient des regards mi-indignés, mi-étonnés, voyant Lucius Malfoy assis tranquillement en sirotant un thé bien fumant. Remus était en train de discuter avec Sirius, l'air grave. Celui-ci acquiesça et ils écoutèrent le directeur.
- Décidément, rien ne va aujourd'hui, dit leur mentor.
- Comment ça, monsieur ? dit Sam.
- Suh a disparu. Mlles Granger et Weasley sont introuvables selon Mr Weasley, et maintenant Harry et cette future attaque… Dumbledore secoua la tête.
- Les autres élèves sont prêts à partir. Devons-nous les évacuer ? demanda McGonagall.
- Il le faut, mais à quel prix ? Le soutien de ces dragons est important, mais ils ne seront jamais assez pour venir à bout de vampires. Surtout ceux-ci, Suh m'avait mis en garde.
- Ce qui est sûr, le sort de mort ne fait face à ces créatures, dit Lucius.
- Comment le savez-vous ? dit Sirius.
- J'ai voulu tuer l'un d'eux. Il s'en prenait à mon fils, mais il a survécu.
- La magie ne sert à rien contre eux. Il faudra défendre les élèves, rien de plus. Prenons garde à ne pas éveiller les soupçons des étudiants et tout se passera…
Quelqu'un toqua à la porte.
- Entrez, dit Albus.
Il y eut un chuchotement général. Severus Snape était vivant, accompagné de Harry. Sam sourit et sauta dans les bras de son frère.
- Idiot, idiot… Où étais-tu ? J'étais inquiète, dit Sam en le serrant fortement dans ses bras.
- Désolé, Sam. Tout va bien maintenant, lui murmura-t-il à l'oreille. Mr le directeur, professeurs…
Severus jeta un œil à Sirius et Remus et inclina la tête poliment.
- Bon retour parmi nous, Severus, sourit le directeur. Comment se fait-il que vous soyez ici ?
- J'ai été aidé, en quelque sorte… J'ai dû rester cacher un moment, mais maintenant je suis guéri et je suis venu le plus vite possible.
- Je vois. Et vous monsieur Potter ? Où étiez-vous ?
Tous le regardèrent. Harry se gratta la base du crâne, semblant chercher des mots convenables pour expliquer ce qui s'était produit.
- J'ai été appelé…
- Voldemort ? tenta le directeur.
- Non, ça.
Harry retira le vêtement qui traînait au sol puis prit l'épée en main. Elle brillait comme jamais auparavant. Severus eut un sursaut de surprise mais ne dit rien.
« Surtout, ne jamais rendre cette arme à Potter. Ou un grand malheur arrivera. Ne lui dit jamais où elle se trouve sinon ce qui a été sera détruit » lui avait dit un jour Raziel, sans être plus explicite.
- C'est l'épée de Godric Gryffindor ? N'avait-elle pas été volé ? dit le vieil homme.
- Je l'ai retrouvé, enfin elle m'a plutôt retrouvé je dois dire. Elle était enchaîné dans un endroit sombre et je l'ai juste récupéré.
Albus sourit puis se leva de son siège.
Harry tendit l'arme au directeur mais il déclina.
- Non, Harry, cette épée est à toi.
- Comment ? Mais monsieur…
- Tu es celui à qui elle revient de droit, fais-en bon usage, dit Dumbledore.
Harry sourit à cette phrase puis la remit à sa ceinture.
« J'espère que tu t'es trompé, Raziel » pensa Severus.
- Allons-y, les élèves doivent attendre. Harry, tu restes ici.
- Mais je…
- Pas de mais. Ici, personne ne t'ennuiera.
Les adultes sortirent.
*** *** *** ***
Le ciel était rouge-orange, le soleil commençait à se coucher. Les élèves n'étaient pas encore là, mais ils ne sauraient tarder plus longtemps.
Thadeus était caché dans les bosquets, près de la gare de Hogsmeade.
« Sois vigilant, ne t'endors pas et veille les allées possibles d'attaque ou de fuite, Thadeus »
L'Auror appréhendait la prochaine bataille. Seront-ils assez ? L'idée que des elfes de maison puissent prendre place dans une guerre de cette envergure lui était insupportable, car ses créatures étaient de nature pacifique. Thadeus entendit un bruit lointain, son sort de détection était infaillible. Il ferma les yeux et se concentra.
« 52, 53, 54 … 56 personnes dissimulées derrière les maisonnées. 8 personnes à l'arrière du train, et un bon nombre indéterminable dans les prairies et à l'avant du passage menant à Londres. Ca ne va pas être facile…. »
Une voix lointaine se fit entendre. Ca y est, ils arrivent. Thadeus se déplaça vers l'arrière du train et sortit un long poignard d'argent.
« Puisque la magie ne leur fait rien… »
Le vieil homme saisit de la terre et s'en recouvra, il se jeta un sort et avança rapidement. Deux vampires à gauche, et d'autres éparpillés tout au long du quai.
Il inspira un bon coup, saisit de l'un d'entre eux et lui trancha la gorge. Du sang giclait sur son vêtement mais peu importe, Thadeus plaqua sa main contre la bouche du monstre et planta en un coup décisif son arme blanche dans le cœur de la bête, il se changea en poussière.
Son voisin n'eut pas le temps d'intervenir que l'Auror lui brisa le cou et le réduisit en poussière ; tout ça en moins de dix secondes. Thadeus courba le dos et courut vers les autres assaillants, sur le coup il en tua deux en une volée et fit valser l'un d'eux dans les airs grâce à un puissant sort. Sa façon de terrasser ces monstres étaient tels que Thadeus vint à bout d'eux en moins de trois minutes ; il se dissimula de nouveau dans les buissons et les élèves et professeurs arrivèrent sans voir ce qui venait de se dérouler sous leurs yeux.
« Heureusement que je suis rapide, je dis pas la panique sinon » se dit-il en soupirant.
- Les premières années, suivez-moi, sans discuter, dit le professeur McGonagall, un brin soucieuse de ce qui suivra.
Dumbledore était en avant avec les septièmes années, Severus et Sam étaient avec les Slytherin et Remus et Sirius étaient en arrière, ils fermaient la marche.
- Je ne me sens pas prêt, confia Sirius. Ces évènements qui nous tombent dessus…
- Je comprends. Sirius ?
- Oui ?
- J'ai vu Suh il y a quelques jours et… Nous avons fait la paix. Elle m'a pardonné.
Sirius sourit à son ami et le prit par les épaules.
Dahlia et Wilheim était assis sur un rocher, à quelques kilomètres de la gare. Malgré la distance, Dahlia observait la scène avec intérêt.
- Eh bien, eh bien, je vois que cet homme a réussi à tuer mes gardes de l'arrière. Dommage, mais c'était attrayant.
- Je préviens les autres, mère ?
La femme secoua sa longue chevelure.
- Non, s'ils ne sont pas capable de pister cet homme, ce n'est pas la peine de se qualifier de chasseurs d'Hommes.
- Ouh, alors nous voilà réduit de moitié, mère, sourit Wilheim.
- Tu es pessimiste. Nous verrons bien…
Wilheim poussa un cri strident, identique à l'appel des siens. Le signal fut lancé.
*** *** *** ***
Harry se sentit bien seul en cet l'instant. L'école était déserte, cette ambiance le rendait fou. Suh n'était pas là et il ne savait pas où elle était, il supposait qu'elle se trouvait en compagnie de Ginny et de Hermione mais il n'en était pas certain.
- Harry ?
Il sursauta.
- Oh, c'est vous. Vous n'êtes pas partis avec les autres ?
Ashura lui prit la main et sautilla dans tous les sens.
- Non, on reste avec Harry Oni-Ue et Ane-Ue !
- Oh Shura, boucle-là, un peu, dit Mihoshi en faisant mine d'être ennuyé.
