Harry Potter and the Psychic Serpent
Après un long moment, voici (enfin) la suite. Ma correctrice préférée était quelque peu occupée… Désolé si les chapitres arrivent avec tant de distance, et bonne lecture.
Chapitre vingt-trois
L'envol
Harry regarda Hermione. Elle était si pâle à la lueur de la lune, qu'il pensa qu'elle allait s'évanouir. Il reprit forme humaine et la rattrapa juste avant qu'elle ne tombe sur un bureau d'élève. Il tira une chaise et l'assit dessus. Elle parlait sans émettre un son, et le fixait avec ses yeux bruns grands comme des soucoupes, incrédule. Il commença à se demander s'il devrait lui donner une claque ou quelque chose pour lui faire reprendre ses sens.
Finalement, elle put à nouveau parler. « Harry ! Quand… comment… quand… »
« Respire, Hermione. » lui dit-il, essayant d'être calme pour deux, ce qui était un bon truc quand son cœur s'emballait et que tout ce à quoi il pouvait penser était qu'à n'importe quel moment, quelqu'un passerait par là et trouverait Cho, puis les verrait lui et Hermione dans la salle de sortilège…
« Nous devons aller sur le rebord de la fenêtre et la refermer derrière nous, Hermione. J'ai regardé. C'est un rebord vraiment large, pratiquement un balcon. Ensuite, je me transformerai encore, et tu monteras sur mon dos. Je vais voir si je peux monter jusqu'à la tour d'astronomie. Nous pourrons rentrer dans le château par là. »
« Tu vas voir si nous pouvons aller jusqu'à la tour d'Astronomie ? Harry, as-tu vraiment jamais fait cela avant ? »
« Me changer en griffon d'or oui. Voler, non. »
Elle déglutit. « Tu n'as jamais volé avant. »
« Jamais sans balai. Ou sur un animal ailé, comme le griffon d'or que Hagrid nous a fait étudier. Et puis il y a eu la fois où nous avons vu les hippogriffes. »
Hermione se frappa le front avec sa main. « Oh ! Ce vol sur Buck… » Harry se souvenait maintenant qu'elle haïssait cela.
« Tu pourras te tenir à ma crinière. Tu ne tomberas pas si tu fais cela et si tu serres fort tes jambes autour de moi. » dit-il, puis il se sentit soudain rougir, pensant à elle faisant ce dont il parlait. Hermione ne sembla pas remarquer. Elle regardait la fenêtre ouverte comme si c'était le dernier endroit où elle voulait aller. Elle se retourna vers la porte de la pièce, comme si elle enviait Cho.
Mais Harry était grimpé sur le rebord de la fenêtre et lui tendait la main. « Nous devons y aller avant que quelqu'un n'arrive. » Hermione acquiesça et se leva en tremblant, marchant vers la fenêtre. Elle posa un pied sur le rebord et lui prit sa main, s'élevant en un mouvement fluide. Ils fermèrent la fenêtre derrière eux, frissonnant sur la corniche neigeuse. Il pouvait voir qu'elle essayait de ne pas regarder en bas. Lui ne pouvait cependant pas y résister. Puis, pour faire le point, il regarda en haut à la place. Directement au-dessus des fenêtres de la classe de sortilège, il y avait une série de gargouilles en forme de lions, ressemblant beaucoup aux serres livres qu'il lui avait offert à Noël. Il les lui montra.
« C'est de bon augure, non ? »
Elle avait l'air pensive, puis se tourna vers lui, fronçant les sourcils. « J'ai laissé tomber la divination, tu te souviens ? » Mais elle dut ensuite sourire et il le lui rendit.
« Prête ? »
Elle était à nouveau pleine d'appréhension, mais acquiesça. Il se changea une fois de plus, puis étendit ses ailes. Elle passa sa jambe par-dessus son dos, s'asseyant derrière les forts appendices à l'aspect si fin. Il sentit sa chaleur sur son dos, puis ses cuisses et ses genoux se cramponnant à ses flancs, ses doigts s'enfouissant dans sa crinière. Bien, pensa-t-il. En espérant qu'elle soit en sécurité.
Harry sentait le moteur ronronnant à l'intérieur de son corps, sentait l'instinct animal émerger de sa peau, de sa queue, de ses pattes sur la pierre froide. Il se souvint du griffon d'or de la classe, et pensa à comment il avait prit son envol. Finalement, il décida qu'en dernier recours, avec les ailes, ils pourraient planer en sécurité jusqu'au sol, même s'il ne pourraient pas prendre plus d'altitude que maintenant. Il regarda vers la tour d'astronomie. Plusieurs étages de plus, et à l'autre bout du château par rapport à là où ils étaient. Elle aurait tout aussi bien pu être à des kilomètres. Il prit une grande inspiration et bondit du rebord.
Ils plongèrent.
Hermione cria. Harry semblait ne rien pouvoir faire avec ses ailes. Finalement, après ce qui sembla être un très long moment, mais ne dura probablement qu'une seconde, il réussit à trouver les muscles pour actionner ses ailes et contrôler leur angle. Ainsi, il put être soulevé et put ainsi obtenir ce différentiel de pression entre le dessus de l'aile et le dessous. Il était de retour à la même altitude que la classe de charme. Maintenant, un étage plus haut, puis encore un. Il avançait en même temps, s'élevant au dessus du sol. Il entendit Hermione haleter sur lui, se penchant en avant, moulant son corps au sien et enlaçant ses doigts plus fermement dans sa crinière, ses genoux commençant à lui faire mal à force de creuser dans ses épaules.
Maintenant, il volait vraiment, virant vers le lac, retournant vers le château, la tour d'astronomie en dessous d'eux. Harry voulait continuer à voler. Il ne s'était jamais senti aussi libre ! Ce n'était pas du tout comme utiliser un balai. Mais cela devrait être pour une autre fois. Il avait pris assez de hauteur, c'était le point important. Il descendit en cercles étroits, s'approchant de plus en plus de la plate-forme d'observation, jusqu'à ce qu'il ait finalement les quatre pattes posées sur la surface plane qui avait été balayée de la neige pour les troisième année de Pouffsouffle et Serpentard qui avaient eu cours plus tôt ce soir.
Quand il eut atterrit, Harry se retransforma immédiatement, il était presque autant épuisé que quand il avait bloqué le maléfice du Hara Kiri. Immédiatement, son dos protesta contre le fait d'avoir Hermione assise sur sa colonne vertébrale, ses jambes plaquées sur sa cage thoracique. Elle avait ses mains dans ses cheveux, et les enleva à la hâte, puis descendit de lui, s'agenouillant à son côté. Il essayait encore de reprendre son souffle.
Il roula sur son dos, lui souriant. « Nous l'avons fait. » dit-il faiblement.
Elle lui fronçait les sourcils, cependant. Son expression lui rappelait celle de sa mère quand elle avait giflé Rogue dans le donjon de potions. « Dis moi pourquoi je ne devrais pas te lancer un maléfice et te couvrir le visage de furoncles dans l'instant, Harry Potter ? Quand pensais-tu me parler de cela ? »
Il déglutit. « Hermione, je n'étais supposé en parler à personne. Tu n'as rien dit à personne à propos de ton remonteur de temps, tu te souviens ? J'ai presque fini ma formation, sauf pour apprendre à voler… je pense que je viens juste d'avoir un cours d'urgence pour cela. Sans crash, heureusement.
Elle commença à sourire un petit peu « Heureusement. » s'accorda-t-elle à dire.
Il se remit en position assise. La douleur de la métamorphose le frappait maintenant, et il souhaitait juste pouvoir se glisser dans un bain chaud avec un peu du calmant à base de feuilles de figue de Madame Pomfresh…
Mais ils ne pouvaient pas se permettre de ne penser qu'à eux à ce moment. Cho était sur le sol du couloir de sortilèges, et ils devaient aller l'aider. « Hermione » dit-il, « Nous devons rentrer à la tour Griffondor. Nous devrions prendre la carte pour voir si quelqu'un bouge dans le château avant d'aller essayer de l'aider. Allez. » il essaya de se lever, mais retomba au sol. Hermione étouffa un rire.
« Et tu es celui qui me dit d'y aller ? Viens… » et elle lui tendit sa main. Il ne la prit pas. A la place, il s'agrippa à son avant-bras, et elle s'agrippa au sien, comme les acrobates au cirque, et elle le remit sur ses pieds. Il mit son bras sur ses épaules, s'appuyant lourdement sur elle.
« C'est une bonne chose que tu ne sois pas trop grande. Juste la bonne taille pour être une bonne béquille pour moi… »
« Hey ! » objecta-t-elle sur la référence à sa taille.
« J'ai dit que c'était une bonne chose, non ? » Elle grimaça, l'aidant à descendre les escaliers. « et de toutes façons, » continua-t-il, « tu n'es pas beaucoup plus petite que moi. Je ne mesure que cinq pieds neuf pouces. »
Elle ne fit aucun commentaire. Quand ils arrivèrent en bas, ils remirent la cape d'invisibilité et regagnèrent la tour Griffondor. Alors qu'ils étaient encore sous la cape, il la tira vers lui et l'embrassa gentiment. Elle ne le laissa pas repartir après cela, mais se cramponna à lui, sa tête contre sa poitrine. Il lui embrassa le dessus de sa tête, et posa sa joue sur ses cheveux.
« Que va-t-il arriver ? » chuchota-t-elle
« Je ne sais pas. » dit-il calmement. Elle souleva le bord de la cape et dit « Déguisement ! » à la grosse dame, qui bailla, endormie, et ouvrit le portrait, les yeux encore clos. Harry vit Ron bondir vers l'entrée, puis se détendre quand il vit que c'était elle.
« Où est Harry ? » voulut-il savoir.
« Ici » dit ce dernier, enlevant la cape. Ils rentrèrent tous les deux, refermant le portrait. Ron les regardait avec l'air d'attendre quelque chose.
« Hé bien ? » dit-il finalement, presque prêt à bondir hors de sa peau. Harry et Hermione se regardèrent en fronçant les sourcils.
« Toi et Hermione n'avez pas été les seuls à recevoir un mot. » dit Harry. « Cho en a eu un aussi, et elle pensait que j'essayais de me remettre avec elle. Elle a attendu un moment, et quand elle a décidé de partir, elle… je ne suis pas sûr de ce qui s'est passé. Elle a reçu une espèce de choc. Puis elle s'est évanouie dans le couloir en dehors de la salle de classe. Elle respirait mais était inconsciente. Quand Hermione et moi étions rentrés dans la pièce, on aurait dit qu'on passait à travers une espèce de champ dans le cadre. Et nous pouvons dire que Cho l'a aussi senti, quand elle est entrée. Mais cela n'a eu aucun effet sur elle avant qu'elle ne le traverse à nouveau… La seule chose de ce type que j'ai rencontrée, c'était quand j'étais dans le labyrinthe l'an dernier, durant la troisième tâche. Il y avait quelque chose que j'ai passé, et c'était comme si j'avais subi le sort d'Inverso. C'est pour cela que je savais qu'il serait bon pour le club de duel. Je me souviens de l'impression de pendre la tête en bas, jambes en l'air dans le labyrinthe. Probablement que ce n'était pas le cas, que j'étais sur le sol tout du long, mais ça y ressemblait… »
« Harry » l'interrompit Hermione « Nous devons aller aider Cho. »
« Vrai » acquiesça Harry.
« Attendez ! » les arrêta Ron. « Si Cho a pu entrer en sécurité, comme vous, mais pas partir… comment êtes-vous sortis ? »
Harry et Hermione se regardèrent, Harry avait l'air coupable.
« Dis-lui, Harry. Ou montre-lui. »
Harry acquiesça. « Ron, J'ai eu quelques… leçons privées par le professeur MacGonagall. Tous les soirs, après dîner. »
Le visage de Ron se décomposa. « Qu'est-ce que cela a à voir… » commença-t-il à dire, mais soudain, il ne parlait plus à Harry. Il vit devant lui un lion, un vrai lion, avec de la fourrure, des griffes, des dents, une crinière, des yeux verts brillants et des ailes…
Des Ailes ?
« H-Harry ! » bégaya-t-il, pas certain de savoir s'il devait appeler cette créature du nom de Harry. Harry réapparut abruptement, et Ron se demandait s'il n'avait pas été debout trop longtemps et avait halluciné. Il se tourna incertain vers Hermione.
« As… As-tu vu cela aussi ? Suis-je fou ? »
« Non, Ron » dit-elle le visage sérieux. « Harry est un animagus. »
« Un animagus ! »
« Un animagus griffon d'or, pour être précis » dit maintenant Harry. « Une bonne chose aussi. Au début, je voulais juste être un lion. Mais nous n'aurions jamais pu sortir de la classe de sortilège si j'avais fait cela. »
Ron le fixait simplement, bouche grande ouverte. « Mais… mais comment… »
« En volant » dit simplement Hermione. « Nous avons atterri sur la plate-forme de la tour d'astronomie, puis sommes redescendus ici. »
« Puis-je… puis-je le voir à nouveau ? »
Harry mit sa main droite derrière son cou et le frotta. « J'aimerais mieux pas. J'ai assez mal. Je n'avais jamais volé avant… »
« Tu n'avais jamais volé avant ? » cria Ron. Harry et Hermione le firent taire.
« Oui ! » cria Harry dans un murmure. « Je n'avais jamais volé avant, et Hermione est montée sur mon dos… »
Ron avait l'air vexé maintenant, pensant peut-être, comme l'avait fait Harry, aux jambes d'Hermione enroulées autour de lui…
« Bien » dit-il en la regardant également « Je l'ai soulevée. Elle est légère comme une plume. » Hermione rougit, détourna son regard. Harry fronça les sourcils.
« Elle n'était pas sur ton dos »
Ron ne pouvait pas le discuter, et ne voulait clairement pas penser à Hermione sur le dos de Harry, alors il se tut. Harry alla vers les escaliers menant à leur dortoir. Avant de monter, il vit que Ron et Hermione se tenaient embarrassés près du trou du portrait. Hermione fixait le feu, et Ron la fixait elle.
Harry se secoua. Concentre-toi, pensa-t-il. Il prit la carte de sa malle et se dépêcha de redescendre, posant le parchemin sur une table et agitant sa baguette au-dessus pendant que Ron et Hermione venaient voir.
