Bonjour, voici le chapitre 2 ! Bonne lecture à tous !

Réponses reviews anonyme:

Audrey: Je suis trop contente si ça te plait ! Merci beaucoup pour ton beau commentaire. J'espère que ce chapitre sera à la hauteur de tes attentes et que tu l'aimeras autant que le premier héhé. Et désolé pour le délai de parution ^^'


Chapitre 2 - Cohabitation


Quand Shikamaru revient, c'est pour trouver Sasuke présent dans son bureau et toujours ligotés à la même chaise. En faisant ce constat, il se doute que c'est le plus costaud de la bande qui a dû le porter jusqu'ici pour ne pas avoir à le détacher. Il expire brièvement et s'attire le regard du brun qui attend sagement.

- Alors, à nous deux Sasuke.

Shikamaru passe de l'autre côté du bureau, faisant face au brun qui reste impassible.

- Je croyais que tu ne m'interrogerais que demain à l'aube ?

- Plus vite je fais ça, mieux ce sera.

- …

- Je vais t'enregistrer si tu veux bien. – Fait remarquer le brun en allumant un dictaphone qu'il pose entre lui et Sasuke. – Je pense que tu sais qu'elles en sont les fins.

Le seul son que Sasuke émet est un « hm » d'approbation, que Shikamru prend comme un go pour leur entrevue.

Son rôle d'enquêteur pris à cœur, il commence alors, posant question après question, celles-ci étant toutes plus précises les unes que les autres, et auxquelles Sasuke donne des réponses elles aussi toutes plus précises les unes que les autres. Il passe ainsi une bonne heure à l'interroger, glanant des informations sur cette fameuse bijouterie qui appartiendrait à l'oncle de Sasuke.

La structure exacte du lieu, le type de sécurité, les heures d'ouvertures et de fermetures, les heures de pause des employés, les types de bijoux, une estimation approximative du butin dans les présentoirs, et en bonus, la révélation sur un coffre présent en fond de magasin qui contiendrait monts et merveilles. Sasuke lui expliquant que, depuis qu'il est petit, son oncle ne cesse de lui rabâcher les oreilles sur ses nombreux voyages qui lui auraient apportés une petite fortune. Le jeune brun est donc persuadé que cette dernière est conservée dans ce coffre.

Tout ça est bien beau mais Shikamaru n'y crois qu'à moitié. Tant qu'il n'aura pas vérifié toutes ses informations de lui-même, même si le jeune brun a été plutôt précis dans ses explications, il ne peut pas se reposer dessus à 100%. Il coupe net son interrogatoire, ayant les éléments qu'il veut, ou plutôt, que son patron veut. En pensant à ça, il se dit que se débarrasser du jeune Sasuke ne sera pas aussi simple, à la vue des informations de qualités qu'il lui a communiquées, il sait que Naruto va adorer, et son angoisse monte d'un cran à cause de ça, sentant la chose venir.

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Il sait que son parton est allé se coucher, mais au rai de lumière qui filtre sous la porte de sa chambre, il se doute qu'il ne dort pas encore. Alors il laisse deux légers coups résonner sur le bois de la porte qui le sépare de la pièce, et une voix grave s'élève, lui permettant d'entrer.

Son patron est debout dans la pièce, une serviette à la main et le regarde, attendant qu'il s'adresse à lui.

- Je sais qu'il est tard mais je viens de finir d'interroger notre invité.

- Et ?

- Tout est là-dessus. – Lui dit Shikamaru en lui tendant le dictaphone.

- Kiba doit–

- Kiba n'a pas besoin d'intervenir. – Fait savoir Shikamaru. – Je pense juste aller vérifier deux trois choses demain pour être sûr.

Un sourire prend les lèvres du blond et il répond en agitant devant son visage le dictaphone qu'il a récupéré.

- Je savais que je pouvais te faire confiance pour notre sécurité.

Shikamaru grogne en enfonçant ses mains dans ses poches de pantalon et tourne les talons pour quitter la pièce. Une main sur la poignée de porte pour l'ouvrir, il se fait arrêter dans son geste par une question.

