Harry Potter and the Psychic Serpent
Un nouveau chapitre tout frais. Je viens de passer sous la barre de 50 pages restant à traduire. Je commence à voirle bout, finalement. Sinon, si vous trouvez que cela ne vas pas assez vite, je vous conseillerai l'oracle de la sybille, fan fic traduite par dark_rogue et écrite par pigwidgeon37. Cela vous permettra d'attendre agréablement la suite.
Bonne lecture
Chapitre dix-huit
Boxing Day
Le cri résonna dans la tour de Griffondor se répercutant dans les cages d'escalier, le bruit rebondissant sur les pierres de taille, qui refusaient d'absorber cet horrible son, mais le renvoyaient encore et encore et encore, l'amplifiant de façon telle qu'il augmentait exponentiellement à chaque répétition.
Au centre du cri de Harry se trouvait la terrible ignorance. Est-ce que le sortilège mortel avait atteint quelqu'un ? Qui ? Harry se souvenait de Sirius d'accord avec Rogue disant que si deux Lucius Malfoy apparaissaient quand Voldemort invoquait les manges-morts, ce serait un désastre.
Et c'était exactement ce qui s'était passé.
Harry s'assit, sa tête remplie d'une douleur aveuglante.
Draco Malfoy était-il mort ?
Etait-ce Lucius Malfoy ? Rogue ? Sirius ?
La sueur coulait à torrent sur le visage de Harry, son cou, sa poitrine et son dos. Il se cramponnait à l'amulette du basilik, pensant à Ginny, Ginny. Si Malfoy était mort à cause de lui, elle le haïrait.
C'est de ma faute. Tout de ma fau…
« Harry ! » cria Hermione. Il l'entendit débouler dans la chambre, haletante, ayant l'air d'avoir couru aussi vite qu'elle le pouvait en descendant les escaliers des filles et en remontant ceux des garçons. Elle écarta les rideaux du lit, le trouvant assis, transpirant à profusion, l'air fiévreux et malade. Elle n'avait pas mis ses pantoufles, ni sa robe de chambre par-dessus son pyjama de flanelle bleue. Ses boucles étaient désordonnées et ses yeux flamboyaient. Elle tenait sa baguette devant elle, avec l'extrémité allumée.
« Harry ! » dit-elle encore. « Est-ce que ça va ? » Elle mit sa main sur sa joue, puis tenta de passer un doigt sur sa cicatrice. Il hurla à nouveau, repoussant sa main, mettant sa tête dans ses mains et se recroquevillant sur le lit, se balançant d'avant en arrière. Elle recula. Après quelques secondes, il la regarda. Il pouvait dire qu'elle était terrifiée. Il déglutit.
Harry essaya de s'asseoir, passa ses doigts dans ses cheveux. La pièce avait l'air étrange à la lumière de la baguette d'Hermione. Il n'y avait pas de nuages à Douvres dans son rêve, mais à Poudlard, le ciel était recouvert d'un tapis gris. Une autre tempête de neige s'annonçait. La lumière de la lune ne passait pas les nuages. La chambre aurait été dans l'obscurité totale sans la lumière de la baguette.
Il la regarda. « Je vais aux toilettes. » dit-il en tremblant, se levant lentement, allant vers la porte comme s'il venait juste d'apprendre à marcher. Elle s'assit sur le bord du lit pour l'attendre.
Harry traversa le couloir, se tenant au cadre de la porte, allant dans la petite pièce dallée. La magie de Poudlard détecta sa présence et les chandelles sur les murs et suspendues au haut plafond revinrent à la vie (Tout le monde ne pensait pas à prendre sa baguette pour aller aux toilettes). La lumière lui fit mal aux yeux, et il s'avança jusqu'à un lavabo, louchant, s'appuyant lourdement dessus , le regardant. Il ressemblait à tous les lavabos de Poudlard. Il ressemblait au lavabo des toilettes de Mimi Geignarde qui conduisait à la Chambre des Secrets, où Ginny (et lui) avaient failli mourir.
A ce moment, cela lui semblait avoir été le pire jour de sa vie, quand il avait découvert que Ginny était dans la chambre, probablement morte. Assis dans la salle commune avec ses frères, attendant, avec ce sentiment montant de crainte dans la poitrine…
Depuis lors, il avait tué le basilik et l'avait sauvée, et sauvé Sirius et Buck l'hippogriffe. Et ensuite…Il y avait Cédric.
Harry ouvrit le robinet d'eau froide, tenant ses mains sous l'eau, se penchant au-dessus pour éclabousser sa figure. Il cria quand l'eau toucha sa cicatrice. Les gouttes qui avaient atterri dessus s'étaient vaporisées. Il tressaillit, se regarda dans le miroir. Même s'il ne portait pas ses lunettes, il était assez proche du miroir pour ne pas avoir de problème pour se voir. Sa cicatrice était rouge et semblait palpiter. La peau autour était assez rose et inflammée. Ses pupilles étaient dilatées, ne laissant qu'une fine marge de son iris vert autour du noir. Il avait une légère ombre sur son visage. Il utiliserait simplement sa baguette pour se raser demain, comme Ron le faisait. Pas de métamorphose.
Après avoir aspergé son torse d'eau aussi (« Désolé Sandy ») et s'être séché, il retourna dans sa chambre. Il alla jusqu'à l'aiguière d'argent près de la fenêtre pour se servir un verre d'eau, puis se tourna vers Hermione.
« Voldemort, » bégaya-t-il . « Le sortilège mortel…ma cicatrice… »
Hermione acquiesça, se levant et mettant ses bras autour de lui. Il la serra contre lui. C'était si réconfortant d'avoir sa chaleur pressée contre lui, de sentir son souffle sur sa peau, ses mains caressant son dos. Il l'embrassa sur le front, puis retourna se mettre au lit. Quand il fut couché sur le dos, ses bras sous la tête, se demandant s'il allait jamais pouvoir se rendormir, elle prit la boîte à musique qu'elle lui avait offerte ce matin. Elle la remonta et ouvrit le couvercle. La berceuse s'éleva de la petite boîte. Harry lui sourit et elle lui sourit, et caressa sa joue.
Il pensait qu'elle allait ensuite retourner dans son dortoir, mais elle retira les couvertures et grimpa dans son lit avec lui, se pelotonnant contre lui, couchée sur son coté gauche. Elle mit sa tête sur son torse et son bras droit, tenant toujours la baguette allumée, par-dessus son estomac. Il la regarda et embrassa encore son front.
Il lui dirait tout ce qu'il savait. Elle devait savoir.
Bientôt, il sentait son souffle paisible plus qu'il ne l'entendait, dormant sur son torse. Et il prit sa baguette de sa main et dit « Nox », puis la mit sur la table de chevet. Il passa ses bras autour d'elle, se sentant en sécurité et protégé, d'une certaine façon, maintenant que cette fille était avec lui, à son côté.
