Et de un de plus. Je tâcherai de mettre la suite en ligne lundi prochain. D'ici là, je compte passer un bon week-end prolongé. Bonne lecture à tous, et merci au correcteur

Harry Potter and the Psychic Serpent

Chapitre sept

Le vrai Maugrey

Quand Harry rencontra Hermione dans la salle commune le lendemain matin, elle se comporta comme si rien d'extraordinaire ne s'était produit la veille. ''Tu n'as pas idée à quel point tu es attirant, n'est-ce pas ?'' semblait résonner dans sa tête, mais Hermione fit ses étirements comme si de rien n'était, et but de l'eau préalablement à leur course (bien qu'il semblât à Harry qu'elle évitait de le regarder dans les yeux.) Peut-être était-ce juste son imagination.

Après la course matinale, il commença à se sentir comme si sa vie revenait sur ses rails. Il se doucha dans la salle de bain des préfets (ignorant Malefoy dans le bain cette fois, et exceptionnellement, Malefoy l'ignora aussi) puis il s'habilla et avala son petit déjeuner. Pendant qu'il mangeait, il regarda furtivement dans le grand hall, mais maintenant, les gens semblaient s'être habitués à sa nouvelle coupe, et il se sentit capable de manger dans un calme et une paix relative.

A côté de lui, Ron dit, la bouche pleine de porridge " Tu es prêt Harry ? "

Harry fronça les sourcils . Quoi encore " Prêt ? "

" Pour Rogue. J'ai entendu dire qu'il était terrible pour les cinquième années. Préparation du BUSE et tout cela. Nous l'avons en premier tous les lundis, mercredis et vendredis. "

Harry grogna. Il avait oublié que le cours de Potions était la première chose après le petit déjeuner. " Et je pensais que ce n'était pas bien d'avoir deux cours de potions en dernier le vendredi, juste avant de commencer le week-end… "

" Oui, cela semblait toujours prendre une éternité à finir. Bon, maintenant, nous devrons nous habituer à commencer nos cours chaque semaine avec le si aimable visage de Séverus Rogue… "

" Attention Weasley " dit une voix traînante derrière lui. " Les préfets sont sensés rapporter l'insubordination envers les professeurs. Ne prenez-vous pas note, Potter ou Granger ? "

" Nous te laisserons faire cela, Malefoy " répliqua Hermione indignée. " Et si c'est vraiment ce que tu veux que nous fassions, je peux prendre des notes très détaillées à chaque fois que tu médits sur Hagrid, qui est aussi professeur, je te le rappelle. "

" Il n'a que le titre " répondit Malefoy. Harry et Ron se levèrent ensemble à cette insulte aux capacités d'enseignement de Hagrid. Bien qu'ils soient secrètement d'accord, ils étaient les amis d'Hagrid. Ils toléraient la manière dont Hagrid faisait les cours de soins aux créatures magiques par pure loyauté, mais ils ne l'auraient pas moins défendu si Hagrid avait soudainement été obsédé par les chiots et les chatons.

" Harry ! Ron ! " intervint Hermione d'une voix dangereuse, comme si elle se préparait à leur annoncer qu'elle allait retirer des points à Gryffondor pour leur comportement. Harry prit son sac plein à craquer.

" Ne t 'en fait pas, Hermione. ", lui dit-il, " Nous devrions en tous cas descendre vers les donjons. Et je règlerai cela quand nous jouerons contre Serpentard. " Il sourit à Ron, qui acquiesça. Ensuite Harry se tourna pour partir, croisant le regard de Ginny, et lui faisant un clin d'œil, la faisant rougir autant que ses cheveux, et regarder son assiette.

* * * * *

Le premier cours de potions de Harry en cinquième année fut un complet désastre. Tout ce qu'il avait pu lire pendant l'été semblait être sorti de sa tête, et Rogue fit une plaisanterie que les Serpentards (les garçons en tous cas) apprécièrent grandement, en demandant si une partie du cerveau de Harry n'était pas partie avec ses cheveux. Harry du se remémorer l'absurde image de Rogue en habit de safari se tenant devant sa porte pour éviter de s'énerver suffisamment pour lui lancer un sort. Et Hermione avait dit qu'il avait remonté les bretelles de Viktor Krum comme il ne s'était pas assez bien occupé d'elle…Oh, bien. Quelqu'un qui n'aime pas Viktor Krum ne peut pas être si mauvais que cela, dut il garder à l'esprit. D'un autre côté, il avait noté, mais n'avait pas fait la remarque à Ron et Hermione, que Rogue n'avait pas été à la table des professeurs à un seul des repas depuis qu'ils étaient arrivés à l'école, vendredi soir. Où avait-il été ? se demanda Harry.

Quand ils quittèrent le donjon pour la classe de charmes, Harry dit " J'ai pris une décision. " Cela semblait très officiel, aussi Hermione et Ron s'arrêtèrent et l'écoutèrent avec une expression perplexe sur le visage. " Je refuse de laisser cet homme m'humilier une fois de plus devant la classe. Je vais pratiquement vivre dans le donjon de potions si c'est ce que je dois faire pour obtenir tous les BUSE en potion. "

Hermione sourit et approuva " C'est bien pour toi Harry ! Je veux faire beaucoup de travail supplémentaire de mon côté pour me préparer. "

Le visage de Ron se décomposa. " C'est bon pour vous deux . Je n'arriverai jamais à battre Percy et Bill qui ont eu douze BUSE, donc cela ne sert pas à grand chose d'essayer. Et je pourrais probablement battre la prestation lamentable de Fred et George avec ce que je sais maintenant, alors j'ai décidé de ne pas trop me mettre la pression. Cela ne vaut simplement pas le coup de s'aliéner. "

Hermione le regarda de travers. " Tu n'as aucune ambition, Ronald Weasley. Tu devrait avoir honte de toi ! Regardes donc ce crétin de Percy, même en étant préfet en chef, il n'a pas pu s'apercevoir que son propre chef était sous le sort de l'Imperium, et qu'ils recevait ses instructions d'un mage noir ! Tu sais aussi bien que moi que Percy est juste un flagorneur, et que tu vaux douze fois mieux que lui ! " Le visage d'Hermione était écarlate, et elle monta bruyamment l'escalier devant eux, laissant Harry et Ron sur place, la regardant bouches bées.

" Qu'est-ce que… " commença Ron. Mais Harry secoua sa tête.

" Ne pose pas de question . Tu ne croirais pas les choses qui sont sorties de sa bouche dernièrement… "

Ron avait l'air de penser qu'il y avait une sorte de double sens (ce qui était peut-être le cas, pensa Harry). " Comme quoi ? " voulut-il savoir.

" Je t'ai déjà dit : ne pose pas de question. " Et Harry suivit Hermione dans les escaliers sortant du donjon, suivi de près par un Ron perplexe.

