Harry Potter and the Psychic Serpent

Merci pour vos reviews à tous, Emrah, Ryan, Lunenoire et Hagrid.

Lady Voldemort2 : nous allons voir si ton hypothèse est vérifiée dans pas longtemps.

Emma : il n'y a rien à expliquer sur les relations entre personnages. L'histoire est suffisament claire, et les personnages réagissent avec une certaine logique aux événements qu'ils traversent. Le deuxième tome de la trilogie apporte des explications. Patience..

Patty : si tu as aimé le chapitre précédent, tu vas sans doute aussi beaucoup aimer celui-la…

Une petite note pour tous : ah ah ah… rire sadique… et bonne lecture pour le  

Chapitre vingt-huit

Le choix.

Harry bougeait lentement ses ailes, d'avant en arrière, sentant une brise chaude sur son visage. Hermione se cramponnait à son dos, le visage enfoui dans sa crinière. Il pouvait sentir sa poitrine bouger contre lui à chaque souffle laborieux qu'elle prenait. Elle doit être terrifiée, pensa-t-il. Il souhaitait pouvoir lui parler, mais sa forme d'animagus n'avait pas une voix humaine.

Il regardait en bas. Les arbres étaient maintenant au-dessous d'eux. Harry parcourait la forêt du regard, cherchant les clairières. Il devait souvent faire plusieurs passages au-dessus d'une clairière pour déterminer s'il y avait quelque chose à voir. Les clairières étaient petites, il était à plus de cent pieds de haut, et il les survolait rapidement. Il ne pouvait pas faire du sur-place, comme un colibri. Ils virent le camp des géants à un moment, et il espéra qu'ils ne l'avaient pas vu. Il se demanda si Malfoy était rentré dans les géants.

Puis un étrange sentiment le traversa. Il le sentit depuis le bout de sa truffe et de ses oreilles jusqu'au bout de sa queue et de ses pattes. Un instinct animal, faisant frissonner sa peau. Il se sentait comme s'il ressentait la présence de Ron. Nous sommes proches, pensa-t-il.

Hermione les localisa d'abord. Elle osa enlever une main de sa crinière et montrer du doigt. « Là ! je vois un feu… et les cheveux de Malfoy. C'est impossible à manquer ! »

Harry se serait senti bien mieux si elle avait vu les cheveux de Ron (qui étaient aussi assez durs à manquer). Puis elle se raccrocha frénétiquement à sa crinière, le faisant vaciller. Il dévia, se dirigeant vers une clairière à une centaine de yards de l'endroit où ils avaient vu le feu. En espérant que Malfoy ne les ait pas vu dans le ciel. Il ne penserait probablement pas à regarder en haut, pensa Harry. A moins qu'il ne se soit attendu à les voir arriver à balai…

Harry essaya de ne pas penser à ce qui arriverait si Malfoy le voyait dans sa forme de griffon. Il descendit en spirales serrées, comme elle tirait encore plus fort sur sa crinière. Ils atteignirent finalement le sol. Il y avait une nuance verdâtre dans la lumière de la fin d'après-midi en forêt, comme s'ils étaient sous l'eau. Harry reprit sa forme humaine, grognant de douleur, à la fois dans ses os et ses cheveux.

« Ouille Hermione ! Tu peux arrêter de me tirer les cheveux maintenant. »

« Désolée » marmonna-t-elle, roulant de son dos. L'absence de son poids chaud lui fit avoir un peu froid. C'était moins embarrassant pour elle cette fois de voler avec lui. Ils avaient été physiquement beaucoup plus intimes depuis leur première fois en l'air.

Harry voulut se lever de lui-même et ignora la douleur de ses jointures. Il l'aida à se lever et montra le feu à travers les arbres. C'était un grand feu, visible même à distance. J'espère qu'ils ne vont pas brûler la forêt, pensa-t-il. Puis il sursauta quand il entendit Sandy siffler sous sa robe.

« Harry Potter » dit doucement Sandy. « Que s'est-il passé ? »

« Oh non ! » dit Harry, frappant son front, se sentant complètement idiot. « J'ai oublié ! Je portais Sandy quand je me suis transformé ! » Il la sortit de sa manche. « Sandy ! Vas-tu bien ? Je suis tellement désolé… »

« Pour quoi es-tu désolé ? »

« Pour m'être changé en griffon d'or, et ne pas t'avoir mis à l'abri quelque part… »

« Tu peux te changer en griffon d'or ? »

« C'est ma forme d'animagus. C'est pour cela que je ne t'ai pas porté au dîner pendant un moment, parce que chaque soir, après dîner… »

« Intéressant. J'étais un bout d'un griffon d'or. »

« Quoi ? »

« Quand tu t'es changé, je me suis changée avec toi. Je ne me souviens de rien de ce qui s'est passé pendant ce temps. Où sommes-nous maintenant ? »

« Dans la forêt interdite. Alors tu vas bien ? »

« Evidemment. Je ne dis pas que je voudrais être un morceau de griffon d'or tous les jours, comme je ne les aime pas. J'espère que tu n'as pas tué de serpent ? »

« Non. Je l'ai juste fait pour voler au-dessus de la forêt. »

Hermione lui tapa sur l'épaule. « Aussi intéressant que ce soit de rester ici à t'entendre siffler, nous devons trouver Ron !

« Exact. Juste une seconde. » Il regarda à nouveau Sandy. « Sandy, peux-tu prévoir quelque chose ? N'importe quoi ? »

« Je ne peux recevoir le Don à volonté, Harry Potter. C'est un don. »

« Bien, si tu as une vision à me donner tant que nous sommes dans la forêt, dis la moi tout de suite, s'il te plaît. Je sais que je te dis parfois de ne pas me dire des choses, de rester silencieuse, mais maintenant, j'ai besoin de toute l'aide possible. »

« Je ne garderai pas le silence » lui promit-elle. Harry la laissa serpenter sous sa manche. Il la sentit s'enrouler autour de son bras à nouveau. Il fit un signe de la tête à Hermione et prit sa main. Elle la lui donna, d'abord, puis changea d'avis et sortit sa baguette. Il fit un autre signe de la tête et prit la sienne… Non, cela n'allait pas. Il avait prit celle de Ron, qu'il remit dans sa poche. Il trouva sa propre baguette et la prit. Ils approchèrent la clairière aussi silencieusement que possible.

Finalement, ils atteignirent le périmètre irrégulier de la trouée. Il pouvait maintenant sentir la chaleur de l'énorme feu bleu-orange qu'il y avait au centre. On ne voyait Malfoy nulle part, mais Harry était sûr que c'était la même clairière qu'ils avaient vu du ciel. Où est-il ? se demanda Harry. La trouée semblait déserte.

Soudain, Hermione cria « Ron ! ». Elle courut vers lui. D'épaisses lianes le liaient à un arbre sur la gauche du gros tronc d'arbre où ils s'étaient cachés, et qui les avait empêché de le voir. Ron ne répondit pas quand elle jeta ses bras autour de lui. Harry regarda encore l'espace dégagé, examinant de près les arbres autour de lui. Il ne pouvait voir personne d'autre. Hermione se recula de Ron. Harry marcha vers lui et mit ses mains de chaque côté de sa tête. Sa peau était encore chaude et ses yeux étaient révulsés.

