Harry Potter and the Psychic Serpent
Désole pour Wismerhill, Lunoire. Je venais juste de me refaire les chroniques de la lune noire. Ankou : je n'écris pas vraiment, je me contente de traduire.
Merci aussi à Nash, Gold Phoenix et Patty pour leurs encouragements. Et maintenant, ce que vous attendez toutes et tous : la suite (et un de mes chapitres préférés, avec le suivant)…
Chapitre vingt-sept
Démasqué
Harry et Hermione fixèrent Ron. Il les regardait tour à tour tous les deux.
« Bien ? Pourquoi as-tu donné cette photo à Harry ? »
Hermione avait été une épave durant tout le cours de potions après que la photographie d'elle en bikini soit passée en classe. Mais maintenant, il semblait à Harry qu'elle était de nouveau elle-même, il pouvait presque voir les engrenages tourner dans sa tête comme elle se préparait à répondre.
« Je ne l'ai pas fait ! » cria-t-elle. Harry ouvrit sa bouche choqué. Ce n'était pas ce à quoi il s'attendait.
« Qu'est-ce que tu veux dire par 'je ne l'ai pas fait' ? C'était ton écriture au dos. Je la reconnaîtrais partout. Et qu'est-ce que 'Baisers. Hermione' signifie ? »
« Oh, pour l'amour du ciel, Ron ! As-tu… » elle se tourna vers Harry « ou toi jamais reçu une carte ou une lettre de moi qui n'était pas signée comme cela ? »
Ron y pensait clairement. « Non, je suppose que non. Cependant… »
« De toutes façons, tout ce que je voulais dire est que maintenant, je sais ce qui est arrivé à cette photo ! Je l'ai perdue depuis l'été dernier ! »
« Quoi ? » dirent ensemble Ron et Harry.
« Tu vois, j'avais une pile de photos, et je pensais en envoyer une à Harry avec sa carte d'anniversaire et son cadeau, alors j'ai choisi ce beau cliché de nous trois devant la maison où nous étions à Corfou… vraiment superbe, elle était construite à même la colline, les escaliers montant vers le… »
« Hermione ! » l'interrompit Ron.
« D'accord, d'accord. J'avais une paire de copie de la photo que je voulais en fait envoyer à Harry. J'en ai retournée une et j'ai écrit sur le dos. Puis j'ai fait autre chose : empaqueté le cadeau, écrit la carte. Quand je suis revenue à la photo, je l'ai trouvée un peu épaisse, et j'ai découvert qu'il y en avait deux collées ensemble. Je les ai séparées et j'ai mis la photo écrite dans la carte d'anniversaire. Je suppose que je n'ai jamais regardé l'autre côté. J'ai juste pensé que c'était celle que j'avais choisie. J'étais pressée. Nous étions en retard. J'ai fermé l'enveloppe et tout préparé pour l'envoyer par chouette postale. Sniffle m'a aidé. Je me suis seulement aperçu que la photo que Harry a me manquait plus tard. J'ai pensé que je l'avais laissée tomber quelque part. Puis, après la Bulgarie, m'inquiéter de là où elle était ne semblait plus important. »
Ron eut l'air d'être d'accord sur ce point. Certaines choses sont futiles en comparaison d'un kidnapping par des mages noirs. Il se tourna vers Harry.
« Alors pourquoi la portes-tu encore avec toi ? »
Harry déglutit. Ils avaient prévu de le dire à Ron, et maintenant, Hermione lui mentait. Devait-il lui dire la vérité ? se demanda-t-il. Il regarda Hermione. Le lui pardonnerait-elle jamais s'il le faisait ? S'il disait à Ron maintenant qu'ils étaient un couple, il y avait des chances que ce ne soit plus vrai dans dix secondes…
« Ron, » dit-il, ayant prit sa décision. « Quand j'ai reçu la carte d'anniversaire, je l'ai ouverte, et la photo est tombée. Dudley l'a ramassée et a commencé… à y réagir. Puis il m'a demandé si elle était ma petite amie. Bon, j'en avais tellement assez de cela de l'année d'avant, tu sais, Rita Skeeter et tout… que je la lui ai juste prise et je lui ai dit que non, ce n'était pas ma petite amie. Mon livre de potions était sur le bureau. Je l'ai ouvert, j'y ai balancé la photo dedans et je l'ai refermé. Je ne l'ai jamais vue. En fait aujourd'hui, c'était la première fois que je la voyais. »
Ron les regarda à travers la fente de ses yeux. « Alors, tu me dis que tu ne savais pas que tu l'avais envoyée à Harry, » il se tourna vers Harry « et que toi, tu ne l'as jamais regardé ? »
« C'est cela. » dit Harry, tandis que Hermione acquiesçait, le visage grave. Ron avait l'air sceptique. « Parce que si vous deux étiez… vous avez… vous pourriez me le dire. Je ne suis pas un bébé. Je pourrais le supporter. »
Harry avait la gorge serrée. Nous aurions du lui dire ! Il regarda Hermione. Maintenant. Maintenant. Disons le lui maintenant ! pensa-t-il.
Mais Hermione rit. « Oh, Ron ! Nous savons que tu n'es pas un bébé. »
« C'est juste que… vous semblez passer pas mal de temps ensemble, et… »
« Bien, nous allons courir le matin, c'est sûr, mais nous serions plus avec toi si tu ne voyais pas quelqu'un d'autre, ce qui nous laisse principalement tous les deux. Pas que nous t'en voulions de passer du temps avec Parvati, » dit-elle, sa voix tremblant un peu, « mais… bon, tu nous manques un peu. »
Il leur souriait maintenant à tous les deux. Harry se sentait terriblement mal. « Vous avez raison. Je n'ai pas beaucoup été avec vous. Que diriez-vous d'aller voir Hagrid après les cours ce soir, comme au bon vieux temps ? J'allais passer un peu de temps avec Parvati, mais je me trouverai une excuse. »
Harry sourit faiblement. « Bien sûr. » dit-il, d'un ton plus sûr qu'il ne l'était. Il commença à remonter son sac sur l'épaule quand Hermione l'arrêta.
« Harry, maintenant que je sais où est cette photo… Pourrais-je la récupérer s'il te plaît ? »
Il s'arrêta choqué. Il posa son sac et le fouilla pour trouver où il avait glissé la photo après que Rogue la lui ait rendue. Il la lui donna et elle l'enfouit dans une des poches de sa robe. Elle remit son propre sac et se tourna vers eux en se dirigeant vers les escaliers de marbre.
« Allez vous deux ! Nous sommes déjà en retard pour le cours de sortilège ! »
Ron tapa Harry sur l'épaule comme ils commençaient à la suivre.
« Hey… désolé pour tout cela. J'ai simplement été bête. »
Non, pensa harry. Tu as simplement mis le doigt dessus.
« C'est bon. » dit indistinctement Harry comme ils suivaient Hermione dans les escaliers.
* * * * *
Après le cours de Maugrey, ils ramenèrent leurs livres à la salle commune, puis descendirent vers la cabane de Hagrid (après que Ron ait parlé pendant une minute à une Parvati à l'air mécontent). Il était ravi de les voir et commença à préparer le thé dès qu'ils furent à sa porte. Hermione l'aida, sortant le pot à lait, et quelques tasses et soucoupes, tandis que Harry et Ron mettaient les assiettes et fouillaient le garde-manger de Hagrid à la recherche de gâteaux moins 'rocheux' et de biscuits.
Ils s'assirent tous pour manger et boire leur thé, riant joyeusement de l'incapacité d'Hermione à ne pas débiter l'histoire des anglais et du thé, et à l'incapacité de Ron et Harry à juger correctement du moment où commencer à boire, les amenant inévitablement à se brûler la langue à la première gorgée, et entraînant un dialogue un peu zozotant pendant un moment.
Ils se calmèrent et se regardèrent sérieusement. Harry leva sa tasse de thé, et les autres le suivirent.
« A Neville. » dit-il doucement.
« A Neville » répondirent Ron, Hagrid et Hermione, touchant leurs tasses avec celle de Harry et celles des autres. Ils burent tous, puis continuèrent une conversation plus calme. Quand il fut presque l'heure de dîner, ils rangèrent les affaires du thé et se préparèrent à rentrer au château.
« Tu viens dîner, Hagrid ? » lui demanda Hermione. Mais soudain, Harry réalisa qu'il ne pouvait pas se souvenir de la dernière fois où il avait vu Hagrid à un repas dans la grande salle.
« Non, je… j'ai d'autres plans. » dit-il d'une façon louche.
Harry dit « Oh, tu vas voir ta mère ? »
Hagrid acquiesça. « Comment ne pourrais-je pas ? Vous savez, maintenant qu'elle est là, et tout, après tout ce temps… »
« Bien sûr que tu dois aller manger avec ta mère. » dit Hermione avec émotion.
« Mais les repas dans la grande salle me manquent un peu… » dit-il d'une voix s'éteignant, les regardant d'un air coupable. « Les elfes font de tels puddings… »
Harry lui sourit. « Si tu veux que nous te ramenions quelque chose des cuisines, dis le nous. Nous serons contents de le faire. »
« Pour sûr. » acquiesça Ron. Hermione lui fit la tête.
« Tu aimes bien que les elfes de maison t'obéissent au doigt et à l'œil… » dit-elle avec une touche de sarcasme.
« Qu'y a-t-il de mal à cela ? » Ron avait l'air sur la défensive.
« Dis-moi Ron » interrompit Hagrid « Est-ce que ce n'est pas bientôt ton anniversaire ? »
« Le quinze. »
« C'est seulement dans une semaine ! Dites-moi, si nous avions une autre petite fête ici comme pour ta sœur, et tu n'aurais pas à te soucier d'avoir une surprise parce que je te le dis maintenant. »
Ron haussa les épaules. « Cela me semble bien. Nous avons eu un super gâteau pour l'anniversaire de Ginny. »
« Je ferai refaire le même à Biddy, si tu veux. » dit Hermione.
« Cela ma l'air d'un bon plan. » dit Hagrid, leur montrant la porte. « Merci d'être venus prendre le thé. »
« Salue ta mère de notre part. » dit Harry comme ils partaient.
« Je n'y manquerai pas. » Il commença à partir, puis rouvrit la porte. « Dites… aucun de vous trois n'a vu quelque chose voler au-dessus de Poudlard qui ressemble à un griffon d'or, n'est-ce pas ? Maman a insisté qu'il y en avait un volant au-dessus du camp des géants une paire de fois, mais je ne vois pas comment. Je veux dire, ils n'aiment pas cette partie du monde. Dumblemore avait spécialement fait venir celui que nous avions… »
Ron et Hermione regardèrent tous deux Harry, qui avait l'air très coupable.
« Heu, non » dit Ron. « C'était probablement quelque chose d'autre. Je veux dire, quelles chances aurait-on d'en trouver ici ? »
Hagrid rit. « Tu as raison Ron. Seulement… c'est dur de dire à maman qu'elle a tort sur quelque chose quand j'ai entendu si longtemps de la voir. La prochaine fois qu'elle en parlera, je changerai juste de sujet. »
« Bonne idée, Hagrid. » dit Harry en tremblant. Ils lui dirent tous au revoir et il ferma la porte. Ils se regardèrent et poussèrent un 'ouf' collectif de soulagement. Ils commencèrent à revenir au château.