Le professeur Flitwick était ravi de voir les cinquième années de Gryffondor. Il était habituellement assez jovial, et avait rarement l'air irrité, même quand Neville Londubat avait répétitivement envoyé le petit sorcier voler à travers la classe en apprenant les sortilèges de répulsion. Il esquissa une longue liste des sortilèges qu'ils allaient apprendre, plus les révisions sur tout le travail qu'ils avaient fait les quatre années précédentes, car tout serait au programme du BUSE de cinquième année. Cela faisait beaucoup à tester d'un coup.

Ce fut un soulagement de se relaxer à la table des Gryffondor pour le déjeuner, mais cela sembla finir trop vite, et ils étaient déjà repartis pour la Métamorphose avec le professeur MacGonnagal. Ils savaient qu'ils pouvaient compter sur elle pour être très sévère sur les tests à venir, et elle ne les déçut pas. Marchant d'un pas raide autour de la classe, les avertissant de ce dont ils auraient à se souvenir de cette année et des quatre précédentes, Neville était à deux doigts de pleurer, et Hermione avait l'air nerveuse et incertaine, et elle avait été en tête de la classe de métamorphose depuis le premier jour de la première année.

Quand la classe fut finie, Harry choisit de rester en arrière. " Puis-je vous parler un peu, professeur ? "

Elle avait l'air un peu moins sévère maintenant que la classe était finie, après tout, elle était sa responsable de maison, et l'avait choisi pour être préfet. Elle avait aussi été contente d'entendre qu'il était maintenant le capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. " Oui, Potter ? "

" Je me demandais… quand êtes vous devenue un animagus ? Etiez vous encore à l'école ? "

Elle approuva. " En fait, j'étais en sixième année. J'ai été formée par le directeur en personne, même s'il n'était pas encore directeur. Il était notre professeur de métamorphose. Pourquoi ? "

" Hé bien, je me demandais…je considérais essayer de devenir un animagus moi-même, un jour. "Vraiment ? se demanda-t-il ? Ou était-ce ce qu'il avait entendu dire par le jeune Will Flitwick qui le travaillait ?

" Vraiment, Potter ? " Les yeux de MacGonnagal brillèrent d'intérêt. " Fascinant. J'aurais pensé que peut être miss Granger aurait été intéressée, mais vous… ? "

" Hé bien, je ne me souviens pas si le professeur Dumbledore m'a dit que vous saviez cela ou non, et ce n'est pas comme si cela pouvait poser problème maintenant, ….mais saviez-vous que mon père était un animagus non déclaré ? "

Elle pinça ses lèvres " Oui, je le sais. Et je sais pourquoi. Et bien qu'il ait été très doué pour cela, cela ne signifie pas que ce soit bien… "

" Je sais, je sais ", l'interrompit Harry, avant qu'elle ne recommence encore la performance décrite par Hermione, quand elle avait expliqué à Rita Skeeter les raisons pour lesquelles un animagus doit s'enregistrer. " C'est pourquoi je viens vous voir. Je veux faire les choses dans les règles. Je veux savoir sous quels délais je pourrais commencer à apprendre. Dois-je attendre ma sixième année ? ou ma septième ? Dois-je être majeur ? "

" Bien qu'il soit habituellement recommandé que les étudiants aient un peu plus d'éducation magique que ce que vous avez actuellement, j'admet que c'est de vous dont nous parlons, et vous avez réussi à emporter le Tournoi des Trois Sorciers en quatrième année… " elle le regarda avec prévenance. " Et je suppose qu'avec l'histoire de votre père, vous pourriez l'être naturellement, de plus vous avez un argument irrésistible pour vouloir cultiver cette technique particulière ", ajouta-t-elle, sans dire Voldemort. Harry pouvait jurer qu'elle le pensait. Elle le regarda en silence une minute de plus.

" Très bien, dit-elle finalement, je vais en parler avec le directeur. Je vous tiendrai au courant de sa décision. Vous devriez y aller : le professeur Maugrey n'appréciera pas que vous soyez en retard à son cours. "

" Merci professeur ", dit-il en acquiesçant. Elle sourit presque et le regarda avec une affection au fond des yeux qu'elle n'avait pas voulu montrer, mais qu'elle ne pouvait cacher..

Il courut dans les couloirs, le cœur léger. Il n'avait même pas su avant qu'il ait demandé que c'était ce qu'il allait dire, c'était comme si c'était remonté de son subconscient et venu à ses lèvres, une idée pleinement mature. Mais non, pensa-t-il. Ce n'est pas vrai. J'y ai vraiment pensé pendant plus d'une année, depuis que j'ai invoqué ce patronus qui ressemblait à mon père transformé en cerf. Depuis ce moment, je me suis toujours demandé si je pourrais faire la même chose.

Il atteignit rapidement la classe de défense contre les forces du mal. Cela serait son premier cours avec le vrai Maugrey Fol Œil. Les autres cinquième années attendaient encore dans le couloir, pour des raisons quelconques. Ils semblaient assez nerveux à l'idée de rentrer. Après tout, durant toute l'année passée, ils avaient été enseignés par un mage noir déguisé, et n'avaient rien suspecté. Dumbledore lui-même n'avait rien suspecté jusqu'à ce que l'homme qu'ils pensaient tous être Maugrey ait pris Harry dans son bureau juste après son retour à Poudlard avec le corps de Cédric Diggory. Harry disait que Voldemort était de retour, qu'il avait retrouvé un corps, Queudver l'ayant ressuscité, les mange-morts ayant été appelés à lui….

Harry jeta un œil dans la classe par la porte. Maugrey leur tournait le dos, assis au bureau du professeur, ses mains jointes, ayant l'air de regarder dans le vide. Puis il rugit " Allez vous tous rentrer ou vais-je faire mon cours dans une classe vide ? " Harry réalisa qu'il les avait probablement vus à travers l'arrière de son crâne avec cet œil magique inquiétant, et ensuite, Harry se souvint que l'œil pouvait non seulement voir à travers beaucoup d'objets solides, mais aussi sous les capes d'invisibilité.

Ils remplirent la salle et prirent place, sortant les livres de texte qu'ils avaient pour les cours de défense contre les forces du mal, des parchemins, des plumes et des bouteilles d'encre. Maugrey semblait examiner le bureau vide devant lui, et ne les regardait pas, du moins avec son œil normal. Il n'y eut pas de préambule.