La boîte à musique s'arrêta juste avant la fin de la berceuse, ne laissant qu'une note en suspens.
Demain, il lui dirait tout.
* * * * *
Bien qu'il soit resté allongé pendant de longues périodes de temps les yeux fermés, il ne dormit que sporadiquement. Il se sentait réconforté par la chaleur et le poids d'Hermione à côté de lui, dans le noir. Vers l'aube, une douce aura grise commença à rompre l'obscurité de la chambre, et dans les premières lueurs de l'aurore, il vit qu'elle s'était mise sur son côté et qu'elle lui tournait le dos. Il roula contre elle, se collant à elle, mettant son bras gauche autour de sa taille, se pressant contre elle, sentant son dos contre sa poitrine, le derrière de ses cuisses contre le devant des siennes.
Il la regarda dormir, la regarda rêver, ses yeux bougeant derrière ses paupières fermées. De quoi rêves-tu Hermione ? Il caressa ses cheveux avec sa main gauche, puis la posa sur ses hanches, se sentant enfin assez fatigué pour se rendormir, incapable de garder ses yeux ouverts plus longtemps, de résister à l'appât du sommeil.
Quand il se réveilla à nouveau, il put dire que c'était beaucoup plus tard, même si la lumière grise n'était pas vraiment différente de celle de l'aube. Il y avait une espèce de creux dans le matelas, là où elle s'était couchée, une vallée dans l'oreiller, là où sa tête avait reposé. Mais quand il mit sa main à côté de lui, là ou elle avait été, c'était froid. Elle était partie depuis un moment.
Harry regarda sa montre : neuf heures et demie ! Non seulement il ne s'était pas réveillé assez tôt pour dormir, mais il avait laissé tomber Hermione. Il devait l'aider à préparer le petit déjeuner pour les elfes. Il enfila une paire de jeans et un sweat-shirt, glissa dans ses baskets sans les défaire et les refaire. Il bondit pratiquement du trou du portrait, dévalant les escaliers vers la cuisine si vite, à un rythme si rapide pour ses jambes, qu'il avait peur de ne plus pouvoir s'arrêter en bas.
Il arriva à la peinture du saladier de fruit haletant, et chatouilla la poire pour ouvrir la porte. En entrant dans les cuisines, Harry fut surpris de voir, non pas un remue-ménage important, mais un petit déjeuner calme apprécié par Dumblemore, Hagrid, Maugrey et Roger Davies.
« Bonjour Harry ! » le salua Dumblemore. « Assieds-toi. Assieds-toi. Tu as manqué le petit déjeuner des elfes, mais nous serions venus te réveiller pour le déjeuner ! Dobby les a fait sortir pour jouer dans la neige en ce moment, si tu peux le croire. Je crois que je vais bientôt aller les voir, pour vérifier qu'ils n'essayent pas de nettoyer les fenêtres ou de pelleter des chemins jusqu'aux serres ! »
Harry sourit : convaincre les elfes de ne pas travailler n'était pas une demie bataille… C'était plutôt même toute la bataille. Il s'assit à côté de Dumblemore, qui lui passa un plat de toasts et de la confiture. Harry se servit du jus d'orange.
« Alors » dit doucement Dumblemore, quand Harry mangeait. « Hermione a mentionné quelque chose au sujet de ta cicatrice. » Harry acquiesça. « Nous irons en parler en haut quand tu auras mangé. » Harry acquiesça à nouveau, en buvant.
Il voyait encore le cercle des Mangemorts dans la lumière de la Lune, le visage de Malfoy quand il a remercié Voldemort de lui avoir brûlé la Marque des Ténèbres dans sa chair… Il a du courage, pensa Harry. Je dois lui reconnaître cela.
« Alors, Harry » lui dit Hagrid « As-tu aimé ton cadeau ? »
Harry lui sourit. « Définitivement oui. Merci Hagrid. As-tu aimé le tien ? ». Harry, Ron et Hermione avaient ensemble offert à Hagrid une des photos de Colin, une autre copie de celle que Hermione avait reçue pour son anniversaire, dans un cadre qu'ils avaient acheté à Pré-au-lard qui avait en bordure toute sorte de créatures magiques : des licornes, des hippogriffes, des centaures, des dragons, des griffons (l'espèce habituelle, pas la race Griffondor) et autres… mais pas de scrouts à pétard.
Hagrid souriait de cette façon qui lui donnait l'air d'être à deux doigts de pleurer. « Oui. Je l'ai adoré. » dit-il en reniflant une seconde.
« Potter ! » dit soudain Maugrey. Il était assis à table en face de Harry, mangeant une saucisse qu'il avait piquée sur le petit couteau qu'il portait tout le temps sur lui. Son œil bleu magique était tourné vers le côté, peut-être surveillant qui pourrait venir par la porte ensuite (ou qui était de l'autre côté), mais son œil normal était fixé sur Harry, un œil de fouine, petit et sombre.
« Sir » répondit Harry, avalant rapidement son jus et posant sa coupe.
« J'attends de vous que vous preniez la tête en classe après les vacances ! » l'informa-t-il. «Vous avez laissé Weasley et Londubat obtenir tous les points avec leurs essais ! J'attendais mieux de vous ! »
Harry loucha, souhaitant qu'il n'ait pas dit cela face à Dumblemore et Hagrid, sans parler de Roger Davies. Celui-ci semblait soudain écouter attentivement avec une expression qui semblait destinée à donner l'apparence qu'il n'écoutait pas du tout.
« Oui sir » répondit Harry, espérant que cela s'achèverait là.
« Je veux dire, cet essai sur Hamlet, » continua Maugrey « sur être jaloux de son oncle parce qu'il souhaitait avoir eu le courage de tuer lui-même son père et de coucher avec sa mère ! Où avez-vous donc pris cette idée ? »
Contre toute attente, Dumblemore vola à la rescousse. « En fait, Alastor, c'est une interprétation Oedipienne assez standard de la pièce… assez peu d'autres personnes sont arrivées à cette même conclusion. »
Maintenant, Maugrey fixait à la fois son œil normal et son œil magique sur Harry. « Oh ? Que ne dites-vous pas. Alors ! Potter ! Pas indigne un peu de plagiat ? »
« Non ! Je veux dire oui ! Je veux dire.. »
« Bon, bon, Alastor, juste parce que d'autres personnes y ont pensé avant ne fait pas de cela un plagiat. Je suis sûr que Harry avait quelques points de vue originaux à défendre aussi, n'est-ce pas Harry ? » Dumblemore le regarda, et Harry loucha encore. Rien de tel que d'avoir un professeur et le directeur disséquant son travail devant les autres…
« Bien, j'ai remarqué quelque chose au sujet de Rosencrantz et Guildenstern… »
Maintenant, Maugrey brillait. « Oui ! C'est vrai, vous l'avez fait. Dommage que vous ne vous soyez pas concentré sur eux. Je l'aurais fait ainsi : ils ne peuvent pas dire 'Je pense donc je suis !'. Pour eux, c'est plutôt comme 'Je suis appelé, alors je suis !' »
Dumblemore lui sourit et acquiesça. « J'aime cela. Très Tom Stoppard. »
Harry fronça les sourcils. « Qui ? »
Dumblemore lui mit sa main sur l'épaule, venant près de lui. « Hé bien Alastor, tu ne peux pas l'accuser de plagiat s'il n'a pas entendu parler de Stoppard, n'est-ce pas ? »
Maugrey eut l'air assez déçu, comme s'il avait chèrement cherché à pincer Harry pour malhonnêteté académique. Dumblemore demanda à Harry.