« Assommé » dit simplement Harry. Hermione poussa un soupir de soulagement. Elle s'appuya sur l'arbre à côté de Ron, prenant son souffle. Soudain, ce qui ressemblait à de très fortes lianes autour du pied de l'arbre l'attrapèrent et la tirèrent vers le tronc. Elle hurla, mais encore plus de lianes s'enroulèrent autour d'elle, emprisonnant ses bras contre elle. Même si cela ne prit qu'un instant à Harry pour la rejoindre, il ne pouvait pas la dégager des lianes épaisses, aussi solides que des câbles d'acier.

Puis il sentit quelque chose sur son pied. Il baissa les yeux et vit une liane s'enrouler autour de sa cheville, et le tirer vers un arbre à côté de celui d'Hermione. Avant qu'il n'ait pu faire autre chose, d'autres lianes s'enroulaient autour de son corps, le liant contre l'arbre comme cela s'était produit pour elle. Il la regarda désespérément, puis Ron, toujours assommé. Il avait lâché sa baguette. Elle était sur le sol à moins d'un pied de lui. Hermione avait aussi perdu sa baguette.

Harry regarda vers les flammes craquant, qui ne semblaient avoir besoin d'aucun carburant pour brûler. Puis il pensa voir un visage flotter au-dessus des flammes. Non, il ne flottait pas. C'était quelqu'un les approchant par l'autre côté de la clairière. Un visage qu'il n'avait pas vu depuis le jour du ceilidh, le fixant depuis la limite du village un long moment avant de transplaner.

Lucius Malfoy.

Le regard dans ses yeux glaça Harry jusqu'à la moelle. Il souriait. Le sourire le plus hypocrite que Harry ait jamais vu de toute sa vie. Harry était frappé de voir à quel point il semblait être juste une version plus âgée de son fils. Il n'avait pas pensé que le Lucius Malfoy de la pensine ressemblait exactement à Draco Malfoy. Mais maintenant, il se sentait comme un quart de siècle dans le futur, voyant un Draco Malfoy plus vieux. Ce qui n'arriverait jamais, pensa Harry, si je le tue, ce qui pourrait bien arriver…

Il vit encore Ginny dans sa tête, frissonnant, les yeux exorbités, sa forme blottie contre sa poitrine, comme un petit enfant, comme il la portait à l'aile de l'hôpital. Il serra ses dents. Malfoy payerait pour ce qu'il avait fait à Ginny, les deux Malfoy, se souvint-il, puisque Lucius Malfoy était celui qui lui avait donné le journal de Tom Jedusor. Il ressentait la haine pour toutes les choses des Malfoy brûler en lui, comme il regardait le sorcier au visage grave qui avait recruté Rogue pour qu'il soit un Mangemort, contourner le feu magique dans sa direction.

Draco Malfoy suivait son père. Une autre silhouette était derrière lui. Elle était mince, un peu courbée, portant une capuche qui cachait ses traits dans l'ombre. Il marcha vers Harry, Ron et Hermione en passant du côté du feu opposé aux Malfoy, et quand il leva sa main pour repousser sa capuche, Harry la vit. Hermione l'avait remarquée aussi, et elle haleta.

La main d'argent.

La petit visage morbide de Queudver regardait Harry, Ron et Hermione, et quelque chose qui aurait pu être un sourire s'étalait sur son visage. Lui, Lucius et Draco les approchèrent. Harry et Ron étaient aux extrémités, Hermione au milieu. Harry fixait avec révulsion Queudver. Soudain, l'ancien gardien du secret de ses parents sortit sa baguette et la pointa vers Ron.

"Enervatum!"

Ron secoua sa tête, et lutta pour ouvrir ses yeux. Il regarda en bas, surpris de se trouver lié à un arbre. Il eut l'air surpris en général, fixant d'abord Queudver, puis les Malfoy, et ensuite Harry et Hermione.

« Que.. que ? » bégaya-t-il.

« Je parlerai. » les informa Harry prenant cela en charge. « Où est-il, Queudver ? »

Ses yeux s'enfoncèrent dans ceux de Harry. « Où est qui ? » fit son inquiétante voix haute perchée.

« Voldemort. »

« Mon Maître. Et bientôt… le tien. »

« Où est-il ? » Harry tremblait.

« Il ne vient pas aujourd'hui. Demain, nous t'amènerons à lui. »

« Pourquoi ? »

« Plusieurs raisons. Tu sais que bien qu'il ait un nouveau corps, il n'est pas aussi fort qu'il l'était lorsque le sort qui a rebondi sur toi l'a laissé comme moins qu'un esprit. Il est occupé… Occupé à reconstituer ses forces à nouveau. Il ne souhaite pas se dépenser inutilement. Il compte sur ses serviteurs pour être forts pour lui jusqu'à ce qu'il soit de retour … à ce qu'il était avant. »

« Non, je veux dire pourquoi suis-je recruté ? Voldemort a essayé de me tuer pendant des années. Pourquoi veut-il que je sois à son côté maintenant ? »

Queudver sourit. « A son côté ? Tu dis cela, Harry, comme si être 'à son côté' était la même chose que d'être son camarade, son égal. Tu ne seras pas 'à son côté', tu seras son serviteur. Il y a une différence. »

« Tu n'as toujours pas dit pourquoi. »

Il désigna Draco Malfoy de la tête. « Le jeune Malfoy nous a dit que tu étais au courant de la Prophétie. Tu sais pourquoi le Seigneur des Ténèbres a essayé de te tuer quand tu étais un bébé, et depuis lors. 'Garde tes amis près, et tes ennemis plus près encore.' Tu as sûrement entendu cela. Tu sais que tes parents ont décidé de mourir plutôt que de te voir servir mon Maître. C'était moi qui l'ai convaincu de laisser le choix à Lily et James. Ils n'avaient pas besoin de mourir. Tout ce qu'ils avaient à faire était de lui laisser mettre un sort sur toi bébé, une sorte de marque des Ténèbres invisible, si tu veux, et tu aurais été son serviteur fidèle. Tu aurais eu tant d'avantages ! Le jeune Malfoy ici… il a eu certain de ces avantages, brièvement, avant que le Seigneur des Ténèbres n'essaye de te tuer, et meure presque lui-même. Je lui ai demandé de ne pas tuer James et Lily, vraiment Harry. Je ne mentirais pas là-dessus. Mais ils n'ont pas voulu t'élever pour que tu sois son serviteur, et sans cette promesse, le sort de mon maître aurait été inutile, aussi inutile que si tu avais été orphelin. Une fois qu'il a tué tes deux parents imprévoyants.. »

« Hey ! » répondit Harry avec indignation.

