Chapitre cinq
Magnétiste
Le matin suivant, ils n'arrêtèrent pas de se cogner les uns dans les autres pendant qu'ils se préparaient à partir sur le chemin de traverse. Après qu'ils aient mangé, ils eurent tous à sauter dans la cheminée de la cuisine, l'un après l'autre, après que Mrs Weasley ait jeté une pincée de poudre de cheminette, ensuite, il devaient crier fortement « Chemin de traverse », pour être sûr qu'ils arriveraient au bon endroit. Mrs Weasley restait à la maison avec Charlie et Bill les accompagnait faire les courses. Il passa en premier, suivi de Ron, Ginny, Harry, George, Hermione et Fred. Mr Weasley et Percy avaient déjà transplané au ministère de la magie. Ils devaient descendre jusqu'à la route, cependant, car la maison était maintenant une zone interdite de transplanage.
Ils atterrirent tous avec un bruit sourd dans la cheminée de la boutique de robe Madame Malkin. Hermione était la seule qui n'avait pas besoin de nouvelles robes, elle en voulait juste une jolie pour les fêtes et les rendez-vous.
« Je n'ai pas grandi depuis l'an dernier, » soupira-t-elle, « Je suppose que j'ai juste arrêté… »
« Je te trouve bien. » lui dit Bill en souriant. Hermione se tourna, rougissant. Harry eut une drôle d'impression dans le creux de son estomac, et il sentit, pour la première fois depuis qu'il le connaissait, une envie quasi irrésistible de frapper Bill dans ses tibias couverts de bottes en peau de dragon.
George et Fred allaient entrer en septième année. « Nous devions avoir l'air nul, l'an dernier, » dit Fred. « Sortir comme cela. ». Ils avaient le prix du Tournoi des Trois Sorciers que Harry leur avait donné, et ils en avaient investi une partie, pour être sûrs de ne pas tout dépenser et d'en avoir quand ils auraient fini l'école (une idée de leur père). Mais ils voulaient juste en dépenser une partie. Fred et George commencèrent à regarder les plus belles robes de la boutique, et Harry se joint à eux, pensant que ce serait mieux pour son badge de préfet d'être sur une jolie robe…Il n'avait pas mentionné qu'il était préfet (ni Hermione d'ailleurs) depuis son arrivée au Terrier. Après la manière dont Percy s'était comporté en étant préfet, il ne voulait pas donner l'impression aux Weasley qu'il avait la grosse tête. Harry sentait les yeux de Ron sur lui pendant que lui et sa sœur faisaient leur choix parmi les robes de seconde main. Les deux avaient grandi un peu durant l'année précédente. Ginny dominait Hermione.
Mais d'abord, Harry avait besoin de retirer de l'argent à la banque. Il dit à Bill qu'il allait à la Gringotts, et Bill commença à venir avec lui. Harry l'arrêta. « Ne devrais-tu pas rester avec eux ? »
Bill regarda Harry puis ses frères et sœurs, tiraillé. « Ecoute », dit Harry, « Je vais à la Gringotts. Tu travailles là-bas. Des Gobelins partout. Ca ira. Reste avec eux. » dit-il, désignant Hermione et les autres de la tête. Bill fléchit et acquiesça.