Elle lui lança un regard noir.
- Je fais c'que je veux, d'abord !
- On se demandait où se trouvait Nee-chan, tu l'as pas vu ?
- Non. Ginny et 'Mione ont disparu aussi…
- Ah là là ! On est pas dans la panade ! C'est quoi cette histoire de fous ?! Et le paternel qui est introuvable !
- Détrompe-toi, il est revenu, dit Harry.
- Quoi ? Quand ça ?!!
- Euh…
Mihoshi lui saisit le col de la chemise.
- Mais tu vas répondre, oui ?!
- Mihoshi…
- Quoi ?
- Je crois que tu l'étouffes…
Le pauvre Harry était devenu soudainement très pâle. Le garçon le relâcha et s'excusa.
- Ah, mon pauvre cou. Il est parti avec le directeur à la gare. Il y a une attaque probable de vampires, dit Harry.
- Vampires ? Beurk, j'aime pas ces créatures, dit Youhei.
- Moi non plus. Et puis les profs sont là-bas, alors pourquoi s'inquiéter…
Silence.
- On y va ou pas ? demanda Ashura.
- Non, Ashura, tu es trop… commença Harry.
- Pas comme ça, voyons. Reprends ta forme initiale, comme nous !
Harry n'avait même pas fait attention, les trois garçons avaient repris leur forme originale et battaient des ailes d'impatience.
- Ok, la petite fit de même.
- Wow, fut tout se que trouva à dire Harry.
Mihoshi courba le dos et allongea son cou vers Harry.
- Allez, monte. On part en ballade.
*** *** *** ***
Johann dormait silencieusement dans les bras de sa mère. Ginny était assise dans un coin, réfléchissant ; Hermione tournait en rond.
- J'ai peur, je n'aime pas du tout la tournure de la situation. Tu dis qu'il y a une évacuation, mais nous nous trouvons ici ! Suh, qu'est-ce qui va se passer si les profs et les elfes échouent ?
- C'est simple, soit les humains présents dans les parages servent de repas soit ils deviennent vampires. Personnellement, je préférerais être morte que vampire.
- Tu es sûr que ça ne craint pas les vampires, les elfes ? demanda Ginny. Parce que vu leur réaction quand nous sommes présents, j'imagine bien avec des créatures de cette envergure.
Suh ferma les yeux. Elle laissa son esprit vagabonder un moment puis rouvrit les yeux.
- Ils ont des renforts. Il vaut mieux que vous restiez ici…
Suh déposa délicatement l'enfant sur le lit et se leva. Hermione la tint par les épaules.
- Qu'est-ce que tu fais ? Tu n'es pas en état !
- Ca va, je veux juste m'asseoir.
Hermione saisit un oreiller et le cala sous le dos de la jeune fille qui la remercia.
- Suh ?
- Oui, Ginny ?
- Quand vas-tu le dire à Harry pour Johann ?
Elle soupira.
- Pas maintenant, je le crains. Ce n'est pas le moment, je vais confier Johann à mon grand-père, le temps de régler toute cette histoire.
- Comment comptes-tu t'y prendre ? Ce n'est pas si simple… dit Hermione.
TOC TOC
- Ca a été vraiment dur de te trouver, Makoto, sourit Raziel.
Hermione se leva d'un bond et sortit sa baguette. Ginny tomba au sol, les mains tremblantes sous le menton.
- C'est lui,… bégaya Ginny, les larmes aux yeux.
- Ginny !
Raziel tendit sa main vers la jeune rouquine qui ferma les yeux de peur. Hermione ne bougea pas lorsqu'il l'aida à se relever.
- Ne crains rien, je ne te ferai aucun mal, dit-il doucement.
Elle secoua la tête et recula contre le mur. Hermione avança prudemment jusqu'à son amie et jeta un regard en biais.
- Pardonne-moi de douter, dit Hermione.
Raziel plissa légèrement les yeux mais sourit de nouveau. Il s'inclina profondément, les mains le long de son corps.
- Pour tout ce que j'ai pu vous faire, je vous demande de me pardonner. Je sais que c'est trop vous demander, que je peux toujours espérer, mais je ne peux pas faire autrement. Pardon.
Hermione regarda Ginny qui s'arrêta de trembler, la cadette Weasley regarda simultanément Suh et Raziel.
- J'ai… j'ai pu pardonner à Draco, alors… Je pourrai te pardonner.
Raziel sourit comme un enfant.
- Mais n'espère pas un effet immédiat, ce serait trop me demander !
- Je comprends, dit-il. Merci.
Il se tourna vers sa sœur.
- Liel, souffla Suh.
Raziel s'avança vers le pied du lit et s'assit près d'elle.
Il sourit et lui prit la main, il la porta à ses lèvres.
- C'est fini, je ne le suis plus.
Suh cligna des yeux et comprit où il voulait en venir.
- Lilian ?
Il acquiesça.
- Oui, je suis revenu…
Suh prit son frère dans ses bras.
- Je suis désolée. A cause de moi, tu as vécu toutes ses choses horribles ! Pardon, pardon…
- Shh, ce n'est rien, ce n'est pas ta faute, petite sœur. Je suis heureux de te retrouver, c'est l'essentiel.
Raziel regarda les deux jeunes filles et les invita à s'approcher. Ginny poussa Hermione de son coude et s'assit près d'elle.
- Je vous remercie d'être resté avec elle, elle n'aurait pas survécu sans aide. Et Merlin sait qu'elle est têtue, dit-il en lui ébouriffant affectueusement les cheveux.
- Oui, elles me sont très précieuses.
Ginny rougit à la remarque.
- Alors c'est lui, mon neveu ? dit Lilian en faisant un signe de la tête vers le bébé endormi.
- Non, c'est le matelas sur lequel il dort. Mais oui, c'est lui ! dit Suh en lui tirant la langue.
- C'est marrant, il est humain… enfin pas totalement. C'est quoi son nom ?
Le garçon glissa le long du lit et porta la bébé dans ses bras, le berçant lentement.
- Il s'appelle Johann Potter.
- Potter ? firent Hermione et Ginny.
Suh posa sa main sur la bouche.
- Je… n'ai pas eu le temps de vous le dire…
- Potter t'a demandé en mariage ? demanda son frère.
- Quoi ?!
En même temps, Hermione et Ginny se mirent leurs mains sur la bouche de l'autre, de façon assez comique. Mais trop tard, l'enfant ouvrit les yeux et se mit à pleurer.
- Shh, tout va bien, bonhomme. Ce n'est rien, dit Lilian en le berçant et lui chantonnant une douce mélodie.
- Tu lui as répondu, à Harry ? demanda Hermione, curieuse.
Suh rougit légèrement et sourit.
- Je ne lui ai pas répondu mais…
- Tu vas accepter ?
- Bien sûr ! Je serai folle de refuser !
- Pour l'épouser, il va falloir qu'il soit vivant, dit son jumeau.
- Pourquoi tu dis ça ? dit Ginny, puis se rétracta. Euh, enfin…
- Si papa apprend, non seulement que tu as un enfant, mais en plus que tu es fiancé à « Potter », Lilian accentua bien sur son nom comme le ferait Severus, il le tuerait de ses mains. Déjà tout à l'heure ils étaient limites à en venir aux mains…
- Comment ça ?… Le professeur Snape est revenu !! cria Hermione. C'est merveilleux, Suh ! Ton père est de retour !
Suh se renfrogna et regarda son enfant tirer sur le vêtement de son oncle pour qu'il continue de chanter.
*** *** *** ***
En l'espace de cinq minutes, il y eut une panique générale. Les professeurs tentaient tant bien que mal à faire régner le calme, mais les vampires et les villageois morts sur le sol n'arrangeaient rien. Thadeus avait été découvert et fut légèrement blessé au ventre mais il continuait de tuer les monstres suceurs de sang par dizaine. Les professeurs jetaient des sorts de protections, seul Dumbledore, Sirius et Remus avaient transformés leurs baguettes en armes blanches afin de terrasser en une fois leurs terrifiants assaillants.