« Il a décidé de te tuer, pour faire table rase. Malheureusement, il n'a pas anticipé le sacrifice de Lily te protégeant. Et tu as vécu. Cependant, tu as reçu quelque protection de mon Maître, d'une manière, quelque chose de la protection dont tu aurais bénéficié si tes parents l'avait simplement laisser te clamer comme sien. Tu as bénéficié de quelques unes des capacités de mon Maître, n'est-ce pas ? J'ai cru comprendre que tu étais Fourchelang, comme mon Maître. L'as-tu jamais remercié pour cette capacité ? Tu devrais. Ou, quand tu le verras, tu pourras le remercier en personne. »

« Le remercier ? Pour essayer de me tuer ? Et suppose,… suppose simplement que je sois d'accord pour faire cela, pour garder quelques personnes à l'abri… » Il jeta un regard de côté à Ron et Hermione.

« Non, Harry ! » cria-t-elle.

« Harry ne fais pas cela ! » implora Ron.

« C'est mon choix ! » leur répondit Harry en grognant, le cœur battant à cent à l'heure.

« Tu sais ce que nous t'avons dit, Harry… » lui rappela Hermione.

« Nous le pensions vraiment. » dit Ron. Harry s'en souvenait en fait. Ils avaient dit qu'ils mourraient plutôt que de le laisser devenir un Mangemort.

« Mais cela ne serait pas la fin, même si le pire arrivait, n'est-ce pas ? » leur dit-il. « Il y a toujours d'autres personnes qui peuvent être blessées. Combien de gens sont sensés souffrir avant que cela ne s'arrête ? Souvenez vous de la station de métro de Westminster. Il a fait cela juste pour attirer mon attention. Vous vous souvenez de POTTER sur le mur ? »

Lucius Malfoy sourit. « Bien, attirer ton attention était une raison pour laquelle le Seigneur des Ténèbres a fait cela là-bas… »

« Quelle était l'autre ? »

Le vieux Malfoy sourit avec provocation. « Tu ne connais pas la signification de cette station ? »

« Juste que c'est près du Parlement. »

Il continua à sourire. « Bien. Tu es un petit chiot ignorant, n'est-ce pas ? Mais bon, ces moldus n'auraient pas été capables de t'apprendre quoique ce soit, n'est-ce pas ? Bien qu'il semble que les deux autres ne sachent pas non plus. Intéressant. Je ne sais pas où va cette école. Et toi Weasley, fils d'un employé du ministère… »

« De quoi parlez-vous ? » voulut savoir Harry.

« Pas maintenant. Nous aurons le temps… »

Harry le foudroya du regard. Qu'y avait-il de significatif avec cette station particulière ? A part la connexion avec le gouvernement Moldu ? « Et les Trois Balais. Vous étiez derrière cela ? »

« Techniquement, bien qu'évidemment, je fus plus bas sur la rue, au ceilidh, où des douzaines de gens pouvaient témoigner pour moi… »

« Penses-tu que devenir un Mangemort va mettre un frein à tout cela ? » demanda Hermione à Harry. « Que crois-tu qu'on va te demander de faire quand tu seras un Mangemort ? »

Lucius Malfoy s'avança vers eux, ses yeux aciers les regardant chacun tour à tour. « Oui, jeune Potter. Que crois-tu que je devrais te demander ? Hmm… Torturer tes amis me vient à l'esprit… »

« Non ! » cria Harry. « Laissez-les partir. Je suis celui que vous voulez. Laissez-les en dehors de cela. D'accord. J'accepte. Faites de moi un Mangemort, je m'en moque. Mais laissez-les partir. » Il sentit les larmes derrière ses paupières. Maintenant, Draco Malfoy louvoya vers lui, un peu flou.

« Oh, n'est-ce pas mignon ? » Dit-il d'une intonation chantante. « Sauf que ce n'est pas vrai que tu es le seul voulu ici. J'ai dit à mon père que Weasley et Granger feraient de bons candidats aussi. Elle a le cerveau, il a le tempérament. Je peux en témoigner. » dit-il avec un sourire de côté, pressant momentanément sa main contre un bleu sur sa pommette. Ses blessures ouvertes avaient magiquement été guéries entre le moment où Rogue l'avait sorti de la salle de classe de potion, et ce moment, mais c'était facile de dire qu'il s'était battu récemment.

« Je ne peux pas croire que je commençais vraiment à penser que tu étais un gars bien… M'aider quand le pub avait explosé, t'asseoir avec Neville… » Les blessures de Ron étaient couvertes d'une croûte de sang séché, un bleu sur sa pommette sous son œil gauche. Il devait avoir d'autres hématomes, mais la barbe qu'il s'était laissé pousser pour cacher sa cicatrice cachait aussi ces marques maintenant.

Draco Malfoy sourit. « Merci, merci. » dit-il, s'inclinant. « Je devrais monter sur scène, n'est-ce pas. J'aurais un succès fou à West End. »

Hermione marmonna sombrement. « Si jamais tu apparais à West End, les gens ne feront plus une hyperbole en disant que le théâtre est mort. »

Il s'avança, se tenant très proche d'elle. « Maintenant, tu essayes juste de blesser mes sentiments. » chuchota-t-il, son visage très près du sien. Elle tourna sa tête et ferma ses yeux.

« Quels sentiments ? » ironisa Ron. « Regarde ce que tu as fais à ma sœur ! »

Draco Malfoy rit, se recula d'Hermione et regardant son père et Queudver, qui souriaient avec contentement. « Ce que j'ai fait à ta sœur ! Tu n'as pas saisi encore, espèce de grand idiot ? »

Ron lui adressa un regard meurtrier. « Saisi quoi ? » dit-il entre ses dents.

« Que je n'ai rien fait à ta sœur. Toute la scène était montée de toute pièce. Elle est presque aussi bonne que moi. Si j'avais voulu tirer ta sœur, spécialement contre sa volonté, penses-tu que j'aurais utilisé le donjon de potions ? Je ne suis pas un exhibitionniste, Weasley. Pas qu'il n'y ait eu personne pour essayer de me faire changer d'avis. » il sourit, se réjouissant. « Nous n'étions pas sûr de qui notre public serait, mais nous étions assez sûr en pariant qu'un ou plusieurs des frères Weasley, une fois qu'ils auraient eu vent de cela, essayerait de me fracasser le crâne. Heureusement, j'ai pris beaucoup de potion anti-douleur avant cela. Tu devenais très ennuyeux, tu sais. En vérité, il n'y a eu qu'un ou deux coup qui ont porté. »

Ron eut l'air de bouder un peu. « Bien plus que cela, je pensais. »

« OK, trois ou quatre. Je suggèrerais que vous rapprochiez tous vos mains et que vous applaudissiez le fabuleux talent d'actrice de Miss Virginia Weasley, mais elle n'est pas ici… Elle continue sa performance à l'infirmerie, je présume… et vous trois n'êtes pas exactement en position d'applaudir. »

« Qu'est-ce qui te fait penser que je te crois ? »