« Dépêche-toi de revenir. »
Harry le fit, et passa ensuite ce qu'il ressentit comme une atroce longueur de temps pour avoir les mesures de ses nouvelles robes. C'étaient de loin les plus belles qu'il avait jamais eues. Se voyant dans le miroir, il se sentit étrangement adulte, et réalisa soudain qu'il ressemblait plus que jamais à son père. J'ai vraiment besoin d'une nouvelle coupe de cheveux, pensa-t-il, comme cela, j'aurai l'air de moi-même à la place. Le miroir lui cria après un bout de temps, « D'accord ! D'accord ! Tu es sexy ! Tu peux arrêter ! »
Après les robes, ils allèrent chez Fleury et Bott pour leurs livres. En plus du 'Livre Standard des Sorts, niveau 5', et des autres versions de cinquième année des livres qu'ils avaient déjà étudiés pour les quatre premières années, Harry et Hermione avaient aussi besoin de 'Passer le BUSE : Préparez-vous à la pire expérience de votre vie', par Eglantine Etude. Fred et George donnèrent à Ron l'exemplaire qu'ils avaient utilisé (ils l'avaient partagé), et cette année, ils allaient partager le vieil exemplaire de Percy de 'Passer l'ASPIC : et vous pensiez que le BUSE craignait', toujours par Eglantine Etude. Harry nota aussi que l' 'Anthologie de la littérature Moldue' était sur la liste de cinquième année, et il en prit une copie. Il y avait de nombreux textes dedans. Des pièces (Shakespeare, Shaw, Chekhov), des nouvelles (La Loterie, Le cadeau des Mages) et même des romans entiers (Le seigneur de mouches, Tess d'Iberville). Il se demanda pour quel cours c'était… cela ferait de bonnes lectures, en tous cas, pensa-t-il. C'était comme une bibliothèque en tant que tel, magiquement empaquetée dans un livre de taille moyenne. Il nota que Ron le barra de sa liste, et ne l'acheta pas.
Quand ils eurent reprit des fournitures pour les potions chez l'apothicaire, ils décidèrent de sortir manger dans un café à l'extérieur. Mais sur le chemin, ils passèrent devant le magasin de Quidditch. Fred et George s'arrêtèrent, leur visage collé à la fenêtre, puis ils se tournèrent l'un vers l'autre, se firent un signe de la tête et dirent aux autres de les attendre.
« Nous revenons tout de suite », dit George.
A peu près dix minutes plus tard, Fred et George sortirent de la boutique portant quatre longs paquets. Ils en tendirent deux à Ron et Ginny. « Cadeaux d'anniversaire en retard ! de la part de vos frères qui vous adorent ! » leur dit Fred.
« Mon anniversaire était il y a trois mois et demi », se plaignit Ron, « et vous l'avez complètement oublié ! »
« J'espère que c'est mieux que mon cadeau d'anniversaire pas en retard… » commença Ginny.
« C'est ce qui arrive quand on est né un premier avril, Gin », dit George, « Ouvre-le !»
Elle et Ron déchirèrent le papier de leur paquet. A l'intérieur se trouvaient des balais Nimbus 2001 flambants neufs. Ginny s'exclama sur le sien. « Les meilleurs modèles sont les nimbus 3000 maintenant. Et l'Eclair de Feu, bien sûr. Mais ceux-ci sont sacrément meilleurs que ceux sur lesquels nous montions », dit Fred. « Ne vous en faites pas, nous ne nous sommes pas acheté un Nimbus 3000 ou un Eclair de Feu. Les nôtres sont les mêmes que les vôtres. Sinon nous n'aurions pas pu nous en acheter quatre. Ceux-là sont démarqués maintenant. »
Ginny embrasse Fred et George tour à tour . « Oh, c'est magnifique : Merci ! Merci ! »Ensuite elle s'arrêta. « Il vous reste encore de l'argent maintenant ? »
Fred et George se regardèrent. « En fait non. Mais nous pouvons attendre d'être rentrés à la maison pour déjeuner… »
« Pas besoin, » dit Harry, magnanime, « Le déjeuner est pour moi ! »
Ron contemplait encore son Nimbus 2001, la bouche ouverte. « Je n'ai jamais eu de balai neuf avant… »
Fred vint vers lui. « Hé bien, comme je t'ai dit, ce n'est pas le nec plus ultra, mais… »
Ron releva la tête, son visage rayonnant. « C'est pas grave. Merci Fred ! et toi George ! »
Ses frères regardèrent son visage et rirent. « Avec plaisir Ron, » dit Fred. Ron était toujours en train de fixer son nouveau balai, extatique. Fred s'éclaircit la gorge. « Tu es sûr que vous deux ne voudriez pas être seul ? Une petite musique douce, du vin… »
Ils rirent tous, et Ron rougit, remettant l'emballage sur le balai pour le protéger. Il le berçait dans ses bras comme si c'était un bébé tandis qu'il marchait vers le café.
