Harry Potter and the Psychic Serpent

Bonjour, voici donc le dernier chapitre de ce roman. J'espère qu'il vous aura plu.

Merci à Lunenoire, Elava et Philippe Gryfondor pour leur dernière review.

Et maintenant, place à …

Épilogue

La boucle bouclée

Le dernier jour du trimestre, Harry, Hermione et Ron revenaient vers le château après leur course matinale. Après le petit déjeuner, il y aurait l'exhibition du club de duel, puis la fête de départ, et le long trajet de retour en train jusqu'à King's Cross. Harry pouvait à peine croire que sa cinquième année était presque finie. Il pensa à quelques unes des choses qui s'étaient produites durant l'année précédente, dont pas la moindre parmi elles, Hermione, et il secoua la tête en y songeant comme il marchait.

Ils la laissèrent devant la salle de bain des préfètes, et Ron allait laisser Harry devant celle des préfets et monter à la tour Griffondor, mais Harry dit. « Oh, allez, Ron. Utilise celle-ci. C'est tôt. Personne ne saura. »

Ron parcourut le couloir du regard, hésitant, puis, après que Harry ait donné le mot de passe, il le suivit. Dire que Ron était abasourdi par l'opulence de la pièce aurait été un bel euphémisme. Harry pensa aux dalles blanches utilitaires et aux chandeliers simples éclairant les salles de bain de la tour Griffondor. Il se demanda immédiatement si c'était une faute, un autre exemple de son indélicatesse à mettre devant le nez de Ron ce qu'il n'avait pas. Dans ce cas, l'accès régulier à des bains romains en marbre.

Puis il pensa que c'était une erreur pour une autre raison, comme le regard émerveillé de Ron atteignait la baignoire, et la personne allongée dedans, les yeux fermés. La Marque des Ténèbres était clairement visible sur son avant-bras, et le haut de ses bras était encore décoré avec des hématomes vert-violet.

« Oh ! Malfoy ! » Draco Malfoy ouvrit ses yeux et cria. « Weasley ! Potter, que diable fait-il ici ? Il n'est pas préfet ! »

« Oh, écrase Malfoy. Qui se soucie de quelle douche il utilise ? Occupe-toi de tes affaires. »

« Ce sont mes affaires. C'est assez pénible que mon sanctuaire personnel soit envahi par toi régulièrement, mais quand il est aussi envahi par Weasley, je trace une ligne…. »

Ron n'était pas secoué par cela. Il ricana simplement, disant à Malfoy. « Quel est le problème ? Tu as peur que je parle à ma sœur des inadéquations physiques que tu pourrais avoir ? »

Malfoy eut l'air mal à l'aise, et fit glisser quelques bulles dans l'eau avec ses mains. « Super. D'une façon ou d'une autre, en étant avec ta sœur, je semble t'avoir donné l'idée que je m'intéressais à toi. Je ne peux même pas prendre un simple bain sans me faire lorgner par Weasley. Ou es-tu ici pour voir Potter ? Alors Potter ? Il y a quelque chose que vous deux devriez dire à Granger ? »

Harry s'avança vers les douches, fredonnant. « Seulement si tu veux que nous lui parlions aussi de tes 'inadéquations physiques'. »

« Je ne… » commença à dire Malfoy, avant de réaliser qu'il avait été piégé. Une fois qu'il entendit les douches ouvertes pour Harry et Ron, ils l'entendirent sortir de la baignoire et marcher vers la garde-robe où les peignoirs étaient pendus. Peu de temps après, ils levèrent les yeux pour le voir les regarder derrière le coin, dans son peignoir vert Serpentard.

« Si vous voulez, vous deux, je pourrai parler à toutes les filles de l'école de votre 'inadéquation phy… » Puis il les regarda vraiment bien et fut bouche bée. Quand il retrouva finalement l'usage de la parole, tout ce qu'il put prononcer fut un doux « Oh, merde. »

Ron et Harry rejetèrent tous deux leur tête en arrière et rirent. Quand ils eurent fini leur douche, ils enveloppèrent les serviettes autour d'eux. Malfoy alla à la porte, essayant de les enfoncer une dernière fois.

« Je vais vous botter l'arrière train durant la démonstration » leur dit-il en ricanant avant de partir. Il claqua la porte, et ils ne purent s'empêcher de rire encore. Bien, pensa Harry comme il prenait un peignoir de Griffondor rouge profond, et en tendait un autre à Ron, Malfoy n'a pas perdu son penchant. C'était réconfortant, d'une manière ou d'une autre, comme Rogue enlevant des points à la maison.

Tandis qu'il retournaient à la tour Griffondor, Ron s'arrêta soudain. « Hey, Harry, que penses-tu que Malfoy voulait dire ? Je veux dire il n'est pas sensé s'opposer à nous. Tu dois te battre contre Roger Davies et moi, et lui contre Niamh et Fred. Lui, Hermione et moi sommes supposé nous battre contre toi seul, mais c'est une partie chorégraphiée. »

Harry haussa les épaules. « Je pense qu'il voulait juste dire qu'il ferait mieux que nous dans les combats individuels. Il a battu Niamh. Mais Fred est bon. Il devra faire un bel effort pour le battre. Lui et Yarrow étaient vraiment impressionnants avec les taureaux du soleil et les Chtonians. »

Ron frissonna. « Ces choses étaient… » Ron ne pouvait pas continuer à parler, et il frissonna. « Je suis content que nous n'ayons pas à nous en soucier avant deux ans. »

Harry acquiesça. Les Chtonians lui firent se souvenir du squelette de son rêve… et de la vision de Poudlard en ruine. Ces images le hantaient maintenant pendant qu'il était éveillé, en plus de quand il dormait, et il n'avait pas vraiment besoin que Ron lui rappelle les combats contre les squelettes.

Ils s'habillèrent pour le petit déjeuner avec leurs meilleures robes. L'exhibition suivrait immédiatement après. Elle devait être le mercredi à l'origine, mais Rogue l'avait reprogrammée à cause des funérailles de Dudley. L'estomac de Harry commençait à se contracter par anticipation. Il pouvait à peine mordre un peu dans ses toasts et avaler une gorgée de jus. Il regarda Ron manger un bol de porridge, deux toasts tartinés de beurre et de confiture, cinq saucisses et quelques harengs.

« Tu as si faim ? » demanda-t-il à Ron, se sentant malade comme il le regardait.

« Mmm ? » lui répondit Ron en marmonnant, la bouche pleine. Cela semblait être un effort pour lui de remarquer qu'il existait autre chose dans l'univers que la nourriture devant lui. « Veux être préparé » dit-il la bouche pleine de porridge. Harry acquiesça, grimaçant et se penchant en arrière de son siège, afin de ne pas recevoir de projection. On dirait que c'est une marche forcée de trente miles, pensa-t-il, pas une exhibition de duel.

Après le petit déjeuner, toute la population de l'école s'avança vers le terrain de Quidditch. Les spectateurs devraient se tenir autour des limites du terrain pour regarder ceux qui se battent en duel au milieu, étant donné que les gradins étaient assez hauts et conçus pour voir les gens voler dans les airs. Les différents concurrents pouvaient se tenir sur le bord et aussi regarder, ou attendre dans les vestiaires de Quidditch, s'ils souhaitaient continuer à s'entraîner avant qu'ils ne soient appelés.

Harry alla dans les vestiaires et s'assit sur un banc, essayant de calmer sa respiration. Pourquoi était-il si nerveux ? Il s'en sortirait bien. Il était le capitaine. Flitwick lui avait donné une BUSE en sortilèges avancés pour son duel. Pas de quoi se faire du souci.

Il pensa qu'il allait vomir.

Hermione s'assit à côté de lui et mit son bras autour de ses épaules. « Harry ? » dit-elle avec hésitation, regardant son visage. Il ne sembla pas l'entendre d'abord, puis il leva les yeux vers les siens et lui donna un sourire faiblard.

« Bien. Je veux dire, bien, je vais. Je veux dire que je vais bien. »

Elle sourit. « OK, comme tu veux. C'est une bonne chose que nous sortions d'ici pour un duel et pas pour réciter des soliloques de Shakespeare. »

Il lui fit la grimace. « Ce ne serait pas un problème. Oh, cette chair trop, trop solide fondrait, cependant, et se transformerait en rosée, ou en ce que le Tout-Puissant avait fixé dans son canon contre le suicide… »

Elle fronça les sourcils. « Est-ce que tu devais choisir quelque chose sur le suicide ? »

Les yeux de Harry s'ouvrirent en grand. « Oh. C'est juste sorti. Je ne pensais pas… mais Dudley ne s'est pas vraiment suicidé, souviens-toi. »

« Je sais. C'est juste.. » elle s'arrêta et se mordit les lèvres. « Rien. Cela va bientôt être à nous. Prêt ? »

Il acquiesça. Roger et Evan Davies se tenaient à proximité, et Draco Malfoy et Ginny se tenaient ensemble près de la porte, chacun ses bras autour de l'autre, dans une douce accolade. Ron s'assit près de Harry et Hermione, gardant clairement un œil sur sa sœur et Malfoy.

« Nous sommes les suivants. » dit Ron à Harry, ne bougeant pas ses yeux d'eux comme Ginny pressait délicatement ses lèvres contre la joue de Malfoy. Harry se tourna maintenant pour les regarder.

« .. t'aime. » vit-il plus qu'il n'entendit Ginny lui dire. Elle parlait si doucement. Malfoy déglutit et écarta les cheveux de son visage.