« Tu viens Harry ? »
« Um, oui sir » dit-il la bouche pleine. Il prit un autre toast avec lui et suivit Dumblemore hors des cuisines, lançant un regard rapide par-dessus son épaule à Maugrey qui surveillait sa saucisse avec son bon œil, mais son œil magique était rivé sur Harry. Harry se retourna vite et regarda à nouveau devant lui, suivant Dumblemore.
Ils ne parlèrent pas en grimpant les nombreux escaliers nécessaires pour atteindre le bureau du directeur. Quand Harry fut assis dans une des chaises devant son bureau, il alluma la cheminée avec sa baguette, se tourna vers Harry et le scruta avec inquiétude de son habituel regard bleu et scintillant.
« Avant de te dire quoique ce soit d'autre, Harry, tu dois savoir : le professeur Rogue et Sirius sont tous deux saufs. Sirius m'a contacté dès qu'il est rentré chez Remus Lupin, où ils sont restés. Sirius m'a dit que tu étais un peu au courant de ce qu'ils avaient prévus. Je ne vais pas te demander comment tu l'as appris. »
Harry ferma ses yeux et lâcha un soupir de soulagement. « Alors personne n'a été tué ! Oh merci mon.. »
« Je n'ai pas dit cela. »
Harry ouvrit ses yeux. « J'ai eu un rêve. Je voyais Voldemort avec ses Mangemorts. Mais cela s'est arrêté quand il a lancé le sort mortel. Ma cicatrice m'a fait si mal… »
« Je sais. Pensais-tu que personne ne pouvait entendre en dehors de la tour Griffondor ? »
Harry le regarda, ne voulant pas demander, mais il s'obligea par-delà tout instinct de conservation ou par-delà toute peur. « Qui a été tué ? » lui demanda-t-il, calmement.
« Karkaroff. »
Bien sûr ! pensa Harry. Cela avait pris des mois de traque pour l'avoir. Voldemort ne voulait pas lui laisser la chance de s'en sortir impunément. Même s'il ne l'avait pas torturé autant que ce qu'il aurait aimé.
« Qui…qui était là-bas ? Rogue ou Sirius ? »
« Il y a eu une …complication. Je vais laisser Sirius t'expliquer. Il devrait pas tarder à appeler … »
Et comme il disait cela, apparut soudain dans la cheminée la tête de Sirius Black
« Bonjour Harry, bonjour M. le directeur. »
Dumblemore sourit. « Pourquoi est-ce si difficile pour mes anciens élèves de m'appeler Albus ? »
Sirius rougit. « J'ai du être appelé dans votre bureau trop de fois pour cela, je suppose. Je le travaillerai. »
« Bien, j'ai promis au professeur Sinistra que je l'aiderai avec le nettoyage des nappes du petit déjeuner. Je dois y aller. Discutez bien vous deux. » dit-il, comme si Sirius avait appelé pour passer du temps avec Harry au lieu de parler avec lui de sujets concernant la vie et la mort.
Quand Dumblemore fut parti, Harry s'accroupit près du feu, un million de questions bourdonnant dans son cerveau. « Qui était-là, Sirius ? Etait-ce toi ou Rogue ? Lequel était le réel ? Le Lucius Malfoy qui était déjà là, ou celui qui est venu plus tard ? Où est Draco Malfoy ? »
Sirius attendit que Harry se calme. « Nous nous sommes heurtés à une difficulté, Harry. Rogue n'a pas pu se procurer un cheveu de Narcissa Malfoy. Cela signifie qu'il a du se transformer en Malfoy et transplaner dans la réunion des Mangemorts sans moi au manoir Malfoy pour servir de distraction pour retarder ou empêcher le vrai Lucius Malfoy de partir. Notre plan de secours était que Rogue arrive un peu plus tard, pour créer l'impression que l'imposteur était arrivé en premier en empêchant le vrai Lucius Malfoy de venir, et que le vrai Malfoy s'en était ensuite tiré et avait réussi à transplaner sur le site. »
« Rogue avait espéré arriver à temps pour empêcher Draco Malfoy de recevoir la Marque des Ténèbres, mais évidemment, cela n'a pas été le cas. Il a aussi espéré sauver Karkaroff… Nous avions entendus des rumeurs selon lesquelles ils l'avaient finalement attrapés dans le Kent… Mais Voldemort l'a eu avec le sort mortel. »
« Dumblemore me l'a dit. »
« Pour ce qui est de là où est Draco en ce moment… Je pense qu'il est chez lui avec son père. Après que Voldemort ait tué Karkaroff, Rogue a assommé Draco et a transplané ici. Je pense que les Malfoy ne sont pas encore clairs sur ce qui est arrivé. Au moins, j'espère que c'est le cas. »
« Je l'ai vu recevoir la Marque des Ténèbres. »
« Quoi ? Que veux-tu dire ? »
« J'ai vu tout ce qui s'est produit jusqu'au sort mortel. En rêve. A cause de ma cicatrice. Cela s'est déjà produit. »
Sirius eut l'air assez sérieux. « Je vois…raconte-moi tout ce dont tu te souviens. »
Alors Harry lui parla de Karkaroff parlant de l'éducation de l'héritier de Voldemort, et de Draco Malfoy lui lançant le sort de l'Hara Kiri dessus et disant qu'il avait le même ennemi que Voldemort… lui.