Ils passèrent un bon bout de temps à déjeuner, les sept riant et parlant, plusieurs conversations se croisant pendant qu'ils mangeaient. Harry ne remarqua presque pas une très jolie jeune fille avec des cheveux brillants et noirs, coupés au carré, et se tenant près de sa chaise jusqu'à ce qu'il se lève pour jeter ses déchets, et la mette presque KO.
« Oh ! je ne vous avais pas vu ici » lui dit-il, essayant de recouvrer son équilibre. C'était Cho Chang, l'attrapeuse de sixième année de Serdaigle. Harry reconnut quelques autres élèves de cette maison, portant des sacs de courses en provenance de chez Madame Malkin et de Fleury et Bott, se tenant à quelques mètres de là. « Comment vas-tu ? », lui demanda-t-il, essayant d'étouffer le sentiment de culpabilité montant, l'image du corps sans vie de Cédric…
« Puis-je te parler seule une minute , Harry ? », lui demanda Cho. Il regarda Bill, incertain.
« Je reste à vue, » l'informa-t-il, et il la conduisit jusqu'à une table vide, hors de portée des autres. Il nota qu'Hermione et Ginny les regardaient. « Qu'y a-t-il ? » lui demanda-t-il quand ils furent à la table.
Elle prit une profonde respiration, comme si ce qu'elle allait faire avait besoin d'un grand courage. « Harry…pour le premier week-end à Pré au lard, voudrais-tu bien sortir avec moi ? »
Harry grogna intérieurement. Une année auparavant, il aurait tout donné pour entendre ces mots. Ensuite vint le Tournoi des Trois Sorciers… Ses lèvres dessinèrent une ligne, essayant de penser à la manière la plus indolore pour la laisser tomber, autre que la vérité : 'Désolé, je ne peux pas sortir avec toi parce que chaque fois que je te vois, je souffre d'une écrasante, paralysante et handicapante culpabilité sur le fait que c'est à cause de moi que ton petit ami précédent est mort.'
Il rechercha des excuses, un issue à cette situation si gênante, quand il eut un soudain éclair de génie. « Bien sûr », lui dit-il, « Seulement, pourrions-nous sortir avec Hermione et Viktor Krum ? Ses parents sont un peu nerveux qu'elle voit quelqu'un qui a déjà fini l'école, et de cette manière, ils ne seront pas seuls… »
« Un double rendez-vous ? », répéta-t-elle, considérant la proposition. « Bon, c'est d'accord. Je suppose. » Elle regarda les autres Serdaigles qui lui faisaient des signes. « Ok, je dois y aller maintenant. Je te verrai dans le train ? »
« Probablement », répondit Harry. « A demain !»
Elle lui sourit timidement. « A demain ». Elle rejoignit ses amis, qui se blottirent autour d'elle, essayant manifestement d'avoir les ragots sur ce qui était arrivé entre eux deux. Harry retourna à sa table et prit l'addition, sortant son porte-monnaie pour la payer, comme il avait promis de le faire. Il donna calmement à la serveuse cinq gallions d'or. Il voulait lui laisser un généreux pourboire après que Fred et George aient essayé de la draguer. Bill, dans le même temps avait obtenu son nom pour pouvoir lui envoyer des hiboux postaux.
