Sire Aragorn, Ithilien, un mois après le couronnement
Me voilà, dans la profondeur de la nuit à vous écrire une lettre... Mon but n'est pas de crée le doute et la confusion dans votre esprit mais pour m'acquitter... Je vous demande pardon... Pour vous avoir injustement fait mal, en vous suppliant de ma laisser aller avec vous... Je vous en ai voulu sire... Tellement... Vous devez me pardonner... J'étais prise dans la glace de mon devoir, dans la glace du rôle d'une femme issu d'une lignée de rois... Et vous êtes apparu tel un héros humble qui accomplissait son devoir avec gloire et noblesse...
Vous étiez une flamme dans l'obscurité des couloirs d'Edoras, j'aurais tant voulu, tel un papillon de nuit, me brûler dans votre flamme... Vous suivre vers la mort...
Vous êtes partit, Ô j'ai tellement souffert. Mon coeur s'est brisé... Quand je suis parti clandestinement avec les rohirims, c'est vers la mort que je voulais aller... Ô vous si noble, aimiez une autre et n'acceptiez pas que je sois de vos amis comme ces hobbits ou cet elfe... Je devais rester à mon rang de femme... Je sais que votre intention n'était pas mauvaise, vous vouliez me protéger... Mais le fait est que même vous, le plus noble des hommes que j'ai peu voir me voyait comme une femme, simplement une femme...
C'est pas votre voix qui m'a ramené vers la vie, mais celle de mon frère... on me l'a dit... Vous le saviez Aragorn, vous saviez que ce n'était pas vous que j'aimais mais votre titre, votre lumière.... Votre noblesse...
Je n'ai aucune connaissance de l'homme qu'aime Dame Arwen... Ni de celui que respecte et aime ceux de la communauté...
Je ne vous connais pas sire... Pourtant mon coeur a bien souffert de vous voir partit... J'ai cru vous aimer, quand j'ai déclaré que ceux qui allaient avec vous avait pas plus de place que moi à vos côtés, mais qu'il allait par amour pour vous... Je sais que vous avez entendu ce que je voulais dire vraiment...
Je croyais que vous vouliez mourir en prenant le chemin des morts... Quelle mort funeste pour un homme tellement glorieux, m'étais je dis... Mais vous, sire étiez tellement plus sage que moi... Après tout, moi j'étais une jeune princesse et vous un homme devenu...
Je devais avoir l'air tellement pitoyable... Dans la solitude de mon boudoir, je peux rougir à ma guise... Seul vous pouvez comprendre ce que me coûte cette lettre... Toute ma fierté...
Dans ce château abandonné, si souvent vide de la présence de mon frère, mon cousin et de la conscience de mon oncle, il n'y avait que ce répugnant Grima qui cherchait vraiment à voir à travers la glace de mon regard... Vous étiez le premier vrai et bon homme qui a voulu voir vraiment qui était Eowyn... Je dois vous remercier... Car sans vous je n'aurai pas croiser le chemin de Faramir...
Je n'aurai pas été prête de voir la valeur de mon mari...
Je sais que sous votre gouverne votre royaume, que dis je le notre, prospérera car vous avez la noblesse et la justesse en vous... Et c'est vrai que seule une elfe peut venir à votre hauteur...
Ne craignez rien Aragorn, je sais à présent que plus que la noblesse d'un homme compte sa valeur et sa personne... je vous aimes profondément, comme un sujet qui aime son roi, comme un soldat qui aime son capitaine, comme une amie qui aime son compagnon de vie... Votre image ne trouble pas mon bonheur tranquille avec Faramir, au contraire elle donne plus de vigueur à mes joues...
Vous pouvez être satisfait seigneur, la peine ne ronge plus le coeur de la fille de Rohan... C'est le bonheur, certes calme et sans artifices, mais un bonheur vrai et profond qui éclôt dans mon coeur...
Encore une fois je vous remercie Aragorn et vous salue du fond de mon coeur...
Votre amie dévouée
Eowyn de l'Ithilien
