Bonjour ! g enfin pu taper ce chapitre entre deux révisions. Peut-être que
certain le trouverons un peu bizarre où un peu long ? . . Mais j'espère
qu'il vous plaira parce qu'avant tout, c'est pour vous que j'écris cette
histoire ! N'hésitez pas à me laisser de petites reviews au passage ! (^_^)
Nadia : Comme à chaque fois, je me réjouis de lire tes petites review ! Merci !!! J'espère que tu apprécieras aussi ce chapitre !(Au fait, ton ordi à déconné la dernière fois ? Ou peut-être que tu voulais tout simplement plus me parler (-_-) je sais je parle trop parfois. . . Pardon.)
Alice : (Seelio rougit) Merci pour ta review. Je peux te dire que ça m'a fait énormément plaisir de la recevoir et de la lire. Merci pour tous ces mots qui sont un encouragement pour moi. (^_^)
« Honda-san, pouvez-vous me décrire ce que vous ressentez, pouvez-vous me décrire ce qui se passe dans votre coeur à ce moment précis ? »
Elle se mit à réfléchir laissant un long temps de pose et se décida finalement à parler.
« Dans mon coeur se mêle de nombreux sentiments. . . La peur, la tristesse, de la reconnaissance mais surtout de la joie. Je sens mon coeur qui bat fort et qui se réchauffe. Et vous Sohma-sempaï ? »
« Je ressens ce que vous ressentez, il y a seulement une petite différence. » répondit-il. « Cette différence c'est que vous êtes quelqu'un de spéciale à mes yeux. Auprès de vous j'ai appris à accepter ce que j'étais, j'ai appris à aimer. Vous m'avez donné tant de gentillesse, de réconfort et de chaleur. La différence qu'il existe aujourd'hui entre votre coeur et le mien, c'est que le mien porte de l'amour, de l'amour pour vous. . . »
« Tu es celle que j'ai envie de protéger. Tu es la seule et l'unique. Tu es si précieuse à mes yeux parce que tu es celle que j'aime Tohru. » avoua t- il.
Tohru le regardait avec des yeux grand ouvert, surprise de ce qu'il venait de lui confier. Son souffle s'était coupé.
*****
-Chapitre 9-
Parce que ce jour là. . .
Yuki la regardait, il la regardait avec tant de tendresse. Il pouvait lire dans ses grands yeux marron, qu'elle était à la fois surprise et confuse par la déclaration qu'il venait de lui faire. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne pouvait pas exiger d'elle de tout encaisser d'un coup car ce qu'il venait de lui avoué suggérait beaucoup de choses qu'elle ne pourrait pas comprendre mais simplement la susciter à se poser des questions. La seule chose qui le soulageait, c'était qu'elle n'avait pas perdu connaissance.
'Je me suis peut-être trompé. J'aurai peut-être pas dû lui dire tout ça !' se dit-il après réflexion.
Tohru de son coté était restée sans voix. D'ailleurs son souffle s'était arrêté pendant quelques secondes. Elle était extrêmement surprise et ne comprenait pas très bien ce qui venait de se passer. Yuki venait de lui confier ses sentiments ? Pourquoi ? N'aimait-il pas déjà une autre personne ? La fille qui habitait autrefois chez monsieur Shigure ? C'est vrai qu'elle était très heureuse au fond d'elle de savoir qu'ils éprouvaient les mêmes sentiments. Cependant. . .
'Je ne comprends pas. Vous n'aimez pas cette fille ? Il y avait tant de passion dans vos yeux quand vous m'avez parlé d'elle. Vous me mentez quand vous me dites que vous m'avez toujours aimez ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Tous ça. . .' pensa t-elle. Des myriades de questions continuèrent à envahir son cerveau sans en trouver à une seule une réponse.
« Sohma-sempaï. . . Qu'est-ce que. . . Je. . . Je ne comprends pas. J'ai. . . J'ai mal à la tête. . . Je me sens si fa-ti-g. . . » A ces mots, elle s'écroula sur les genoux de Yuki qui était assis à côté d'elle, l'esprit extrêmement confus.
« Oh non ! Tohru !!! » s'écriat-il.
Il vérifia très vite son pouls et remarqua aussitôt que son coeur battait normalement. Cela le rassura un petit peu.
'Je suis vraiment le pire des imbéciles. Jamais je n'aurai dû te dire tous ça. Je suis vraiment un égoïste. . . Et je te fais souffrir. . .'