Hermione ne pouvait pas en supporter davantage. Finalement, elle explosa « Alors ? Pour quoi était-ce ? »
Harry lui sourit. « C'était une occasion pour moi d'être sournois. Elle m'a demandé de sortir avec elle. Et comme j'essayais d'imaginer comment faire pour décliner son invitation… »
Bill était désorienté. Il avait vu à quel point elle était jolie. « Pourquoi ? »
Harry soupira. « A cause d'une aveuglante culpabilité. Cédric Diggory était son petit ami. » Bill acquiesça, et Harry continua. « Toutefois, j'ai eu une bonne idée, et je lui ai dit que j'acceptais de sortir avec elle, si nous sortions aussi avec toi et Viktor. Tu vois ? Tu comprends ?
Hermione fronça les sourcils. « Non. »
« Nous allons les coller ensemble ! Nous allons nous arranger pour les laisser seuls tous les deux un bon moment. Ils sont attrapeurs tous les deux, ils ont ceci en commun. Et nous serons infects avec eux, sans rompre en réalité, et avant de dire ouf, Viktor semblera pas mal pour Cho, et Cho va le trouver pas mal, et Viktor va rompre avec toi au lieu que tu aies à rompre avec lui, et ils seront ensemble et tes problèmes seront résolus ! » Harry s'arrêta, à bout de souffle.
George était bouche bée. « T'ai-je bien entendu dire que Hermione ne voulait plus être avec Viktor Krum ? »
« Oui » lui siffla Harry. « Mais gardez tout cela pour vous. Si Cho découvre pourquoi j'ai dit que je sortirais avec elle… mon nom sera traîné dans la boue, et celui d'Hermione aussi ». Ginny était perplexe.
« Mais Hermione, quand tu m'as écrit en arrivant en Bulgarie, tu disais… »
« Pas maintenant, Ginny ! » chuchota Hermione, passant ses doigts sur sa bouche. Ginny avait l'air un peu confuse encore. Elle se tourna vers Harry
« Alors, » dit-elle doucement, « tu n'aimes plus Cho Chang ? »
« Je ne la hais pas, mais je ne veux pas sortir avec elle. »
« Et pourtant, tu le fais. »
« Juste jusqu'à ce que nous ayons pu la coller avec Viktor… »
Ginny acquiesça, mais n'avait pas l'air convaincue. Leur conversation avait été largement ignorée, sauf par Hermione. Fred et George étaient en train de décider qui allait être dans quelle équipe quand ils retourneraient au Terrier pour jouer au Quidditch.
« Ron sera gardien, et Harry peut être dans son équipe comme attrapeur, » dit George, « Il peuvent avoir Bill comme poursuiveur, et Hermione comme batteur. » Hermione tourna soudain sa tête quand elle entendit cela.
« Calme-toi, George, moi et les balais… »
« Cela ira. Tu pourra utiliser le vieux Brossdur de Ginny. Il est lent comme tout. Et en tant que batteur, tout ce que tu as à faire, c'est de frapper les cognards. »
« Alors je vais devoir voler avec une seule main ? » dit-elle, horrifiée.
« En tous cas, » coupa George avant qu'elle ne puisse soulever une autre objection, « cela signifie que je serai poursuiveur dans notre équipe, Fred sera notre batteur, et nous vous gagnerons facilement. Ce ne serait pas fair-play que Charlie joue attrapeur, alors il jouera gardien, et Ginny sera attrapeuse. ». George et Fred échangèrent un regard espiègle. Que mijotent-ils ? se demanda Harry. Ginny elle même avait l'air prête à exploser de rire, aussi. Charlie doit être un gardien imbattable, pensa Harry. Bien, cela se résumera à qui attrapera le vif d'or…
* * * * *
« Cent à zéro ! » cria triomphalement Bill quand il lança le souaffle derrière son cadet, Charlie, pour la dixième fois. Ensuite, il hurla et fit une embardée en dehors de la trajectoire d'un cognard arrivant sur lui en trombe, directement depuis la batte d'Hermione.