« Je jure solennellement que ce que je vais faire n'est pas bien. »
Quand la carte apparut, Ils trouvèrent facilement la salle de sortilège, avec le petit point devant la porte étiqueté « Cho Chang ». Puis ils virent trois minuscules points descendre le couloir de sortilège. Deux étaient nommés « Roger Davis » et « Niamh Quirke », et le troisième était le professeur Flitwick.
Harry lâcha un soupir de soulagement. « Regardez, ils sont partis à sa recherche. C'est sensé. Niamh et Roger sont les préfets de septième année de Serdaigle. Il est préfet en chef, bien sûr, mais il est encore un préfet. Et ils ont amenés Flitwick, car c'est leur responsable de maison. »
Ils acquiescèrent. Hermione eut soudain l'air d'avoir une révélation. « Oh, Harry ! et si la chose dans le cadre de la porte n'était pas de la magie noire ? Et si c'était juste une sorte de … sortilège de sécurité que Flitwick aurait mis sur sa classe ? »
« J'y ai déjà été à des heures bizarres » dit Harry, sans mentionner que c'était pour flirter avec elle. « Je n'ai jamais rien vu de tel. »
« Peut-être a-t-il récemment commencé à le faire. »
« J'espère, parce que cela voudrait dire qu'il sait ce qui est arrivé à Cho, et devrait pouvoir l'annuler. Mais même si Flitwick est celui qui a charmé l'entrée, quelqu'un a essayé de vous piéger et Cho avec, sachant probablement ce qui arriverait à quiconque franchirait la porte puis essayerait de sortir. La source de ce champ pourrait être Flitwick, mais je doute qu'il ait envoyé les mots. »
Puis il remarqua que le petit point de Flitwick rentrait dans la classe. « Peut-être désactive-t-il le champ » avança Hermione, espérant. Le point de Flitwick ressortit encore de la salle de classe, puis les quatre points bougèrent le long des couloirs, montant et descendant les escaliers. Ils regardaient, fascinés.
« Crois-tu qu'ils l'ont ranimée ? Tu penses qu'elle va bien ? » dit Ron.
Harry haussa des épaules. Hermione fronça les sourcils. « Non » dit-elle. « Ils la prennent dans l'aile de l'hôpital. »
Ils regardèrent les quatre points entrer dans l'infirmerie après avoir voyagé ensemble pendant quelques minutes. Ils virent le point de Madame Pomfresh voleter ici et là, s'occupant de Cho, dont le point bougea vers l'emplacement des lits. Madame Pomfresh fit plusieurs allers-retours entre Cho et Flitwick, et puis Flitwick alla aussi dans la zone des lits. Harry pensa qu'il regardait Cho avant de partir. Mais son point resta là. Seuls ceux de Roger et de Niamh partirent de l'infirmerie.
« Que se passe-t-il ? » demanda Harry à la cantonade. « Flitwick est encore là-bas ! »
Hermione se mordit sa lèvre. « Peut-être qu'il n'a pas mis ce champ sur l'entrée de sa classe. Peut-être qu'il l'a reçu aussi... »
Tous trois se regardèrent, alarmés. Un professeur était blessé maintenant. Le drôle petit professeur Flitwick, le grand-oncle du jeune Will. Flitwick qui n'avait pas une seule fois élevé la voix quand Neville l'avait envoyé voler à plusieurs reprises à travers la pièce… Probablement le professeur le plus gentil qu'ils avaient. Chourave était gentille aussi, et Hagrid était leur ami. Mais Flitwick ne leur faisait pas perdre de temps avec des bubobulbes ou des scrouts à pétards. Il s'était positivement répandu en effusion quand Harry avait lancé son sort d'attraction lors de la première tâche du tournoi des Trois sorciers. Il avait aussi félicité Harry d'être le capitaine du club de duel, et il avait lui-même été champion de duel dans sa jeunesse. Harry ne pensait pas qu'il fut possible de se sentir plus mal que lorsqu'il avait entendu Sirius dire à quel point l'explosion du métro avait été terrible. Mais maintenant il savait qu'il s'était trompé. C'était différent. Il connaissait le professeur Flitwick.
Est-ce que Voldemort s'était attendu à ce que Harry le trouve d'une manière ou d'une autre et se mette à sa merci après l'explosion du métro ? Etait-ce pourquoi il en avait après ses amis maintenant ? Mais il doutait que Voldemort lui-même soit entré à Poudlard. Quelqu'un ici réalisait ses plans. Peut-être quelqu'un qui avait récemment reçu la Marque des ténèbres…
« Il n'y a rien que nous puissions faire maintenant. » dit-il fermement. « Cho et Flitwick sont avec Madame Pomfresh. Elle va prendre soin d'eux. Nous irons parler à Dumblemore demain, nous lui dirons ce que nous avons vu dans la salle de sortilège. Je doute que quiconque d'autre y aille cette nuit. Demain, nous pourrons nous arrêter devant avant d'aller courir et fermer et condamner la porte, mettre un panneau dessus disant que le professeur Flitwick est malade, afin que personne n'essaye de rentrer. Nous sommes probablement les premiers debout tous les jours, mis à part les elfes de maison. Cela devrait suffire. » Il regarda Ron et Hermione maintenant, à quel point ils avaient peur et étaient fatigués. « Nous devrions tous prendre un peu de repos. Tout cela nous a surpris. Nous avons essayé de faire avec... mais évidemment, nous n'avons pas su contre quoi nous étions. ». Il ne le dit pas à voix haute, mais il aurait souhaité aller voir Rogue quand Ron et Hermione lui avaient parlé des notes. Harry se sentait sûr qu'il aurait su la bonne chose à faire. Ou quoi ne pas faire, en tous cas. Cela n'avait sûrement pas été leur cas.
Il agita sa baguette au-dessus de la carte en disant d'une voix découragée « Méfait accompli. » Quelqu'un avait accompli un méfait pensa Harry. Et il se sentait sûr que cela ne s'arrêterait pas là.
* * * * *
Le professeur MacGonagall l'attendait dans le couloir en dehors de la salle commune quand lui et Hermione descendirent pour courir le lendemain matin.
« Potter ! » dit-elle simplement, l'air très sérieuse. « Venez avec moi. » Il regarda Hermione qui fronçait ses sourcils par-dessus son épaule. Elle descendit l'escalier qu'ils prenaient habituellement pour descendre jusqu'à la grande salle. Il suivit MacGonagall jusqu'à son bureau, ses épaules droites et rigides lui donnant l'air de ne pas vouloir faire de compromis.
Quand il s'assit devant son bureau, elle le fixa avec un regard glacé, et il frissonna. « Harry », dit-elle en utilisant son prénom pour la première fois depuis très longtemps (Il pouvait pratiquement compter les fois où cela était arrivé sur les doigts de la main) « Je suis très déçue de vous. Vous êtes un préfet, vous vous débrouillez très bien au club de duel et dans votre formation d'animagus. Puis votre petite amie rompt avec vous, et vous faites quelque chose comme cela… »
Harry fronça les sourcils. « Quoi ? Quelque chose comme quoi ? De quoi parlez vous ? » Est-ce que Cho était morte ? Et Flitwick ? Il décida que non. Elle ne serait pas assise à son bureau en l'appelant Harry si elle l'accusait de meurtre. Mais elle l'accusait certainement de quelque chose.
« Comment saviez vous qu'elle avait rompu avec moi ? » demanda-t-il calmement. Elle lui donna ce même regard qu'avait eu Sirius quand il avait essayé de lui faire croire qu'il avait dormi dans des lits séparés avec Hermione.
« Pratiquement tous ceux de l'école qui étaient à Pré-au-lard hier le savent, et le reste le sait par ceux qui étaient là-bas. Les nouvelles vont vite par ici. »
Spécialement les nouvelles concernant Harry Potter, pensa-t-il amèrement. Quelques personnes n'avaient probablement pas attendu pour jubiler sur le fait qu'il se fasse larguer, sans qu'il leur vienne à l'idée qu'il avait essayé d'obtenir ce résultat pendant des mois. « Je ne comprends toujours pas… »
« Cho Chang a été trouvée la nuit dernière dans le couloir en dehors de la classe de sortilège. Ses camarades de chambre ont dit qu'elle avait reçu un mot de vous, lui demandant de vous rencontrer en classe de sortilège à minuit. Ils ont vu votre chouette blanche lui apporter. Comme elle n'était pas rentrée et qu'il était plus d'une heure du matin, Niamh Quirke a convaincu Davies et le professeur Flitwick de partir à sa recherche. Ils l'ont trouvé inconsciente. Aucun des sorts de réveil qu'ils ont utilisés sur elle n'a réussi à la ranimer. Le professeur Flitwick est allé dans la salle pour voir s'il y avait quelqu'un, puis est ressortit. Et quand il a repassé la porte, il a été frappé de la même manière que Chang, et est aussi inconscient depuis lors. Davies et Quirke les ont pris à l'infirmerie, et de ce que j'ai compris, Madame Pomfresh n'a toujours pas réussi à renverser l'effet de … de quoique ce soit que vous leur avez fait. »
« Quoique ce soit que j'ai fait ? » Harry essaya de ne pas crier, mais c'était difficile face à une telle accusation.
« Davies et Quirke ont déterminé que quoique ce soit qui leur est arrivé, cela avait à voir avec rentrer dans la salle de classe et en ressortir. Ils ont fermé la porte et l'ont scellée, pour protéger les autres. Les cours de sortilège sont bien sûr annulés jusqu'à avis contraire. Qu'avez-vous à dire pour vous, Potter ? »
Il était de nouveau Potter. Il ne savait pas si c'était bien ou pas. « Puis-je vous demander quelque chose, Professeur MacGonagall ? »
« Quoi ?»
« Vous ai-je jamais fait penser auparavant que je ferais une telle chose ? »
Son visage s'adoucit temporairement envers lui. « Non » dut-elle admettre.
« Bien, je n'ai pas fait cela. Pourrions-nous voir le professeur Dumblemore et le professeur Rogue ? Ensuite, je pourrai tout vous expliquer. »
« Pourquoi le professeur Rogue ? »
« Bien… nous nous entendons mieux ces derniers temps. En quelque sorte. Je pense juste que ce serait une bonne idée. »
Elle alluma le feu dans la cheminée et jeta un peu de poudre contenue dans une boule sur le manteau, en disant « Severus Rogue ». Cela prit environ une minute avant que le visage de Rogue n'apparaisse finalement dans les flammes, ses yeux pas tout à fait ouverts, regardant MacGonagall en coin.
« Quoi ? Pourquoi me harcelez vous à cette heure un dimanche ? » dit-il avec irritation.
Elle ignora son ton. « Severus, venez dans le bureau du directeur immédiatement s'il vous plaît. J'arrive avec Harry Potter. »
Les yeux de Rogue s'ouvrirent soudain en grand. Il remarqua Harry assis dans la chaise devant le bureau. « Potter ? Qu'a-t-il fait encore ? »
« Vous le verrez » fut tout ce qu'elle lui dit. L'appel était abruptement terminé. Le visage de Rogue disparut. Elle éteignit le feu et avança avec Harry dans le corridor. Comme ils marchaient vers le bureau de Dumblemore, Harry décida de lier conversation, l'air de rien.
« Comment va Rita ? Je devine que c'était une bonne chose que Dumblemore lui demande de travailler pour lui, étant donné qu'elle a pu récupérer les échantillons des Krum… »
« Oui, en effet. Elle est en fait plus utile que je ne l'aurais été… » Puis elle s'arrêta et le fixa. « Comment saviez-vous… »
« Vous pouvez avoir confiance en moi, professeur MacGonagall. Vraiment. Et vous êtes au courant pour… mon parrain, n'est-ce pas ? » Elle l'évalua du regard et acquiesça. « Et vous savez qui a vraiment trahi mes parents ? » Elle acquiesça à nouveau. Il lâcha un soupir de soulagement. Ils continuèrent à marcher. Il pouvait sentir ses yeux comme ils approchaient de la gargouille qui gardait le bureau de Dumblemore.
« Pâté de citrouille au chocolat. » dit-elle à la gargouille. Le mur s'ouvrit et ils montèrent jusqu'au bureau sur l'escalier en spirale mouvant. Il les attendait. Quelques minutes après qu'ils soient rentrés, Rogue arriva.
« Bien » commença avec entrain Dumblemore. « Je ne pense pas que nous ayons tous été dans la même pièce au même moment cette année, si ce n'est pour manger ! Et cependant… nous aurions probablement dû nous réunir avant cela. Dommage que cela doive être maintenant. Harry ? Peux-tu tout nous raconter sur la nuit dernière ? »
Harry déglutit. Dumblemore ne pensait pas qu'il ait quoique ce soit à voir avec ce qui était arrivé à Cho et Flitwick, n'est-ce pas ? « Après ma… ma formation, j'ai… »
« Une formation ? » cracha Rogue. « Quelle formation ? »
Dumblemore regarda MacGonagall. « Il est presque prêt, n'est-ce pas Minerva ? Sûrement qu'un autre professeur peut être au courant maintenant, particulièrement Severus. »
Elle acquiesça et se tourna vers Rogue. « Harry a reçu une formation d'animagus de ma part. Cela fait… quoi, Harry ? A peu près cinq mois ? … et il a presque fini. Albus et moi avons parlé au ministère de la magie pour retarder son immatriculation jusqu'à ce qu'il ait fini l'école, pour sa propre sécurité. Vous comprenez pourquoi nous n'avons pas mentionné cela auparavant ? »
Rogue acquiesça à contrecœur, regardant Harry. « Désolé de vous avoir interrompu. Continuez. » dit-il à Harry, renfrogné. Il avait l'air encore plus contrarié qu'Hermione de ne pas avoir été au courant. Tant de choses pour bâtir la confiance pensa Harry.
« Bien, quand je suis remonté, j'ai découvert que quelqu'un avait utilisé Hedwige pour donner à Ron et à Hermione une note leur demandant de me rencontrer dans la classe de sortilège à minuit. » Ils leur décrivit les différentes théories qu'ils avaient eues, et le plan avec Ron gardant le portrait et lui et Hermione attendant dans la salle de classe sous la cape d'invisibilité.