« J'ai une idée sur l'héritier de Voldemort, Sirius. »
« Qui est ?… »
« Je crois que c'est …Viktor Krum. »
Sirius eut l'air choqué. « Krum ! Es-tu sûr ? »
« Bien, bien sûr que non. Mais cela explique beaucoup de choses, comme son intérêt pour Hermione, et la façon dont il ne pouvait pas vraiment expliquer comment elle était revenue après l'enlèvement. »
Sirius était perdu dans ses pensées. Après une minute, il parla. « Bien, cela ne sera pas trop difficile à vérifier. Je peux probablement me débrouiller pour trouver quelque chose de son père et de sa mère, et de lui-même. Des cheveux, de la peau ou quelque chose comme cela. Animagus non enregistré, tu sais. Ensuite, nous pourrons soumettre les échantillons à des tests magiques qui nous montreront si les parents de Krum sont bien les siens. Rogue sait comment faire. C'est même plus fiable que les tests ADN des moldus. Nous serons bientôt si le père de Krum n'est pas vraiment son père. Bien que prouver que Voldemort l'est sera sans doute sensiblement plus dur. »
« Sirius » dit calmement Harry. « J'ai quelque chose d'autre à te dire. Je .. j'ai dit à Draco Malfoy de coopérer et de recevoir la Marque des Ténèbres, de devenir un Mangemort. Je lui ai dit de me donner des informations afin d'envoyer son père à Azkaban. »
« Quoi ? Harry, ce n'est pas un jeu. Qu'est-ce qui te fait penser qu'il l'a fait parce que tu le lui as dit ? Cela a été le but de sa vie. Même s'il avait voulu le combattre, il aurait été tué. Tu as dit toi-même que Voldemort parlait de le tuer. Et pourquoi Draco Malfoy devrait faire quoique ce soit que tu lui dises, de toutes façons ? Quelle raison pourrait-il bien avoir ? »
« Bien… »
« Oui ? »
« Une fille. »
« Aahh » Sirius acquiesça. « Ginny Weasley ? »
La bouche de Harry pendit grande ouverte. « Comment as-tu… ? Oh oui, c'est vrai. » dit-il après un moment, se souvenant que Rogue avait dit à Sirius que Draco Malfoy et Ginny travaillaient dans le donjon, et qu'il pensait que ses hormones le travaillaient.
« Alors, Harry… crois-tu qu'il travaillera vraiment contre son père ? »
« J'espère. Si Ron découvre que Ginny est avec Malfoy, que je sais et que je ne lui ai rien dit… »
« Tu comptes pas mal sur la chance Harry, non ? Il pourrait juste facilement le prétendre, juste pour ne plus t'avoir sur le dos. »
« Bien, j'ai une théorie… Je crois qu'il n'a pas lancé le sort de Cruciatus sur Karkaroff afin de ne pas pouvoir être envoyé à Azkaban. Il a utilisé quelque chose qu'il savait être douloureux, et que Voldemort approuverait, mais il est techniquement resté dans la loi. Et je crois que c'est pour une raison. »
Sirius considéra cela. « J'espère que tu as raison, Harry, je l'espère vraiment. Je continue à penser que tu devrais prendre tout ce qu'il te dira avec des pincettes, et me contacter afin que je puisse le soumettre à enquête. Crois-tu que c'est totalement impossible qu'il se joue de toi ? »
« Non, bien sûr que non. Mais à cause de Ginny… Je peux espérer. »
« D'accord. Je vais essayer de venir te voir en personne avant le nouvel an. Je comprends que presque aucun élève n'est resté à l'école… »sa voix s'éteint, souriant légèrement.
Harry grimaça. « Bien Hermione a eu cette idée de Boxing Day… »
« Dumblemore me l'a dit » dit-il en souriant.
« Et je devine que cela a fait peur à tout le monde. Pas vraiment un grand succès. »
« Ah, bien, Harry. Cela leur bénéficie d'avoir des elfes de maison travaillant dur, invisibles derrière la scène, n'est-ce pas ? Toi et Hermione avez grandi dans des maisons moldues, et je parierais que tu as fait bien plus de nettoyage moldu qu'elle, d'après ce que tu m'as dit sur les Dursley. Elle a un sens aigu de la justice, Hermione. Pourquoi crois-tu qu'elle est à Griffondor et non à Serdaigle ? »
Harry fronça ses sourcils. « Je n'y avais pas pensé. Je suppose que tu as raison. En se basant juste sur les notes, on pourrait penser à Serdaigle… »
« Et en se basant sur mon comportement à l'école, Tu crois que j'aurais été à Serpentard ?» rit-il
Le visage de Harry se ferma. « C'est Queudver qui aurait du être à Serpentard. »
Sirius soupira. « Je ne débattrai pas avec toi ici. Mais je dois y aller. Rogue m'a dit que tu l'avais approché pour un club de duel. Bien que je n'arrive pas à croire que tu lui ai demandé à lui entre tous. Pas qu'il ne sera pas bon : c'est juste que je ne peux pas imaginer que vous soyez civils l'un envers l'autre. »
Harry sourit. « Bien, si vous deux y arrivez… »
« Ai-je dis que nous étions civils l'un envers l'autre ? Oh, flûte… » Sa voix baissa. « Il vient juste d'entrer » chuchota-t-il, puis il recommença à parler assez fort. « Bien Harry. Heureux que tu aies aimé ton cadeau de Noël. » Bien que Harry ne l'ait pas dit. « A bientôt » et sa tête disparut du foyer. Les flammes dansaient devant les yeux de Harry. Il s'appuya sur ses hanches, ses bras enroulés autour de ses genoux.
… crois-tu qu'il travaillera vraiment contre son père ?
Tout dépend de cela, pensa Harry. Tout.
En particulier la sécurité de Ginny.
* * * * *
Harry redescendit aux cuisines pour attendre Hermione. Au moment où il rentra, il vit une scène d'apocalypse.
Il y avait des elfes de maison partout, de tous âges, frottant la grande table centrale, lustrant les fourneaux, polissant l'argenterie, passant la serpillière sur le sol et lavant les fenêtres. Harry était abasourdi. Ils travaillaient tous désespérément, soit parce qu'ils ne pouvaient pas croire à quel point tout était devenu sale dans les quelques heures depuis que le jour avait commencé, soit parce qu'ils avaient une phase de manque extrême dans leur addiction au nettoyage. Harry ne pouvait pas le dire. C'était comme s'ils étaient tous aux prises avec une psychose de masse. Il les regarda, sa mâchoire décrochée.
« Bougez, s'il vous plaît ! » dit une voix aiguë derrière lui et il sursauta. Un elfe essayait de passer la serpillière là où il se tenait. L'eau remplit ses baskets.
« Hey ! » cria-t-il, prenant la serpillière à l'elfe, qui eut l'air assez vexé, disparut et réapparut une seconde plus tard avec une autre serpillière, continuant comme si rien n'était arrivé. Harry secoua sa tête, jeta la serpillière de côté et courut vers la grande table. Il pointa sa baguette en criant « Accio ! » faisant quitter les chiffons des mains de ces petites dynamos. Malheureusement, il n'avait pas pensé à ce qu'il ferait de plus de vingt chiffons, tous fonçant rapidement vers lui. En un instant, il fut recouvert par eux et ne put plus voir, mais ils furent immédiatement récupérés par les elfes qui continuèrent à travailler. D'accord pensa-t-il, passons à la bonne vieille méthode. Il rangea sa baguette et commença à passer le long de la table, leur tirant le chiffon des mains, un à un, devant se battre contre un couple qui s'était préparé à lui. Mais en quelques secondes, à ce qu'il sembla, ils avaient tous récupérés leur chiffon encore et recommençaient. Il grogna de frustration.