" Beaucoup d'entre vous, " rugit-il (il donnait toujours l'impression de rugir) " ont peut-être l'impression qu'il me connaissent parce qu'ils pensent que je vous ai enseigné l'an dernier. FAUX ! "

" Vous savez, ou pas, que c'était un imposteur, dont le vrai nom était Barty Croupton Junior. La plupart des gens du monde pensaient qu'il était mort ces treize dernières années, mais son père et son elfe de maison en savaient plus. Son père, qui a été tué par son propre fils, pensa pouvoir assurer son emprisonnement mieux que les détraqueurs d'Azkaban, il le gardait sous le sort de l'Imperium, le faisait se cacher sous une cape d'invisibilité. Mais cela n'a pas marché. N'EST-CE PAS ? "

Chaque élève fit un bond sur sa chaise. Maugrey leva finalement ses yeux du bureau vide. Harry réalisa qu'il lisait probablement ses notes pour le cours dans le tiroir du dessus du bureau, qu'il pouvait voir avec son œil magique. Son œil normal se posa tour à tour sur chaque élève.

" Pouvez-vous me dire POURQUOI cela n'a pas marché ? "

Hermione, Harry et Ron levèrent leur main, timidement joints pas Neville.

" Londubat ! " cria Maugrey.

Neville avala. " Parce que l'on peut apprendre à surmonter le sortilège d'Imperium, avec de l'entraînement. "

" EXACTEMENT ! " Maintenant, Maugrey mugissait positivement. Harry, Ron et Hermione baissèrent leurs mains. Lavande et Parvati reculèrent leur chaise de leur bureau de plusieurs pouces. Bien qu'ils aient tous leur plume collée au parchemin, prêts à prendre des notes, aucun n'avait encore écrit un mot.

" Donc, si le sort de l'Imperium peut être dominé avec de la pratique, pourquoi le lancer à quelqu'un, pourquoi l'utiliser pour contrôler quelqu'un ? Pourquoi le faire, tout simplement ? "

Est-ce qu'il plaisantait ? pensa Harry. Il leur demandait pourquoi quelqu'un utiliserait un des trois sorts qui lui assurerait une condamnation de prison à vie à Azkaban ? Le silence régnait dans la salle.

" Allez ! " beugla Maugrey. " Pourquoi le faire ? Pourquoi contrôler quelqu'un, le faire torturer et tuer des moldus, pourquoi le faire ? Pourquoi les mages noirs le font ? POURQUOI ? "

Ils le regardaient tous, et se regardaient les uns les autres. Finalement, Neville leva timidement sa main encore.

" Londubat ! "

Neville avait l'air d'utiliser jusqu'à la plus petite once de courage qu'il avait pour répondre. " Parce qu'ils peuvent. "

" PARCE QU'ILS PEUVENT ! " cria Maugrey, souriant. Il avait l'air très artificiel en souriant. Cela passa heureusement assez vite. " Parce qu'ils peuvent. ", répéta-t-il, plus bas. " Dix points pour Gryffondor ! " Neville essaya de ne pas avoir l'air réjoui et échoua . Il lança un regard de côté à Hermione qui lui sourit. Ses yeux se détournèrent rapidement, à nouveau terrifiés.

" Est-ce une bonne raison ? " leur demanda-t-il. Personne ne répondit encore. Il attendit ce qu'il pensait être un laps de temps raisonnable, puis dit " NON ! Il n'y a AUCUNE bonne raison ! Parce que vous pouvez ! Chacun d'entre vous pourrait voler en balai autour du palais de Buckingham, et terrifier la reine pour le restant de ses jours, mais est-ce que cela signifie que vous le devez ? NON ! Je pourrais transformer chacun d'entre vous en triton, mais est-ce que cela signifie que je doive le faire ? " Cette fois, il ne répondit pas à sa propre question. Silence. Il sourit encore. " Hé bien. Cela dépend de la façon dont vous faites vos devoirs. " Il souriait encore, les élèves se regardaient, alarmés. " HUMOUR ! " cria-t-il soudain, avec un petit caquètement.

Harry commença à rire, puis se maîtrisa. Ron avait l'air d'avoir ses joues qui lui faisaient mal à force d'étouffer un sourire. Hermione leur fronça les sourcils. Maugrey marcha à grands pas vers Ron et Harry. " Allez-y ! Riez ! C'est bon, Potter et Weasley. Et vous aussi Granger. J'ai entendu parler de vous trois. Vous avez vus le mal de près plus que votre part. Ce ne sont pas juste les épouvantards qui ne supportent pas le rire ! Vous devez pouvoir parfois regarder le mal au fond des yeux et rire ! "

Soudain, il faut à nouveau subitement sérieux. " Mais certaines choses ne sont pas drôles. Prenez les moldus. Qui pensez-vous est le plus puissant, des moldus ou des sorciers ? "

Seamus Finnigan leva sa main et Maugrey lui fit signe de la tête. " Les sorciers ", dit-il, confiant. Maugrey marcha autour de son bureau, hochant la tête et se frottant le menton, puis se tourna vers Seamus et beugla " FAUX, Finnigan ! Vous venez d'une famille de sorcier, n'est-ce pas ? " Seamus approuva. " Thomas ! Granger ! Potter ! Vous avez grandi dans le monde des moldus, n'est-ce pas ? " Les trois approuvèrent. " Nommez-moi certaines choses que les moldus ont faites à travers les siècles pour se torturer et se rendre misérables ! "

Harry savait que la famille de Dean Thomas était arrivé en Angleterre de Jamaïque environ trente ans plus tôt, et probablement qu'avant cela, il y a quelques siècles, ils étaient venus d'Afrique.

" L'esclavage " dit Dean calmement.

" L'oppression des femmes " poursuivit Hermione, non sans indignation.

" La guerre " avança Harry

" La guerre nucléaire " ajouta Hermione

" La drogue. "

" Les armes automatiques. "

" Les armes chimiques "

" Les camps de concentration "

" Les ghettos "

" L'apartheid "

" Le nettoyage ethnique "

" La guerre froide "

" Les génocides "

" Oui " dit Maugrey. " Les génocides. Tuer toute une race. Ou ce qui passe pour une race sur cette planète. En vérité, il n'y a qu'une race : la race humaine. Les variations génétiques entre les gens de différents groupes ethniques à travers le monde sont infimes. Même ceux d'entre nous qui sont nés avec de la magie en nous, ne sommes pas foncièrement différents des autres. C'est juste une autre caractéristique, comme la couleur des yeux ou des cheveux, être gaucher ou droitier. "

" Mais peu importe les atrocités que les mages noirs ont pu commettre en ce monde, je suis là pour vous dire qu'aucun d'eux, AUCUN, n'a jamais causé autant de pertes que celles qui ont été subies par ceux qui étaient à Azincourt. Je parle des français, qui ont fait l'expérience de réelles pertes. Et c'était il y a des centaines d'années. Il n'y a jamais eu d'équivalent sorcier pour Waterloo, ou la guerre civile américaine, ou la guerre des Boers, ou la première ou la deuxième guerre mondiale, ou le Vietnam ou même le moindre des conflits au Moyen-Orient ou en Irlande du nord. Toutes les révoltes des gobelins réunies n'ont pas la moindre mesure à voir avec le carnage vécu par les soldats du corps ANZAC [NDT : Australia-New Zealand Army Corps] qui ont sautés sur Gallipoli. Pire qu'un massacre. Ne perdre que dix pour cent des hommes aurait été un amélioration massive. Savez-vous combien d'humains sont morts durant ces conflits, et les autres ? "