« Qu'as-tu fait, Harry ?» voulut savoir Ron comme ils marchaient. « Tu tournes autour des géants ? »
« Non, je me suis juste entraîné à voler, pour que ce soit plus naturel. »
Ron s'arrêta et le fixa. « Comment est-ce ? » lui demanda-t-il doucement, un touche d'effroi et d'admiration dans la voix. « Voler de toi même, sans balai ? »
Harry regarda le ciel du soir, par-dessus l'épaule de Ron, vers les nuages teintés de rose qui bougeaient bas sur l'horizon, au-dessus des arbres. « C'est comme… un rêve. Tu sais, le genre de rêve où tu imagines qu'il te suffit de lever les bras pour voler. Seulement, … je ne dors pas. »
Hermione grimaça. « Pour moi, c'est plutôt comme un cauchemar… »
Ron rit. « Alors, tu ne vas pas essayer de rentrer dans l'équipe de Quidditch l'an prochain ? »
Hermione sourit sarcastiquement. « Très drôle. »
Ils recommencèrent à marcher vers le château. Ron avait l'air de penser à dire quelque chose, puis d'hésiter, puis il le dit finalement. « Demain matin, vous pensez… »
« Quoi ? » dit Harry, allongeant sa foulée pour avancer au même rythme que Ron.
« Je pourrais venir courir avec vous deux ? »
Harry s'arrêta. « Courir ? Toi ? »
Ron le regarda, visiblement offensé. « Oui. Qu'est-ce qui ne va pas avec cela ? »
« N'es-tu pas celui qui dit que nous sommes fous de nous lever si tôt pour courir ? »
Ron eut l'air légèrement embarrassé. « Parvati m'a dit que j'étais trop maigre. » dit-il doucement. Il regarda Hermione puis Harry.
Harry haussa les épaules. « Bien sûr. Nous nous échauffons à six heures trente. »
« Six heures trente ! » Ron fit la tête, et Harry rit.
« Ou » dit Harry « tu pourrais utiliser un sort de gonflement sur tes muscles et terminer comme l'Incroyable Hulk. »
« L'incroyable quoi ? »
« Désolé. Une BD moldue. Cela a été une série télévisée pendant un moment. »
Ron secoua sa tête, et ils reprirent leur marche quelques pas de plus, mais ils s'arrêtèrent encore quand ils furent juste devant les portes du hall d'entrée.
« Harry, » dit Ron lentement. « Je voulais juste te dire encore… Je suis désolé pour la façon dont j'ai réagi ce matin. Tu sais, pour cette photo… »
Hermione l'interrompit, un tremblement nerveux dans la voix. « Bien, honnêtement, Ron, tu aurais pu te servir de ton cerveau ! Si Harry pensait qu'une telle image était dans son livre de potions, penses-tu vraiment qu'il l'aurait donné à Neville, spécialement quand il travaillait avec Malfoy juste à côté ? »
Ron la regarda d'abord avec une drôle d'expression, puis commença à rire. Il secoua sa tête et mit sa main sur l'épaule de Harry.
« Elle marque un point Harry. Même toi n'est pas si bête… »
« Ha Ha » rit Harry sans enthousiasme.
Riant encore, Ron entra dans le hall d'entrée, Harry et Hermione derrière lui. Harry lui fronça les sourcils. Cela allait de mal en pis, pensa-t-il. Ron va se sentir complètement idiot quand il le découvrira finalement. Harry n'avait pas été avec elle depuis presque un mois, mais il commençait à sentir que cela vaudrait le coup de la perdre en disant la vérité à Ron. Bien qu'il risque probablement de perdre Ron aussi, et de ne plus avoir de meilleurs amis…
* * * * *
Ponctuellement, à huit heures, Harry se rendit au bureau de Rogue. Il passa par la salle de classe cette fois, plutôt que par l'entrée secrète. Tout le monde savait qu'il avait une retenue, il n'y avait aucune raison de prendre des chemins détournés.
La porte du bureau était ouverte, mais il la referma en entrant. Rogue notait des essais. Il mit celui qu'il venait juste de corriger sur une grosse pile sur sa gauche, puis en prit un des deux à sa droite. Il avait presque fini. Il ne leva pas les yeux ni ne dit quoique ce soit à Harry, qui alla sans un mot au fauteuil près du feu et s'assit pour attendre.
Quand Rogue mit le dernier essai sur la pile des parchemins notés, il regarda Harry. « Le directeur et le professeur Maugrey ne seront pas là quelques jours pour la semaine prochaine, du quatorze au seize. Les cours de défense contre les forces du mal seront annulés et le professeur MacGonagall s'occupera des affaires de l'école. » dit-il d'un ton monocorde. Harry déglutit.
« Pourquoi ne seront-ils pas là ? »
« Pour le procès d'Avery et de Nott. Maugrey fera le témoignage préliminaire le quatorze, le vrai procès est pour le quinze, et si c'est nécessaire, le seize sera utilisé pour les délibérations du jury. A moins qu'il ne revienne simplement avec le verdict le quinze, et franchement, je ne vois pas comment il pourrait prendre plus de quelques minutes pour se décider. »
Harry acquiesça. « Lupin ne devrait-il pas témoigner aussi ? »
« Remus n'aurait pas signifié grand chose. Maugrey l'a laissé en dehors de son rapport. Il n'est pas officiel. Pour cette question, Maugrey a dit qu'il venait juste rendre visite au village pour la journée, quand son œil magique lui a permis de voir ce que Nott et Avery allaient faire. Et étant donné que vous êtes arrivé après les faits, Dumblemore a convaincu le ministre de vous laisser en dehors de cela aussi. »
« Que leur arrivera-t-il si le verdict ne leur est pas favorable ? »
« Ils iront à Azkaban, bien que leur condamnation soit sans doute légère grâce au sort d'amortissement qui a empêché qu'il y ait des blessés graves. »
« Vous dites cela comme si Maugrey aurait dû laisser les gens être blessés pour causer des problèmes aux Mangemorts qui auraient fait quelque chose de pire. »
« Non, mais il y a sans aucun doute des choses qu'ils ont faites qui sont pires, qui ont de pires conséquences. Des choses que nous ne saurons peut-être jamais. »
Harry acquiesça. Il ne pouvait pas les imaginer prendre beaucoup pour avoir fait exploser un pub qui était tombé comme des coussins sur les gens qui étaient dedans. Peut-être qu'ils devraient payer une réparation à Madame Rosmerta, pensa-t-il. Est-ce que les sorciers ont des poursuites ? se demanda-t-il. Il réalisa qu'il était terriblement ignorant des lois de la sorcellerie.
Soudain, la tête de Sirius apparut dans le foyer. « Harry ! Merci de l'avoir fait venir ici, Severus. Comment vas-tu Harry ? »
Il sourit à son parrain. « Bien . » Sa voix tremblait un petit peu. Il ne se sentait en fait pas particulièrement bien étant donné que lui et Hermione avaient dit à Ron ce qu'il pensait maintenant être Le Grand Mensonge Qui Brûle. Assez similaire au grand incendie de Londres. Ce dernier, il le sentait, serait sans doute un désastre moindre quand tout serait fini. Son estomac avait été noué toute la journée, pas particulièrement aidé par les biscuits rassis de Hagrid, sans compter que ce dernier lui avait dit que les géants l'avaient vu voler.
« Es-tu sûr ? » Sirius semblait voir quelque chose sur le visage de Harry qui le dérangeait. Harry regarda Rogue en désespoir de cause.
« J'ai bien peur d'avoir mis Harry et Hermione dans l'embarras en cours aujourd'hui. Purement dans le but de lui donner une retenue, pour qu'il soit ici maintenant. Je suis sûr qu'il ne m'en voudra pas. » Il regarda Harry avec un sourcil soulevé et Harry sut qu'il ferait mieux de laisser tomber maintenant. Il sourit faiblement.
« Ca va ? Juste… comme il a dit, un peu embarrassé. » dit-il à Sirius, qui lui sourit avec compassion.
« Severus doit se soucier de sa réputation, tu sais Harry. Tu es assez mûr pour comprendre cela. »
« Pourquoi voulais-tu me parler, Sirius ? »
Il soupira et eut l'air de préférer être embrassé par un détraqueur. « Harry, je sais que tu ne vas pas vouloir entendre cela, mais… Je veux te retirer de l'école pour le restant de l'année. »
« Quoi ? »
« Ecoute-moi. J'ai dit ce que je veux faire. Je te donnerai les raisons dans un instant, mais si tu ne veux pas, il en sera ainsi. Mais je veux te donner mon opinion d'abord. S'il te plaît ? »
Harry acquiesça, la gorge serrée. Quoique ce soit, cela devait être terrible pour que Sirius envisage une mesure si drastique. « Lucius Malfoy devient très agressif sur le recrutement de jeunes gens pour être Mangemort. Percy Weasley a été visé. »
« Percy ! »
Sirius acquiesça. « Il a reçu une chouette postale la nuit dernière. Il doit se rendre à l'allée des embrumes samedi prochain pour rencontrer quelqu'un qui l'amènera ailleurs pour entendre sa réponse. Il n'y a aucune chance de le remplacer par un autre opérationnel déguisé. Depuis notre petite débâcle de la nuit de Noël, les Mangemorts font maintenant des tests élaborés pour s'assurer de la véritable identité de quiconque prenant part à une réunion. S'il y va et accepte, il aura la Marque des Ténèbres et deviendra un Mangemort. S'il y va et refuse, il sera tué. S'il n'y va pas… »
« Quoi ? »
« Bien, nous savons que deux familles ont déjà été détruites parce qu'un jeune homme et une jeune femme qui sont récemment sortis de Poudlard étaient en train d'être recrutés. Ils n'ont même pas utilisé la torture avant pour les forcer. Ils ne leur ont donné qu'une chance. Une est une fille qui a fini la même année que Percy, Pénélope quelque chose… »
« Pénélope Deauclaire? »
« Oui. Tu la connaissais ? »
Harry déglutit. « C'est la petite amie de Percy. L'été dernier, Ron m'a dit qu'ils se voyaient de nouveau. Que s'est-il passé ? »
« Bien… » il soupira. « Elle a reçu la lettre, la même que Percy. Mais elle ne l'a dit à personne. Elle a juste paniqué, puis s'est enfermée dans son appartement quand le moment est venu… et elle s'est calmement donnée la mort. Elle a laissé une lettre expliquant pourquoi. »
« Non ! » Harry sentit les larmes couler sur son visage. Il se souvint de Pénélope, dans sa robe noire et avec son badge de préfet. Elle avait été pétrifiée par le basilik en même temps qu'Hermione. Percy était probablement dévasté, et maintenant, il allait aussi être recruté.
« Ce n'est pas tout. Quand elle ne s'est pas montrée, Malfoy a envoyé les Mangemorts à la maison de ses parents. Ils ont tous été tués. La Marque de Ténèbres flottait au-dessus de la maison. Nous ne savons pas précisément qui l'a fait. Sa mère, son père, son grand-père et son petit-frère. Il y avait une grosse différence d'âge entre eux. Il serait rentré à Poudlard l'an prochain. Les spécialistes des charmes de mémoire ont supprimé les témoins. Le ministère est encore déterminé à couvrir le retour de Voldemort pour éviter la panique. Je dis que parfois, c'est approprié de paniquer… »
Harry pleurait sans retenue, entendant la destruction de la famille Deauclaire. « Qui d'autre ? » bégaya-t-il ?