- Professeur ! Ils sont trop nombreux, il faut évacuer les élèves ! criait Sam.
- Nous ne pouvons pas, nous sommes encerclés, dit McGonagall.
Quelques élèves étaient à terre, blessés et d'autres inconscients. Les vampires dégagèrent le passage et firent place à une somptueuse jeune femme aux cheveux noirs et au sourire carnassier. Elle essuya du revers de la main le sang qui coulait le long de sa bouche. Dahlia traînait de l'autre main un corps sans vie, vidé de son sang.
- Il avait un goût à la limite de la péremption, celui-là, dit-elle en souriant. Il faut croire que les vieilles personnes ont tous le même goût atroce de mort.
- Ne t'en fais pas, mère. Il y a encore de la chair fraîche dans ce train.
- J'aurai dû m'en douter, dit Dumbledore. Un vulgaire vampire.
Les créatures montèrent leurs canines de désapprobation mais Dahlia fit un geste de la main pour les faire taire.
- Je vous croyais plus courtois que cela, Mr le puissant sorcier.
- Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, madame.
- Pourtant vous faites parti de ceux qui me surnomment « la Reine des Damnés ». Ce qui n'est pas faux en un sens, dit-elle avec un petit sourire.
- Dahlia, dit le directeur.
Elle applaudit de façon hypocrite.
- Bravo, vous avez trouvé !
- Je ne savais pas qu'une femme de votre rang s'allierait avec Lord Voldemort.
- Disons que nous avons nos raisons, et elles sont assez communes à ce cher Tom.
Dahlia fit un geste de la tête et la plupart de ses vampires se dispersèrent un peu partout.
- Maintenant, nous allons jouer au jeu des questions-réponses.
Wilheim sortit un mouchoir en papier ordinaire et ouvrit les veines, sous les yeux écœurés des humains présents.
- Je pose les questions, si le mouchoir présent devient rouge par le sang de mon fils, vous mourrez tous.
Les élèves qui écoutèrent à travers les fenêtres des wagons, lâchèrent des exclamations de peur. Il y eut des cris et ils furent tour à tour sortis du train, guidés par des vampires mécontents.
- Je commence, dit Dahlia. Mon fils a pisté une personne, il aimerait bien l'inviter à dîner. Où est-elle ?
Dumbledore fronça les sourcils.
- De qui parlez-vous ?
Dahlia semblait le sonder de l'intérieur. Elle inclina la tête vers Wilheim.
- Brune aux cheveux longs, les yeux vairons. Un très belle asiatique, dit-il en laissant sa langue parcourir ses lèvres. Suzuhara…
Il reçut un poignard en travers de la gorge et tomba raide mort sur le sol. Dahlia n'avait pas bougé, mais son expression, d'un froideur soudaine, dévisageait l'outrecuidant qui venait d'assassiner son fils sous ses yeux.
- Ca le fera taire au moins un moment, dit Severus, les yeux remplis de rage et de dégoût.
Dahlia baissa lentement la tête vers le corps inanimé de Wilheim et soupira.
- Allez, lève-toi. Tu es en train de salir ton beau costume.
Le vampire se redressa et retira le couteau de son cou et le fit tomber par terre.
- Je vois que ma proposition ne plaît pas à certains, dit-il en regardant Snape dans les yeux. Soucieux de l'avenir de son élève ?
- Tu devrais plutôt te soucier du tien, mort-vivant.
- Oublions ça pour le moment, le mouchoir est à moitié rouge. Mon fils m'a parlé d'une armée de dragons survolant votre château. Où sont-ils ?
- Comme vous venez de le dire, au château, répondit calmement Dumbledore.
- Ma patience a des limites, vieille homme. Mes enfants n'en ont vu aucun dans les parages. Où sont-ils ?
Le directeur haussa les épaules.
- J'ai compris, Dahlia soupire. Mes enfants, tuez-moi tous ces humains ! Qu'ils n'en restent plus un seul !!!
Ils se jetèrent tous dans la bagarre : les élèves avaient été jeté sur les rails, protégés sous le train qui ne roulait pas ; les professeurs sur les vampires.
Tous se débrouillaient autant qu'ils le pouvaient, Sirius et Remus étaient pris à part par une trentaine de leurs ennemis.
- Une idée, Moony ?
- Non, et toi ?
- Non plus. On improvise ?
- Je crois que oui, mais fais attention.
- Comme toujours !
Ils étaient arme en poing lorsque…
- SIRIUS ! REMUS !!
Tous levèrent la tête.
Quatre dragons géants crachaient du feu sur les vampires. Les « malheureux » qui se trouvaient dans leur ligne de mire se transformèrent en cendres en une fraction de seconde. Mihoshi frôla le sol et Harry sauta de son dos et se plaça le dos tourné à son parrain et à son ami.
- Harry ! Que fais-tu là ?!! cria Sirius.
- Je suis venu vous aider, les autres arrivent !
Il tenait fermement l'épée dans sa main, déterminé à chasser ces mangeurs d'Hommes. Wilheim pointa le doigt sur Harry.
- Harry Potter ! Ramenez-le vivant !!
Tous les vampires sautèrent vers lui, mais ils furent réduits en cendres. Ashura avait utilisé son feu contre eux afin de le protéger. Férocement, elle coinça l'un d'eux et le mâchouilla dans sa gueule, le faisant crier de douleur et le réduisant en poussière.
Ceux qui réchappèrent au feu ou aux armes blanches tentèrent de s'enfuir.
- Ils s'enfuient ! criait Harry à Yue et Youhei qui leur foncèrent dessus.
La gare d'Hogsmeade s'était vite transformer en un champ de bataille. Du feu jaillissait de partout, de la poussière se soulevait de temps à autre.
Dahlia était adossé contre le train, très contrariée. Ses enfants se faisaient tuer par dizaine, elle devait fuir. Elle saisit le bras de Wilheim.
- Allons nous-en, Wilheim…
- J'arrive. Oh, attends.
Le vampire jeta un oeil à la bataille et le vit. Il saisit une barre de fer qu'il avait volontairement arraché des rails du train et l'aiguisa en une longue lame meurtrière.
- Ca c'est pour m'avoir tué !
Il le jeta de toutes ses forces et visa Severus qui avait le dos tourné.
Harry le vit.
- PROFESSEUR !!!!!
- HARRY, NON !!!
Il s'était mis volontairement en face du projectile. Ses mains s'étaient mises à trembler, la lame de son épée se fit lourde et la lueur revint. Inconsciemment, il porta un coup vers l'obus. Celui-ci disparu, comme évaporé et la déflagration qu'émis le sabre toucha Wilheim au poignet gauche.
Etrangement, le train n'eut aucune éraflure, comme si l'épée obéissait à la volonté d'Harry qui ne voulait blesser personne mis à part le vampire.
La créature se mit à hurler, son bras était en sang et la peau semblait fondre comme sous l'effet d'un acide très puissant ; l'os de la main se brisa en tombant au sol, réduit en cendre et il glissa au sol, grièvement blessé.
- WILHEIM !
Le fils de Dahlia suait à grosses gouttes, son avant-bras gauche était violacé et le sang coulait abondamment. Wilheim n'avait plus de main. Elle jeta un regard méprisant vers Harry et le pointa du doigt.
- TOI ! Tu me paieras ça ! Je me vengerai, sois-en sûr !
Ils disparurent tous les deux.
Harry tremblait comme une feuille, il avait à peine lever l'arme vers le vampire et il lui avait causé des dégâts importants ; il lâcha l'épée au sol. Le peu de vampires qui restaient détalèrent.