Pas de réponse. Maugrey marcha en long et en large pendant une paire de minute, fixant le sol. Puis ce fut une nouvelle éruption de questions. " Juste parce que les moldus peuvent faire sauter la planète, est-ce que cela signifie qu'ils doivent le faire. Juste parce qu'ils ont des antibiotiques pour lutter contre les maladies maintenant, est-ce que cela signifie qu'ils doivent les utiliser à tort et à travers ? Il s'avèrent que non. Des souches de maladies qui sont résistantes à tous les antibiotiques connus ont muté et prolifèrent dans le monde. "

" JUSTE PARCE QUE VOUS POUVEZ NE SIGNIFIE PAS QUE VOUS DEVEZ. "

Ils firent tous un bond sur leur siège. Maugrey remonta l'allée entre les bureaux, sa jambe de bois frappant le sol sourdement, regardant chacun d'entre eux, comme s'il était surpris qu'il n'aient pas encore fui hors de l'école. Finalement, il demanda " Qu'avez vous appris ces quatre dernières années en défense contre les forces du mal ? "

" Les strangulots. "

" Les épouvantards "

" Les pitiponks "

" NON ! " aboya-t-il. " Vous n'avez RIEN appris ! Ce quez vous avez besoin d'apprendre maintenant, avant de passer vos BUSE, c'est que combattre les forces du mal ne signifie pas combattre le mal EN-DEHORS de vous, cela signifie combattre le mal EN vous ! "

Il revint à son bureau et se tint à côté, les surveillant tous de son œil magique. " Quel est le but du sort du Cruciatius ? " demanda-t-il doucement.

Hermione leva sa main . " De blesser quelqu'un, bien sûr. "

" FAUX ! " Il avait remis le volume fort. Ron et Harry la regardèrent, alarmés. Hermione n'était pas habituée à ce genre de réaction de la part d'un professeur. Elle s'effondra sur son siège, quelque peu intimidée, et Harry n'aurait pas été surpris qu'elle ne dise plus un mot en défense contre les forces du mal de toute l'année.

Neville leva timidement sa main et Maugrey acquiesça. " Pour briser quelqu'un et lui faire faire ce que vous voulez. "

" Pour contrôler quelqu'un " dit Maugrey, hochant la tête, parlant normalement (pour lui) sur le ton de la conversation, comme s'il ne venait pas de crier sur Hermione assez fort pour réveiller un mort. " D'une certaine façon, c'est moins certain que le sort de l'Imperium, mais d'une autre, c'est aussi meilleur. Une personne qui se concentre vraiment, qui a une totale conscience de soi, peut résister à l'Imperium. Mais la même personne pourra s'effondrer en quelques secondes de Cruciatus. La plupart des gens se retourneront et lanceront ce sort sur une autre personne dans la seconde si on leur a promis qu'il n'auraient pas à sentir encore cette douleur. C'EST LE MAL QUI EST EN VOUS. "

Hermione se tourna et regarda Neville, lui adressant un petit sourire pour montrer qu'elle était impressionnée. Neville rougit et baissa son regard sur son parchemin vierge.

" Je parie , " continua Maugrey " qu'aucun de vous n'a jamais subi le sort de Cruciatus. D'abord vous ressentez.. "

Mais Harry avait levé la main lentement. Maugrey s'arrêta et le fixa. " Vraiment, Potter ? Est-ce que la personne a été prise ? "

" Non Monsieur. "

" Le ministère est-il au courant ? "

" Oui Monsieur "

" Hé bien ? je ne suis plus au fait maintenant. "

" Voldemort. "

Une paire de personne eurent le souffle coupé, mais le reste de la classe était autrement plus silencieuse quand Harry dit le nom. " Bien. Tu l'as dit. Dis-le encore. "

" Voldemort. "

" Encore. "

" Voldemort. Voldemort. Voldemort. "

Maugrey tourna autour de la pièce, sa jambe de bois claquant, son œil normal regardant le plafond. " Combien de fois ? "

" Deux fois "

" Que s'est-il passé ? "

" Hé bien, d'abord il l'a fait juste pour montrer aux Mangesmorts que je n'étais pas plus puissant que lui. Je ne pouvais rien faire. Il m'avait attaché à une pierre tombale. Ensuite, il m'a rendu ma baguette, et nous nous sommes battus en duel. " Tous les autres élèves, à l'exception d'Hermione et de Ron, avaient le souffle coupé. " D'abord, il m'a dit de m'incliner à fond, de m'incliner devant lui, mais je ne l'ai pas fait. Toutefois, il a réussi à me faire m'incliner à moitié. Et ensuite, avant que j'ai pu faire quoique ce soit, il me lança le sort de Cruciatus dessus une deuxième fois. Ensuite il a voulu que je le supplie de ne plus le faire encore. "

" L'as tu fait. "

" Non. Alors il a essayé de me la faire dire avec l'Imperium "

" Est-ce cela a marché ? "

" Je lui ai dit que je ne le ferai pas ."

" Et… "

" Il a essayé de me lancer le sort encore. Mais…j'ai couru. Je me suis caché derrière une pierre tombale ? " La voix d'Harry trembla, en parlant de sa couardise.

" Et ensuite ? "

" Et ensuite, je me suis relevé pour lui faire face et j'ai utilisé le sort de désarmement au même moment ou il utilisait le Sort Mortel. Mais quelque part…Les sorts se sont cognés et se sont annulés. Puis quelque chose de bizarre est arrivé, il a été distrait, et j'ai pu retourner à la coupe… " et au corps de Cédric, pensa-t-il, mais sans le dire toutefois. " C'était le portoloin qui m'avait emporté là-bas. Il m'a ramené à Poudlard. ". Toutefois, Harry n'avait pas voulu parler de sa baguette et de celle de Voldemort qui étaient jumelles, ni du dôme de lumière dorée ou de la chanson du phénix, ni du Priori Incantatem et des ombres des personnes que Voldemort avait tuées, parmi lesquelles ses parents et Cédric Diggory, intercédant pour lui et lui rendant sa fuite possible.