Il ne savait pas quoi faire. Devait-il la ramener chez elle ? Oui, c'est sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire. De plus les passants les regardaient avec un air bizarre comme s'ils étaient des bêtes de foire et Yuki n'aimait pas du tout ça. Il la mit sur son dos pour la transporter jusque chez elle. Il marchait tranquillement quand soudain une voiture s'arrêta net sur la route à coté de lui.
« Montez. » ordonna le conducteur.
Yuki s'approcha.
« Hatori-san ? Qu 'est-ce que tu fais ici ?» demanda t-il
« Je suis passé voir Shigure. Mais dis-moi plutôt ce qui est arrivé à Tohru. »
Yuki hésita. Devait-il dire que la santé de Tohru était de nouveau devenu précaire et qu'elle perdait connaissance lors de grosses fatigues ou d'afflux d'émotion ? Devait-il risquer le fait qu'Hatori puisse le rapporter à Akito ?
« Je. . . je crois qu'elle était épuisée. Alors, elle s'est effondrée. » expliqua t-il.
« Pose la sur la banquette arrière. Je vais l'examiner avant de la ramener chez elle. » dit le jeune docteur.
Yuki lui obéit et fit ce que son cousin lui demanda de faire. Ils se dirigèrent alors vers le cabinet d'Hatori.
A l'intérieur, Hatori commença à vérifier la ventilation de Tohru, sa tension. . .Ce qu'il attendait par-dessus tout, s'était qu'elle se réveille pour lui poser quelques questions sur sa santé. En réalité, il était très inquiet et se sentait concerné par elle.
« Yuki. . . Tohru perd souvent connaissance ces derniers temps, je me trompe ? » demanda le docteur.
Yuki resta sans réponse à cette question. . . En fait il n'avait pas très envie d'y répondre.
« Ton silence me fait peur. . . Cela me suffit pour savoir. » Le docteur ferma les yeux comme pour réfléchir, puis repris la parole. « Je ne peux pas t'obliger à te défaire d'elle ou même de te séparer d'elle mais Yuki, il est préférable que tu t'éloignes d'elle. Pour son bien. . . Toi, aussi bien que les autres. »
« Je le sais. » répondit le jeune Sohma.
« Tohru peut avoir des flashs back si elle reste aussi souvent avec nous. Surtout si au fond elle ne veut pas oublier. Cela pourra être dangereux. Si elle se rappelle de ce jour où elle a brisé la malédiction, elle retomberai sûrement malade comme autrefois. . . Malade à ne plus pouvoir se lever. . . » révéla Hatori.
Les mots d'Hatori travaillaient dans la tête de Yuki. 'Alors je pris pour qu'elle ne s'en souvienne jamais. Je garde de bon souvenir du passé avec elle et j'aurai aimé qu'elle les garde aussi. Mais le présent suffit. . . La voir heureuse aujourd'hui me suffit.'
Pendant ce temps, Tohru était profondément endormie et était au milieu d'un rêve. Tout était noir. Dans ce noir, seulement elle était visible, elle pouvait uniquement voir son corps. Elle était seule et avait peur.
« Est-ce qu'il y a quelqu'un ? » dit-elle en courant.
« Répondez-moi ! Est-ce qu'il y a quelqu'un ? » cria t-elle.
Elle continua à courir encore et encore à la recherche de la lumière. Mais jamais elle ne venait à elle.
« Sohma-sempaï ! » s'écria t-elle dans le vide.
« Maman ! Grand-père ! Hana-chan ! Uo-chan ! Kyo-kun ! Mitsuhiro-san !!! » Elle enchaîna les prénoms, les personnes qui lui était proche, elle les appelait au secours.
« Personne. . . Personne n'est là. Personne ne viendra ? » dit-elle au bord des larmes. Elle tomba sur ses genoux, la tête baissé vers le sol.
Elle entendit soudain des pas venir à elle. Elle leva les yeux pour voir qui était cette personne et à sa plus grande surprise, cette personne était elle-même. La Tohru qui se trouvait devant elle lui tendait la main comme pour la relever.
*****
« Que comptes-tu faire Hatori ? Tu vas en parler à Akito ? » demanda Yuki.
« Je ne pense pas que je lui dirai quoi que ce soit s'il ne me le demande pas. Et toi, que comptes-tu faire ? » Le docteur retourna la question.
« Je pense que ce qu'il y a de mieux, c'est que je la laisse pour qu'elle puisse se soigner. Mais il est injuste que la décision vienne que de moi. Je veux qu'elle me le dise d'elle-même. Je veux qu'elle me dise que c'est mieux ainsi. » répondit-il.
