Voilà le chapitre 2, l'histoire commence mais il faudra attendre le suivant pour voir les Cullen -)
Vous pouvez aller sur mon blog pour y voir mon histoire en images :
royal-twilight-fiction . blogspot . com (n'oubliez pas de supprimer les espaces).
Bonne lecture.
2. Discussion et invitation
Dès que nous arrivâmes dans la pièce aux murs blanc et doré, qui servait d'office à mon père, celui-ci alla s'assoir dans son fauteuil derrière le bureau. Ma mère pris le siège de droite qui faisait face au roi et je n'eus donc pas le choix d'opter pour celui de gauche.
Je posai délicatement mon derrière sur la chaise, faisant un peu trainer les choses, afin de gagner le plus de temps possible avant cette discussion que je redoutais depuis que mon père avait succéder au sien.
Dépêche-toi de t'installer ! me dit ma mère. Je viens de te dire que nous avons moins d'une heure pour te parler.
Pourquoi maintenant et aujourd'hui alors ? demandai-je. Si c'est si important, il aurait fallu convenir d'un autre moment pour avoir le temps de discuter tranquillement.
Nous devons avoir cette conversation maintenant, m'annonça mon père. Avant que Monsieur De Croo n'arrive. C'est lui qui m'a demandé de te parler.
Qu'est-ce qu'il me veut ? Ai-je été à l'encontre du protocole ? Je pensais que tu voulais me parler de ta succession, mais ça aurait pu attendre dans ce cas !
C'est bien de cela que nous allons parler, ma fille. Le gouvernement souhaite savoir si tu es apte à me succéder bientôt, vu le déclin de ma santé. Mais il a imposé des conditions pour que tu accèdes au trône. Sans cela, c'est ton frère qui me succédera. Nous savons tous qu'il ne veut pas de cette responsabilité et qu'il n'est pas capable de l'assumer.
En effet, nous le savons tous, excepté Jessica ! marmonnai-je.
Laisse ta belle-sœur en dehors de cette affaire ! s'exclama ma mère toujours prête à défendre sa bru.
Renée, ce n'est pas le moment de vous disputer ! intervint Charlie. Bella, tu sais que pour devenir reine, tu dois avoir au moins 30 ans. Ce ne sera donc pas avant fin de l'année prochaine. Tu en es consciente, n'est-ce pas ?
Oui, dis-je. Je le savais déjà. Mais quel est le problème dans ce cas ?
Le Premier-Ministre vient de relire la constitution …
Seulement ? l'interrompis-je. Ça fait quand même presque 10 ans qu'il est au pouvoir !
Ne m'interromps pas isabelle ! s'exclama-t-il. Je disais qu'en relisant la constitution qui a d'ailleurs été modifiée dans les années 90, qu'il y a une stipulation pour qu'une femme puisse régner sur le pays …
Je le vis hésiter. Il semblait même embarrassé de continuer. Je lui fis donc un geste pour l'encourager à continuer, tout en angoissant à propos de cette nouvelle clause.
Une femme doit être mariée pour devenir reine ! lâcha-t-il d'un coup.
Je sentis ma mâchoire se décrocher à cet aveu. Cela signifiait qu'il faille que je me joigne un mari pour régner sur mon pays.
Nous étions donc revenus au Moyen-Âge, pour qu'une femme soit jugée, encore de nos jours, incapable de diriger sans un homme à ses côtés.
Je sentis mes joues devenir rouges. Était-ce par gêne de l'annonce ou de la colère ? peut-être même les deux, mais j'ignorais comment réagir face à cette fâcheuse situation.
N'y a-t-il pas un moyen de modifier cette fichue condition ? demandais-je alors. Nous sommes quand même au 21ème siècle bon sang !
Pour réviser la constitution, il faut une majorité de deux-tiers, débita le roi. Or, dans l'état actuel des choses, ça ne pourrait se faire. Le gouvernement actuel n'a que 6 mois et les prochaines élections ne se feront sans doute pas avant 4 ans. Il sera trop tard puisque tu fêteras ton trentième anniversaire dans moins de 2 ans.
Mer…credi ! m'exaspérai-je. Je dois donc être mariée d'ici l'été de l'année prochaine ?! Je n'aurai donc pas le droit à un vrai mariage d'amour si je dois me dépêcher de trouver un mari ! me plaignis-je.
En fait, intervint la reine. Tu pourrais très bien le rencontrer bientôt et tomber amoureuse assez vite, tout comme ton père et moi.
Comment pourrais-je le rencontrer, ce n'est pas comme si les célibataires qui vaillent le coup courent dans les rues de Bruxelles !