« Bon sang, Hermione ! » brailla-t-il, « Pour la dernière fois, nous sommes dans la même équipe ! »
« Oups !» cria-t-elle depuis l'autre bout du pré. « Désolé ! ». Elle avait aveuglément frappé le cognard pendant toute la partie, la plupart du temps en direction de Harry, Ron et Bill, à ce qu'il semblait, bien que Fred et Ginny aient été manqués de peu. Harry volait en cercle près de l'endroit où Ron était gardien, flottant au milieu devant les trois anneaux. Il parcourait le champ, à la recherche du vif. Ginny ne semblait pas y prêter du tout attention. Elle riait à quelque chose qu'avait dit George, et les deux étaient en train de gronder Charlie. A la grande confusion de Harry, il s'avéra que Charlie était un gardien lamentable. Et Ron en était un très bon. En ajoutant à cela que Fred jouait poursuiveur avec eux, et qu'il n'y était pas habitué car il jouait en tant que batteur aux côtés de George. Mais Fred avait lancé quelques jolis tirs qui auraient du garantir à son équipe quelques points, et Ron les avait tous interceptés. Harry était impressionné. Il commençait cependant à se poser des questions sur la manière dont Fred avait réparti les joueurs. Hermione était une menace, principalement pour ses coéquipiers, mais Bill était assez impressionnant comme poursuiveur, George était un bon batteur, mais il passait la moitié de son temps à éviter les cognards provenant d'Hermione, et Fred n'était pas capable de passer Ron avec le souaffle. Cela laissait Harry attrapeur dans son équipe, et Ginny dans l'autre. Pourquoi Fred ne m'a pas pris dans son équipe ? se demandait-il …
Le temps de cligner des yeux, et Ginny volait soudain autour du terrain, tenant triomphalement le Vif au-dessus de sa tête, son visage rayonnant et Fred, George et Charlie hululant avec délice.
« Ca fait cent cinquante à cent, pour nous » cria Fred en riant.
Harry fixait Ginny. Ses long cheveux roux flottant derrière elle, elle avait l'air de ne pouvoir s'arrêter de sourire, et il se sentit sourire lui aussi, même s'il n'était pas habitué à perdre au Quidditch. Hermione le regardait à travers la fente de ses yeux.
Ils jouèrent trois fois, et à chaque fois, bien que l'équipe de Harry mène par plus de cent points, Ginny attrapait le vif et gagnait pour son camp. Harry ne le voyait jamais avant qu'elle le tienne dans sa main.
C'était presque l'heure du dîner, et ils allaient devoir se lever tôt le lendemain pour aller à Londres (On leur prêtait les voitures du ministère), alors ils décidèrent d'arrêter de jouer. George, Fred, Charlie et Ginny ne pouvaient s'arrêter de rire. Bill tapa sur l'épaule de Harry. « J'aurais du te prévenir, » lui dit-il, « ou j'aurais du insister pour changer les équipes… »
« Quoi ? » Harry était confus.
« Hé bien, je pensais que c'était toi Harry. Si quelqu'un pouvait la battre, je croyais que c'était toi, après t'avoir vu passer ce dragon l'an dernier. Et je savais que Ron était imbattable comme gardien… »
« Tu veux dire… »
« Ginny est une magnétiste ! » hurla Fred joyeusement.
« Désolé Harry. C'était trop drôle de voir la tête que tu faisais… » pouffa Charlie.
George passa son bras autour des épaules de Harry. « Tu vois, Harry, » commença à expliquer George dans ce qui ressemblait pour Harry à une excellente imitation de Percy, « Ginny est une magnétiste. Une attrapeuse naturelle, comme Charlie. Elle peut y arriver les yeux fermés dans son sommeil. Tu n'avais aucune chance. »
« Que veux-tu dire, comme moi ? », demanda Charlie, « Je ne l'ai jamais battue. » Ginny rougit. « Mais elle n'est pas intéressée pour jouer à l'école. »
« Tous ces gens qui regarderaient… » murmura-t-elle timidement, sans regarder Harry.