« Ce que tu lui demande n'est pas un peu difficile autant pour toi que pour elle ? » dit Hatori. Puis il continua. « Mais tu as sans doute raison, c'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire. »
« Bon, j'ai des papiers à remplir, je repasserai plus tard pour voir comment va Tohru. »
*****
« Qui es-tu ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi tout est noir ? » dit- elle. Elle saisit la main qui s'offrait à elle.
« Je suis tout simplement toi-même. La partie de toi que tu as oublié. » répondit-elle.
« La. . . La partie que j'ai oubliée ? Comment ? Je. . . Je n'ai rien oublié ! »
« Ma chère Tohru. . . Le noir qui nous entoure, c'est simplement le voile dans lequel c'est enfermé ces souvenirs qui nous étaient si précieux. »
« Pourquoi j'aurai perdu ma mémoire ? Pourquoi apparais-tu maintenant à moi ? Pourquoi pas avant ? »
« Ce n'est pas moi qui suis venu à toi, mais toi qui est arrivé jusque moi. C'est toi qui m'as trouvé. . . Parce que tu veux comprendre, parce que tu ne veux pas oublier. Parce que ce jour là tu lui as dit. . . »
« Jamais je ne vous oublierai. Tous ces souvenirs que j'ai de vous resteront à jamais dans mon c?ur, ils seront simplement endormis et un jour je voudrais être capable de les réveiller. Jamais je ne t'oublierai. . . » dirent-elle en unissons.
Soudain la Tohru qui se trouvait devant elle lui fit un doux sourire puis disparu la laissant perplexe. Le noir laissa place à la lumière, et Tohru vit défiler devant elle de merveilleux moments aussi bien que des mauvais. Les scènes qui se présentaient à elle étaient imprécises et ne semblaient pas suivre une chronologie logique car ce n'étaient que des flashs. Mais cela suffit à Tohru pour comprendre certaines choses. . .
'Est-ce que c'est parce que je vais mourir que je vois tout ça ?' se demanda t-elle.
'Je vais bientôt te rejoindre maman ?'
*****
Yuki se trouvait au chevet de Tohru. Depuis qu'Hatori les avait laissés, il ne l'avait pas quitté. Il tenait sa main en espérant qu'elle se réveille bientôt. Il semblait qu'elle faisait un rêve assez agité car sa respiration était instable. Puis il finit par voir des larmes couler de ses yeux fermés. Il était inquiet pour elle. Il n'arrêtait pas de s'en vouloir.
'Comme c'est dur de protéger la personne aimée. . .'
Il regarda l'innocent visage de Tohru et avec sa main essuya les larmes chaudes qui coulaient encore sur ses joues.
'Tu ressembles à un ange. . . Pourquoi pleures-tu mon ange ? De quoi rêves- tu ?'
La main gauche de Yuki tenait celle de Tohru tandis que sa main droite était restée sur sa joue. Il ne pouvait pas se lasser de la regarder. Il posa alors son regard sur les yeux de Tohru, guettant son réveil. A sa plus grande surprise, il vit des yeux marron chargés de larmes le regarder.
« Yu. . . Yuki-kun ! » Elle se jeta dans ses bras, pleurant de tout son coeur sur son épaule. Elle était si heureuse de le voir. . .
L'action de Tohru le pris de court. Il était stupéfait.
'Elle. . . Elle m'a appelé par mon prénom ?' réalisa t-il. 'Mais ce n'est pas le plus important. Ce qui est important, c'est elle. . .'
Il commença à glisser ses mains à travers les cheveux de la jeune fille puis les déplaça pour les mettre autour de sa fine taille. Puis il commença à caresser son dos comme pour la consoler. Ils restèrent comme cela, l'un contre l'autre jusqu'à ce que les sanglots de Tohru cessent. Yuki se recula laissant ses mains sur les joues de la jeune femme, il la regardait droit dans les yeux.
« Tohru, qu'est-ce qu. . . » commença t-il avant de se faire couper la parole par Tohru qui avait placé son index sur les lèvres de Yuki.
« Shhh » émit-elle doucement. Elle lui fit un grand sourire.
En voyant son sourire chaleureux, Yuki ne pouvait pas s'empêcher de croire que peut-être, même si cela était impossible, que Tohru avait recouvert sa mémoire. Cette idée lui faisait un peu peur mais il pris la main de Tohru, celle qui se trouvait alors sur ses lèvres puis y déposa un baisé. Avec hésitation, il repris la parole pour lui poser une question dont-il avait besoin de la réponse pour affirmer ce qu'il pensait.
« Tohru ? » questionna t-il.