« Voudrais-tu que je détaille toutes les phases de ma séduction de ta sœur ? Ou mieux encore… sa séduction de moi ? Elle a un esprit très sale, tu sais. Comme toutes les filles les plus intelligentes. Mais bon, tu devrais savoir cela, n'est-ce pas Potter ? » Bien qu'il parle à Harry, il regardait encore Hermione. Harry la vit fermer ses yeux, frissonnante, afin de ne pas avoir à croiser ce regard lourd de connaissance. « Cette partie de notre relation est en fait assez récente. J'étais presque convenable sur la chose, attendant qu'elle ait passé quinze ans. J'espère juste que le Seigneur des ténèbres ne pense pas que cela me ramollit, que cela m'empêche d'être un Mangemort. » Il sourit à son père, qui gloussa avec appréciation. Queudver n'avait pas l'air à l'aise. Potter nous a vu derrière la cabane de Hagrid, le jour de son anniversaire. Tu ne savais pas que je m'en doutais, n'est-ce pas, Potter ? Tu devrais surveiller ce que tu dis dans le futur. Tu peux être si peu soigneux. Ginny n'était pas prête ce jour là. Presque, mais pas tout à fait. »

Ron foudroya Harry. « Tu étais au courant pour eux ? »

Draco Malfoy, lentement, laconiquement, s'avança vers Ron et se tint devant lui. « Pas seulement cela, Weasley. » dit-il de sa voix traînante. « Il le savait depuis un bon bout de temps. » Il se tourna pour regarder Hermione et Harry. « Quand était-ce, en octobre ? Vous savez, cette nuit où vous deux alliez y aller dans votre salle commune et où je suis passé prendre Ginny pour une petite marche nocturne autour du château… »

« Octobre ! » La voix de Ron avait pris un octave de plus. « La salle commune ? » son visage devenait aussi rouge que ses cheveux.

« Ce n'était pas comme cela ! » explosa Hermione avec désespoir. « Nous venions juste d'utiliser Hedwige pour envoyer une lettre à Dudley. Ginny est descendue, et Harry s'est douté qu'elle allait rencontrer Malfoy… »

« Hermione ! » dit soudain Harry. « La ferme ! » Elle le regarda avec une expression blessée, entendant la dureté dans sa voix. Il était fatigué de mentir.

Mais Ron regardait Malfoy à travers la fente de ses yeux, opinant du chef. « Oh, je vois ce que tu fais encore Malfoy. Je t'ai dit avant, Harry et Hermione sont amis. Tu peux arrêter… »

« Amis ? » Malfoy rit. « Si la plupart des amis niquent, sinon cela n'a pas de sens. »

« Arrête ! » cria Ron. « Arrête de dire cela ! »

« Tu ne peux pas supporter la vérité, n'est-ce pas, Weasley ? » Il alla de Ron à Hermione, se tenant très proche d'elle. Elle détourna sa tête, fermant ses yeux, ses joues rougissant, une larme courant sur l'une d'elle.

Bien qu'il la regarde de très près, il s'adressait à Harry. « Comment est-elle Potter ? Hé ? Quelles sortes de sons fait-elle ? Je parierai qu'elle hurle… »

« Malfoy… » Dit encore Ron, devenant de plus en plus cramoisi. Soudain Hermione tourna sa tête et cracha sur Malfoy. Il se recula, essuyant sa joue de sa main, livide. Il prenait sa baguette, mais Queudver s'avança, mettant sa main sur son bras.

« Il y a un moyen de déterminer cela. » dit-il avec un léger zézaiement, et soudain, il était de nouveau Croûtard, mais Croûtard avec un étrange petite patte d'argent. Il grimpa sur la robe d'Hermione, puis sur les lianes qui la retenaient. Il passa son nez ici et là, pendant que Hermione serrait ses yeux et prenait une teinte verte. Il monta de plus en plus haut, plus près de son visage. Elle souleva son menton quand il renifla son cou. Elle frissonnait et tremblait, plus de larmes sortant de ses yeux.

Sans avertissement, le rat descendit son corps et alla sur Harry, répétant sa performance. Harry sentit sa peau se hérisser partout où il sentait la progression du rat. Il sentit la bile acide de son estomac dans le fond de sa gorge comme le rôdeur se rapprochait de plus en plus de son visage. Il serra ses yeux comme Hermione l'avait fait, essayant de vider son esprit jusqu'à ce que ce soit fini.

Finalement, le rat sauta au sol, et en un clin d'œil, Queudver avait reprit sa forme humaine. Il sourit lascivement à Draco et Lucius Malfoy.

« Ils ont été ensemble pendant les dernières vingt-quatre heures. Probablement quelque chose comme quinze heures. Son odeur est partout sur elle, et la sienne partout sur lui… Il y a aussi un peu de savon. Ils ont essayé de faire partir l'odeur de l'autre, mais c'est trop récent, c'est trop fort. Et ce n'est pas juste que leurs odeurs sont mêlées. Il y a une autre odeur aussi. Immanquable. Certains… fluides corporels… »

Un visage s'étala lentement sur le visage de Draco Malfoy. « Je suis le salaud le plus chanceux de la terre. Je voulais juste que vous sachiez tout cela. » Il regarda Ron, qui foudroyait Harry et Hermione, encore muets. Hermione regardait ses pieds. Harry foudroyait Malfoy. « Je le suspectais certainement, surtout après que cette photo ait tourné… mais maintenant, nous savons, n'est-ce pas ? Sans l'ombre d'un doute. Je n'entends personne le nier maintenant. » Il se tourna vers son père, montrant d'un geste les trois attachés aux arbres comme s'il était un marchand vendant sa marchandise. « L'ai-je fait, ou pas, père ? Maintenant, je sais que j'ai dit que j'amènerais Harry Potter et ses deux meilleurs amis, mais c'est encore mieux. Harry Potter, son meilleur ami et… sa petite amie. »

Son père s'avança et se tint très près d'Hermione, la regardant d'une manière que Harry n'aimait pas. « Alors » dit-il d'une voix douce et soyeuse. « Cela a marché. » Il lui caressa la joue avec le dos de sa main. Quand elle recula à son contact, il la gifla, l'empreinte rouge de sa main apparaissant clairement sur la joue pâle. Harry avait espéré un moment qu'elle crache sur lui aussi, mais elle n'avait pas l'air d'oser.

« Laissez-la tranquille ! » lui gronda Ron, luttant contre les lianes. Lucius Malfoy l'ignora, continuant à percer Hermione du regard, sa main encore contre sa joue. Elle ne croisa pas son regard. Son fils se moque de Ron.

« Tu la défends encore après la manière dont elle t'a menti, Weasley ? Après la manière dont elle en a eu après Potter ? La manière qu'elle a eu de te forcer à te mettre avec Parvati ? Pas que Patil n'ait pas l'air très gentille et… flexible. Mais quand ce n'est pas ton premier choix… »

« Laisse Parvati en dehors de tout ça ! » gronda Ron.