Dobby vint en courant vers lui. « Harry Potter ! A l'aide ! Dobby ne peut pas les arrêter ! Tous ce qu'ils veulent faire c'est nettoyer, nettoyer, nettoyer ! »
« Bon, et que crois-tu que j'essaye de faire ? » répliqua-t-il à Dobby.
Soudain, la porte s'ouvrit et se referma derrière lui, et il se tourna pour voir Hagrid et Hermione, portant un seau et une serpillière. Elle portait des jeans, une chemise teinte en bleu, et un bandana serré autour des cheveux et elle sentait fortement le savon. Elle regarda les elfes autour d'elle, et Harry vit ses yeux commencer à se remplir. Oh non, pensa-t-il, non, non…
« Aidez-moi ! » les appela Harry, et bientôt les trois couraient autour de la cuisine, se battant avec les elfes pour leur enlever leurs serpillières et leurs brosses. Hagrid fut bientôt recouvert d'elfes qui avaient passé leurs doigts dans ses habits, essayant de grimper sur son corps pour atteindre les pelles à poussière qu'il tenait au-dessus de sa tête, hors d'atteinte… jusqu'à ce qu'un des elfes utilise un charme de lévitation sur Hagrid qui commença à flotter vers le haut plafond.
« STOP !» beugla Hagrid assez fort pour faire s'effondrer le château. Les elfes s'arrêtèrent en fait, mais seulement une fraction de seconde. Ils avaient regardé avec un désintérêt extrême pour voir qui avait crié, et l'ayant vu, ils retournèrent au travail, ayant l'air plus désespérés que jamais.
C'est un désastre pensa Harry.
Harry pointa sa baguette vers Hagrid, leva le sortilège de lévitation et le ramenant en sécurité au sol. Quand il fut à côté de lui, il lui dit « Tu es le seul à avoir une assez grosse voix pour capter leur attention. Dit autre chose. »
Hagrid réfléchit une seconde, puis beugla « LE PROCHAIN ELFE QUI NETTOIE QUOIQUE CE SOIT AURA DES VETEMENTS ! »
Tous les elfes se figèrent.
Harry s'éclaircit la gorge, souhaitant savoir que dire. Il regarda Hermione une seconde, à quel point elle avait l'air misérable (elle arrêta de disputer un grand chiffon à un elfe d'un pied de haut et à l'air revêche). Il se retourna vers la masse des elfes, pas sûr de savoir par où commencer.
« Elfes de Poudlard ! » cria-t-il, vacillant comme son cerveau lui disait à quel point cela semblait stupide. « Aujourd'hui est Boxing Day. Vous n'êtes pas sensés travailler ! Vous avez une éthique du travail excellente… personne ne pourrait vous mettre à la faute pour cela ! Mais… vous n'avez aucun respect pour vous même ! »
Soudain, Harry savait juste ce qu'il voulait dire, et prit de la vitesse et de l'assurance, les mots s'écoulant de lui. « Quelle fierté pouvez-vous avoir en travaillant quand vous n'êtes pas libre, quand c'est ce que vous devez faire ? Qu'y a-t-il pour être fier de cela ? Si vous étiez libres, et travailliez pour un salaire, alors vous auriez une raison d'être fiers ! Car cela montrerait votre éthique du travail ! Si vous étiez libres, vous pourriez encore travailler ici, à Poudlard, si vous le vouliez, pour un salaire. Les familles pourraient rester ensemble, vous pourriez avoir des jours libres, vous pourriez vous acheter à vous et à vos enfants des choses avec votre salaire. Et plus que tout… » Il regarda Dobby, pensant à Lucius Malfoy, « … vous pourriez exercer votre conscience. Si certains d'entre vous ont déjà servi un mage noir, vous savez de quoi je parle. »
Il regarda Hermione, qui était rayonnante pour lui tout autant qu'à deux doigts de pleurer. Hagrid pleurait, se mouchant dans un mouchoir de la taille d'une nappe. Harry se sentit rempli de courage, et il continua. « Chacun d'entre vous a l'obligation envers vous-même de choisir de supporter soit le bien, soit le mal. Voldemort est revenu… » exclamations des petites créatures, mais Harry ne s'arrêta pas « … et nous sorciers et sorcières allons avoir besoin de votre aide. Mais elle doit être donnée volontairement, pas parce que vous servez. Au nouvel An, quand Dumblemore demandera qui veut être libre, et travailler ici pour un salaire, j'espère que vous direz tous que vous le ferez. Et ensuite, quand nous aurons besoin de vous à nos côtés, quand nous nous battrons contre Voldemort et les Mangemorts, j'attends de voir une puissante armée d'elfes, faisant volontairement ce qui est bien parce que chacun aura suivi sa propre conscience et fait un choix ! »
Silence.
Les elfes se regardaient. Personne ne leur avait dit de telles choses avant. Penser par eux-mêmes ? Décider de supporter le bien ou le mal ? Les regards échangés entre les elfes étaient incertains, confus. Cependant, aucun d'eux ne bougea pour se remettre au travail.
Harry sentit une main sur son épaule et se tourna pour voir Dumblemore rayonnant pour lui. Maugrey se tenait à son côté, un regard d'approbation prenant très étrangement place sur ses traits déformés. Harry ne les avait pas entendu rentrer dans la pièce. Dumblemore se tourna vers les elfes, disant « Maintenant, allez jouer ! Les cuisines sont en de bonnes mains ! Ne revenez pas avant demain ! »
Encore incertains, un à un les elfes commencèrent à disparaître. Les pops ! commençant doucement au début, puis devenant plus rapides jusqu'à ce que le bruit des elfes disparaissant de la pièce soit assourdissant. Dobby fut le dernier à partir. Il regarda Harry.
« Merci, Harry Potter » dit-il simplement, doucement, son visage simple couronné de sourire. Puis, avec un pop ! il était aussi parti.
« Ta récompense arrive » siffla Sandy sous son sweat-shirt. C'était bon à savoir, pensa Harry. Habituellement il trouvait si énigmatique et difficile à interpréter. Malgré l'inexactitude de sa prédiction, il sentit qu'au moins, elle était optimiste. Sa récompense. Cela devait être bon, non ?
« Quel orateur, Harry. » sourit Dumblemore.
Maugrey secoua sa tête. « Je n'aurais jamais pensé voir le jour où je voudrais voir les elfes de maison libres… Mais vous avez marqué des points, Potter. » grogna-t-il. « Disons… dix points pour Griffondor. Cela compensera le quiz sur le 'Seigneur des mouches'. » Harry vacilla : il avait puissamment bâclé celui-là, mélangeant les noms des personnages principaux. La semaine du quiz, il avait très peu étudié, comme c'était la semaine qu'il avait passé dehors avec le griffon d'or. Maintenant, il connaissait sa récompense. Oh, bien, pensa-t-il.