Elle lui sourit encore et avec un léger hochement de la tête, elle lui dire 'oui !'.
Yuki lui sourit à son tour. Cependant, il ne savait pas quoi penser. Devait- il être heureux ou être inquiet de ce que pourrait entraîner le regain de sa mémoire. Des vagues de questions s'enchaînèrent dans sa tête en l'espace de quelques instant. Seulement, la seule chose qu'il avait vraiment envie de faire ce n'étais pas de se prendre la tête avec ces choses, ce qu'il voulait vraiment, c'était de se réjouir de ce moment avec la personne à qu'il aimait. Mais une question revenait. . . Qu'est-ce qu'elle voulait, elle ? Le temps qu'il pense à cela, sans s'en rendre compte, son corps était irrésistiblement attiré vers elle.
Il se pencha légèrement vers elle et déposa sur chacune de ses paupières un petit baisé. Le coeur de Tohru battait si fort et la pression qui s'y trouvait était si grande qu'elle-même ne comprenait pas pourquoi elle ne s'était pas déjà évanouie. Yuki était tellement proche d'elle. Ils étaient si proche l'un de l'autre que leur nez se frôlèrent. Elle sentit son souffle doux et chaud caresser son visage pour s'arrêter devant ses lèvres. Elle sentait des courants de chaleur traverser son corps et son estomac se serrer. Elle avait l'impression d'agoniser sous son étreinte si douce, chaleureuse et enivrante. Elle avait l'impression que son coeur pouvait lâcher d'une seconde à l'autre. Pour elle, la montée d'émotion que Yuki lui offrait à ce moment précis était plus grande encore que s'il s'était décidé à sceller ses lèvres avec les siennes.
Yuki se rapprocha davantage d'elle pour briser la distance qui les séparait mais ne pu finir ce qu'il voulait accomplir quand la porte s'ouvrit brusquement. Au bruit, ils s'écartèrent l'un et l'autre afin d'avoir une distance descente. Tout deux rougissaient d'un rouge écarlate et étaient très gênés.
« Tu t'es enfin réveillé Tohru-san ? Tu te sens mieux ? »
« Oui ! Merci Hatori-san ! »
« Je sais que je ne suis pas ton docteur, mais me permettrais-tu de te poser quelques questions ? »
« Oui ! »
« Tohru-san, perds-tu souvent connaissances comme cela ? »
« Eh bien. . .oui. A vrai dire ces derniers temps j'ai cette fâcheuse habitude. » dit-elle en souriant faiblement.
« Mis à part cela, tu n'as pas de migraine, vertiges ou même des douleurs au coeur ? » demanda le docteur.
« Non, rien de tout cela. Je me sens parfois très fatiguée. Mais ça va, ne vous inquiétez pas ! Je me sens très bien ! » dit-elle joyeusement.
« J'espère que tu as raison Tohru-san. Fais tout de même attention car ton coeur peut réellement s'affaiblir si tes pertes de connaissance se répètent aussi souvent. S'il te plaît, ne néglige pas ta santé. Repose toi et par- dessus tout met toi le plus à l'écart de ce qui pourrait-être une source aggravant l'état de ton c?ur. C'est un conseil de médecin mais aussi d'ami. »
« Merci de vous inquiéter pour moi Hatori-san. » dit-elle.
« Au fait, combien je vous dois pour cette consultation ? »
Cela fit sourire le docteur habituellement froid. « Ne t'en fais pas pour ça. C'est moi qui t'ai emmené ici, tu ne me dois rien du tout. »
« Je pense que je ne vais pas vous déranger plus longtemps. . . Plus, Je devrais rentrer sinon grand-père va se faire du souci. » annonça t-elle.
« Je vais te ramèner. »
« Non, ce n'est pas nécessaire, ne vous dérangez pas pour moi. De plus, ça va me faire du bien de marcher un peu. » répondit-elle. « Merci encore pour votre gentillesse Hatori-san. »
« Yuki, raccompagne-la. » ordonna le docteur.
« M. . . Mais. . . » Tohru ne voulais obliger personne.
« C'est ce que j'allais faire Hatori. Je ne comptais pas laisser Honda-san rentrer seule. » répliqua Yuki.