« Harry » dit gentiment Dumblemore. « Tu aurais pu venir me trouver, ou le professeur MacGonagall ou le professeur Rogue. Tu n'avais pas à faire cela toi-même. »
Harry grimaça. « J'y ai pensé trop tard. Je suis désolé. Je dois me rappeler de… de compter davantage sur les autres. » La plupart des directeurs, pensa-t-il, lui auraient dit qu'il aurait dû venir, pas qu'il aurait pu. Il se sentit encore plus mal.
Il décrivit combien ils avaient été surpris quand Cho était apparue, qu'ils n'avaient pas su qu'elle avait reçu un mot, la manière dont elle était repassée par la porte et dont elle s'était effondrée, inconsciente.
« Comment êtes-vous alors sortis de la pièce ? » Rogue avait vraiment l'air de vouloir savoir, malgré son humeur maussade. Harry toussota et s'éclaircit la gorge, puis y alla.
« Ne m'en veuillez pas, Professeur MacGonagall, Professeur Dumblemore. Je ne voulais pas que ce qui était arrivé à Cho arrive Hermione ou à moi. Je… J'ai dû me montrer à elle… sous ma forme d'animagus. Ainsi, nous avons pu sortir par la fenêtre. » Il regarda le Professeur MacGonagall avec un sourire maintenant. Nous avons volé jusqu'à la tour d'astronomie. C'était… surprenant de voler ainsi… »
MacGonagall souriait vraiment maintenant. « Vous l'avez fait ? Vous avez volé ? Du premier coup ? »
« Bien… » dit Harry à contrecœur, « En fait, j'ai commencé à chuter, mais j'ai repris le contrôle à temps. »
« Volé ? » cracha Rogue. « Et vous avez pu porter une fille de quinze ans ? Qu'êtes vous ? Un goéland ? »
Les yeux de Dumblemore brillèrent en regardant Harry. « Montre-lui Harry . »
Bien, c'était un ordre du directeur. Alors Harry se leva et poussa sa chaise du passage. Il devenait très rapide pour se changer. En l'espace de quelques secondes, il sentit ses pattes frapper le sol, sa queue fouetter l'air, la crinière autour de sa tête, son moteur intérieur pulsant avec insistance, une douleur diffuse dans tous ses os.
« Un lion ? » dit Rogue, confus. « Mais vous avez dit que vous avez volé… »
Alors Harry étendit ses ailes, tournant sa tête pour les voir. La lumière matinale rentrant par la fenêtre de Dumblemore fit apparaître des couleurs iridescentes sur son empennage. Il regarda Rogue, satisfait de le voir bouche bée.
Il reprit sa forme humaine, les regardant tous. Il s'assit à nouveau dans sa chaise, difficilement, ses articulations douloureuses. Il ne continua pas. Il n'avait pas envie de révéler l'existence de la carte au professeur MacGonagall. Rogue était déjà au courant pour la carte, mais il n'était pas sûr pour Dumblemore. Il ne voulait pas prendre le risque de perdre la carte. Il avait eu de la chance que Lupin la lui rende en troisième année, et puis Croupton, quand il incarnait Maugrey. Ils étaient alliés, cependant…
« Donc vous êtes rentrés à la tour Griffondor et êtes allés au lit, laissant cette pauvre fille dans le couloir ? » dit MacGonagall d'un air accusateur.
« Non. J'ai ramené Hermione et suis retourné en classe de sortilège sous la cape. » mentit-il « J'ai vu Roger, Niamh et Flitwick qui arrivaient, alors je suis parti. Je me suis dit qu'ils l'emmèneraient à l'infirmerie. Je n'avais aucune idée que le professeur Flitwick finirait aussi là-bas… Je suis désolé d'avoir dû montrer à quelqu'un que j'étais un animagus. »
MacGonagall lui lança un regard perçant. « Vous ne l'avez montré à personne d'autre, n'est-ce pas ? »
« Non » mentit-il à nouveau, pensant à Ron et Neville. Pour Neville, c'était accidentel, pas pour Ron. Il en avait juste assez d'avoir des secrets pour lui, et Hermione savait à présent. Cela devenait trop fatiguant de garder la trace de qui savait quoi.
« Bien, » dit-elle, comme rassurée. « Je suis heureuse que vous ayez fait cela au lieu de quelque chose de stupide comme essayer de vous faire léviter jusqu'en bas. Vous vous seriez probablement envolés à un mile au-dessus du château… »
« Je sais que c'est dur de contrôler ce sort. Ce n'est pas vraiment mon favori. Bien que ce soit un de ceux que préfère Hermione. Je suis surpris qu'elle ne l'ait pas suggéré. »
« Hmmpf ! Miss Granger sait aussi bien que vous qu'il est imprévisible lorsqu'il est appliqué aux humains. Le résultat habituel est que la personne s'élève tout droit dans les airs sans contrôle d'aucune sorte… »
« Bien, bien, Minerva » l'interrompit Dumblemore. « Nous avons établi que Harry avait fait la bonne chose. Les questions auxquelles nous sommes maintenant confrontés sont qui a enchanté l'entrée de la salle de sortilège ? Qui a utilisé la chouette de Harry pour envoyer à ses amis ce mot qui semblait être de lui ? Et Pourquoi ? »
Ils se regardèrent tous, en pure perte. Harry faillit dire quelque chose, seulement presque vingt fois, mais il ne trouva jamais le courage. Le silence s'étira, jusqu'à ce que finalement Dumblemore dise « Bien. Nous penserons tous à cela. Je ne supposerai pas que quelqu'un a cependant réussi à s'introduire dans le château depuis l'extérieur. Bien sûr, cela voudrait dire qu'un professeur ou qu'un élève a fait ceci. Et ce n'est pas une idée plus plaisante. »
MacGonagall acquiesça, tout comme Rogue. Harry grimaça. Dumblemore se leva. « Désolé d'avoir coupé ta course matinale Harry. Redescends maintenant, tant que tu as encore un peu de temps pour le petit déjeuner. Je dois parler de quelque chose d'autre avec les professeurs Rogue et MacGonagall. » Harry acquiesça et partit, se demandant à quel sujet cela pourrait être. Peut-être était-ce juste des affaires de l'école.
Il descendit dans la grande salle et trouva Hermione assise à la table des Griffondors, les yeux rivés sur ses mains. Il s'assit à côté d'elle, mit sa main sur son épaule. Elle ne le regarda pas.
« Hermione ? As-tu déjà couru ? »
Elle secoua sa tête, ne le regardant toujours pas. Finalement, elle parla. « C'est tout de ma faute. Cho. J'aurais dû refuser toute l'idée depuis le départ. Nous n'aurions jamais dû l'impliquer. Je… Je ne l'aime pas particulièrement, mais elle ne mérite pas cela… » Elle déglutit, il pouvait voir comme elle était rongée par le remord. Hermione avait trop de principes pour ne pas se sentir responsable de quelque chose comme cela.
« Non » dit-il. « C'était mon idée stupide. Ne te blâme pas. Je… Je n'ai pas particulièrement envie de courir aujourd'hui. Tout ce que je veux vraiment faire, c'est… »
« Quoi ? »
Il resserra ses lèvres en une ligne. « Trouver Draco Malfoy, et frapper son crâne. Aucune magie. Juste des coups, du sang et de la douleur vraie. Pas d'illusions. » Sa voix était dure. Elle le regarda, les yeux un petit peu effrayés. Il savait qu'il ne parlait pas comme cela d'habitude. Il se sentait changé d'une certaine manière, après les dernières semaines, après l'attentat à la station de métro de Westminster, et maintenant le piège de la salle de sortilège. Il ne se sentait plus du tout comme avant.
Ils restèrent assis, regardant dans des directions opposées, ne se touchant pas. Après avoir été assis comme cela pendant un long moment, Harry entendit un bruit de pas près de l'entrée de la salle. Il tourna rapidement sa tête. La silhouette fine et pâle se tenait à l'entrée, dans une élégante robe noire de l'école, avec un badge de préfet en argent sur une chemise blanche immaculée, et un pantalon noir. Comme s'il était prêt pour une inspection, ses fins cheveux pâles encore légèrement humides du shampooing, ses yeux vides et terrifiés. Terrifiés ? pensa Harry. Il ferait mieux d'avoir peur de moi.
Draco Malfoy s'avança vers eux à grands pas, commençant à parler quand il était encore à dix pieds. « Potter. Nous devons parler. »
Hermione avait l'air de se sentir désavantagée en portant ses vêtements de sport, même si à cette période de l'année, elle ne révélait pas grand chose. Elle avait un sweat-shirt et un pantalon de jogging, avec un bandeau en tissus retenant ses cheveux de son visage. Harry, d'une certaine façon, sentait qu'il était à son avantage de porter son sweat et un T-shirt sans manche. Malfoy regardait ses bras nus comme s'il se demandait ce que Harry pourrait faire s'il était assez en colère, se souvenant peut-être de l'incident du train.
« Alors. Parle. » Harry était glacial, laconique.
« Pas ici… »
« Bien » dit Harry en se levant. Il alla vers l'antichambre où il avait sa formation d'animagus, Hermione et Malfoy à sa suite. Quand ils atteignirent la porte, Harry l'ouvrit et fit signe aux deux autres d'entrer. Le visage de Malfoy se durcit à la vue d'Hermione.
« Casse-toi, Granger. C'est entre moi et Potter. »
« Hermione sait tout, Malfoy. Elle reste. Ron aussi sait, à propos. »
Malfoy réalisa l'impossible et devint encore plus pâle que d'habitude. « Tout ? »
« Bien, … pas tout. Il est au courant pour la nuit de Noël. » Ils étaient tous dans la pièce maintenant, et Harry ferma la porte.
Malfoy lâcha un soupir de soulagement, mais regardait encore Hermione avec suspicion. « Pourquoi leur as-tu dit ? »
« Je suis celui qui pose les questions cette fois, Malfoy. Pourquoi as-tu utilisé ma chouette pour envoyer ces lots à Ron, Hermione et Cho ? Qu'as-tu fait à l'entrée de la classe de sortilège ? »
Malfoy déglutit. « C'est de cela dont je veux te parler. Je ne sais pas. »
« Qu'est-ce que tu ne sais pas. »
« Je n'étais pas au courant pour ces foutus mots, mais je sais maintenant que quelque chose a été fait dans la salle de sortilège, et je ne sais foutrement pas plus qui a fait cela ! » cria-t-il à Harry, l'air vraiment terrifié. Ne pas savoir semblait soudain plus terrifiant pour Malfoy que toutes les peines corporelles que pourrait lui infliger son père.
Il continua. « Rogue a appelé tous les Serpentards dans notre salle commune il y a quelques minutes. Il a dit que tous les responsables de maison faisaient la même chose… sauf Flitwick. Dumblemore prenait en charge les Serdaigles. Rogue a dit que Cho Chang et le professeur Flitwick étaient à l'infirmerie, inconscients, parce que quelqu'un avait lancé un maléfice sur l'entrée de la salle de sortilège. Il a dit que quiconque avait fait cela serait probablement expulsé. Cela avait toutes les apparences de la magie noire. »
Il fit une pause, ayant parlé très vite, très nerveusement. Il regarda Harry maintenant. « Tu as dis quelque chose au sujet de mots. Rogue n'a rien dit au sujet de mots. »
« La nuit dernière, quelqu'un est allé à la volière et a utilisé Hedwige pour envoyer un mot à Cho, Ron et Hermione, leur demandant d'aller dans la salle de sortilège à minuit pour me parler. La note avait l'air complètement originale, comme si je l'avais écrite moi-même. Ron et Hermione m'ont demandé pourquoi la salle de sortilège, pourquoi minuit, et je leur ai dit que je n'avais pas envoyé ces mots. Nous n'avons pas réalisé que Cho en avait reçu un. Evidemment, il y avait une espèce de champ que quelqu'un avait mis sur l'entrée de la classe afin que l'on puisse entrer dans la pièce, mais en sortant, il vous mettait KO. Du moins, je pense que cela met juste KO. Cho et Flitwick sont dans le coma, et Pomfresh n'a pas pu les ranimer. Ils sont encore vivants, mais personne ne peut les réveiller. »
Malfoy marchait, passant sa main dans ses cheveux. « Je ne peux pas le croire… »
« Qu'est-ce que tu ne peux pas croire ? »
Il regarda Harry et Hermione, comme s'il décidait combien leur dire. « J'ai écris à mon père, lui ai dit que Maugrey voyait ma Marque. J'ai fait quelque chose de stupide. Je lui ai demandé comment il pouvait m'avoir laissé avoir la Marque alors que cet ex-auror avec son foutu œil travaille ici. »
Harry se souvint quand il était sorti au milieu de la nuit l'année d'avant, portant son indice pour le tournoi, le gros œuf en or, jusqu'à la salle de bain des préfets. Il s'était retrouvé coincé dans une marche piégée, sous sa cape d'invisibilité alors que Rusard, Rogue et Croupton (sous l'apparence de Maugrey) se tenaient à côté, se disputant sur l'œuf qu'il avait laissé tomber. Croupton avait regardé l'avant-bras de Rogue, couvert par sa chemise de nuit, et dit « Il y a certaines taches qui ne disparaissent pas. » A ce moment-là, Rogue avait eu l'air effrayé que quelqu'un qu'il pensait être un ex-auror semble douter qu'il ait vraiment changé de camp. Après que Rogue et Rusard soient partis, et que Croupton ait aidé Harry à enlever sa jambe de la marche, il avait dit « S'il y a une chose dont j'ai horreur, c'est d'un Mangemort qui est en liberté. » Harry avait plus tard réalisé qu'il avait voulu dire un Mangemort qui n'était pas allé en prison, comme lui, montrant une loyauté complète à Voldemort, mais qui avait trahi et fourni des preuves contre les autres Mangemorts. Les gens comme Rogue et Karkaroff, qui avaient passé des marchés. Peut-être spécialement Rogue, celui qui avait recruté Croupton quand il était encore à l'école…
Harry regarda Malfoy . « Qu'a-t-il dit ? »
« Il a dit que si j'étais trop incompétent pour empêcher Maugrey de voir ma Marque, il trouverait quelqu'un d'autre pour faire le travail qu'il attendait que je fasse, et que le Seigneur des Ténèbres serait très déçu de moi. Puis j'ai commencé à recevoir ces chouettes de quelqu'un de Poudlard. C'étaient des chouettes de l'école, différentes à chaque fois. Les notes envoyées me demandaient d'obtenir quelques exemples de ton écriture. Alors je l'ai fait. J'ai pris quelques vieux devoirs de ton sac quand tu ne faisais pas attention en cours avec Hagrid. En potions, on doit être trop attentif pour éviter que le chaudron ne tourne. Tu devrais vraiment surveiller mieux tes affaires, Potter. »
« Evidemment. »
Hermione parla pour la première fois. « Qui a envoyé les chouettes ? » voulut-elle savoir, impatiente.