« Vous avez dit que cela avait marché. » dit soudain Harry à Lucius Malfoy. Sa voix tremblait. « Qu'est-ce qui a marché ? »

L'homme ne se détourna pas d'Hermione. « Je l'avais prévu. Je pensais, est-ce qu'un adolescent ferait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger ses amis ? Considérant que le garçon était Harry Potter, la réponse était … probablement. Puis je me suis demandé, et pour une petite amie ? Et la réponse que je me suis donnée s'est transformé en définitivement oui. Mon problème suivant était… comment s'assurer que Harry Potter aurait une petite amie. J'ai eu plusieurs prospects. »

Sirius avait dit la même chose, Harry se souvenait. Un adolescent… Comment mieux l'atteindre que de passer par une adolescente ? Il se tourna pour regarder Hermione. Elle tourna sa tête et croisa son regard, un air angoissé dans ses yeux. Un sortilège, pensa-t-il, son esprit bouillonnant. C'était un sortilège !

Sa gorge était serrée quand il articula la question « Qui ? »

« Nous avons commencé avec une paire de filles de ta propre maison, des filles que tu verrais aussi durant tes entraînements de Quidditch. C'était assez aisé de trouver Miss Bell, étant donnée qu'elle restait chez sa grand-tante à Pré-au-lard cet été. Et c'était aussi assez simple avec la préfète en chef, comme ses parents sont moldus. Draco ne savait pas cela. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai été quelque peu surpris de la voir avec mon fils au ceilidh. Je me suis comporté comme si je ne savais pas pour ses parents. Cela aurait été suspect que j'en sache trop d'elle. J'aurais pensé qu'elle aurait été ton choix si tu voulais continuer à avoir l'air seul. » dit-il malicieusement à Harry, soulevant une mèche des cheveux d'Hermione comme s'il la jugeait et la trouvait consentante. « Ne t'as-t-elle pas poursuivi du tout, Potter ? »

« Si » chuchota Harry, se souvenant de son moment de faiblesse, quand Alicia l'avait embrassé, et qu'il lui avait rendu son baiser.

« Et Bell ? »

Harry réfléchit un moment. « Pas autant. » dit-il calmement. « Je pense… qu'elle en pinçait pour un autre garçon. » Il se souvint de Lee Jordan assez alarmé quand Katie avait eu sa mononucléose. « Etait-ce tout ? »

Draco Malfoy rit avec dérision. « Crois-le ou pas, mon père n'a pas ensorcelé toutes les filles de l'école. Tu pensais que c'était le cas. C'était sans compter sur le goût. Vous auriez pu vous épargner des difficultés père. Pratiquement chaque fille débile dans le château se jetait au cou de Harry Potter. Pourquoi, je n'en ai aucune idée… »

Son père ignora autant son fils que Harry. « Et ensuite, bien sûr, celle dont nous pensions qu'elle marcherait le mieux… l'attrapeuse de Serdaigle. Et cela a semblé être un succès, pendant un moment… bien que, juste pour être certain, j'ai renforcé le sort d'Imperius sur elle quand je suis venu au match de Quidditch… Mais ensuite, mon fils… » il se tourna maintenant et renifla en direction de Draco, « s'est débrouillé pour faire une bourde colossale. »

Harry fronça ses sourcils. « Quoi ? »

Draco grimaça. « Le salle de classe de sortilège. Je n'ai pas assez bien vérifié le livre dans lequel j'ai trouvé le sort. Je n'ai pas vu la partie sur les quarante jours de sommeil enchanté. »

« Mais… mais… » bégaya Harry, « Tu savais que Cho Chang et moi avions rompu. »

« Exactement. Ce qui signifiait que tu ne me suspecterais pas. Ce que j'essayais de faire là, au cas où tu ne saurais le dire, était que tu sois suspendu, ou mieux, expulsé. Une fois que tu aurais quitté l'école, et aurait été en route pour ta famille moldue, tu aurais été vulnérable. Dumbledore ne t'as jamais sérieusement suspecté, ou il a cru l'histoire que tu as raconté pour ta défense, quelle qu'elle fut. »

« Mais tu as dit… les chouettes de l'école… »

« Oh, vrai. Les chouettes de l'école. J'ai inventé. Je vous ai aussi fait suspecter Davies. Ce qui m'a fait penser à le recommander à mon père pour le recrutement. Il fera probablement un excellent Mangemort. Tu es bien trop naïf, Potter. Juste une de mes extraordinaires prouesses d'acteur. » ricana-t-il, marchant paresseusement vers Harry. « Si tu avais des yeux sur ta tête, et que tu étais un peu observateur, tu aurais dû savoir que je n'ai jamais de chouettes de l'école. »

« Alors, » dit Harry en tremblant, se tournant vers le père de Malfoy, essayant de trier tout ce qui s'était passé. « Vous avez mis les trois sous Imperius. Et cela n'a pas vraiment bien marché. Qu'avez vous fait à Hermione ? »

Le père de Malfoy fronça les sourcils. « Elle fut plus dure à atteindre, en Bulgarie. Mais une opportunité s'est finalement présentée. Par chance, nous savions déjà que Krum était une véritable marionnette sous Imperius. Son assistance a été très précieuse. Vous, cependant » dit-il, rapprochant encore son visage d'Hermione « avez combattu le sort dès le moment où l'on vous l'a lancé. Alors nous avons dû adopter des mesures plus drastiques. »

Hermione leva finalement les yeux vers lui. Elle pouvait finalement découvrir ce qui lui était arrivé quand elle avait été kidnappée. « Quoi ? » chuchota-t-elle.

« Une potion. Une sorte de forme liquide de l'Imperius. Mais aux effets plus durables, plus dure à contrecarrer. Evidemment, étant donné que cela semble vous avoir mis ensemble avec Potter… »

« Combien de temps dure-t-elle ? » demanda-t-elle, sa lèvre tremblant.

« Six mois. Ce qui semble vous avoir donné amplement le temps de devenir… intimes. »

Hermione n'avait plus l'air d'avoir peur. On aurait plutôt dit qu'elle travaillait sur un problème d'Arithmancie. « Mais.. cela signifie que l'effet s'est arrêté début février ! » dit-elle, avec une note de triomphe dans sa voix.

Draco Malfoy souleva ses sourcils et haussa les épaules. « Et alors ? Toi et Potter étiez déjà.. »

« Mais non ! » dit-elle, l'air presque joyeuse, un sourire commençant à apparaître au coin de ses lèvres. Elle regarda Harry. « Tu ne te souviens pas ? Quand je t'ai dit que je ne me sentais plus… malade ? La potion avait perdu ses effets alors. J'y ai résisté tout le temps ! »

Lucius Malfoy fronça les sourcils vers elle. « Que voulez-vous dire ? »

Hermione babillait pratiquement. « Je veux dire, nous… nous nous sommes embrassés, mais… » elle commença à dire autre chose, mais croisa le regard de Ron et baissa les yeux, soudain silencieuse et écarlate. Les flammes du feu la rendaient encore plus rouge.

Draco Malfoy s'avança vers Harry, une expression incrédule sur le visage. « Vous voulez dire que vous deux étiez seuls dans la tour Griffondor pendant les vacances de Noël, et que vous ne l'avez pas fait ? Vous espérez nous faire croire cela ? »

« C'est la vérité. » dit Harry, la mâchoire serrée.