- Qu'est-ce que t'as fait de lui ?

- Il dort… profondément. – Répond-t-il sans se retourner.

Le simple « Ok » de son patron lui donne le feu vert pour partir et c'est ce qu'il fait.

Il n'a qu'une seule envie maintenant, dormir.

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La petite claque qu'il se prend à répétition sur le visage a raison de lui et le tire de son sommeil dans un sursaut, la réalité lui revenant brutalement en mémoire. Une douleur aux épaules et à la nuque suit, lui faisant refermer les yeux douloureusement sous la sensation.

Il ne sait pas trop pourquoi mais il semble qu'il ait dormi à même le sol de la pièce. Et quelle pièce ? La cuisine lui a semble-t-il servie de dortoir et il ne sait pas comment il a atterri ici. Enfin, il en a son idée, puisqu'il ne se souvient de rien après la fin de son entrevue dans le bureau de ce cher Shikamaru.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Toi aussi t'es somnambule la nuit ?

La voix le ramène à lui. Sasuke s'assoit et relève la tête en se frotte un œil pour dégager sa vue du brouillard qui l'obstrue. Le visage de l'homme qui lui fait face, ainsi que la question, lui font froncer les sourcils. L'homme est grand, un peu costaud et les cheveux hirsutes, bruns, avec un discret tatouage sur chacune de ses joues. S'il ne se trompe pas, ce doit être le fameux Kiba, celui-là même qui a reçu l'ordre hier soir de se débarrasser de lui.

Sur ses gardes, Sasuke répond en repliant un peu ses jambes contre son torse :

- Je suis pas somnambule, et je sais pas ce que je fais dans cette pièce…

- Ah bah tant mieux ! Pour le somnambulisme je veux dire. Parce qu'on a assez de Chôji pour vider le frigo la nuit !

Sasuke roule des yeux en entendant le discourt du tatoué. Ce dernier c'est détourné de lui pour faire il ne sait quoi au niveau du comptoir de l'évier et le fait qu'il ne lui accorde pas plus d'importance le soulage un peu. D'ailleurs, le soulagement qu'il ressent lui fait se rendre compte qu'il est libre de ses mouvements. Il se met debout, hésite un instant à se déplacer dans la cuisine, puis tente une approche en direction de l'homme dos à lui. Mais sa tentative se solde par un échec, ce dernier le sentant venir.

- Assieds-toi à table et me tourne pas trop autour tu veux ? Akamaru n'aime pas les étrangers qui s'approchent trop de moi.

Kiba fini par lui faire à nouveau face et c'est avec une cafetière à la main qu'il pointe l'entrée de la cuisine.

- Akamaru, c'est lui.

Les yeux de Sasuke se posent sur ce que désigne Kiba. Un énorme molosse aux poils longs et blancs, un genre de berger podhale, assis sur son derrière et faisant le garde à l'entrée de la cuisine, comme s'il connaissait sa place.

Si jusque-là Sasuke était encore un peu ensommeillé, maintenant, il est clairement réveillé.

Le temps de son analyse, Kiba a pu s'occuper du café et une bonne odeur qui embaume la pièce vient chatouiller ses narines. Il voit le brun sortir deux tasses de l'un des placards pour les poser sur la table devant lui. La cafetière sifflant, il s'en empare et commence à verser le liquide foncé et fumant dans les deux récipients.

- Je suppose que si tu es dans la cuisine et qu'ils t'ont enlevés tes liens, c'est qu'il doit y avoir une bonne raison. – Explique Kiba en remplissant la tasse qui est devant lui.

- Y a une bonne raison, oui.

Kiba tourne la tête et le cœur de Sauske lui, loupe un battement. Il l'avait presque oublié. Comment a-t-il pu « presque » l'oublier ? Il faut dire qu'il a de quoi cogiter depuis qu'il est réveillé mais tout de même…

- Tiens, patron, c'est l'odeur du café qui t'a guidée ? Je te serre une tasse ?