Tous les autres élèves étaient silencieux, choqués. " Tu as eu de la chance, " lui dit Maugrey, puis il se tourna vers le reste de la classe. " Aussi étrange que cela en ait l'air, quand Voldemort sent qu'il a un opposant valeureux, il aime lui donner une chance. Ceci dit, je ne connais que deux sorciers qui se soient battus avec Voldemort et qui soient encore en vie pour le raconter. Potter en est un. Pour l'autre, vous êtes habitués à l'appeler M le directeur. "

" Les autres ont eu moins de chance. Ceux qui ont été torturés par les Mangemorts utilisant le sort de Cruciatus, par exemple. Vous voyez, les Mangemorts avaient des ordres, et ils savaient ce qui leur arriverait s'ils ne suivaient pas les ordres, s'ils ne réussissaient pas. D'une certaine façon, ils étaient encore plus dénués de principes que Voldemort lui-même…Lui ne se sentait menacé par personne. Chaque Mangemort a probablement ressenti le Cruciatus au moins une fois dans sa vie, parce que je sais que Voldemort voulais toujours qu'ils soient conscients de ce qui arriverait à qui lui déplairait. Faites du bon boulot, et vous n'aurez plus jamais à le sentir. Ratez votre coup…et vous ne serez pas raté. C'est pourquoi les Mangemorts étaient, et sont, si cruels et dénués de pitié. L'auto-préservation. LE MAL EN SOI. "

Lavande Brown leva timidement sa main et il lui fit signe de la tête. " Comment l'auto-préservation peut-elle être mauvaise ? "

" Par elle-même, elle n'est pas mauvaise. C'est ce que font les gens pour y arriver qui s'avère souvent être mauvais. S'ils pensent que tout est permis pour y arriver. Tout… "

Neville fixait son bureau avec une étrange impression sur le visage. Maugrey le nota et alla vers lui, se penchant légèrement. " As-tu été les voir dernièrement, Londubat ? " demanda-t-il gentiment. Neville acquiesça, regardant toujours sa table. " Je vais moi-même les voir de temps en temps. Te-reconnaissent-ils ? " Neville secoua sa tête. " Ah, bon. Ils étaient vraiment parmi les meilleurs aurors que j'ai jamais connu, tes parents. "

Le reste de la classe, à l'exception de Harry, regardait Neville avec étonnement. Neville releva ses yeux et croisa le regard de Harry. Celui-ci sourit en faisant un signe de la tête, pour lui dire qu'il savait déjà.

" Tes parents ont eu plus de douleur les traversant que n'importe qui dont j'ai jamais entendu parler. Bien sûr, cela a endommagé leurs cerveaux. Parce que ce qu'aucun d'entre vous ne sait, c'est que VOUS POUVEZ battre le sort du Cruciatus. Cela nécessite un esprit encore plus fort que pour battre l'Imperium, mais la raison pour laquelle il peut être battu est que c'est de la douleur. JUSTE DE LA DOULEUR. Et la douleur est TOUTE DANS VOTRE ESPRIT. "

Les cinquième années de Gryffondor avaient tous un air très perplexe sur leur visage. " Maintenant ", continua-t-il, " cela peut sonner comme si je pensais que ce n'est pas réel, je sais. Laissez-moi vous expliquer. ". Sa jambe de bois frappa le sol. " Vous voyez ceci ? Je ne vous dirai pas comment j'ai perdu ma jambe, vous n'y êtes pas prêts, croyez-moi. Savez-vous pourquoi je ressens encore de la douleur dans une jambe que je n'ai plus ? "

Hermione regarda furtivement autour d'elle avant de lever lentement sa main. " Syndrome du membre fantôme " dit-elle d'une voix mal assurée.

" Exactement ! répondit Maugrey, lui laissant échapper un soupir de soulagement. " Mais qu'est-ce que cela signifie ? "

Hermione inspira et continua. " Votre cerveau reçoit encore des signaux de la jambe… "

" Est-ce que la douleur est réelle ? Non ! Elle est toute dans ma tête ! A chaque fois que vous vous cognez le tibia dans une chaise ou que vous mettez votre main dans le feu, votre corps envoie un message au cerveau pour sentir la douleur. Interrompez la communication entre le cerveau et le corps…et plus de douleur. "

Hermione avait apparemment oublié de se faire du souci sur les réparties de Maugrey. " Mais la douleur a un but. Elle nous protège. "

" Oui, quand c'est une douleur PHYSIQUE, quelque chose avec lequel on rentre en contact. Mais le sort du Cruciatus… " il regarda Neville " n'a aucun autre but que de détruire l'esprit en le submergeant avec la douleur. Faites le assez… et la folie en découle. Habituellement, cela ne se passe pas comme cela, habituellement…la victime s'effondre et abandonne, d'accord pour faire n'importe quoi. Mais parfois, parfois… " , Il alla jusqu'à Neville et lui mit la main sur l'épaule. " ..on trouve quelqu'un qui a tant de principes qu'il ou elle préfère souffrir plutôt que d'infliger la souffrance à quelqu'un d'autre. C'est pourquoi la destruction de l'esprit de telles personnes est si tragique. " Neville pleurait maintenant, les larmes coulant silencieusement sur son visage. Maugrey tira un mouchoir de sa poche et le lui tendit sans commentaire. Le reste de la classe était silencieux et choqué.

" Maintenant…vous n'êtes pas encore prêt à apprendre à déconnecter votre cerveau de votre corps pour battre le sort du Cruciatus. Mais vous le serez avant d'être en sixième année. A moins que vous ne puissez juste pas y arriver. Ce n'est pas facile. Tout le monde ne peut pas le faire. Et bien que je veuille vous apprendre cela, et nous y travaillerons beaucoup cette année, nous ne commencerons pas avant le deuxième trimestre, après Noël. "

Il retourna à son bureau et s'assit lourdement dessus, les regardant chacun tour à tour avec son œil normal. " Jusque là, nous allons analyser la nature du mal. Qu'est ce qui fait qu'une personne tourne mal ? Qu'est-ce qui fait qu'une autre personne choisit de rester droite ? Quand est le moment crucial ? Avez vous tous votre exemplaire de l'Anthologie de la littérature moldue ? "

Hermione et Harry se penchèrent pour sortir le livre de leur sac. Neville et Seamus l'avaient aussi. Ron leva sa main.

" Pardon… c'était sur la liste des livres de cinquième année, mais je croyais que c'était juste nécessaire pour l'étude des moldus… "

" Non. C'est pour ce cours. Que ceux qui ne l'ont pas écrivent chez eux pour l'avoir. Pendant que vous l'attendrez, il y a des copies dans la bibliothèque de l'école que vous pourrez emprunter. Votre devoir est de lire une des pièces de Shakespeare dans l'anthologie. Lear, Hamlet, Othello ou MacBeth (ignorez le stéréotype des sorcières). Ecrivez-moi un essai. Je ne vous donne pas de longueur. Faites le aussi long que nécessaire, au sujet d'un ou de plusieurs personnages qui succombent au mal, et pourquoi, et de quelqu'un (cela peut être plus d'une personne aussi), qui n'y succombe pas, et pourquoi. L'essai est à rendre dans un mois, et vous lirez chacun votre travail devant la classe. Vendredi, vous devrez me dire quelle pièce vous avez choisi. Lisez aussi 'La Loterie', et soyez prêts à le discuter. Ne prenez pas 'La tempête' comme Shakespeare, c'est plus complexe, vous le lirez tous et écrirez un long parchemin dessus à la fin du trimestre. FIN DU COURS ! "

Et il sortit en boitant sans regarder personne. Les cinquième années de Gryffondor se regardaient. Harry vérifia sa montre. " Il y a encore plus d'une heure de cours restante.. " dit-il sans conviction, comme si c'était son rôle de préfet de dire quelque chose qu'un professeur avait mal fait. Hermione haussa les épaules.