« Ainsi, nous devons croire que c'était votre première fois la nuit dernière ? »

Harry se mordit les lèvres. Lui aussi avait croisé le regard de Ron, mais ensuite, Ron regarda ailleurs. « Pas exactement » dit-il doucement. « Les vacances de Pâques. Au milieu de la semaine. Juste avant que je ne trouve Neville. »

Ron ouvrit grand sa bouche puis la referma. Harry le vit déglutir. Il essaya de regarder Ron, de ne pas se dégonfler, et baissa son regard. Il essaya de communiquer dans son regard autant d'excuses qu'il le pouvait, mais les yeux de Ron lançaient des éclairs, le feu se reflétant dedans accroissait l'effet.

Malfoy s'avança et se tint près de son père, lorgnant aussi sur Hermione. « Alors. Vous avez dû faire cela comme des lapins depuis lors, n'est-ce pas ? »

Hermione le regarda d'un air de défi. « Non, espèce de pervers ! La nuit dernière était seulement… seulement notre deuxième fois… » elle se tut.

Malfoy leva ses main et se rapprocha de Ron. « Seulement la deuxième fois, dit-elle. Mais quel timing ! La veille de l'anniversaire de ton meilleur ami, le meilleur ami auquel tu mentais encore sur tes relations avec Potter. C'est complètement dénué de tact, Granger. Est-ce que les dentistes n'enseignent pas les bonnes manières à leurs enfants ? »

Son père rit avec lui. Harry pensa à la veille du nouvel an, dans le lit de Ron. C'était assez dénué de tact aussi. Et elle était encore sous l'influence de la potion alors. Il les avait empêché de finir ce qu'ils avaient commencé. Il s'arrêtait lui-même avant même que Sandy ne lui ait dit que Sirius arrivait. Il se souvint d'Hermione dans la salle de sortilège disant qu'elle voulait trop cela. Elle se battait. Tout ce temps. Elle combattait ce qu'elle voulait et que la potion lui faisait vouloir, qui étaient si proches ensemble que cela semait la confusion en elle. Elle savait qu'elle ne se sentait pas complètement bien, mais elle ne savait pas pourquoi.

« Harry, » dit-elle doucement, tournant sa tête vers lui. « Tu sais que je ne suis pas ensorcelée, ou sous influence d'une potion, pas vrai ? Tu le sais ? » Ses yeux plaidaient pour elle. Il acquiesça, mais il ne pouvait s'empêcher de penser 'Mais tu l'as été si longtemps. Que faisons-nous de cela ?'

Ron semblait déterminé à les ignorer. « Et ma sœur ? » demanda-t-il en colère. « Qu'as-tu fait pour que ma sœur aille avec toi ? Que lui as-tu fait ? »

Malfoy s'avança vers Ron et lui donna un sourire de côté. « Simplement le charme de Draco Malfoy. Quand je veux vraiment l'utiliser, je peux être assez irrésistible. Bien que, pour dire la vérité, ce fut elle qui le mit en route au début. Très subtil, mais je peux le dire. Elle était toute bouleversée que Potter soit avec Chang. Puis j'ai pensé, et si je pouvais la faire nous rejoindre… »

Son père s'éloigna finalement d'Hermione maintenant, allant se tenir à côté de son fils, regardant le visage de Ron. « La fille d'Arthur Weasley, » dit-il d'une voix traînante « Ne serait-ce pas un sacré coup ! Et maintenant, il semble, Weasley va devoir voir deux de ses fils et sa fille unique devenir Mangemort. Ce gratte-papier du ministère devrait être assez facile. Peut-être tout le lot, si je peux les convaincre. Ces frères jumeaux pourraient prendre plaisir à jouer avec les moldus, et ils semblent être assez créatifs. Puis il y a le briseur de sortilège, une compétence intéressante pour un serviteur du Seigneur des Ténèbres. Idem pour l'homme des dragons. Peut-être que nous n'aurons pas besoin de tuer ton père après tout. Une fois qu'il apprendra que toute sa famille s'est retournée contre lui, peut-être qu'il nous fera juste le plaisir d'une jolie petite attaque cardiaque. »

« Percy ? Percy va être un Mangemort ? » dit Ron, les yeux sortant pratiquement de la tête.

« Il n'a pas encore donné sa réponse, mais s'il donne de la valeur aux vies de ceux qu'il aime, je pense qu'il le fera. »

Queudver s'avançait maintenant, silencieux pendant si longtemps. « Alors, sont-ils tous candidats ? Vous planifiez de rattraper votre ratage avec Deauclaire et Flint, Malfoy ? » dit-il en s'adressant à l'homme âgé. Lucius fit la tête. Il se tourna vers Queudver.

« Heu, merci de ne pas avoir parlé au Seigneur des Ténèbres de l'autre garçon Weasley, ni de celui-ci et de Granger. A l'avenir, je lui présenterai mes recrues comme un fait accompli… » [NDT 'fait accompli' : en français dans le texte.]

Queudver sourit diaboliquement. « Oui. Vous n'avez pas l'air d'avoir apprécié votre… punition pour avoir bâclé ces travaux. C'est avec plaisir. » Il se tourna vers Harry maintenant. « Bien sûr, l'autre raison pour que je veuille t'aider, Harry, est le fait que tu as sauvé ma vie, cette nuit dans la cabane hurlante. J'ai essayé d'empêcher mon Maître d'utiliser ton sang pour retrouver son corps, mais ces prières n'étaient pas recevables. Heureusement pour toi, tu t'es échappé cette nuit, alors je peux encore te rembourser ce que tu as fait pour moi. Je peux te prendre sous mon aile, t'enseigner la gloire de servir le Seigneur des Ténèbres… »

Harry lutta encore contre les lianes. « Alors fais-le. Prends moi. Laisse-les partir. »

Lucius secoua sa tête, amusé. « Mais vous trois faites un équipe tellement formidable. Nous ne pouvons pas casser cela, n'est-ce pas ? Bien que Weasley ait l'air d'être sur le point de vous tuer tous les deux maintenant qu'il vous regarde. »

Harry tourna sa tête pour voir Ron, dont le regard glissait entre lui et Hermione, avec la plus terrible expression que Harry y avait jamais vu.

« Je sais ! » dit soudain Draco Malfoy, presque comme un petit enfant excité. Il commença à rire. « C'est presque trop parfait ! » Il s'avança près de Ron et lui parla doucement près de l'oreille. Ron chancela et essaya de se retirer, mais les lianes l'en empêchaient. Comme Malfoy parlait, les yeux de Ron s'écartèrent. Il se tourna et regarda le garçon aux cheveux pâles. « Alors ? » dit Malfoy de sa voix normale. « Es-tu d'accord avec cela ? » Ron avait l'air hébété et acquiesça… un très petit signe de la tête, mais il y était. Malfoy se tourna vers son père. « Père… libérons Weasley de ses liens. La Marque des Ténèbres devra attendre qu'il soit présenté, bien sûr. Mais pour son premier acte de Mangemort, pour prouver sa loyauté… crois-tu que le Seigneur des Ténèbres serait terriblement déçu si Harry Potter était tué ? Par son meilleur ami ? Ou préfèrerait-il que le meilleur ami tue la petite amie de Harry Potter ? »