- Non ça ira, merci. – Répond le blond en se dirigeant vers le frigo.

Sasuke regarde l'échange sans dire un mot, ne perdant pas une miette de la vision qu'offre l'homme pour qui il a flashé depuis hier soir. À en juger par les vêtements trempés de sueur, il ne sort pas de son lit mais bien d'une séance de sport. Et cette vision lui donne des idées…

Toujours dans sa contemplation, il regarde avec étonnement l'énorme cadenas être ôté du frigo. Les explications de Kiba concernant Chôji somnambule lui reviennent alors, et il fait le lien de lui-même.

- Ton café va refroidir. – Fait remarquer Kiba en plongeant ses lèvres dans sa tasse, bien conscient du regard que pose le jeune brun sur son patron.

Les yeux du blond se posent sur eux alors qu'il sort une bouteille de lait du frigo, et la remarque elle, tire Sasuke de sa contemplation, lui faisant regarder Kiba d'un mauvais œil pour l'en avoir sorti.

- Le regarde pas comme ça, Akamaru pourrait te mordre. – Intervient le blond après s'être rempli un verre de lait.

Face à lui, dans le dos de Kiba, Sasuke regarde le blond. Ses yeux plongent dans les siens mais n'y restent pas longtemps, bifurquant à nouveau vers l'entrée de la cuisine là où le chien se trouve toujours. Il grogne pour la forme, comprenant l'information, et se décide à commencer à boire son café qui lui a gentiment était offert.

Le bruit de la VMC rythme le silence qui vient de s'installer, mais il ne dure pas longtemps, le bruit de l'eau qui s'écoule dans l'évier venant le remplacer.

- Tu sais où il est ? – Demande Naruto après avoir posé son verre dans l'égouttoir.

- Bibliothèque, je crois, comme d'hab'.

- Ok, merci.

Sasuke termine sa boisson avec un goût amer en bouche, et il n'est pas dû au café. Il n'a rien pu faire pour retenir l'attention de son blond.

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Shikamaru a la tête dans un livre lorsqu'il entend quelqu'un venir dans sa direction. Il sait que c'est Naruto qui va franchir le pas de la porte de la petite bibliothèque. Il pourrait reconnaître le son de ses pas n'importe où. Alors il cale un doigt dans son bouquin pour ne pas en perdre la page et pose son regard sur le nouveau venu qui franchi la porte.

Ils se regardent tous deux un instant. Shikamaru discerne un léger sourire sur le visage de son chef. Il croise ses jambes, ne quittant pas le fauteuil qu'il occupe et laisse Naruto faire de même, en face de lui.

- Comment a été ta matinée ?

Les coudes reposant sur les accoudoirs du fauteuil qu'il occupe, Shikamaru répond :

- J'ai vu ce matin que t'avais rendu sa mobilité au petit brun…

- Et moi je t'ai entendu partir tôt ce matin. Tu as trouvé réponses à tes questions sur ce que le « petit brun » a dit ?

- Oui.

- Alors j'ai bien fait de lui rendre sa liberté de mouvement.

Shikamaru grogne. Il sait que Naruto est là pour entendre les informations qu'il a trouvées, afin de savoir quoi faire de Sasuke et de cette idée de braquage de bijouterie, alors il n'attend pas et entame le sujet.

- Tu sais qu'on fait toujours attention à qui on s'en prend.

- Oui.

- Alors je te conseille d'abandonner ce plan-là.

Le blond fronce les sourcils mais ne perd pas son sang froid sur le sujet, au contraire, il est même pressé d'en entendre d'avantage et Shikamaru le sait bien. Il poursuit donc :

- Ton nouvel « hottage », il fait partie du clan Uchiha… J'en suis donc venu à me demander pourquoi Sasuke, Sasuke Uchiha, voulait braquer la bijouterie de son oncle, un membre de sa famille, de son clan, son propre sang…

- Et ?