« Comment diable saurais-je ? » Lui cria-t-il dessus, marchant encore. Harry eut envie de le mettre à terre, de s'agenouiller sur son estomac, et de faire pleuvoir les coups sur lui…
« Qui que ce soit, je ne crois pas que ce soit un Serpentard. Les autres Serpentards avaient l'air assez surpris quand j'ai reçu du courrier d'une chouette de l'école au petit déjeuner, à chaque fois que cela est arrivé. Aucun d'entre eux n'est assez fin ou assez intelligent pour jouer la comédie de manière assez convaincante. Les Pouffsouffles sont peu probables, je suppose, mais je me demande parfois si ce n'est pas qu'une impression… est-ce qu'aucun mage noir n'est jamais sorti de Pouffsouffle ? Il doit y en avoir eu. Même Serdaigle et Griffondor en ont eu. »
« Pas autant que Serpentard » dit Harry, tendu, se retenant encore.
« Oui, oui. Les querelles de clochers seront pour un autre moment, Potter. C'est important. Je suis autant en danger que toi maintenant, tu sais. »
« Mon cœur saigne. Je ne suis toujours pas convaincu que tu n'inventes pas tout cela. Peut-être que si tu pouvais me donner quelque idée de qui cela pourrait être… »
« La seule piste que j'ai c'est… que je crois que c'est un préfet. »
Hermione avait l'air très alerte maintenant. « Pourquoi ? »
Malfoy se mordit les lèvres. « Je me suis toujours assis à la même place aux réunions de préfets. La dernière fois, un morceau de parchemin t'appartenant que j'avais renvoyé avec une des chouettes de l'école était sur mon bureau après la réunion. Je n'ai pas vu comment il s'est retrouvé là. Quelqu'un durant la réunion s'est débrouillé pour le faire. Dans un bout qui n'était pas déjà écrit, il y avait écrit 'MERCI' . »
« A quoi ressemblait l'écriture ? » voulut savoir Hermione. Malfoy chercha dans les poches de sa robe.
« Regarde. »
Harry et Hermione l'examinèrent. Ce n'était pas très utile. Juste de grosses lettres capitales. Pas vraiment de la calligraphie. Harry reconnut un coin de son essai sur Hamlet.
« Il est possible que n'importe quel préfet que ce soit l'ait fait parce qu'on le lui a demandé. Cela ne veut pas dire que notre autre Mangemort junior est un préfet. » remarque Hermione. Harry était un petit peu ennuyé avec elle.
« Juste parce que quelqu'un est un préfet ne le met pas au-dessus de tout reproche, Hermione. »
« Et cela inclut les préfets et les préfètes en chef. » acquiesça Malfoy, surprenant Harry. « Potter… Cette préfète en chef, Spinnet, de ta maison. Penses-tu qu'elle est nickel ? »
« Tu signifies que je devrais penser qu'elle pourrait être une Mangemort ? Je sais pas, Malfoy… Crois-tu que Voldemort recrute des sorcières nées de moldus maintenant ? »
« Oh. Elle est née de moldus ? Et elle se bat en duel comme cela ? Nous trois et Ginny sommes les seuls à avoir pu la battre. »
Hermione se dressa de tout ses cinq pieds trois pouces et fixa Malfoy. « Je suis née de parents moldus, Malfoy. Tu te souviens de ton duel avec moi ? » dit-elle doucement, dangereusement. Il fit un pas en arrière.
« Je veux juste dire… êtes vous sûrs qu'elle est née de parents moldus ? Pourrait-elle juste dire cela pour tromper les gens ? »
« Bien, voyons », dit Hermione, avec un ton sarcastique. « Ses parents élèvent des chevaux de course pur-sang dans le Devon, et elle allait s'entraîner pour devenir une cavalière olympique quand elle a reçu sa lettre pour Poudlard, alors oui, Malfoy. Je suis légèrement certaine que ses parents sont des moldus. Katie Bell et Angelina Johnson lui ont rendu visite en vacances. Elle est née de moldus. »
Malfoy eut l'air pensif, souriant. « Spinnet, montant un cheval… quelle image… »
Harry le fixa. « Je le dirai à tu-sais-qui… »
« Tu diras au Seigneur des Ténèbres que j'ai dit cela de Spinnet ? »
« Je l'appelle Voldemort. Tu sais de qui je parle. »
Il fit la tête. « Bien, si je n'essayais pas d'être aussi foutrement bon quand je suis avec elle, mon esprit ne vagabonderait pas comme cela… »
Harry secoua sa tête. « D'abord Parvati, maintenant Alicia… »
Hermione était déconcertée. « Quoi Parvati ? De qui parlez vous ? »
Harry la regarda. « Je croyais que tu avais dit que tu avais deviné qui Ginny allait rencontrer. »
Hermione soupira. « Oh, c'est de cela dont vous parlez. Tu ferais mieux d'être bien quand tu es avec elle, Malfoy. Elle n'aura pas quinze ans avant avril. »
« Et tu continueras à bien te comporter même après son anniversaire, si tu sais ce qui est bon pour toi. » l'avertit Harry. Hermione le regarda étrangement quand il dit cela.
« D'accord, d'accord. Assez sur mes… pensées privées. Et notre préfet en chef ? Est-ce que Davies est net ? » Les visages de Harry et d'Hermione s'allongèrent. Ils se regardèrent nerveusement. Malfoy les regarda alternativement.
« Quoi ? Quoi ? Oh, allez. »
« C'est juste que… » commença Hermione.
« Il est si… » continua Harry.
« Je ne sais pas comment le classer… »
« D'accord, d'accord ! » interrompit Malfoy. « Alors, vous n'avez pas confiance en lui. Vous ne savez pas pourquoi, mais vous n'avez pas confiance en lui. Est-ce que cela résume ? » Ils acquiescèrent tous les deux.
Puis Harry pensa à quelque chose. « Quand lui, Niamh et Flitwick sont allés chercher Cho, Roger n'est pas rentré dans la salle de classe… »
« Oui, mais Niamh non plus. J'ai confiance en elle. » dit Hermione.
Malfoy rétrécit la fente de ses yeux. « Pourquoi as-tu confiance en elle ? »
Hermione fit la tête. « C'est comme cela. Je ne sais pas… »
« et comment savez-vous ce que Davies et Quirke ont fait ? » Harry regarda Hermione, qui avait l'air de se mordre la langue. Harry vit une expression de compréhension éclairer le visage de Malfoy. « Oh…Avez-vous encore utilisé ce parchemin encore ? Pour suivre leurs mouvements. Diable ! que j'aimerais avoir une de ces choses… »
« Continue à espérer Malfoy. Cela n'arrivera pas. Et même sans cela, nous aurions pu le deviner. Je veux dire, Roger et Niamh ne sont pas à l'infirmerie comme Cho et Flitwick, n'est-ce pas ? »
Malfoy acquiesça. « Bien, vous voulez savoir une raison pour laquelle je n'ai pas confiance en Davies ? » Il le regardèrent, dans l'attente. « Qui croyez-vous vraiment que le préfet en chef aurait dû être cette année ? »
Harry et Hermione pensèrent fort. « Bien », dit Harry, « Ni Fred, ni George. Ils n'étaient de toutes façons pas déjà préfets. »
« Et aucun des Serpentards. Sans te vexer. Je suis sûre qu'il y a déjà eu des préfets en chef de Serpentard, mais… » rajouta Hermione.
Malfoy soupira profondément. « Vous n'êtes pas futés. Diggory ! C'était le golden boy, la tête de série ! Mais comme il a été tué par le Seigneur des Ténèbres, cela a ouvert la voie à Davies ! Ne voyez-vous pas ? Davies a une dette envers lui… »
Les yeux de Harry s'ouvrirent en grand. « Oui ! Mais la question est… juste parce qu'il doit techniquement à Voldemort qui a tué Cédric d'être préfet en chef, est-ce que cela signifie nécessairement qu'il va se sentir obligé de payer sa dette ? »
Malfoy haussa ses épaules. « C'est tout ce que j'ai. Je suis à court d'idées maintenant. »
Hermione avait regardé avec intensité la cheminée. « Mais qui que soit cette personne qui a envoyé le mot, elle n'a pas fait du bon boulot, non ? Je veux dire, elle a aussi essayé de nous piéger Ron et moi dans la salle de sortilèges, et nous ne sommes pas tombés dans le panneau. Ne pourrais-tu pas écrire à ton père et lui demander une autre chance, en pointant ce que cette personne a raté ? »
Malfoy réfléchit à cela. « Le problème… c'est que je ne saurais rien sur les notes à moins de vous avoir parlé. Et s'il sait que je vous ai parlé, ce n'est pas bon. J'aurai des problèmes pires encore. »
C'était maintenant au tour de Harry de faire les cent pas. « Nous devons arriver à trouver un moyen de communiquer avec toi. Peut-être que je pourrais t'envoyer une chouette de l'école. Les Serpentards se sont déjà habitués à te voir recevoir des choses d'elles… »
Malfoy secoua sa tête. « Non, imbécile. Celui qui les a vraiment envoyé verra si je commence à recevoir des chouettes de l'école de quelqu'un d'autre. Ne soit pas stupide. »
Harry se battit contre le besoin urgent de lui répondre. Les trois étaient silencieux, ruminant. Ils entendirent un bruit de pas dans la grande salle, indiquant que quelques élèves commençaient à descendre pour le petit déjeuner. Hermione alla à la porte et l'ouvrit dans un craquement. Elle fit un signe aux garçons.
« Pas encore grand monde. Si nous faisons attention, personne ne nous verra sortir d'ici. »
Elle passa en premier, puis Harry. Malfoy le retint. Harry essaya de le faire venir, mais il dit « Dans un moment. Donne à quiconque vous a vu sortir d'ici le temps de l'oublier. » Harry acquiesça. Lui et Hermione allèrent s'asseoir à la table des Griffondors. Il sembla passer un long moment avant que Malfoy ne sorte par la porte, l'air de rien, aille à la table des Serpentards et s'asseye. Harry regarda autour dans la salle. Est-ce que quelqu'un avait vu ? Puis il réalisa qu'il était face à face à Ginny. Il n'avait même pas remarqué qu'il s'était assis à côté d'elle. Elle fronçait maintenant ses sourcils.
« Harry, étais-tu en train de parler à Draco avec Hermione ? » chuchota-t-elle. « Que vas-tu lui faire maintenant ? » accusa-t-elle. Harry fit face à Hermione, de l'autre côté de la table, parlant à Ginny du coin de ses lèvres, très doucement.
« Cela ne te concernait pas. Affaires de préfets. Ne t'inquiète pas. »
Mais tandis qu'ils mangeaient, Ginny continua à lui jeter des regards comme si elle n'était pas sûre de pouvoir lui faire confiance. Elle n'était pas la seule à lui jeter de drôles de regards. L'école entière était consciente du 'fait' que la nuit où Cho avait rompu avec Harry Potter, il l'avait attirée dans la salle de sortilège à minuit et l'avait piégée avec un sort qu'il l'avait faite tomber dans le coma, ainsi que le bien aimé professeur Flitwick.
Les responsables de maison n'avaient pas dit que Harry l'avait fait. Ils avaient dit que personne ne savait. Mais la rumeur s'était répandue à partir des camarades de chambre de Cho qu'elle avait reçu un mot de Harry et qu'elle avait pensé qu'il voulait s'excuser et se remettre avec elle. Aucune sorte de démenti de la part des professeurs n'était adéquat à faire taire les rumeurs sur ce que Harry avait fait dans un accès de dépit d'avoir été largué en public. Même les autres Griffondors lui donnaient d'étranges regards.
Harry regarda du coin de l'œil et essaya de finir son petit déjeuner aussi rapidement que possible, sans avoir l'air trop coupable. C'était pire qu'en deuxième année, quand tout le monde pensait qu'il était l'héritier de Serpentard. Mais il n'était alors coupable de rien, sauf d'être un Fourchelang. Et maintenant, il se sentait un peu responsable de ce qui était arrivé à Cho, de l'avoir impliquée dans le plan Viktor Krum, et de l'avoir laissée penser elle et tous les autres qu'il s'intéressait à elle. Tout ce qu'il avait fait avait été de la transformer en cible. C'était comme cela qu'il aurait dû savoir que ce n'était pas Malfoy qui l'avait fait. Il savait déjà tout du plan Viktor Krum.
Ils devaient déterminer qui envoyait les chouettes à Malfoy. Harry avait laissé Sandy à l'étage quand il avait prévu d'aller courir. Il décida de s'assurer qu'il la porterait autant que possible dans le futur afin de pouvoir l'avertir de quoique ce soit d'important qui allait se produire. Comme devenir le bouc émissaire accusé d'attaquer l'élève la plus populaire et le professeur le plus populaire de l'école…
* * * * *
« Harry Potter. »
« Oui ? »
« Pourquoi sommes-nous ici ? »
« Je me cache. »
« Encore ?»
« Oui. »
« Devrais-tu être quelque part maintenant ? »
« A la réunion des préfets. »
« Tu n'aimes pas les réunions ? »
« Je les hais. »
« Mais ton habitude est d'y participer. »
« Oui »
« Alors ma question aurait dû être, pourquoi y es-tu allé par le passé ? »
« Je suis supposé le faire. »
« Combien de temps serons-nous ici ? »
« Je ne suis pas sûr. Je regarde l'heure. »
Harry sortit sa baguette et l'alluma. Il tendit sa montre vers la lumière. C'était juste après neuf heures. La réunion avait commencé il y a une demi-heure. Après sa formation d'animagus, il avait retrouvé Sandy et prétendu à Alicia qu'il allait venir bientôt à la réunion. Les préfets de Griffondor y descendaient en général ensemble. Au lieu de cela, Harry était allé au couloir du troisième étage, et s'était une fois de plus caché dans la pièce où s'était tenu Touffu, et où il s'était caché d'Hermione durant les vacances de Noël. Il s'était tenu assis dans le noir, laissant le froid silencieux s'introduire dans ses os, se plaisant assez sur le dur sol de pierre, avec un manque total de confort, dans une sorte d'idée de je-mérite-de-souffrir.
