Petit exercice de style sans prétention, en forme de poème, sur le personnage d'Eowyn, la vierge du Rohan. En attendant le troisième film... et la résurrection de Monsieur Tolkien.
Si certains éléments du texte peuvent paraître incohérents, sachez que j'ai tenté d'épouser la pensée d'Eowyn et des différents personnages qui gravitent autour d'elle au long de ses métamorphoses je ne me contredis pas, j'exprime les sentiments apparemment contradictoires de l'héroïne.
La fin est un peu plus... enfin, un peu moins rigoureuse. L'impression de liberté, sans doute ^^
Quoiqu'il en soit... bonne lecture.
La Vierge de Pierre
Blanche et immobile,
À jamais immaculée,
Elle reste sans ciller
Une vierge gracile,
Plus dure que l'acier
Le regard dans le vide,
Et la tête penchée,
Elle lisse sans penser
Ses longs cheveux, languide,
Plus morne qu'une épée.
Ô Éowyn, si peu fragile,
As-tu rêvé d'être à la cime,
De contempler, et sans frémir,
D'être tuée, sans coup férir ?
D'un coup d'épée,
Dont le fin fil
Ôte sans bruit
L'âme et ta vie,
Tes rêves enfuis
De petite fille.
Dans les masures
De ton royaume,
Le fer des heaumes
Et les armures
Sont sous le chaume
De ton palais,
Seule et sans bruit,
Tu pleures l'ennui
Et le décès
De tes amis.
Ô Éowyn, si belle et triste,
As-tu souhaité d'être enfin libre,
D'abandonner, et dans l'oublie,
D'être une pierre, froide et sans vie ?
Unie sans mots
À ton destin,
Tu dépéris,
Pâle et meurtrie,
Songeant aux cris
Des orphelins.
Ô Éowyn vierge d'acier,
Reste en arrière,
Demeure fidèle,
Stoïque et belle,
À ta cité
Ô Éowyn verre brisé,
Ne sois pas triste,
Ne m'oublie pas,
Mais reste là
Sans me pleurer
Ô Éowyn, sœur bien-aimée,
Ne quitte pas
Ses vieux remparts,
Et te sépare
De ton épée.
Ô Éowyn, ma dulcinée,
Laisse-toi naître
À mes côtés.
Laisse-moi être
Ton nouveau jour,
Ta nouvelle aube,
Ta liberté.
Ô Éowyn dans l'aube grise,
Froide, frêle et séraphine,
Au nom du peuple que tu vois vivre,
Laisse la brise t'enlacer.
Ô Éowyn la cage est vide
Et le soir est enfin tombé
Tu fuis la prison impavide
Ne me vois pas comme un geôlier.
Ô Éowyn, la joie fait vivre !
Le soir a fini de tomber.
L'aurore sera notre guide,
À toi de choisir ton côté.
Ô Éowyn, du haut des murs
Tu as vu naître un nouveau jour
Laisse faner ce vieil amour !
Savoure enfin ta liberté.
Fin (du poème...)
J'espère que ceci vous a, disons, plu. Ce n'est pas mon premier essai en poésie, mais c'est la première fois que j'essaie de parler du personnage d'un autre, et ça fait assez bizarre. D'autant que je suis habituée, soit au proème (poème en prose, les jeunes) soit aux alexandrins. Ajoutons enfin que j'ai bricolé ça entre deux cours, Latin et Langue Médiévale pour être précise. Et bien, croyez-le ou non, mais les amphis sont un endroit génial pour dormir, pardon, écrire des fics. J'écris presque toutes mes fics en cours de toute façon ^^
Autre chose : j'accepte bien évidemment toute forme de commentaire, y compris les méchancetés, vacheries et autres abus de ma complaisance « poiresque » mais j'aimerais quand même faire savoir que c'est la première fois que je fais lire mes poèmes à un nombre de personnes aussi... hem, élevé. Exceptés les pamphlets sur la prof de Littérature Médiévale bien entendu. Mais ça, tout le monde en fait !
Soit-dit en passant, si vous préférez la prose, libre à vous d'aller bouquiner mes fics, elles sont très bien. Sisi. J'en sais quelque chose, après tout, c'est moi qui les ai faites.
Hem.
© Mélusine d'Oratlante 2003
(et ça, c'est moi)
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