Lucius Malfoy releva ses sourcils, mais eut l'air intéressé. « Qu'as tu en tête, Draco ? »

Il regarda Ron, souriant. « Donnons le choix à Weasley. En cet instant, il semble certainement assez en colère pour appliquer la justice du Cruciatus. Laissons le choisir. Il lancera le sort soit sur Potter, soit sur Granger. Puis, celui qui n'aura pas reçu le sort de Cruciatus recevra le sort mortel. De cette façon, bien sûr, celui qui va mourir doit voir l'autre à l'agonie, et il doit aussi considérer sa propre mort imminente pendant que l'autre souffre. » Il sourit à Ron. « S'il fait cela… il n'y aura pas de retour possible pour lui. Pense à la tête d'Arthur Weasley quand il le découvrira… De plus. » ajouta-t-il, comme s'il venait d'y penser « Peu importe que tu tortures ou tues Granger, » dit-il à Ron « Tu pourras toujours faire ton affaire avec elle, si tu veux. Mais j'en veux aussi. Après tout, qu'est-ce qu'un peu de nécrophilie entre amis ? » A cela, Harry vit Hermione virer à nouveau au vert, comme quand Queudver lui était grimpé dessus. Elle fit un son étouffé dans sa gorge, et soudain, elle eut un haut le cœur, remontant ce qui restait de son petit déjeuner. Cela aspergea ses chaussures et les feuilles éparpillées sur le sol devant elle.

Malfoy se tourna vers elle, grimaçant. « Oh, c'est attirant, Granger. Tu essayes de nous dégoûter ? Tu devras essayer plus fort. Alors, je ne viendrai pas dans ta bouche, aussi attirant que cela semble… »

« Aussi attirant que de te faire mordre le gland ? » chuchota-t-elle avec malveillance, essayant d'avaler.

« Tu marques un point. » dit-il avec entrain. « Si elle est encore vivante, évite la bouche de la sang-de-bourbe. Il y a bien sûr un ample éventail d'autres orifices… »

Hermione tremblait encore de haut-le-cœur. Harry sentait son estomac se retourner aussi, et il avala pour éviter de faire la même chose qu'elle. Il se sentait presque aveuglé par la colère, entendant Malfoy parler d'elle de cette manière, si cruelle et si révulsant. Pourquoi ne puis-je pas faire de la magie spontanée à un moment comme celui-là ? se demanda-t-il. Mais ce qu'il voulait vraiment avait très peu à voir avec la magie. Il comprenait maintenant pourquoi Ron avait jeté sa baguette dans la salle de potions et commencé à jouer du poing. Harry ne voulait rien tant que passer ses mains autour du cou de Malfoy et serrer.

Lucius Malfoy rit et sourit à son fils, et mit sa main sur son épaule. J'aime cela ! D'accord ! Détache-le Queudver ! »

Cela rendait Pettigrew nerveux. Harry se souvint de lui réagissant de la même manière quand Malfoy avait dit que Karkaroff devait être détaché, avant de lui lancer le Hara Kiri dessus. L'incertitude ne s'effaça jamais de son visage, mais il tira sa baguette de sa robe et l'agita négligemment  dans la direction de Ron, en disant « Finite Incantatem. », et les lianes le relâchèrent. Il s'écarta juste un peu de l'arbre, pliant ses jambes et ses bras, secouant sa robe, prenant de grandes inspirations. Harry réalisa pour la première fois que l'étroitesse des liens l'empêchait de vraiment remplir ses poumons de manière satisfaisante. Queudver garda soigneusement sa baguette pointée vers Ron.

« Sors ta baguette » lui dit Malfoy. Ron passa ses mains sur sa robe. « Je ne l'ai pas. Elle doit être en classe de potions. » Sa voix tremblait. Il ne croisait pas le regard de Harry ou celui d'Hermione.

« Ne le fais pas Ron ! Ne les laisse pas faire cela de toi ! » dit Hermione. Ron se renfrogna en la voyant.

« Tu penses encore que je me soucie de toi ? » cracha-t-il, un air de pure haine sur son visage. « Tu es si fière du fait d'avoir couché avec Harry de ton propre chef. Comme si c'était quelque chose dont tu pouvais être fière ! Et la façon dont tu m'as menti sur la photographie… »

« Bien , » dit-elle faiblement « Il y avait une part de vérité dedans. Il y avait vraiment deux photos collées ensemble, c'est ce qui m'y a fait penser. Sauf que c'étaient des copies de la même, celle que j'ai envoyé à Harry. Cela… Cela ne semblait pas être le bon moment pour te le dire… »

Il s'avança vers elle. « Quand aurait-ce été le bon moment ? Quand ? » Sa voix était plus forte, la faisant reculer. Elle se mordait la lèvre, les yeux humides.

Elle releva soudain son menton, avec un air de défi. « Peut-être que nous aurions dû te le dire juste après que tu aies tiré Parvati ! Ce que tu as fait seulement parce que tu étais en colère à cause de ce que ces Serdaigles avaient dit de toi… »

Il y eut un claquement sec, et Harry les regarda tous les deux, choqué. Ron l'avait frappé, plus fort que Lucius Malfoy, à la trace de la marque rouge sur sa joue. Hermione avait la bouche ouverte, éberluée.

« Parvati est ma petite amie, et tout le monde le sait ! Nous ne nous cachions pas. Et tu me gardais de savoir que Malfoy était avec ma sœur ! »

Malfoy fit la tête. « Tu dis cela comme si c'était une mauvaise chose… »

Hermione mordit sa lèvre, plus du tout défiante. « Je suis tellement désolée, Ron… » bégaya-t-elle, comme sa joue portait encore la trace de sa main.

Il la regarda gravement, parlant doucement. « Oui, tu vas l'être. »

Harry déglutit. « Ce n'est pas toi Ron. Tu n'es pas un meurtrier, tu n'es pas un tortionnaire… »

Il vint se tenir devant Harry maintenant. « Je ne suis pas, n'est-ce pas ? Et toi ? Je ferai un Mangemort foutrement meilleur que toi. J'ai de l'ambition… » il se tourna momentanément vers Hermione. « … que tu le penses ou pas… » il se retourna vers Harry. « Et j'aurais tué Queudver cette nuit dans la cabane hurlante, ou laissé Lupin ou Sirius le faire, de toutes façons. Tu n'as pas les tripes de faire cela, Harry. Je les ai. Je suis fatigué d'être dans ton ombre. Je suis fatigué d'être pauvre. Quel bien cela a-t-il fait à ma famille d'être pauvre ? Nous ne serons plus pauvres. Ou impuissants. Tout cela va changer. »

Malfoy se baissa et prit la baguette de Harry où elle était tombée sur le sol quand les lianes l'avaient tiré contre l'arbre. « Est-ce ta baguette, Potter ? » Harry ne répondit pas, mais Ron la reconnut.