« Un jeune homme qui était en fait un Serpentard. Il était capitaine de l'équipe de Quidditch. Marcus Flint. »
« Flint ? Flint a refusé de devenir un Mangemort ? »
Sirius secoua sa tête. « Tu ne peux pas juger un sorcier juste sur sa maison en ces jours, Harry. Évidemment, il était un joueur de Quidditch assez bon, il a eu un boulot comme joueur de réserve avec les Pride of Portree, l'équipe de l'île de Skye. Les Prides sont très bons, ils ont un public très fidèle. » Il pencha la tête. « Tout ce que le pauvre gosse voulait était jouer au Quidditch, tu sais. Il s'avère que son propre père est un Mangemort. Il est allé à Skye, où l'équipe s'entraînait, et il a essayé d'amener son fils à Malfoy. Il l'a mortellement blessé au lieu de cela. Il y a eu des témoins. Il se cache. Il y a une chasse à l'homme sur lui maintenant, mais la Gazette du Sorcier n'en saura rien avant demain matin. Cela s'est juste passé la nuit dernière. Et je te parie qu'ils décrieront cela comme une querelle de famille ou quelque chose comme cela. Le problème, c'est que comme Marcus ne s'est pas montré, quelques Mangemorts sont allés chez les Flint, et sa mère et une invitée qui était là sont mortes maintenant. Malfoy ne savait pas que le père de Marcus allait essayer de le forcer à se soumettre. Évidemment, le père Flint savait ce qui allait se passer si Marcus ne le faisait pas. Maintenant, il doit échapper autant à Malfoy, Voldemort et aux autres Mangemorts qu'au ministère. Et je crois que je l'aurais mauvaise à sa place… bien sûr, je n'ai pas tué mon propre fils en essayant de le convaincre de devenir un Mangemort, alors je ne vais pas perdre mon temps à me sentir désolé pour lui. »
Ce n'est pas que cela ait fait grand bien à Karkaroff de fuir Voldemort, pensa Harry. Il prit une grande inspiration. Il enleva ses lunettes, essuya ses yeux de sa manche, puis les remit en place. Même les familles des Mangemorts n'étaient pas à l'abri. Il réalisa que Draco Malfoy n'avait pas eu d'autre choix que de recevoir la Marque des Ténèbres lors de la nuit de Noël. Autrement, lui aussi aurait probablement été tué par son propre père. Il pensa au pauvre Marcus Flint, qu'il n'avait jamais aimé, mais qui avait résisté à son propre père, refusé d'être un Mangemort et était mort à cause de cela. D'une façon ou d'une autre, pensa-t-il, les gens devaient découvrir ce qui lui était vraiment arrivé. Les gens devaient savoir ce qui avait vraiment amené Pénélope Deauclaire à se suicider, et qui avait tué sa famille, qui avait lancé la Marque des Ténèbres au-dessus de leur maison, et au-dessus de celle des Flint.
« Percy » dit Harry d'une voix tremblante. « Que va-t-il faire ? Et… Et les autres Weasley ? » Il se sentait à deux doigts de vomir. Il pensa au Terrier avec la Marque de Ténèbres volant au-dessus. Il pensa à Bill, grand, mignon et riant au ceilidh. Il pensa à Charlie avec les dragons quand il avait fait la première tâche du Tournoi l'an dernier. Il pensa aux jumeaux, à Ron et…
Et à Ginny.
« Pourquoi n'as-tu pas Lucius Malfoy encore ? » demanda-t-il, pratiquement en larmes. Sirius lâcha un autre grand soupir. Il avait de grandes cernes sous les yeux, remarqua Harry.
« Ce n'est pas faute d'essayer, Harry. Nos opérationnels savent que Malfoy fait ces choses, mais nous n'avons pas de preuves solides pour le coincer. Le ministère est très têtu quand à trouver des explications bénignes, et non liées à Voldemort pour tout ce qui se passe. »
« Quand ils ont pensé que tu avais tué ces Moldus dans la rue, et Peter Pettigrew, ils t'avaient juste emprisonné sans se soucier des preuves. »
Sirius grimaça. « C'était un autre temps. Et il est assez possible que même si une brigade d'aurors faisait une descente sur le manoir Malfoy à cette seconde, tout ce qu'ils trouveraient serait une respectable maison de sorcier, avec une vieille fortune, avec peut-être un peu plus d'artéfacts de magie noire qu'il ne devrait y en avoir, mais rien ne reliant Lucius Malfoy à quoique ce soit d'illégal. Il a bien recouvert ses traces, Malfoy. Un sacré marionnettiste. »
Harry essaya de retrouver sa composition, n'y réussissant que partiellement. « Pourquoi veux-tu me sortir de l'école ? Ne devrais-tu pas t'inquiéter de Percy et des Weasley ? »
Sirius le regardait maintenant, sans rien dire. Harry le regardait aussi, puis se tourna vers Rogue, qui avait l'air plus sérieux que Harry ne l'avait jamais vu… et c'était dire quelque chose.
« Quoi ? »
Sirius commença à parler lentement. « Harry. Prépare-toi. Un de nos opérationnels a vu un bout de lettre être préparé, et que tu devrais recevoir demain matin. Ce sera une lettre dans une enveloppe en parchemin au bord noir. Avec un sceau de cire ayant la forme de la Marque des Ténèbres. » Harry retint son souffle. « Oui. » Sirius lui dit en remuant la tête. « C'est officiel. On te recrute. »
Sa tête tournait. « Combien de temps ai-je ? » s'étrangla-t-il.
« Je ne sais pas. Percy a reçu sa lettre samedi dernier, alors il aura eu un total de deux semaines. J'ai plutôt l'impression qu'ils pourraient accélérer ton… planning. »
« Mais même si tu m'enlèves de l'école, qu'est-ce que cela fera de bon ? Et pour Ron et Hermione ? Ne seront-ils pas toujours en danger ? Et ensuite, il y a toute la famille Weasley… »
« Alors tu ne quitteras pas Poudlard ? »
« Partir ? C'est le foutu endroit le plus sûr ici, Sirius. Nous devrions déplacer toute la famille Weasley ici pour les protéger. Et pour les Granger ? Sont-ils encore en sécurité ? » Il vit Sirius regarder Rogue, Harry se tourna vers lui.
« Je vous assure que les Granger sont parfaitement en sécurité et personne ne sait où ils sont. » dit doucement Rogue.
« Vous ? »
« Je suis leur gardien du secret. »
La mâchoire de Harry se décrocha. Ils se cachaient en utilisant le sort de Fidelius, et Rogue était leur gardien du secret ! Bien, pensa Harry, certainement que personne ne suspectera Rogue d'être la personne qui tient un tel rôle.
« Percy a rencontré Dumblemore. » lui dit Sirius. « Si ta date limite tombe après la sienne, il veut recevoir la Marque des Ténèbres et travailler à couvert pour nous. En considérant qu'il pleure probablement Pénélope, je crois que c'est une chose très courageuse à faire. Il est, bien sûr, très soucieux de la protection de sa famille. La question est, pour quand Malfoy veut-il que tu sois décidé… »
Rogue se leva et marcha vers la cheminée. « Harry peut venir ici après le petit déjeuner, avant le cours de demain et nous pourrons t'appeler et en parler une fois que nous saurons ce qu'il y a dans cette lettre. Peut-être que Percy Weasley peut contacter Malfoy, lui dire qu'il va coopérer, lui demander de s'occuper de lui avant samedi prochain. »
Sirius eut l'air de réfléchir à cela. « Ca semble risqué. Malfoy pourrait suspecter qu'il va faire quelque chose. Il aime contrôler le programme. Il sera suspicieux si quelqu'un comme Percy veut avancer la date de réception de sa Marque des Ténèbres. »
Les mains de Harry tremblaient. Tout arrivait trop vite. Il s'était demandé pendant des mois quand Voldemort ou Malfoy bougeraient, et soudain, ils le faisaient, et il n'y était pas préparé. Il ne se sentait même pas bien. Il se sentait plutôt prêt à s'évanouir et tomber comme une flaque d'eau au sol. Puis il eut une idée. Elle se forma lentement dans son esprit, puis prit sa pleine forme et devint un véritable plan.
« Harry ? » dit Sirius. « Tu as l'air bizarre. Tu vas bien ? »
« Malfoy. »
« Oui. Malfoy fait tout cela, nous ne pouvons juste pas le prouver… »
« Non. Je veux dire Draco Malfoy. »
« Draco Malfoy? »
« Bien, tu sais qu'il essayait de trouver un moyen de prendre son père la main dans le sac pour quelque chose qui l'enverra directement à Azkaban pour très longtemps. Je dois parler à Malfoy… à Draco, c'est cela, et réussir à lui faire arranger le programme. Tu as raison, Percy demandant la marque des ténèbres plus tôt serait suspect. S'il passe en agent double. Il ne devrait pas avoir l'air trop impatient. Mais Draco Malfoy pourrait dire à son père qu'il y a un moment particulièrement opportun pour venir et me prendre… seulement, ce serait un piège… »
« J'avais oublié le fils de Malfoy… Et il ne voudra certainement pas que son père fasse du mal à la famille de Ginny, de ce que tu m'as dit de ces deux. Bien, il a certainement la motivation de les garder en sécurité. La question est : peut-il le faire ? Est-ce que son père l'écoutera ? »
« C'est ce que je ne sais pas. »
Sirius soupira encore. « Je crois que la première chose que nous ayons à faire est de voir ce qui est dans ta lettre de recrutement demain. »
Harry acquiesça. Rogue regarda la tête de Sirius dans la cheminée. « Ce sera tout Sirius ? »
« Ce sera tout pour le moment. Bonne nuit à vous deux. Et Remus vous passe le bonjour. On se parle demain. »
« Bonne nuit Sirius. » dit Harry doucement, avant que sa tête ne disparaisse. Il regarda Rogue. Le gardien du secret des Granger. Il avait eu la pensée auparavant qu'il aurait dû être le gardien du secret de ses parents. Il espérait que les Granger iraient bien… et les Weasley aussi.
Rogue le regarda aussi, impassiblement. « J'ai encore des essais à noter, Potter. Vous pouvez y aller. Rentrez à Griffondor. »
Harry acquiesça et alla vers la porte. Puis il se souvint de quelque chose, s'arrêta et se retourna. « Oh… Si quelqu'un me demande ce que j'ai fait pour ma retenue, que devrais-je lui dire ? »
Rogue s'assit à son bureau et eu l'air pensif. « Dites à ceux qui vous le demandent que vous avez dû hacher des racines, ou faire quelque chose pour mes réserves. Vous pouvez sûrement penser à quelque chose ? »
Harry acquiesça. Rogue était nerveux. Peut-être se souvenait-il de son propre recrutement par Malfoy durant sa septième année.
« Bonne nuit sir. Et… merci. »
Rogue releva la tête. Ses yeux noirs brillaient à la lueur des chandelles. Il eut l'air surpris, et … Harry avait du mal à identifier l'émotion… touché.
« Je t'en prie. » dit-il calmement. « Bonne nuit Harry. »
Harry se tourna et partit, fermant la porte derrière lui. Il montait les escaliers de marbre montant à l'étage depuis le hall d'entrée quand il s'arrêta et réalisa que pour la première fois, Rogue l'avait appelé 'Harry' en lui parlant et non en parlant de lui. Il se sourit. Rogue commençait à être plus plaisant avec lui. Lui et Sirius ne se faisaient même plus de remarques désagréables. Ils étaient parfaitement civils l'un envers l'autre, même quand ils faisaient des suggestions sur lesquelles ils n'étaient pas d'accord.
Il continua à monter les escaliers, souhaitant pouvoir utiliser un remonteur de temps pour revenir au matin, encore et encore, vivre ce jour encore et encore, ne jamais avoir à avancer, ne jamais avoir à recevoir le courrier de demain matin et une certaine enveloppe au parchemin à la bordure noire…
* * * * *
Le lendemain matin, ils rentraient au château considérablement plus lentement après que Ron soit venu avec eux pour son premier jogging. Les exercices d'étirement avaient quelque peu aidés Ron. Il pouvait imiter les tractions que Harry faisait sous les gradins de Quidditch, mais il n'arrivait pas à masquer à quel point il était essoufflé comme il marchait à côté d'eux deux qui respiraient normalement et avaient l'air assez stimulés par la course. Ron tira sans effet sur la lourde porte du château, puis se mit de côté comme Harry la tirait et qu'elle s'ouvrait.
Puis Harry, Hermione et Ron s'arrêtèrent foudroyés. Malfoy, Goyle et Crabbe rôdaient inoccupés près du pied des escaliers de marbre. Marrant, pensa Harry. C'est la première fois que je les vois les trois ensemble en dehors des cours depuis un moment. Il se demanda si les deux grands garçons avaient déjà été recrutés. Malfoy les regarda avec un sourire mauvais quand il les vit tous les trois, puis il se concentra d'abord sur Hermione dans ses vêtements de sport. Maintenant qu'il faisait plus chaud, elle remettait sa brassière et son cycliste très serré. Après presque un an à courir presque tous les matins, Harry pensait qu'elle avait l'air encore plus incroyable que jamais, et Malfoy prenait note de cela sur son visage aussi. J'aimerais que Ginny puisse voir cela, pensa-t-il. Puis le sourire mauvais de Malfoy glissa vers Ron épuisé.