- Et il s'avère que toute sa famille est morte quand il était encore mineur, sauf son oncle. Qui en a profité pour le déshérité. Rien de plus, rien de moins. Avec ce qu'il nous a dit hier, sur son petit ami qu'il l'a mis dehors et la bijouterie, je pense que tu peux facilement deviner qu'il est donc actuellement à la rue, sans argent, avec une vengeance à assouvir et que personne ne risque de le réclamer…

- Alors tout s'arrange. Pourquoi j'ai l'impression que tu te retiens de dire quelque chose ?

La mâchoire de Shikamaru tressaute.

- Il faut qu'il dégage, Naruto. On doit se débarrasser de lui, il sait pour nous et ce qu'on fait. On ne peut pas le garder c'est un facteur de risque trop élevé. Surtout s'il est déterminé à s'en prendre à son oncle.

- Je sais que personne ne risque de le réclamer, comme tu dis, mais tu veux quoi ? Qu'on le liquide ?

L'une des jambes de Shikamaru se met soudain à tressauter, signe qu'il n'est pas à l'aise avec quelque chose.

- Ça ne ferait que rajouter du risque.

- Alors diminuons-le. Trouves une solution, c'est toi le petit génie.

Les sourcils du « petit génie » se froncent mais un imperceptible sourire fini par se dévoiler.

- Du chantage contre du chantage ?

- Du chantage contre du chantage. – Répète Naruto, le sourire communicatif. – On trouve son point faible et nos affaires reprennent.

Shikamaru se frotte rapidement le menton. Perplexe. Mais acquiesce tout de même.

- Ok, mais ça ne va pas être simple…

- Je sais. Fais ce que tu peux de ton côté. Je tenterais quelque chose du mien.

L'accord commun trouvé, Shikamaru met le point final à la conversation en posant son livre sur la petite table entre eux puis tourne les talons pour quitter la pièce.

Naruto le laisse partir, il sait très bien que son collègue et ami s'en va se mettre au boulot.

Il détourne son regard de la porte par laquelle Shikamaru est parti et pose ses yeux sur le livre qui repose sur la table, lisant le titre mentalement : « Risques et périls »

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Il n'a pas fait grand-chose de la journée, à son plus grand désespoir. Après son café et quelques mots échangés avec Kiba, le tatoué a dû le laisser seul, lui conseillant fortement de ne pas fourrer son nez partout pendant qu'il était livré à lui-même. Il a tout de même réussi à obtenir de Kiba qu'il se déplace comme bon lui semble dans les lieux sans avoir à être suivi par Akamaru. Il a donc fait un tour du propriétaire et a vite compris lors de sa visite, que l'endroit dans lequel il était, était le fruit illégitime d'un hangar et d'une longère. Le tout réaménagé et avec énormément de pièces.

En vagabondant, il était revenu sur cet immense salon qui l'avait accueilli la veille. Et ses yeux se sont tout de suite reposés sur le coin bureau avec tous les ordinateurs. Un coup rapide pour vérifier qu'il était bien seul, et il s'avançait vers la zone convoitée. Les écrans étaient éteint pour la plus part, mais les plans accrochés au-dessus, sur les murs, ne laissaient place à aucun doute. C'est là que tout semble être organisé. Son œil averti et son intelligence ne lui faisant pas défaut, Sasuke avait très vite remarqué que les plans qu'il avait sous les yeux n'étaient pas ceux de la grande banque attaquée hier soir, mais bel et bien le casino au Sud de la ville.

A cet instant un sourire a fleuri sur son visage. Emmagasinant l'information en espérant l'utiliser à son avantage plus tard, il avait tourné les talons, reprenant sa parade dans les couloirs.

Bien évidemment, la rencontre avec un des membres du groupe était inévitable. Neji. Un homme à la longue chevelure, pas trop bavard, les yeux très clairs. Ils sont tombés nez à nez, l'un en face de l'autre, se bouchant mutuellement le passage. Jusqu'à ce que, un peu agacé par la non réaction de l'homme qui lui faisait face et qui le dévisageait, Sasuke laisse échapper un « Bon, tu bouges Pocahontas ? »

Il a mis un petit temps à comprendre que ses pieds ne touchaient plus terre.