« Oui, c'est la sienne. » Harry garda le silence, regardant tour à tour les deux. Il répugnait à leur dire qu'il avait la baguette de Ron dans sa poche. Puis il commença à paniquer. Ron allait-il vraiment faire cela ? Il devait gagner plus de temps, donner une chance à Ron de reconsidérer sa décision. « Je me demandais, Malfoy… Comment toi et Ron êtes sortis des cellules où Rogue vous avait emmenés ? »

Malfoy haussa nonchalamment ses épaules. « Mon père était déjà dans le château, attendant dans les donjons. Il nous a fait sortir. Simplement. Et tu n'es pas le seul qui connaisse les passages secret en dehors de cet endroit… » Il sourit et tendit la baguette de Harry à Ron. Queudver pointait encore sa baguette vers Ron.

« Maintenant, Weasley. C'est à ton bon vouloir. L'un d'eux vit, l'autre meurt. Celui qui vit reçoit le sort de Cruciatus. Cela vient en premier. Penses-y. Choisi avec soin. Peu importe ce que tu décides, le Seigneur des Ténèbres sera content, je pense. Il n'y a pas tant de Mangemorts qui peuvent entrer à son service avec une telle chance. Tu seras une sacrée célébrité parmi les mages noirs. Tu as recherché la célébrité, n'est-ce pas ? J'ai vu ton visage tout l'an dernier, à chaque fois que Potter se faisait prendre en photo, ou qu'un article sur lui paraissait dans la gazette du Sorcier. Bien, cela va être ton tour d'être en vedette. Saisi cette chance, Weasley. Mais n'oublies pas… Queudver, mon père et moi avons nos baguettes pointées sur toi. Alors garde cela à l'esprit. Maintenant, fais ton choix.

Ron se tint entre Harry et Hermione, à seulement six pieds, tenant la propre baguette de Harry. Les deux Malfoy se tenaient à la même distance de Ron, chacun pointant sa baguette vers lui, et Queudver fit de même. Ron se tourna et pointa sa baguette vers Harry, son bras tremblant. Puis il se tourna et la pointa vers Hermione. Harry la vit supplier avec ses yeux. Il voulait dire quelque chose mais il ne le pouvait pas. Que pouvait-il dire ? Devait-il demander à être celui qui devait mourir ? Cela voudrait néanmoins signifier que Hermione recevrait le Sort de Cruciatus. Cette pensée le faisait pleurer, qu'elle puisse jamais expérimenter quelque chose d'aussi douloureux. Il ne voulait pas le supplier de lui envoyer le Cruciatus à sa place, parce que cela signifierait qu'elle mourrait. Il décida de ne pas prier Ron de ne pas faire cela du tout. Les trois autres pointaient leurs baguettes vers lui. Il pouvaient le tuer trois fois, et ensuite, eux deux seraient encore à leur merci… s'ils en avaient jamais.

Harry déglutit. Il lui semblait qu'il ne pouvait pas prendre une grande inspiration. Il regarda le visage de Ron. Il était tellement différent maintenant, avec la barbe et la moustache, et les blessures de son combat avec Malfoy. Et il était si grand. Si différent du garçon qu'il avait rencontré dans le Poudlard Express il y a cinq ans. C'était un homme, plus un garçon. Il tenait leurs vies, et la sienne, dans sa main.

Soudain, Lucius Malfoy, pointant sa baguette vers Ron cria « Crucio ! »

Le sort frappa Ron par derrière, et il lâcha la baguette de Harry, tombant à genoux. Comme la douleur continuait, il tomba au sol, ses bras devant, ses jambes remuant, son hurlement résonnant dans les arbres sombres au-delà de la zone éclairée par le feu. Harry le regarda horrifié. C'était complètement différent de regarder Malfoy être torturé dans son rêve, ou même de le subir lui-même de la main de Voldemort. C'était son meilleur ami, à six pieds de lui, se tordant et criant d'agonie, pendant que le père de Malfoy continuait à envoyer la douleur dans son corps et son esprit.

Après ce qui sembla une éternité, Lucius Malfoy releva sa baguette. Harry tourna sa tête, et vit les larmes qui coulaient sur le visage d'Hermione. Et ensuite, l'écho mourant au loin, il réalisa que Hermione avait aussi hurlé. Harry regarda Ron essayer de reprendre son souffle, allongé sur le sol de la forêt, regardant le ciel nocturne. Harry regarda le ciel aussi. Il n'avait même pas remarqué qu'il était devenu noir. Les étoiles impersonnelles clignotaient, tellement loin pour vraiment changer les vies humaines, sentait-il, quoique Trelawney en dise. Il regarda à nouveau Ron, qui pantelait, mais se remettait debout, avec l'aide de Draco Malfoy, tenant encore la baguette de Harry.

« J'avais presque oublié cela » dit Lucius Malfoy, l'air de rien, en guise d'explication, comme s'il parlait d'avoir oublié ses gants ou son manteau en partant de chez. « Maintenant, tu sais, Weasley. Maintenant que tu l'as senti. Maintenant, tu sais ce que tu as à faire. Cela s'introduit jusqu'à ta moelle, n'est-ce pas, le feu, la douleur ? C'est frais dans ton esprit maintenant. Penses-y. Penses-y et fait ton choix. »

Soudain, Harry l'entendit. Il entendit le sifflement. Hermione tourna sa tête. Elle l'avait entendu aussi, mais il ne pouvait pas lui dire ce que Sandy avait dit. Il regarda les autres. Les Malfoy et Queudver étaient trop préoccupés pour le remarquer, et Ron aussi. Harry déglutit, connaissant le choix de Ron. Dois-je le dire à Hermione ? se demanda-t-il. Ou serait-ce mieux pour elle de ne pas savoir…

Ron s'appuyait lourdement sur Draco Malfoy encore. La sueur perlait sur son front. Il ressentait encore les effets du sort. Harry souffrait pour lui, même s'il savait ce qui allait venir. Ron, Ron, pensa-t-il. Si je pouvais t'épargner cela, je le ferais, si je pouvais retourner dans le temps et te dire quelles horribles choses allaient t'arriver en devenant mon ami…

Ron se tenait à nouveau seul, les pieds écartés pour mieux tenir. Son visage était dans l'ombre, il se découpait sur le feu brûlant au milieu de la clairière, un grande silhouette menaçante qui semblait ne rien avoir avec le meilleur ami de Harry. Les trois autres s'alignèrent derrière lui une fois de plus, leurs baguettes pointées sur lui. Ron regarda Harry, puis Hermione. Il leva sa baguette. Sa main ne tremblait plus, comme avant. Harry retint son souffle. Sandy avait raison quant au choix de Ron. Harry regarda le bout de la baguette, de sa propre baguette. Il lui semblait pouvoir ne regarder nulle part ailleurs. Ron aussi semblait fixer le bout de la baguette. Il ouvrit sa bouche, et plus fort et plus terrible que ses propres cris lorsqu'il recevait lui même le sort, il prononça le mot que Harry n'aurait jamais pensé entendre de son meilleur ami, le son résonnant à travers la forêt, la nuit.

« CRUCIO! »

* * * * *

Je reprends mon rire sadique : ah ah ah ! mais comme je suis (trop ?) bon, je vous posterai le chapitre suivant avant de partir en vacances (ie vendredi soir/samedi matin). D'ici là, tenez bon…