« Alors ! Weasley ! J'ai vu que tu portais un vraiment bon regard à cette photo. Tu l'as bien mise en mémoire ? Parce que je sais que je peux l'invoquer dans mon cerveau … » il se tapota la tempe « … à chaque fois que je le veux. Et Potter, bien… bien sûr, il peut en imaginer encore plus à chaque fois qu'il veut… »
Harry se figea aux mots de Malfoy et regarda Ron qui rougissait. S'il pensait que Ron n'avait pas la force d'attaquer Malfoy après la course matinale, il du se débarrasser de cette idée dès que Ron plongea sur Malfoy. Il l'attrapa par le haut des bras et le poussa contre un mur. Crabbe et Goyle commencèrent à se diriger vers lui, mais Harry sortit sa baguette et la pointa rapidement sur chacun d'eux, leur lançant le sort d'Impedimenta. Maintenant, ils se dirigeaient toujours vers Ron et Malfoy, mais très, très lentement, à tel point que leurs mouvements étaient indiscernables.
Malfoy déglutit, contre le mur, avec Ron à quelques pouces de son visage. « Dans quel but as tu fais cela ? » dit-il à Harry.
Harry lui adressa un sourire ironique en coin. « Oh, je suppose que ralentir ces deux là est quelque peu redondant, n'est-ce pas ? »
Hermione pouffa de rire, et après un instant, Harry fit de même. Harry ne leur avait pas parlé du courrier qu'il attendait. Il avait essayé d'être gai toute la veille et tout ce matin, ne laissant pas voir que quelque chose n'allait pas. Ron avait l'air encore très sérieux. Il dit à Malfoy. « Harry et Hermione sont amis. Pas que tu puisses comprendre ce que c'est d'être ami avec une fille. Tu penses qu'elles ne sont bonnes qu'à une chose. »
« Que sais-tu de ma vie privée ? Et souviens-toi… Ta sœur est mon amie. Alors si ce que tu dis est vrai, j'aurais dû voir bien plus d'action de ta sœur que ce que j'ai vu... ouf ! »
Ron avait remonté son genou dans l'entrejambe de Malfoy. Harry vacilla involontairement. Il pensa qu'il réagirait probablement de cette manière même si c'était Voldemort qui recevait un coup de genou là. Cette simple idée était juste trop…
« Tu ne parles pas de ma sœur ! Et tu ne parles pas à ma sœur, plus jamais, espèce de sale petit serpent gluant… »
Harry entendit Sandy lui siffler quelque chose, mais il était distrait, alors il lui demanda de répéter ce qu'elle avait dit. Peut-être était-ce important, quelque chose qui allait arriver dans le hall d'entrée…
« J'ai dit, dis à ton ami que les serpents sont parmi les créatures les plus propres qui soient. » Dit-elle avec un ton blessé dans sa voix.
Ron se tourna en entendant Harry parler Fourchelang, et puis en entendant Sandy siffler. « Que se passe-t-il ? » voulut-il savoir. « Elle a … ? » Ron regarda Malfoy dont il tenait encore les bras contre le mur. Il ne voulait pas que Malfoy apprenne que Sandy avait le Don.
« Non, c'est pas ça. Elle est juste… un peu énervée par ce que tu as dit. Elle veut que tu saches que les serpents sont en fait très propres. »
« Oh. Peux-tu lui dire que je suis désolé ? »
« Il est désolé, Sandy. » lui siffla Harry.
« J'ai entendu. Nous ne sommes pas gluants non plus. » siffla-t-elle encore avec cette voix blessée.
« Oui, oui » dit Harry avec un peu d'impatience. « Il est vraiment désolé, Sandy. »
Malfoy le regarda de travers. « Tu portes ce maudit serpent tout le temps, Potter ? »
Harry le regarda aussi de travers. « Tu portes tout le temps cette tête Malfoy ? »
Même Ron riait maintenant, reculant de Malfoy et le laissant partir. Malfoy se frictionna ses deux bras simultanément. Harry, Ron et Hermione remontèrent l'escalier de marbre ensemble.
« Hey ! » leur cria Malfoy. Ils se retournèrent. Il se tenait au pied des escaliers où Crabbe et Goyle faisaient encore des mouvements infinitésimaux vers l'endroit où Ron s'était tenu quand Harry leur avait lancé le sort dessus. « N'allez-vous rien faire pour eux ? »
Harry regarda tour à tour Crabbe et Goyle, qui ressemblaient à des statues très laides. « Je ne vois aucune différence. » Il sourit à Ron et Hermione, qui riaient encore, et ils continuèrent à monter les escaliers, entendant Malfoy dire « Finite Incantatem ! » derrière eux, pour enlever le sort de ses compagnons. Harry se sentait encore le cœur lourd, mais il faisait de son mieux pour arborer un visage joyeux. Il riait avec les autres en se sentant vidé à l'intérieur. Qu'ils soient allés courir tous les trois était une bonne idée. Il était heureux que Ron les ait rejoints. Il se sentaient comme s'ils le remettaient en selle. Peut-être que lorsqu'ils lui diraient au sujet de leur relation, il serait vraiment OK avec ça… Et avec de la chance, il pourrait trouver un moyen de convaincre Malfoy d'accélérer le programme pour mettre son père hors-jeu.
* * * * *
Harry avait des difficultés à avaler son petit déjeuner. Il se contentait de regarder la nourriture dans son assiette, pensant, c'est mon petit déjeuner favori, mais je ne peux pas en prendre une bouchée. Il leva les yeux vers les fenêtres ouvertes juste sous le plafond enchanté, montrant un ciel bleu printanier plaisant avec quelques nuages blancs pelucheux le traversant. Finalement, cela arriva. Une petite chouette sombre passa par la fenêtre, puis plusieurs autres chouettes rentrèrent, puis tout d'un coup, ce fut la tempête habituelle d'ailes et de plumes, de paquets et de rouleaux de parchemin, comme les messagers volaient vers leur destinataire. Puis Harry localisa un faucon, et non une chouette, portant une grande enveloppe de parchemin vif, bordée de noir. Le voici, pensa-t-il, le cœur dans la gorge. Mais non. Le faucon piqua sur la table des Serdaigles et lâcha l'enveloppe… dans les mains de Roger Davies. Harry ouvrit de grands yeux. Peut-être que cela n'avait pas été Roger qui avait envoyé les chouettes de l'école à Draco Malfoy avant. Mais il allait certainement être recruté maintenant. C'était de pire en pire. Il regarda le visage de Roger. Il était assis à côté de son frère, Evan, qui sembla lui poser une question sur le courrier qu'il avait reçu. Roger haussa les épaules et le glissa dans son sac, pensant de toute évidence le lire plus tard. Peut-être, pensa Harry, les renseignements de Sirius étaient faux, et je ne suis pas celui qui est recruté aujourd'hui. Nous devons aider la famille Davies, pensa Harry, avant qu'ils ne se fassent tous tuer…
Mais soudain, il sentit une douleur aiguë dans son épaule droite. C'était un autre faucon, enfonçant ses serres (Harry était sûr qu'il saignait) et puis lâchant une grande enveloppe en parchemin couleur crème, avec un bord noir, sur ses cuisses. Harry vacilla encore comme l'oiseau enfonçait encore un peu plus ses serres pour se préparer à décoller encore. Harry ne le regarda pas partir. Il regarda l'enveloppe.
Mr. H. Potter
École de Sorcellerie et de Magie de Poudlard
La grande salle
Table Griffondor
Il brisa le sceau de cire noire, prenant note de l'image du crâne et du serpent qui avait été pressée dedans. Puis il ouvrit la grande enveloppe crème et en sortit un lourd parchemin. Il y avait seulement dix mots dessus. 'Touchez cette page de votre baguette et dites votre nom. »
Harry regarda autour. Tout le monde semblait trop occupé pour le remarquer. Hermione lisait la Gazette du Sorcier, sauf la page de Quidditch que Ron s'accaparait. Will engouffrait sa nourriture à toute allure, comme d'habitude. Ginny avait son nez dans un livre, tandis qu'à côté d'elle, Amy et Andy se chamaillaient dans une discussion enjouée. Colin Creevey parlait football avec son frère Dennis, et Harry vit avec intérêt que Jules Quinn regardait la sœur de Dean Thomas, Jamaica (qui était très jolie, pensa Harry, même à onze ans). Ruth Pelta posait des questions à Zoey Russel sur leur devoir d'Arithmancie, et Fred et George et les autres septième année parlaient des ASPIC à venir.
Harry sortit subrepticement sa baguette et dit doucement « Harry Potter. »
Les mots sur la page disparurent. De nouveaux se formèrent lentement à la place des anciennes instructions.
Impossible de vérifier votre identité suite à chuchotement.
Vous devez parler normalement.
Changez de place si nécessaire.
Puis ce message disparut aussi. Le parchemin était vierge. Ensuite, le message original réapparut lentement, ayant l'air d'avoir toujours été là.
Harry leva les yeux vers la table des professeurs. Il croisa le regard de Rogue. Il croisa aussi celui de Dumblemore. Le directeur lui fit un signe de la tête. Rogue se leva et prit la porte du passage secret. Harry mit la lettre dans son sac, et se leva, le jetant sur son dos.
« Dis à Hagrid que je serai un peu en retard. » dit-il à Ron, sortant à grands pas de la grande salle avant que Ron ne puisse répondre. Il courut pratiquement dans les escaliers jusqu'au donjon de potions.
La porte du bureau de Rogue était ouverte. Harry rentra, n'attendant pas d'y être invité, puis la referma, sans qu'on ne le lui dise. Il prit la lettre du sac et la posa sur le bureau. Rogue la lut d'un coup d'œil rapide, puis regarda Harry. Il prit sa baguette et toucha la page.
« Harry Potter » dit-il de la voix la plus normale qu'il pouvait avoir, en considérant à quel point il était nerveux. Le message de dix mots disparut une fois de plus et la page était vierge. Puis, lentement, un autre message apparut.
Vous avez été choisi pour servir le Seigneur des Ténèbres. Soyez dans la bibliothèque de Poudlard vendredi soir à six heures quarante cinq. Vous recevrez des instructions supplémentaires à ce moment. Touchez ce parchemin de votre baguette quand vous aurez fini de lire et dites votre nom une fois de plus.
Rogue fixait le parchemin. Il tambourinait des ses doigts sur le bureau avec impatience. Puis il leva ses mains au ciel. « Raah ! Combien de temps cela va-t-il prendre avant qu'un nouveau message n'apparaisse ? »
Harry regarda le parchemin. « Que voulez-vous dire ? »
« Que voulez dire 'que voulez dire ?' » demanda Rogue, puis il eut l'air légèrement embarrassé parce que cela sonnait bêtement. « Il est encore vierge. Combien de temps devrons nous attendre un nouveau message ? »
Harry regarda le parchemin puis Rogue. « Vous le voyez vierge ? »
Rogue eut l'air surpris. « Pas vous ? » demanda-t-il à Harry, puis il le regarda de nouveau.
« Non. » répondit Harry. « Cela dit que je suis sensé être à la bibliothèque de l'école à six heures quarante cinq ce soir pour recevoir d'autres instructions. »
« C'est cela ? C'est tout ? »
« Bien il dit aussi que j'ai été choisi pour servir le Seigneur des Ténèbres et de toucher le papier de ma baguette et de dire mon nom une autre fois quand j'aurai fini de le lire. »
« Il doit être ensorcelé de façon à ce que seulement vous puissiez le voir une fois que votre identité est vérifiée… Bon, faites le. Touchez-le et dites votre nom. Voyons ce qui arrive. »
Harry toucha la lettre avec sa baguette et dit encore son nom. Immédiatement, des flammes noires jaillirent de la lettre et de l'enveloppe, les consumant toutes les deux. Il n'en resta même pas les cendres pour montrer qu'elles avaient jamais existées. Même du sceau de cire il ne restait rien. Le parchemins qui étaient à proximité sur le bureau de Rogue étaient intacts. Le dessus du bureau lui-même n'était pas abîmé.