Tohru et Yuki quittèrent le cabinet d'Hatori et commencèrent à traverser l'immense jardin de la propriété des Sohma pour se diriger vers la sortie, dès qu'il y arrivèrent, Yuki saisit la main de Tohru de manière protectrice. Elle le regarda puis lui offrit un sourire par son geste. Sans que ces derniers ne s'en rendent compte, de loin, par delà une fenêtre, une personne les épiait dans l'ombre. Une personne bien décidée à savoir pour quelle raison elle se trouvait dans la résidence ce soir.
seelio
Nadia : Comme à chaque fois, je me réjouis de lire tes petites review ! Merci !!! J'espère que tu apprécieras aussi ce chapitre !(Au fait, ton ordi à déconné la dernière fois ? Ou peut-être que tu voulais tout simplement plus me parler (-_-) je sais je parle trop parfois. . . Pardon.)
Alice : (Seelio rougit) Merci pour ta review. Je peux te dire que ça m'a fait énormément plaisir de la recevoir et de la lire. Merci pour tous ces mots qui sont un encouragement pour moi. (^_^)
« Honda-san, pouvez-vous me décrire ce que vous ressentez, pouvez-vous me décrire ce qui se passe dans votre coeur à ce moment précis ? »
Elle se mit à réfléchir laissant un long temps de pose et se décida finalement à parler.
« Dans mon coeur se mêle de nombreux sentiments. . . La peur, la tristesse, de la reconnaissance mais surtout de la joie. Je sens mon coeur qui bat fort et qui se réchauffe. Et vous Sohma-sempaï ? »
« Je ressens ce que vous ressentez, il y a seulement une petite différence. » répondit-il. « Cette différence c'est que vous êtes quelqu'un de spéciale à mes yeux. Auprès de vous j'ai appris à accepter ce que j'étais, j'ai appris à aimer. Vous m'avez donné tant de gentillesse, de réconfort et de chaleur. La différence qu'il existe aujourd'hui entre votre coeur et le mien, c'est que le mien porte de l'amour, de l'amour pour vous. . . »
« Tu es celle que j'ai envie de protéger. Tu es la seule et l'unique. Tu es si précieuse à mes yeux parce que tu es celle que j'aime Tohru. » avoua t- il.
Tohru le regardait avec des yeux grand ouvert, surprise de ce qu'il venait de lui confier. Son souffle s'était coupé.
*****
-Chapitre 9-
Parce que ce jour là. . .
Yuki la regardait, il la regardait avec tant de tendresse. Il pouvait lire dans ses grands yeux marron, qu'elle était à la fois surprise et confuse par la déclaration qu'il venait de lui faire. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne pouvait pas exiger d'elle de tout encaisser d'un coup car ce qu'il venait de lui avoué suggérait beaucoup de choses qu'elle ne pourrait pas comprendre mais simplement la susciter à se poser des questions. La seule chose qui le soulageait, c'était qu'elle n'avait pas perdu connaissance.
'Je me suis peut-être trompé. J'aurai peut-être pas dû lui dire tout ça !' se dit-il après réflexion.
Tohru de son coté était restée sans voix. D'ailleurs son souffle s'était arrêté pendant quelques secondes. Elle était extrêmement surprise et ne comprenait pas très bien ce qui venait de se passer. Yuki venait de lui confier ses sentiments ? Pourquoi ? N'aimait-il pas déjà une autre personne ? La fille qui habitait autrefois chez monsieur Shigure ? C'est vrai qu'elle était très heureuse au fond d'elle de savoir qu'ils éprouvaient les mêmes sentiments. Cependant. . .
'Je ne comprends pas. Vous n'aimez pas cette fille ? Il y avait tant de passion dans vos yeux quand vous m'avez parlé d'elle. Vous me mentez quand vous me dites que vous m'avez toujours aimez ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Tous ça. . .' pensa t-elle. Des myriades de questions continuèrent à envahir son cerveau sans en trouver à une seule une réponse.
« Sohma-sempaï. . . Qu'est-ce que. . . Je. . . Je ne comprends pas. J'ai. . . J'ai mal à la tête. . . Je me sens si fa-ti-g. . . » A ces mots, elle s'écroula sur les genoux de Yuki qui était assis à côté d'elle, l'esprit extrêmement confus.
« Oh non ! Tohru !!! » s'écriat-il.
Il vérifia très vite son pouls et remarqua aussitôt que son coeur battait normalement. Cela le rassura un petit peu.
'Je suis vraiment le pire des imbéciles. Jamais je n'aurai dû te dire tous ça. Je suis vraiment un égoïste. . . Et je te fais souffrir. . .'
Il ne savait pas quoi faire. Devait-il la ramener chez elle ? Oui, c'est sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire. De plus les passants les regardaient avec un air bizarre comme s'ils étaient des bêtes de foire et Yuki n'aimait pas du tout ça. Il la mit sur son dos pour la transporter jusque chez elle. Il marchait tranquillement quand soudain une voiture s'arrêta net sur la route à coté de lui.