« Je t'aime tant » Harry lui entendit dire très doucement. Puis il l'embrassa, rapidement et légèrement sur les lèvres. Il eut l'air de sursauter en se tournant et en croisant le regard de Harry. Puis il fronça les sourcils.

« Prêt Potter ? » Harry déglutit, et se tourna vers Hermione, qui le regardait étrangement. Il se tourna vers Malfoy et acquiesça. C'était la démonstration chorégraphiée, Harry contre eux trois. Ron regarda suspicieusement Malfoy.

« Tu es sûr de te rappeler de ce que tu dois faire, Malfoy ? » lui demanda-t-il.

Draco Malfoy lui adressa un sourire en coin très peu rassurant. « Je sais exactement ce que je vais faire. »

Harry pensa qu'il n'aimait pas cette réponse, comme les quatre sortaient des vestiaires. Ginny les suivit et prit position sur le bord du terrain, avec les autres spectateurs.

Rogue se tenait au centre du terrain. Les applaudissements des spectateurs pour les duels précédents moururent et Rogue pointa sa baguette vers sa gorge pour annoncer la prochaine combinaison.

« Sonorus. Ensuite, » sa voix magiquement amplifiée résonnait autour du terrain. « Harry Potter va faire face à Ronald Weasley, Hermione Granger et Draco Malfoy dans une attaque à trois contre un. »

Rogue pointa encore sa baguette vers sa gorge. « Quietus. » dit-il, puis il revint vers le périmètre du terrain avec les autres.

Harry se tenait un petit peu à l'écart du centre, où Rogue avait été, face aux buts les plus proches de lui. Ron, Hermione et Malfoy étaient alignés derrière lui. Quand il s'était entraîné, cela lui avait rappelé désagréablement quand Ron lui avait lancé le sort dessus dans la forêt, et que Lucius Malfoy, son fils et Queudver étaient derrière Ron. Il essaya d'éloigner cela de son esprit. Il savait juste ce qui allait arriver maintenant. C'était tout répété.

Sandy lui siffla.

Oh oh, pensa Harry. Il ne se battait pas en duel avec Sandy sur le bras habituellement, mais il avait oublié de la laisser près du feu dans la salle commune avant de descendre déjeuner. Le feu n'était pas systématiquement allumé maintenant, étant donné que c'était fin juin. Harry s'inquiétait de quoi faire. Il devait penser vite. Avec un peu de chance, ceux dans la foule qui n'étaient pas du club de duel et n'avaient pas vu les répétitions ne sauraient pas que quelque chose ne se passait pas bien.

Il se prépara. Il ne voulait pas commencer trop tôt. Malfoy, Ron et Hermione étaient sensés le frapper très rapidement de derrière avec trois sorts successifs de Passus qui, en théorie, étaient supposés lui faire mal dans trois parties de son corps.

« Gastro suo… » Il entendit Hermione commencer, et il entama le processus de séparation corps / esprit…

« Tracheo suo.. » dit Ron une fraction de seconde après elle.

« Capo suo… » dit Draco Malfoy presque aussitôt que Ron avait parlé.

« Passus est. Passus est. Passus est. » les trois avaient fini leur sort, mais Harry ne sentait rien, flottant au-dessus de son corps, se tournant pour les regarder, leurs baguettes connectées à son corps par des vagues de lumière. Puis il le vit, il vit le moment où Draco Malfoy se tourna et rompit la connexion entre sa baguette et Harry, quand il se tourna et pointa sa baguette vers Ron, qui tourna lentement sa tête, surpris comme Harry regarder les lèvres de Malfoy bouger, disant un sort qu'il n'entendait pas, comme le rayon de lumière parcourait la courte distance jusqu'au corps de Ron. La baguette de Ron rompit la connexion avec Harry dès que le sort de Malfoy le frappa.

Hermione brisa sa connexion avec Harry, maintenant, se tournant vers Malfoy, et Harry glissa à nouveau dans son corps, mais avant que Hermione puisse dire un sort, Malfoy avait interrompu le lien entre sa baguette et Ron, et le pointait vers elle à la place, et  la seconde où Harry réintégrait son corps, il l'entendit crier « Impedimenta ! »

Maintenant, Hermione lui apparaissait bouger encore plus lentement que quand il avait été dans son état dissocié, si lentement qu'aucun mouvement n'était discernable. Harry avait décidé quoi faire. Originellement, il était supposé faire la démonstration d'un sortilège de bouclier qu'il pouvait se mettre dessus, pour l'autoriser à continuer à invoquer des sorts, mais empêcher les gens et la plupart des sorts de pénétrer de l'extérieur et de l'affecter.

A la place, il fit quelque chose dont il se souvenait du livre que lui avait offert Sirius pour son anniversaire. Harry pointa sa baguette de côté, criant « Serpensortia ! ». Aussitôt, un serpent commença à émerger du bout de sa baguette, grandissant, de plus en plus énorme de secondes en secondes, jusqu'à ce que les spectateurs reculent du terrain, nerveux.

« Stop ! » lui siffla-t-il, et l'énorme serpent tourna sa tête pour le regarder avec curiosité. « Tu vas m'obéir » lui dit-il.

« Oui » répondit-il.

« Mets-toi en cercle autour de ces gens » siffla-t-il, montrant Ron, Hermione et Malfoy, « et prends ta queue dans ta bouche. »

Le serpent rampa pour faire son devoir. Quand Malfoy avait lancé le sort d'Impediment sur Hermione, Ron avait eu à reprendre son souffle pour un moment. Il serra sa gorge (Malfoy avait fait Tracheo pour le sort de Passus qu'il avait lancé sur Ron) et puis il tourna sa baguette vers Malfoy, disant « Stupefix ! », comme le serpent les entourait et mettait sa queue dans sa bouche. Malfoy tomba promptement sur le terrain, et c'est à ce moment là que Ron remarqua qu'il était entouré par un énorme corps de serpent .

Il regarda Harry alarmé. Il savait que Harry était forcé d'improviser autant que lui, grâce à l'initiative de Malfoy, mais soudain, il semblait bien moins sûr de Harry que de Malfoy. Harry visa le serpent et cria « AEGIS ! »

Une lumière bleue jaillit du corps du serpent, une colonne lumineuse qui s'étendait bien au-delà de la tête de Ron, disparaissant comme elle atteignait les nuages. Le sortilège de bouclier était maintenant un sortilège de prison, signifiant que Harry pouvait envoyer des sorts dans la colonne bleue, mais que Ron ne pouvait lui en envoyer, ou sortir lui-même, même s'il pouvait trouver une pierre et la jeter (ou un autre objet inanimé), qui passerait. Ron se jeta contre le bouclier, et son corps s'arrêta brusquement, comme s'il avait rencontré un mur de verre. Malfoy était au sol à côté de lui tandis que Hermione se tenait à proximité, aussi dans la colonne, bougeant encore avec une lenteur imperceptible. Harry sourit à Ron, puis pointa sa baguette vers les prisonniers à l'intérieur de la boucle du serpent.

« Accio ! » cria-t-il, et leurs trois baguettes volèrent à travers le bouclier et filèrent jusqu'à la main tendue de Harry. Il se tourna vers les spectateurs les plus proches de lui et sourit, tenant sa propre baguette sans sa main droite tendue, les trois autres dans sa main gauche.

Il fit une révérence comme le tumulte des applaudissements se répandait autour du terrain. Quand il se releva, il croisa le regard de Rogue. Il n'applaudissait pas, mais il fit à Harry un très petit signe de la tête. Harry le lui rendit. Il se tourna et pointa sa baguette, disant « Finite Incantatem ».

La colonne bleue de lumière et le serpent disparurent. Il alla vers Hermione et lui enleva le sort d'Impediment, puis pointa sa baguette vers Malfoy et dit « Enervate ! »

Malfoy souleva sa tête, clignant des yeux et regardant autour avec confusion. Il vit Harry se tenir au-dessus de lui avec sourire tordu, et il soupira. Harry l'aida à se lever, puis leur rendit leurs baguettes. Ils s'inclinèrent ensemble, tous les quatre, comme les applaudissements augmentaient, et comme ils s'inclinaient, Malfoy murmura du bout de ses lèvres « je l'ai rendu plus intéressant, n'est-ce pas, Potter ? »

« C'est tout ce que tu essayais de faire ? » lui demanda doucement Harry, pas très convaincu.

« Bien sûr. » Le sourire de contentement de Malfoy était complètement incroyable. Harry se demanda encore s'il pouvait faire confiance à Malfoy. Il ne pouvait même pas faire un simple duel d'exhibition sans ruiner des heures et des heures de planification et d'entraînement, pensa Harry. Et maintenant, Malfoy était au courant pour Sirius. Bon, Sirius avait demandé cela. Il y aurait eu très peu de choses que Harry aurait pu faire pour l'arrêter…

Quand les applaudissements moururent, ils quittèrent tous le centre du terrain, sauf Malfoy qui allait engager un duel avec Niamh Quirke. Harry, Ron et Hermione se tenaient près de Ginny, qui avait ses mains pressées l'une contre l'autre devant son estomac. Ses jointures étaient blanches.

Harry regarda le duel sans vraiment le voir. Heureusement, Sandy lui avait dit ce que Malfoy allait faire, avant qu'il n'attaque Ron. Harry savait qu'avoir Sandy avec lui, prédisant des choses, n'était peut-être pas la chose la plus sportive, mais il était maintenant content de ne pas l'avoir enlevée de son bras avant le petit déjeuner. Malfoy n'avait pas été exactement fair-play, non plus.

