Bonjour à toutes et à tous !

Je suis très contente de vous proposer aujourd'hui la version française de ma dernière fanfiction en date :D elle est terminée, et je suis en train de faire la traduction.

Ceci est donc une œuvre traduite de ma fanfiction originale, à l'origine en anglais. J'ai fait de mon mieux mais je ne suis pas une traductrice professionnelle, il est tout à fait possible que certaines tournures de phrases soient bizarres/n'existent pas/soient maladroites. N'hésitez pas à me le faire remarquer en commentaire et à me donner des pistes d'amélioration, je modifierai avec joie ;)

Je suis plutôt fière des progrès que j'ai faits par rapport à mes fanfictions précédentes, mêmes si certains passages mériteraient d'être revus aujourd'hui. Mais bon, je préfère laisser à peu prêt comme c'était à l'origine pour voir les changements avec ma prochaine fanfiction :D

Rythme de publication :

- Prologue (chapitre 1) + chapitre 2 publié rapidement,

- Environ un mois par la suite selon mon avancée dans la traduction & l'éventuelle publication d'autres œuvres originales qui seront prioritaires.

En aucun cas cette fanfiction ne sera abandonnée comme elle est déjà écrite, malgré tout, la vie fait que... En cas d'absence prolongée, je mettrai un message dans le résumé !

Avant de vous laisser à la lecture, plusieurs AVERTISSEMENTS pour l'ensemble de cette fanfiction :

- Mention de suicide/sacrifice volontaire, mais rapide.

- La différence d'âge entre Regulus et Hermione n'est pas énorme (moins de 5 ans), mais il faut en tenir compte si c'est quelque chose qui vous embête. Il n'y aura aucune action inapproprié de la part des deux personnages.

- Un personnage aura une "relation toxique" avec Hermione qui pourrait déranger en comprenant, mais je ne peux pas en dire plus sans donner trop de détails.

- Mention d'IVG (personnage adulte).

- Torture, description graphique.

L'histoire se déroule sur plusieurs années :

Chapitre 1-10 : année 3 + vacances

Chapitre 11-19 : année 4 + vacances

Chapitre 20 - 30 : année 5 + vacances

Chapitre 31 - 37 : année 6

Enfin, cette fanfiction est aussi publiée sur et hpfanfiction, sous des pseudonymes semblables.

Bonne lecture !


5 juin 1979

La grotte était sombre, plus sombre qu'il ne l'aurait pensé possible. Plus sombre que le tissu de sa cape, plus sombre que la faille la plus profonde dans l'océan à proximité, plus sombre que le sourire de la mort elle-même. Le silence était lourd, oppressant, presque contre nature. D'une certaine manière, il savait que c'était le cas. Là, dissimulés dans l'ombre, gisaient les cadavres de ceux qui étaient tombés avant lui, ni vivants ni morts, attendant seulement que l'on vienne troubler leur sommeil.

De l'eau. Il avait besoin d'eau.

La première gorgée puisée dans le bassin avait été aigre et lui avait mis le feu à la bouche, et il lui avait fallu prendre sur lui pour ne pas la recracher. Il avait avalé à contrecœur le liquide froid, le sentant tout brûler sur son passage avant de finalement arriver dans son estomac. Mais il y avait eu une gorgée de plus, et puis une autre, et il avait rapidement perdu le compte, essayant juste d'oublier la douleur terrible qu'il ressentait, l'impression que des millions d'insectes rampaient sous sa peau et mangeaient sa chair de l'intérieur, que des dagues incandescentes le poignardaient, que des mains invisibles essayaient de l'écorcher vif.

Et sa gorge.

Elle était si sèche qu'il avait l'impression qu'elle avait été remplacée par un vieux parchemin qui avait besoin d'encre à sa surface, seulement lui avait besoin d'eau et il ne pouvait pas en conjurer avec sa baguette. Il avait tellement soif.

- Maître, fit une voix rauque.

Il l'ignora et cligna rapidement des yeux, essayant de se concentrer. Sa tête était douloureuse, encore remplie des terribles souvenirs qu'il avait dû revivre contre sa volonté, et il sentait ses forces le quitter rapidement. Il devait absolument bouger. Il devait trouver à boire. Au diable la voix. Il y avait forcément de l'eau à proximité, et il lui fallait la trouver. Il regarda autour de lui et s'immobilisa. Il était sur une île, entouré d'eau.

Une minute, que faisait-il sur une île ?

Non, il ne pouvait pas laisser son esprit vagabonder. Il y avait de l'eau à quelques mètres, de l'eau qui n'attendait que lui, et il devait la boire maintenant. Lentement, péniblement, il se traîna près du rivage, essayant d'atteindre le précieux liquide.

Il pouvait presque déjà le sentir couler dans sa bouche.

- Le maître ne doit pas continuer, le maître doit conserver ses forces s'il veut survivre.