Les élèves criaient de joie, ils étaient de nouveau libres. Ils vinrent féliciter leurs professeurs et Harry.
- Bravo, Potter, sourit McGonagall.
- C'était inconscient de ta part, Harry, gronda Sirius. Tu t'imagines si tu n'avais pas réussi ce miracle, que se serait-il passé ?!
Harry le regarda dans les yeux.
- Je ne sais pas. J'étais sûr de réussir mais… C'est incroyable.
Harry sentit une main se poser sur son épaule.
- Merci, dit Severus.
Il s'éloigna et aida son père et sa sœur à soigner les élèves et villageois impliqués.
Des flammes réapparurent et les fuyards périrent dans la chaleur incandescente. Des formes incertaines faisaient soulever la poussière et se posèrent à terre.
- Finalement, vous n'avez vraiment pas eu besoin de nous, dit une voix.
- Qui parle ? dit le directeur.
- Shooting Star ? essaya Harry.
Le dragon apparu comme une fumée que l'on soulève du sol et le reste de son armée firent de même. Harry s'avança prudemment et caressa le museau de l'animal qui souffla de plaisir.
- Un peu plus en dessous… Voilà, là, ça me démange. Un peu plus fort, voilà.
Harry se mit à rire, cela lui rappelait la première qu'il vit la forme originale des Suzuhara.
- Depuis quand pouvez-vous vous rendre invisible ? Je ne savais pas que les dragons avaient cette capacité, dit Harry.
- Non, c'est vrai. Ce sont les elfes de maison qui nous ont fait ça, en échange de leur vie, le dragon éclata de rire.
- Quoi ? Ils ont cette capacité ? dit Sirius.
- Malgré leur apparence chétive, ils sont très puissants.
- Papa !!!!
Ashura descendit en piquée vers son père et reprit sa forme enfantine pour atterrir dans les bras ouverts de son père.
- Ashura, ma puce, dit-il en la serrant dans ses bras.
Youhei, Mihoshi et Yue firent de même. Ce qui fit tomber Severus au sol, sous les éclats de rire de ses enfants qui l'étreignait affectueusement.
- Ca y est ? T'es revenu ! Tu nous as manqué, dit Yue.
- Moi aussi, vous m'avez tous manqué.
Les garçons aidèrent leur père à se lever et Ashura était toujours lové dans l'épaule de Severus.
- Pars plus, d'accord ? Ane-Ue et nous, on était très inquiets !
Severus l'embrassa tendrement sur le front.
- Promis.
Thadeus posa son bras sur l'épaule de son fils et pinça la joue de la cadette. Sam avait les bras croisés, la mine amusée, et appuyée sur ses neveux.
Après plusieurs heures de reconstructions et de réparations, les élèves repartirent enfin. Dumbledore se tourna vers son personnel et Harry.
- Retournons au château.
*** Interlude de l'auteur ***
Voici un plan TRES important de la caractéristique de Suh et Raziel.
Pour la petite explication, Raziel est comme Suh ; il possède deux prénoms. Ce qui n'a rien à voir avec les traditions anglaises, cela va de soi.
De part leur nature, leurs appellations est très importante :
C'est la même personne mais ce n'est pas le même caractère.
RAZIEL
è Raziel : L'Ange de la mort
Il est froid, distant, n'aime pas les humains et joue avec la vie d'autrui sans se préoccuper des conséquences… Qui seront lourdes, je le certifie. Ces actes font répercutions sur Lilian et Makoto.
è Lilian : L'Ange de la Vie
Il souffre comme Raziel, de la séparation de sa sœur. Mais chez lui, le mal le ronge, ce qui le pousse à faire du mal et à tuer, il devient alors Raziel.
( vous me suivez ? )
A part ça, c'est un être doux et attentionné. Il aime discuter avec les plantes ( chose que Makoto ne peut pas ) et les animaux. Il aime chanter aussi, surtout avec sa sœur. Il est l'Ange dans toute sa splendeur, mais souillé… ou déchu, si vous préférez.
Il choisit sa sœur à son rôle.
Sa douleur n'est pas partagée avec Makoto.
Pourquoi ?
Tout simplement, parce que sur le plan émotionnel, Makoto et Lilian sont opposés.
( Ne vous arrachez pas les cheveux, vous verrez dans les prochains chapitres ^^ ;; )
SUH
è Makoto : Pas d'appellation spécifique.
Son prénom est tel que le sort de mort, le prononcer à la légère peut lui faire faire des choses inconsidérées.
( ex : chapitre 9 lors de l'attaque des Death-eaters ou encore le chapitre 18 lorsqu'elle tue de sang froid les Dementors )
Elle tue par instinct, la mort de l'homme dans la forêt n'était qu'une excuse pour extérioriser sa peine et sa haine envers sa mère qui « les » avaient lâchement abandonnés.
Les ténèbres l'attirent, c'est pour ça qu'elle ressent de la culpabilité vis-à-vis de la mort d'Amber. Tuer la soulage, point barre.
è Suh : Elle, est schizophrène. Ce n'est pas de l'indécision, c'est sa propre volonté.
Il y a l'enfant en elle, qui veut être aimer et ressentir le besoin d'être utile et la jeune ado qui veut en finir avec sa vie.
Ces deux personnalités la suivra jusqu'à la fin. Jusqu'à ce qu'une des deux gagne.
Fin du chapitre
- Professeur Snape ?!
Harry avait les yeux qui lui piquaient, la bouche complètement sèche. Par réflexe, Harry cacha l'arme sous son chandail qu'il fit pendre à sa ceinture.
« Pas très élégant, mais j'ai pas trouvé mieux »
- Potter, n'oubliez pas de respirer. Vous êtes pâle.
- Mais vous… Je…
Severus croisa ses bras et tapota le sol de son pied, impatient.
- Demain, nous passerons peut-être au verbe conjugué, une pointe d'irritation dans la voix de l'homme.
Harry plissa les yeux de colère.
- Ca fait plus de deux mois que vous avez disparu ! Et c'est tout ce que vous trouvez à dire !
- Ca ne m'a pas plus amusé que ça. Et si c'est tout ce que vous trouvez à me dire, Potter, je vous suggère de faire un demi-tour et de sortir.
Harry tourna les talons, soulagé mais également courroucé. Décidément, sa période captive ne l'avait pas arrangé, bien au contraire.
- Attends.
Harry s'arrêta. Cette voix…
- Raziel ?
- Oh, quel honneur. Tu te souviens de moi ?
- Qu'est-ce que tu fous là ?!
- Potter ! cria Snape. Taisez-vous et mêlez-vous de vos affaires !
- Non, vous, taisez-vous !
Raziel se redressa sur ses jambes et tapota l'épaule de son père.
- Ca va, laisse courir. Je me demandais si tu savais où étais ma petite sœur ? Je ne sens pas sa présence.
- Quoi ? Pourquoi tu me demandes ça ?
Raziel leva les yeux au ciel et secoua la tête.
- Je viens de te le dire.
Harry voulut lui donner un coup de poing mais Severus le saisit par l'arrière du col et l'entraînait vers l'extérieur.
- On parlera plus tard, Lilian. Ne bouge pas de là.
Le garçon eut une mine boudeuse puis il s'assit sur le lit. Harry avait une pure expression d'antipathie envers Raziel, même s'il est le jumeau de celle qu'il aimait.
- Lâchez-moi, je peux marcher seul, dit-il.
Severus le regarda un moment et le lâcha.
- Ne vous occupez pas de mes affaires. Vous ne savez rien, Potter.
- Plus que vous ne croyez, professeur.
*** *** *** ***
Dobby était dans les cuisines depuis une bonne demi-heure. Les elfes ne voulaient pas prendre part aux évènements. Il faisait tout son possible pour les convaincre, mais ce fut bien difficile.