Après plusieurs feintes et quelques échanges de sorts, Malfoy envoya le sort de désarmement sur Niamh, et elle vola en arrière dans la foule, sa baguette filant dans la main de Malfoy. Comme les gens sur qui Niamh avait atterri l'aidaient à se relever, les applaudissements s'élevèrent autour du terrain. Niamh et Malfoy retournèrent se tenir avec les autres spectateurs, Niamh près de son frère et de sa sœur, Malfoy avec Ginny, se tenant à côté de Ron et Hermione.

Il était temps pour Ron et Harry de se battre en duel. Hermione se tourna vers Harry et l'embrassa sur la joue. « Bonne chance. » Elle arrêta Ron et se dressa sur ses orteils pour lui embrasser la joue aussi. « Bonne chance » dit-elle encore, avec plus de douceur. Ron la regarda, puis regarda Harry. Il fit un signe de la tête à Harry. Il y avait une étrange lueur dans ses yeux.

Ils s'avancèrent tous les deux au centre du terrain. Après s'être incliné, Ron pointa promptement sa baguette vers Harry et cria « Apiarium ! ». Immédiatement, Harry eut la sensation d'être couvert d'abeilles sur tout son corps, parcourant chaque centimètre carré de sa peau, exposé ou pas. Il sursauta. C'était nouveau. Ron n'avait jamais fait cela avant. En réalité, Harry n'avait jamais entendu ce sort avant.

Puis les piqûres commencèrent.

Harry cria une fois. Puis il serra les dents. Il pouvait bloquer la douleur, mais au lieu de cela, il décida de travailler à travers la douleur, afin de pouvoir lancer des sorts à Ron aussi. Les abeilles invisibles commençaient à le piquer dans des endroits très sensibles…

Il pointa sa baguette vers Ron, chancelant comme il cria « Otoexodus ! »  Il regarda la stupéfaction de Ron comme son audition le quittait. Ron regardait la foule enjouée, qui, Harry le savait, ressemblait maintenant pour Ron à une image de télévision sans le son. Les gens bougeaient la bouche, hurlaient et criaient, mais on ne pouvait rien entendre. Il ne pourrait même pas entendre sa propre voix, ou les sorts que Harry lancerait. Harry l'avait temporairement rendu sourd.

Ron et Harry marchaient en rond l'un autour de l'autre. Il y avait une lueur dans les yeux de Ron qui rendait Harry nerveux. Elle lui rappelait la manière dont il l'avait regardé dans la forêt, quand il lui avait parlé avec tant de haine à lui et à Hermione. Ceci, pensa Harry, ne concerne pas seulement le duel. Ceci était pour bien plus, et Ron avait la permission de faire ce qu'il voulait, dans la limite du raisonnable. Il était déchiré entre protéger sa propre réputation de capitaine et laisser Ron l'emporter. Harry souhaita que Sandy dise quelque chose, mais il savait que son Don ne pouvait être forcé, il ne pouvait même pas lui demander. Si elle avait quelque chose à lui dire, elle le ferait.

Harry grimaçait plus qu'un peu de la sensation d'être encore couvert d'abeilles piquantes. La sueur coulait dans ses yeux, il les clignait. Ses lunettes étaient un peu embrumées. Ron apparut s'avancer vers lui au milieu d'un nuage de brume. Il esquiva le sort de Ron, et Ron esquiva le sien. Quelques autres échanges comme celui la se produisirent, et Harry se souvint que Ron avait regardé quand il s'était battu en duel contre Flitwick. Tu prends des notes, Ron ? pensa Harry, comme il évitait un autre maléfice et envoyait une sort de Passus visant la cheville dans la direction de Ron.

Ron tomba sur un genou, son visage distordu par la douleur, sa tête penchée. Harry sourit. Il irait bien. Ron avait bien mal et maintenant il pouvait simplement…

« Expelliarmus ! »

Ron avait soudain pointé sa baguette vers Harry, levant la tête. Harry avait pensé que Ron était pris par sa douleur, mais il savait qu'il avait été trompé comme il se sentait maintenant partir en arrière, sa baguette quittant sa main, attirée vers Ron comme par un aimant. Harry atterrit sur le terrain, amortissant sa chute en jetant ses bras en arrière. Il se souvint de Flitwick lui disant que le duel était un nul, puis le désarmant. Il se releva un peu hébété après un moment, brossant l'herbe de sa robe (et ressentant encore les abeilles). Il alla vers Ron, qui lui enleva le maléfice des abeilles, et Harry lui rendit son audition. Ils se serrèrent la main, et se tournèrent pour accueillir les applaudissements, mais Harry ne put s'empêcher de remarquer où Ron regardait.

Hermione les regardait tous les deux, souriant et riant. Harry la regarda, essayant de sourire. Ce n'était pas juste que Ron avait été plus agressif durant ce duel que Harry ne l'avait jamais vu. Il semblait avoir autant à prouver que le jour où il avait entendu les ragots des Serdaigles, et où il était monté avec Parvati… Et maintenant, il pouvait dire qu'il avait battu Harry Potter, capitaine du club de duel. Bien sûr, certaines personnes penseraient que c'était un duel chorégraphié, ou que Harry avait laissé gagné son meilleur ami. D'une certaine manière, il avait gagné parce qu'il était l'ami de Harry, parce que Harry avait fait une pause pour lui laisser reprendre son souffle, là où il ne l'aurait pas fait avec quelqu'un d'autre. Harry lança un regard de côté à Ron, souriant à Hermione. Il sentit son estomac se nouer et se rappela encore de la façon dont Ron l'avait regardé dans la forêt. Il était soudain plus inquiet au sujet de Ron qu'à celui de Malfoy, et il n'aimait pas se sentir comme cela.

Ils allèrent vers le bord pour se tenir avec Hermione et regarder les autres duels. Dans un petit moment, Harry devrait s'opposer à Roger Davies. Adorable, pensa-t-il. Un préfet en chef avec quelque chose à prouver. Il avait tiré au sort quelques superbes opposants…

Hermione se tenait entre eux, assez petite pour que Harry puisse regarder Ron par-dessus sa tête.  Ron se tourna et croisa son regard. Il eut soudain l'air très hostile. Puis Ron regarda Hermione, et son regard se radoucit, ses yeux souriaient.

Harry se tourna pour regarder les duels, sachant que son combat le plus dur était devant lui, et sachant que ce ne serait pas avec Roger Davies, mais avec son meilleur ami.

* * * * *

Sur le chemin du retour au château, Colin et Dennis Creevey disséquaient avec animation la performance de Harry contre Roger Davies (Harry avait gagné) et les trois attaquants.

« Et quand le serpent a jailli de ta baguette… »

« Et quand tu lui as parlé… »

Harry grimaça et jeta un regard de côté à Will Flitwick, marchant à côté. Colin et Dennis étaient une et deux années derrière lui, encore éblouis par le Grand Harry Potter, tandis que Harry sentait que Will Flitwick, quatre ans derrière lui, le traitait comme une personne normale.

« Oncle Filius a dit que tu t'es très bien débrouillé pour les BUSEs de sortilèges, et que tu t'es battu en duel avec lui. »

Harry fronça les sourcils. « Qui ? Oh, le professeur Flitwick. Oui, il était assez dur. »

« Je devine que tu as voulu donner à Ron une chance de gagner, hein ? »

Il hésita un moment. « Quelque chose comme cela, oui. »

La fête de fin d'année les attendaient quand ils revinrent du terrain de Quidditch. Tout le monde était affamé de s'être tenu debout à regarder les duels ou d'y avoir participé. Ils remplirent la Grande Salle et allèrent aux tables de leurs maisons, attendant anxieusement les nouvelles pour savoir qui avait gagné la Coupe des Maisons. Aucune maison ne l'avait gagnée l'an dernier. Les décorations sur les murs avaient été noires, en l'honneur de Cédric. Au moins, pensa Harry, aucun élève n'était mort cette année. Aucun élève de cette école, en tous cas. Il pensait à Dudley.

La nourriture était déjà sur les tables, et tout le monde commença à remplir son assiette avec son plat favori. Ron commença par un gros pilon de dinde, comme s'il n'avait pas pris un petit déjeuner pantagruélique avant les duels. Harry sourit à Hermione, et ils secouèrent tous deux leur tête au-dessus de Ron. Il semblait à nouveau parfaitement normal, et Harry essaya maintenant de sortir de sa tête l'entité qu'il concevait maintenant comme Ron en Duel.

Avant de rejoindre la table de Serpentard, Draco Malfoy embrassa intensément la main de Ginny, tandis qu'elle le regardait avec une expression vitreuse. Ron claqua ses doigts devant son nez.

« Que ? Oh, Ron… » dit-elle, énervée. Puis elle remarqua son assiette. « Oh toi ! Tu as peur que papa et maman n'aient rien à manger quand nous rentrerons à la maison ? Parce que tu pourrais probablement demander aux elfes de maison de te préparer un panier pique-nique pour le train… » Ron la regarda, mâchant. « 'rès 'arrant ! »

Ginny rit et s'assit à côté de lui. Après avoir mâché et déglutit, il la regarda très sérieusement. « Gin… Je veux juste savoir. Malfoy. Il … te traite bien ? »

Elle mit sa main sur la sienne et la tapota. « Oui, Ron. Il me traite. Comme une princesse. » Elle lui sourit, puis l'embrassa sur la joue. Il recula en fait légèrement.