Mais il préférait ne pas penser à lui comme à un martyr. Cho, Flitwick, et les gens qui étaient morts dans le métro étaient des martyrs. Ils étaient les victimes de Voldemort et ne le savaient même pas. Il était la cible de Voldemort. Il le savait. Il savait qu'il était à blâmer à cause de Cho et de Flitwick qui étaient à l'infirmerie. Il savait aussi qu'il ne pourrait pas résister aux regards accusateurs des autres préfets à la réunion, même s'il n'était pas spécialement coupable des choses pour lesquelles on l'accusait. C'était encore comme pour Cédric…
Aller au club de duel cet après-midi avait été assez pénible. Pour la deuxième semaine, ils évaluaient les quatre nouveaux membres. Tous sauf Pansy Parkinson allaient rester au club. Malheureusement pour certains des gens qui étaient classés dans le bas du tableau après les quatre premières semaines, cela signifiait qu'ils n'étaient plus membres. Justin Finch-Fletchley et Colin Creevey étaient éliminés, tout comme Millicent Bulstrode (Hermione se retint, de justesse, de faire une danse de joie).
Liam Quirke était assez frustré que Justin soit éliminé, et apparut prêt à s'en plaindre à Rogue, mais il avait dérapé à la seizième place, alors il décida de ne pas forcer sa chance. Le problème était que trois des nouveaux arrivants étaient tout simplement trop bons pour laisser les autres rester. Fred Weasley avait gagné quinze de ses dix-neuf duels en deux semaines, se rangeant au cinquième rang, après Harry, Hermione, Ginny et Alicia. Et le frère de Roger Davies, Evan était le suivant, classé sixième, avec quatorze victoires. Malfoy en avait seulement treize et se classait maintenant septième.
Roger était très frustré d'être huitième, mais au moins, maintenant, il dirigeait sa colère sur son frère, pensa Harry. Rogue avait éliminé leurs duels précédents avec les membres éliminés dans le but de recalculer le classement. Malfoy n'avait pas gagné contre Fred ou Evans, alors qu'il avait gagné contre les membres éliminés, alors ses victoires avaient diminuées. L'autre nouveau membre était Lee Jordan, qui s'en était bien sorti avec un honorable neuf victoires sur dix-neuf duels, et était classé juste après Roger. Ron était assez dégoûté d'avoir chuté à la douzième place, après Crabbe et Angelina.
Harry évita de croiser les regard des Serdaigles (et en fait celui de la plupart des gens) durant les duels. Par chance, il n'en eut qu'un seul à faire, et autrement, il n'avait besoin d'être présent que pour voter pour les gagnants. Tous les duels furent assez clairs, à l'exception de celui de Fred contre Evan, qui se valaient très bien, et Harry vota pour Fred, en partie par loyauté envers sa maison, mais principalement parce qu'il avait désarmé Evan (qui reçut néanmoins de nombreux votes des Serdaigles).
« Harry Potter » dit encore Sandy.
« Oui Sandy ? »
« Combien de temps resterons nous ici ? »
« Oh, désolé. Mon esprit s'était égaré. Nous pourrions être ici pour une heure de plus. »
« Est-ce que ce sera l'heure de dormir ensuite ? »
« Pas tout à fait. J'ai un essai à finir d'écrire pour le cours de sortilège… » commença-t-il à dire, puis il réalisa qu'en réalité il n'avait pas à se préoccuper de cela. Il déglutit, essayant de ne pas penser au pauvre petit Flitwick…
Soudain la porte contre laquelle il s'appuyait s'ouvrit dans le couloir, et Harry tomba à la renverse. Il était allongé sur le sol du couloir maintenant, le derrière de sa tête lui faisant mal, regardant un Draco Malfoy à l'air très satisfait qui se tenait au-dessus de lui.
« Alors Potter, » dit-il de sa voix traînante « c'est ici que tu viens te cacher de ton public adoré. »
« Oui » répondit Harry, encore allongé par terre. « Le public adoré qui veut m'écorcher vif, me décapiter et nourrir les poulpes géants du lac avec mon corps. »
« Ah, le prix de la renommée… » Malfoy s'amusait.
« Que diable fais-tu ici, Malfoy ? Comment m'as-tu trouvé ? »
« Ce fameux parchemin … »
Harry s'assit, paniquant. « La carte ? Comment as-tu… »
« Oh ! C'est une carte ! » sourit-il. « Tu ne voulais pas me dire cela, n'est-ce pas ? Ne fais pas dans ta culotte, je n'ai pas encore eu une chance de voir la chose. »
Harry se leva lentement, le fixant. « Y a-t-il une raison à ce que tu sois ici, Malfoy ? Autre que pour m'ennuyer ? Tu n'as vraiment besoin de te montrer en personne, tu sais. Juste le fait que tu existes est salement ennuyeux. »
Malfoy sourit « Je sais. Je vais au lit chaque soir confiant dans le savoir que je t'ennuie rien qu'en existant. Mais parfois, cela devient ennuyant, et je ressens le besoin de faire un peu d'embêtement actif. D'épicer ma vie un peu. Nécessaire quand on doit assister à ces maudites réunions de préfet hebdomadaires. Je commence à haïr Davies plus que toi, et c'est un bon truc. »
« Si tu me haïssais, tu ne serais pas ici Malfoy. »
« 'Au contraire' [NDT : en français dans le texte] Etre ici signifie que je n'ai pas à être là-bas. »
« Tu n'as toujours pas dit comment… »
Malfoy soupira. « D'accord. Ne pense pas que je me suis ramolli, parce que ce n'est pas le cas. Comme je disais, être ici signifie que je n'ai pas à être là-bas. » Il parcourut le couloir du regard. « Penses-tu que nous pourrions discuter de cela à un endroit qui soit moins public ? »
Harry se poussa de côté, et laissa Malfoy entrer dans la petit pièce. Il ralluma sa baguette et ferma la porte. Voyant à quel point la pièce était sombre avec juste une lumière, Malfoy sortit sa baguette et l'alluma aussi. Il regarda autour, en fronçant les sourcils.
« Il n'y a pas d'endroit où s'asseoir. »
« J'étais assis sur le sol. » Harry le fit à nouveau. Fronçant les sourcils et grognant, Malfoy fit de même, maladroitement, comme s'il n'y était pas habitué. Mais lui, pensa Harry, n'avait pas grandi dans un placard sous des escaliers.
« Il y a des cultures du monde où tout le monde s'assoit sur le sol, Malfoy. Rester accroupi est en fait assez bon pour toi. »
« Je te le laisse, Potter. En tous cas, pour la réunion des préfets, nous venions juste de commencer. Davies avait demandé de l'ordre pour la réunion, et puis il a annoncé que le premier point de l'ordre du jour était une question : Est-ce qu'une personne qui a attiré quelqu'un dans une salle de classe au milieu de la nuit et l'a attaqué avec de la magie noire devrait rester préfet ? »
« Quoi ? » articula Harry.
« C'est ce que ta petite amie a dit. Et Spinnet lui a donné une claque du revers de la main. Sur le bras, malheureusement. Je ne peux pas sortir de mon esprit ce truc au sujet du cheval… En tous cas, elle a dit à Davies de se taire, puis t'a cherché dans la salle. Elle n'avait pas remarqué jusque là que tu n'étais pas là. Elle a dit que quelqu'un accusé de quelque chose avait le droit d'être présent face à ses accusateurs. Davies a dit que tu évitais clairement la réunion parce que tu ne voulais pas faire face à tes accusateurs, et je commençais à en avoir assez, de plus je voulais moi-même quitter la réunion, alors je me suis porté volontaire pour venir te trouver. »
« Tu t'es porté volontaire ? »
« As-tu manqué la partie sur quitter la réunion, Potter ? En tous cas, Granger m'a suivi parce qu'elle disait qu'elle savait comment te trouver, et que je me promènerais autour du château toute la nuit. Je n'avais personnellement aucune objection contre cela, mais je me demandais comment elle comptait pouvoir te retrouver, alors je l'ai suivie jusqu'à la tour Griffondor. Elle m'a fait attendre en bas du couloir pendant qu'elle donnait le mot de passe (comme elle est suspicieuse, n'est-ce pas ?) et peut-être dix minutes plus tard, elle est ressortie et m'a dit de venir te chercher ici. Elle est retournée prendre les notes à la réunion. Elle avait peur que Bulstrode les pourrisse. Ce qu'elle aurait fait, crois-moi. J'ai simplement supposé qu'elle ou Weasley a utilisé ce parchemin que tu avais utilisé avant, quand tu m'avais dit que Rusard était dans le hall d'entrée et que d'autres personnes étaient dans la salle des trophées. Oh, et je ne te l'avais jamais dit : merci pour l'info sur MacMillan et Abbott dans la salle des trophées. J'ai eu droit à un sacré spectacle, et ils n'étaient pas des plus sages… »
« Malfoy ! »
« Oh, arrête de jouer la Sainte-Nitouche, Potter. Au moins j'admets être un voyeur. Qui sait ce que tu as vu sous ta cape d'invisibilité. J'aimerais en avoir une. Je dois faire quelque chose pour mettre un peu de vie dans mon existence ennuyeuse. En tous cas, Granger avait raison. Tu es ici, te cachant comme un lapin, et deux fois plus laid.. Non attends. C'est une insulte aux lapins de partout. Dix fois plus laid, non vingt fois… »
« J'ai saisi, Malfoy. »
« Vraiment ? Je peux rajouter quelques fois de plus, si tu veux. »
« Voudrais-tu me voir ouvrir cette trappe et te pousser dedans ? » dit Harry, désignant la trappe en bois épais où il avait vu se tenir Touffu pour la première fois. Malfoy fronça les sourcils, ne l'ayant pas remarqué auparavant.
« Qu'est-ce ? »
« Ne te souviens-tu pas de la première année, quand Dumblemore avait dit que cette pièce était hors limite ? »
Malfoy eut l'air pensif un moment. « Vaguement. Tu es sûr que c'était cette pièce ? »
« Oui. Parce que Ron, Hermione et moi sommes venus ici. »
La mâchoire de Malfoy se décrocha. « Qu'y avait-il ici ? »
« Un chien à trois têtes nommé Touffu. Il appartenait à Hagrid. Il gardait cette trappe. Tu veux savoir ce qu'il y a en dessous si tu passes à travers ? »
« J'aurais plutôt préféré savoir comment vous avez passé le chien à trois têtes, mais bon, ensuite… peut-être pas. »
« Bien, après être passé par la trappe, tu tombes sur une belle hauteur, et atterris finalement sur une plante adorable appelée filet du diable… »
« Un filet du diable ! D'accord Potter. C'est assez. Vas-tu descendre à cette réunion ou non ? »
« Tu es vraiment si anxieux de retourner à cette réunion ? » Harry vérifia sa montre. « Il y a encore plus d'une demi-heure à passer. »
Malfoy eut l'air d'avoir oublié quelque chose. « Oh. C'est vrai. Eviter la réunion. C'est drôle, Spinnet avait l'air de suspecter que je voulais juste le faire. Granger n'a pas eu l'air de le saisir. »
« Elle se faisait probablement juste du souci pour moi. Elle voulait elle-même savoir où j'étais. »
Malfoy avait l'air confus maintenant. « Et elle m'a fait confiance pour venir te trouver ? Et si j'avais mis ce sort sur l'entrée de la classe de sortilège ? Elle m'aurait conduite droit jusqu'à toi. »
« Hermione n'est pas stupide. Elle savait que tu n'avais pas lancé le sortilège sur la porte. Et elle sait que je peux te faire face si nécessaire. Encore envie d'avoir la sensation que tu es la tête en bas dans les airs ? »
Malfoy se renfrogna, s'accrochant étroitement à sa baguette allumée. « Envie d'avoir des tentacules te poussant sur le visage ? »
Harry sourit. « Tu sais Malfoy, ce n'est pas si mal, parfois, de se retrouver avec toi. Spécialement quand l'alternative est une réunion de préfets. »
Malfoy acquiesça. « Je prendrais plutôt un autre cours avec les scrouts à pétards de Hagrid plutôt qu'une réunion de préfet. »
Harry rit. « Je vais te dire un secret : Ron, Hermione et moi haïssons les scrouts autant que tous les autres. »
« Je le savais ! »
« Chut ! Ne le dis pas à Hagrid. Je ne voudrais pas le blesser. »
« Que vois-tu dans ce géant poilu… »
« Seulement l'ami le plus loyal que j'ai jamais eu. » dit fermement Harry. « Il m'a tiré des griffes de mon horrible oncle et de ma tante, il m'a dit que j'étais un sorcier, et m'a donné en mains propres ma lettre de Poudlard, et il m'a acheté mon tout premier cadeau d'anniversaire. As-tu un ami qui ait fait quelque chose comme toi pour cela ? Qui ait complètement changé ta vie ? »
Malfoy baissa ses yeux vers ses mains, silencieux pour une fois. Puis il regarda Harry, son visage étrangement éclairé par la lumière vacillante de la baguette.