Avec sa petite carrure, l'homme l'avait soulevé par les deux épaules sans le moindre effort, avant de lui dire d'une manière qui le fait encore frissonner :

- Si t'étais pas sous la protection de Naruto, je t'aurais passé par-dessus la rambarde… Et mon prénom c'est Neji, pigé ? Maintenant dégages, tu me ralenti dans mes affaires.

Et il l'avait reposé sans la moindre gentillesse, juste, de telle sorte à ce qu'il ne le gêne plus pour passer dans le couloir.

Un connard, un vrai connard ! Songe Sasuke alors qu'il croise ses pieds, allongé dans le lit qu'il occupe.

Quoi qu'il en soit, sa visite s'était poursuivi et l'avait conduit jusque devant une salle d'où des bruits un peu bizarres provenaient. Pas curieux pour un sous, il en avait poussé la porte, tombant sur une salle d'entrainement. C'est comme ça que sa rencontre avec Lee s'était faite. Un homme aux cheveux courts, la coupe au bol et qui d'après l'information qu'il lui a donnée, adore les combats au corps à corps. Plutôt sympathique quoi qu'avec énormément d'énergie, il a réussi à échanger avec lui sur quelques sujets, dont un, qui l'a amené là où il se trouve actuellement.

Lee avait pris le temps de lui indiquer toutes sortes de pièces par lesquelles il n'était pas encore passé, lui expliquant qui il pouvait être susceptible de trouver et où. Puis les chambres étaient arrivées dans le scope des présentations. Une pièce pour chacun des membres, dont une chambre en plus, vide, pour les personnes qui arrivaient comme lui, à l'improviste. Une espèce de chambre d'ami si on veut.

Alors il était là, depuis un bon moment, allongé sur le lit de cette chambre d'ami, à réfléchir à un plan qui pourrait lui faire mettre la main sur le patron du groupe. Patron qui, s'il a bien compris les propos de Neji, s'appellerait Naruto.

- Naruto… – Chuchote-t-il pour lui-même.

Ça roule bien sur ma longue…

Un sourire pervers accroche ses lèvres. Il se laisse prendre à sa rêverie et pioche une chip dans un paquet qu'il a trouvé plus tôt.

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Il réfléchit. Depuis la discussion avec Shikamaru ce matin, il ne fait que ça, réfléchir. Il va bientôt être l'heure du dîner et il n'a toujours pas pris sa décision concernant Sasuke. Qu'il ne connaît pas vraiment et qu'il n'a d'ailleurs pas revu depuis le petit-déjeuner.

Enfin, avec Akamaru comme garde, il ne risque pas de fouiner où il ne faut pas.

Un franc soupir sort de sa bouche tandis qu'il s'enfonce un peu plus dans son fauteuil et qu'il tend ses jambes devant lui pour les appuyer sur son bureau.

Shikamaru a raison. Ils font toujours attention à qui ils s'en prennent, et le clan Uchiha n'est clairement pas la cible de prédilection. Même si ces derniers ne sont plus, elle reste une famille qui a bâti un sacré empire et ça, en trempant dans des affaires un peu louches, comme cet oncle, que Sasuke veut dévaliser. En y pensant, le coffre dont il fait mention est certainement rempli de son héritage et non pas d'un butin mystérieux conquis pendant ses voyages…

Sasuke… Un Uchiha dans ses quartiers, qui l'aurait cru… Peut-être pourrait-il demander une rançon à cet oncle ? Il rigole à sa propre bêtise.

Naruto se frotte le menton, réfléchissant. Trop risqué, pour lui comme pour le groupe, de faire savoir que Sasuke est détenue entre ces murs. L'équipe est fantomatique pour les forces de l'ordre pour le moment, et il espère bien le rester encore un peu. Surtout avec le coup qu'ils préparent…

Avec ce que lui a raconté Shikamaru, sa réponse est peut-être finalement toute trouvée. Encourager Sasuke dans sa quête de revanche sur sa famille, il n'est pas d'accord avec ça. Et s'il s'écoute, il est certain que Sasuke est très intelligent et qu'il a fait exprès de leur proposer ce marcher, parce qu'il savait qu'il attirerait son attention. Donc, se faire utiliser par un gamin pour arriver à ses fins, très peu pour lui, même si le gamin en question le titille un peu…

Un franc soupir s'extirpe de sa bouche et il se décide à quitter son bureau pour rejoindre les autres pour le dîner.