« Pour quoi était-ce ? »

« Ron, tu as seize ans. Grandis ! Tu étais gentil. Remarque le temps passé. Désolée de t'alarmer… »

Il recommença à manger, mais Harry remarqua qu'il les regardait subrepticement, lui et Hermione. Harry se souvint de l'intensité de son duel avec lui. Cela avait voulu dire beaucoup plus pour Ron que pour lui. Il obtenait quelque chose pour lui en s'en prenant à lui comme cela.

Finalement, après le pudding, Dumbledore se leva et tout le monde le regarda en attendant ce qu'il avait à dire. Ils allaient finalement savoir qui allait recevoir la Coupe des Maisons. Il parcouru la salle du regard, ses yeux bleus scintillant derrière ses demi-lunes, et un gentil sourire sur son visage.

Il tenait un parchemin devant son visage et le regardait. « Bien ! Je suis heureux de vous annoncer que cette année, la Coupe des Maisons revient à … »

« Excusez moi, monsieur le directeur. » dit soudain Rogue, apparaissant à son côté. « J'ai une déduction de points à reporter. Un élève de Griffondor a quitté le domaine de l'école sans permission. J'ai négligé de vous le dire avant, mais je l'ai ici. » Il tendit un petit bout de parchemin à Dumbledore.

Ron, Ginny et Hermione foudroyèrent Harry, qui se sentit l'envie de disparaître sous la pile des os de dinde de l'assiette de Ron. Dumbledore ouvrit le bout de parchemin plié et lut. « Cinquante points de Griffondor. Bien, voyons comment cela nous laisse… »

Harry fronça les sourcils, regardant directement Rogue. Il croisa le regard de Harry, sans expression. Il avait enlevé vingt-cinq points, pas cinquante. Qu'allait-il faire ?

« en fait, cela nous laisse exactement où nous étions ! Griffondor avait vingt-cinq points d'avance sur Serpentard, et maintenant, il sont dix points devant. Griffondor gagne la Coupe des Maisons ! Et maintenant, le décor approprié… »

Il frappa des mains, et les bannières sang et or de Griffondor montrant un lion rampant roulèrent sur les murs du hall, réchauffant la pierre grise. Il aurait pu nous mettre à égalité pour la Coupe des Maisons, pensa Harry. Comme j'ai fait pour la coupe de Quidditch. Mais il ne l'a pas fait. Il aurait pu enlever quelques points de plus et faire gagner Serpentard, mais il ne l'a pas fait…

Harry avait la gorge serrée. Il regarda Rogue. Rogue lui rendit son regard, sans expression. Les Serpentards n'avaient pas l'air très contents, mais la table des Griffondors était en folie, comme les paumes des mains claquaient en l'air et que quelques couples s'embrassaient (avec un peu trop d'enthousiasme pour le professeur MacGonagall, qui sépara Lee et Katie avec quelques étincelles bien visées).

Harry sourit à Hermione, Ron et Ginny, qui avait l'air désorientée. Dumbledore attendit en silence que le calme revienne. « Félicitations, Griffondor. L'égalité pour la coupe de Quidditch avec Serpentard a rendu les choses très serrées, mais je crois savoir que le professeur Maugrey… » et il se tourna vers le vieil Auror assis auprès de lui. « … a reçu quelques essais particulièrement bons de la classe de cinquième année qui ont rapporté de nombreuses fois des points à la maison. Vous devriez être fiers de vous. » Maintenant, Ron rougissait profondément, et Neville aussi. Ils étaient les seuls à avoir eu des points de Maugrey pour leurs essais, et Ron avait reçu des points plus souvent que Neville. Dumbledore ne mentionna pas les trois cent points qu'ils avaient gagné pour leur maison avec l'affaire Lucius Malfoy. Cela avait été aussi un match nul avec Serpentard, comme Draco Malfoy avait reçu le même nombre de points après cela.

« Et maintenant, quelques nouvelles plus tristes. A la fin de l'année dernière, nous avons pleuré la mort de Cédric Diggory. Heureusement nulle tragédie semblable n'est arrivée cette année à un élève de Poudlard. Cependant, cela ne signifie pas que nous, à Poudlard, n'avons pas été touché par le retour de Voldemort, qui était responsable de la mort de Cédric. De nombreux jeunes gens ont récemment été approchés par les Mangemorts, comme vous le savez sans doute. Beaucoup parmi vous ici connaissaient Pénélope Deauclaire et Marcus Flint, qui ont fini leur formation ici ces dernières années. Marcus était un bon joueur de Quidditch. Il a aussi eu la force de caractère de dire non quand son propre père a souhaité qu'il devienne un Mangemort. Lui et sa mère sont maintenant morts. Pénélope était préfète de Serdaigle à Poudlard, et travaillait à Sorcière Hebdo. Elle manquera à beaucoup de monde. Sa famille a aussi été tuée, y compris son frère, Jeremy, qui serait rentré à Poudlard en première année en septembre prochain. »

« Cédric était l'une des premières victimes dans cette guerre, car nous sommes en guerre, je suis désolé de la dire, et les Deauclaire et les Flint ne seront pas les dernières personnes que nous pleurerons, j'en ai peur. Quelques uns parmi vous, et spécialement ceux qui finissent leur septième année, pourraient être approchés pour servir Voldemort. Pénélope et Marcus étaient sensés être des leçons, pour vous montrer ce qui pourrait vous arriver si vous refusez. Je ne peux pas vous dire quoi faire. Je crois que tout le monde ici sait quelle décision je recommanderais si vous veniez à vous retrouver dans une telle situation. Souvenez-vous juste de ce que vous avez appris ici, et pensez à ce qui est important pour vous. J'ai parlé auparavant sur le choix entre ce qui est bien et ce qui est facile. Je ne suis pas ici pour faire la morale. Mais j'espère que si nous vous avons appris quelque chose, c'est comment donner de la valeur aux décisions, peser les conséquences de vos actions, et faire les sacrifices bien considérés lorsque c'est nécessaire. »

« Ceci dit, je vous demande à tous de maintenant vous lever et de vous souvenir de vos anciens camarades, Pénélope Deauclaire et Marcus Flint. »

Les élèves se levèrent et soulevèrent leurs coupes. Même tous les Serpentards jusqu'au dernier se tenaient debout, en l'honneur de Flint. Les noms résonnèrent dans la salle, et quelques Serdaigles qui n'étaient pas au courant pour Pénélope et sa famille pleuraient en silence, tandis que la fille écossaise à la table des Serpentards avait mis sa main sur le bras de Malfoy, ses yeux humides. Harry regarda Ginny. Elle n'avait pas vu. Bien, pensa Harry. Nous savons déjà qu'elle a du cran. Elle m'a invité à sortir. Peut-être que cela ne la dérange pas que Draco ait une petite amie. Il n'est pas intéressé, de toutes façons, pensa Harry. Il regarda encore Ginny. Si Malfoy lui fait mal, je le…

« Harry ! »

Il regarda autour de lui, confus. Hermione tirait sa robe pour le faire asseoir. Tout le monde s'était rassit. Il arrêta de s'inquiéter de Malfoy et de la fille écossaise, et but un peu de jus de citrouille. Ils discutèrent à table pendant un peu de temps encore. Dans une demi-heure, les carrosses sans chevaux viendraient les prendre jusqu'au train. Soudain, Harry sentit une main sur son épaule, et il vit le visage torturé de Maugrey Mal Œil.

« Potter » dit-il gutturalement. « Un mot avant que vous ne partiez. »

Harry acquiesça et se leva, suivit Maugrey dans le hall d'entrée, où les elfes de maisons déplaçaient encore les affaires des élèves dans les carrosses.

« Potter » dit-il encore. « je n'ai pas eu l'occasion de vous faire part de mes condoléances pour la mort de votre cousin. »

Harry ne s'était pas attendu à cela. « Oh. Hum. Merci. » Il savait que c'était stupide et maladroit, mais il avait été totalement pris par surprise. Maugrey sembla ignorer cela cependant.

« C'est dur. Perdre un ami à votre âge. Je sais. Je pense que j'ai mentionné que j'avais fini l'école en 1915 ? »

« Oui. »

« Bien, Il y avait la guerre en ce temps là, et j'en avais assez de la magie pour un moment, ou du moins, je le pensais, alors au lieu de chercher un boulot dans le monde de la sorcellerie, je me suis engagé dans l'armée moldue. Mon meilleur copain de chez moi y allait. Il était moldu. Je suis un demi-sang. Il savait depuis le moment où j'avais reçu ma lettre de Poudlard que j'étais un sorcier. Je ne l'avais pas divulgué avant. Même si des choses étranges s'étaient produites, je n'étais pas complètement sûr que je n'étais pas cracmol avant cela. Il n'a jamais arrêté d'être mon ami. Quand il m'a dit qu'il partait pour l'armée, au début nous pensions que ce serait en Irlande. Pas très loin, avec les gars que vous combattiez parlant aussi anglais. Pas trop méchant. Pas génial, mais on y va. Si l'on doit choisir une guerre, pensait-il… »

Maugrey regarda par les portes d'entrée. « Mais il a été envoyé dans les Dardanelles. Gallipoli, en Turquie. Je me suis aussi fait envoyer là-bas, afin d'être à son côté et de le protéger. Nous avions tous deux dix-huit ans. Je savais que ce n'était pas légal, bien sûr, de vouloir aider un moldu avec la magie, d'interférer dans une guerre de moldus. Le ministère aurait brisé ma baguette s'ils avaient su. Mais je ne prévoyais pas de gagner la guerre pour l'Angleterre. Juste protéger mon ami des blessures. A la fin, cela n'avait pas d'importance. Je n'étais pas préparé à la guerre des tranchées, au gaz moutarde, aux officiers de commandement envoyant de simples gars à l'assaut dans le feu de mitrailleuse avec rien de plus que de simples baïonnettes… »