« Bien » dit Harry, fixant le bureau. « Il n'y a pas grand chose à dire à Sirius, n'est-ce pas ? Je ferais mieux d'aller au cours de Hagrid. Peut-être pourriez vous appeler Sirius pour moi ? » Rogue acquiesça et alla vers la cheminée. Avant de partir, Harry se souvint de la lettre de Roger. « Professeur… » dit-il soudain, se retournant. « J'ai presque oublié. On dirait que Roger Davies a aussi reçu une lettre. Elle a aussi été apportée par un faucon. »
Rogue, si c'était possible, eut l'air encore plus pâle. « Vous n'aviez pas dit que la vôtre avait été apportée par un faucon. Lucius Malfoy élève des faucons. Il recrute notre préfet en chef alors qu'il est encore à l'école ? » Il se frotta la main contre le menton, fronçant les sourcils, perdu dans ses pensées.
« Je dirai au directeur de garder un œil sur lui. »
« Et sa famille » dit Harry. « Ils seront en danger. »
Rogue regarda Harry sans expression. « Seulement s'il refuse. » Harry déglutit. Rogue disait cela comme si c'était improbable.
« Y a-t-il des Mangemorts dans sa famille ? »
« Pas que je sache. Je… j'ai juste une mauvaise impression avec Davies. »
« Et son frère Evan ? Pensez-vous qu'ils vont essayer de le recruter aussi ? »
Rogue secoua sa tête. « Trop jeune… »
« Il est en cinquième année, comme moi et Draco Malfoy. Et il est préfet aussi, et même un meilleur duelliste que Roger. »
« Vous et Draco Malfoy êtes dans la Prophétie. C'est différent. »
Harry acquiesça, acceptant cela. « Bon, dites à Sirius que je suis désolé de l'avoir manqué. Nous révisons les trois dernières années de soin aux créatures magiques pour les BUSE, alors je ferais mieux d'y aller maintenant… »
« NE… » dit abruptement Rogue. Harry se retourna vers lui. « Ne dites rien à personne sur cette lettre. Personne. »
Harry acquiesça. Il voulait dire Hermione. Et Ron aussi. Il se demanda si Rogue suspectait à quel point il était impliqué dans sa relation avec Hermione. Puis Harry se souvint de lui regardant la photographie de Corfou. Il le suspectait probablement. Pour Harry, ce devenait en fait un peu un vague souvenir. C'était comme s'il avait tout rêvé…
Quand il atteignit la cabane de Hagrid, les cinquième année de Griffondor et Serpentard étaient assis sur des bancs disposés en demi-cercle devant le jardin de Hagrid, prenant des notes sur les licornes et les hippogriffes. Harry essaya de croiser le regard de Draco Malfoy avant de s'asseoir, mais il ne regardait pas dans la bonne direction. Il prit place entre Ron et Hermione qui lui avaient gardé une place. Il écouta vaguement les choses que disait Hagrid. Seuls des griffonnages semblaient pouvoir sortir de sa plume. La plupart du temps, il regardait tantôt Ron, tantôt Hermione. Il ne l'avait pas dit à Rogue ou à Sirius, mais il avait déjà décidé, comme Percy, qu'il ferait tout le nécessaire pour s'assurer de leur sécurité. Même…
Recevoir la Marque des Ténèbres.
* * * * *
Harry alla à une table complètement au coin de la bibliothèque et s'assit. Il vérifia l'heure. Il était six heures trente. Il avait mangé rapidement, puis s'était éclipsé et avait couru dans les escaliers de marbre jusqu'à la bibliothèque. La journée avait duré une éternité. D'abord il y avait eu les potions avec Rogue qui lui jetait des regards inquiets. Et Hermione qui lançait à Crabbe, Goyle et Malfoy un regard mauvais à chaque fois qu'ils commençaient à la regarder, ce qui arrivait trop souvent autant pour Harry que pour Ron. Ils l'aiguillonnaient encore au sujet de la photo. Neville s'était excusé auprès d'elle de l'avoir tendue à Malfoy en premier lieu, mais le mal était fait.
En sortilèges, cela avait aussi été une révision terre à terre pour les BUSE, et Harry avait été agréablement surpris par le nombre de sorts qui étaient comme une seconde nature pour lui, spécialement après tous ceux qu'il avait absorbé pour le Tournoi des Trois Sorciers et maintenant pour le club de duel. Mais il ne pouvait s'empêcher de jeter des regards dérobés à Flitwick, se demandant encore qui avait mis ce sort sur la porte d'entrée de la salle de classe.
Il put à peine manger au déjeuner, et ensuite en métamorphose, ce furent plus des révisions, et de même pour le cours de Maugrey. C'était un petit peu plus difficile cependant, étant donné qu'ils n'avaient pas eu le même professeur tout le temps, contrairement aux autres cours. Maugrey découvrit que Hermione était la seule qui savait quelque chose sur les loups garous, et rien de particulièrement utile n'avait été appris de Lockhart durant leur deuxième année. Pour des raisons que Harry comprenait trop bien, Maugrey ne voulut même pas qu'ils utilisent les livres de Lockhart en référence. Ils auraient pu le faire pensa Harry. Même s'il n'avait pas lui-même conjuré aucun spectre, Lockhart avait assez précisément décrit la méthodologie employée. Harry pensa qu'il se réfèrerait quand même aux livres, sans le dire à Maugrey. Il pourrait sauter les morceaux d'auto-glorification. Après tout, il avait déjà payé ces livres en monnaie sonnante et trébuchante, et il y avait dedans des informations qu'il avait besoin de savoir.
Harry regarda autour dans la bibliothèque déserte. Il était six heures quarante cinq. Il était à la limite de passer en mode 'je tambourine spasmodiquement sur la table' si quelqu'un ne se montrait pas bientôt. Il alla vers les étagères les plus proches et sortit un livre au hasard. Il ouvrit la couverture et commença à lire, juste pour faire quelque chose. Le livre était, comme par hasard, sur les mages noirs et certaines des choses qu'ils avaient faites. Harry ouvrit le livre au milieu et commença à lire.
Un des mages noirs les plus craints du seizième siècle était aussi bien connu dans le monde des Moldus, mais pas en tant que sorcier. Le Père Juillet De Pems Marvolo était un descendant direct de Salazar Serpentard et commandait un grand respect dans la vallée de la Loire, où il était abbé de St. Jean Baptiste, un monastère bénédictin. Marvolo commença son règne de terreur avec des escadrons pour chasser les juifs de la région en 1537, exactement vingt ans après que Luther ait publié ses quatre-vingt quinze thèses à Wittenberg, progressant vers une inquisition mineure qui visait toute secte hérétique, y compris beaucoup des partisans de Luther, et évoluant vers des bûchers de sorcières (bien que toutes les accusées aient été connues par la communauté magique comme étant moldues).
Comme beaucoup de clerc en ce temps, sorciers ou moldus, Marvolo avait une maîtresse et eut de nombreux enfants illégitimes, qu'il reconnaissait ouvertement. Il avait espéré progresser à la position de cardinal, et puis jusqu'à celle de pape, mais avec la naissance des Luthériens et le Concile de Trente vint le désir pour l'Église d'au moins ne plus tolérer certaines pratiques, comme les prêtres ayant des maîtresses et entretenant des familles. En 1560, trois années avant que le Concile de Trente arrive finalement à son terme, Marvolo fut évincé de son poste d'abbé et excommunié.
Ayant perdu les moyens d'acquérir le pouvoir dans le monde des moldus (nous pouvons être heureux qu'il ne soit pas devenu pape), Marvolo devint une nouvelle personne. Réarrangeant les lettres de son nom, y compris celle de son titre clérical, il put transformer « Père Juillet De Pems Marvolo » en la phrase « Je m'appelle Sieur Voldemort », ou en anglais « I am Lord Voldemort. ».
En tant que Voldemort, Marvolo balaya les campagnes françaises, répandant le chaos et laissant derrière lui sa marque : un serpent et un crâne. Les autorités magiques étaient à court d'idée sur quoi faire de Marvolo. Finalement, un auror qui l'avait pourchassé pendant des années tua un de ses fils devant ses propres yeux. Marvolo lança immédiatement le sort d'Enuma Elish pour le ressusciter. Voici le témoignage de l'auror :
'Il a invoqué le grand serpent qui l'accompagnait partout où il allait et lui a parlé en Fourchelang. L'énorme créature a mis sa queue dans sa bouche, formant un cercle autour du Seigneur Sombre et de son fils mort, qu'il tenait dans ses bras. Il leva sa baguette aux cieux, disant « Enuma Elish ! Tiamat ! Apsu ! »
« Comme il disait ces mots, un terrible grondement est venu des cieux. Des nuages noirs se sont rassemblés au dessus et il y eut des éclairs au dernier mot de l'incantation du Seigneur Sombre. Une boule de feu a frappé le sol à ses pieds et a semblé créer une fissure qui s'est ouverte là. Le sol s'est ouvert de plus en plus grand, le son du tonnerre au dessus est devenu si assourdissant que j'ai dû recouvrir mes oreilles. Puis, son fils dans ses bras, il a sauté dans les abysses. J'ai attendu mais ils ne sont pas remontés. Il n'a pas réussi à sauver son fils, ou lui-même. Le rift dans la terre s'est refermé tout seul, et l'énorme serpent est parti ailleurs. J'ai répandu la nouvelle dans le pays que le redouté Voldemort (dont je ne craignais plus de dire le nom) n'était plus, et il y eut de grandes réjouissances dans le monde des sorciers. »
Quelque vingt années plus tard, le même Auror assura avoir localisé Marvolo dans une auberge à Lyon, et a essayé de convaincre les autorités magiques qu'il s'était trompé sur le départ de Marvolo. Cependant, même si c'était le sorcier qui s'était lui-même nommé Voldemort, il ne semblait plus être une menace pour les moldus ou les sorciers, et l'auror du prendre sa retraite, à cause de son grand âge (cent soixante treize ans) et de tendances aux hallucinations.
Harry déglutit. Quand avait été publié ce livre ? Il ne semblait pas particulièrement vieux ou usé. Il revint sur le devant. Il avait était imprimé par Sweetbriar Publishing quand il avait cinq ans. Par curiosité, il alla à l'index, regarder la lettre 'P'. Là, il trouvait l'entrée. Potter, Harry, pages 532-534.
Il pensa à aller à ces pages, pour voir ce que le livre disait de lui, mais il pensa entendre un sifflement. C'est étrange pensa-t-il. Ai-je perdu la capacité de comprendre Sandy ?
« Sandy ? » lui dit il doucement.
« Oui, Harry Potter? »
« Qu'y a-t-il ? »
« Qu'y a-t-il quoi ? »
« Que m'as-tu dit ? »
« Je ne t'ai rien dit. Je dormais. »
« Oh, Désolé Sandy. Rendors-toi. »
« C'est tout ? Tu m'as réveillé pour savoir si j'étais endormie ? »
« Pas exactement Sandy. Désolé. »
Harry regarda autour de lui. Il entendit encore siffler. Il réalisa que c'était un humain qui faisait un bruit de sifflement, et cela venait de derrière les étagères où il avait trouvé le livre qu'il venait juste de lire. Il prit le livre dans les bras. Il avait dans l'idée de le regarder. Ron et Hermione seraient très intéressés par ce qu'il venait juste de lire sur l'autre Voldemort.
