Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Ascension" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.
Avec le recul, il se rendait compte que son ascension vers le pouvoir avait été ridiculement facile.
Bien sûr, le monde moldu sortait d'une guerre sanglante et le monde magique se remettait des exactions d'un mage noir. Mais tous ces moutons qui le suivaient avec adoration auraient dû se méfier, non ?
Parfois, il ricanait seul en se disant que tous ces idiots méritaient leur sort. Ils se précipitaient eux-mêmes dans ses bras, alors que l'histoire aurait dû leur apprendre la prudence.
Tout avait commencé avec la promesse que s'était faite un enfant rejeté. Un petit orphelin malheureux, grandissant sans amour. Il s'était juré de devenir un jour quelqu'un de puissant. À l'époque, il ne connaissait pas la magie. Il s'imaginait juste se métamorphoser en un homme de pouvoir, riche et respecté. Déterminé, il apprenait autant que possible, petit garçon solitaire et silencieux.
Il était un enfant irascible et il se rendit rapidement compte qu'à chaque explosion de colère, il se produisait quelque chose d'insolite. Il pensa qu'il était exceptionnel et il mettait toute son énergie à maîtriser ces capacités étranges qui effrayaient tant ses camarades et les adultes de l'orphelinat. Il avait été ravi lorsqu'une employée avait juré à la directrice qu'il était le diable en personne sous sa bouille d'ange, avant de fuir en pleurant.
Peu avant ses onze ans, sa vie avait basculé. Un homme était venu pour lui annoncer qu'il était un sorcier et qu'il pouvait aller dans une école particulière qui lui apprendrait à contrôler ses nouvelles compétences.
Pressé de découvrir ce monde spécial qui s'offrait à lui, il avait assuré qu'il était apte à se débrouiller seul. Il avait senti le regard méfiant de l'homme sur lui, mais il ne s'en était pas inquiété. Après tout, il savait qu'il était capable d'endormir la suspicion des adultes les plus revêches, il lui suffisait de se montrer sous son meilleur jour.
Ce fut la façon dont il se comporta à Poudlard. Il était un étudiant studieux et calme, solitaire. Il devint le meilleur élève de l'école, travaillant sans relâche, avide d'apprendre, conscient que le savoir lui offrirait le pouvoir.
À l'adolescence, il ne s'intéressa pas aux filles comme ses camarades de dortoir. Il ne voulait pas de ces histoires mièvres et stupides sans compter qu'il n'avait jamais apprécié les contacts physiques. À la place, il se mit à craindre la mort. Sa propre mort.
Il avait peur de mourir avant d'avoir atteint ses objectifs et il commença à fouiller la bibliothèque à la recherche d'un moyen qui lui permettrait de se préserver et de prolonger sa vie.
Il avait tant de choses à faire…
Il trouva. Bien entendu, la magie avait des solutions pour chaque problème, même si la réponse était parfois extrême. Il ne fut pas vraiment gêné de découvrir qu'il devrait tuer pour protéger sa vie, il ne s'était jamais véritablement embarrassé de scrupules.
À la même époque, il décida qu'il lui faudrait des fidèles. Pas des amis, non, des fidèles. De loyaux sujets prêts à tout pour lui.
Pour cela, il n'était pas stupide, il se doutait bien que la nature humaine l'exposait aux trahisons. Il devrait les effrayer assez pour s'assurer de leur fidélité et les empêcher d'oublier sa puissance et sa cruauté.
Il appâta en premier ses camarades, les amadouant en leur offrant ce dont ils rêvaient : le monde magique sur un plateau. Il leur promit de purifier le monde magique, de le débarrasser des nés-moldus et des sang-mêlé. Il prôna la pureté du sang magique, enjôleur, cachant soigneusement son ascendance.
Il leur montra une partie de sa puissance et ils le suivirent docilement, ses mots trouvant écho dans leurs plus sombres désirs… Il les enchaîna à lui doucement, jusqu'à enfin les marquer dans leur chair, d'un sortilège noir prononcé en fourchelang. Désormais, ils étaient à lui, ses esclaves, alors qu'ils se croyaient invulnérables.
Il les manipula, les cajola avant de les punir cruellement, jusqu'à ce qu'ils obéissent sans jamais poser de questions. Ils massacraient les moldus sans hésitation, semaient la terreur derrière leurs masques et se pensaient les maîtres du monde.
Et lui orchestrait tout ça d'une main de maître, ravi de leur docilité, ivre de la force qu'il avait. Chaque affrontement lui donnait un peu plus de pouvoir, alors que ses potentielles victimes se cachaient en tremblant et n'osaient plus prononcer son nom.
Il était invincible, il marquait l'histoire. Le précédent mage noir était totalement oublié, il n'y avait plus que lui… Malgré ses projets démesurés, jamais Grindelwald n'avait fait vaciller le monde magique comme lui, jamais il n'avait fait chanceler le secret magique comme ses attaques dans le monde moldu le faisait.
Il était immortel et éternel, au sommet de sa gloire. De plus en plus de sorciers se traînaient à ses pieds et tendaient le bras pour recevoir sa marque, comme s'ils comprenaient qu'il était l'avenir…
Et puis un jour… il y eut une prophétie.
Quelques mots prononcés dans une taverne enfumée, juste quelques paroles qui prédisaient sa fin. Pour la première fois depuis son enfance, il eut peur.
S'il y avait une chose en laquelle il croyait, c'était la magie. La magie lui avait donné le pouvoir, l'immortalité. Dans son esprit, seule la magie pouvait le lui reprendre. La divination était une discipline magique, après tout, et c'était peut-être un avertissement.
Puisqu'il était en danger, il décida de s'attaquer frontalement à la menace, en l'éliminant. Que ce soit un nourrisson n'était pas un problème. Si le bambin était si dangereux pour lui, mieux valait le réduire à néant avant qu'il ne gagne en puissance. Il n'y avait de place que pour un seul mage noir, que pour un seul homme de pouvoir…
Sûr de sa victoire, il exécuta les parents de l'enfant sans la moindre émotion, et dévisagea le bébé qui devait le tuer un jour. Ce petit être insignifiant l'avait peut-être effrayé, mais maintenant, il jubilait. Il le tenait en son pouvoir, il allait juste mettre fin à sa vie et lui, continuerait de régner.
Sans le moindre doute, sans la moindre peur, il leva sa baguette, fixant ses pupilles rougies par la magie noire dans les yeux verts et innocents du gosse.
Puis, avec un sourire cruel, il lança le sort.
— Avada Kedavra.