Il soupira et son œil magique roula pour regarder Harry. Son œil normal était encore fixé sur la route de Pré-au-Lard. « Il n'y eu rien que je puis faire pour lui. J'ai ramené son corps des tranchées, afin que ses parents puissent l'enterrer proprement. Je haïssais l'idée qu'il soit dehors, sur un champ de bataille, avec les charognards volant au-dessus de lui… » Maugrey frissonna. Harry déglutit, de penser à quelque chose si horrible que cela faisait réagir Maugrey comme cela. « Les Anzacs furent encore plus mal que nous. » Il remarqua l'étonnement de Harry et expliqua. « C'étaient les troupes australiennes et néo-zélandaises. Horrible. Un nombre de morts horrible… »

« Quand je fus de retour en Angleterre, j'ai ramené à son père et à sa mère quelques lettres qu'il avait écrites et jamais postées. Je ne m'en suis pas exactement sorti indemne. Un mois après sa mort, ma jambe fut amputée dans un hôpital de campagne. J'étais assez brisé à cause de mon ami. Je me moquais pas mal de prendre soin de moi. Je m'étais coupé le mollet sur un bout de barbelé rouillé, mais avec un sort anti-douleur, cela ne faisait pas mal. Il s'est avéré que c'était la pire chose que j'aurais pu faire. Si j'avais senti la douleur, j'aurais su que cela s'était infecté. La gangrène. Pas le choix. J'ai été amputé par un docteur moldu de vingt-six ans avec une scie qu'il avait trempée dans l'alcool. Je n'ai pas eu d'anesthésie. Ainsi, je n'ai pas perdu ma jambe contre un mage sombre, comme vous pouviez le penser, mais je l'ai perdu à cause du mal. Gallipoli est quelque chose que je n'oublierai jamais. » Harry se souvint qu'il en avait parlé en classe. Pire qu'un massacre, avait-il dit. Il le savait de première main.

Harry déglutit, regardant la dernière malle rejoindre en flottant les carrosses sans chevaux. « Je suis content, » dit-il la voix prise « que vous soyez revenu enseigner. Je suis content que vous ayez récupéré de… de ce qui s'est passé l'an dernier. »

Il acquiesça. Son œil magique pivota encore pour regarder la route de l'autre côté de la porte. « Bien, comme je vous l'ai dit, j'ai vécu pire. Pas bien pire, mais pire. J'ai bien peur, Potter, » il remit sa main sur l'épaule de Harry « que vous ne soyez pas encore sorti du bois. »

Harry grimaça. « Je sais. Juste au moment où tout semblait s'améliorer… Dudley. »

« Bien, vous devriez passer un été bien. On vous surveillera bien. »

Harry fronça les sourcils. « Comment savez-vous ? Je vais juste être avec ma vieille baby sitter. »

Il regarda Harry de ses deux maintenant. « Vous ne savez pas ? » Il jeta un œil dans la grande salle, puis revint sur Harry. « Bien, je ne vois pas où est la mal à vous le dire. Le directeur va faire veiller son frère sur vous. Le monde des moldus ne le dérange pas, contrairement à beaucoup de sorciers. Il se fond mieux dedans que beaucoup d'entre nous, aussi. » Il fit un sourire rugueux à Harry. « En fait… ils disent que le directeur est un amoureux des moldus, mais son frère, bien… il vit tout le temps dans le monde des moldus. Il n'utilise pratiquement jamais la magie, sauf dans les cas d'urgence. Ou comme quand il est venu enseigner ici à la place de Flitwick. C'est la raison réelle pour laquelle il a si mauvaise réputation. Il a un problème philosophique avec cela. Faire de la magie, je veux dire. Il pense que c'est un avantage injuste que nous avons sur les moldus. »

« Mais… Il n'en a jamais rien dit quand il nous enseignait. Et il était très bon aussi. »

« Ce n'est pas qu'il ne puisse pas faire de magie. Il est parfaitement compétent. Il savait que ce n'était pas son boulot de vous faire de la propagande. C'est un homme bien, Aberforth Dumbledore. Cette histoire de la chèvre était juste une couverture que son frère a inventé, complétée avec la rumeur qu'il est illettré. Pour enlever l'attention du but réel. Il continue avec la blague aussi. Mais mêmes certaines personnes que vous penseriez tolérantes pour cette sorte de choses sont scandalisées par cela. » Harry se souvint de la réaction de Flitwick quand il avait appris que Aberforth le remplaçait. Il se souvint aussi que MacGonagall et Chourave n'étaient pas non plus de ses supportrices.

« Alors c'est cela ? Il n'utilise pas sa magie, et c'est pour cela qu'il est… »

« Persona non grata. Oui. Il y a quelques choses que certains sorciers ne peuvent envisager, comme épouser un moldu ou un né de moldu. Il y en a qui ne peuvent pas supporter l'idée de marcher avec des habits de moldus, ou d'aller dans des magasins moldus… mais presque tous les sorciers ne peuvent concevoir l'idée qu'un sorcier ne va pas utiliser sa magie, juste par principe. Cela les prend à rebrousse-poil. »

Harry le regarda avec perspicacité. « Cela ne semble pas vous déranger. »

« Non. Cela ne me dérange pas. Vous regardez quelqu'un qui a décidé à dix-huit ans d'aller en Turquie pour combattre dans une guerre qu'il ne comprenait pas, parce que son meilleur ami y allait et qu'il était un moldu. Je ne retiens rien contre Aberforth Dumbledore. J'aime les hommes qui ont des principes, même si s'y conformer rend leur vie plus dure qu'elle ne devrait l'être. C'est une des rares personnes que j'admire vraiment en ce monde, Potter. Je ne vais pas vous dire qui sont les autres. Si je veux vous voir rougir, je vous ferai embrasser par votre petite amie. »

Il sourit encore, et Harry se sentit quand même rougir. Les autres élèves avaient commencé à venir dans le hall d'entrée depuis la grande salle, et Harry tendit la main vers le vieil Auror qui la prit.

« Merci, sir. Cela aura été un privilège. »

Maugrey acquiesça. « Tout le plaisir aura été pour moi, Potter. Tout le plaisir. » Il se tourna et s'engagea dans l'escalier de marbre, une marche à la fois, tandis qu'une mer d'élèves entourait Harry. Bientôt, il était balayé en bas des marches et dans un carrosse, avec Ron, Hermione, Malfoy et Ginny suivant de près derrière. Il essaya de retourner en arrière, pour voir Dumbledore, mais il ne put pas. Il pensa à Aberforth et à son exil volontaire du monde de la magie.

Nous devons choisir entre ce qui est bien et ce qui est facile.

Aberforth Dumbledore, comme son frère, avait fait ce choix, et en avait accepté les conséquences. Harry se sentit, comme Maugrey, admirer de tout son corps le sorcier renégat. Et maintenant, il savait ce que cela voulait dire quand il lui avait dit à bientôt. Il souriait à l'avance. Peut-être que ce serait un bon été après tout.

* * * * *

Ron avait réclamé un compartiment pour eux cinq. Ils s'assirent comme ils l'avaient fait pour le voyage à Londres pour le procès, Harry et Hermione d'un côté, Ron, Ginny et Draco Malfoy de l'autre. Ils essayèrent tous d'être assez légers. Ils jouèrent aux cartes. Ils jouèrent avec les trois chats (Pattenrond, MacKenzie et Argent). Ils s'aiguillonnèrent (spécialement Ron et Malfoy. Ron jura à Malfoy qu'il lui ferait payer pour le sort de Passus durant l'exhibition). Ils mangèrent trop de grenouilles en chocolat et de pâtés de citrouille. Et, pour autant qu'ils prétendent être ennuyés les uns par les autres pour des choses variées, ils semblaient tous ressentir une frayeur à la séparation imminente qui viendrait quand ils arriveraient à King's Cross. Ron et Ginny retourneraient au Terrier. Harry rentrerait à Surrey. Malfoy allait être pris par son ancienne nounou. Hermione pourrait rentrer à la maison et voir ses parents enfin. Mais ils ne seraient pas ensemble.

Comme ils approchaient de Londres, Ginny utilisait sa baguette pour guérir quelques égratignures que Malfoy avait reçues de Mackenzie. Harry tenait la chatte noire sur ses cuisses, la grattant sous son le menton tandis qu'elle ronronnait comme une voiture neuve. Pattenrond dormait sur les cuisses d'Hermione, et Argent sur celles de Ron. Harry avait essayé d'avertir Malfoy au sujet de Mackenzie. Pas parce que le chat de Ginny était réputé pour être vicieux, mais parce que Sandy avait dit « Un chat va écorcher un dragon. ». Peut-être la prédiction la moins difficile à comprendre qu'elle avait jamais donnée à Harry. Il avait dit à Malfoy de faire attention ou il se ferait griffer, et bien évidemment, cela avait été le cas. Cela eut pour résultat que Harry put donner à Malfoy un regard content de soi du style je-te-l'avais-bien-dit, ce qui lui plaisait assez.

Tandis que Ginny s'occupait de ses mains, il les regardait tous. « Bien », dit-il « Vous devriez me remercier, Griffondors. »

Ils froncèrent tous les sourcils en le regardant, y compris Ginny, comme elle finissait les sorts cicatrisants sur les griffures de son chat. Il n'y aurait pas eu besoin de Sandy pour prédire qu'il se ferait griffer. Ce n'était pas du tout une personne à chat.