« Oui. » dit-il finalement. Il déglutit et baissa à nouveau les yeux. « Ginny. »
La bouche de Harry était sèche. Malfoy s'attachait tellement à Ginny. Cela faisait peur à Harry. Tant de choses dépendaient de leur relation. Et si, à un moment, elle décidait simplement qu'elle en avait assez de lui ? Que ferait alors Malfoy ? Des gens seraient suicidaires, Harry le savait. Cependant, dans le cas de Malfoy, il se sentait certain que le mot correct serait homicide. Et il ne pensait pas que Ginny serait la personne que tuerait Malfoy…
Harry regarda à nouveau sa montre après quelques minutes de silence entre eux deux. « Seulement presque vingt minutes restantes. Nous pourrions tout aussi bien partir d'ici. Cela prendra bien ce temps pour juste sortir de cette aile et retourner à l'escalier de la tour Griffondor. Et ensuite, tu dois encore redescendre tout le chemin jusqu'à la salle commune des Serpentards dans le donjon… »
Malfoy rétrécit ses yeux. « Comment sais-tu où se trouve la salle commune de Serpentard ? »
Harry arrêta brusquement de bouger, essayant de ne rien lâcher, puis décidant qu'il y avait prescription. Qu'est-ce que cela faisait ? « Bien… J'y ai été. »
« Vraiment ? Quand ? »
« En deuxième année. »
« Quelqu'un a remarqué ? »
« Non. »
« Portais-tu cette foutue cape d'invisibilité ? »
« Non. »
« Ecoute Potter, donne moi un indice. OK, pourquoi étais-tu dans la salle des Serpentards ? »
« Je voulais des informations. »
« Quelles informations ? »
« Je voulais savoir si tu étais l'héritier de Serpentard. Il s'est avéré que non. Fin de l'histoire. »
« Fin de l'histoire ? Quand tu rentres dans ma pièce commune quand tu veux ? »
« Ai-je dit cela ? C'était en fait assez difficile. Cela a pris des semaines de préparation, et finalement, Hermione n'as pas pu venir, juste Ron et moi. »
« Weasley y était aussi ? Oh, maintenant je vais devoir m'assurer que nous avons totalement décontaminé l'endroit… »
Harry sourit. « Penses-y un peu. Tu ne sais pas ce qui a été touché par Ron ou moi… »
Il se leva, se plaisant à aiguillonner Malfoy. Malfoy se leva aussi, en un mouvement gracieux, sans aide. Harry ouvrit la porte et parcourut le couloir du regard. Les torches vacillaient sur les murs et le vent sifflait par les fenêtres, mais personne n'était en vue. Il fit un signe à Malfoy de le suivre et referma la porte après qu'il fut sorti.
Ils descendirent silencieusement les escaliers, le bruit de leurs pas résonnant étrangement dans le couloir vide. Ils passèrent porte après porte dans des salles qu'ils n'avaient jamais vus, des pièces qui pouvaient contenir n'importe quoi. Harry ne s'étonna pas que même Dumblemore ait l'impression de ne pas connaître tous les secrets de Poudlard. Est-ce que quelqu'un savait ce que ces pièces contenaient, ou ce pour quoi elles existaient ? se demanda-t-il. Il pourrait être utile de commencer des investigations sur le château, réalisa-t-il. Spécialement s'il y avait un Mangemort à Poudlard autre que Malfoy qui utilisait des sorts obscurs pour piéger les gens rentrant et sortant des salles de classe…
* * * * *
Harry monta se coucher dès son retour à la tour Griffondor. Quand Ron ouvrit les rideaux de son lit pour vérifier qu'il était là, il feignit de dormir. Il entendit Ron aller à la porte de la chambre et hurler dans les escaliers. « Il est au lit ! Endormi ! Maintenant tu vas déjà au lit ! Bonne nuit ! ». Il doit beugler comme cela à Hermione pensa Harry. Elle rendait probablement Ron fou avec son obsession à savoir où il était. Confiant dans le fait qu'il ne serait plus dérangé, il se retourna et s'endormit.
Le matin suivant, il se leva comme d'habitude, et quand Hermione commença à lui demander où il était durant la réunion, il lui dit simplement qu'il ne voulait pas en parler.
« Bien, quelques uns d'entre nous ont du s'asseoir à une réunion où tu étais basiquement jugé par contumace ! C'était bien que Malfoy y soit : après lui avoir dit où te trouver, il n'est pas rentré non plus. » se plaignit-elle. « Heureusement, Alicia a pu arrêter Roger de transformer la réunion en cour de justice, et nous a fait passer à d'autres sujets. »
« Comme les retenues et les points des maisons… »
Elle rougit en faisant ses exercices d'échauffements. « Oui. » admit-elle à contrecœur.
« Hermione, as-tu déjà donné une retenue à quelqu'un ? Ou enlevé des points à une maison ? Après tout, nous en avons le droit, en tant que préfets. »
Elle fronça les sourcils. « Non. Je suppose que je vous ai vus, Ron et toi, avoir trop de retenues, et que je me suis sentie trop mal quand j'ai fait perdre des points à Griffondor pour vouloir le faire à quelqu'un d'autre. Je devine que je suis juste une vieille sentimentale… »
Harry lui sourit. « Nous devrons te durcir avant que tu sois préfète en chef. Tu as encore deux ans… »
Elle lui sourit avec plaisir, baissant les yeux. « Tu penses vraiment que je serai préfète en chef ? »
Il la regarda également. « Non, je crois vraiment que ce sera Millicent Bulstrode, Hannah Abbott ou Mandy Brocklehurst. Honnêtement, Hermione ! Qui d'autre cela pourrait-il être ? Regarde qui sont les autres préfètes de cinquième année ! »
« Oh. Ainsi tu dis que je serai bien sûr préfète en chef parce qu'elle sont toutes si lamentables… »
Harry ferma ses yeux, frustrés. « Non, non, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire… »
Hermione lui adressa un sourire brillant et se leva. « Je t'ai changé les idées, n'est-ce pas ? Prêt à partir ? »
Harry lui secoua sa tête. « Tu es très sournoise, tu sais ça, Hermione Granger ? »
« Je suis sournoise ? Tu devrais parler, M. Je-vais-avec-MacGonagall-pour… »
« Chut ! Allez, quelqu'un pourrait descendre à n'importe quel moment ! »
Elle l'embrassa sur la joue, puis ouvrit le portrait. « Je serai gentille, c'est promis. » Elle sortit tandis que Harry secouait encore sa tête, riant.
Après s'être douché, il commença à descendre dans le grand hall pour le petit déjeuner. Mais d'une certaine manière, ses pieds le menaient vers l'aile de l'hôpital. Il réalisa qu'il n'était pas encore allé voir comment allait Cho. Est-ce que cela le ferait paraître innocent ou coupable ? se demanda-t-il. Non. Arrête. Peu importe ce que les autres pensent. C'est la bonne chose à faire, aller la voir et voir comment elle va, et Flitwick. C'est ma faute s'ils sont tous les deux là pensa-t-il.
Quand il atteignit la porte de l'infirmerie, il hésita un moment avant de tourner la poignée. Sa main tremblait. Finalement, il l'agrippa et la tourna, ouvrant lentement. Il vit une grande silhouette balourde et sombre, complètement de l'autre côté de la salle, assise sur une chaise près de l'un des lits.
C'était Viktor Krum.
Harry revint en arrière et fit attention de ne pas faire craquer la porte. Viktor ! Que faisait-il ici ? se demanda Harry.
Viktor tenait la main de Cho alors qu'elle était allongée sur le lit, oublieuse, sa peau très pâle. Ses cils étaient très sombres par rapport à ses joues. Ses cheveux tombaient en arrière de son front, et Viktor les caressait avec sa main, lui tenant encore l'autre. Il lui parlait tendrement. Harry pensa que c'était du Bulgare. Cela avait l'air assez mielleux, pas du tout comme Harry imaginait le Bulgare. Cela roulait doucement dans la bouche de Viktor et tombait dans l'oreille de Harry un peu comme le gallois qu'il avait entendu sa mère chanter. Bien sûr, il savait que beaucoup de monde pensait que le gallois était un langage étrange.
Harry fixa Krum regardant Cho, de surprise. Flitwick reposait dans un autre lit, ses petits pieds n'atteignant clairement que seulement la moitié du matelas, à en juger par les petites formes sous la couverture qui le recouvrait. Harry ne l'avait jamais vu ainsi, au repos. Son visage était tellement animé d'habitude, il semblait tout le temps sourire. Il prenait tellement de plaisir à enseigner ! Il n'avait jamais semblé ne pas avoir de temps dans sa vie.
Maintenant Krum se leva, il se pencha au-dessus de Cho et l'embrassa sur le front. Harry ne s'était jamais senti plus coupable dans sa vie, pas même en voyant le corps de Cédric. Il était responsable d'avoir mis Cho et Viktor ensemble, d'avoir transformé cette dernière en cible, et d'avoir fait prendre Flitwick dans ce feu croisé. Tout était de sa faute, et il voulait juste que la terre s'ouvre et l'engloutisse. Il se sentait si mal.
Comment pouvait-il avoir pensé que Viktor Krum était l'héritier de Voldemort ? Il se souvint de la manière dont Krum lui avait parlé d'Hermione l'an passé. Comme il était soucieux de savoir s'il y avait quelque chose entre eux, parce que Hermione parlait de lui tout le temps. Bien, pensa Harry, il semble en avoir fini avec Hermione. C'est un soulagement. Enfin une bonne chose dans tout cela…
Mais ensuite, Viktor marchait vers la porte de l'infirmerie. Harry la referma doucement et courut dans le couloir, se cachant derrière une armure, espérant que Viktor descendrait les escaliers plusieurs yards avant l'armure. Il le fit et Harry attendit jusqu'à ce que son bruit de pas ait disparu avant de sortir de sa cachette, lâchant un soupir de soulagement. Il regarda la porte de l'infirmerie. D'une certaine façon, il sentait qu'il serait comme un intrus, en rentrant là maintenant. Viktor semblait vraiment prendre soin d'elle. Il devait avoir entendu ce qui lui était arrivé et était venu la voir. C'était assez touchant, vraiment, même s'ils s'étaient trouvés en étant manipulés par Hermione et Harry.
Il descendit au petit-déjeuner, trouvant Hedwige l'attendant sur l'épaule de Ron.
« Où as-tu été ? » voulut savoir Ron.
« A l'infirmerie. »
« Tu vas bien. »
« Pas pour moi. Je rendais visite. Du moins, j'allais le faire.. » Comme il parlait, il prit le parchemin d'Hedwige et lui donna un peu de bacon avant qu'elle ne s'envole pour la volière. « Mais Viktor Krum était là, alors je ne suis pas rentré. »
« Viktor ! » dit Hermione, surprise. Ron eut l'air également surpris. Harry parla à voix basse.
« Je vous avais dit que le plan avait marché, n'est-ce pas ? Ils ont dû se rapprocher après que nous ayons quitté les Trois Balais avec les elfes. Il était assis là-haut, à son chevet, lui parlant en bulgare. Il l'a embrassée avant de partir. »
« Il l'a embrassée ! » Hermione était indignée.
« Sur le front. »
« Hermione » lui siffla Ron. « De quoi te plains-tu ? Tu voulais te débarrasser de lui ! »
« Oui, mais il était supposé rompre avec moi, pas me tromper ! Techniquement, je suis encore sa petite amie, et si maintenant quelqu'un découvre qu'il l'a visitée et l'a embrassée pendant son coma, j'aurais l'air d'une stupide petite imbécile, ignorant ce qui se passe dans mon dos… »
« Et alors ? » insista Ron. « Si tu rompais avec lui maintenant, il ne te courrait pas après ou quelque chose comme cela, non ? Il a changé. » Hermione fit la grimace à Ron, ne voulant pas admettre qu'il avait raison. Harry pensa qu'elle songeait peut-être à l'article de Rita Skeeter sur Sorcière Hebdo, qui était paru durant le Tournoi des Trois Sorciers, la décrivant comme une sorte de « femme fatale » (les mots de Ron ) jouant avec les sentiments de Krum et de Harry. Le pire de cet article (encore pire que les beuglantes qu'elle reçut par chouette postale) était que Rogue l'avait lu à toute la classe, faisant rire les Serpentards et virer Hermione au rouge betterave, lui donnant l'air de vouloir se noyer dans son chaudron, de se liquéfier et devenir une part de sa potion. D'une certaine manière, Harry ne pensait pas que Rogue se retiendrait de le faire à nouveau, même si lui et Harry avaient développé une nouvelle espèce de relation. Il semblait encore déterminé à ne rien montrer d'autre que du mépris et de la sévérité à tout élève n'étant pas de Serpentard, spécialement quand les autres Serpentards étaient alentour.
« Je ne veux pas que ma vie privée s'étale encore dans la presse. » marmonna-t-elle en mangeant son porridge. Harry prit une bouchée d'un toast et déroula la lettre que Hedwige lui avait apportée. Peut-être pourrait-il changer de sujet. Il ne s'était pas attendu à ce que Hermione réagisse comme cela. La plupart du temps, elle ne semblait pas porter attention à ce que les autres personnes pensaient.
« C'est de Dudley » dit-il à Ron et Hermione, rassuré que cela n'ait rien à voir avec le monde de la sorcellerie, pour tirer son esprit de ses problèmes. C'était écrit sur du papier quadrillé, clairement déchiré d'un des cahiers de Dudley.
Cher Harry,
Cela fait un moment que tu m'as écrit. J'avais déjà cette lettre prête pour toi la semaine dernière ! La prochaine fois, écris-moi plus tôt, OK ?
Dudley
Harry posa ce bout de papier de côté, se sentant vaguement coupable de ne pas avoir écrit à Dudley depuis si longtemps. Il ne pouvait lui répondre que lorsque Hedwige se montrait après tout. Il lui avait finalement écrit une lettre inoffensive sur sa position de capitaine du club de duel. Harry lisait maintenant la lettre que Dudley avait attendu de lui envoyer.
Cher Harry
As-tu entendu parler de la station de métro de Westminster ? Je n'étais pas sûr que ce genre de nouvelles te parvienne là où tu es. Une catastrophe sanglante ! Tout a explosé ! Je dirai soit l'IRA, soit les pakistanais. Ou peut-être quelqu'un d'autre. Je ne sais pas en fait. Est-ce que cela pourrait être ces fous qui envoyaient des gaz dans le métro de Tokyo, qui sait ? Peut-être qu'ils vont juste cibler les métros tout autour du monde !
En tous cas, la chose vraiment étrange est que le mot POTTER était sur le mur de la station, en vert, juste comme tes yeux ! C'est étrange ? Ai-je déjà dit que c'était bizarre ? OK, mais tu dois admettre que ça l'est ! Je me demande pourquoi quelqu'un a mis POTTER sur le mur comme cela ? Probablement que chaque personne s'appelant Potter en Angleterre se le demande aussi.