Qui te dit que tu devrais le rencontrer à Bruxelles ? dit-elle en me tendant une enveloppe. Il suffit que tu ailles à cet évènement auquel tu seras surement prochainement invitée.
J'ouvris la dite-enveloppe et y découvris ce que j'attendais depuis que mon amie m'avait annoncé la nouvelle : la fameuse invitation à son mariage avec le Major Jasper Whitlock.
Ce dernier était de 6 ans l'ainé de sa fiancée. Mais lorsque Jasper était venu au mariage de son ami et ancien collègue de l'armée, le prince Emmett (l'ainé des frère d'Alice), ce fut le coup de foudre immédiat entre la plus jeune des Cullen et le militaire. Au bout de 8 ans de relation avec des hauts et des bas, ils allaient enfin prononcer leurs vœux devant le Monde entier.
comme chaque mariage royal en Europe, la cérémonie serait retransmise sur les télévisions à travers la planète et regardée par des millions de personnes, en plus des centaines d'invités.
Je n'étais pas très à l'aise avec les évènements mondains, surtout lorsqu'il y avait autant de personnes avec les yeux rivés sur moi. Heureusement, ce ne serait pas moi, ce jour-là, qui aurait tous les regards posés sur elle, mais Alice adorait ça. Mon jour devrait bientôt arriver malgré moi.
Je levai les yeux vers ma mère, comprenant qu'elle espérait que je trouve mon « prince charmant » lors de cette journée où beaucoup de princes célibataires seraient présents.
Tu penses que je vais rencontrer l'amour à ce mariage, c'est ça ton idée ? lui demandai-je.
Tu as tout compris ma fille, répondit-elle. Tu devrais probablement avoir largement le choix, bien que j'aurais ma préférence pour un prince en particulier. Mais ça ne dépend pas de moi, ni de toi d'ailleurs.
Ah bon ? m'étonnai-je. Mais de qui ça dépend alors ? Je lui demandai, curieuse et intriguée.
De sa grand-mère ! C'est elle qui décide d'accepter les mariages de la famille. Et elle est très difficile. Ce n'est pas pour rien que Mary-Alice a dû attendre si longtemps avant de pouvoir épouser le Major Whitlock. Elle est plus sévère que son défunt père ne l'était.
Tu parles d'Elizabeth d'Angleterre ? Tu souhaites que j'épouse un membre de sa famille ? À qui penses-tu ? Emmett est déjà marié depuis longtemps, à moins que tu ne suggères …
Non ! Aspirait-elle à ce que je finisse avec l'autre fils de sa cousine Esmée, le prince Edward, un coureur de jupons ? elle ne pouvait quand même pas espérer que son unique fille, une future reine, convole avec un cavaleur qui flirtait avec tout ce qui avait une paire de sein et de beaux yeux.
la dernière en date n'était autre que Tanya Rostova, une aristocrate russe réfugiée aux États-Unis. C'est d'ailleurs en Amérique que l'ancien couple s'était rencontré, là où le duc de Sussex avait vécu ces dernières années, avant de revenir récemment à Londres.
Naturellement, Tanya était blonde avec de grands yeux bleus comme un ciel sans nuages, le visage parfait, les pommettes saillantes et des lèvres pulpeuses. Tout ce que je n'étais pas. Il y avait donc peu de chance pour que j'attire son attention sur moi. J'étais pâle, les cheveux châtains avec des reflets acajous. Mes yeux étaient marrons, autrement dit, une couleur banale et assez répandue.
Bella ? me tira ma mère de mes pensées. Nous avons confiance en toi. Même si ce n'est pas Edward, comme je l'espérerais, je suis sûre que tu trouveras chaussures à ton pied.
D'accord, dis-je résignée. Dites au Premier-Ministre que j'accepte cette condition et que je vais profiter de ce mariage pour trouver mon futur roi-consort.
La conversation terminée, je retournai vers le château de Laeken. Perdues dans mes pensées, je ne remarquai même pas que nous étions arrêtés dans le trafic de la ville.
Pouvez-vous faire demi-tour dès que possible ? demandai-je à mon chauffeur. Je voudrais aller sur l'Avenue Louise.
Bien que je rechignais à faire du shopping, il me fallait une nouvelle tenue pour le mariage à venir. Quelque chose qui me mettrais en valeur. Je savais que le rouge était une couleur qui me valorisait. Je devais profiter que j'étais en ville pour faire des achats, notamment dans cette avenue la plus chic de la capitale belge.