- Dobby a vu, croyez-moi ! Si personne ne fait confiance à Dobby, le monde magique va disparaître. Miss a besoin de notre aide.
- Ce sont des conflits humains, Dobby, dit l'un d'eux. Nous n'avons pas à nous en mêler.
- Mais…
- Exact. Nous n'avons pas les pouvoirs nécessaires.
- Avant d'être des cuisiniers, nous sommes des elfes, dit fièrement Dobby. Nous avons des pouvoirs, alors il faut s'en servir !
- Nous avons beaucoup de travail, nous ne pouvons pas.
Ils commençaient à s'éloigner lorsque Dobby eut une idée.
- Mais, si Monsieur le Directeur ne revient pas, et que le monde magique n'existe plus… Nous n'aurons plus de travail, c'est ça que vous voulez ?!
Les elfes ouvrirent grand leurs yeux et secouèrent la tête.
- Alors venez, il faut aider Monsieur le Directeur.
Dobby ouvrit la porte de la cuisine et attendit qu'ils sortent. Un premier fit un pas à l'extérieur, un peu effrayé et fut suivit par un autre, et ainsi de suite.
Tous se retrouvèrent dans les couloirs, en file indienne.
- Oh, quel joli spectacle. Une belle brochette d'elfes prêts à l'emploi, dit Shooting Star.
Les elfes crièrent apeurés, mais furent encerclés par les dragons.
- J'avais justement un creux…
- Attendez, messires Dragons, dit Dobby.
- Oh, en voilà un bien courageux. Quel est ton nom, petit ? demanda le dragon.
- Dobby, messire. Ne nous mangez pas, nous voulons aider nos maîtres à sauver leurs élèves.
Le dragon eut un battement de sourcils.
- Comment vous, petites créatures insignifiantes, savez ça ?
- Miss maîtresse m'a tout raconté. Nous ne pouvons pas nous battre contre vous, mais avec vous. C'est ce qu'elle a dit.
- Qui donc ?
- Makoto maîtresse, dit l'efle.
Shooting Star éclata de rire, se roulant au sol.
- Et elle se moquait de l'alliance. Mais pourquoi vous ?
Dobby semblait réfléchir.
- Nous avons un pouvoir qui pourrait vous servir…
- Oh, tu m'intéresses. Je t'écoute… dit le dragon rouge.
*** *** *** ***
Sirius et Sam avait parlé de la situation avec Dumbledore, qui soupira de résignation. Les professeurs jetaient des regards mi-indignés, mi-étonnés, voyant Lucius Malfoy assis tranquillement en sirotant un thé bien fumant. Remus était en train de discuter avec Sirius, l'air grave. Celui-ci acquiesça et ils écoutèrent le directeur.
- Décidément, rien ne va aujourd'hui, dit leur mentor.
- Comment ça, monsieur ? dit Sam.
- Suh a disparu. Mlles Granger et Weasley sont introuvables selon Mr Weasley, et maintenant Harry et cette future attaque… Dumbledore secoua la tête.
- Les autres élèves sont prêts à partir. Devons-nous les évacuer ? demanda McGonagall.
- Il le faut, mais à quel prix ? Le soutien de ces dragons est important, mais ils ne seront jamais assez pour venir à bout de vampires. Surtout ceux-ci, Suh m'avait mis en garde.
- Ce qui est sûr, le sort de mort ne fait face à ces créatures, dit Lucius.
- Comment le savez-vous ? dit Sirius.
- J'ai voulu tuer l'un d'eux. Il s'en prenait à mon fils, mais il a survécu.
- La magie ne sert à rien contre eux. Il faudra défendre les élèves, rien de plus. Prenons garde à ne pas éveiller les soupçons des étudiants et tout se passera…
Quelqu'un toqua à la porte.
- Entrez, dit Albus.
Il y eut un chuchotement général. Severus Snape était vivant, accompagné de Harry. Sam sourit et sauta dans les bras de son frère.
- Idiot, idiot… Où étais-tu ? J'étais inquiète, dit Sam en le serrant fortement dans ses bras.
- Désolé, Sam. Tout va bien maintenant, lui murmura-t-il à l'oreille. Mr le directeur, professeurs…
Severus jeta un œil à Sirius et Remus et inclina la tête poliment.
- Bon retour parmi nous, Severus, sourit le directeur. Comment se fait-il que vous soyez ici ?
- J'ai été aidé, en quelque sorte… J'ai dû rester cacher un moment, mais maintenant je suis guéri et je suis venu le plus vite possible.
- Je vois. Et vous monsieur Potter ? Où étiez-vous ?
Tous le regardèrent. Harry se gratta la base du crâne, semblant chercher des mots convenables pour expliquer ce qui s'était produit.
- J'ai été appelé…
- Voldemort ? tenta le directeur.
- Non, ça.
Harry retira le vêtement qui traînait au sol puis prit l'épée en main. Elle brillait comme jamais auparavant. Severus eut un sursaut de surprise mais ne dit rien.
« Surtout, ne jamais rendre cette arme à Potter. Ou un grand malheur arrivera. Ne lui dit jamais où elle se trouve sinon ce qui a été sera détruit » lui avait dit un jour Raziel, sans être plus explicite.
- C'est l'épée de Godric Gryffindor ? N'avait-elle pas été volé ? dit le vieil homme.
- Je l'ai retrouvé, enfin elle m'a plutôt retrouvé je dois dire. Elle était enchaîné dans un endroit sombre et je l'ai juste récupéré.
Albus sourit puis se leva de son siège.
Harry tendit l'arme au directeur mais il déclina.
- Non, Harry, cette épée est à toi.
- Comment ? Mais monsieur…
- Tu es celui à qui elle revient de droit, fais-en bon usage, dit Dumbledore.
Harry sourit à cette phrase puis la remit à sa ceinture.
« J'espère que tu t'es trompé, Raziel » pensa Severus.
- Allons-y, les élèves doivent attendre. Harry, tu restes ici.
- Mais je…
- Pas de mais. Ici, personne ne t'ennuiera.
Les adultes sortirent.
*** *** *** ***
Le ciel était rouge-orange, le soleil commençait à se coucher. Les élèves n'étaient pas encore là, mais ils ne sauraient tarder plus longtemps.
Thadeus était caché dans les bosquets, près de la gare de Hogsmeade.
« Sois vigilant, ne t'endors pas et veille les allées possibles d'attaque ou de fuite, Thadeus »
L'Auror appréhendait la prochaine bataille. Seront-ils assez ? L'idée que des elfes de maison puissent prendre place dans une guerre de cette envergure lui était insupportable, car ses créatures étaient de nature pacifique. Thadeus entendit un bruit lointain, son sort de détection était infaillible. Il ferma les yeux et se concentra.
« 52, 53, 54 … 56 personnes dissimulées derrière les maisonnées. 8 personnes à l'arrière du train, et un bon nombre indéterminable dans les prairies et à l'avant du passage menant à Londres. Ca ne va pas être facile…. »
Une voix lointaine se fit entendre. Ca y est, ils arrivent. Thadeus se déplaça vers l'arrière du train et sortit un long poignard d'argent.
« Puisque la magie ne leur fait rien… »
Le vieil homme saisit de la terre et s'en recouvra, il se jeta un sort et avança rapidement. Deux vampires à gauche, et d'autres éparpillés tout au long du quai.
Il inspira un bon coup, saisit de l'un d'entre eux et lui trancha la gorge. Du sang giclait sur son vêtement mais peu importe, Thadeus plaqua sa main contre la bouche du monstre et planta en un coup décisif son arme blanche dans le cœur de la bête, il se changea en poussière.