Dumblemore Maugrey et Hagrid partirent, et quand la porte fut fermée derrière eux, Harry se tourna vers Hermione, la voyant le regarder avec la plus incroyable expression qu'il avait jamais vue sur son visage. Soudain, elle fut dans ses bras. Elle avait jeté ses mains autour de son cou et il la tenait serrée, et elle l'embrassait profondément. Il se pencha vers elle, tenant sa tête contre son visage, son bandana glissant sur l'arrière de son crâne. Peut-être était-ce la récompense dont Sandy avait parlé…
Harry ne savait pas depuis combien de temps ils s'embrassaient. Ils séparèrent finalement lentement leur lèvres, et les yeux d'Hermione perçaient à nouveau les siens de cette manière. Il lui sourit.
« Si tu réponds comme cela à chaque fois que je fais un discours, je vais m'essouffler à faire tant de discours que tu te fatigueras d'entendre le son de ma voix. »
« Bien si jamais je me fatigue du son de la voix, je sais quoi faire. » dit-elle, l'embrassant encore rapidement, au moment où ils entendirent un pop ! à proximité. Ils se tournèrent pour voir un Dobby très surpris. Harry pensa qu'il rougissait.
« Oh, Harry Potter et Miss Hermione, je, um, oh, c'est pas grave… » dit-il, partant avec un autre pop ! Harry rit.
« Tu y arrives : nous avons même réussi à faire se taire Dobby ! »
Hermione sourit à Harry et ils rirent tous les deux.
« Allez. Nous avons du travail à faire. » Mais comme ils nettoyaient, soit avec leur baguette soit en utilisant des méthodes moldues, Harry ne pouvait s'empêcher de penser à chaque fois qu'il la regardait, à quel point il était content qu'elle aie eu l'idée du Boxing Day, et que cela ait fait partir la majorité des élèves du château pour les vacances.
* * * * *
Ils eurent une journée épuisante, cuisinant, préparant le déjeuner, nettoyant encore, préparant le dîner, nettoyant à nouveau…
Harry changea d'idée sur sa joie que les autres élèves ne soient pas restés. En plus d'amener plus de main d'œuvre pour les aider, il pensa qu'ils auraient tous pu avoir eu un aperçu du travail que les elfes accomplissaient pour eux chaque jour. Peut-être que s'ils savaient comment c'était, plus d'eux auraient rejoint le S.A.L.E., pensa-t-il.
Dumblemore semblait vraiment s'amuser, tout comme le professeur Vector, avec lequel Harry n'avait jamais passé de temps, et qu'il appréciait pas mal (Hermione semblait assez gratifiée par cela. Harry suspectait qu'après MacGonagall, Vector soit son professeur préféré). Le professeur MacGonagall rivalisa avec Hermione pour être sûre que tout allait bien, et le professeur Trelawney passa un temps exceptionnel que des désastres allaient accompagner chaque corvée. Harry essaya de l'éviter autant que possible, mais une fois, quand c'était inévitable, elle lui dit « Les étoiles m'ont dit que nous devrions étudier les augures après les vacances. » Les étoiles ! ricana intérieurement Harry. C'est elle est le professeur ! (Bien que selon lui, ce ne soit qu'un titre pour elle… un peu de la même façon que Malfoy pour Hagrid).
Harry et Hermione souhaitèrent aux autres élèves et aux professeurs une bonne nuit, et il montèrent dans la tour Griffondor. Bien qu'il se soit promis la nuit précédente qu'il dirait tout à Hermione, Harry se sentit trop épuisé pour faire quoique ce soit de plus que lui donner un baiser de bonne nuit sur le front et de se traîner dans sa chambre. Il enleva sa chemise et ses jeans, rentrant dans le lit juste avec son caleçon, l'amulette du basilik et Sandy, ne cherchant même pas le pantalon de son pyjama. A la dernière minute, il pensa à enlever ses lunettes et à la mettre sur sa table de chevet, puis s'effondra aussitôt que sa tête eut touché l'oreiller.
Après un petit moment, le lit se mit à bouger ? « Quoi.. ? » commença à dire Harry, essayant d'ouvrir ses yeux. Tout ce qu'il pouvait voir était l'obscurité. Mais il pouvait sentir quelqu'un de familier et de chaud se mettant au lit avec lui, glissant sous les couvertures. Il sentit ses douces jambes nues contre les siennes, une chemise de nuit en coton contre son torse nu. Il pensa faiblement pendant un moment qu'il ne portait qu'un caleçon, mais il décida qu'il était trop fatigué pour s'en soucier. Elle se coucha sur le côté, et il se mit contre son dos, comme il l'avait fait le matin, passant son bras autour de sa taille. Il enfouit son visage dans ses cheveux pendant un moment, puis le souleva et chuchota à son oreille. « Pourquoi es-tu ici, Hermione ? »
« Je ne te laisse pas seul, Harry, pas après la nuit dernière. Si… quoique ce soit devait arriver avec Tu-Sais-Qui, je veux être juste à côté de toi. »
« Tu risques de devenir sourde si je crie à deux pouces de ton oreille… »
Il l'entendit pousser un petit rire dans le noir. « Je prends le risque. Je ne vais pas ailleurs, Harry Potter. Fais-toi à cela. »
Hmm, pensa Harry. J'aime cela. Il serra ses bras autour d'elle, elle prit sa main, l'amena à ses lèvres et l'embrassa, le faisant frissonner. Peut-être qu'il devrait arrêter de s'inquiéter de Ron la lui volant…
Elle mit leurs mains enlacées autour de sa taille à nouveau, ils reposèrent leur tête sur l'oreiller et s'endormirent presque aussitôt.
* * * * *
Harry se réveilla un autre matin gris. Il frotta ses yeux, puis chercha ses lunettes, surpris quand elles furent dans sa main. Il les mit, la chambre apparut nettement et en particulier le visage d'Hermione, à quelques pouces du sien.
« Bonjour » lui chuchota-t-elle, lui donnant un baiser léger.
« Bonjour », dit-il faiblement, ayant oublié qu'elle serait là. Elle avait un sourire de côté.
« Bien dormi ? » lui demanda-t-elle, mettant sa main sur sa poitrine et la bougeant en cercles rêveurs. Il acquiesça, essayant de ne pas lui montrer à quel point son contact l'affectait, heureux que les couvertures soient remontées jusqu'à sa taille. Il toucha le basilik, la regardant curieusement, se demandant combien de temps elle l'avait regardé dormir. « Alors », continua-t-elle « Tu ne dors plus du tout avec un haut ? » Elle le regardait avec appréciation.
Il lui retourna son sourire de côté. « Jamais. »
Elle ouvrit sa main maintenant, sa paume si chaude contre son estomac qu'il dut soudain inspirer par son nez et réprimer un grognement dans sa gorge. « Pas que je m'en plaigne… » dit-elle doucement, les coins de sa bouche se relevant légèrement. Mais ensuite, elle fronça ses sourcils quand elle vit l'amulette qu'il touchait légèrement. « Est-ce que tu ne quittes jamais cela non plus ? »
Harry regarda l'amulette que Ginny lui avait offerte. « Exact. »
« Même sous la douche ? » Il se demanda rapidement si elle voulait le découvrir par son expérience personnelle…
« Même sous la douche. Cela ne semble pas l'abîmer de toutes façons. » dit-il, recherchant des dommages.