« Pour quoi, Malfoy ? » voulut savoir Ron.

« Je suis celui à qui vous devez d'avoir gagné la Coupe des Maisons. »

La mâchoire de Harry tomba un peu. Avait-il dit à Rogue de faire ce qu'il avait fait ?

Hermione fit une grimace. « Qu'as-tu fait ? Tu t'es introduit dans le bureau de MacGonagall et tu lui as fait enlever cent points à ta maison ? »

« Non. Mais pas loin. Je les ai enlevé de mes propres camarades de maison. Privilège de préfet. »

Maintenant, ils étaient tous bouche bée. « Quoi ? » dit Ron.

Hermione ajouta « Tu n'as pas fait cela. »

« Quoi, Granger, tu n'as jamais enlevé des points à personne dans ta maison, n'est-ce pas ? Ou toi Potter ? »

Ils secouèrent leur tête. Il secoua sa tête aussi, pour une raison différente. « Vous auriez mieux fait de vous endurcir. Vous avez probablement vu quelqu'un faire quelque chose pour quoi il aurait dû être réprimandé. J'en ai certainement… assez vu. » Il soupira. « Depuis le procès de mon père, la plupart des Serpentards ont été de tels connards… sauf pour quelques uns. Je m'y attendais un peu. Mais après un moment, les tours merdiques qu'ils me jouaient m'ont fatigué. Transformer mon matelas en lit de clous, prendre mes habits avant que les elfes de maison puissent les prendre et les tremper dans des potions démangeantes, voler mes devoirs, métamorphoser mes livres en grenouilles venimeuses… Vous voyez. Cela m'a salement fatigué. A chaque possibilité que j'ai eue, pour chaque petit manquement aux règles que je pouvais surprendre, j'ai commencé à enlever des points. Je leur ai dit, d'accord, si vous voulez perdre cette foutue Coupe des Maisons, c'est bon pour moi. J'aurais enlevé des points jusqu'à ce que nous soyons en négatif, si j'avais dû. Cela a pris un moment, mais le harcèlement a finalement cessé. Ils ont compris que j'étais sérieux. Et Rogue m'a soutenu. Millicent Bulstrode aussi. Elle a même enlevé des points à des personnes qui me jouaient des tours. Je dois reconnaître que Rogue savait ce qu'il faisait quand il l'a nommée préfète. Mais il y a encore eu des choses qui se sont passées, et où je n'ai pris personne… »

Ron avait en fait l'air soucieux. « Que vas-tu faire en septembre ? Tu vas devoir retourner à Serpentard ? »

« Je vais envoyer des chouettes aux autres élèves de Serpentard cet été, qui suivaient juste pour suivre. Je vais essayer de voir qui est avec moi… Ce dont j'ai besoin est un bloc d'alliés à Serpentard. Je ne pense sérieusement pas que tout le monde est issu de familles de mages noirs. Je sais que ce n'est pas le cas pour Bulstrode. Et prenez Mariah, par exemple… »

Ginny fronça les sourcils « Mariah ? Mariah Kirkner ? »

« Oui. Elle est dans ton année. Tu as potions et soins aux créatures magiques avec Serpentard, n'est-ce pas ? Elle a des cheveux noirs bizarres, elle est pâle, maigre… »

« Oui, je sais à quoi elle ressemble… » dit Ginny, absente, le regardant.

« Hé bien elle est Ok. Son frère aîné travaille au ministère. Son père est chez Sweetbriar Publishing, et sa mère fait partie du personnel de Ste Mangouste. Elle va m'aider à contacter les gens. Essayer de voir dans quel camp sont les gens. »

Harry acquiesça. Alors c'était son nom. Maintenant qu'il l'avait entendu, il était sûr d'en avoir entendu parler avant.

« Elle est de sang-pur, mais ses parents en sont en fait honteux, ou quelque chose comme cela. Sa mère était à Serpentard quand elle était à l'école, mais son père était à Serdaigle, tout comme son frère. Elle dit que sa mère a l'habitude de dire que dans leur famille, les femmes ont toujours été ambitieuses et sournoises. » Il fit une pause, regardant leurs visages impassibles. « C'est une blague. »

Ils lui sourirent faiblement. Le sourire de Ginny était le plus petit de tous. Harry se souvint des fois où elle avait été dérangée par l'attention que Malfoy portait à Hermione. Maintenant elle semblait aussi dérangée par Mariah Kirkner.

« Bien, » lui dit Harry, « ne t'emballe pas pour enlever des points à Serpentard l'an prochain. Nous allons encore gagner la Coupe des Maisons, mais ce ne sera pas par défaut. »

« Oh, vraiment ? Nous avions combien d'écart cette année ? »

« Dix points. »

« Vous voulez savoir combien de points j'ai enlevé à Serpentard ? C'était sacrément plus de dix. Comme je vous l'ai dit, vous devriez me remercier. »

Ils se regardèrent tous, puis dirent à l'unisson. « MERCI ! » avant d'éclater de rire.

Ils bavardèrent inoffensivement durant le reste de leur trajet vers Londres, essayant de ne pas penser à la séparation. Comme le train rentrait en gare de King's Cross, ils se regardèrent tous mélancoliquement. Ils avaient vécu tant de choses ensemble durant cette année, essuyé tant de changements en eux-mêmes et dans leurs relations. Si c'était possible, ils étaient devenus encore plus importants les uns pour les autres. Harry pensa fugacement à la prudence d'avoir des amis… Mais ensuite,  il pensa à ne pas avoir d'amis. Il se souvint du jeune Tom Jedusor, du journal intime. Un beau garçon charmant, brillant et vif. Mais avait-il des amis ? Pas que Harry en ait vu quand il était rentré dans le journal. Cela inquiétait Harry que Percy soit comme cela, si décidé à devenir préfet en chef, puis un parfait laquais du ministère… mais bien qu'il n'ait pas une tonne d'amis, il avait sa famille, à laquelle il était dévoué. Il avait eu l'amour de Pénélope Deauclaire, et de ses parents aussi, qui attendaient de l'accueillir dans leur famille. Il s'inquiétait pour Percy, maintenant, mais parce qu'il pensait qu'il pouvait mal virer. Plus maintenant. Il se faisait du souci pour un Percy tombant en vrille dans le désespoir maintenant que Pénélope était partie. Il avait déjà demandé à Ron et Ginny d'être particulièrement gentils avec lui pendant l'été, de ne pas le laisser trop s'isoler et se vautrer dans sa douleur. Oui, il aurait besoin de faire son deuil, mais il ne devait pas se couper de sa famille. Il avait besoin d'eux.

Et bien sûr, Harry réalisa qu'il avait besoin de ses amis. Aussi tentant que cela puisse être de se couper d'eux et de dire qu'ils seraient mieux sans le danger d'être ses amis, il savait qu'il ne pouvait pas faire cela. Même pour Draco Malfoy. Draco Malfoy, un ami, pensa-t-il avec étonnement. Mais cela semblait s'être produit. Il se souvint du petit garçon de onze ans bavardant dans la boutique de Madame Malkin, ne réalisant pas qu'il était le Harry Potter. Il se souvint de lui parlant lors de son premier voyage en train vers Poudlard, essayant de l'avertir sur les associations avec 'la mauvaise sorte' de gens. Harry se sourit. Maintenant, il sortait avec la sœur de Ron. Peut-être qu'il avait vraiment essayé d'être ami avec Harry, et qu'il ne savait juste pas comment faire. Il se souvint de lui disant dans le bureau d'Arthur Weasley qu'il n'avait jamais eu d'ami, pas vraiment. Comme Tom Jedusor. Comme le jeune Severus Rogue, supposé être un vampire.

Harry pensa encore à son duel avec Malfoy, et il frissonna. Il devenait un sorcier très puissant, il savait même déjà transplaner (ce qu'il n'était pas sensé refaire pour une autre année, quand il serait en âge et qu'il pourrait se présenter pour avoir son permis). Il était content que Ginny ait une si bonne influence sur lui. Il pensa à eux deux derrière la cabane de Hagrid, à combien cela avait été intense, la façon dont elle avait répondu à ses caresses… Il secoua sa tête, pour la nettoyer. Il espérait que Malfoy ne la mettrait pas trop sous pression, ne la ferait pas le repousser. Il espérait aussi qu'elle continuerait à résister à ses avances… Non, non. Il essaya encore d'effacer cela de son esprit. Il n'avait aucune raison d'espérer cela. Il avait Hermione, et il n'était pas le frère de Ginny, pas vraiment. Elle avait plein de frères.

Le train s'était définitivement arrêté. Puis, ils étaient sur la plate-forme, ayant récupéré leurs malles. Ils se tenaient là, se fixant les uns les autres avec un maelström de gens tournant autour d'eux. Dire au revoir était si dur… Finalement, Hermione mit ses bras autour de Ron, qui fit de même et elle l'embrassa rapidement sur la joue.

« Passe un bon été » dit-elle avec des yeux brillants et humides. Il se recula d'elle, acquiesçant en silence.

Puis il se tourna vers Harry. Ron déglutit. « Au revoir Harry. Je… ce que je veux dire… »

Harry acquiesça. « Oui ». Et il s'avança et, pour la première fois, il prit son meilleur ami dans ses bras. Il le fit rapidement, et quand il se recula, il put voir l'émotion sur le visage de Ron. Ron était le meilleur ami que l'on pouvait avoir, et Harry avait passé la plus grande partie de l'année passée à lui mentir… Il ne voulait plus jamais faire cela. Il savait que techniquement, Ron lui avait pardonné, mais le souvenir de cette déception serait toujours avec eux. Et puis il y avait aussi le souvenir des choses dites et faites dans la forêt interdite, et le regard de Ron durant le duel, ce matin… L'oubli n'était pas une option.