Son voisin n'eut pas le temps d'intervenir que l'Auror lui brisa le cou et le réduisit en poussière ; tout ça en moins de dix secondes. Thadeus courba le dos et courut vers les autres assaillants, sur le coup il en tua deux en une volée et fit valser l'un d'eux dans les airs grâce à un puissant sort. Sa façon de terrasser ces monstres étaient tels que Thadeus vint à bout d'eux en moins de trois minutes ; il se dissimula de nouveau dans les buissons et les élèves et professeurs arrivèrent sans voir ce qui venait de se dérouler sous leurs yeux.
« Heureusement que je suis rapide, je dis pas la panique sinon » se dit-il en soupirant.
- Les premières années, suivez-moi, sans discuter, dit le professeur McGonagall, un brin soucieuse de ce qui suivra.
Dumbledore était en avant avec les septièmes années, Severus et Sam étaient avec les Slytherin et Remus et Sirius étaient en arrière, ils fermaient la marche.
- Je ne me sens pas prêt, confia Sirius. Ces évènements qui nous tombent dessus…
- Je comprends. Sirius ?
- Oui ?
- J'ai vu Suh il y a quelques jours et… Nous avons fait la paix. Elle m'a pardonné.
Sirius sourit à son ami et le prit par les épaules.
Dahlia et Wilheim était assis sur un rocher, à quelques kilomètres de la gare. Malgré la distance, Dahlia observait la scène avec intérêt.
- Eh bien, eh bien, je vois que cet homme a réussi à tuer mes gardes de l'arrière. Dommage, mais c'était attrayant.
- Je préviens les autres, mère ?
La femme secoua sa longue chevelure.
- Non, s'ils ne sont pas capable de pister cet homme, ce n'est pas la peine de se qualifier de chasseurs d'Hommes.
- Ouh, alors nous voilà réduit de moitié, mère, sourit Wilheim.
- Tu es pessimiste. Nous verrons bien…
Wilheim poussa un cri strident, identique à l'appel des siens. Le signal fut lancé.
*** *** *** ***
Harry se sentit bien seul en cet l'instant. L'école était déserte, cette ambiance le rendait fou. Suh n'était pas là et il ne savait pas où elle était, il supposait qu'elle se trouvait en compagnie de Ginny et de Hermione mais il n'en était pas certain.
- Harry ?
Il sursauta.
- Oh, c'est vous. Vous n'êtes pas partis avec les autres ?
Ashura lui prit la main et sautilla dans tous les sens.
- Non, on reste avec Harry Oni-Ue et Ane-Ue !
- Oh Shura, boucle-là, un peu, dit Mihoshi en faisant mine d'être ennuyé.
Elle lui lança un regard noir.
- Je fais c'que je veux, d'abord !
- On se demandait où se trouvait Nee-chan, tu l'as pas vu ?
- Non. Ginny et 'Mione ont disparu aussi…
- Ah là là ! On est pas dans la panade ! C'est quoi cette histoire de fous ?! Et le paternel qui est introuvable !
- Détrompe-toi, il est revenu, dit Harry.
- Quoi ? Quand ça ?!!
- Euh…
Mihoshi lui saisit le col de la chemise.
- Mais tu vas répondre, oui ?!
- Mihoshi…
- Quoi ?
- Je crois que tu l'étouffes…
Le pauvre Harry était devenu soudainement très pâle. Le garçon le relâcha et s'excusa.
- Ah, mon pauvre cou. Il est parti avec le directeur à la gare. Il y a une attaque probable de vampires, dit Harry.
- Vampires ? Beurk, j'aime pas ces créatures, dit Youhei.
- Moi non plus. Et puis les profs sont là-bas, alors pourquoi s'inquiéter…
Silence.
- On y va ou pas ? demanda Ashura.
- Non, Ashura, tu es trop… commença Harry.
- Pas comme ça, voyons. Reprends ta forme initiale, comme nous !
Harry n'avait même pas fait attention, les trois garçons avaient repris leur forme originale et battaient des ailes d'impatience.
- Ok, la petite fit de même.
- Wow, fut tout se que trouva à dire Harry.
Mihoshi courba le dos et allongea son cou vers Harry.
- Allez, monte. On part en ballade.
*** *** *** ***
Johann dormait silencieusement dans les bras de sa mère. Ginny était assise dans un coin, réfléchissant ; Hermione tournait en rond.
- J'ai peur, je n'aime pas du tout la tournure de la situation. Tu dis qu'il y a une évacuation, mais nous nous trouvons ici ! Suh, qu'est-ce qui va se passer si les profs et les elfes échouent ?
- C'est simple, soit les humains présents dans les parages servent de repas soit ils deviennent vampires. Personnellement, je préférerais être morte que vampire.
- Tu es sûr que ça ne craint pas les vampires, les elfes ? demanda Ginny. Parce que vu leur réaction quand nous sommes présents, j'imagine bien avec des créatures de cette envergure.
Suh ferma les yeux. Elle laissa son esprit vagabonder un moment puis rouvrit les yeux.
- Ils ont des renforts. Il vaut mieux que vous restiez ici…
Suh déposa délicatement l'enfant sur le lit et se leva. Hermione la tint par les épaules.
- Qu'est-ce que tu fais ? Tu n'es pas en état !
- Ca va, je veux juste m'asseoir.
Hermione saisit un oreiller et le cala sous le dos de la jeune fille qui la remercia.
- Suh ?
- Oui, Ginny ?
- Quand vas-tu le dire à Harry pour Johann ?
Elle soupira.
- Pas maintenant, je le crains. Ce n'est pas le moment, je vais confier Johann à mon grand-père, le temps de régler toute cette histoire.
- Comment comptes-tu t'y prendre ? Ce n'est pas si simple… dit Hermione.
TOC TOC
- Ca a été vraiment dur de te trouver, Makoto, sourit Raziel.
Hermione se leva d'un bond et sortit sa baguette. Ginny tomba au sol, les mains tremblantes sous le menton.
- C'est lui,… bégaya Ginny, les larmes aux yeux.
- Ginny !
Raziel tendit sa main vers la jeune rouquine qui ferma les yeux de peur. Hermione ne bougea pas lorsqu'il l'aida à se relever.
- Ne crains rien, je ne te ferai aucun mal, dit-il doucement.
Elle secoua la tête et recula contre le mur. Hermione avança prudemment jusqu'à son amie et jeta un regard en biais.
- Pardonne-moi de douter, dit Hermione.
Raziel plissa légèrement les yeux mais sourit de nouveau. Il s'inclina profondément, les mains le long de son corps.
- Pour tout ce que j'ai pu vous faire, je vous demande de me pardonner. Je sais que c'est trop vous demander, que je peux toujours espérer, mais je ne peux pas faire autrement. Pardon.
Hermione regarda Ginny qui s'arrêta de trembler, la cadette Weasley regarda simultanément Suh et Raziel.
- J'ai… j'ai pu pardonner à Draco, alors… Je pourrai te pardonner.
Raziel sourit comme un enfant.
- Mais n'espère pas un effet immédiat, ce serait trop me demander !
- Je comprends, dit-il. Merci.
Il se tourna vers sa sœur.
- Liel, souffla Suh.
Raziel s'avança vers le pied du lit et s'assit près d'elle.
Il sourit et lui prit la main, il la porta à ses lèvres.
- C'est fini, je ne le suis plus.
Suh cligna des yeux et comprit où il voulait en venir.
- Lilian ?
Il acquiesça.
- Oui, je suis revenu…
Suh prit son frère dans ses bras.
- Je suis désolée. A cause de moi, tu as vécu toutes ses choses horribles ! Pardon, pardon…
- Shh, ce n'est rien, ce n'est pas ta faute, petite sœur. Je suis heureux de te retrouver, c'est l'essentiel.
Raziel regarda les deux jeunes filles et les invita à s'approcher. Ginny poussa Hermione de son coude et s'assit près d'elle.