Quoiqu'il en soit, nous avons arrêté les souris en cours de biologie, et nous utilisons des rats dans les labyrinthes maintenant. Ils ont de plus gros cerveaux. Nous avons tous ces rats blancs aux yeux, à la queue et aux oreilles roses. Je crois que ce sont des albinos. Mon camarade de chambre et moi gardons les nôtres dans la même cage dans notre chambre. Je crois que le sien est enceinte, et que c'est du mien. Est-ce que ça veut dire que je vais être grand-père ? Ha Ha !
Ce scrutoscope a été silencieux dernièrement, alors soit il est cassé, soit mon camarade ne me vole plus. Cela pourrait être un autre crétin je suppose. J'essaye d'avoir le courage de demander à Julia de sortir avec moi pour la St Valentin. J'ai perdu quarante-cinq livres depuis le début de l'école ! Je crois qu'elle l'a remarqué. Je l'espère. Souhaite moi bonne chance !
Dudley
Harry regarda Ron et Hermione. Il n'avait vraiment pas besoin qu'on lui rappelle Westminster. Il y pensait tout le temps. Ils le regardèrent avec compassion, sans rien dire.
Ils finirent le petit déjeuner et allèrent en classe. Chaque cours se mélangeait avec le suivant pour Harry. La semaine passa presque sans qu'il le note, et le dimanche arriva encore, avec le club de duel. Il y avait quatre nouvelles personnes : Neville, Parvati et Padma Patil et Susan Bones de Pouffsouffle.
Harry et Hermione se battirent contre Parvati, Padma et Susan, gagnant les trois duels. Parmi les nouveaux arrivants, Ginny se battit seulement contre Neville et Padma, gagnant les deux duels. Ron et Malfoy battirent seulement Padma et Susan. Quand chacun d'entre eux se battait contre Parvati, ils avaient l'air quelque peu distraits par elle. Malfoy sembla déglutir beaucoup et se déplacer quelque peu lentement. Ron la regarda droit dans les yeux comme s'il était hypnotisé, et quand sa baguette s'envola de sa main et qu'il fut projeté en arrière, c'était comme s'il s'y attendait, s'il l'attendait même anxieusement. Le vote fut en faveur de Parvati. Ron et Parvati retournèrent dans le périmètre du cercle, se souriant, parlant à voix basse. Harry vit Parvati couvrir sa bouche, comme si Ron avait dit quelque chose qui l'avait fait rire. Puis il vit le visage d'Hermione. Elle regardait Ron et Parvati aussi, fronçant les sourcils. Hermione n'avait pas voté pour elle, malgré le fait qu'elle ait désarmé Ron.
Quand il s'était battu contre Neville, d'un autre côté, Ron ne semblait pas s'être attendu à perdre. Il avait été assez nonchalant lors de son attaque, et quand Neville avait esquivé son sort de désarmement et lui avait envoyé le même dessus, Ron avait volé sur une demi-douzaine de membres du club, et il titubait sur ses jambes, l'air étourdi, regardant Neville comme s'il ne l'avait jamais vu avant. Neville lui sourit, mais Ron ne le lui rendit définitivement pas.
A la fin de la rencontre du club de duel, Neville et Parvati avaient fait le mieux parmi les nouveaux membres, avec seulement quatre défaites chacun. Harry sourit à Neville et lui fit un signe comme il quittait la grande salle avec Ron et Hermione. Le dîner ne commencerait pas avant deux heures, alors ils avaient prévu d'aller rendre visite à Hagrid. Ron jeta un regard à Parvati avec sa sœur Padma. Soudain, elles n'avaient pas l'air si identiques songea Harry.
Lui et Hermione étaient dans le hall d'entrée, mettant les capes qu'ils avaient prises, quand Neville courut hors de la grande salle et appela Ginny. Elle s'arrêta. Elle allait commencer à monter l'escalier de marbre.
« Ginny ! » dit-il encore. « Voudrais-tu… Voudrais-tu faire un petit tour avant de dîner ? » Elle eut l'air abasourdie. Harry vit Malfoy, se tenant au bout des escaliers conduisant au donjon. Ginny tourna sa tête dans sa direction pour un moment, puis revint à Neville, l'air confus.
« Oh, um, d'accord » bégaya-t-elle. « Mais je n'ai pas ma cape… »
« Moi non plus. Allons les chercher, et puis nous pourrons faire une petite promenade… »
Ginny acquiesça, le suivant dans les escaliers. Elle regarda Malfoy par-dessus son épaule pendant un moment, levant ses sourcils avec un air d'impuissance. Malfoy se renfrogna puis descendit les escaliers. Ron regardait Ginny et Neville disparaître dans les escaliers, fronçant aussi les sourcils. Il ne semblait pas avoir remarqué Malfoy. Hermione frappa Ron sur le bras d'un air enjoué.
« Elle a presque quinze ans, tu sais. » lui rappela-t-elle. « Et Neville est sans danger. Il a passé tout le bal de Noël à lui marcher sur les pieds. Tu n'avais alors pas eu d'objection à ce qu'elle sorte avec lui alors… »
« C'était différent. Toute l'école était là. » Il avait encore les sourcils froncés. Harry et Hermione le bousculèrent devant la porte d'entrée, et dans la neige, riant.
« Voyons, la laisseras-tu commencer à sortir quand elle aura… vingt ans ? » Hermione fit rapidement une boule de neige et la lui lança dessus. Il ne se baissa pas à temps, son oreille se remplissant de neige.
« Hey ! » se plaignit Ron.
« Vingt-cinq ? » suggéra Harry, jetant sa propre boule de neige qui frappa Ron sur le bras.
« Trente ? »
« Quarante ? »
A chaque suggestion, Harry et Hermione lançaient une boule de neige à Ron, riant. Il avait commencé à contre attaquer, et bientôt, les trois se tiraient dessus au hasard, Harry tirant sur les deux, puis Hermione tirant tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre, Ron contre attaquant sur les deux. Ils réussirent toutefois à atteindre la cabane de Hagrid au milieu de leur bataille, riant furieusement tout du long. (Au moment où ils atteignaient la cabane, l'âge potentiel de la première sortie de Ginny avait atteint trois cent soixante-dix ans.)
Hagrid était content de les voir. Harry était le dernier à rentrer, suivant Ron et Hermione. Avant de le faire, il ressentit le besoin urgent de regarder alentour.
Ginny et Neville marchaient ensemble au bord du lac, sans se toucher. Il pouvait voir leurs lèvres bouger, leur souffle étaient de nuages de fumée blanche, ponctuant le crépuscule. Il se trouva à se concentrer sur Ginny en particulier, la façon dont ses cheveux s'étalaient au-dessus de son col, l'or et le rouge prenant des teintes rousses et noisette dans la lumière ténue, son pâle visage indéchiffrable à cette distance. Neville la dépassait de quelques pouces (il est plus grand que moi réalisa Harry, comme lui et Ginny avaient la même taille) Ginny trébucha à un moment. Sa botte s'enfonça plus profondément dans une congère qu'elle ne l'aurait cru, à ce qu'il sembla, et Neville mit sa main sur son bras, l'aidant, et après cela, ils marchèrent avec son bras lié au sien.
« Harry ! » appela Hagrid depuis le feu. « Ferme cette satanée porte ! » Harry le fit à contrecœur, regardant Neville et Ginny marcher bras dans le bras autour du lac, à travers une petite ouverture se rétrécissant lentement, jusqu'à ce qu'il l'ait finalement complètement refermée. Mais quand il s'assit dans la cabane de Hagrid, buvant le thé et écoutant les autres parler des duels, il les voyait encore dans sa tête, flânant dans la pénombre enneigée.
* * * * *
Il n'y eut encore pas de cours de sortilège le jour suivant. Il y avait une rumeur selon laquelle Dumblemore avait engagé un remplaçant, mais que celui-ci ne pourrait commencer avant mars. Hermione s'agitait, passant le temps dévolu aux sortilèges à la bibliothèque, étudiant. « Nous devons encore penser aux BUSE, vous vous en souvenez ? » disait-elle pour pousser Ron et Harry. Ron roula ses yeux.
« Tu n'apprécies même pas d'avoir un moment libre… »
« Non, ce que je n'apprécie pas, et je parie que lui non plus, c'est que le pauvre professeur Flitwick soit dans le coma. »
Elle regarda gravement Harry. Ils n'avaient encore aucune idée de qui avait pu envoyer ces mots, et Dumblemore lui-même était gêné par l'entrée de la classe de sortilège, qui était encore scellée pour prévenir quiconque de tomber dans le coma. Ils n'avaient pas eu plus de chance pour trouver un moyen de communiquer avec Malfoy sans risquer d'être découvert par l'autre Mangemort. Harry avait demandé à Rogue de le mettre en binôme avec Malfoy en potions, et il avait fait ainsi (avec un incident humiliant impliquant des tritons et une potion de réduction qui avait tourné). Mais Malfoy ne savait rien de nouveau, alors cela n'avait pas servi à grand chose.
Après la fin des cours de la journée, ils retournèrent à la salle commune. Harry, Ron et Hermione étaient assis près du feu, lisant l'histoire et essayant de rester éveillés (ou du moins, Ron et Harry luttaient pour rester éveillés) quand ils entendirent Parvati pousser des cris aigus de l'autre côté de la pièce, excitée.
« Oh ! Lavender ! C'est magnifique ! » elle brandissait un sweat violet à l'aspect délicat, avec des boutons nacrés sur le devant.
« Joyeux anniversaire ! » lui dit Lavender, souriant. Ron fronça les sourcils, se leva et alla vers elles.
« Anniversaire ? Je croyais t'avoir entendu dire 'Joyeux anniversaire' à ta sœur hier. »
Parvati le regarda d'un air égal. « Oui. Hier c'était son anniversaire. Et aujourd'hui c'est le mien. Elle est née juste avant minuit, je suis née juste après. Ce qui fait que nous sommes de signes différents : elle est verseau et je suis poisson. » Harry pensa que cela avait un sens. Cela expliquait en partie pourquoi elles étaient dans des maisons différentes.
Ron la regardait étrangement. Parvati lui adressa un regard similaire. Même Lavender semblait déconfite par cela. « Pourquoi n'essayes-tu pas ton sweat ? » demanda-t-elle à Parvati, qui se retourna finalement vers son amie.
« Oui. Excusez-moi. » dit-elle à Ron et Lavender, marchant vers l'escalier du dortoir des filles en portant son cadeau. Quand elle revint, elle portait un jean et le sweat, qui s'avérait être coupé assez court. La couleur s'accordait parfaitement à sa peau et à ses cheveux. Harry pouvait voir que Lavender avait sagement choisi. Il pouvait aussi voir que Ron avait l'air tout rouge, et que Hermione l'avait remarqué.
Ron déglutit, la regardant. « C'est vraiment…très joli. » dit-il sans conviction.
Parvati ne semblait pas encline à juger son manque d'originalité. « Merci. Merci encore Lavender. » dit-elle soudain, comme si elle se souvenait que c'était son amie qui le lui avait donné, et pas Ron. Si Malfoy la voyait dans ce sweat, pensa Harry, il voudrait vraiment avoir la possibilité d'utiliser l'œil magique de Maugrey.
« Veux-tu…Veux-tu faire une partie d'échec ? » lui demanda maladroitement Ron. Elle lui sourit, comme si elle avait un secret, acquiesçant.
Harry et Hermione restèrent assis près du feu jusqu'au dîner, continuant ostensiblement à lire, Mais Hermione regardait vraiment Ron et Parvati du coin de l'œil, et Harry ne put pas plus résister à l'envie de leur jeter quelques regards. Est-ce que Ron essayait juste de rendre Hermione jalouse ? se demanda-t-il. Mais ensuite, il lui sembla qu'il était sincèrement attiré par Parvati. Seamus, Dean, Lee et Fred avaient noté son nouveau sweater au moment où ils étaient entrés dans la salle commune. Tous l'avaient regardée, et Lee avait eu à pousser Fred dans les escaliers des dortoirs, tellement il la fixait, une boule dans la gorge.
Durant la semaine, Harry remarqua que là où Ron s'asseyait habituellement près de lui et Hermione en cours, et où Parvati était près de Lavender, Lavender était plus souvent seule tandis que Ron et Parvati étaient assis ensemble. Quand Argent commença à miauler doucement durant le cours de Binns, Parvati lui prit subrepticement le chaton, le tenant sous le bureau et le caressant doucement avec son doigt, pendant que Ron essayait de regarder innocemment Binns et de répondre à ses questions sur Boris le Déchaîné. Hermione commençait à être assez laconique avec Ron, jusqu'à ce qu'elle ne lui parle plus que lorsque cela était absolument nécessaire.
Le dimanche arriva encore très vite, à ce qu'il sembla à Harry, et le dernier jour d'évaluation du club de duel était venu. Après cela, les membres seraient fixés, et ils passeraient plus de temps à apprendre les défenses, les contre sorts et les techniques d'évitement, apprenant éventuellement à se battre à plus de un contre un. Rogue leur avait dit qu'ils feraient même des matchs deux contre deux et trois contre trois, mais éventuellement aussi des deux contre un et même des trois contre un.
Comme ils se préparaient à commencer, Harry nota que Niamh et la petite sœur de Liam, Orla, étaient assises à l'une des tables qui avaient été poussées contre le mur. Justin était assis à côté d'elle. Harry se demanda s'il devait être présent. Liam était classé assez bas maintenant, et pouvait très bien être éliminé lors de cette rencontre. Voudrait-il que Orla et Justin voient son humiliation, si cela arrivait ? Ou étaient-ils ici pour l'encourager ? Harry les sortit de son esprit. La seule personne contre laquelle il devait encore se battre était Neville. Autrement, tout ce qu'il ferait serait de voter pour les autres duels. Il allait donc être principalement un spectateur durant cette rencontre.
Neville, Padma, Parvati et Susan étaient encore évalués. Neville se battit d'abord contre Parvati, la désarmant rapidement. Elle eut l'air surprise et retourna dans le cercle, se tenant près de Ron. Cela devenait certainement de plus en plus difficile de les trouver l'un sans l'autre. Ils se tenaient très proches, à ce qu'il semblait, et se regardaient beaucoup, pensa Harry.