Il contourna les étagères et trouva Draco Malfoy l'attendant là. « Il était temps, Potter. Je croyais que tu parlais aux serpents. »
« Moi oui, Malfoy. Mais pas toi. »
Malfoy ricana. « Grand bien t'en fasses. » Harry se mordit la langue pour s'empêcher de lui dire que Sandy avait le Don. « Écoute, Potter. Nous devons parler. »
« De ma lettre de recrutement ? »
« Oui. »
« Bon, Alors. Quelles sont mes instructions ? »
Malfoy grimaça. « C'est le hic. Il n'y a pas d'instructions. Tu as reçu la lettre standard… »
« Il y a une lettre standard pour le recrutement des Mangemorts ? »
« Pas trop vexé ? Mais on ne va te donner ni lieu ni heure pour venir donner ta réponse. »
« Pourquoi ? »
« Mon père pense que tu es… un cas spécial. Il ne veut pas que tu aies de temps pour te préparer. Quand cela arrivera, tu ne le sauras pas à l'avance. »
Harry secoua sa tête. « Écoute. Je ne me fais pas de souci pour moi. Je veux juste que personne d'autre ne soit blessé. Peux-tu au moins me dire si tu penses que ce sera avant samedi prochain ? »
« Non, je ne peux pas. Pourquoi ? »
« Parce que nous devons mettre ton père hors d'état de nuire avant. C'est là que Percy Weasley est sensé se présenter. On le recrute. »
« Quoi ? » Malfoy eut l'air terrifié. « Comment le sais-tu ? »
« Je ne peux pas te le dire. Tu avais l'air de ne pas le savoir. »
Il secoua sa tête, hébété. « Je ne le savais pas… Sais tu ce qu'il veut faire ? »
« Non. » mentit Harry. « Mais je sais que ton père a déjà massacré deux familles parce qu'il n'a pas eu les recrues qu'il voulait. Tu as lu l'article sur Marcus Flint, je suppose ? C'était ce matin, dans la Gazette du Sorcier. »
« Il ne disait rien sur mon père ou le Seigneur des Ténèbres… »
« Bien sûr que non, imbécile ! Le ministère nie encore tout ce qui s'y rapporte. Flint ne voulait pas être Mangemort, et son père l'a tué. »
Malfoy s'effondra. « Bon sang… Flint… »
Harry le regarda. « Pouvons nous attraper ton père avant samedi prochain ? Avant que toute la famille Weasley ne soit mise en danger ? »
Il leva les yeux vers Harry. « Je ne sais pas. Je verrai ce que je peux faire… » Mais il avait l'air inquiet.
« Fais moi savoir quand ce sera… »
« Non. » Malfoy se leva de nouveau.
« Non ? »
« C'est mon programme, Potter, pas le tien. L'élément de surprise. Si tu as l'air de t'y attendre le moins du monde, mon père me tuera d'abord, et puis toi, et tous ceux qui se trouvent alentour. »
Harry lui adressa un regard pénétrant. « Je ne suis pas encore sûr de pouvoir te faire confiance… »
« Bien. Continues à penser cela. Traite-moi comme rien de moins que ton pire ennemi, et mon père est sûr de marcher. »
« Vas-tu lui demander pour Percy ? »
Malfoy secoua sa tête. « Je ne peux pas me le permettre. Il ne m'a pas parlé de ses autres recrues. Tu es le seul sur lequel je suis. »
« Cela pourrait changer. »
« Pourquoi ? »
« J'ai vu Roger Davies recevoir une lettre de recrutement ce matin. »
Malfoy ricana. « Bien, c'est probablement un peu tard, n'est-ce pas ? Il est probablement pire que mon père d'une certaine façon… »
« Alors tu ne savais pas ? Et tu ne sais ni où ni quand il est supposé donner sa réponse ? »
Malfoy secoua sa tête. « Aucune idée. Cela a assez duré. Je devrais y aller avant que les gens ne recommencent à venir ici. Le dîner est presque fini. »
« Vrai. » dit Harry, se retournant et s'éloignant de lui sans autre politesse. Il alla au bureau et attendit que Madame Pince enregistre le livre qu'il empruntait. Puis il quitta la bibliothèque, retournant à la salle commune de Griffondor pour attendre Ron et Hermione. Il souhaitait avoir quelque chose à dire à Rogue ou Sirius, mais tout ce qu'il pouvait dire était que durant la semaine prochaine, il serait piégé. Ce n'était pas une idée plaisante, et il sentit une nouvelle vague de paranoïa 'Maugrey-esque' le submerger. Il ouvrit le livre au milieu et relut l'article sur l'autre Lord Voldemort. D'une manière ou d'une autre, le fait que Tom Jedusor ne soit pas terriblement original n'était pas particulièrement réconfortant…
* * * * *
Hermione fut en fait très intéressée par le livre que Harry avait emprunté à la bibliothèque. « Pourquoi est-ce que Binns ne nous enseigne pas cela ? Tout ce qu'il semble couvrir, c'est les révoltes des gobelins en Angleterre… »
Harry l'écouta parler, voulant être seul avec elle, parler avec elle, déterminer ce qu'ils allaient faire pour Ron, avant que lui, elle, ou Ron ou tous les trois ne soient piégés et tués par Lucius Malfoy, et soient mis en terre sans avoir dit à Ron la vérité. Avait-elle d'une certaine manière décidé que la nuit qu'ils avaient passée ensemble était une erreur. Essayait-elle de l'oublier ? Harry se demanda s'il pourrait en faire autant, juste comme si rien n'était arrivé.
Les jours se traînaient à ce qu'il semblait à Harry. Le mardi soir, il enveloppa le cadeau de Ron pour le lui offrir le lendemain. Il ne restait pas beaucoup de temps avant samedi. Il essayait de s'imaginer Percy dans le cercle des Mangemorts, ayant le sort du Cruciatus lancé sur lui, recevant la Marque des Ténèbres. Non. Cela ne doit pas arriver. Percy était ennuyeux, mais il ne méritait pas cela. Harry réalisa que Percy devait juste se sentir comme n'ayant plus rien à perdre maintenant que Pénélope était partie. Rogue les avait rejoint après avoir perdu sa mère. Est-ce que Percy allait vraiment être un espion, ou allait-il devenir un Mangemort pour de bon ? Harry était si confus. Il n'avait dans sa vie aucune certitude, rien de solide à quoi se raccrocher.
Juste avant qu'il ne monte au lit, Hermione lui glissa un bout de papier dans la main. Il le froissa dans son poing, la regardant monter les escaliers de son dortoir. Quand il fut en haut dans son propre lit, derrière ses rideaux, il le regarda finalement à la lueur de sa baguette.
Salle commune. Une heure. Cape invisibilité.
Harry déglutit. Elle voulait le voir. Cela faisait si longtemps… mais elle ne voulait pas arrêter d'être avec lui. C'était déjà quelque chose. Il sentit un nœud de son estomac se défaire tout seul, puis se trouva avec les souvenirs de leur nuit ensemble tournoyant dans sa tête, et il essaya d'arrêter cela aussi, avant que cela ne le submerge. Tout ira bien, pensa-t-il. Mais il se demanda où ils pouvaient être seuls. Si elle voulait qu'il amène sa cape, cela devait être dans un endroit en dehors de la tour Griffondor.
Il regarda sa montre. Encore une heure. Cela sembla être une très, très longue heure. Quand il fut presque une heure, il se leva précautionneusement du lit et enleva sa cape d'invisibilité de sa malle. Il sortit discrètement du dortoir, puis descendit l'escalier, la trouvant attendant. Elle lui sourit magnifiquement.
« Je n'aurais pas pu attendre une minute de plus non plus »
Et ensuite, et elle était de nouveau là, dans ses bras, et leurs bouches étaient connectées, comme attirées par une force surnaturelle. Il tremblait comme il tenait son visage contre le sien, se sentant nerveux de nouveau, comme s'ils ne l'avaient pas déjà fait. Elle rompit gentiment le baiser et le tira vers le trou du portrait. Quand ils l'eurent passé, ils enfilèrent la cape et elle le conduisit en bas, et à travers les couloirs vers un endroit familier : la salle de bain des préfètes.
« Berger » dit-elle à la bergère. La peinture bascula, et ils entrèrent. Les chandelles revinrent à la vie sur les murs et au plafond, révélant un espace de bain similaire à celui de la salle de bain des préfets. Harry enleva la cape de sur eux et lui sourit.
« Quelle superbe idée… »
Elle lui sourit aussi. « J'ai pensé que c'est ce que tu penserais. » Elle alla vers les robinets autour de la baignoire de la taille d'une piscine et en tourna quelques uns. De l'eau chaude en sortit, déjà imprégnée de teintes diverses de bulles parfumées. Comme la baignoire se remplissait, Hermione commença à enlever sa robe de chambre et sa chemise de nuit. Harry était pétrifié. Elle était si belle, et il pouvait tellement mieux la voir maintenant, avec les chandelles, au lieu de la seule lueur de la Lune, comme avant.
Elle rentra délicatement dans l'eau, soupirant en faisant cela, puis regardant Harry. « Viens donc. J'avais espéré que tu me rejoindrais. »
Harry se sentit soudain comme la personne la plus maladroite de la planète comme il trébuchait en se déshabillant. Je dois avoir hérité de la grâce de ma mère, pensa-t-il. Enlevant Sandy, ses lunettes, et en dernier son amulette du basilik, il se glissa aussi dans l'eau chaude, dans le coin de la baignoire opposé à Hermione, puis nagea vers elle. Elle lui sourit et il passa ses bras autour d'elle. C'était une toute nouvelle sensation, la tenir sous l'eau, avec des bulles chaudes qui les chatouillaient…
Il se pencha pour l'embrasser, et elle répondit immédiatement. Quand il se recula, elle le regarda à travers la fente de ses yeux.
« Tu sais, tu as l'air complètement différent sans tes lunettes, Harry ? »
Harry fronça les sourcils. « Je ne peux pas dire si ce que tu dis est bien ou mal. »
Elle sourit et lui embrassa le bout du nez. « Les deux sont biens. Tu as juste l'air de deux personnes différentes avec et sans elles. »
Il descendit un peu ses mains, la faisant gémir. « Alors tu trompes ton petit ami quand tu es avec Harry-à-lunettes ou Harry-sans-lunettes ? »
« Je ne sais pas. » haleta-t-elle, commençant à embrasser son cou et à respirer plus vite. « Je te le dirai quand j'aurai retrouvé mon cerveau… » il rit et l'embrassa encore. Elle s'écarta de lui et alla au bord de la baignoire, se tirant sur le bord pour sortir. Harry haleta. Il pensa que la vue d'elle dégoulinant d'eau était trop fabuleuse pour les mots…
Elle sortit sa baguette de sa robe de chambre, et lança un sort qu'il ne put entendre sur le sol de marbre près de la baignoire. Il sortit lui-même de la baignoire et s'avança vers elle.
« Hermione, que… »
Mais elle le poussa soudain, et il tomba, les bras fouettant l'air, sur les dalles du sol où elle venait juste de lancer le sort. Il ferma les yeux, attendant que la douleur du dur sol de pierre rentrant en contact avec son corps arrive, se demandant en même temps pourquoi elle avait fait cela. Mais au lieu de cela, il atterrit sur une surface douce et rebondissant comme un matelas. Il appuya son poing contre les dalles à côté de là où il était. C'était souple. Il leva les yeux vers Hermione, qui lui souriait.
« Sort d'amortissement. »
Elle le rejoignit sur le sol et il la tira sur lui, l'embrassant profondément.
« Ma petite amie est la sorcière la plus intelligente de la planète. » dit-il, lui souriant.
