Mell iell, Mell Arwen Undomiel Le jour de mon départ pour Valinor
De longues existences d'hommes vont s'écouler avant que je revois ton sourir et entende ta voix.. Car ce n'est qu'à la fin des mondes que nous seront réuni... C'est étrange d'imaginer, que toi ma fille, tu mourras avant moi... Pardonnes moi sell de parler de cela... Je ne désires pas te faire mal..
J'ai accepté ton désir d'épouser ce mortel, pardonne moi pour cette peine dans mes yeux pour ce jour où tu t'es lié à ton mari. Mais je ne pouvais que pleurer notre séparation. Oui je retrouverai ta mère dans ce lointain pays dont on revient jamais. Mais m'accueuillera t'ellle à bras ouvert quand elle sait que j'ai laissé notre fille entre les mortels destiné à une mort douloureuse? Je ne t'en veux pas, printemps de mon coeur... C'est toi au contraire qui devrais m'en vouloir de parler de tel choses alors que tu es enfin réunis avec ton amant.
J'avoues que mon amour filiale pour Estel s'est dissipé quand j'ai lu ses sentiments dans ses yeux. Mais il faut qu'il sache que je lui en veux plus, comment puis je lui en vouloir d'aimer ce que j'aime le plus au monde?
Je comprends et accepte le choix que tu as fais. Moi ausi, en tant que semi Elfe j'ai dût faire un choix... Me mêler aux mortels ou assumer la lourde responsabilité des permiers nés... Tu connais ma décision. Je sais à quel point l'on peut être déchiré par notre double héritage... Je ne pense pas que ton coeur aurait cédé à Aragorn si tu aurai été une pure elfe. Mais qu'importe, ton choix est fait et je t'espère toute la joie qu'un mortel peut te donner...
Aucune victoire ne s'aquiert sans un sacrifice. Je fais don de grâce aux dunedains en te laissant derrière moi. Mais pour combien de temps ma douce enfant?
Mon coeur est plein de regret, pas seulement pour toi étoile du soir, mais aussi pour ce monde que je laisses derrière moi. Je sais que Valinor sera la perfection même et qu'enfin je reverrai ta mère. Pourtant les doux crépuscules à Imladris me manqueront, la nature délicate des hommes aussi... Je t'avoues ma fille aussi sage que moi, que j'ai peur de me perdre dans la perfection qui m'attend. Mon devoir n'est il pas, après tout de veiller sur les descendants de mon frère, tout ces mortels?
J'ignores quelle décision est bonne, qu'importe, chacun de ses carrefours nous mène au chemin de notre destin...
Ton devoir avec les mortels, aussi longtemps que vivera Estel, c'est de veiller à ce que la sagesse des premiers nées reste vivante... Mais je n'ignores pas que quand... quand Aragorn quittera le trône, nous serons vite oublié... Il ne restera qu'un souvenir lointain de créatures magiques... Seuls les forêts, les creux et les chemins se souviendront de ceux qui les ont aimés...
Mais c'est ainsi, le pouvoir des anneaux s'est dissolu et nous devons quitter le monde des hommes. Il est vrai que la beauté ne peut qu'exister là où existe l'horreur, ainsi notre départ vous aidera... Vous les mortels...
Tu n'es pas sans ignorer que je possédais un des trois anneaux des elfes, Vilya... C'est grâce à lui qu'Imladris était un havre de paix...
Malgré tout la beauté de Valinor, rien ne pourra surpasser la douce sérénité de mon royaume... Les torrents, les oiseaux et le ciel changeant...
Ni celle de ma fille...
Tu auras certainement une autre chance de nous rejoindre, mais tu es comme moi ma fille, quelqu'un qui tient à ses convictions. Ton amour pour Aragorn te poussera à refuser cette dernière opportunité... Ainsi sera ton destin...
Mais je vais à présent finir cette lettre, comme c'est la dernière que je pourrai écrire, je ne vais pas plus me perdre dans de sombres discussions. Je vais te souhaiter de la joie et du courage. Saches que Ton Roi sera le plus noble de tous et que votre royaume prospérera dans la paix. Bien sûr un jour tout finira, mais je pense que vous serez bien loin...
Ne verses pas de larme pour mon départ, car nous nous reverront à la fin de tout...
Cormamin niuve tenna' ta elea lle au'
atarlle Elrond ned Imladris
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voici quelques traductions:
Mell iell (sindarin): chère enfant (du sexe féminin)
sell (sindarin) : fille
Cormamin niuve tenna' ta elea lle au' (quenya) Mon coeur pleurera jusqu'à nous soyons réuni (de nouveau)