« Au revoir, Malfoy » dit Ron en croassant. « Essaye de ne pas être un tel crétin l'an prochain. »

Malfoy ricana. « Oui. T'avoir dans le rôle de modèle va probablement me rendre terriblement ennuyeux. »

Ron rit ensuite, se tournant et tirant sa malle derrière lui comme il passait la barrière. Argent se tenait sur son épaule, les griffes profondément enfoncées, comme il n'avait pas de panier pour elle. Il secouait sa tête et riait encore. Est-ce que ces miracles s'arrêteront jamais ? pensa Harry. Malfoy l'insulte, et Ron rit. Pas étonnant qu'il m'ait pardonné. S'il pouvait pardonner Malfoy, il pouvait passer sur tout, pensa Harry.

Il ne restait presque plus personne. Harry tendit sa main à Malfoy, qui la prit sans hésitation. Harry se souvint avoir serré sa main avant le match de Quidditch. Cela semblait remonter à des siècles. L'avoir mis dans le désarroi en utilisant Ginny comme attrapeuse, puis l'avoir défendu… Ils n'avaient pas besoin de se parler. Malfoy lui fit un signe de la tête, et il le lui rendit. Si nous parlons, nous allons juste nous insulter, pensa Harry. C'est mieux de cette façon.

Ginny et Harry avaient échangé une accolade d'au revoir pendant qu'ils se serraient la main, et maintenant, chaque garçon se tournait vers la fille à côté de lui. Il n'aurait jamais pu imaginer cela il y a un an, toutes les choses qui étaient arrivées entre eux. Elle glissa ses bras autour de son cou, et il la tint près, hésitant un instant, regardant par-dessus son épaule les quelques personnes restant sur le quai avant de baisser ses lèvres vers les siennes et de l'embrasser. Il la buvait, la tenant serrée contre lui, essayant de prendre son empreinte dans sa mémoire pour les deux mois… Ils ne pouvaient pas croire qu'ils seraient séparés pendant si longtemps ! Cela n'avait jamais compté avant, durant les autres étés. Maintenant, les chouettes postales ne seraient certainement pas assez…

Il ouvrit un peu ses yeux en l'embrassant. Par-dessus son épaule, il pouvait voir que Malfoy avait aussi pris Ginny dans ses bras. Elle s'agrippait au haut de ses bras comme il la tenait par la taille. Il n'avait pas à se pencher, comme Harry avec Hermione. Puis il réalisa que Ginny le regardait aussi, par-dessus l'épaule de Malfoy, il ferma brusquement ses yeux, mais il mit fin au baiser, ajoutant quelques baisers supplémentaires sur ses joues et son front. Elle le regardait avec envie, comme si elle allait scandaliser tout le monde en déchirant tous ses habits et en l'attaquant. Il retint son souffle. Là, c'était cela. C'était ce regard dans ses yeux qui lui manquerait…

Ils entendirent Sandy siffler. Harry fut étonné. Pouvait-il avoir correctement entendu ? Il regarda Ginny et Malfoy. Il ne savait pas quoi faire de ce qu'elle avait dit. Puis il regarda Hermione.

« Hé bien Harry ? Je t'ai demandé ce qu'elle avait dit. »

« Oh, elle a juste dit que… des amis allaient se dire au revoir. » Elle sourit et acquiesça l'embrassa encore doucement sur les  lèvres, brièvement, puis se retourna, avec sa malle et le panier de Pattenrond, et elle traversa la barrière. Malfoy prit aussi sa malle et se dirigea vers la barrière. Ils la passèrent en même temps, et Harry pouvait voir Malfoy bouger ses lèvres, puis celle d'Hermione, son visage faisant une grimace sarcastique. Ils étaient repartis, pensa-t-il, souriant et secouant sa tête. Mais Hermione pouvait se défendre très bien, il le savait.

Il parcourut le quai du regard. Tout le monde était parti. Lui et Ginny étaient les seuls restant. Il la regarda, et elle le regarda, et il pouvait voir qu'elle n'était pas la même petite fille qui l'avait regardé dans l'entrebâillement de la porte quand elle avait onze ans. C'était une belle jeune femme, une sorcière puissante, et une bonne amie. Il recommença encore à trembler quand il se souvint l'avoir trouvé dans le donjon de potions, Malfoy l'attaquant apparemment. Que cela se soit avéré être faux était immatériel. Cela ne changeait en rien la manière dont il se sentait quand il y repensait.

Il s'avança vers elle et elle fit un signe de la tête, avec un petit sourire, elle mit ses bras autour de son cou et il mit les siens dans son dos. Ils se tirent près l'un de l'autre, plus une affirmation qu'ils étaient là l'un pour l'autre qu'une accolade. Le visage de Harry était enfoui dans les cheveux de Ginny, et il avait la gorge serrée.

« Gin, je voulais juste que tu saches comme j'ai eu peur.. quand je t'ai trouvée dans le donjon de potions… »

Elle se sépara de lui, rougissant. « Je sais que c'était stupide, Harry. Nous devions juste… nous devions penser à quelque chose qui mettrait vraiment Ron hors de lui. » Elle fit une pause et le regarda. « Ou toi. »

Harry la regarda, incapable de sortir la Ginny de son rêve de son esprit, ses mains sur sa peau soyeuse… Il déglutit et chuchota « J'étais juste si content que tu ailles bien. »

Elle se pencha en avant, l'embrassant légèrement et rapidement sur les lèvres. « Merci Harry. » dit elle doucement. Harry la fixa. Même si Sandy avait dit « Un bélier va embrasser un lion » il se sentait encore comme s'il avait mal compris ce qu'elle voulait dire. Cela lui rappelait quelque chose… Le lion se couchera à côté de l'agneau… et le petit enfant les conduira. Il pensa que c'était cela. Un agneau était juste comme une petit bélier. Il avait seulement un vague souvenir de ce fragment de texte de Noël ou de Pâques lorsqu'il était jeune. Aller à St Bède pour les funérailles devait avoir rafraîchi sa mémoire.

Il vérifia le reste du quai. Il était déserté. Tout le monde était passé de l'autre côté de la barrière. Il la regarda. Elle se tournait pour traverser, vers la gare moldue. Il la regarda disparaître. Elle ne regarda pas en arrière. Il se tint sur le quai pendant ce qu'il ressentit être un long moment, regardant l'espace vide où tant de gens s'étaient agités il y a si peu de temps. Il était temps. Il était temps de faire face à son oncle et à sa tante. Temps de retourner à la vie. Il saisit sa propre malle avec sa main droite, prit la cage d'Hedwige dans la gauche, et s'avança vers la barrière.

* * * * *

« Petunia ! » beugla la voix d'oncle Vernon depuis la salle de bain. « Où sont les rouleaux de papier toilette ? »

Harry sourit. Certaines choses ne changeaient jamais. Vernon Dursley s'était encore coupé en se rasant, et n'avait pas de papier toilette pour mettre sur la coupure. Bien qu'il sache que son oncle n'était pas réconforté en ayant de petites coupures et entailles partout sur son visage, Harry l'était. C'était une constante.

Harry venait juste de finir de se doucher et de se raser, dans la salle d'eau qui donnait sur le couloir entre sa chambre et la chambre d'ami. Il avait acheté un rasoir électrique chez MacTavish quand ils avaient fait leurs achats là-bas. Il savait que pour respecter la loi, il ne devait utiliser ni sa baguette, ni ses capacités d'animagus pour se raser tant qu'il n'était pas à l'école. Il se demandait encore pourquoi son oncle n'utilisait pas un rasoir électrique, mais il savait aussi qu'aucune suggestion de sa part ne serait jamais prise dans le bon sens.

Il s'essuya le visage et retourna dans sa chambre, une serviette autour de sa taille. Ce n'était pas aussi doux que lorsqu'il utilisait la magie, mais il n'était pas couvert de coupures non plus. Après s'être habillé, il mit Sandy autour de son bras et descendit, chantonnant. Il avait prévu d'appeler Dick après le petit déjeuner, et de lui demander un boulot. C'était bien de sentir qu'il pourrait être vraiment utile, et se faire un peu d'argent aussi, en faisant quelque chose qui lui plaisait. Il essaya de penser aux métiers de sorciers qui se pratiquaient en extérieur, car il avait décidé que, si possible, il ne voulait pas travailler dans des espaces fermés. Joueur de Quidditch était tout ce qui lui venait à l'esprit encore. Oh, bien, pensa-t-il. Il y a du temps pour considérer tout cela.

Il s'assit à table, à sa place habituelle. Il y avait des places attribuées pour eux trois. Le côté de la table de Dudley était vide. On aurait dit qu'ils évitaient même de mettre le journal, l'assiette de toast et la théière là. No man's land.

Harry se versa un peu de jus d'orange du pichet sur la table, et prit quelques toasts et de la marmelade. Il sursauta pratiquement hors de sa peau lorsque sa tante lui parla. Elle lui tournait le dos, se tenant près de la cuisinière, préparant les œufs de son oncle.

« Ce Dick a appelé. » dit-elle d'une voix tranchante. « Il veut que tu ailles au sept Magnolia Crescent demain matin à huit heures. Il dit qu'il a un travail pour toi. Je ne vois vraiment pas ce que tu pourras faire de bon pour lui… » ajouta-t-elle, mettant une grande quantité de sel sur les œufs de Vernon. Bien, pensa-t-il, cela me dispense de devoir l'appeler. Harry regarda son dos. Elle était assez constante aussi, pensa-t-il. Il était content qu'elle ne l'ait pas désignée comme un substitut à Dudley. Il n'aurait pas pu le supporter. Le dorlotage aurait été insupportable. Il était habitué à cela. C'était mieux, et de loin.