« Et mon petit ami est le sorcier le plus sexy de la planète. » dit-elle, l'embrassant dans le cou, puis descendant sa bouche plus bas, alors qu'il rejetait sa tête en arrière, et se souvenait de George dans le lit du cottage à Pré-au-lard…
* * * * *
Ils s'étaient endormis. La jambe d'Hermione était jetée au-dessus de la cuisse de Harry, et il avait appuyé sa tête sur son bras. Il ouvrit ses yeux lentement, se sentant un peu désorienté. Quand il se resitua, il baissa les yeux vers Hermione, dormant paisiblement. Il tendit sa main et la plongea dans l'eau de la baignoire. Elle avait refroidi. Il frissonna. Puis il eut une idée machiavélique. Il replongea sa main dans l'eau froide, puis aspergea Hermione avec, les gouttes froides tombant sur son visage.
Elle ouvrit ses yeux, criant, s'asseyant, faisant sourire Harry parce qu'il n'arrivait toujours pas à se remettre du point auquel elle était belle, et qu'il pouvait la voir toute entière maintenant.
« Harry… » se plaint-elle paresseusement. Il rit.
« Désolé. Je ne pouvais pas résister. »
Elle le regarda appréciativement. « Tu as toi-même l'air assez irrésistible en ce moment… » dit-elle doucement, se penchant pour l'embrasser. Il répondit d'abord, mais recula.
« Hermione, je peux te demander quelque chose ? »
« Quoi ? »
« Pourquoi ne l'avons nous juste pas dit à Ron quand il a vu la photo de Corfou ? »
Elle se renfrogna. « Tu penses vraiment que c'était le moment ? Il était si furieux ! »
« Et il sera encore plus furieux quand il découvrira finalement que nous lui mentions ce jour-là. Qu'allons nous faire, lui dire dans un an que nous avons commencé à nous serrer la main, et surprise !, nous n'y aurions jamais pensé s'il ne nous avait pas demandé si nous étions déjà ensemble… »
« Ne soit pas sarcastique avec moi, Harry. Ca gâche plutôt le moment. »
« Nous devons en parler Hermione ! Il est notre meilleur ami : c'est important. »
« Ce n'était juste pas le moment, Harry ! »
Soudain, il y eut un grand bruit d'éclaboussure, et Harry réalisa que quelque chose avait jailli d'un des robinets de la baignoire et était tombé dans l'eau froide du bain. L'image argentée revint à la surface, puis s'éleva au-dessus de l'eau, les regardant avec beaucoup d'intérêt.
« Bien ! » dit Mimi d'un ton offensé. « Je pensais avoir entendu ta voix résonner dans les tuyaux, Harry, mais je n'aurais jamais cru que tu serais ici, et avec elle… »
Harry regarda Mimi geignarde choqué, ensuite, Hermione se réveilla complètement et hurla. A la fois Harry et Mimi couvrirent leurs oreilles comme le son rebondissait sur le marbre dur dans toute la salle de bain.
« Hermione ! » dit-il ennuyé . « Tu vas réveiller la moitié de l'école ! »
Elle courut vers l'endroit où elle avait laissé sa robe de chambre et l'enfila. Mimi regardait Harry aussi appréciativement que Hermione l'avait fait. « Tu as l'air différent. Tu étais davantage… un garçon l'an dernier. »
Harry se sentit rougir, se souvenant d'elle l'espionnant dans la salle de bain des préfets quand il essayait de travailler sur l'indice pour la seconde tâche du Tournoi. Il prit sa robe de chambre du sol où il l'avait jetée et l'enfila en lui tournant le dos. Hermione pointait sa baguette vers Mimi, ayant l'air assez en colère pour la tuer si elle n'avait pas déjà été morte.
Il se tourna et parla à Mimi. « Tu ne devrais pas espionner les gens dans les salles de bains. Retourne dans tes toilettes. »
« C'est vous qui vous disputiez si fort. Je pouvais l'entendre clairement depuis les éviers de la cuisine. »
« Nous ne nous disputions pas ! » dit Harry, réalisant la seconde d'après que c'était un mensonge. Lui et Hermione ne se battaient jamais. Elle et Ron le faisaient, mais pas eux deux. Était-ce une dispute ?
« Cela ressemblait néanmoins à une dispute selon moi… » Mimi soupira. « Vous n'avez aucune idée du point auquel c'est ennuyeux d'être mort. » Elle voleta en direction d'Hermione, ignorant la baguette pointée sur elle. « Vous faisiez un sacré rafut, vous savez, même avant la dispute. Tous ces gémissements et .. »
« Anima tua, anima mea ! » cria Hermione, perdant finalement son calme. Harry regarda choqué Mimi gelée dans les airs. Il regarda Hermione.
« Que vas-tu faire ? »
Elle eut l'air pensive. 'Peut-être… voyons, qui n'aimons nous pas ? »
« Que veux tu dire ? »
« Bien, il y a Malfoy, et ses débiles, et Pansy Parkinson… »
« Et Roger Davies ? »
Elle sourit. « Parfait. »
« Hermione. Que vas-tu faire ? »
« Une petite blague. Sans danger. » Elle regarda gravement le fantôme figé. « Mimi ! » dit-elle impérieusement. « Tu n'as rien vu ici. Tu vas aller au dortoir des septième année de Serdaigle, et réveiller Roger Davies avec un gros bisous baveux ! » Elle commença à rire, mais se débrouilla pour se retenir. Harry avait un point de côté à force d'essayer de ne pas éclater de rire. Elle pointa à nouveau sa baguette vers Mimi.
« Anima tua! »
Mimi se réveilla, n'accorda aucun regard à eux deux, et revint en volant vers l'un des robinets au bord de la baignoire. En un clin d'œil, elle était partie. Hermione vida la baignoire, puis enleva de nouveau sa robe de chambre, faisant frissonner Harry à sa vue, mais ce fut seulement afin qu'elle puisse remettre sa chemise de nuit et ses sous-vêtements. Il savait qu'il devait faire de même. Ils devaient retourner dans leurs lits respectifs dans la tour Griffondor. Il se faisait tard.
Quand ils furent habillés, ils allèrent à la porte et mirent la cape d'invisibilité, ouvrant la peinture avec précaution, au cas où Rusard serait à proximité. Ils atteignirent le trou du portrait sans incident, mais avant de réentrer dans la salle commune, Harry la tira vers lui pour un long et lent baiser. Quand il retira ses lèvres des siennes, Hermione avait l'air d'être à deux doigts de le tirer à nouveau jusqu'à la salle de bain…
« Merci » dit-il doucement.
« Merci ? C'est tout ce que tu peux dire ? »
« Je veux dire… merci d'avoir confirmé que je n'avais pas rêvé cette nuit que nous avons passée ensemble. Je commençais à me demander… »
« Oh, oui. Bien… Avec Neville et tout cela… »
« Je sais. »
« Je veux dire, je te voulais tant tout ce temps, et je me sentais tellement coupable de me sentir comme ça quand Neville… »
« Je sais, je sais. » dit-il, devenant de plus en plus doux, se penchant pour l'embrasser encore. C'était un court mais délicat baiser. Il déglutit. « Nous devrions rentrer. » dit-il, chuchotant encore. Elle acquiesça, à contrecœur. Il donna le mot de passe, et le portrait bascula. Elle se glissa en dehors de la cape et monta les escaliers sans se retourner, et il revint à son dortoir, marchant sur la pointe des pieds, essayant de résister au besoin d'éternuer (son nez le chatouillait), jusqu'à ce qu'il soit derrière les rideaux de son lit. De l'autre côté de la pièce, il pouvait entendre Ron ronfler.
Puis Harry se souvint que ce jour était le seizième anniversaire de Ron. Il pensa au cadeau qu'il avait pour lui, emballé et caché dans sa malle. Il se sentait très content de lui de s'être décidé à donner ceci à Ron. Il savait que ce serait quelque chose qui le ferait chavirer. Mais maintenant, il souhaitait pouvoir lui donner un autre cadeau à la place… le don de la vérité. Quand pourraient-ils le lui dire ? se demanda-t-il. Il s'appuya contre ses oreillers, se rendormant, souhaitant qu'ils puissent juste tout dire à Ron…
* * * * *
Harry essaya de ne pas trop sourire quand lui et Ron retrouvèrent Hermione pour aller courir le matin suivant. Il avait souhaité un joyeux anniversaire à Ron quand il l'avait réveillé, et lui avait demandé s'il voulait avoir le jour libre de tout entraînement. Mais Ron n'avait pas voulu, alors il avait commencé comme n'importe quel autre jour. Les cours étaient plein de révisions pour les BUSE, comme d'habitude ces derniers temps, mais après le cours de Maugrey à la fin de la journée, ils iraient faire la fête chez Hagrid. Tout le monde savait que Ron savait (il avait horreur des surprises), et ils étaient tous prêts pour sortir du château et descendre chez Hagrid, quand Ron remarqua que Ginny n'était pas avec eux.
« Oh » dit Angelina ? » Elle avait potions en dernière heure. Elle doit encore y être. »
« Dites-moi » leur dit Ron à tous. « Harry et moi allons descendre la chercher, et vous pouvez tous vous avancer, et quand j'arriverai, je ferai semblant d'être surpris. » Il sourit joyeusement. C'était son anniversaire, et il semblait plus joyeux que Harry ne l'avait vu depuis un bout de temps. Parvati alla vers lui et l'embrassa rapidement, puis partit avec les autres, le regardant par-dessus son épaule et souriant. Hermione marchait à côté d'elle, une expression indéchiffrable sur le visage.
Harry et Ron se tournèrent et descendirent les marches vers le donjon. Ron sautait pratiquement. Harry avait donné à Hermione son cadeau pour Ron pour l'amener chez Hagrid. Il savait que dès que Ron verrait sa forme, il aurait une assez bonne idée de ce que c'était.
Mais alors qu'ils étaient dans le couloir du donjon, ils entendirent un son horrible. Une fille, ce devait être une fille. Elle essayait de crier, mais quelque chose l'en empêchait. Ron eut une expression terrible sur son visage et distança vite Harry avec ses grandes jambes, courant vers la classe de potions.
Harry fut pétrifié par le choc lorsqu'il rentra dans la pièce. Malfoy et Ginny étaient là. Les poignets de Ginny étaient attachés au mur au dessus de sa tête avec des cordes magiques, sans attache visible, tandis que Malfoy avait déchiré sa robe et ses habits. Elle portait encore son soutien-gorge, sa culotte et sa jupe, qui avait été remontée autour de sa taille. Ses cuisses semblaient très maigres et pâles avec des tâches de rousseur. Malfoy la suçait au cou, ses mains vagabondant sur elle tandis qu'elle se débattait sans effet, un bout de tissu dans la bouche l'empêchant de parler ou crier plus que ce qu'ils avaient entendu.
Malfoy se retourna quand il les entendit entrer, il avait déjà sorti sa baguette réalisa Harry. Ron sortit la sienne aussi et il essaya immédiatement de désarmer Malfoy, mais celui-ci l'évita agilement. Ginny tirait sur ses liens et luttait pour parler malgré le bâillon. Ron jeta sa baguette au sol, et asséna un coup à Malfoy, qui ne s'attendait pas à cela et tomba à la renverse, laissant échapper sa baguette, alors que Ron commençait à faire pleuvoir des coups de poings sur son visage. Harry courut vers Ginny, rompant le sort qui lui retenait les poignets contre le mur. Il l'aida à sortir le bâillon, puis ramassa sa robe de parterre, la mettant doucement autour d'elle, la couvrant à nouveau. Elle se pencha sur lui, pleurant sans retenue.
« Pourquoi lui ai-je jamais fait confiance ? » sanglota-t-elle sur son épaule. « Qu'ai-je jamais pu voir en lui… » Il lui caressait le dos et ils s'assirent sur le sol, s'appuyant contre le mur, tandis que Malfoy essayait de contre attaquer Ron maintenant, reprenant le dessus en quelques coups. Ils roulaient autour du donjon, se cognant contre les tables, le sang coulant des différentes blessures qu'ils avaient au visage. Le nez de Malfoy était positivement exagérément rouge.