" Hé bien, nous devrions y aller et commencer à lire une des pièces, ou au moins décider laquelle lire. Rentrons à la salle commune. "

Mais comme c'était la fin de la journée, et que le dîner ne serait pas servi avant trois heures, le reste de la classe avait déjà décidé que ce serait temps libre. Ils retournaient aussi dans la salle commune, mais Seamus et Dean parlaient de jouer à la bataille explosive, et Lavande et Parvati planifiaient déjà de se lire les Tarots. Neville était très silencieux, fermant son sac et se levant lentement.

Harry se souvint de la manière dont, un an plus tôt, Neville s'était agrippé au bureau spasmodiquement quand le faux Maugrey qui était en réalité Barty Croupton Jr, avait fait la démonstration du sort du Cruciatus sur une araignée agrandie. Hermione avait crié à Croupton d'arrêter en voyant à quel point Neville était stressé. Après coup, il avait pris Neville dans son bureau pour un thé et lui avait offert un livre. Harry se demandait maintenant si Croupton essayait juste de faire un boulot très convainquant en étant Maugrey, ou s'il était vraiment désolé d'avoir rendu Neville orphelin., autant que Voldemort l'avait fait pour Harry.

Il se souvenait aussi être dans la pensive de Dumbledore, regardant le procès de Croupton Jr et des trois autres personnes qui avaient torturé les Londubat. Il se souvint de Croupton, un simple adolescent de dix-neuf ans, hurlant " Père ! Je ne l'ai pas fait ! " comme Barty Croupton père avait envoyé son fils à Azkaban, et que Mrs Croupton s'évanouit de chagrin. Quand il avait vu cela, Harry avait pensé que c'était le plus âgé des Croupton qui avait tort, maintenant, il savait qu'il avait pris la mesure de son fils, qui était simplement un très bon acteur. Ils avaient tous vu l'année précédente quel bon acteur il était.

Harry, Ron, Hermione se regardèrent et regardèrent Neville. Harry prit une grande inspiration et parla en premier. " J'ai découvert par accident, Neville. Dumbledore ne voulait pas que j'en parle. Il disait que tu dirais quelque chose quand tu serais prêt… "

" Maugrey n'aurait pas du faire cela alors, " dit Hermione indignée, " Ce n'était pas son rôle de.. "

" Non " dit soudain Neville, la coupant. Il les regardait tous les trois avec des yeux brillants. " Je suis content que tout le monde sache. Je suis content…Excusez-moi. Je dois décider quelle pièce lire. " Il prit calmement son sac et partit. Les trois se tenaient là, se regardant embarrassés, puis Ron dit " Pourquoi n'en as-tu rien dit, Harry ? "

" Tu l'as entendu, " dit Hermione " c'est Dumbledore qui l'a voulu. "

" Il peut parler lui-même Hermione "

" Ne me cherche pas comme cela, Ronald Weasley ! Tu dois aller à la bibliothèque et trouver une copie de l'Anthologie de la littérature moldue ! "

Elle mit son sac sur les épaules et partit sans les regarder. Ron regardait Harry, perplexe. " Qui cherche qui ? Je trouve que l'on m'appelle souvent Ronald ces derniers temps. D'abord cette scène après le cours de potions, maintenant ça. Quel est son problème ? "

Harry la fixait aussi, puis il se tourna vers Ron. " Oh, tu la connais. Probablement encore enfermée dans sa coquille parce que Maugrey lui a crié dessus. "

Ron grimaça. " Oui. Elle est tellement parfaite… " dit-il d'un ton moqueur.

Harry eut envie de le frapper, ce fut un grand effort de ne pas le faire. " Je vais dans la salle commune. A plus tard. "

" OK. Quelle pièce vas-tu lire ? "

" Je ne sais pas. Peut-être Hamlet. C'est sensé être bien , non ? "

" Je pencherai plutôt pour Othello. Il étrangle sa femme…je peux m'identifier maintenant ", dit-il, regardant la porte par laquelle Hermione avait disparu. Harry frissonna. Hermione pensait que Ron était immature, se souvint-il, mais il était aussi possible qu'il soit juste complètement dangereux. Il regarda son ami, se demandant ce qui lui passait par la tête.

" Bien, " dit-il finalement, incapable de commenter l'idée de l'étranglement de la femme, " A plus. "

* * * * *

Pendant qu'ils étaient à table, Alicia Spinnet tapa sur l 'épaule de Harry et dit " Quand tu auras fini, le professeur MacGonagall voudra te parler. ". Harry regarda à la table des professeurs. Le professeur MacGonagall buvait à son gobelet et le ne regardait pas. Il regarda Dumbledore, qui croisa son regard et hocha la tête avec un petit sourire en coin avant de continuer à manger. Harry prit cela comme un bon signe. Peut-être me laisseront-ils commencer l'an prochain, après les BUSE, pensa-t-il. Ou peut-être que ce sera en fonction des BUSE, auquel cas, je vais avoir à vraiment travailler dur pour avoir de bonnes notes…

Quand il eut fini, il se leva, expliqua à Ron et Hermione qu'il devait voir MacGonagall, et alla vers la table des professeurs sans laisser à Hermione le temps de lui demander pourquoi. Dumbledore et MacGonagall s'étaient levés et marchaient vers l'antichambre où avait eu lieu la réunion des préfets la veille, la même antichambre où il était allé attendre avec les autres champions quand son nom était sorti de la Coupe de Feu.

Il ferma la porte derrière lui, et marcha vers la grande cheminée où se tenaient Dumbledore et MacGonagall, l'attendant. Leurs visages étaient dans l'ombre avec le feu derrière eux, mais de ce que Harry pouvait voir, ils avaient l'air très sérieux. Dumbledore parla en premier.