La voix était de nouveau là, mais il ne pouvait se rappeler à qui elle appartenait. Pourtant, il la connaissait, mais il peinait à retrouver son propriétaire. Était-ce un membre de la famille ? Un ami ? Un domestique ?

Kreattur, se rappela-t-il soudainement et il s'arrêta, regardant en direction de la voix. L'elfe était là, non loin de l'endroit où il s'était tenu quelques minutes auparavant, l'air anxieux. Il y avait un bassin à côté de lui et il avait un coquillage dans les mains, qu'il tenait comme s'il s'agissait d'une sorte de coupe.

Une coupe. Oui, c'était une coupe, il s'en souvenait maintenant. C'était une coupe et il y avait bu dedans, bu le poison qui coulait maintenant dans ses veines. Mais pourquoi avait-il fait une chose pareille ?

Non, ces questions pouvaient attendre. Il devait boire de l'eau.

- Non ! entendit-il Kreattur hurler de terreur. Le maître ne doit pas toucher l'eau ! Il y a des choses mauvaises dans l'eau, des choses sombres.

Oui, réalisa-t-il, des inferi. Ses pensées étaient plus claires, à présent, et il se souvint que l'elfe lui avait parlé des créatures. Qu'il lui avait parlé du bassin. Qu'il lui avait parlé du médaillon.

Le médaillon qui était dans la main droite de Kreattur.

Oh.

La cave. La mission. L'échange. Kreattur s'en était-il occupé ? Il devait l'avoir fait, ça avait été un ordre direct. Mets le faux médaillon dans le bassin dès que j'ai tout bu, et gardes l'original.

- Le maître doit rentrer à la maison, maintenant, entendit-il l'elfe dire nerveusement. Le maître doit rentrer à la maison et se reposer, Kreattur prendra soin de son maître.

Rentrer ? Non, c'était impossible. Il venait de trahir son propre Maître, et il savait que la seule chose qu'il pouvait faire maintenant était mourir avant qu'Il ne le découvre. S'il plongeait sa main dans l'eau, il aurait tout ce qu'il voulait à cet instant précis. De l'eau, et la mort.

- Rentre à la maison, Kreattur, dit-il à son serviteur. La voix qui lui parvenait aux oreilles lui semblait étrange, rendue rauque du fait de la soif et la douleur. C'est un ordre. Retourne là-bas et détruis le médaillon dès ton arrivée. N'avoue jamais, jamais, ce qu'il s'est passé à ma mère.

Kreattur poussa un hurlement déchirant et tomba au sol, suppliant son Maître de lever son ordre. Regulus l'ignora et plongea ses deux mains dans l'eau, capturant enfin le précieux liquide qu'il versa rapidement dans sa bouche. Il n'en avait pas bu plus d'une gorgée lorsqu'un mouvement à la surface du lac attira son attention, et une main pâle apparut et s'accrocha à son poignet, le tirant vers le bord de l'eau. Un autre apparu et attrapa ses cheveux et, avant longtemps, des dizaines de mains humides le retenaient prisonnier et l'entrainaient dans les profondeurs du lac.

XXX

De toute sa vie, il ne s'était jamais senti aussi détendu.

L'eau qui ruisselait contre sa peau était fraîche, un changement agréable après la sensation de brûlure qui commençait seulement à s'amoindrir. Les cris de Kreattur s'étaient arrêtés au moment où sa tête était entrée dans le lac, et le seul son qu'il pouvait maintenant entendre était celui de l'eau qui se déplaçait autour de lui.

La grotte était sombre, et pourtant il pouvait voir la lumière au-dessus de lui, déformée par le liquide qui l'empêchait de retourner à la surface. La couleur de l'eau était belle. Elle n'était pas noire, comme il l'avait pensé auparavant, mais d'un bleu profond, avec des reflets verts provenant des algues qui poussaient dans le lac.

La lumière de la surface était plus faible, à présent, et il ferma les yeux et se détendit. L'emprise des Inferi sembla diminuer à mesure qu'ils s'éloignaient de la surface, et il réalisa qu'ils arrivaient au fond du lac.

Ses poumons étaient en feu, mais ce n'était rien par rapport à la douleur qu'il ressentait encore à cause du liquide empoisonné. Il ouvrit grand la bouche, libérant au passage la dernière bulle d'air présente dans ses poumons, et l'eau se fraya un chemin dans sa gorge, éteignant la sensation de brûlure que le poison avait laissée.

Son corps réagi instinctivement, essayant de trouver une nouvelle source d'oxygène, mais il savait que c'était trop tard. Il était trop loin de la surface, et il n'avait aucune intention de lutter contre ce qui allait arriver très bientôt. Après tout ce qu'il avait dû endurer, il accueillerait la Mort comme une vieille amie.

Alors qu'il sombrait dans l'inconscience, Regulus Black ouvrit les yeux une dernière fois, gravant à jamais l'image du ciel de saphir au-dessus de lui sur sa rétine.