« Montez. » ordonna le conducteur.
Yuki s'approcha.
« Hatori-san ? Qu 'est-ce que tu fais ici ?» demanda t-il
« Je suis passé voir Shigure. Mais dis-moi plutôt ce qui est arrivé à Tohru. »
Yuki hésita. Devait-il dire que la santé de Tohru était de nouveau devenu précaire et qu'elle perdait connaissance lors de grosses fatigues ou d'afflux d'émotion ? Devait-il risquer le fait qu'Hatori puisse le rapporter à Akito ?
« Je. . . je crois qu'elle était épuisée. Alors, elle s'est effondrée. » expliqua t-il.
« Pose la sur la banquette arrière. Je vais l'examiner avant de la ramener chez elle. » dit le jeune docteur.
Yuki lui obéit et fit ce que son cousin lui demanda de faire. Ils se dirigèrent alors vers le cabinet d'Hatori.
A l'intérieur, Hatori commença à vérifier la ventilation de Tohru, sa tension. . .Ce qu'il attendait par-dessus tout, s'était qu'elle se réveille pour lui poser quelques questions sur sa santé. En réalité, il était très inquiet et se sentait concerné par elle.
« Yuki. . . Tohru perd souvent connaissance ces derniers temps, je me trompe ? » demanda le docteur.
Yuki resta sans réponse à cette question. . . En fait il n'avait pas très envie d'y répondre.
« Ton silence me fait peur. . . Cela me suffit pour savoir. » Le docteur ferma les yeux comme pour réfléchir, puis repris la parole. « Je ne peux pas t'obliger à te défaire d'elle ou même de te séparer d'elle mais Yuki, il est préférable que tu t'éloignes d'elle. Pour son bien. . . Toi, aussi bien que les autres. »
« Je le sais. » répondit le jeune Sohma.
« Tohru peut avoir des flashs back si elle reste aussi souvent avec nous. Surtout si au fond elle ne veut pas oublier. Cela pourra être dangereux. Si elle se rappelle de ce jour où elle a brisé la malédiction, elle retomberai sûrement malade comme autrefois. . . Malade à ne plus pouvoir se lever. . . » révéla Hatori.
Les mots d'Hatori travaillaient dans la tête de Yuki. 'Alors je pris pour qu'elle ne s'en souvienne jamais. Je garde de bon souvenir du passé avec elle et j'aurai aimé qu'elle les garde aussi. Mais le présent suffit. . . La voir heureuse aujourd'hui me suffit.'
Pendant ce temps, Tohru était profondément endormie et était au milieu d'un rêve. Tout était noir. Dans ce noir, seulement elle était visible, elle pouvait uniquement voir son corps. Elle était seule et avait peur.
« Est-ce qu'il y a quelqu'un ? » dit-elle en courant.
« Répondez-moi ! Est-ce qu'il y a quelqu'un ? » cria t-elle.
Elle continua à courir encore et encore à la recherche de la lumière. Mais jamais elle ne venait à elle.
« Sohma-sempaï ! » s'écria t-elle dans le vide.
« Maman ! Grand-père ! Hana-chan ! Uo-chan ! Kyo-kun ! Mitsuhiro-san !!! » Elle enchaîna les prénoms, les personnes qui lui était proche, elle les appelait au secours.
« Personne. . . Personne n'est là. Personne ne viendra ? » dit-elle au bord des larmes. Elle tomba sur ses genoux, la tête baissé vers le sol.
Elle entendit soudain des pas venir à elle. Elle leva les yeux pour voir qui était cette personne et à sa plus grande surprise, cette personne était elle-même. La Tohru qui se trouvait devant elle lui tendait la main comme pour la relever.
*****
« Que comptes-tu faire Hatori ? Tu vas en parler à Akito ? » demanda Yuki.
« Je ne pense pas que je lui dirai quoi que ce soit s'il ne me le demande pas. Et toi, que comptes-tu faire ? » Le docteur retourna la question.
« Je pense que ce qu'il y a de mieux, c'est que je la laisse pour qu'elle puisse se soigner. Mais il est injuste que la décision vienne que de moi. Je veux qu'elle me le dise d'elle-même. Je veux qu'elle me dise que c'est mieux ainsi. » répondit-il.
« Ce que tu lui demande n'est pas un peu difficile autant pour toi que pour elle ? » dit Hatori. Puis il continua. « Mais tu as sans doute raison, c'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire. »
« Bon, j'ai des papiers à remplir, je repasserai plus tard pour voir comment va Tohru. »
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« Qui es-tu ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi tout est noir ? » dit- elle. Elle saisit la main qui s'offrait à elle.