- Je vous remercie d'être resté avec elle, elle n'aurait pas survécu sans aide. Et Merlin sait qu'elle est têtue, dit-il en lui ébouriffant affectueusement les cheveux.
- Oui, elles me sont très précieuses.
Ginny rougit à la remarque.
- Alors c'est lui, mon neveu ? dit Lilian en faisant un signe de la tête vers le bébé endormi.
- Non, c'est le matelas sur lequel il dort. Mais oui, c'est lui ! dit Suh en lui tirant la langue.
- C'est marrant, il est humain… enfin pas totalement. C'est quoi son nom ?
Le garçon glissa le long du lit et porta la bébé dans ses bras, le berçant lentement.
- Il s'appelle Johann Potter.
- Potter ? firent Hermione et Ginny.
Suh posa sa main sur la bouche.
- Je… n'ai pas eu le temps de vous le dire…
- Potter t'a demandé en mariage ? demanda son frère.
- Quoi ?!
En même temps, Hermione et Ginny se mirent leurs mains sur la bouche de l'autre, de façon assez comique. Mais trop tard, l'enfant ouvrit les yeux et se mit à pleurer.
- Shh, tout va bien, bonhomme. Ce n'est rien, dit Lilian en le berçant et lui chantonnant une douce mélodie.
- Tu lui as répondu, à Harry ? demanda Hermione, curieuse.
Suh rougit légèrement et sourit.
- Je ne lui ai pas répondu mais…
- Tu vas accepter ?
- Bien sûr ! Je serai folle de refuser !
- Pour l'épouser, il va falloir qu'il soit vivant, dit son jumeau.
- Pourquoi tu dis ça ? dit Ginny, puis se rétracta. Euh, enfin…
- Si papa apprend, non seulement que tu as un enfant, mais en plus que tu es fiancé à « Potter », Lilian accentua bien sur son nom comme le ferait Severus, il le tuerait de ses mains. Déjà tout à l'heure ils étaient limites à en venir aux mains…
- Comment ça ?… Le professeur Snape est revenu !! cria Hermione. C'est merveilleux, Suh ! Ton père est de retour !
Suh se renfrogna et regarda son enfant tirer sur le vêtement de son oncle pour qu'il continue de chanter.
*** *** *** ***
En l'espace de cinq minutes, il y eut une panique générale. Les professeurs tentaient tant bien que mal à faire régner le calme, mais les vampires et les villageois morts sur le sol n'arrangeaient rien. Thadeus avait été découvert et fut légèrement blessé au ventre mais il continuait de tuer les monstres suceurs de sang par dizaine. Les professeurs jetaient des sorts de protections, seul Dumbledore, Sirius et Remus avaient transformés leurs baguettes en armes blanches afin de terrasser en une fois leurs terrifiants assaillants.
- Professeur ! Ils sont trop nombreux, il faut évacuer les élèves ! criait Sam.
- Nous ne pouvons pas, nous sommes encerclés, dit McGonagall.
Quelques élèves étaient à terre, blessés et d'autres inconscients. Les vampires dégagèrent le passage et firent place à une somptueuse jeune femme aux cheveux noirs et au sourire carnassier. Elle essuya du revers de la main le sang qui coulait le long de sa bouche. Dahlia traînait de l'autre main un corps sans vie, vidé de son sang.
- Il avait un goût à la limite de la péremption, celui-là, dit-elle en souriant. Il faut croire que les vieilles personnes ont tous le même goût atroce de mort.
- Ne t'en fais pas, mère. Il y a encore de la chair fraîche dans ce train.
- J'aurai dû m'en douter, dit Dumbledore. Un vulgaire vampire.
Les créatures montèrent leurs canines de désapprobation mais Dahlia fit un geste de la main pour les faire taire.
- Je vous croyais plus courtois que cela, Mr le puissant sorcier.
- Je n'ai pas l'honneur de vous connaître, madame.
- Pourtant vous faites parti de ceux qui me surnomment « la Reine des Damnés ». Ce qui n'est pas faux en un sens, dit-elle avec un petit sourire.
- Dahlia, dit le directeur.
Elle applaudit de façon hypocrite.
- Bravo, vous avez trouvé !
- Je ne savais pas qu'une femme de votre rang s'allierait avec Lord Voldemort.
- Disons que nous avons nos raisons, et elles sont assez communes à ce cher Tom.
Dahlia fit un geste de la tête et la plupart de ses vampires se dispersèrent un peu partout.
- Maintenant, nous allons jouer au jeu des questions-réponses.
Wilheim sortit un mouchoir en papier ordinaire et ouvrit les veines, sous les yeux écœurés des humains présents.
- Je pose les questions, si le mouchoir présent devient rouge par le sang de mon fils, vous mourrez tous.
Les élèves qui écoutèrent à travers les fenêtres des wagons, lâchèrent des exclamations de peur. Il y eut des cris et ils furent tour à tour sortis du train, guidés par des vampires mécontents.
- Je commence, dit Dahlia. Mon fils a pisté une personne, il aimerait bien l'inviter à dîner. Où est-elle ?
Dumbledore fronça les sourcils.
- De qui parlez-vous ?
Dahlia semblait le sonder de l'intérieur. Elle inclina la tête vers Wilheim.
- Brune aux cheveux longs, les yeux vairons. Un très belle asiatique, dit-il en laissant sa langue parcourir ses lèvres. Suzuhara…
Il reçut un poignard en travers de la gorge et tomba raide mort sur le sol. Dahlia n'avait pas bougé, mais son expression, d'un froideur soudaine, dévisageait l'outrecuidant qui venait d'assassiner son fils sous ses yeux.
- Ca le fera taire au moins un moment, dit Severus, les yeux remplis de rage et de dégoût.
Dahlia baissa lentement la tête vers le corps inanimé de Wilheim et soupira.
- Allez, lève-toi. Tu es en train de salir ton beau costume.
Le vampire se redressa et retira le couteau de son cou et le fit tomber par terre.
- Je vois que ma proposition ne plaît pas à certains, dit-il en regardant Snape dans les yeux. Soucieux de l'avenir de son élève ?
- Tu devrais plutôt te soucier du tien, mort-vivant.
- Oublions ça pour le moment, le mouchoir est à moitié rouge. Mon fils m'a parlé d'une armée de dragons survolant votre château. Où sont-ils ?
- Comme vous venez de le dire, au château, répondit calmement Dumbledore.
- Ma patience a des limites, vieille homme. Mes enfants n'en ont vu aucun dans les parages. Où sont-ils ?
Le directeur haussa les épaules.
- J'ai compris, Dahlia soupire. Mes enfants, tuez-moi tous ces humains ! Qu'ils n'en restent plus un seul !!!
Ils se jetèrent tous dans la bagarre : les élèves avaient été jeté sur les rails, protégés sous le train qui ne roulait pas ; les professeurs sur les vampires.
Tous se débrouillaient autant qu'ils le pouvaient, Sirius et Remus étaient pris à part par une trentaine de leurs ennemis.
- Une idée, Moony ?
- Non, et toi ?
- Non plus. On improvise ?
- Je crois que oui, mais fais attention.
- Comme toujours !
Ils étaient arme en poing lorsque…
- SIRIUS ! REMUS !!
Tous levèrent la tête.
Quatre dragons géants crachaient du feu sur les vampires. Les « malheureux » qui se trouvaient dans leur ligne de mire se transformèrent en cendres en une fraction de seconde. Mihoshi frôla le sol et Harry sauta de son dos et se plaça le dos tourné à son parrain et à son ami.
- Harry ! Que fais-tu là ?!! cria Sirius.
- Je suis venu vous aider, les autres arrivent !
Il tenait fermement l'épée dans sa main, déterminé à chasser ces mangeurs d'Hommes. Wilheim pointa le doigt sur Harry.
- Harry Potter ! Ramenez-le vivant !!