« Tu voudras que je jette un coup d'œil sur le jardin aujourd'hui ? On dirait qu'il y a pas mal de mauvaises herbes. Et cette avoine folle va étouffer les rosiers grimpants. »

Elle fit un petit bruit comme « Hmmpf ! ». Puis elle dit. « Si tu veux. Si tu n'es pas devenu si mou que cela, un peu de vrai travail ne va pas te tuer… » Puis elle s'arrêta et regarda Harry, horrifiée. Harry se figea. Il n'y avait jamais beaucoup pensé, mais la mort intervenait beaucoup dans le langage de tous les jours. Il avala un morceau de toast qu'il avait mâché, se demandant ce à quoi elle pensait. Dommage que cela n'ait pas été toi au lieu de Dudley, probablement. Ce serait logique. C'est ce que je penserais, réalisa-t-il. Qui ne le ferait pas ?

Il acquiesça. « Je suis déjà allé courir ce matin. Je suis prêt à y aller. Est-ce que l'abri de jardin est ouvert ? »

Elle montra silencieusement du doigt la clé sur un clou, près de la porte, l'air encore défait d'avoir utilisé cette tournure de phrase. Il sentait qu'il aurait dû probablement dire ou faire quelque chose, lui prendre la main, au moins. Mais à la place, il se leva et alla vers la porte du jardin, décrochant la clé de l'abri, la laissant se tenir là, faisant brûler les œufs de Vernon.

Soudain, elle revint à la vie comme son substitut pour Dudley entra dans la cuisine. Elle sourit et rit, éteignant le gaz sous les œufs. Puis elle prit quelques saucisses d'une poêle où elles étaient restées au chaud. Elle les arrangea dans une assiette, qu'elle mit sur la table, et elle tira un peu la chaise.

Un petit Yorkshire terrier sauta sur la chaise où Dudley s'asseyait, et mit ses pattes de devant sur la table, commençant à pousser les saucisses avec son museau. Après une paire d'essais, il réussit finalement à en mettre une dans sa gueule, et la mâcha avec contentement. Tante Pétunia le flatta et lui caressa la tête tandis qu'il mâchait.

« Mais c'est mon petit Dunkirk ! Mon petit Dunky-wunky ! Quel bon garçon… » Tante Marge avait amené le terrier le lendemain des funérailles. Elle avait pensé que Pétunia pourrait utiliser sa compagnie. Sa tante avait fondu immédiatement pour le petit chien blanc, et lui pour elle. Tante Marge n'était pas si mauvaise, pensa Harry, quand elle n'insultait pas les parents des gens…

Elle retourna à la cuisinière, se préparant à donner les oeufs brûlés à son mari. Harry pouvait l'entendre descendre les escaliers. Il s'était déjà habitué à ce que sa femme prenne soin de Dunkirk en premier. Il ne le remettait pas en question. Harry pensait en fait que ce peu de considération était assez touchant. Il n'avait jamais pensé à son oncle et sa tante se montrant de l'affection. (Bien qu'ils aient dû, une fois, pour avoir Dudley.) Les saucisses du chien avaient été soigneusement chauffées pour ne pas être trop chaudes pour lui, ni trop froides, juste à point. Vernon, de l'autre côté, pouvait manger des œufs carbonisés.

Dunkirk aboya quand Vernon entra et s'assit à la table, prenant place en face de lui. Le chien aboya encore. Vernon fit un faible sourire à Dunkirk, l'air un peu nerveux. Harry essaya de ne pas rire. Dunkirk ne reconnaissait pas Vernon comme son père, c'était très clair.

Harry sourit au joli petit chien, puis commença aussi à lui caresser la tête, comme sa tante l'avait fait. Le chien tourna sa tête et émit un grognement, au fond de sa gorge, quand il vit la main de Harry approcher. Il retira sa main abruptement. Il avait pensé que le chien était juste de mauvaise humeur et qu'il n'était pas habitué à lui quand il avait essayé cela en rentrant à la maison. Mais maintenant, il se demandait s'il était possédé par l'esprit de Dudley Dursley, ou quelque chose comme cela. Une autre constante possible, pensa-t-il. Ou peut-être, mis à part Sirius, je suis plutôt une personne à chat. Il regarda le chien observer Vernon avec ce qui ressemblait à de la suspicion. Clairement, Dunkirk était le poupon de tante Pétunia, et un point c'est tout. Harry ouvrit la porte de derrière.

La moitié du jardin était à l'ombre le matin, jusqu'à ce que le soleil passe la maison. A l'ombre de la maison, il faisait frais et humide à cause de la rosée qui était encore sur les herbes, les feuilles, et les fleurs qui avaient poussé en abondance après le printemps humide que Surrey avait eu. Après avoir pris une truelle et un seau des étagères, il alla d'abord travailler où il faisait chaud et soleil, où la rosée matinale s'était déjà évaporée. Il s'agenouilla sur l'herbe douce et souple, jetant les mauvaises herbes déracinées dans le seau, la satisfaction de restaurer l'ordre dans les parterres de fleurs lui ramenant une sorte de calme satisfait.

« Harry Potter » lui siffla soudain Sandy.

Il fut momentanément surpris. Elle avait été très silencieuse depuis qu'il était revenu à Privet Drive. « Oui Sandy » lui répondit-il doucement.

« S'il te plaît, pose-moi sur le sol. »

Harry fit comme elle lui avait demandé et retourna travailler. Il la regarder se glisser entre les racines d'un des rosier, puis aller dans l'avoine, disparaissant rapidement parmi les feuilles vert sombre et brillantes qui couvraient le sol avant de se mettre à grimper le long du mur de la maison. Harry eut une pensée soudaine.

« Sandy ? »

« Oui, Harry Potter ? »

« Veux-tu ta liberté ? »

Il y eut une pause. « N'ai-je pas été libre ? »

Harry fronça les sourcils. « Ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire… »

« M'as-tu gardée prisonnière ? »

« Pas exactement … »

« J'étais avec toi par mon propre vouloir, Harry Potter. Mais je pense maintenant… Je pense maintenant que je vais vivre comme je suis sensée vivre, comme avant.

Harry déglutit, regardant le dernier endroit où il l'avait vue. Les feuilles sous lesquelles elle avait disparu bougeaient encore. Sandy était partie. Il venait de lui offrir une chance de partir, mais il n'avait pas pensé qu'elle la considèrerait. Il pensa à toutes les fois où ses prédictions avaient changé sa vie. Mais il était possible qu'avoir juste été capable de lui parler ait été la chose la plus importante pour lui. Peut-être qu'il aurait dû savoir qu'elle n'aurait pas voulu rester avec lui à jamais.

« Bien sûr, Sandy. Je comprends. »

« Nous avons tous un endroit où nous sommes sensé être. Cet endroit est le mien. »

Il acquiesça, bien qu'elle ne puisse bien sûr pas voir cela. Il souhaita savoir où il était sensé être. « Je comprends Sandy. » dit-il encore, la gorge serrée.

« Je sais, Harry » répondit-elle. Il sourit au milieu de ses premières larmes. Elle venait juste de l'appeler par son prénom. Elle lui manquerait beaucoup.

« Te verrai-je ici dans le jardin ? »

« Possible. Et dans d'autres jardins, peut-être. Tu trouveras d'autres serpents de jardin, sans doute. Je parlerai de toi à tous les serpents que je rencontrerai. Quand l'un d'entre eux te rencontrera, il aura entendu parler du jeune sorcier qui est Fourchelang, qui peut devenir un griffon d'or, mais qui n'est pas notre ennemi. »

Il acquiesça à nouveau. « J'espère te revoir bientôt. »

Il attendit sa réponse. Il attendit encore et encore.

« Sandy ? » cela sonnait comme de l'anglais à ses oreilles.

Elle était partie.

Harry essaya de ne pas pleurer, mais c'était difficile. Il la rencontrerait encore, se dit-il. Il la rencontrerait. Il pensa encore à une des dernières choses qu'elle lui avait dites.

Nous avons tous un endroit où nous sommes sensés être. Cet endroit est le mien.

Peut-être qu'un jour, pensa Harry, je pourrais dire cela avec autant de confiance qu'elle. Mais pour le moment, il avait de la terre humide et noire sous ses doigts, le soleil dans son dos, et l'odeur du jardin dans son nez…

C'était assez.

~ ~ THE END (besoin de traduire ?) ~ ~

A suivre Harry Potter et le temps des bonnes intentions / La dernière tentation de Harry Potter.

A tous les lecteurs qui sont arrivés jusqu'ici et ont eu la patience de lire cette traduction malgré les fautes que l'on peut encore y trouver merci.

J'aimerais qu'à l'issue de ce chapitre, vous me laissiez une petite review de quelques lignes sur l'intégralité de la fiction, afin que je puisse l'intégrer dans l'avant-propos pour convaincre les personnes qui hésitent à se lancer dans cette lecture de le faire. Dites simplement ce que vous en pensez, pourquoi cela vous a plus, ou pas, et essayez simplement de ne pas trop en dévoiler sur l'histoire pour ne pas gâcher la lecture de ceux qui viendront après vous. Merci beaucoup.

Smndi

La dernière tentation de Harry Potter : storyid=1548119