Après quelques recherches, en toute discrétion, dans certaines boutiques de la rue, je fis mon choix pour une robe-manteau écarlate.
Puisque le mariage avait lieu en mai et qu'il ferait sans doute déjà beau à cette saison, j'optais pour une tenue pas trop épaisse, aux manches trois-quarts et qui descendait jusqu'aux genoux sans oublier le fameux chapeau bibi assorti à ma tenue, un couvre-chef étant de rigueur pour les évènements mondains, chez nos cousins outre-Manche. Et puisque tout était rouge, j'achetai une paire d'escarpins dans la même couleur que le reste.
Dès que j'eus tout trouvé et payé, je remontai en voiture pour rentrer au château.
Aussitôt que j'ouvris la porte de mes appartements, une petite tornade brune à quatre pattes me sauta dessus, sans que je n'y sois préparée.
« Calme-toi Poppy* ! » Dis-je à ma chienne qui attendait impatiemment de sortir. « Laisse-moi me changer et je vais aller te promener. »
J'avais recueilli mon labrador chocolat il y avait moins de cinq ans, juste avant que je ne quitte Oxford pour revenir en Belgique. Elle n'avait que quelques mois lorsque je l'ai trouvé au refuge West Oxford Animals Rescue Centre. Ils avaient trouvé ce si joli chiot abandonné dans un champs de coquelicot*, d'où le nom que le centre lui avait donné.Lorsque je suis allée visiter le refuge, pour nous trouver un compagnon à mes 2 colocataires et moi, j'avais tout de suite craqué pour cette jeune chienne qui avait les mêmes couleurs que moi et paraissait si malheureuse. Au moment où je m'étais abaissée pour me mettre à sa hauteur, elle avait décidé que nous serions liées pour la vie, accourant vers moi en secouant la queue, ce qui signifiait, pour cette espèce, qu'elle était contente et confiante.Lorsque je l'avais ramenée à la petite maison, que je partageais alors encore pour quelques mois avec Alice et Angela, mes amies aussi avaient complètement fondu devant sa si jolie bouille.
Je troquai ma robe élégante et mes chaussures à talons contre un jean et un pull en laine, avec mes baskets. J'enfilai ensuite ma doudoune. Nous étions bientôt en février, le mois le plus froid de l'année. Pendant que je me changeais, il s'était mis à pleuvoir, me poussant à monter ma capuche sur la tête. J'attrapai Poppy et lui attachai son harnais avec la laisse et nous sortîmes toutes deux sous la pluie.
Les labradors adorant l'eau, cela ne m'étonna pas de voir ma compagne sauter dans les flaques qui s'étaient formées dans le parc du domaine.
Elle semblait si heureuse que ça me réchauffa le cœur, me faisant oublier, pour un petit temps, les contraintes qui m'attendaient pour pouvoir succéder à mon père sur le trône.
Après une demi-heure de balade autour de la propriété royale, nous rentrâmes trempées jusqu'aux os. Heureusement, une gouvernante avait eu la brillante idée de déposer des serviettes de bain dans l'entrée. Je retirai mon manteau et l'équipement de ma chienne, attrapai la plus grande serviette que je mis autour de moi, ainsi qu'une autre un peu moins longue dont je me servis pour sécher Poppy.
Une fois que nous fûmes un peu moins mouillées, nous retournâmes dans ma chambre où je me changeai encore une fois. J'attrapai le sèche-cheveux, non pas pour ma chevelure qui était restée sèche grâce à la capuche, mais pour sécher le poil de mon amie à quatre pattes. Je ne voulais pas qu'elle attrape un rhume. Si je devais l'amener chez le vétérinaire, ça finirait sans doute dans la presse à scandale, où on m'accuserait de maltraiter mon animal.
Même s'il arrivait, à quelques rares occasions, que des paparazzi me suivent et me photographient pour revendre leurs clichés à certains magazines malsains, ça n'arrivait pas aussi souvent que pour mon amie anglaise ou pour ses deux frères. Ils me fichaient la paix, la plupart du temps. J'avais moins d'importance à leurs yeux que la célèbre famille royale qui vivait à Londres.
Les semaines passèrent tranquillement et le printemps arriva, annonçant les noces prochaines de la princesse anglaise et de son militaire, mais aussi pour moi, le temps de me trouver un futur mari.
Et voilà, chapitre terminé. À suivre, le mariage et la réception, ainsi que la première rencontre entre nos deux protagonistes. À moins que je ne décide finalement d'écrire d'abord un point de vue d'Edward pour présenter la famille Masen-Cullen