La fois d'après, Neville battit Crabbe. Il avait une lueur triomphale dans ses yeux lorsqu'il vit les baguette se lever pour lui, et Harry ne pouvait s'empêcher de sentir que Neville commençait à devenir lui-même. Il essaya de sortir de son esprit la marche autour du lac avec Ginny. Elle avait juste été polie en disant oui, étant donné qu'elle n'était sensée être avec personne. Si elle avait dit qu'elle voyait quelqu'un, les gens auraient été intéressés à savoir qui c'était.
Quand Ginny défit Parvati, Ron surprit Harry en votant contre sa sœur. C'était la première fois qu'il n'avait pas voté pour elle. Parvati lui adressa un regard rayonnant. Mais Ginny avait clairement gagné, et elle reçut la majorité des votes. Elle battit aussi Susan un peu plus tard, bien que Susan, au tour suivant, domine Evan Davies (Harry pensa qu'Evan pouvait avoir un peu le béguin pour Susan.)
Harry vit Justin et Orla vaciller quand Parvati battit Liam. Peu après, c'était au tour d'Hermione de se battre contre Neville. Elle lui sourit avant de s'incliner. Neville ne sourit cependant pas. Harry le regarda à travers la fente de ses yeux. Quelque chose semblait différent avec Neville d'une certaine manière. Il réalisa qu'il ne l'avait pas beaucoup vu durant les semaines dernières. Avait-il passé beaucoup de temps à s'entraîner ?
Il pointa sa baguette vers Hermione en criant « Egami rorrim ! » Hermione se regarda confuse, puis haussa les épaules. Le sort ne semblait avoir aucun effet sur elle. Harry ne l'avait encore jamais entendu, et n'avait aucune idée de ce qu'il était sensé faire. Il pensa que Neville l'avait raté.
Mais quand il se déplaça sur la gauche d'Hermione, celle-ci se tourna comme si elle poursuivait son attaquant sur sa droite. Elle pointa sa baguette, mais c'était sur les spectateurs. Roger, Evan Davies et Malfoy étaient potentiellement dans sa ligne de mire, et ils commencèrent à se déplacer par précaution.
« Expelliarmus ! » cria-t-elle. Les étincelles jaillissant de sa baguette sans effet, comme elle n'était même pas en face de Neville, et les frères Davies et Malfoy l'avaient esquivé. Elle fit la tête. Harry se demanda ce qu'elle pensait qu'elle faisait. Peut-être que le sort de Neville avait marché finalement. Neville souriait maintenant.
« Impedimenta ! » dit-il, marchant vers elle et lui prenant la baguette des mains. Il reçut un vote unanime. Après que le sort eut été levé, Hermione retourna au cercle, l'air encore légèrement désorientée.
« Qu'est-ce que c'était ? » lui chuchota Harry. Mais elle mit son doigt sur la bouche pour le faire taire. Après cinq duels de plus, Neville y alla encore, battant Alicia cette fois. Puis Parvati domina sa jumelle, qui battit à son tour Niamh Quirke quelques duels plus tard. Encore une poignée de duel, et c'était encore le tour de Neville, cette fois contre Roger Davies. Harry était nerveux au sujet de Roger. Neville se débrouillait vraiment bien, et Roger était plutôt mauvais perdant. Il voulait très fort que Neville batte Roger, mais il se faisait du souci en se demandant jusqu'où irait Roger pour gagner lui-même.
Ce ne fut pas beau à voir. Neville et Roger eurent le plus long duel jusqu'à présent, pendant presque quinze minutes, utilisant les douloureux sorts de Passus l'un sur l'autre, et des sortilèges de classe confondus. Ils firent aussi des tentatives répétées pour se désarmer l'un l'autre, seulement pour les éviter. Finalement, l'un des sort de désarmement de Neville frappa de plein fouet Roger qui vola en arrière dans George et Angelina. Ils l'aidèrent à se relever, mais il était assez peu gracieux pour cela et ne les remercia même pas. Angelina avait l'air d'être à deux doigts de lui lancer un autre maléfice, mais George lui mit la main sur le bras, souriant et secouant la tête, lui rappelant silencieusement quel crétin Roger était. Elle lui rendit son sourire et rangea sa baguette.
Après quelques autres duels, Neville défit Parvati, et puis Malfoy qui eut l'air aussi contrarié que Roger, bien qu'ils ne se soient pas battus aussi longtemps. Cela fut suivi par Padma battant Lee Jordan, Susan Bones défaisant Crabbe, et Parvati perdant contre Niamh Quirke. C'était encore le tour de Neville. Rogue appela le nom de son opposant.
« Potter ! »
Harry s'avança. Neville le regarda d'un air égal. Aucun ne souriait. Harry sentait que les autres avaient sous-estimé Neville. Il ne prévoyait pas de faire la même erreur. Ils s'inclinèrent, les yeux au sol pendant une fraction de seconde avant de les lever et de se regarder encore. Ils reculèrent et tinrent leurs baguettes parées. Harry regardait Neville dans les yeux, essayant d'y lire ses intentions, de discerner quand viendrait le moment de l'action. Neville le regardait aussi, ne révélant rien.
Ils tournèrent lentement l'un autour de l'autre. Harry était à peine conscient de l'existence des autres gens du cercle. Ils s'étaient reculés à une sorte de distance moyenne pour lui, présents, et cependant pas. Harry regardait la bouche de Neville, aussi, et sa gorge, essayant de déterminer la seconde à laquelle il commencerait à lancer n'importe quelle incantation que ce soit.
Harry le vit, et l'instant d'après cela arriva. Neville dit « Expelliarmus ! » et pointa sa baguette vers Harry, mais Harry était prêt et avait déjà esquivé les étincelles de la baguette, pointant immédiatement sa baguette vers Neville.
« Locomotor Mortis ! » cria-t-il, et il put voir que le sort d'immobilisation avait frappé Neville de plein fouet. Neville était cloué sur place maintenant, mais n'avait pas l'air moins déterminé. Il produisit une série de flammes bleutées qui dansèrent autour de Harry.
« Fluvius ! » cria Harry, dirigeant le courant d'eau sortant de sa baguette vers les flammes, les éteignant, puis, ayant une idée et dirigeant le flot vers Neville. Neville recula légèrement, puis pointa sa baguette vers l'arc d'eau.
« Frigidarium ! » dit-il, et l'arc d'eau devint un arc de glace, gelé au milieu des airs pendant un moment, avant de se briser de la baguette de Harry de tomber sur le sol de pierre avec un CRASH ! assourdissant, comme si toutes les pièces d'une boutique de cristal avaient été dispersées. Harry se tint fermement à sa baguette, choqué par le bruit, alors qu'il était vaguement conscient que Neville avait rompu le sort d'immobilisation.
Neville visa encore avec sa baguette. « Bracchio suo passus est ! » Harry serra ses dents, sentant la douleur dans son bras pendant une seconde avant que son esprit ne flotte librement, sachant que ce n'était pas une douleur physique réelle, mais un simple tour. Il se força à retrouver ses sens et pointa sa baguette vers Neville.
« Reverso! »
Mais Neville sourit simplement. Pourquoi sourit-il se demanda Harry. Neville pointa sa baguette droit sur lui, apparemment pas affecté par le charme.
« Inverso! »
Enfer ! pensa Harry comme le monde semblait se renverser. Il regarda entre ses pieds : il y avait le plafond enchanté de la grande salle. Il regarda en haut, il y avait Neville, et apparaissant être en un cercle sans dessus dessous, les spectateurs le fixant. Il pensa qu'on aurait dit que Orla Quirke et Justin Finch Fletchley s'enfuyaient de la salle, mais c'était difficile à dire. Il ferma ses yeux pour faire le point. Je sais où est le haut se dit-il, je sais où est le haut.
Il pointa sa baguette vers lui, sur ces lunettes, en disant « Impervius ! ». Puis il pointa la baguette au-dessus de sa tête, n'essayant pas de viser Neville maintenant, disant « Pluvius » cette fois. Immédiatement, la pluie commença à tomber du plafond enchanté, trempant Harry et Neville et envoyant les spectateurs courir vers le hall d'entrée, à l'exception de Rogue, qui resta à proximité, la pluie dégoulinant sur ses cheveux, son visage et sa robe. Harry sourit, puis enleva l'Inverso de sur lui. Il se sentit de nouveau sur le plancher des vaches, bien qu'il soit aussi trempé par la pluie, face à un Neville tout aussi mouillé. Neville le fixait. Ils tournèrent l'un autour de l'autre, l'eau dévalant leur visage, les lunettes de Harry la repoussant.
Harry pouvait dire que Neville en avait assez d'être trempé. Finalement, Neville abandonna et pointa sa baguette en l'air en disant « Dessicatio ! » La pluie s'arrêta immédiatement et ils furent tous deux à nouveau sec. Mais du temps que Neville avait été préoccupé par cela, Harry avait saisi l'opportunité de l'attaquer à nouveau.
« Mano suo passus est ! » cria-t-il, pointant la main de Neville tenant la baguette. Neville eut un visage contrit et prit sa main droite dans la gauche pour ne pas laisser tomber sa baguette. Même en plein dans sa douleur, il pointa sa baguette vers Harry, la tenant de ses deux mains pour la stabiliser. Après que la pluie ait stoppé, les autres membres du club étaient revenus dans la grande salle, et avec eux, à ce qu'il semblait, le reste de l'école, élèves et professeurs. Est-ce que Orla et Justin étaient allés les chercher ?
« Tracheo suo passus est ! » cria Neville, pointant sa baguette. Le cou de Harry se grippa et il entoura sa gorge de sa main gauche, tombant à genoux, résistant au besoin de lâcher sa baguette pour pouvoir se mettre les deux mains autour de la gorge. Il ferma ses yeux et sortit de lui encore, dépassant la douleur, dépassant l'illusion.
Il pointa encore rapidement sa baguette à Neville en criant « Expelliarmus ! » voulant finalement que le combat se termine, mais Neville l'évita agilement, pointant sa baguette vers Harry et envoyant un autre Passus dans sa direction, visant sa jambe gauche. Harry l'évita, et ils passèrent un moment ensuite, à ce qu'il sembla, à se hurler des sorts, des sortilèges de Confondus, et des charmes et à les éviter.
Harry n'était pas sûr depuis combien de temps ils se battaient. Il était vaguement conscient d'Hermione le regardant son poing dans sa bouche, Rogue faisant les cent pas, fronçant la sourcils, la foule des élèves au-delà du cercle, se tenant sur les tables et les chaises pour voir, le brouhaha dans la pièce montant jusqu'à un point assourdissant.
Finalement, Neville fit la même chose qu'il avait faite à Hermione, il visa Harry et dit « Emagi Rorrim ! » Harry fronça les sourcils. Il ne se sentait pas différent. Attend. Il baissa les yeux. Sa baguette était maintenant dans sa main gauche. Comment cela s'était-il passé ? Il leva les yeux. Il avait pensé faire face au mur est de la pièce, avec la porte conduisant au hall d'entrée sur sa droite, mais maintenant, elle était sur sa gauche. Qu'avait fait Neville ? Il ne se sentait pas particulièrement désorienté, cependant, il ne se sentait pas bien non plus, et il savait qu'il n'avait pas enlevé sa baguette de sa main droite pour la mettre dans la gauche.
Essayant d'ignorer à quel point sa baguette semblait étrange, il visa un autre sort de désarmement vers Neville, qui se tenait) à sa gauche. Neville sembla absorber le sortilège sans effet. Il ne vola pas en arrière, sa baguette ne fila pas dans la main de celle de Harry. Qu'est-ce qui avait raté ?
Neville pointa sa baguette, mais il sembla à Harry qu'il la dirigeait vers Rogue pour quelque raison. « Petrificus Totalus ! » cria-t-il, et Harry blêmit. Il allait saucissonner Rogue !
Mais ensuite Harry sentit toutes se jointures se raidir, et ce fut un grand effort de ne pas tomber. Il ne pouvait plus bouger. Il était celui qui était totalement saucissonné. Mais Neville ne me visait pas, raisonna-t-il dans sa tête, regardant Neville venir vers lui triomphalement lui prendre la baguette de sa main, la levant au-dessus de sa tête.
Le duel était fini. Harry était désarmé.
Rogue enleva les sorts de Harry et Neville lui rendit sa baguette. La pièce était complètement silencieuse.
« Votez ! » cria Rogue. « Pour Londubat… ». Une à une, puis par groupe, les membres du club levèrent leurs baguette pour Neville, jusqu'à ce qu'ils aient tous jusqu'au dernier leur baguette en l'air. Rogue regarda le cercle, deux fois, trois fois pour être sûr, avant de dire fortement, sa voix résonnant dans la salle comble. « C'est unanime ! Dix-huit votes… »
« Dix-neuf » dit fortement et clairement Harry, levant sa propre baguette maintenant, regardant Rogue, puis Neville, commençant à sourire. Rogue fit un petit signe de la tête, se préparant à amender sa phrase.
« Dix-neuf votes pour Londubat ! » décréta-t-il. La dernière syllabe du nom de Neville se perdit soudain dans une foule d'acclamation qui émanait des élèves et des professeurs rassemblés comme tout le monde laissait échapper ses sentiments. Le son rebondit sur les murs de pierre et le sol, menaçant d'atteindre un niveau terrifiant, et en plein milieu, Harry mit sa baguette dans sa robe et s'avança vers Neville, lui tendant sa main droite. Neville s'arrêta seulement une seconde, rangeant aussi sa baguette, et prenant la main tendue, et la lui serra.
« Merci Neville » dit Harry avec un sourire, se penchant vers lui afin de pouvoir être entendu.
Neville lui souriait aussi. « Quand tu veux, Harry. Quand tu veux. » Il lui donna une tape dans le dos et ils allèrent ensemble vers Ron et Hermione, qui étaient aussi fous que tous les autres. Hermione prit Harry et Neville dans ses bras, et Ron leur tapa à tous les deux sur l'épaule, secouant sa tête et souriant. Harry commençait à avoir mal à la tête à cause du bruit dans la grande salle, mais il avait l'impression qu'il n'allait pas diminuer avant un bon moment. Harry avait le sentiment que Neville se souviendrait de ce jour pour le restant de sa vie, et Harry savait que ce serait aussi son cas.
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