« Oh ! »cria Fred, un peu comme Hermione quand elle voulait qu'un professeur qui l'ignorait l'appelle (en général Rogue). « Oh !, oh ! oh ! »
« Qu'est-ce qui t'arrive ? » gronda Bill.
« Je viens de réaliser. Olivier est parti de l'école maintenant, et avec le Tournoi des Trois Sorciers, il n'y a pas eu de Quidditch l'an dernier, donc nous n'avons pas pensé à cela, mais nous avons besoin d'un nouveau capitaine et d'un nouveau gardien dans l'équipe de Gryffondor ! »
« Oui, » acquiesça Harry. « J'avais oublié cela… »
« Et tu pourrais être le nouveau capitaine Harry ! » cria triomphalement Fred.
« Moi ? et pourquoi pas toi ? »
« Oh, je ne veux pas cette responsabilité. Faire se lever les gens pour un entraînement de bon matin, les ennuyer à mort avec des séances de stratégie… »
« Et tu crois que je serais bon pour cela ? Je n'ai jamais été très fort en stratégie, je me contente habituellement de chercher le vif… »
« Mais Harry, tu as le pouvoir ! Nous aurions pour capitaine Harry Potter, qui a défait Vous-savez-qui ! Harry Potter, gagnant du Tournoi des Trois Sorciers ! Allez Harry… »
« OK, OK. Mais …qui décide réellement qui est capitaine de l'équipe ? »
« Les autres joueurs. George et moi voterons pour toi, et nous dirons aux autres de faire ainsi. Je ne pense pas qu'Alicia veuille le poste. Elle est déjà préfète en chef et a déjà assez à faire. Et Angelina et Katie n'en voudront probablement pas, donc il ne reste que toi. »
« Bien sûr, nous avons toujours besoin d'un gardien.. »
« En tant que gardien, tu peux choisir le nouveau gardien. »
Harry sourit à Ron. « Alors je choisis Ron. Qu'en penses-tu, cela te dit ? Bien sûr, ce ne sera pas officiel jusqu'à ce que je sois élu capitaine, mais on dirait que Fred et George ont pensé à tout. »
Ron ne bondit cependant pas immédiatement sur l'occasion. « Bien, ce n'est pas que je ne veuille pas être gardien, mais quand je joue, j'aime aussi être poursuiveur. Je suis pas mauvais dans ce rôle, sans me vanter… »
« Et bien », pensa Harry à toute vitesse, « tu peux être gardien, mais tu peux aussi être un poursuiveur de réserve, pour le cas où il arrive quoique ce soit à l'un d'entre eux. Ensuite, je pourrais être gardien de réserve, et… » il se tut, essayant de visualiser le tableau de jeu dans sa tête. Et il eut une soudaine inspiration « Et Ginny pourrait être l'attrapeuse de réserve ! »
Ginny secoua sa tête, ouvrant sa bouche pour protester, puis saisissant le regard implorant de Harry, elle la referma. Elle et Harry se regardaient, cela ne le dérangeait pas de la regarder aussi longtemps qu'il faudrait pour qu'elle dise…
« D'accord », dit-elle doucement. « Je le ferai. »
Harry lança ses bras autour d'elle, la souleva et la fit virevolter, comme il avait fait en descendant du Magicobus la veille. Quand il la reposa, elle était plus rouge qu'il ne l'avait jamais vue, essayant très dur de ne pas paraître folle de joie, et échouant lamentablement. Hermione avait l'air d'avoir de la vapeur lui sortant des oreilles. Elle tourna le dos à tout le monde et se traîna jusqu'au Terrier sans dire un mot à quiconque.
« Qu'est-ce qu'elle a ? », demanda Ron, la regarder s'en aller.
* * * * *
A suivre . . .