« Je suis tout simplement toi-même. La partie de toi que tu as oublié. » répondit-elle.
« La. . . La partie que j'ai oubliée ? Comment ? Je. . . Je n'ai rien oublié ! »
« Ma chère Tohru. . . Le noir qui nous entoure, c'est simplement le voile dans lequel c'est enfermé ces souvenirs qui nous étaient si précieux. »
« Pourquoi j'aurai perdu ma mémoire ? Pourquoi apparais-tu maintenant à moi ? Pourquoi pas avant ? »
« Ce n'est pas moi qui suis venu à toi, mais toi qui est arrivé jusque moi. C'est toi qui m'as trouvé. . . Parce que tu veux comprendre, parce que tu ne veux pas oublier. Parce que ce jour là tu lui as dit. . . »
« Jamais je ne vous oublierai. Tous ces souvenirs que j'ai de vous resteront à jamais dans mon c?ur, ils seront simplement endormis et un jour je voudrais être capable de les réveiller. Jamais je ne t'oublierai. . . » dirent-elle en unissons.
Soudain la Tohru qui se trouvait devant elle lui fit un doux sourire puis disparu la laissant perplexe. Le noir laissa place à la lumière, et Tohru vit défiler devant elle de merveilleux moments aussi bien que des mauvais. Les scènes qui se présentaient à elle étaient imprécises et ne semblaient pas suivre une chronologie logique car ce n'étaient que des flashs. Mais cela suffit à Tohru pour comprendre certaines choses. . .
'Est-ce que c'est parce que je vais mourir que je vois tout ça ?' se demanda t-elle.
'Je vais bientôt te rejoindre maman ?'
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Yuki se trouvait au chevet de Tohru. Depuis qu'Hatori les avait laissés, il ne l'avait pas quitté. Il tenait sa main en espérant qu'elle se réveille bientôt. Il semblait qu'elle faisait un rêve assez agité car sa respiration était instable. Puis il finit par voir des larmes couler de ses yeux fermés. Il était inquiet pour elle. Il n'arrêtait pas de s'en vouloir.
'Comme c'est dur de protéger la personne aimée. . .'
Il regarda l'innocent visage de Tohru et avec sa main essuya les larmes chaudes qui coulaient encore sur ses joues.
'Tu ressembles à un ange. . . Pourquoi pleures-tu mon ange ? De quoi rêves- tu ?'
La main gauche de Yuki tenait celle de Tohru tandis que sa main droite était restée sur sa joue. Il ne pouvait pas se lasser de la regarder. Il posa alors son regard sur les yeux de Tohru, guettant son réveil. A sa plus grande surprise, il vit des yeux marron chargés de larmes le regarder.
« Yu. . . Yuki-kun ! » Elle se jeta dans ses bras, pleurant de tout son coeur sur son épaule. Elle était si heureuse de le voir. . .
L'action de Tohru le pris de court. Il était stupéfait.
'Elle. . . Elle m'a appelé par mon prénom ?' réalisa t-il. 'Mais ce n'est pas le plus important. Ce qui est important, c'est elle. . .'
Il commença à glisser ses mains à travers les cheveux de la jeune fille puis les déplaça pour les mettre autour de sa fine taille. Puis il commença à caresser son dos comme pour la consoler. Ils restèrent comme cela, l'un contre l'autre jusqu'à ce que les sanglots de Tohru cessent. Yuki se recula laissant ses mains sur les joues de la jeune femme, il la regardait droit dans les yeux.
« Tohru, qu'est-ce qu. . . » commença t-il avant de se faire couper la parole par Tohru qui avait placé son index sur les lèvres de Yuki.
« Shhh » émit-elle doucement. Elle lui fit un grand sourire.
En voyant son sourire chaleureux, Yuki ne pouvait pas s'empêcher de croire que peut-être, même si cela était impossible, que Tohru avait recouvert sa mémoire. Cette idée lui faisait un peu peur mais il pris la main de Tohru, celle qui se trouvait alors sur ses lèvres puis y déposa un baisé. Avec hésitation, il repris la parole pour lui poser une question dont-il avait besoin de la réponse pour affirmer ce qu'il pensait.
« Tohru ? » questionna t-il.
Elle lui sourit encore et avec un léger hochement de la tête, elle lui dire 'oui !'.