Harry ne fit pas attention à ce moment s'ils se tuaient l'un l'autre. Ginny était ce qui était important. Maudit sois-tu, Malfoy. Ne pouvais-tu pas attendre qu'elle le veuille ? Il la tenait et la berçait. Il savait que cela serait pour elle une cicatrice pour longtemps. Les filles n'oublient pas cette sorte de chose. Il souffrait intérieurement qu'elle ait jamais vécu quelque chose comme cela. Que Ginny, entre tous les gens, doive se souvenir de cela…
Elle se cramponnait à lui, sa tête sur son torse, la robe de Harry l'entourant, comme ses bras, la protégeant. Puis il réalisa qu'en fait, il était l'une des personnes dont elle avait besoin d'être protégée. C'était en partie sa faute. Il avait fait confiance à Malfoy aussi. Il l'avait laissée tomber, il n'aurait jamais dû laisser cela continuer, il aurait dû en parler à ses frères…
Malfoy et Ron se fatiguaient, ne se donnant plus que des coups sans enthousiasme. Harry n'était même pas sûr de l'endroit où se trouvaient leurs baguettes. Puis il réalisa qu'il entendait un bruit de pas dans le couloir. Un seconde plus tard, Rogue rentrait. Au moment où il localisa Ron et Malfoy, il se précipita vers eux, les séparant et en tenant un par chaque main. Cela ne lui était pas difficile : ils étaient tous les deux épuisés de leur combat, cherchant leur souffle et couverts de sang et de bleus.
Rogue regarda Harry tenant Ginny en pleurs. Il sentit qu'il devait expliquer ce qui s'était passé.
« Malfoy… attaquait Ginny… » fut tout ce qu'il put prononcer, cependant, avant de sentir Ginny frissonner de façon incontrôlable dans ses bras, pleurant de plus belle. Rogue acquiesça.
« Je peux voir ce qui est arrivé. Emmenez-là à Madame Pomfresh. Je vais m'occuper de ces deux. »
Harry aida Ginny à se lever et ils sortirent de la pièce. Ils entendirent Rogue traîner Ron et Malfoy en dehors de la salle de classe, dans le couloir, marchant dans la direction opposée aux escaliers. Soudain, Ginny se redressa et appela « Professeur Rogue ! » d'une voix tremblante.
Il se tourna, surpris. « Oui ? »
« Mon frère… essayait juste de… de… »
Rogue acquiesça. « Je comprends. »
Il se tourna, ses mains encore fermement refermées sur les bras de Ron et de Malfoy, et les fit avancer le long du couloir. Harry se tourna vers Ginny, boutonnant sa propre robe autour d'elle plus soigneusement. Soudain, elle s'effondra contre lui. Il la soutint sous les bras.
« Ginny ? » lui chuchota-t-il avec douceur. « Veux-tu que je te porte ? » Elle acquiesça lentement, et il la souleva, tandis qu'elle passait son bras autour de son épaule, et posait sa tête contre son torse. Il berçait sa frêle silhouette contre lui, désolé quand ils atteignirent l'infirmerie de ne plus avoir d'excuse pour la tenir. Madame Pomfresh la mit dans un lit et tira les rideaux autour d'elle, regardant intentionnellement Harry. On lui demandait de partir.
Avec le cœur lourd, il descendit jusqu'à la cabane de Hagrid, vers ce qui aurait dû être une joyeuse fête pour le seizième anniversaire de Ron. Au lieu de cela…
Quand Fred et George entendirent, ils devinrent livides. « Malfoy ! » Fred était plus rouge que ses cheveux. « Il est mort ! »
« Et Ron ? » voulut savoir Hermione. Parvati avait aussi l'air anxieuse à ce sujet.
« Je ne sais pas. Nous devrions tous rentrer au château. » Hagrid regarda tristement la table festive dans son jardin, le gâteau d'anniversaire et la pile de cadeaux pour Ron.
« Pauvre petite Ginny… » renifla-t-il, tirant un grand mouchoir, puis grognant furieusement. « J'aimerais m'occuper de Malfoy moi-même… » Harry frissonna. Malfoy n'aurait aucune chance contre Hagrid. J'aimerais voir cela, pensa Harry.
Quand ils atteignirent le hall d'entrée, MacGonagall remontait des donjons. Tous commencèrent à lui parler en même temps, voulant savoir ce qui allait arriver. Harry se souvint que Dumblemore était encore à Londres, au procès, tout comme Maugrey. MacGonagall était directrice adjointe, et jouait le rôle de directrice durant l'absence de Dumblemore.
« Calmez-vous, tout le monde, calmez-vous ! »
Ils se turent tous petit à petit. Elle s'éclaircit la gorge. Ses yeux étaient rouges. Harry pensa qu'il était possible qu'elle ait pleuré. Ginny était une excellente élève, et les élèves comme elle étaient chers au cœur de MacGonagall. Harry se souvint d'elle reniflant au-dessus d'Hermione quand elle avait été pétrifiée par le Basilik.
« Draco Malfoy et Ron Weasley vont tous les deux être suspendus pour deux semaines. Ils sont dans des cellules séparées du donjon en ce moment, attendant que leurs parents viennent les chercher. Après ces deux semaines de suspension, Mr. Weasley reviendra à l'école. Après sa suspension, Mr. Malfoy passera devant une commission disciplinaire devant le conseil de gouvernance pour déterminer s'il va poursuivre ses études à Poudlard. »
Malfoy allait être expulsé ! pensa joyeusement Harry. La commission disciplinaire avait l'air d'être une simple formalité avant de le jeter dehors. Puis la joie s'envola. Comment allaient-ils arrêter son père s'il était suspendu ? Percy était sensé se présenter samedi ! Stupide Malfoy, pourquoi ne pouvait-il pas tenir ses mains loin de Ginny ? Et encore, s'il avait jamais vraiment voulu arrêter son père, ce dont Harry commençait à douter sérieusement maintenant…
Parvati pleurait sur l'épaule de Lavender. Lavender la consolait et la conduisit en haut des escaliers de marbre. Fred et George avaient vraiment l'air de vouloir frapper quelque chose… ou quelqu'un. MacGonagall décida de leur donner quelque chose de constructif à faire.
« Fred… pouvez-vous attendre ici vos parents et les amener à mon bureau quand ils arriveront ? Ils viennent probablement juste de transplaner au village. Cela ne devrait pas leur prendre trop de temps pour venir jusqu'ici. »
« Oui Madame. » Fred alla monter la garde près de la porte.
« George… aidez Alicia à maintenir l'ordre dans la tour Griffondor. Je ne veux entendre parler d'aucune réaction incontrôlée à cela. Nous avons tous besoin de toute notre présence d'esprit. » George acquiesça, et lui et Alicia conduisirent le reste des Griffondors à l'étage. MacGonagall commença à les suivre, mais elle remarqua Harry et Hermione se tenant encore dans le hall, comme pétrifiés.
« Harry ? Hermione ? Vous venez ? »
Hermione la regarda avec des yeux brillants. « Professeur ? Aujourd'hui, c'est le seizième anniversaire de Ron. Lui et Harry étaient juste supposer aller chercher Ginny pour une fête dans le jardin de Hagrid. Pourrions nous … Pourrions nous juste descendre lui parler ? Par la porte de la cellule ? »
MacGonagall les regarda gentiment tous les deux. « Bien sûr que vous pouvez aller lui parler. Il a besoin de ses amis maintenant. »
Elle se tourna et continua à grimper les marches. Harry et Hermione descendirent au donjon. Quand ils passèrent la porte ouverte de la classe de potions, Hermione regarda dedans. Elle frissonna quand elle vit le chemisier déchiré de Ginny qui avait été laissé là. Les tables étaient poussées, et il y avait du sang sur le sol, soit de Malfoy, soit de Ron, ou peut-être des deux. Puis quelque chose attira l'attention de Harry. Il traversa la pièce réalisant ce que c'était comme il s'en approchait.
Il s'accroupit et ramassa la baguette de Ron. Il regarda autour pour celle de Malfoy. Il ne put la trouver.
« Harry ? Que fais-tu avec la baguette de Ron ? »
« Il l'a laissé ici. Mais j'ai vu Malfoy perdre la sienne aussi. Seulement, elle n'est pas là maintenant. »
Hermione regarda alentour pour une autre baguette. Elle ne la trouva pas. Elle leva les yeux vers Harry. « Nous devrions aller lui parler, faisons lui savoir que ses parents arrivent. »
Il acquiesça et ils quittèrent la pièce. Harry glissa la baguette de Ron dans sa robe. Ils descendirent le couloir dans la direction dans laquelle Harry avait vu Rogue emmener Ron et Malfoy. Ils firent plusieurs virages, puis virent une série de lourdes portes de bois avec des fenêtres ayant des barreaux dans la partie supérieure, et de lourds montants en acier sur l'extérieur. Harry regarda dans la première, devant se mettre sur la pointe de ses pieds pour voir dedans. La cellule était vide. Il essaya la suivante. Vide aussi. Hermione était trop petite pour espérer voir par les fenêtres. Après avoir cherché dans les cellules pendant quinze minutes, elle soufflait impatiemment.
« Ron ! » appela-t-elle finalement. « C'est Harry et Hermione ! Où es-tu ? »
Il n'y eut pas de réponse. Mais Harry remarqua que la lumière plus bas dans le couloir avait l'air étrange, comme si les portes de deux cellules étaient ouvertes et que la lueur des torches à l'intérieur des cellules éclairait le couloir. Il courut en direction de l'étrange lumière, Hermione le suivant. Les deux cellules ouvertes étaient identiques, sauf que dans l'une d'elles se trouvait un parchemin au milieu du sol. Harry le ramassa.
« A destination de Harry Potter » disait la première ligne. Il regarda Hermione.
« Qu'est-ce que tu fabriques avec un parchemin vierge ? » dit-elle impatiemment, regardant autour de la cellule. Il déglutit.
« Il n'est pas vierge. Il a juste été ensorcelé pour que moi seul puisse le lire. »
Elle se mit a son côté immédiatement. « Que dit-il ? »
Il lut le reste à haute voix. « Prends Granger et viens dans la forêt. Ne dis à personne où vous allez. Ne viens pas seul, ni aucun d'entre vous. Weasley mourra si vous ne suivez pas ces instructions. »
Elle le regarda anxieusement. « C'est tout ? C'est tout ce que cela dit ? »
Il acquiesça. Puis il la regarda, sachant qu'elle objecterait…
« Écoute Hermione, je sais que tu as haïs cela la dernière fois… »
« Je vais devoir te monter encore, n'est-ce pas ? » dit-elle en tremblant.
Il acquiesça. « Ce sera le moyen le plus rapide de le trouver, de voir du ciel. »
Elle eut l'air résignée. « Alors allons-y. » dit-elle, presque trop doucement pour qu'il l'entende.
Ils remontèrent les escaliers vers le hall d'entrée, se tenant la main, ne se souciant plus qu'on puisse les voir. Quand ils atteignirent la porte de devant, Fred n'y était plus. Mr et Mrs Weasley devaient déjà rencontrer le professeur MacGonagall. Ils sortirent, se cachant dans les buissons sur le côté de la porte.
« Prête ? » lui demanda Harry. Elle acquiesça. Il pouvait cependant voir qu'elle tremblait de la tête au pied. Il ferma ses yeux, se concentrant sur la métamorphose, essayant de ne pas se laisser distraire en s'inquiétant pour elle, Ron ou Ginny. Il se concentra totalement sur lui-même, sur devenir un griffon d'or… Ses pattes touchèrent doucement le sol. Il étendit ses ailes et la regarda. Il la sentit balancer sa jambe au-dessus de son dos et se pencher sur lui, ses doigts étroitement enlacés dans sa crinière, ses genoux et ses cuisses le serrant douloureusement.
Le soleil était bas, rendant le ciel du couchant orange et abricot. Il prit quelques pas d'élan et s'élança dans les airs, prenant de l'altitude comme il bougeait ses puissantes et légères ailes, volant droit vers la Forêt Interdite.
* * * * *