"Quelque peu contre l'avis du professeur MacGonagall, j'ai recommandé que non seulement tu devrais recevoir ta formation d'animagus d'elle, mais aussi que tu devrais la commencer immédiatement. Tu as un ennemi mortel qui vise tes amis et leurs familles, et qui essaye de reconstruire son pouvoir et ses soutiens dans le monde de la sorcellerie. Tu as bon nombre d'excellentes qualités, et un esprit fort, Harry, et je crois que rajouter cette compétence à ton arsenal fera de toi un opposant encore plus formidable pour Voldemort. "

MacGonagall le regarda calmement. " Cela ne va pas être facile, Potter. Cela peut même vous être impossible. Mais nous avons besoin de savoir, plutôt tôt que tard. "

" Je sais que cela peut prendre du temps…Cela a pris trois ans à mon, père… "

Elle balaya cela " C'est parce qu'il n'était pas proprement supervisé. Si vous avez l'aptitude pour, vous pourriez y arriver en six mois. "

" Six mois ! " Harry était désorienté. Il ne s'était pas attendu à cela.

" Ou moins. Un an au plus. Si vous avez la possibilité. Nous commençons immédiatement. "

" Je sais. Le directeur l'a dit."

" Non, tu ne comprends pas, ", lui dit Dumbledore, " A cet instant. "

Harry les regarda alternativement. " Maintenant ? "

MacGonagall avança. " D'abord, dites-moi, Potter, si vous avez déjà fait de la magie sans baguette ? "

"Sans baguette ? Bien sûr que non. "

" Pensez, Potter. Il y a une sorte de magie que vous faites sans baguette à chaque fois que vous jouez au Quidditch… "

" Vous voulez dire voler à balai ? "

" Pensez-vous qu'un moldu pourrait voler sur un Eclair de Feu ? Il n'y a pas de magie dans la personne pour qu'il réponde. "

" Je n'y avais jamais pensé… "

" Ne pouvez-vous pas penser à d'autres fois où vous avez fait de la magie sans baguette ? "

" Bien…Est-ce que parler aux serpents compte ? "

Elle considéra cela. " C'est davantage comme un don inné sur lequel vous n'avez pas de contrôle. Pensez à quand vous étiez plus jeunes, avant de savoir que vous étiez sorcier. "

En ayant pensé à parler aux serpent, l'esprit de Harry arriva immédiatement à la fois où il avait par inadvertance libéré un boa constrictor auquel il avait parlé dans le zoo. Il avait fait disparaître le verre qui le retenait prisonnier. Il le leur dit.

" C'est plus proche, Potter, mais laissez-moi vous demander ceci : avez-vous déjà altéré votre corps magiquement, de n'importe quelle façon, sans baguette, plante magique ou potion ? Juste par votre volonté ? "

Harry passa sa main dans ses cheveux, en pensant, puis le refit, s'arrêtant en plein milieu. Il retira sa main de ses cheveux et la fixa. " Oui ", réalisa-t-il " Vous ne vous en douteriez pas maintenant, " dit-il, " mais quand j'étais plus jeune, j'avais horreur de me faire couper les cheveux. Chaque fois que mon oncle et ma tante me les coupaient, j'étais si en colère, je passais juste la nuit dans mon placard sous l'escalier à bouillir de colère…et quand je me levais le lendemain matin, c'était exactement comme avant, comme s'ils n'avaient jamais été coupés. "

Dumbledore et MacGonagall sourirent et approuvèrent. " Excellent ! ", dit-elle, " C'est le genre de chose que je recherchais, qui indique que vous avez des capacités pour cela. Cela demande un certain type de concentration, de contrôle et de conscience de son corps pour accomplir une transformation en animagus. "

" Avez-vous encore besoin de moi, Minerva ? " lui demanda Dumbledore.

" Non, Monsieur le directeur. "

" Alors je vais écrire quelques lettre. Bonne nuit. Bonne chance Harry ! "

" Merci professeur. " dit-il quelque peu nerveux. Dumbledore sortit de la salle à grands pas.

Harry se tourna vers le professeur MacGonagall. " Alors parce que je n'aimais pas me faire couper les cheveux, je pourrais devenir un animagus ? "

" Ce n'est pas aussi simple que cela en a l'air, Potter ", dit-elle, et sans avertissement, elle disparut, et à sa place se tint un chat digne et hautain, avec des marques autour des yeux qui ressemblaient assez aux lunettes carrées du professeur. Il sembla à Harry qu'il cligna de l'œil, et elle était à nouveau humaine. " Un animagus peut se transformer dans un sens ou dans l'autre en un fraction de seconde. Essayons quelque chose. Vous le ferez plusieurs fois de suite quand vous aurez un contrôle complet, et ensuite, nous passerons à autre chose. Premièrement tenez vos mains devant vos yeux, les paumes à l'extérieur, comme ceci. " Harry l'imita. " Regardez vos ongles. " , énonçait-elle " Fixez-les, notez à quoi chacun d'entre eux ressemble, pensez à la façon dont ils rentrent dans votre peau. Regardez-les aussi longtemps qu'il le faudra pour devenir un expert sur eux. "

Harry fixa ses ongles, se demandant vaguement ce que cela avait à voir avec devenir un animagus. Il ne parla pas. Cela dura dix minutes.

" Maintenant, ", dit finalement MacGonagall, " fermez vos yeux. Pouvez vous encore les voir ? "

" Oui "

" Gardez vos yeux fermés. Pensez à vos ongles de la manière dont ils sont maintenant. Maintenant pensez à quoi ils ressembleraient s'ils étaient plus longs, et maintenant, veuillez les avoir longs, veuillez les voir grandir… "

Harry pensa à avoir des ongles plus longs, se demandant si peut-être ils n'auraient pas du les mesurer d'abord, afin qu'ils puissent dire s'il y avait une différence d'aucune sorte. Soudain, il sentit une douleur dans ses doigts et la sensation que ses os devenaient liquides…

" Aahhh ! "cria-t-il, alarmé. Il regarda ses mains. La dernière phalange de chaque doigt s'allongeait lentement, de façon telle que ses doigts mesuraient maintenant un pouce de plus, puis deux, puis trois…pendant que ses ongles au bout des ses doigts allongés gardaient leur apparence.

" Finite Incantatem ! " dit rapidement MacGonagall, tapant les mains de Harry avec sa baguette. Ses mains arrêtèrent de grandir et rétrécirent à la normale.

" Concentrez-vous Potter, concentrez-vous. Vous devez vous focaliser davantage. Passez plus de temps à contempler vos ongles. " Harry pouvait penser à plein de fois quand ses professeurs avaient dit aux élèves (pas lui en général) d'arrêter de contempler leurs ongles, mais c'était la première fois qu'il entendait un professeur dire à un élève de le faire davantage.

Il fit comme elle avait dit, perdant le fil du temps. Il oublia de cligner des yeux pendant un temps, et ensuite, fut forcé de le faire plusieurs fois d'affilée. Et quand il lui sembla qu'il eut tenu ses mains devant lui pendant des heures, il décida de fermer ses yeux et pensa " croissance ".

