Bonjour à tous, je vous publie le nouveau chapitre, les choses se précisent.

Bonne lecture :)


Chapitre 7 : Sensations inhabituelles

Deux mois du tard.

La maison de Regina …
« Henry, viens à table, s'il-te-plait. », accentua-t-elle la voix. Ce matin, le jeune garçon était très agité. En effet, c'était son anniversaire et pour l'occasion, Regina lui avait prévu une petite surprise, qui, elle en était persuadée, lui ferait extrêmement plaisir.
« Elle arrive quand tata Zelena ? », demanda Henry en déboulant dans le salon avant de prendre place à table.
« Bientôt … Je te rappelle que tu l'as vu hier, déjà. », s'en amusa la brune. « N'oublie pas, il y aura aussi Esmeralda et Peter. », lui rappela-t-elle, en citant ses deux camarades d'école.

Henry aimait profondément sa tante, elle était devenue un peu comme une deuxième mère, à défaut de ne pas avoir eu de présence masculine dans sa vie. Depuis sa naissance, Regina l'avait élevé seule, très soutenue par sa sœur ainée. Certes, elle avait fait quelques rencontres, par ci par là, mais rien de bien concret. Tout l'amour qu'elle avait à donner, elle le lui consacrait, quitte à laisser sa vie de femme de côté.

Alors que le petit déjeuner prenait fin, la mère de famille reçut un message sur son portable, un message qu'elle s'empressa de lire : « Moi aussi … J'ai très envie de vous revoir. Emma. », son visage s'illumina.
« Mà … Je peux aller jouer dans ma chambre ? », demanda Henry.
Ne quittant pas son téléphone du regard , elle répondit simplement : « Oui, tu peux ! ». Habituellement, elle lui aurait rappelé de débarrasser la table mais elle fut trop préoccupée par le message d'Emma.

Elle s'activa seule à la tâche, ressassant en boucle les mots de son ex-patiente, elle ressemblait à une adolescente lors de son tout premier flirt : les mains moites et un cœur palpitant.
Il était certain que la jolie blonde lui plaisait … lui plaisait même beaucoup, elle avait une profonde tendresse pour elle. Avant de la rencontrer, elle ne croyait pas au coup de foutre, aujourd'hui, elle en était convaincue : cela en était un. Des papillons dans le ventre, un large sourire à la simple évocation de son prénom, une envie de plaire et bien plus encore. Une multitude de sensations qu'elle n'avait pas ressentie depuis tant années.

Malgré toutes ces agréables sensations, ses sentiments envers la jeune femme lui faisaient peur, elle avait mis sa vie amoureuse de côté depuis tellement longtemps consacrant le principal de ces journées à son métier et à Henry. Pourquoi avec la journaliste cela serait-il différent ? Arriverait-elle à lui laisser une place dans sa vie ? Tant de questions lui traversaient l'esprit avant même qu'une histoire d'amour ne soit envisagée.

Une fois qu'elle eut terminé la vaisselle, Regina se décida enfin à prendre son téléphone qu'elle avait rangée dans la poche arrière de son jeans et saisit : « Aujourd'hui, je ne pourrais pas … C'est l'anniversaire de mon fils. Mais demain midi, si vous le pouvez, ça serait avec plaisir. Regina. », c'est avec un peu d'appréhension qu'elle appuya sur la touche envoyer.

L'appartement d'Emma …
La blonde venait de rejoindre son amie Ruby qui était vautrée sur le canapé du salon, un bol de céréales à la main et en train de regarder sa série préférée. Emma n'avait pas pris le temps de se coiffer, elle avait bondi de son lit et enfilait rapidement son peignoir, la nuit avait été agitée.

« Ton rencard s'est mal passé ? », lui demanda la brune la bouche pleine.
« J'étais chez mes parents. »
Ruby avait pris l'habitude que son amie sorte régulièrement le soir qu'elle ne prenait même plus la peine de lui demander où elle allait, généralement ça se finissait toujours par une dispute. « Sale soirée, alors. », constata-elle.
« Je me suis encore prise la tête avec ma mère. », râla Emma et rajouta : « Elle veut que je reprenne ma vie en main. »
« Je ne peux qu'être d'accord avec elle. »
« Si tu as une solution miracle … Je t'écoute. », grommela-t-elle.
« Tu pourrais, par exemple, contacter cette bombasse brune de l'hôpital. »
« Tu sais très bien que ce n'est pas mon genre. », elle réfléchit puis compléta : « Je préfère les beaux bruns aux yeux marrons … »
« Bien sûre. », se moqua son amie.
« Attend Ruby, tu ne croyais quand même pas que j'avais une quelconque attirance pour Regina ? »
« Tu vois, tu l'appelles déjà par son prénom … », la charia-t-elle, encore d'avantage.
« Et ? »
« C'est une marque d'affection. Tu lui plais, elle te plaît. C'est le meilleur moyen de reprendre ta vie en main. », résuma-t-elle.
« Tu n'oublies pas un détail ? »
« Lequel ? »
« Que je n'aime pas les femmes. »
« Oh arrête … Je disais la même chose il y a quelques années. ». En effet, Ruby avait fait son coming-out assez tardivement, à l'âge de ses vingt-huit ans.
« Peu importe, je ne veux pas la revoir ! ». Les mots de la tornade brune se bousculèrent dans sa tête, elle ne voulait pas se l'avouer mais la rencontre avec Regina avait provoqué en elle des sentiments qu'elle n'avait pas éprouvés depuis sa rupture avec Neals.
« Alors, tu ne vois donc aucun inconvenant que je tente ma chance ? C'est totalement mon genre de femme, moi ! »
« Je n'en vois pas … », nia-t-elle alors qu'elle ressentit une pointe de jalousie à l'idée d'imaginer son amie flirter avec la belle brune.
« En plus, j'en suis sure qu'au lit ça doit être quelque chose. », en rigola-t-elle. Pour réponse, Emma lui envoya un coussin en pleine figure.