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Lorsqu'il arrive dans le salon où presque toute l'équipe est présente, un vacarme sans nom est en train d'être fait. Naruto regarde les deux hommes qui essayent de calmer Chôji et il fronce les sourcils.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

- Son paquet de chips au barbecue a disparu…

Naruto roule des yeux en entendant la réponse de Kiba.

- Lee est allé lui acheter un nouveau paquet, mais il ne veut rien savoir. Et il est persuadé de l'avoir rangé ici…

Chôji n'entend rien, n'écoute rien, et est pris dans sa frénésie de recherche de chips, claquant chaque porte de placard après les avoir ouvertes.

La situation exaspère Naruto.

- Y a pas d'autre chips dans la cuisine ?

- Il veut des chips au barbecue pour accompagner son dîner… – Répond le deuxième homme aux lunettes noire et ronde.

Naruto s'apprête à renchérir mais la porte d'entrée qui claque le fait se retourner. C'est avec un léger soulagement qu'il voit Lee courir dans leur direction, le sésame entre les mains. Lee tend son bras avec précaution en direction de Chôji et se dernier s'empare du paquet de chips tant convoité.

Le blond se passe une main dans les cheveux, content que la scène est pris fin et que Chôji se soit calmé.

- Bon, on peut passer à table maintenant ? – Demande-t-il en regardant ses hommes tour à tour.

- On peut ! – Lui répond Chôji, tout sourire.

Les quatre hommes prennent alors la direction de la table à manger, là où le reste de l'équipe s'est déjà installé. Mais au moment de prendre place, Naruto trouve que quelque chose cloche.

- Où est Sasuke ?

Les yeux bougent de droite à gauche, ils se regardent tous mutuellement, puis soudain, la voix enjouée de Lee s'élève.

- Oh ! Il doit être dans la chambre d'ami ! Je l'ai laissé là-bas quand on a fini de faire un tour des lieux.

Naruto hausse un sourcil mais laisse couler l'information.

- Vous pouvez commencer, je reviens.

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Lorsqu'il arrive devant la porte de la chambre d'ami, Naruto attend un instant et tend l'oreille. Aucun bruit ne filtre de la pièce, et en général, lorsqu'aucun bruit n'est entendu ce n'est pas vraiment bon signe. Avec précaution il abaisse la poignée de la porte et l'ouvre lentement.

La fenêtre face à lui qu'il voit ouverte lui fait louper un battement de cœur. Un « merde » prononcé mentalement, il regarde rapidement dans la pièce. Mais le spectacle qui s'offre à lui le fait s'arrêter net. Il s'appuie contre le chambranle de la porte et croise les bras, admirant l'homme devant lui, le même que celui d'hier soir qui était si sûr de lui et hautin, être actuellement sans défense. Deux facettes complétement différentes…

Sasuke n'a pas bougé de son lit, ça ne fait aucun doute, puisqu'il est actuellement en train de dormir, la bouche ouverte et une main coincé dans un paquet de chips goût barbecue…

Il s'avance finalement dans la chambre et avec élan, donne un grand coup de pied dans le lit, réveillant le brun avec sursaut.

- Descends, le dîner est servi.

Sasuke cligne des yeux et a du mal à se resituer, tout ce qu'il arrive à distinguer c'est un dos qui s'éloigne de son champs de vision. Il soupir et essaie de faire reprendre un rythme correct à son cœur. Il se passe une main sur la commissure des lèvres, essuyant le peu de salive qui lui a échappé en dormant, et sort sa deuxième main du paquet de chips, la secouant pour faire tomber les quelques miettes.