« Ce n'est pas pour cela que je t'ai demandé. » dit-elle vaguement.
Il examina son visage. Elle avait l'air terriblement jeune soudain, et anxieuse. Il savait qu'il ne pouvait repousser plus loin le moment de lui dire la vérité.
« Hermione » commença-t-il sérieusement. « Sandy n'était pas la seule chose que je te cachais. Je veux être honnête. Tu dois savoir ce qui se passe, parce que je vais sans doute avoir besoin de ton aide. Le problème est… que cela signifie de garder des choses secrètes pour Ron. »
Elle grimaça. « Bien, nous faisons déjà cela, n'est-ce pas ? Ou pensais-tu que nous dirions à Ron où j'ai dormi ces deux dernières nuits dès qu'il rentrerait ? Ou plus tôt, par chouette ? »
« Non, bien sûr que non. Et il y a des choses que nous ne pouvons pas dire à Ron. » Il lui expliqua avoir été dans le donjon de potion avec sa cape d'invisibilité (lâchant le morceau sur Ginny et Draco Malfoy). Il lui dit ce que Sirius et Rogue s'étaient dit, y compris que Rogue était le petit ami de sa mère quand ils étaient à l'école. Hermione en resta bouche bée, choquée. Puis il la mit au courant de Ginny et Malfoy se mettant ensemble après qu'elle l'ait vu à l'infirmerie (et leur dispute dans le donjon), et comment il les avait trouvé dans la serre du cottage, à Pré-au-lard, durant la fête avant Noël. Il lui parla de son ultimatum à Malfoy, pour qu'il l'aide à mettre Lucius Malfoy à Azkaban. Elle s'exclama.
« Harry ! tu n'as pas fait cela ! » Il fit un signe de la tête. « Mais… mais, son propre père ! »
Il avait l'air grave. « Ginny a été choquée aussi. Mais il a accepté de le faire, pour elle. »
Elle le dévisagea. « Tu veux dire qu'il était prêt à rompre avec elle, et tu l'as encouragé à ne pas le faire et lui dit de se retourner contre son père ? » Elle était incrédule. Puis il lui raconta son rêve, sa vision de Malfoy recevant la Marque des Ténèbres, et Karkaroff étant tué avec Rogue qui s'enfuyait après avoir assommé Malfoy.
« Mais est-ce que cela ne signifie pas que Dumblemore sait que Draco Malfoy est un Mangemort ? Penses-tu sérieusement qu'il le laissera rester à l'école ? »
« Il semble qu'il va faire cela. Mais tu connais Dumblemore… il n'explique pas tout. Tu peux lui demander jusqu'à avoir des crampes à la langue. Je lui ai demandé durant ma première année pourquoi Voldemort voulait me tuer en premier, et il ne me l'a pas dit. »
« Bien, il semble que tu l'aies découvert maintenant. »
« Découvert quoi ? Que je suis supposément, un bout d'une prophétie ? Je ne sais encore rien. Quelle était la prophétie ? Et Malfoy et moi sommes seulement deux des trois personnes de cette prophétie. Qui est l'autre ? Je ne me sens pas plus informé que quand j'ai eu onze ans et que j'ai découvert que j'étais un sorcier et que Voldemort avait tué mes parents. »
Hermione regardait pensivement dans le vide. « Harry », dit-elle avec douceur « crois-tu vraiment que Ginny est en sécurité avec Malfoy ? Un Mangemort ? Et si Ron le découvre… »
« Hé bien, c'est une des choses que nous n'allons pas lui raconter, n'est-ce pas ? »
Elle ne semblait pas sûre. D'un autre côté, elle avait l'air rassurée qu'il ait empêché Malfoy de rompre avec Ginny, de l'autre, Ginny était son amie, et la sœur de Ron… A quel point était-ce différent, pensa-t-il, de mettre Cho et Viktor ensemble ? C'était différent, il le savait. C'était Ginny.
Finalement, il lui parla de la pensine, et de Rogue lui donnant le mot de passe de son bureau. « L'as tu déjà utilisé ? » demanda-t-elle avec anxiété.
« Non », dit-il vaguement. Il avait pensé à descendre le matin de la veille de Noël, et aussi le jour de Noël, mais quelque chose l'avait arrêté. Est-ce que cela signifiait pour Harry qu'il pourrait regarder ce qu'il avait mis dans la pensine ? Harry ne pouvait pas se débarrasser de l'idée qu'il n'avait pas le droit de faire cela pour commencer, c'était privé. « Je n'ai même pas regardé le parchemin qu'il m'a donné. Il est là. » dit-il en indiquant un petit bout de papier plié sur sa table de nuit.
Hermione le prit et l'ouvrit. Harry pensa le lui prendre, se souvenant de Rogue disant que seul lui et Dumblemore connaissaient le mot de passe, mais il réalisa que s'il décidait d'aller dans le bureau de Rogue pour voir sa pensine, il voulait l'avoir à son côté.
Elle fixait le bout de parchemin avec une expression étrange sur le visage. « Qu'y a-t-il Hermione ? »
Elle leva ses yeux vers les siens. « Tiens. » fut tout ce qu'elle dit, en le lui tendant. Il le prit, le retourna et il lut le mot de passe, avec une boule dans sa gorge.
Lily Evans.
Rogue essayait de lui dire quelque chose. Harry voulait à la fois savoir et ignorer. En apprendre plus sur ses parents avait été un but depuis qu'il était à Poudlard, et maintenant, il se demandait soudainement si ce n'était pas mieux de ne pas savoir. Il y avait probablement du temps avant que Rogue ne revienne… Il y penserait plus tard.
Harry posa le parchemin sur la table, secoua sa tête pour s'éclaircir les idées et regarda sa montre. « Bon, nous ferions mieux de nous lever et d'aller courir. On ne l'a pas fait hier. » Sa voix semblait fausse. Il balança ses jambes hors du lit, du côté opposé à Hermione et alla vers la garde-robe. Après s'être tenu devant la porte ouverte pendant un moment, il regarda en bas et réalisa qu'il marchait devant elle juste dans son caleçon noir. Il n'avait pas osé lui demander de partir comme il l'avait fait durant l'été. Bien sûr, elle avait rouvert la porte après cela, et surprit, dans la même tenue qu'il avait maintenant.
Il regarda par-dessus son épaule, la voyant le regarder. Ses yeux n'étaient pas sur son visage, ils étaient significativement plus bas. Elle ne semblait pas avoir remarqué qu'il la regardait. Elle avait un sourire rêveur au coin de ses lèvres. Il sourit, amusé.
« Hermione ! » appela-t-il doucement, comme s'il essayait de la réveiller.