Alors que Ruby avait fini par s'éclipser dans sa chambre, la blonde s'empressa de prendre son téléphone comme si sa vie en dépendait et envoya un message à Regina : « Moi aussi … J'ai très envie de vous revoir. Emma. ». Maintenant deux mois que la blonde avait quitté l'hôpital et elle pensait que Regina l'avait surement oublié, c'était avec une certaine appréhension qu'elle attendait une réponse.

C'est après de longue minutes d'attente, qui lui semblaient interminable, qu'elle reçut enfin une réponse : « Aujourd'hui, je ne pourrais pas … C'est l'anniversaire de mon fils. Mais demain midi, si vous le pouvez, ça serait avec plaisir. Regina. »
Les battements de cœur d'Emma se mirent à s'accélérer, elle se contenta de répondre : « Ça me convient. »

La maison de Regina …
« Joyeux anniversaire, mon poussin. », dit la mère de famille une fois que son fils ait soufflé ses sept bougies puis déposa au sol un gros panier en paille recouvert d'un plaide rouge que Regina s'empressa de retirer. A peine le garçon n'eut le temps de se pencher, qu'une petite boule de poil lui sauta au visage pour lui faire des léchouilles. Henry avait toujours rêvé d'avoir un chien, il en avait souvent fait part à sa mère, aujourd'hui elle estimait qu'il était assez responsable, malgré son jeune âge, pour en posséder un.
Le jeune chiot occupait toute l'attention, des petits comme des plus grands, il était couvert de caresses. « Tu vas l'appeler comment ? », demanda Zelena à Henry.
« Pongo ! », répondit-il, sans aucune hésitation. Regina ne fut pas surprise de sa réponse, il était un grand fan de Disney et plus particulièrement des 101 dalmatiens, elle s'attendait à cette réponse.
« Merci Maman », sourit l'enfant de toutes ses dents.

L'après-midi se poursuivit dans la bonne humeur, les enfants jouaient dans le jardin avec Pongo et Regina les surveillait, allongée sur un transat, les rayons du soleil reflétant sur son visage. Alors qu'elle sirotait un cocktail à base de pomme, elle reçut un message : « Vous aimez la cuisine italienne ? », il s'agissait d'un message d'Emma.
Sans perdre de temps, elle répondit : « J'adore ça ! », elle ajouta un émoji clin d'œil.
« Parfait. Je vous récupèrerais à midi devant l'hôpital et je vous amènerais dans un restaurant italien que j'aime beaucoup. Ça vous convient ? »
« 12h30, ça serait préférable … C'est l'heure à laquelle je finis ma garde. »
« Ça me va. »
« Le programme me plaît beaucoup … », lui adressa la chirurgienne, elle ne pouvait s'empêcher de sourire devant les messages de la belle Emma, aussi banals soient-ils. Si sa sœur avait pu rester, elle l'aurait gentiment taquiné. « … Mais pas seulement le programme. », lui renvoya-t-elle, aussitôt. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas flirté … Et pourtant, elle n'avait visiblement pas perdu la main, bien au contraire. Elle aimait séduire, et avec la journaliste, tout semblait si facile.

L'appartement d'Emma …
La blonde s'était isolée dans sa chambre, casque sur les oreilles à écouter ses musiques préférées, afin de travailler sur son prochain article pour le journal local de Storybrook. Elle était peu inspirée, distraite par ses pensées qui la menaient, inévitablement, à Regina. Elle enchainait les feuilles réduites en boulette de papier, qu'elle finissait par balancer à travers la pièce, son sol en était parsemé.

Elle finit par interrompre son écriture, du moins, le peu qu'elle avait réussi à écrire, et commença un échange de messages avec la chirurgienne. « … Mais pas seulement le programme. », avait-elle reçu, en dernier message. Une rougeur évidente apparut sur son visage, elle fut soulagée de ne pas à avoir à l'assumer en face de la concernée.
« Et quoi d'autres ? ». Pour la première fois, depuis leur rencontre, Emma osa entrer dans un jeu de séduction. Par messages tout semblait plus facile, il était évident que face à la belle brune, elle aurait perdu tout ses moyens.
« Je vous le ferais savoir, croyez-moi ! », ce message fut accompagné de deux emojis grand sourire.
« Intéressant … ». La conversation prenait une tournure qui plaisait beaucoup à Emma et si son amie Ruby avait été là, elle serait assaillie de questions en tout genre, des plus banales au plus intimes, cette simple pensée la fit sourire.

La blonde n'avait jamais aimé les femmes, elle ne les avait même jamais regardées et pourtant, la chirurgienne avait su totalement la charmer. Il y a encore quelques semaines, elle souffrait douloureusement de sa rupture avec Neals mais aujourd'hui, elle arrivait facilement à penser à autres choses.

Le diner du lendemain, qui ressemblait incontestablement à un premier rencard, s'annonçait prometteur pour les deux jeunes femmes. Promettrait-il le début d'une nouvelle histoire ? Confirmerait-il leur coup de cœur réciproque ? Dans tous les cas, l'une comme l'autre, elles comptaient profiter de ce moment.