Il entend vaguement des bruits de pas dans les escaliers au loin, la porte de sa chambre étant resté ouverte, et la phrase qui l'a tirée de son sommeil se rappelle à lui. Il grogne mais se lève, se disant qu'il est obligé d'obéir aux ordres s'il ne veut pas de problème.

S'il n'a pas rêvé, c'est Naruto qui est venu le chercher, alors il fait un effort supplémentaire et se dépêche de le rattraper, se passant une main rapide dans les cheveux pour se redonner un semblant d'allure.

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Le repas se passe sans encombre, même si Sasuke ne cesse de zieuter Naruto, qui mange en face de lui.

Assis entre Neji qui est froid et maniéré, et Kiba qui essaie de sortir une blague après chaque bouchée qu'il avale, il a décidé de s'arrêter de compter le nombre de fois où il roule des yeux. Et finalement, LE sujet est abordé… lui.

- J'ai décidé que tu pouvais rester ici pendant un moment. – Annonce Naruto alors qu'un silence c'est installé.

Sasuke relève les yeux de son assiette tout comme le reste du groupe qui fixe leur chef.

- On ne braquera pas la bijouterie de ton oncle. Si tu veux te venger pour l'héritage qu'il t'a piqué, ou de quoi que ce soit d'autre, il faudra que tu trouves un moyen de le faire toi-même.

Sasuke affiche un air grave et concerné sur son visage, se demandant comment Naruto peut être au courant de ses antécédents.

- Par contre, ce que je te propose, c'est un hébergement temporaire. Si ce que tu nous as dit est vrai, tu es actuellement à la rue… Âme charitable que je suis, je te propose de rester ici, en échange d'un petit loyer.

Les regards posés sur Naruto basculent sur Sasuke, attendant la réponse de ce dernier.

- Qu'est-ce que t'entends par « un petit loyer » ? – Demande Sasuke.

- Je sais pas encore, 200 ou 300 dollars par mois peut-être, pour la chambre que tu squat actuellement. Si tu as de quoi payer bien évidemment…

Sasuke fronce les sourcils, mais son sourire hautin refait surface.

- J'ai un travail, si c'est ta question. Dans un petit café, dans le centre-ville.

- Parfait, alors tout est réglé. Tu suis les règles de notre équipe et tout se passera bien.

- Et c'est quoi ces règles ?

Naruto laisse un sourire étirer ses lèvres.

- Commence déjà par ne pas piocher dans les placards, surtout si tu ne sais pas à qui appartient les choses que tu prends…

La phrase fait sens pour bon nombre d'entre eux, dont Chôji, qui se dit qu'il n'avait pas rêvé en sentant l'odeur de barbecue émaner de Sasuke. Il hausse alors la voit.

- La cuisine c'est mon endroit ! Si tu veux avoir des trucs à grignoter, tu les stocks dans ta chambre !

Sasuke n'apprécie pas vraiment être pris à partis et s'agace à son tour. Il a passé l'âge de se faire engueuler tel un gamin de 5 ans.

- Me fais pas chier. Toi t'as qu'à stocker ton paquet de chips dans ta chambre si tu veux pas qu'on te le pique !

Les joues de Chôij prennent une couleur rouge carmin et au moins trois personnes quittent la table avec leur assiette, sentant le coup d'éclat venir. Un échange visuel s'opère entre Naruto et le cuistot du groupe, comme si ce dernier demandait l'autorisation à son patron pour recadrer Sasuke. Il pense lire dans le regard de Naruto un « Je m'en occupe », et ce simple constat suffit à le faire redescendre.

- Si t'as fini monte ta chambre.

- Quoi !? Sérieusement !?

La mâchoire de Naruto tressaute.

- Rectification. Monte dans MA chambre.


À suivre...


Alors ? Ce chapitre 2 ? Dites moi tout ! :D
Merci pour votre soutien en commentaire ou en mise en Fav' de l'histoire. Je vous voit hihi ! Désolé si le délai de parution a été un peu long, mais j'espère que ce chapitre a été à la hauteur de votre attente.

À bientôt pour la suite.

Bisous !
K-FicModo