Yuki lui sourit à son tour. Cependant, il ne savait pas quoi penser. Devait- il être heureux ou être inquiet de ce que pourrait entraîner le regain de sa mémoire. Des vagues de questions s'enchaînèrent dans sa tête en l'espace de quelques instant. Seulement, la seule chose qu'il avait vraiment envie de faire ce n'étais pas de se prendre la tête avec ces choses, ce qu'il voulait vraiment, c'était de se réjouir de ce moment avec la personne à qu'il aimait. Mais une question revenait. . . Qu'est-ce qu'elle voulait, elle ? Le temps qu'il pense à cela, sans s'en rendre compte, son corps était irrésistiblement attiré vers elle.
Il se pencha légèrement vers elle et déposa sur chacune de ses paupières un petit baisé. Le coeur de Tohru battait si fort et la pression qui s'y trouvait était si grande qu'elle-même ne comprenait pas pourquoi elle ne s'était pas déjà évanouie. Yuki était tellement proche d'elle. Ils étaient si proche l'un de l'autre que leur nez se frôlèrent. Elle sentit son souffle doux et chaud caresser son visage pour s'arrêter devant ses lèvres. Elle sentait des courants de chaleur traverser son corps et son estomac se serrer. Elle avait l'impression d'agoniser sous son étreinte si douce, chaleureuse et enivrante. Elle avait l'impression que son coeur pouvait lâcher d'une seconde à l'autre. Pour elle, la montée d'émotion que Yuki lui offrait à ce moment précis était plus grande encore que s'il s'était décidé à sceller ses lèvres avec les siennes.
Yuki se rapprocha davantage d'elle pour briser la distance qui les séparait mais ne pu finir ce qu'il voulait accomplir quand la porte s'ouvrit brusquement. Au bruit, ils s'écartèrent l'un et l'autre afin d'avoir une distance descente. Tout deux rougissaient d'un rouge écarlate et étaient très gênés.
« Tu t'es enfin réveillé Tohru-san ? Tu te sens mieux ? »
« Oui ! Merci Hatori-san ! »
« Je sais que je ne suis pas ton docteur, mais me permettrais-tu de te poser quelques questions ? »
« Oui ! »
« Tohru-san, perds-tu souvent connaissances comme cela ? »
« Eh bien. . .oui. A vrai dire ces derniers temps j'ai cette fâcheuse habitude. » dit-elle en souriant faiblement.
« Mis à part cela, tu n'as pas de migraine, vertiges ou même des douleurs au coeur ? » demanda le docteur.
« Non, rien de tout cela. Je me sens parfois très fatiguée. Mais ça va, ne vous inquiétez pas ! Je me sens très bien ! » dit-elle joyeusement.
« J'espère que tu as raison Tohru-san. Fais tout de même attention car ton coeur peut réellement s'affaiblir si tes pertes de connaissance se répètent aussi souvent. S'il te plaît, ne néglige pas ta santé. Repose toi et par- dessus tout met toi le plus à l'écart de ce qui pourrait-être une source aggravant l'état de ton c?ur. C'est un conseil de médecin mais aussi d'ami. »
« Merci de vous inquiéter pour moi Hatori-san. » dit-elle.
« Au fait, combien je vous dois pour cette consultation ? »
Cela fit sourire le docteur habituellement froid. « Ne t'en fais pas pour ça. C'est moi qui t'ai emmené ici, tu ne me dois rien du tout. »
« Je pense que je ne vais pas vous déranger plus longtemps. . . Plus, Je devrais rentrer sinon grand-père va se faire du souci. » annonça t-elle.
« Je vais te ramèner. »
« Non, ce n'est pas nécessaire, ne vous dérangez pas pour moi. De plus, ça va me faire du bien de marcher un peu. » répondit-elle. « Merci encore pour votre gentillesse Hatori-san. »
« Yuki, raccompagne-la. » ordonna le docteur.
« M. . . Mais. . . » Tohru ne voulais obliger personne.
« C'est ce que j'allais faire Hatori. Je ne comptais pas laisser Honda-san rentrer seule. » répliqua Yuki.
Tohru et Yuki quittèrent le cabinet d'Hatori et commencèrent à traverser l'immense jardin de la propriété des Sohma pour se diriger vers la sortie, dès qu'il y arrivèrent, Yuki saisit la main de Tohru de manière protectrice. Elle le regarda puis lui offrit un sourire par son geste. Sans que ces derniers ne s'en rendent compte, de loin, par delà une fenêtre, une personne les épiait dans l'ombre. Une personne bien décidée à savoir pour quelle raison elle se trouvait dans la résidence ce soir.
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