Tous les vampires sautèrent vers lui, mais ils furent réduits en cendres. Ashura avait utilisé son feu contre eux afin de le protéger. Férocement, elle coinça l'un d'eux et le mâchouilla dans sa gueule, le faisant crier de douleur et le réduisant en poussière.
Ceux qui réchappèrent au feu ou aux armes blanches tentèrent de s'enfuir.
- Ils s'enfuient ! criait Harry à Yue et Youhei qui leur foncèrent dessus.
La gare d'Hogsmeade s'était vite transformer en un champ de bataille. Du feu jaillissait de partout, de la poussière se soulevait de temps à autre.
Dahlia était adossé contre le train, très contrariée. Ses enfants se faisaient tuer par dizaine, elle devait fuir. Elle saisit le bras de Wilheim.
- Allons nous-en, Wilheim…
- J'arrive. Oh, attends.
Le vampire jeta un oeil à la bataille et le vit. Il saisit une barre de fer qu'il avait volontairement arraché des rails du train et l'aiguisa en une longue lame meurtrière.
- Ca c'est pour m'avoir tué !
Il le jeta de toutes ses forces et visa Severus qui avait le dos tourné.
Harry le vit.
- PROFESSEUR !!!!!
- HARRY, NON !!!
Il s'était mis volontairement en face du projectile. Ses mains s'étaient mises à trembler, la lame de son épée se fit lourde et la lueur revint. Inconsciemment, il porta un coup vers l'obus. Celui-ci disparu, comme évaporé et la déflagration qu'émis le sabre toucha Wilheim au poignet gauche.
Etrangement, le train n'eut aucune éraflure, comme si l'épée obéissait à la volonté d'Harry qui ne voulait blesser personne mis à part le vampire.
La créature se mit à hurler, son bras était en sang et la peau semblait fondre comme sous l'effet d'un acide très puissant ; l'os de la main se brisa en tombant au sol, réduit en cendre et il glissa au sol, grièvement blessé.
- WILHEIM !
Le fils de Dahlia suait à grosses gouttes, son avant-bras gauche était violacé et le sang coulait abondamment. Wilheim n'avait plus de main. Elle jeta un regard méprisant vers Harry et le pointa du doigt.
- TOI ! Tu me paieras ça ! Je me vengerai, sois-en sûr !
Ils disparurent tous les deux.
Harry tremblait comme une feuille, il avait à peine lever l'arme vers le vampire et il lui avait causé des dégâts importants ; il lâcha l'épée au sol. Le peu de vampires qui restaient détalèrent.
Les élèves criaient de joie, ils étaient de nouveau libres. Ils vinrent féliciter leurs professeurs et Harry.
- Bravo, Potter, sourit McGonagall.
- C'était inconscient de ta part, Harry, gronda Sirius. Tu t'imagines si tu n'avais pas réussi ce miracle, que se serait-il passé ?!
Harry le regarda dans les yeux.
- Je ne sais pas. J'étais sûr de réussir mais… C'est incroyable.
Harry sentit une main se poser sur son épaule.
- Merci, dit Severus.
Il s'éloigna et aida son père et sa sœur à soigner les élèves et villageois impliqués.
Des flammes réapparurent et les fuyards périrent dans la chaleur incandescente. Des formes incertaines faisaient soulever la poussière et se posèrent à terre.
- Finalement, vous n'avez vraiment pas eu besoin de nous, dit une voix.
- Qui parle ? dit le directeur.
- Shooting Star ? essaya Harry.
Le dragon apparu comme une fumée que l'on soulève du sol et le reste de son armée firent de même. Harry s'avança prudemment et caressa le museau de l'animal qui souffla de plaisir.
- Un peu plus en dessous… Voilà, là, ça me démange. Un peu plus fort, voilà.
Harry se mit à rire, cela lui rappelait la première qu'il vit la forme originale des Suzuhara.
- Depuis quand pouvez-vous vous rendre invisible ? Je ne savais pas que les dragons avaient cette capacité, dit Harry.
- Non, c'est vrai. Ce sont les elfes de maison qui nous ont fait ça, en échange de leur vie, le dragon éclata de rire.
- Quoi ? Ils ont cette capacité ? dit Sirius.
- Malgré leur apparence chétive, ils sont très puissants.
- Papa !!!!
Ashura descendit en piquée vers son père et reprit sa forme enfantine pour atterrir dans les bras ouverts de son père.
- Ashura, ma puce, dit-il en la serrant dans ses bras.
Youhei, Mihoshi et Yue firent de même. Ce qui fit tomber Severus au sol, sous les éclats de rire de ses enfants qui l'étreignait affectueusement.
- Ca y est ? T'es revenu ! Tu nous as manqué, dit Yue.
- Moi aussi, vous m'avez tous manqué.
Les garçons aidèrent leur père à se lever et Ashura était toujours lové dans l'épaule de Severus.
- Pars plus, d'accord ? Ane-Ue et nous, on était très inquiets !
Severus l'embrassa tendrement sur le front.
- Promis.
Thadeus posa son bras sur l'épaule de son fils et pinça la joue de la cadette. Sam avait les bras croisés, la mine amusée, et appuyée sur ses neveux.
Après plusieurs heures de reconstructions et de réparations, les élèves repartirent enfin. Dumbledore se tourna vers son personnel et Harry.
- Retournons au château.
*** Interlude de l'auteur ***
Voici un plan TRES important de la caractéristique de Suh et Raziel.
Pour la petite explication, Raziel est comme Suh ; il possède deux prénoms. Ce qui n'a rien à voir avec les traditions anglaises, cela va de soi.
De part leur nature, leurs appellations est très importante :
C'est la même personne mais ce n'est pas le même caractère.
RAZIEL
è Raziel : L'Ange de la mort
Il est froid, distant, n'aime pas les humains et joue avec la vie d'autrui sans se préoccuper des conséquences… Qui seront lourdes, je le certifie. Ces actes font répercutions sur Lilian et Makoto.
è Lilian : L'Ange de la Vie
Il souffre comme Raziel, de la séparation de sa sœur. Mais chez lui, le mal le ronge, ce qui le pousse à faire du mal et à tuer, il devient alors Raziel.
( vous me suivez ? )
A part ça, c'est un être doux et attentionné. Il aime discuter avec les plantes ( chose que Makoto ne peut pas ) et les animaux. Il aime chanter aussi, surtout avec sa sœur. Il est l'Ange dans toute sa splendeur, mais souillé… ou déchu, si vous préférez.
Il choisit sa sœur à son rôle.
Sa douleur n'est pas partagée avec Makoto.
Pourquoi ?
Tout simplement, parce que sur le plan émotionnel, Makoto et Lilian sont opposés.
( Ne vous arrachez pas les cheveux, vous verrez dans les prochains chapitres ^^ ;; )
SUH
è Makoto : Pas d'appellation spécifique.
Son prénom est tel que le sort de mort, le prononcer à la légère peut lui faire faire des choses inconsidérées.
( ex : chapitre 9 lors de l'attaque des Death-eaters ou encore le chapitre 18 lorsqu'elle tue de sang froid les Dementors )
Elle tue par instinct, la mort de l'homme dans la forêt n'était qu'une excuse pour extérioriser sa peine et sa haine envers sa mère qui « les » avaient lâchement abandonnés.
Les ténèbres l'attirent, c'est pour ça qu'elle ressent de la culpabilité vis-à-vis de la mort d'Amber. Tuer la soulage, point barre.
è Suh : Elle, est schizophrène. Ce n'est pas de l'indécision, c'est sa propre volonté.
Il y a l'enfant en elle, qui veut être aimer et ressentir le besoin d'être utile et la jeune ado qui veut en finir avec sa vie.
Ces deux personnalités la suivra jusqu'à la fin. Jusqu'à ce qu'une des deux gagne.
Fin du chapitre