« Hmmm ? » dit-elle, distraite, relevant maintenant ses yeux vers son visage.
« Vas t'habiller pour courir. »
Elle sourit et se dirigea vers la porte. « J'étais juste… Cela fait un bout de temps que tu portes des pantalons pour courir, au lieu de shorts. Je n'avais pas vu tes jambes depuis une paire de mois. » Elle sourit largement et ferma la porte derrière elle. Harry regarda ses jambes. Ok, je ne savais pas que les filles regardaient les jambes des garçons… mais il se souvint de Parvati le jour où elle lui avait coupé ses cheveux. Quelques filles le faisaient, évidemment.
Il regarda le lit, content de pouvoir à nouveau laisser faire le travail aux elfes de maison, et se demandant ce qu'ils penseraient de son lit, ayant visiblement eu deux personnes couchant dedans, et de celui d'Hermione pas utilisé. Puis il pensa à tous les adolescents qui avaient été à Poudlard au fil du temps, et il réalisa que probablement, les elfes de maison avaient tout vu…
* * * * *
Tous les matins restants de la semaine, Harry glissa le bout de parchemin dans sa poche quand il s'habillait après sa douche matinale, en pensant aujourd'hui, j'y vais. Lui et Hermione avaient allongé leur course. Après presque six mois, ils pouvaient en faire plus, et ils se levaient donc plus tôt pour courir une demi-heure de plus. Chaque nuit, Hermione se blottissait dans son lit. Cela devenait la routine.
Quand ils étaient dehors dans la neige, ils passaient leurs journées avec Roger, Hannah et Ernie, s'entraînant à des charmes et à des sorts pour le club de duel. Ils s'étaient tous inscrits. Le samedi, Roger était assez irrité après Harry et Hermione. Il devait maintenant en battre au moins un en duel. Hannah et Ernie ne les avaient pas battus non plus, mais Roger semblait sentir que c'était son droit de préfet en chef de le faire. Harry sentait les problèmes venir de l'ego hors de contrôle de Roger. Percy Weasley en venait même à lui manquer.
Parfois, Sandy lui disait ce qui allait se passer pendant le duel, mais habituellement, elle disait exactement ce qu'il pensait qu'il allait arriver. Il lui chuchota qu'il appréciait son aide, mais qu'il n'en avait pas besoin, merci. Elle se tut après cela.
Le dimanche était la Saint Sylvestre. Après l'entraînement au duel de l'après-midi dans la grande salle, Harry partait quand Hannah courut après lui.
« Harry ! Tu as laissé tomber quelque chose. » Elle lui tendit le parchemin avec le nom de sa mère dessus. D'une façon ou d'une autre, il était tombé de sa poche.
« Oh, merci » marmonna-t-il, la fixant. Fonce.
Il regarda Hermione qui acquiesça. Ils regardèrent Roger, Hannah et Ernie monter l'escalier de marbre, puis, sans un autre mot, ils descendirent côte à côte, sans se toucher, les escaliers jusqu'au donjon de potions.
Quand ils furent devant la porte du bureau de Rogue, Harry tremblait de nervosité. Hermione lui adressa un sourire encourageant, mais il ne pouvait détourner ses yeux de la porte. Elle lui prit gentiment le parchemin et dit le mot de passe.
Rien ne se passa.
Ils se regardèrent, puis Hermione dit « Peut-être qu'il l'a enchantée afin qu'elle ne reconnaisse que ta voix et celle de Dumblemore. »
Harry acquiesça. Il y avait pensé aussi. Espérant que sa voix sonnerait normalement, il se prépara à dire un nom qu'il réalisa n'avoir jamais prononcé à haute voix de toute sa vie.
« Lily Evans. »
La porte s'ouvrit, grinçant sur ses gongs. Ils entrèrent et fermèrent soigneusement la porte derrière eux. Des flammes jaillirent des chandelles sur les murs. Ses yeux allèrent jusqu'au bureau et à la pensine qui était dessus. Il alla lentement vers elle, résistant encore, il réalisa, encore à contrecœur. A côté de la pensine, il y avait un parchemin. Il n'était adressé à personne, ni signé. Il disait « Ne pose pas de questions si tu ne veux pas de réponses. »
Harry se souvint vaguement disant cela à Rogue… ou était-ce Ron qui l'avait dit ?… quand Hermione avait essayé de répondre aux questions de potions qui étaient destinées à Harry… Il sourit. Est-ce que cela signifiait que Rogue avait le sens de l'humour ? Il se le demanda.
Ne pose pas de questions si tu ne veux pas de réponses.
Harry voulait les réponses et ne les voulait pas. Il ne s'était jamais senti si tiraillé. Il était content qu'Hermione soit là. Elle avait été très professionnelle et vive, et il aimait particulièrement cet aspect responsable de sa personnalité quand il se sentait indécis ou hésitant.
« Alors » dit-elle « Comment cela marche ? Tu as fait cela avant. »
« Bien » dit-il en se rappelant la pensine dans le bureau de Dumblemore, « J'ai mis ma baguette dans… dans les choses dans la boule, et ça a commencé à tourner. Puis je me suis penché dessus et quand mon nez l'a touché, Je suis en quelque sorte tombé dedans… »
Il mit sa baguette sur la surface mouvante comme il parlait, puis se pencha dessus, frissonnant quand il sentit le contenu doux et froid de la pensine sur sa peau…
Soudain, il tombait, avec une impression pire à l'estomac que lorsqu'il avait été à cheval sur la Main de Friwulfa. Il se retrouva après un crash posé comme un sac sur le sol de la salle de potion qu'ils venaient juste de traverser pour arriver dans le bureau de Rogue. Une seconde plus tard, Hermione s'écrasait sur le sol à côté de lui. Ils se levèrent tous les deux, époussetant leur robe, puis regardant autour.
Sous ses habits, Harry entendit siffler « Un serpent et un griffon vont s'allier ». Sandy avait l'air de ne pas se soucier du tout de cette prédiction. Il se souvint de sa réaction face au griffon d'or.
Hermione s'exclama. Se tenant de l'autre côté de la salle, il y avait deux élèves, travaillant ensemble à la même table, partageant un chaudron bouillonnant. Le premier était une belle fille, d'environ seize ans, grande et souple, avec de longs cheveux roux foncés et des yeux verts étincelants. Elle souriait à son compagnon, un grand garçon pâle de seize ans aussi, svelte, mais musclé, avec des cheveux noirs brillants rassemblés en une queue de cheval, et une barbe et une moustache noire qu'il commençait à laisser pousser, donnant à son visage du caractère et des formes, accentuant ses hautes pommettes et sa mâchoire . Ses yeux noirs étincelaient en voyant la belle fille, et il lui rendit son sourire.
A côté de lui, il vit le choc d'Hermione. Il ne se souciait pas du regard appréciatif qu'elle donnait à son apparence, d'autant plus que c'était…
Severus Rogue.
* * * * *