Il ne sentit rien. Ensuite, il ouvrit ses yeux et regarda le visage souriant du professeur MacGonagall, qui regardait maintenant ses ongles de huit pouce de long. Il eut envie de rire, mais son visage redevint sérieux.

" Maintenant, Potter ", dit-elle, " rendez-les normaux à nouveau. "

Il la regarda soudain paniqué. OHOH, pensa-t-il. Je savais qu'il y avait un piège. Mais il leva ses mains devant ses yeux une fois encore et contempla à nouveau ses ongles. Il lui sembla qu'il voyait double quand il ferma ses yeux et pensa à avoir ses ongles normaux. Quand il les ouvrit de nouveau… ses mains étaient comme quand il était rentré dans la salle.

" Excellent, Potter ! " le félicita MacGonagall, quelque chose de rare pour elle. " Voilà qui est assez pour ce soir, je pense. Nous nous entraînerons tous les soirs après dîner, ici, jusqu'à ce que vous améliorez votre vitesse. Vous devriez retourner à la tour Gryffondor maintenant. J'ai une réunion. Bonne nuit ! "

Soudain, il entendit siffler Sandy sous ses vêtements, disant, " Un chat va rencontrer un scarabée. "

Harry s'arrêta et se tourna, " Professeur, " dit-il, " au fait, en parlant d'animagi et tout cela…que fait donc Rita Skeeter ces jours-ci ? "

MacGonagall eut l'air secouée, comme s'il avait lu dans son esprit ce qu'elle allait faire. " Pourquoi…Je ne peux pas en parler avec vous, Potter. Le moins de gens sont au courant, le mieux c'est. "

Il pensa avoir marqué un point sur elle. Oh bien… " Bonne nuit, Professeur. "

" Bonne nuit. Oh, et Potter ? Avez vous pensé quel animal vous voulez choisir ? Vous devrez faire une grande recherche sur le choix de votre animal, apprendre tout ce que vous pouvez dessus. "

" Hé, non. Je vais commencer à y penser. Bonne nuit. "

Il sortit en passant par le grand hall, regardant sa montre…Il avait contemplé ses ongles pour une heure et demie, apparemment. Il retourna dans la pièce commune de Gryffondor. Comme il entrait, Colin Crivey lui mis son appareil photo devant le visage et pris une photo avec un flash aveuglant. Harry lança ses mains devant son visage, trop tard, grognant " Colin… ". Super, pensa-t-il. Colin refaisait toute l'histoire du Fan Club Harry Potter.

" Il a pris des photos constamment, " lui expliqua Lee Jordan depuis une des tables. Il était en train d'écrire des commentaires piquants pour le premier match de Quidditch.

" J'ai un correspondant dans une école de sorcellerie aux Etats-Unis, et je lui envoie des images de tous mes copains de la maison. Mais je donne aussi des copies à qui en veut. J'en ai une bonne de George et Angelina que je vais leur donner. "

Ron, Seamus et Dean ignoraient Colin quand il prit leur photo, assis à une table avec des copies de l'anthologie de la littérature moldue ouverts devant eux, mais ils jouaient en fait à la bataille explosive. A une autre table, quelques première année se faisaient raconter des histoires d'horreur par les deuxième années, au sujet des fantômes du château. Hermione, Parvati et Lavande étaient installées auprès du feu et parlaient des sorcières de MacBeth, et Ginny était assise dans un coin, les jambes croisées, lisant un livre sur les potions. Dans un autre coin, George était vautré dans un fauteuil, parlant à Fred assis par terre, pendant qu'Angelina était placée sur les cuisses de George et parlait aussi l'air de rien à Fred. Cela semblait si naturel et si facile pour eux, pensa Harry. Ils faisaient un bon couple. Quand colin prit encore une photo d'eux, ils l'ignorèrent.

Harry s'assit sur le sol, près de Ginny, regardant la pièce tout autour de lui, se sentant satisfait de lui, puis se demandant quel animal il allait devenir. Un cerf, comme son père ? Non, ce n'était pas bien quelque part. Pense, pense…

" A quoi penses-tu Harry ? "La voix de Ginny le surprit. Il releva sa tête, ayant complètement oublié qu 'elle était là.

" Oh, à quelque chose pour la métamorphose… ", dit-il sans conviction, mais sans mentir. " Quels animaux aimes-tu ? Si tu pouvais en être un…lequel choisirais-tu ? "

" Tu veux dire comme animagus ? oh, je ne sais pas… " son visage s'éclaira soudain. " Il y en a tellement de bons. Un oiseau peut-être, comme un faucon ou un aigle. Ne serait-ce pas formidable de pouvoir voler comme cela ? Ou peut-être un cheval, courir avec quatre pattes a l'air si merveilleux. Pourquoi, que choisirais-tu ? "

Ensuite, il leva son regard, et la première chose que ses yeux rencontrèrent fut le lion au-dessus de la cheminée, sur le linteau. " Pourquoi pas un lion ? " dit-il se tournant pour la regarder.

Elle eut un regard perçant. " Tu veux dire comme le lion de Gryffondor ? Avec une crinière et tout ? Ce serait vraiment beau… " sa voix s'éteignit, le regardant. Leurs yeux étaient comme bloqués l'un sur l'autre. Soudain un flash brillant provint du coin de l'œil de Harry, et il réalisa que Colin avait pris une photo. Il se détourna de Ginny et se leva.

" Bien, " dit-il abruptement, " j'ai des révisions à faire. Ciao " dit-il en se dirigeant vers les escaliers. En route, il nota que Hermione le regardait bizarrement. Quand il atteignit le dortoir de cinquième année, il n'y avait que Neville.

" Oh ", dit-il difficilement, " Salut Harry "

" Que lis-tu Neville ? "

" Le roi Lear. "

Harry fit un signe de la tête, ne voulant pas avoir ne conversation prolongée avec Neville à ce moment. Il s'assit, et sortit quelques parchemins, une plume et de l'encre, écrivant faucon, aigle, cheval, lion. Il regarda la liste. Il pouvait sûrement penser à des possibilités autres que celles-là. Il se souvint du visage de Ginny quand elle avait parlé de voler, mais ensuite, il en revint au lion…

Il s'allongea sur les couvertures, essayant de s'imaginer son père en cerf, et lui, courant à ses côtés en tant que lion…mais un lion chasserait et tuerait un cerf… il secoua sa tête. Non, autant qu'il le savait, il serait encore assez intelligent pour pouvoir contrôler son instinct animal et éviter de chasser comme un vrai lion, un aigle ou un faucon…Le cheval était le seul animal de sa liste qui était plus une proie qu'un prédateur, réalisa-t-il. Il avait besoin de faire ce choix très soigneusement. Il se changea pour se coucher et ferma ses rideaux, s'allongeant sur le dos, visualisant ses ongles….

* * * * *